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  • Sommet de l’iPad, comment rendre compte d’une première journée riche et variée ?

    Sommet de l’iPad, comment rendre compte d’une première journée riche et variée ?

    Entre les défis éducatifs, en passant par les élèves à besoins particuliers en finissant par les paroles d’élèves, comment rendre compte d’une journée pleine d’idées et de remue-ménage intellectuel ?

    Je me lance dans un récit non-exhaustif de cette journée.

    Je me dédouane tout de suite de mes oublis, en vous livrant le hashtag de cette manifestation, vous y trouverez un grand nombre de supports de présentation proposés : #ipad15 @sommetipad.

    Le défi de ces 2 jours reste toujours la « Gestion de classe ».

    La technologie n’est toujours abordée qu’après les défis pédagogiques, mais nous pouvons noter 3 des 40 avantages mis en avant lors de l’ouverture de Séances : apprendre, motivation, innovation. Pour ma part, je ne retiendrai que ceux là.

    Mais pour arriver à cela, il a fallu passer par un cheminement d’apprentissage de la part des enseignants. Ici, tous sont unanimes pour dire que le changement ne se déclare pas, il se prépare, il s’induit, il s’épanouit entre les pavés des réfractaires.

    M. Ron Canuel présentait son discours de la façon suivante :
    « Vous aimez le statu Quo »
    « Vous détestez le changement en Education »
    « Mes intérêts passent avant les étudiants »
    « La technologie oui, mais pas dans les écoles »

    Voici les 4 fantastiques qui vont tenter de vous freiner dans vos innovations. D’ailleurs ici, ils mettent en place un statut des « agents de la transformation ». A réfléchir pour nous outre-Atlantique pour faire avancer nos projets et nos grandes idées. Ce concept me séduit pleinement et me ravit.

    A quand des « agents de la transformation » en France ?

    « Pour engendrer un changement véritable et le succès, il faut commencer par s’occuper des obstacles au lieu de proposer des solutions ». Les technologies en éducation ne peuvent être des solutions si les obstacles ne sont pas connus et identifiés en tant que tels.

    Les « grands » sont cités pour tenter de nous rassurer : Einstein, Darwin, Hubble … Il nous faut fournir des preuves irréfutables du bien fondé de nos affirmations. Les pionniers de l’innovation ont un travail de labour en profondeur avant de semer les graines de leurs idées.

    En effet, les technologies en classe suscitent la « déréglementation » , et les systèmes éducatifs ont horreur de l’incertitude. Il en découle du stress à tous les niveaux.

    Pour les élèves, pour les parents, pour les enseignants et pour l’institution. Le changement ne peut être que progressif. Les grands discours révolutionnaires n’ont pas d’âge. Plusieurs exemples présentés montrent que les discours du passé sur le changement en éducations n’ont pas d’âge.

    Tous les établissements sont cependant unanimes pour affirmer qu’il faut :

    • écouter les besoins des enseignants avant de proposer une solution à des problèmes que les enseignants n’ont pas !
    • Former ET équiper les enseignants AVANT les élèves
    • Vérifier l’environnement dans lequel on implante ces technologies
    • 3 ans pour atteindre l’optimum du projet
    • La pédagogie de la classe inversée est pratiquement toujours abordée dans les 3 premières années (aboutissement naturel ?)
    • Accompagner des équipes à long terme (enseignants et élèves : Escouade iPad , l’équivalent de notre iPad Genius Bar. ). Il Nécessite des formations sur du long terme

    Un point revient très régulièrement dans les discours : avec l’iPad on devient dépendant à « créer de la fierté »: fier de travailler ?
    Voila un point qui parait fort encourageant à se remettre en mémoire quand la piste des innovations semble disparaitre dans les méandres des difficultés.

     

    Dans la suite des publications, je tenterai de vous faire une liste des applications incontournables selon Corinne Gilbert, ainsi que les propositions d’une orthophoniste spécialisée dans l’usage de l’iPad avec ses élèves Dys…

    A suivre dans les prochains épisodes sur le Sommet de l’iPad par Sébastien Verbert

    Tous les articles de Sébastien sur le Sommet de l’iPad édition 2015 sont ici

  • 9ème Forum Européen de l’Accessibilité Numérique : accès à la connaissance et Handicap, quelles solutions apporte le numérique ?

    9ème Forum Européen de l’Accessibilité Numérique : accès à la connaissance et Handicap, quelles solutions apporte le numérique ?

    forumaccesibilite_EEAF2015_010515Le 9ème Forum Européen de l’Accessibilité Numérique est organisé dans ce haut lieu d’innovation et de réflexion qu’est la Cité des Sciences et de l’Industrie.

    Il réunira des experts d’universités, de centres d’enseignement à distance, de bibliothèques, de musées, jouant un rôle de premier plan dans la diffusion du savoir et de la culture, ainsi que d’organismes de standardisation, d’entreprises et d’associations qui présenteront des solutions innovantes lors de conférences et d’ateliers.

    Ce colloque s’adresse aux professionnels de l’éducation, de l’édition, de la culture et du numérique, ainsi qu’au monde associatif concerné par le handicap.

    Il sera ouvert par Madame Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au Numérique.

    Tout obstacle à l’accès à la connaissance constitue une source d’inégalités et un frein au développement d’une société inclusive. Les personnes handicapées sont exposées à ce risque, dans l’éducation en particulier, en dépit de progrès dus aux technologies d’assistance et aux normes d’accessibilité.

    Les livres numériques, les salles de classe virtuelles, les bibliothèques en ligne et les MOOC sont autant d’outils d’e-learning offrant un fort potentiel en vue d’améliorer l’accès à la connaissance pour les personnes handicapées.

    Bien conçus, ils peuvent être utilisés pour répondre à des besoins spécifiques : formules mathématiques lues par une synthèse de parole pour les aveugles et malvoyants, lecture facilitée de manuels scolaires pour les dyslexiques, etc.

    L’organisation est assurée par l’association BrailleNet, qui œuvre depuis 1997 pour que le numérique soit au service des personnes handicapées.

    Langues officielles : anglais et français. Une traduction simultanée anglais/français sera assurée pour l’ensemble des conférences.

    Accessibilité : Le bâtiment répond aux normes d’accessibilité. La transcription par vélotypie sera assurée pour l’ensemble des conférences.

    Plus d’informations :
    Programme et inscription : http://eaf2015.braillenet.org 

    Site web organisateur: http://braillenet.org
    Twitter: https://twitter.com/AssoBrailleNet – #EEAF2015

  • Ouvrons nos esprits par nos oreilles : 3ème édition du Sommet de l’iPad à Montréal !

    Ouvrons nos esprits par nos oreilles : 3ème édition du Sommet de l’iPad à Montréal !

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    Un évènement couvert par Ludomag.com et son correspondant, Sébastien Verbert.

    Cette année, le Sommet réunira des conférenciers et des participants qui échangeront à la fois sur l’iPad et sur les autres technologies de plus en plus présentes dans les salles de classe du monde entier.

    Comment intégrer les technologies en éducation? Quelles sont les stratégies les plus efficaces? Quels sont les défis rencontrés et comment y faire face? Quelles sont les expériences qui ont particulièrement bien fonctionné? Quelles sont les applications les plus efficaces? Quels sont les meilleurs usages? Comment amener les élèves à mieux lire ou écrire avec les technologies? Comment responsabiliser nos apprenants?

    C’est à cet ensemble de questions – et à bien d’autres – que l’on tentera de répondre lors de cet événement annuel auquel participent déjà des milliers d’enseignants, de praticiens, de conseillers pédagogiques et de chercheurs. Parallèlement à ce Sommet, aura lieu le 2e Colloque scientifique international en éducation qui réunira principalement des chercheurs de divers pays.

    Sommetipadlancement_280415

     

    C’est sur une thématique très décalée que je vais intervenir cette année :

     

    Les compétences de l’oral grâce à l’iPad…

     

    Ces dernières années ont été marquées pour moi, par le constat d’un manque d’intérêt réel dans les phases de production d’écrit et une passivité croissante face à l’implication à l’oral. Ces observations m’avaient déjà poussé à accélérer les expérimentations via tablettes dans ce sens. Les résultats indiquent actuellement que les élèves se montrent plus investis dans les productions à réaliser, mais une ombre reste au tableau :

    le manque de motivation face au volontariat de la prise de parole en classe.

    Lors de cet atelier, vous découvrirez (et participerez) à la réalisation d’une réelle émission de radio, nous y découvrirons les objectifs pédagogiques atteints par la réalisation de ce type de production obtenue à partir d’un iPad, en situation d’apprentissage au sein de la classe.

    Nous détaillerons donc rapidement la technique utilisée, nous nous attarderons sur la construction de la plus-value pédagogique mise en évidence ici, ainsi que les objectifs visés directement, mais aussi indirectement en comparant quelques productions d’élèves déjà en ligne.
    Une émission de radio à vivre en direct du sommet pour rendre-compte, comprendre et apprendre.

    Le programme complet est très riche, les conférenciers sont connus et reconnus pour leurs actions. Encore une expérience passionnante en perspective, que je ne manquerai pas de suivre pour vous.

     

    Enfin, je tiens à remercier mes partenaires extérieurs qui m’accompagnent dans ma démarche :

     

    • La Mutuelle Saint-Christophe, mon fidèle partenaire : http://www.msc-assurance.fr « Assureur et plus encore», un slogan mais surtout une réalité !
    • Econocom : Partenaire technique et financier
    • Terre de Son à Lille : LE partenaire pour toutes les questions techniques liées au son.
    • Le Secrétariat Général de l’enseignement catholique, pour son soutien et son dynamisme, incarné par Françoise Maine.

    Plus d’infos :

    https://www.youtube.com/et http://sommetipad.ca/fr/pages/programme

  • Pas unique mais tout aussi époustouflant : la robotique pédagogique version Québec

    Pas unique mais tout aussi époustouflant : la robotique pédagogique version Québec

    Par Ninon Louise LePage avec la participation de Dominic Bruneau

    Qu’est-ce que la robotique pédagogique ?

     

    La robotique pédagogique est l’usage de matériel de robotique dans le cadre des cours de sciences et de technologie, de mathématiques et d’activités de résolution de problèmes. Tout dépend du contexte dans lequel le robot sera utilisé.

    Les élèves de l’école Saint Joseph manipulent et programment les robots pendant une étape sur trois à chaque année, à raison d’une heure et demi par semaine.

    Quand la robotique a-t-elle fait son apparition à cette école comme domaine d’apprentissage?

     

    Le tout a commencé en 2006 avec les élèves du troisième cycle du primaire.

    À quel âge les élèves peuvent-ils commencer les activités de robotique ?

    À l’école Saint-Joseph, les élèves commencent la robotique dès la maternelle avec le matériel de LEGO Éducation WeDo.

    Les élèves sont associés en équipe de deux : l’un sera le robot et l’autre la manette (télécommande) qui active le robot. Le jeune élève apprend qu’il ne faut donner au robot qu’une seule consigne à la fois : avance de trois pas ; arrête ; tourne à droite ; arrête ; avance de cinq pas ; arrête : plie tes genoux ; arrête ; avance le bras droit ;œ etc. Puis les jeunes élèves manipulent la souris de l’ordinateur et programment leur robot avec des icônes simples. Les élèves travaillent toujours en équipes.

    Quel est le parcours proposé aux élèves ?

     

    Les robots proposés aux élèves sont différents à chaque année scolaire et les défis de plus en plus complexes.

    Vers la sixième année, les variables sont introduites dans un langage de programmation fourni par LEGO, mais à la fin du secondaire plusieurs équipes programmeront en JAVA ou en RobotC.

    Les élèves particulièrement intéressés peuvent aller très loin et les plus passionnés participent à des groupes de robotique en parascolaire et à des co-opétitions.

    Comment se déroule une activité de robotique dans une classe ?

     

    Les enseignants titulaires animent les activités de robotique dans leur classe. Dans plusieurs écoles ceux-ci sont assistés d’un animateur, d’un technicien ou d’un conseiller pédagogique. De plus, il est important de noter que les équipes doivent apprendre à travailler en coopération tout au long des activités alors qu’elles sont souvent constituées d’élèves plus avancés qui sont placés avec leurs amis qui éprouvent un peu plus de difficultés.

    À l’école Saint-Joseph un ensemble de robotique est utilisé par une équipe de deux élèves, mais dans d’autres écoles, trois ou quatre jeunes peuvent manipuler le même robot.

    Les filles semblent tout aussi intéressées que les garçons par cette activité pédagogique ; en général, elles sont plus actives en création et programmation et les garçons en construction.

    Qu’est-ce que Robotique Zone01 ?

     

    Voici comment Robotique Zone01 se définit sur son site Web.

    Un Organisme à But Non-Lucratif (OSBL) qui s’est donné quatre mandats importants en ce qui concerne l’avancement de la robotique pédagogique au Québec :

    1- Promouvoir l’enseignement de la technologie auprès des jeunes ;

    2- Soutenir les enseignants dans l’intégration de la robotique dans leurs classes ;

    3- Favoriser les échanges entre les amateurs de robotique pédagogique ;

    4- Soutenir le développement de compétition robotique au Québec.

    Tout une communauté s’affaire autour de Zone01 : près de 1500 étudiants bien sûr ainsi que leurs enseignants de plus de 60 écoles, mais des bénévoles amateurs de robotique et des ingénieurs. Ceux-ci s’impliquent auprès de différents comités et forment un conseil d’administration de neuf administrateurs élus. Un de ces comités conçoit les défis que devront relever les participants selon leur niveau scolaire ainsi que les défis pour participer à la co-opétition – terme créé pour souligner qu’il s’agit à la fois d’activités de compétition et de collaboration.

    Depuis 2014, des équipes de Zone01 sont sélectionnées pour participer au World Robot Olympiad (WRO), une compétition annuelle des équipes d’élite de plus de 50 pays.

    L’an dernier, une première délégation canadienne s’est donc rendu à Sotchi vêtus des même habits que les athlètes de l’équipe olympique canadienne. Ce fut une aventure inoubliable pour ces élèves qui s’est conclue par une visite à Moscou. Cette année, une délégation comprenant des jeunes de la cinquième année du primaire, du secondaire et du Cegep se rendront à Doha au Qatar en novembre pour représenter le Canada à cette même compétition.

    Le choix du matériel LEGO

    Le système LEGO Mindstorms est choisi pour sa richesse de conception et sa simplicité de programmation.

    Le matériel comprend une brique intelligente qui est le centre de commande et d’alimentation électrique du robot, des moteurs ainsi que des capteurs tactiles (les mains du robot), sonores (les oreilles du robot), infrarouges, ultrasoniques et de couleur (les yeux du robot). Des blocs de programmation tels des des actions des moteurs, des détections par capteurs, des opérations mathématiques contrôlent les actions et le déroulement du programme ainsi que la manipulation des données des capteurs. Le matériel a une durée de vie de cinq à sept ans environ.

    Avec l’utilisation régulière, il est certain que des pièces peuvent se perdre, mais il est très facile d’en trouver pour les remplacer.

    Conclusions de la pédagogue

     

    J’aime . . . l’approche pédagogique où le jeune écolier est initié concrètement au concept de programmation : la machine n’est pas intelligente, on doit lui apprendre les actions à réaliser pas à pas.

    J’aime . . . que la robotique n’est enseignée qu’un trimestre par an, qu’elle n’envahit pas l’espace scolaire.

    J’aime . . . l’évolution graduelle de difficulté des défis proposés aux élèves.

    J’aime . . . le concept de co-opétition où les écoliers s’aident mutuellement à réussir les défis qui leur sont proposés tout en conservant le plaisir de la compétitions et de chercher à être le meilleur.

    . . . Et mes seuls contacts avec LEGO sont lorsque l’une des fameuses briquettes tente de s’incruster dans ma voûte plantaire quand je marche pieds nus dans la chambre de mon petit fils.

     

    Pour en savoir plus voici quelques sites à consulter :

    Site Web de Zone 01 : http://www.zone01.car
    La robotique en maternelle : http://recitpresco.qc.ca/pages/robotique/materiel-wedo
    Et surtout regardez le vidéo suivant. Il vous donnera envie de faire de la robotique pédagogique avec vos élèves : http://www.zone01.ca/index.php?lang=fr

     

    Pour info :
    Tableau comparatif du système scolaire français avec le système scolaire québécois

    Système scolaire au Québec  / Système scolaire en France

    RIEN / Maternelle, petite section – 3 ans
    RIEN / Maternelle, moyenne section – 4 ans
    Maternelle 5 ans / Maternelle, grande section – 5 ans

    École primaire 6 ans Premier cycle 1ère année / École primaire CP 6 ans
    École primaire 7 ans Premier cycle 2ème année / École primaire CE1 7 ans
    École primaire 8 ans Deuxième cycle 3ème année / École primaire CE2 8 ans
    École primaire 9 ans Deuxième cycle 4ème année /École primaire CM1 9 ans
    École primaire 10 ans Troisième cycle 5ème année / École primaire CM2 10 ans

    École primaire 11 ans Troisième cycle 6ème année / Collège 6 ème 11 ans

    École secondaire 12 ans Premier cycle Secondaire 1 / Collège 5 ème 12 ans
    École secondaire 13 ans Premier cycle Secondaire 2 /Collège 4 ème 13 ans
    École secondaire 14 ans Second cycle Secondaire 3 / Collège 3 ème 14 ans

    École secondaire 15 ans Secondaire 4 / Lycée Seconde 15 ans
    École secondaire 16 ans Secondaire 5 /Lycée – Première 16 ans

    Cegep 17 ans / Lycée Terminale 17 ans

     

    Vidéo réalisée par Ninon Louise Lepage dans des conditions « amateur ».

  • Les différents modèles d’intégration du BYOD

    Les différents modèles d’intégration du BYOD

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    Auteurs : Aurélien Fievez et Gabriel Dumouchel
    Illustration : Mélanie Leroux

     

    En pratique, des enseignants utilisent cette configuration en salle de classe lorsqu’ils permettent à leurs élèves d’amener leur(s) outil(s) technologique(s) personnel(s) afin de réaliser des tâches spécifiques. Cependant, cette nouvelle approche pédagogique apporte avec elle son lot de perspectives et de réalités.

    En effet, elle demande une préparation et une analyse approfondie de l’environnement d’enseignement-apprentissage afin de réussir son intégration.

     

     

    Ce dossier vise à apporter un éclairage pratique et scientifique sur l’utilisation du « Bring Your Own Device » (BYOD). Il devrait permettre aux enseignants, praticiens, acteurs pédagogiques, mais aussi aux chercheurs de comprendre les origines de son existence et les réalités qui l’entoure.

    Notons parallèlement que les technologies de l’information de la communication (TIC) font maintenant partie intégrante de la vie quotidienne des citoyens du 21e siècle. D’ailleurs, le nombre d’individus possédant au minimum un téléphone portable, un ordinateur ou un téléphone intelligent est en constante progression.

    Selon l’INSEE, 77% des ménages français utilisent internet, soit une augmentation de 21% depuis 2007. Au Canada, 80% utilisaient Internet et possédaient l’un de ces outils (Statistique Canada, 2014). Au Québec, on note que 77% des individus possèdent un outil numérique. De leur côté, 81% des travailleurs dans les entreprises utilisent Internet et possèdent leur propre appareil.

    De ce fait, les entreprises ont compris qu’elles ne pouvaient pas ignorer cette nouvelle réalité. Ainsi, le BYOD a fait une entrée lente, constante et souvent efficace dans le milieu entreprenarial.

    D’ailleurs, les employés spécifient que le fait d’utiliser leur appareil personnel permet d’avoir à portée de main un outil qu’ils connaissent, facile d’accès et qui combine les informations personnelles et professionnelles de leur quotidien (Garlati, 2011).

    Cependant, de nombreux défis apparaissent comme l’accès aux réseaux sociaux, la protection des données ou encore la formation. Il a donc été nécessaire de mettre en place des règles, des mesures, mais aussi des outils afin d’aider les employés à travailler et à s’approprier efficacement ces technologies dans leur milieu de travail (Beckett, 2014 ; Émery, 2012).

     

    En corollaire, les établissements scolaires suivent cette tendance alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à permettre à leurs élèves d’apporter leur appareil personnel à l’école (Baker, 2014 ; Burns-Sardone, 2014).
    Les réalités soulevées par les entreprises se retrouvent partiellement transposées dans le contexte scolaire.

    Ainsi, certains avantages, comme une motivation accrue de l’utilisateur dans la réalisation de ses tâches, ou l’augmentation des compétences technologiques des apprenants (Benham et al., 2014) sont mis en évidence.

    Cependant, des inconvénients apparaissent également comme la distraction des élèves ou la gestion de l’enseignement-apprentissage qui se retrouve complexifiée.

    Alors, quelles sont les réalités, quels sont les prérequis et les aboutissants d’une intégration BYOD dans une salle de classe ? Comment les enseignants peuvent-ils jongler avec ces outils ? Quels sont les avantages réels et quels sont les inconvénients du BYOD en contexte scolaire ? C’est à l’ensemble de ces questions que ce dossier tentera d’apporter des éléments d’explication. Dans ce document, nous aborderons successivement la définition du concept, les perspectives pratiques de son utilisation, les ressources actuellement disponibles et nous terminerons par une conclusion globale amenant des pistes de réflexion.

    Que signifie BYOD ?

    Le BYOD, acronyme de « Bring Your Own Device », ou en français AVAN, pour « Apportez Votre Appareil Numérique », est apparu vers 2005 dans les entreprises ; il fait son apparition depuis peu dans les salles de classe.

    La perspective du BYOD est de permettre à l’utilisateur de travailler partout et à tout moment avec son appareil numérique personnel.

    Dans cette approche, les entreprises y ont vu des économies d’infrastructure alors que l’école y a vu un moyen de favoriser l’apprentissage des élèves.
    Selon certains, l’école et l’élève sont tous les deux gagnants,

    car l’élève choisit et utilise un outil (ordinateur portable, tablette, phablette ou téléphone intelligent) qu’il connaît et maîtrise.

    Bien que de plus en plus populaire, l’implantation de cette nouvelle pratique fait émerger de nombreux questionnements, notamment au sujet de la gestion de la classe, de la planification ou de l’équité entre les élèves.

    Par ailleurs, notons que la multiplicité des outils technologiques n’étonne plus personne. D’un point de vue global, le BYOD montre certes des perspectives intéressantes. De fait, les technologies utilisées intègrent de nombreux capteurs, comme l’accès à Internet et le « cloud » (l’infonuagique en français) afin de communiquer entre elles, permettant ainsi de favoriser l’enseignement et l’apprentissage.

    Cependant, ces outils sont souvent confinés dans la sphère familiale et n’entrent que progressivement dans la sphère scolaire.

    Pourquoi ne pas les utiliser plus souvent à l’école, demanderont certains.

    De cette manière, l’enseignant disposerait d’outils dans la salle de classe qui permettraient de réaliser des activités numériques et interactives facilement et rapidement.

    Bref, si le BYOD apporte des perspectives pédagogiques intéressantes, le tout sera d’intégrer efficacement cette méthode dans les salles de classe. Pour cela, de nombreuses études se sont penchées sur le sujet et proposent des approches distinctes. Nous avons synthétisé l’ensemble de ces approches afin de proposer un modèle qui permettra une intégration réussie.

    L’enseignant a le choix des outils et des plateformes qu’il veut (et peut) utiliser dans sa salle de classe. En fonction de la liberté qu’il donne aux élèves, différents modèles d’intégration du BYOD se dessinent.

    Un guide du ministère de l’Éducation de l’Alberta initie cette réflexion en mettant en évidence les différentes configurations possibles d’une infrastructure BYOD.

    Dans le cadre de ce chapitre, nous avons ajusté ce modèle en fonction de nos constatations et de nos recherches afin de créer un modèle d’intégration du BYOD (figure 1). En salle de classe, chaque étudiant apporte avec lui un outil particulier et différent ; l’enseignant doit alors combiner et parfois jongler avec l’ensemble de ces artefacts technologiques. En analysant les différentes possibilités, nous pouvons relever quatre différentes approches d’intégration.

    Ainsi, les enseignants définissent le degré d’intégration de la technologie qu’ils veulent voir dans leur salle de classe. En tant que « maitres d’orchestre de l’apprentissage », ils choisissent les instruments qui seront utilisés. En fonction du degré choisi, différentes réalités apparaissent.

    L’approche de l’utilisation restreinte demande à l’enseignant de choisir un outil en particulier

    (par exemple un iPad Air 2 de 64 Go), unique pour tous.

    Ce modèle permet d’avoir un contrôle aisé sur l’enseignement et l’apprentissage, rendant l’appropriation de la technologie plus facile par l’enseignant.

    Ce dernier choisit l’outil et les logiciels/applications que les apprenants vont utiliser. Il peut ainsi se former facilement et aider ses élèves d’un point de vue technique, mais aussi pédagogique. Par contre, les élèves doivent apprivoiser un outil qu’ils n’utilisent pas forcément habituellement et qui est imposé.

    Ce modèle restrictif présente des avantages pour les enseignants, mais il limite l’innovation pédagogique; la caractéristique « BYOD » est donc peu présente ici.

    L’approche de l’utilisation ciblée laisse le choix de l’appareil à l’élève

    (par exemple une tablette ou un ordinateur). Il doit cependant respecter certaines caractéristiques techniques (comme le processeur ou la mémoire minimale requise). Il lui faut également respecter le choix des logiciels/applications prévus par l’enseignant.

    Celui-ci maîtrise les logiciels/applications et les plateformes utilisées. Les cours peuvent se baser sur des outils précis et la latitude de l’enseignant est assez présente.

    Cependant, la liberté pédagogique de l’élève est encore limitée.

    L’approche de l’utilisation ouverte unique permet à l’élève de choisir son outil et ses logiciels/applications.

    La liberté de l’élève est plus importante, cependant l’enseignant doit s’adapter aux différentes plateformes, il doit montrer de la flexibilité dans son enseignement.

    Enfin, l’approche de l’utilisation ouverte multiple recouvre toutes les perspectives du BYOD.

    Il permet à l’élève d’utiliser n’importe quel outil et même plusieurs outils en salle de classe. La flexibilité de l’enseignant est importante et la gestion de la classe plus complexe, mais l’innovation pédagogique est également plus grande.

    Par ailleurs, notons qu’il est nécessaire de prendre en considération les différents facteurs externes et internes qui viendront influencer l’utilisation du BYOD dans la salle de classe. De fait, les moyens financiers, techniques et pédagogiques à la disposition de l’enseignant sont des éléments importants à considérer lors de l’intégration d’une approche BYOD.

    Le fait d’avoir dans sa classe des outils numériques pour les élèves ne pouvant se prémunir d’un outil personnel est primordial.

    Aussi, un soutien extérieur de la part d’un conseiller pédagogique ou d’un formateur sera d’une aide certaine pour l’enseignant. L’ensemble de ces facteurs détaillés dans la figure 1 viendront influencer l’efficacité et la réalisation de l’intégration BYOD.

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    Ces différentes approches que nous avons présentées dans notre modèle d’intégration du BYOD donnent lieu à des perspectives différentes de l’utilisation des technologies en salle de classe. En fonction du choix de l’enseignant et/ou de la direction, la flexibilité de l’enseignant et/ou de l’élève se trouvera ajustée.

    Par conséquent, il conviendra de d’identifier l’approche la plus adéquate en fonction des objectifs envisagés.

    D’ailleurs, le but n’est pas de transformer la classe en un lieu commun pour les outils technologiques personnels de l’élève, mais bien de l’amener à les utiliser à des fins d’apprentissage.

     

  • Pratiques des adolescents sur Internet et les médias sociaux

    Pratiques des adolescents sur Internet et les médias sociaux

    Un article du portail national éduscol, l’actualité du numérique.

    L’article de la Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication (RFSIC ) prend appui sur certains des résultats de l’étude JAMES (Jeunes/Activité/Médias/Enquête suisse) menée en 2012, en partenariat avec les Universités de Zürich, de Lugano et de Genève.

    Cette enquête visait à mesurer les usages des médias et réseaux sociaux par les adolescents et, à l’échelle suisse, à combler un manque en matière de recherche sur les pratiques médiatiques des adolescents.

    Les auteurs du présent article s’appuient notamment sur un questionnaire fermé et standardisé, soumis à un échantillon de 1169 élèves âgés de 12 à 19 ans, et fréquentant des écoles (écoles de commerce, collèges) ou établissements professionnels (places d’apprentissage).

    Usages des médias chez les adolescents

     

    L’étude relève que les « 15-19 ans » ne sont que 16 % en France à lire la presse (gratuite et payante) tous les jours en 2009. Par comparaison, ils sont en Suisse, en 2012, plus de 50 % (58 % entre 16 et 19 ans) à le faire tous les jours ou plusieurs fois par semaine.

    Concernant les garçons et leur attrait pour les jeux vidéo, on constate que cette pratique diminue dès « 14-15 ans », lorsque l’adolescent s’investit dans d’autres activités, notamment les sorties et les relations avec ses pairs sur les réseaux sociaux.

    Ce phénomène de transfert, qui n’exclut pas selon l’étude des pratiques multitâches (35 % des adolescents parviennent par exemple à écouter ou à regarder la télévision en naviguant sur internet), s’observe également dans les pratiques lectorales avec une baisse d’intérêt pour la lecture de livres. Pour l’adolescent, la lecture de livres et de revues, contrairement au temps passé sur les réseaux sociaux, n’est pas perçue comme un moyen de reconnaissance relationnelle.

    La lecture de la presse gratuite reste toutefois une pratique régulière : à partir de 16 ans, la presse, principalement gratuite, bénéficie d’un regain d’intérêt (36 % de lecteurs réguliers avant 16 ans, mais 55 % à 58 % des adolescents sont des lecteurs réguliers de la presse papier).

    Dès 18 ans, la conversion vers la lecture des journaux en ligne devient significative, puisque 29 % des « 18-19 ans » lisent tous les jours ou plusieurs fois par semaine des quotidiens sur le Net. Les médias traditionnels ne sont pas ignorés dans ce contexte puisqu’un adolescent sur deux continue d’écouter régulièrement la radio, alors que 70 % à 80 % d’entre eux, selon leur âge, continuent à regarder la télévision tous les jours ou presque.

    Pratiques informationnelles des adolescents

     

    La large utilisation des smartphones chez les jeunes favorise le développement des pratiques informationnelles sur Internet et sur le Web 2.0, notamment l’usage des réseaux sociaux et des moteurs de recherche, moyens privilégiés de recherche d’informations.

    Facebook et Instagram sont les deux sites attirant le plus de souscripteurs.

    La variation la plus prononcée du taux d’adhésion à Facebook , précisent les auteurs, se situe à 14 ans, âge charnière, puisque d’un taux d’usage régulier de 59 % chez les « 12-13 ans » on passe à 86 % pour les « 14-15 ans ». Les sites de réseaux sociaux favorisent l’interlocution et les échanges synchroniques.

    L’étude indique que « l’adolescent apparaît comme un individu en état de veille quotidien, observateur et évaluateur des profils de ses amis, qui entend contrôler son environnement immédiat ». Les réseaux sociaux sont aussi, parfois, le lieu d’expériences négatives en ligne.

    Les réseaux sociaux ou les forums sont en effet des plateformes potentiellement propices aux dérapages. Les propos délictueux et les agressions verbales sont fréquents sur les plateformes où on peut agir anonymement, sans s’exposer aux regards des autres, et disparaître en un clic de souris. Les agressions dont peuvent être victimes les adolescents (notamment la tranche d’âge des 16-17 ans) sont de plusieurs types : la diffusion d’informations fausses ou de propos offensants, la menace, la publication en ligne de photographies ou de vidéos sans autorisation de la personne concernée.

    Ces outils, conclut l’étude, « se conçoivent alors aisément comme des espaces de rituels initiatiques et des territoires d’expérience, par lesquels les adolescents apprennent, par essais et erreurs, à négocier leur réputation en ligne et à gérer des données personnelles qui peuvent circuler à leur insu ».

    Sources et références complémentaires

    Patrick Amey et Sébastien Salerno, « Les adolescents sur Internet : expériences relationnelles et espace d’initiation », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 6 | 2015, mis en ligne le 01 janvier 2015, consulté le 23 avril 2015. URL : http://rfsic.revues.org/1283

    JAMES 2014 : Rapport sur les résultats de l’étude

  • Construisons les espaces : l’immobilier et le mobilier au service des apprentissages

    Construisons les espaces : l’immobilier et le mobilier au service des apprentissages

    L’espace réel doit être réaménagé pour que nos élèves apprennent, qu’ils puissent collaborer, coopérer ; cela implique qu’il y ait des interrogations de type immobilière mais surtout mobilière.

    « La grande difficulté est que les collectivités locales construisent des bâtiments qui vont durer 40 à 50 ans à l’intérieur desquels les pratiques d’enseignement vont muter ».

    La question des structures mobilières se posent alors car, « vouloir collaborer, c’est à nouveau se poser la question du corps » :

    si je travaille avec un Smartphone ou une tablette, ai-je besoin d’avoir un corps rigide devant moi?

    Il s’agit en fait de revisiter les espaces et pas nécessairement de façon numérisée.

    Si nous supposons que le corps dans l’espace de formation est corseté et conditionné par une organisation administrative bien installée. Pouvons-nous alors engager une réflexion sur le corps apprenant et imaginer qu’elle est de l’ordre de la subversion ?

    La salle de classe, l’amphithéâtre, le salle de formation pour les adultes en formation continue sont devenues transparentes tant elles sont inscrites dans notre paysage professionnel.

    Nous devons prendre le temps du recul réflexif et interroger point par point ce qu’est cet espace.

  • Informatique et éducation numérique : le thème fort des Rencontres de l’Orme 2.15

    Informatique et éducation numérique : le thème fort des Rencontres de l’Orme 2.15

    La rapidité des évolutions technologiques amène également à s’interroger sur la nature de l’enseignement à mettre en place et sur ses objectifs : Quelle approche de la programmation ? Comment appréhender les questions d’organisation des données, et notamment les principes de l’opendata et du bigdata ? Plus largement, dans le cadre d’une éducation au numérique, quels équilibres entre une éducation aux médias et à l’information par tous les enseignants et un enseignement de l’informatique assuré par des spécialistes ?

    Responsables d’éducation, professionnels de la formation, collectivités, chercheurs, enseignants, élèves et industriels échangeront donc pendant deux jours autour de la thématique « Enseigner l’informatique, éduquer au numérique ? » notamment dans le cadre d’un colloque, qui lui sera entièrement dédié.

    Pour l’occasion, Les Rencontres accueillent cette année Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, et le coup d’envoi de la manifestation sera donné par Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Aix-Marseille et Catherine Bizot, directrice du numérique éducatif au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

    Au programme du colloque, deux conférences inaugurales à ne pas manquer :

    Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ? Mercredi 20 mai de 11h00 à 12h45

    Avec l’intervention de :
    Jean-Yves Capul, chef du Service du développement du numérique éducatif, adjoint de la directrice du numérique éducatif au Ministère de l’Education nationale
    Gilles Dowek, directeur de recherche à l’Inria
    Frédéric Josue, directeur marketing chez Havas
    Philippe Mussi, vice-président d’Open Data France, conseiller régional délégué au numérique et à la recherche au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (sous réserve)
    et

    Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enseignements pour quelles compétences ? Mercredi 20 mai de 15h00 à 16h45

    Avec l’intervention de :
    Christian Colmant, délégué général de l’association Pasc@line
    Monique Grandbastien, professeur émérite à l’Université de Lorraine
    Colin de la Higuera, président de la Société informatique de France, professeur à l’Université de Nantes
    Hubert Lalande, directeur éditorial du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP)
    Sophie Viger, directrice de la Web@cadémie

    Zoom sur cinq propositions dynamiques et novatrices

    · Nouveauté 2015 : Le Lab, l’espace des créativités numériques
    Rassemblant plusieurs acteurs autour d’une logique de projet et de learning by doing dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’innovation, Le Lab, tout nouvel espace convivial de créativités, d’expérimentations et d’échanges, s’articule autour de 3 pôles qui proposeront une programmation spécifique :
    FabLab : ateliers de co-design et d’expérimentation, avec utilisation d’objets innovants (imprimantes 3D…)
    LearningLab : espace accueillant des animations et des démonstrations (table MashUp…),
    LivingLab : laboratoire d’idées & espace de rencontres entre élèves/étudiants, chercheurs et industriels.

    ·  L’École communicante
    Espace de démonstration des usages pédagogiques, l’École communicante rencontre chaque année un franc succès auprès des décideurs, des enseignants, des formateurs, mais aussi des élèves venus témoigner de leurs pratiques concrètes en classe. Orme 2.15 mettra l’accent sur le dispositif de jumelage européen eTwinning, qui fête ses 10 ans.

    À ne pas manquer :
    Projet « Génération Smartphone ». Lycée Montmajour d’Arles (13). 25 élèves de 2nde et 1ère.
    Mercredi 20 mai de 10h30 à 11h30
    Quelles différences ou ressemblances y’a t-il dans le domaine des nouvelles technologies entre la France et l’Autriche ? Comment s’effectue la communication entre les jeunes ? Qui sont ces adolescents pour qui le smartphone est essentiel ? Quel usage en font-ils ? Des élèves arlésiens et leurs partenaires eTwinning de Vienne en Autriche échangent sur ce sujet.

    · IntégraTice
    Espace d’échanges autour du numérique au service de l’intégration scolaire et du handicap, IntégraTice proposera des rencontres, des animations et des démonstrations sur les outils numériques dans le cadre de l’accompagnement des élèves à besoins spécifiques.

    À ne pas manquer :
    Table-ronde : « Les outils numériques comme solution compensatoire pour les élèves ayant des troubles spécifiques des apprentissages »
    Jeudi 21 mai de 10h00 à 11h45

    Le numérique offre des moyens diversifiés pour accompagner l’élève dans ses difficultés d’apprentissage. En quoi et comment cela peut-il le rendre plus autonome ? Comment les enseignants, dans leurs pratiques ordinaires, peuvent-il l’aider à contourner et à dépasser ses difficultés ?

    · Arts & Culture
    Des activités qui mettent en lumière l’offre éducative des structures culturelles et les productions des enseignants et des artistes. Autant d’occasions de comprendre en quoi le numérique est un vecteur de création artistique et de compréhension du monde dans lequel évoluent les jeunes générations !

    À ne pas manquer :
    Table-ronde : « Créativité numérique des jeunes : quels apports liés à l’acquisition de compétences informatiques ? »
    Jeudi 21 mai de 14h00 à 15h45

    Comment l’apprentissage du code peut-il être un levier à la créativité des jeunes en les rendant acteurs, producteurs de contenus ? Comment l’école peut s’appuyer sur ces pratiques individuelles pour développer leurs compétences ? Comment l’acquisition de compétences informatiques peut-elle améliorer leur compréhension du monde actuel, développer leur sens critique, au travers d’activités mêlant programmation, création et réflexion ?

    · Le Bocal
    Comme chaque année, cet espace accueillera des entretiens radios avec des acteurs du numérique présents à Orme 2.15, diffusés en streaming et en direct sur la FM (8.88) pendant les deux jours, en partenariat avec Radio Grenouille et la radio lycéenne Radio-Mix. Chercheurs, industriels, enseignants, artistes… le Bocal donne à la parole aux porteurs de projets numériques !

    Stands et espaces thématiques

    Une centaine d’exposants (associations, éditeurs, établissements publics, industriels…) seront présents cette année pour partager leurs expériences et leurs attentes. Les visiteurs pourront retrouver une grande partie d’entre eux au sein des espaces thématiques, structures qui réunissent plusieurs acteurs autour d’un même sujet, à savoir :

    · Édition numérique, qui valorise les produits et services numériques des éditeurs privés et publics.
    · Villes numériques, qui met en avant les projets éducatifs des collectivités.
    · Espace international, où sont présent des exposants et des partenaires internationaux, sous l’égide du programme européen eTwinning.
    · IntégraTice, qui réunit les acteurs impliqués dans la problématique du handicap : enseignants, équipes de direction, parents d’élèves, associations, professionnels de santé, collectivités locales, industriels, chercheurs en sciences fondamentales ou appliquées, concepteurs de logiciels innovants.

    À propos de Canopé académie d’Aix-Marseille
    Canopé académie d’Aix-Marseille (« Réseau Canopé », nouvelle organisation du réseau SCÉRÉN [CNDP-CRDP] depuis janvier 2015) agit pour le développement des usages du numérique dans l’éducation. Dans le cadre de partenariats régionaux et nationaux, il observe et promeut les usages des TICE ; conçoit et met en œuvre des solutions d’accès aux ressources ; développe des activités d’expertise et de conseil au service des projets éducatifs des collectivités ; met en relation concepteurs, décideurs et usagers pour une meilleure adéquation entre les besoins et les offres.

  • « Angles de vue », un projet numérique collaboratif entre scolaire et culturel

    « Angles de vue », un projet numérique collaboratif entre scolaire et culturel

    [callout]Pour la première fois, établissements scolaires et grandes institutions culturelles s’associent pour créer des parcours de visites numériques en mode collaboratif.[/callout]

    Guidigo1_270415Musées, abbaye, lieux d’expositions…

    Avec le soutien du réseau Marais Culture + et du Centre Culturel de la Sarthe, une vingtaine de sites parisiens et sarthois se sont portés volontaires pour ouvrir leurs portes aux élèves et les accompagner dans la réalisation de parcours culturels et de visites ludiques.

    Cette expérience innovante de création multimédia rassemble élèves, enseignants, experts et institutions culturelles.

    Les contenus finalisés seront accessibles à tous gratuitement sur mobiles et ordinateurs via l’application GuidiGO, partenaire porteur du projet.

    Ces nouveaux outils de médiation culturelle à disposition des familles pourront aussi servir de supports pédagogiques aux institutions partenaires et de supports de cours aux enseignants.

    Si l’initiative est soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication, c’est avant tout parce qu’elle permet d’éveiller les enfants à la découverte de leur patrimoine tout en développant des compétences pluridisciplinaires : histoire, éducation artistique et culturelle, expression théâtrale, maîtrise de l’outil informatique, etc.

    « L’un des principaux avantages du projet est qu’il laisse chaque classe libre de l’adapter à ses objectifs pédagogiques », déclare Alya Nazaraly, responsable du développement culturel du Musée national Picasso-Paris et coordinatrice de Marais Culture +.

    On peut imaginer beaucoup de choses, comme faire jouer et filmer des scènes historiques aux élèves pour enrichir le contenu de vidéos, ou encore leur faire créer un jeu d’aventure à base de questions et de défis à relever.

     

    Entreprise à l’initiative du projet, GuidiGO met à disposition des co-auteurs sa plateforme de création de parcours de visites mais aussi son expertise, car la société a déjà mené avec succès un projet-pilote avec l’école Saint Michel de Rennes. En 2014, des élèves de CM1- CM2 ont en effet publié sur tablettes une chasse au trésor culturelle permettant de découvrir leur ville au Moyen-Age (un projet découvert lors de la dernière Université d’été de LUDOVIA en 2014).

    « L’idée a germé de pousser plus loin l’expérience en développant un mode de création partagée pour faire travailler ensemble élèves et institutions culturelles », raconte David Lerman CEO de GuidiGO. « ”Angles de vue” est le premier projet de co-création d’une telle envergure : il va faire collaborer pas moins de 300 personnes pendant la moitié de l’année scolaire.” »

    « Angles de vue » s’inscrit parfaitement dans le cadre d’une « école numérique » ouverte sur l’extérieur, prônée par le Conseil National du Numérique.

    Si les enseignants impliqués soulignent l’intérêt pédagogique du projet, les élèves s’avèrent particulièrement motivés à l’idée que leurs contenus pourront ensuite être utilisés par tous ! Quant aux institutions culturelles, elles voient dans cette initiative l’occasion de mettre en œuvre pour la première fois au monde une véritable expérience de médiation collaborative, multi-publics et multi-générationnelle.

    Institutions culturelles participantes :

    A Paris (parmi les membres du réseau Marais Culture +) :  Archives nationales, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Maison de la Poésie, Mémorial de la Shoah, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, Musée des arts et métiers, Musée Carnavalet – Histoire de Paris, Musée de la Chasse et de la Nature, Musée national Picasso-Paris.

    Dans la Sarthe : Musée des 24H – Circuit de la Sarthe, Abbaye de l’Epau, Prieuré de Vivoin.

    Partenaires institutionnels :

    Ministère de la Culture et de la Communication, réseau Marais Culture +, Centre Culturel de la Sarthe, mairies des 3ème et 4ème arrondissements de Paris.

    A propos de GuidiGO :

    GuidiGO est la première plateforme communautaire permettant de créer, sans compétences techniques, des applications mobiles de visites guidées et de chasses au trésor. Depuis 2012, elle est accessible aux professionnels comme aux internautes désireux de partager leur culture et leur patrimoine.

    GuidigoHP_270415