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  • La Collectivité Territoriale de Corse renouvelle sa confiance en itslearning pour l’ E.N.T. LEIA V2

    La Collectivité Territoriale de Corse renouvelle sa confiance en itslearning pour l’ E.N.T. LEIA V2

    corse

    Lors d’une consultation publique pour la mise en œuvre de l’Espace Numérique de Travail LEIA V2, la Commission d’Appel d’Offre a décidé d’attribuer le marché à l’éditeur itslearning France pour une durée de 3 années scolaires (2015/2016, 2016/2017, 2017, 2018).

    La société itslearning France remercie la Collectivité Territoriale de Corse ainsi ses nombreux clients publics comme privés pour leur témoignage de confiance, année après année.

    A propos d’itslearning

    Conçu pour les enseignants et dans le respect de leur liberté de pratique, itslearning est un Espace Numérique de Travail basé sur le Cloud. itslearning est utilisé par des millions d’enseignants, d’élèves, de personnels administratifs et de parents du monde entier. Il s’adresse à tous les niveaux de l’éducation, de la maternelle à l’après-bac.

    Plus de 20% de nos collaborateurs ont exercé le métier enseignant. Nous nous rendons régulièrement dans les établissements scolaires pour continuer à apprendre du quotidien des enseignants. Nous offrons une large gamme de services, tels que des sessions de formation et des projets de déploiement à toutes échelles.

    Créé en 1999, nous sommes basé à Bergen, en Norvège, et disposons de bureaux à Boston, Birmingham, Berlin, Paris, Malmö, Enschede et Copenhague.

    Plus d’informations sur www.itslearning.fr

  • Madmagz déployé dans tous les établissements scolaires du département de la Somme

    Madmagz déployé dans tous les établissements scolaires du département de la Somme

    La Somme numérique déploie Madmagz dans tous ses établissements scolaires

    À la suite d’une expérimentation menée pendant quatre mois en coordination avec l’Académie d’Amiens en octobre 2014, la Somme numérique a décidé de généraliser le déploiement de Madmagz à tous les établissements scolaires qu’elle accompagne.

    Concrètement, toutes les écoles primaires et collèges qui dépendent de la Somme numérique pourront créer des magazines scolaires numériques sur Madmagz directement depuis leur Environnement de Travail Numérique (ENT).

    Jérôme Déprès, Chef de projet e-éducation et réduction de la fracture numérique à la Somme Numérique : « Depuis 6 ans, le Syndicat Mixte Somme Numérique et la Direction Académique de la Somme, accompagnent les écoles et les équipes enseignantes dans le déploiement du numérique dans leurs pratiques pédagogiques. Ce déploiement, outre des matériels comme TNI, PC, tablettes, se base sur les Espaces Numériques de Travail et des ressources associées (900 classes pour 20.000 élèves disposant d’un accès dans le premier degré, 22.000 collègiens).

    Les enseignants & leurs élèves développent de plus en plus d’usages avec ces outils. C’est dans ce contexte que nous avons cherché un outil intégré à l’ENT à même d’aider les utilisateurs à créer, mettre en valeur, des contenus numériques. Avec la mission TICE de la Somme, il nous a semblé, après expérimentation que Madmagz pouvait répondre à cette problématique. L’outil sera donc déployé sur l’ensemble des ENT de la Somme ».

    Après la région Picardie, Madmagz remporte son deuxième contrat à l’échelle d’une collectivité

    La Somme emboîte le pas à la Région Picardie qui a également choisi de doter à la rentrée ses 150 lycées de la ressource Madmagz suite à un appel à marché public.

    De fait, dans le département de la Somme, la majorité des établissements scolaires – de l’école primaire au lycée – seront équipés de Madmagz. La jeune entreprise signe ainsi son deuxième contrat auprès d’une collectivité et espère vivement que d’autres suivront l’exemple. Madmagz est actuellement en pourparlers avec plusieurs d’entre elles.

    Louis Derrac, chef de marché Education de Madmagz : “Nous sommes très heureux de constater l’attrait croissant de notre outil dans le secteur de l’éducation et la reconnaissance de sa richesse pédagogique.

    L’accord passé avec la Somme Numérique est d’autant plus ambitieux pour Madmagz qu’il concerne non seulement 49 collèges du département, mais également 228 écoles primaires des communes et communautés d’agglomération qui composent la Somme Numérique (plus de 900 classes). C’est une occasion unique de toucher massivement des établissements du premier degré”.

    Le journal scolaire reconnu ressource pédagogique

    Avec ces deux initiatives prometteuses, la Picardie et la Somme sont respectivement la première région et le premier département français à reconnaître les apports pédagogiques de la création d’un magazine scolaire parmi lesquels la responsabilisation des élèves, le développement du travail collaboratif, la sensibilisation à l’écriture et à la lecture ou encore le rapprochement des liens entre professeurs et élèves.

    Les deux collectivités se montrent également pionnières en matière de numérique, “véritable instrument de démocratisation de l’accès aux savoirs, au service des objectifs d’égalité des chances et de réussite éducative”.

  • Des applications dédiées au premier degré pour tablettes en classe

    Des applications dédiées au premier degré pour tablettes en classe

    [callout]Vous vous souvenez peut-être de ces publicités ventant l’iPad et finissant par une enfant dessinant un « a » avec un grand sourire ? C’était ABC-Lettres-Cursives, l’une des premières applications d’Emmanuel. Depuis, quelques 100 applications ont été développés dans des domaines très variés, mais toujours en rapport avec l’éducation.[/callout]

    AppsABC_100915Emmanuel travaille avec et pour les professionnels de l’éducation. Chaque rencontre  avec un enseignant donne lieu à une plusieurs applications, donc demandées et conçues pour le terrain.

    La rencontre avec Vindicien, (Professeur des Ecoles) a permis d’amender des applications existantes et de créer les toutes premières applications de français et de mathématiques.
    Sylvie TRAMASURE (présidente du Groupement Belge des GraphoThérapeutes) a guidé le développement de ABC-Lettres-Liées, Quadrillages, Nuages de mots, et une dizaine d’autres applications !
    Avec JP Ramognino (Inspecteur retraité) Paires de mots, Paires de nombres, la suite Jetuil-CE1, etc
    Avec Agnés Desjobert, (orthophoniste) des applis à destination de ces professionnels, Range Mots, Suites, Attention-A, etc..

    « Les contributeurs sont si nombreux que je ne peux tous les citer ! Mais ils sont les garants d’applications développées pour un très large public de professionnels« , explique Emmanuel.

    En cinq ans, chaque email, chaque remarque a été prise en compte, créant un ensemble d’applications répondant exactement aux besoins de chacun (Enseignants, GraphoThérapeutes, Orthophonistes).
    Notons que la plupart des applications  peuvent être complétées et personnalisées. C’est vraiment un plus.

    Le dernier exemple de cette collaboration est sortie le 22 août 2015. « Appel » est une application pour iPad ou iPhone permettant de simplifier l’appel des demi-journées de classe ainsi que le calcul des statistiques de fin de mois avec génération des tableaux des absences.

    L’application « Appel »

    Tilekol avait créé une feuille de calcul Excel pour le calcul des statistiques de fin de mois pour le suivi des absences. Mon application « Appel » est l’application qui copie sa feuille de calcul en ajoutant toutes les fonctionnalités dont peut avoir besoin un enseignant au jour le jour.
    L’application étant sortie le 22 août dernier, il n’y a pas assez de recul pour avoir des témoignages, mais les premiers retours sont tous positifs.

    AppsABC2_100915L’application permet de gérer les absences « normales/injustifiées » et permet de gérer les arrivées de nouveaux élèves en classe ou les départs, le nombre de demi-journées travaillées, les raisons des absences.
    Un tableau des absences en PDF est généré en fin de mois, correspondant aux demandes du ministère.Cette application a été développée sur une idée du site http://tilekol.org et a reçu l’aide de plusieurs dizaines de contributeurs cet été.

    L’appliction « JeValide« 

    JeValide est née durant l’été 2014 lorsque j’ai été contacté par la #teammaternelle sur Twitter, les enseignants de ce groupe voulaient un outil permettant l’auto-évaluation des enfants de maternelle sur le modèle des cahiers de réussites.

    JeValide a depuis sa sortie connu 5 mises à jour et une sixième arrive (soit une tout les deux mois)
    Chaque mise à jour démontre l’engouement suscité par cette application, puisque ces mises à jour sont des ajouts de fonctionnalités demandées par les utilisateurs.

    L’application permet pour chaque élève de spécifier qu’il a acquis une compétence (définie par l’enseignant) et de prendre une photo accompagnant cette compétence.
    Ensuite, l’enseignant peut pour chaque enfant générer un bilan pour l’administration (liste des items acquis, en cours d’acquisition, non acquis) ou pour les parents (comprenant aussi les photos prises par l’enfant).
    L’enfant voit le dessin d’un dragon sortir de son œuf au fur et à mesure des acquisitions.

    L’application « ABC-QR« 

    ABC-QR est une demande de Tilekol, qui voulait utiliser les QR-Code dans sa classe. Cette application est un lecteur de QR-Code, mais aussi un créateur de QR-Code, et elle permet de sauvegarder des fichiers dans son propre répertoire afin de pouvoir utiliser les QR-Codes sans être connecté (car beaucoup de classe ne le sont pas).

    L’application permet donc de générer des QR-Code à partir du contenu de l’IPad. Le QR-Code généré peut être lu depuis l’application sans connexion Internet, et les fichiers (et donc les QR-Codes) peuvent-être partagés entre les iPad de la classe.

    En plus des applications pour IOS, le site web d’Emmanuel contient aussi des ressources gratuites pour les enseignants.

    Plus d’infos :
    Le lien vers l’application Appel (iPad,iPhone) sur iTunes
    Le lien vers l’application JeValide (iPad) sur iTunes
    Le lien vers l’application ABC-QR sur iTunes

     Des articles et des témoignages sur le web :
    Article Tilekol : pourquoi-et-comment-les-qr-codes-vont-faire-leur-entree-votre-classe
    Témoignages : abc-applications.com/apps/ABC-QR

    cahier-de-reussites-ou-de-progres
    www.declickids.fr/je-valide-carnet-de-progres-en-maternelle-ipad

  • Educrak 2015 : rendez-vous le jeudi 24 septembre à Gobelins

    Educrak 2015 : rendez-vous le jeudi 24 septembre à Gobelins

    Présentation

    L’association des éditeurs d’applications pour les Kids,  le Crak, qui compte aujourd’hui 40 adhérents, organise à Paris le jeudi 24 septembre 2015 la troisième  édition d’un événement  consacré au numérique à l’école : « Tablettes à l’école, la quête du contenu – #educrak ».

    Educrak est né de la volonté de faire connaître la richesse d’une offre éducative innovante issue de nouveaux acteurs. Lecture, mathématiques, découverte du monde, apprentissage des langues : on trouve aujourd’hui des contenus diversifiés et qualitatifs, utilisés dans les foyers comme en classe, issus à 80% de nouveaux entrants.

    L’événement permet la rencontre entre les éditeurs d’applications ludique et éducatives, les collectivités et les décisionnaires de l’éducation et de l’économie numérique autour du sujet clé des ressources.

    Les deux premières éditions d’Educrak ont réuni à chaque fois 180 participants marquant l’intérêt des mondes de l’éducation, des collectivités et de l’entrepreneuriat pour la thématique : http://www.crak.biz/tablettes-lecole-quete-du-contenu-fait-plein/

    Cette nouvelle édition fera la part belle à la pédagogie, aux retours d’expérience, aux échanges avec les auditeurs et au  networking.

    Educrak 2015 a pour partenaires Gobelins, Canopé, Cap Digital ainsi qu’en partenaires presse Educavox, Ludomag et la Souris Grise.

    En bref

    Educrak est un événement gratuit, accessible sur inscription qualifiée. Il s’adresse aux éditeurs de contenus numériques Jeunesse, aux fabricants de tablettes et supports éducatifs, aux enseignants et structures publiques, aux collectivités et aux investisseurs.

    L’événement  est conçu dans un format dynamique associant moments de transmission de connaissances et temps actifs de réseautage.

    Au programme

    • 13h30 : Accueil des participants
    • 14h : Ouverture
      Par le philosophe Michel Serres (en attente de confirmation).
    • 14h20 – 14h30 :
      L’engagement numérique de Gobelins, école de l’image. Par Marie-France Zumofen, directrice adjointe.
    • 14h30 – 15h15 : Table ronde Pédagogie et numérique : Comment le numérique influe sur la pédagogie
      – Table ronde rassemblant pédagogues et parents
      – Les apports pédagogiques des ressources numériques mobiles,
      – Les atouts (ou non) du numérique pour transformer l’école et le rapport à l’apprentissage,
      – Les nouveaux échanges de savoirs entre l’école et la maison.
    • 15h15 – 15h45
      Allocution de Madame Catherine Bizot, Ministère de l’Éducation Nationale (en attente de confirmation).
    • 15h45 – 16h45
      – Pause café  aux accents Proustiens,
      – Pitchs des éditeurs d’applications pédagogiques innovantes : présentation de ressources, en 5 minutes, par les adhérents du Crak.
    • 17h
      Allocution de Madame Axelle Lemaire secrétariat d’état au numérique au Ministère de l’Économie
      (en attente de confirmation).
    • 17h15 – 18h : Table ronde Collèges connectés : Retours d’expérience
      – Table ronde rassemblant des responsables d’établissement et des conseillers pédagogiques.
      – Intervenants confirmés : Adeline Buisson, chef de projet Usages numériques, Direction de l’éducation et de la jeunesse, du département du Loiret ; Dominique Tesoriere, Principal du collège marseillais Belle de mai.
      – Le choix des ressources numériques éducatives et leurs utilisations.

    Plus d’infos :
    Contact équipe : adhesion@crak.biz

    Jennifer Elbaz, Laure Deschamps, Nicolas Lehovetzki, Antoine Vu, Odile Flament, Vanessa Kaplan.
    En pratique :
    Tablettes à l’école, la quête du contenu est un événement gratuit, accessible sur inscription qualifiée.

    Il se tiendra le jeudi 24 septembre de 13h30 à 18h00.
    L’évènement est accueilli au sein de l’école de l’image des Gobelins au 73 boulevard Saint-Marcel 75013 Paris.

  • Formation des enseignants : horizontale, collaborative et par essaimage

    Formation des enseignants : horizontale, collaborative et par essaimage

    Crédit photos : S.Hamon – Pole Communication de la DNE

    Ludovia_DNECBizot1
    Catherine Becchetti-Bizot, au micro de Ludomag sur la question du numérique dans la formation des enseignants ; une interview réalisée à la suite de la table ronde sur le sujet à laquelle Mme Becchetti-Bizot a participé lors de la 12ème édition de l’Université d’été de Ludovia.

     

     

     

     

     

    « Les industries éducatives, comme le dit Pierre Moeglin configurent nos manières de communiquer et de transmettre le savoir. Nous sommes donc obligés de repenser la formation dans un environnement, dans un écosystème numérique ».

    Avec le numérique, la formation des enseignants ne peut plus être la même.

    Une formation plus horizontale, collaborative et par essaimage.

    Dans un premier temps, la verticalité n’est plus de rigueur ; le modèle horizontal de co-construction va peu à peu s’imposer. Pour elle, les enseignants d’aujourd’hui n’attendent plus seulement qu’on leur délivre un savoir clefs en main et eux-mêmes doivent avoir à l’esprit qu’il est nécessaire d’intégrer les pratiques culturelles et sociales des élèves.

    Pour cela, il est indispensable que les enseignants échangent et partagent leurs pratiques et aillent vers un modèle collaboratif de formation.

    Cela n’exclut pas qu’il existe déjà des séquences toutes prêtes, comme par exemple des MOOC que les enseignants peuvent consulter et s’approprier.

    « Les parcours de formation dans M@gistère par exemple, sont déjà constitués mais il est possible de les enrichir en aval de la formation », explique-t-elle.

    A l’heure du numérique, « les formations doivent se faire par essaimage ».

    Essaimage au sens phénomène biologique signifie : former une nouvelle colonie-communauté…

    Aujourd’hui, les formations doivent se faire au plus près du lieu d’implantation des enseignants (dans leur établissement, sur le bassin d’éducation, sur le territoire). Néanmoins, ce qui est intéressant avec le numérique, c’est que cet « essaimage » peut se faire hors les murs d’un établissement.

    « Parfois, un enseignant est isolé dans son établissement scolaire mais communique avec tout un réseau à l’autre bout du monde, avec lequel ils ont constitué une communauté », explique-t-elle.

    La formation doit-elle s’intéresser à l’objet même du numérique ou aux outils ?

    En effet, pendant longtemps, la formation au numérique s’est résumée à savoir utiliser les machines et les différentes « nouvelles » technologies comme les TNI, par exemple.

    Dans la formation des enseignants, la priorité aux apprentissages fondamentaux n’est pas remise en cause (lire, écrire, compter, communiquer, etc.) ; mais Catherine Becchetti-Bizot pense qu’il y a de nouvelles compétences numériques à développer en amont de ces apprentissages, et elle insiste sur les nouvelles responsabilités qui incombent à l’école dans la transmission d’une culture numérique pour tous.

    « Nous devons apprendre aux élèves à réfléchir à ce qu’ils sont en train de faire lorsqu’ils utilisent le numérique, à ce qui se cache derrière les dispositifs d’information et de communications qu’ils utilisent quotidiennement ».

    Le numérique est une nouvelle écriture, un nouveau langage que les élèves doivent utiliser mais aussi comprendre dans son fonctionnement.

    Ainsi, les enseignants ont aussi besoin d’être formés à intégrer et à transmettre cette culture numérique.

    La question du manque de temps de formation est-elle toujours d’actualité alors que le numérique vient s’ajouter aux besoins de formation initiaux ?

    95% des enseignants sont équipés et beaucoup d’entre eux ont déjà des pratiques numériques pour préparer leur cours. Utiliser le numérique en classe avec leurs élèves reste pourtant encore marginal. C’est une formation intégrée qu’il faut concevoir. Non pas tant apprendre le numérique, mais enseigner avec le numérique (voir à ce sujet sur eduscol : http://eduscol.education.fr/pid26435/enseigner-avec-le-numerique.html).

    Il y a une très forte attente des enseignants à ce niveau ; c’est en tout cas ce qui est ressorti de la concertation nationale où 93% d’entre eux reconnaissent avoir besoin d’un accompagnement régulier et sur le long terme pour développer leurs pratiques numériques en classe.

    La demande n’est pas d’avoir une formation théorique mais bien de savoir comment introduire le numérique dans leurs pratiques pédagogiques au quotidien.

    « Ce dont ils ont le plus besoin, c’est de savoir comment raccrocher l’usage du numérique aux objectifs de leur enseignement disciplinaire ».

    La DNE a mis en place pour 2015-2016 un plan exceptionnel de formation ; 1000 formateurs sont déjà opérationnels dans les académies qui ont reçu des crédits exceptionnels pour former des formateurs. Le nombre de formateurs doit doubler en 2015.
    Sans oublier M@gistère, la plateforme de formation en ligne qui a formé plus de 250 000 enseignants du premier degré sur l’année scolaire 2014-2015 et qui va être déployée en 2016 sur le second degré.

     

     

  • Les jeunes et les réseaux sociaux

    Les jeunes et les réseaux sociaux

    Quels réseaux les jeunes utilisent-ils le plus ? Quelles sont leurs motivations ? Quel type de publication réalisent-ils ?

    Vous trouverez quelques éléments de réponse dans l’infographie ci-dessous.

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  • Le FREPS. Pédagogie et numérique : une vision de l’interdisciplinarité

    Le FREPS. Pédagogie et numérique : une vision de l’interdisciplinarité

    [callout]Le projet FREPS (Français et EPS) décrit ci-dessous, représente une partie de ce travail conséquent des équipes enseignantes sur le terrain, promptes à valoriser les travaux des élèves et l’esprit des développements numériques pédagogiques. C’est donc en tant qu’observateur que je vous confie leurs travaux.[/callout]

    FREPS : Origine et objectifs

    La réflexion d’un travail d’interdisciplinarité entre l’EPS et le français est née d’un voyage multisports en Ardèche (2008), où les élèves devaient quotidiennement écrire un journal de bord sur les lieux découverts et les sensations vécues.
    Cette expérience, reconduite deux autres années, s’est avérée très fructueuse aussi bien pour la pratique sportive, que les élèves étaient amenés à analyser (en plus de la vivre), que pour l’écriture, où les sensations et les sentiments personnels nécessitaient un choix de mots et de phrases précis pour traduire le vécu de l’élève.

    Par la suite, l’objectif global est resté le même, en lien avec le Socle commun : développer différemment des compétences propres à chaque discipline en faisant appel à des connaissances, des supports et des compétences d’une autre discipline et par le biais d’une production finale. Quatre professeurs animent ce projet : deux professeurs de français et deux professeurs d’EPS.

    Plusieurs outils numériques sont utilisés pendant ce projet, principalement à deux fins :

    ● coopérer. Dans le cadre d’un travail sur des contenus communs, l’utilisation d’une plateforme commune s’est avérée nécessaire. En l’absence d’ENT, les professeurs se sont tournés vers un outil gratuit aux nombreuses fonctionnalités : Google Education. Les élèves ont vite pris l’habitude d’y trouver des ressources et d’y partager des documents avec leurs deux professeurs, co-évaluateurs en ligne d’un seul et même travail.

    ● produire, créer. Les élèves ont profité du fait que des tablettes (destinées à l’EPS) étaient déjà présentes dans l’établissement pour à la fois filmer (donc observer) leur pratique et rendre compte de leur analyse sous des formes diverses (diaporama, schéma, récit, article de journal, enregistrement audio…).

    Martial_FREPS_080915

    Un travail en interdisciplinarité

    La création d’activité en interdisciplinarité nécessite une prise en compte des programmes de chacune des disciplines.
    Ainsi, il faut s’interroger sur nos objectifs d’apprentissage afin que le travail mené avec les élèves ne soit pas superficiel.

    Chaque enseignant devra présenter les compétences qu’il souhaite travailler lors de sa séquence pédagogique et réfléchir aux contenus qui peuvent être acquis dans les différents cycles de travail. Il faudra ensuite organiser chronologiquement les apprentissages afin de proposer un contenu cohérent. Enfin, le mode de restitution de la production finale doit permettre aux élèves de réinvestir l’ensemble des compétences travaillées.

    Descriptifs d’activités FREPS

    Martial_FREPS2_080915FREPS 3ème – Analyse et auto-évaluation

    Activité
    : réaliser une page de magazine portant sur l’analyse d’un match de badminton en employant une tonalité bien précise.

    Compétences :

    Utiliser un lexique approprié
    Analyser une situation / une tâche grâce à des critères :
    faire la différence entre causes et conséquences
    émettre des hypothèses et des axes de travail
    Prendre en compte les conseils donnés
    S’auto-évaluer
    Publier donc : prendre en compte le destinataire ; choisir un angle pour l’article ; réinvestir les notions liées aux tonalités

    Martial_FREPS3_080915

    FREPS 3ème – AcroThéâtre

    Activité
    : Jouer un extrait d’une pièce de théâtre et utiliser des mouvements d’acrosport pour mettre en valeur la mise en scène

    Compétences :
    Utiliser le corps et la voix pour exprimer un sentiment et rendre compte d’une lecture personnelle d’un texte
    Prendre la parole en public
    Saisir la complexité liée à la mise en scène au théâtre et les diversités d’interprétation du texte
    maîtriser le vocabulaire du théâtre
    analyser la place d’un personnage par rapport aux autres et dans l’action, le sens de la pièce
    Travailler en groupe et se positionner dans un groupe, en vue d’un projet collectif
    Développer l’autonomie par la pédagogie inversée

    Présentation détaillée de l’activité : slate.adobe.com/a/QAbD5
    Extraits de productions d’élèves : scolawebtv.crdp-versailles.fr/?id=7063

    Martial_FREPS4_080915

    FREPS 6ème – Badminton/ Consignes

    Activité : réaliser un film, montrant à Mme de Matteïs comment battre M. Sofianos au Badminton.

    Compétences :
    Créer et partager un document collaboratif
    Différencier et comprendre les différentes consignes
    le but
    les critères de réalisation
    les critères de réussite
    (Re)Formuler une consigne
    Filmer des séquences précises en relation avec les critères de réalisation
    Monter et commenter un film en utilisant le vocabulaire adapté

    Exemples de productions : www.clg-picasso-montesson.com/une-lecon-de-badminton-par-les-eleves-de-6e6/

    FREPS 6ème – L’ épopée / Boxe française

    Activité : réaliser et commenter un film représentant un combat, à la manière d’un film épique, utilisant le vocabulaire (oral et gestuel) de la boxe française et de l’épopée.

    Compétences :
    Construire un scénario cohérent respectant la tonalité épique
    Interpréter le scénario en utilisant la gestuelle et les techniques de la boxe française
    Filmer en utilisant les techniques permettant de glorifier le héros
    Écrire un commentaire en réinvestissant le vocabulaire sur l’épopée et sur la boxe
    Lire un texte avec expressivité afin de donner vient  aux commentaires

    Présentation détaillée de l’activité : slate.adobe.com/a/WDPrd
    Extraits de productions d’élèves : clg-picasso-montesson.com/rencontre-entre-boxe-et-epopee

    Une pédagogie de projet

    L’approche interdisciplinaire autour d’un projet commun a permis de développer plusieurs compétences et d’approfondir les contenus disciplinaires, tout en les mettant en relation.

    Le travail collaboratif

    Ce projet nous a aidé à progresser dans notre manière de travailler à plusieurs, à nous intégrer et à coopérer chacun à notre manière dans un groupe.” (3e5)

    Les élèves ont découvert et approfondi le travail collaboratif, qu’il s’agisse de partage ou de coopération. L’environnement numérique de travail permet non seulement au professeur de mettre à disposition les documents utiles à l’appropriation du cours, mais il permet aussi et surtout le stockage et le partage des documents de travail, auxquels les élèves et les professeurs peuvent contribuer tour à tour, de n’importe quel cours et de chez eux.

    L’environnement numérique est ainsi vecteur d’efficacité mais aussi de lien entre les disciplines, entre les élèves et les professeurs, et entre les élèves eux-mêmes.

    Le travail en groupe en vue d’un projet collectif est à la fois un facteur de motivation et un défi. En effet, il oblige chacun à se positionner et permet à chaque élève de tirer profit tout en étant moteur du groupe. Dans les premiers moments, certains de ces groupes rencontrent des difficultés liées à l’hétérogénéité de leurs membres et leur apparente incompatibilité.

    L’enseignant aide les élèves à définir leur place et à gérer les points de discorde voire de désaccord entre les individus. Il veille à une juste répartition des rôles, à l’investissement de chaque élève et à la combinaison des compétences. Dans cette pédagogie de projet, le facteur humain et le rapport à l’autre entrent en ligne de compte et contribuent à la richesse de l’enseignement ainsi qu’à sa réussite sur le plan pédagogique.

    L’autonomie

    Les activités proposées présentent plusieurs défis : travailler de manière optimale à plusieurs, imbriquer de manière pertinente les contenus disciplinaires, et produire du contenu multimédia. La perspective d’une représentation face aux autres, comme celle d’une publication, et l’interdépendance des élèves entre eux les responsabilisent face au projet : il devient important de réussir, moins pour la note que pour relever les défis. La surprise, parfois la gêne, des premières activités interdisciplinaires laisse place à une volonté de produire du contenu de qualité.

    La pédagogie inversée les place dans une posture différente, en dehors du cours et pendant celui-ci : les élèves prennent connaissance des notions à la maison pour les mettre en pratique dans les deux disciplines, sur un support commun.

    Dès lors, les changements de posture (voir aussi l’article de Martial Pinkowski à ce sujet) sont doubles. En effet, les élèves deviennent acteurs du cours, qu’ils construisent de manière autonome, et acteurs en cours, pendant lequel ils agissent en vue d’une production finale.
    Quant aux enseignants, ils guident l’apprentissage, aiguillent le projet et apportent une solution à des problèmes, d’ordres différents, qu’ils soient didactiques ou humains.

    L’usage de tablettes numériques a aussi permis de développer cette autonomie. En effet cet outil facilite la mobilité des élèves : ceux-ci peuvent ainsi circuler, se regrouper, échanger, de façon simple et tout en gardant leur outil de production entre les mains.

    Par ailleurs la possibilité de filmer et de visionner directement favorise l’analyse grâce à un feedback instantané, première étape d’une auto-évaluation.

    L’auto-évaluation est un moment clé de la pédagogie de projet et une étape indispensable au développement de l’autonomie.

    Dans un premier temps, les élèves sont invités à analyser leur production et leur pratique en se posant des questions liées aux critères de réussite préalablement établies. Les enseignants amènent les élèves à prendre du recul par rapport à l’affect (“je suis nul”, “je suis mauvais en…”, “je n’y arrive pas”), à préciser leur vocabulaire et à être plus objectifs face à leur pratique. L’évaluation par les pairs et le feedback permis par les tablettes contribuent à cette mise à distance.

    Dans un second temps, sont envisagées des stratégies de remédiation et d’amélioration : les élèves prennent mieux conscience de leurs besoins et s’engagent dans un projet et un parcours personnels d’apprentissage.

    L’approfondissement des contenus

    Les deux disciplines ne sont pas simplement juxtaposées, de manière arbitraire ou artificielle. Certes elles ont été associées grâce à certains éléments communs, mais leur mise en relation et leur interaction a permis de développer et de renforcer les compétences disciplinaires elles-mêmes, sans modifier les créneaux horaires. De fait, l’interdisciplinarité ne se fait pas aux dépens des disciplines, elle n’est pas hasardeuse ni opportuniste, mais réfléchie et didactisée, et elle en enrichit les contenus.

    Tout dépend de la manière et du moment où la jonction se fait, et des modalités de croisement entre les disciplines.

    Leur interaction a permis aux élèves d’élargir leurs perspectives et de prendre conscience du champ d’étendue d’une compétence et d’une connaissance, qui ne se limitent pas à une séquence précise, ni à une seule et unique discipline. De surcroît, certaines connaissances et compétences développées dépassent le champ scolaire défini par les programmes et le Socle commun : l’utilisation du numérique et la production de contenus multimédias facilitent l’appropriation, par les élèves, de méthodes de travail et de création qui pourraient leur être utiles, voire indispensables, dans la suite de leur scolarité, pour leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

    Bilan

    Un reportage sur le projet a été préparé et filmé par les élèves de la 6ème FREPS. Il propose un bilan des activités proposées

    Plus d’infos :
    en 2014-2015, en mettant en perspective différents regards sur le projet FREPS (élèves, enseignants, direction et parents).

    Reportage à voir ici : scolawebtv.crdp-versailles.fr/?id=6911

    Le projet est poursuivi en 2015-2016 : il sera étendu aux deux autres niveaux et à d’autres disciplines.

    Liens :
    Compte Twitter : @ProjetFREPS
    Collection “Projet FREPS”
    Aurelie De Matteis (@auredematt)
    Mikael Sofianos (@mikasof)
    David Perissinotto (@dadaperi)
    Lionel Vighier (@lvighier)

  • Formation des enseignants au numérique : va t-on vers de l’appropriation ou du détournement ?

    Formation des enseignants au numérique : va t-on vers de l’appropriation ou du détournement ?

    [info]Rappel de la problématique : comment former les enseignants aux attentes nouvelles en matière d’usage systématique des TICE dans la classe ? Peut-on parler d’un détournement par rapport aux prescriptions et modalités ayant cours aujourd’hui dans la formation des enseignants ? Tel est le thème de cette table ronde, suivie d’un BarCamp sur le même sujet.[/info]

     Sylvie Joublot-Ferré – Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud, Catherine Becchetti-Bizot – directrice du numérique pour l’éducation ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Hervé Luga- chargé du numérique à l’ESPE de Toulouse et Pierre-Yves Pellefigue – directeur de la DAFPEN à Toulouse (Délégation Académique à la Formation des Personnels de l’Education Nationale) ont échangé sur le sujet autour des animateurs Fabien Hobart et Régis Forgione.
    Synthèse par François Jourde et Lyonel Kaufmann

     

    Est-il possible aujourd’hui de concevoir la formation des enseignants comme autrefois ?

    Pour Catherine Becchetti-Bizot (voir aussi l’interview de Catherine Bizot sur ce sujet), c’est un sujet central pour la réussite de tout projet numérique, avec celui du contenu : “La formation des enseignants est une clé essentielle de réussite”. Mais il faut rappeler que les “industries éducatives” (Pierre Moeglin) ont toujours modelé et traduit les formes pédagogiques, et cela était déjà avec les ardoises…

    Ludovia_formationenseignants_070915Les TICE induisent aussi aujourd’hui de nouvelles pratiques.Les enseignants sont équipés numériquement à 98%, s’informent et échangent en ligne. Mais ils souhaitent aujourd’hui des formations conçues comme un accompagnement de proximité, au plus près de leurs activités, permettant une appropriation progressive et sur un temps long.

    Il faut aussi noter que le numérique permet une formation plus collective et collaborative, avec aussi une plus grande autonomie dans sa formation (“se former”).

    Pour sa part, Pierre-Yves Pellefigue estime que la pédagogie n’a pas besoin du numérique. Pour lui, c’est notre retard dans la réflexion pédagogique qui freine le développement du numérique. En ce sens, la formation doit mettre en œuvre des modalités de travail pour un public actif et elle ne doit pas être descendante, verticale.

    Quel lien entre les pratiques personnelles et leur traduction en milieu scolaire ?

    Sylvie Joublot-Ferré fait le constat que les enseignants utilisent inégalement le numérique en classe. Elle y voit un problème de génération. Elle note ainsi la peur d’une prise de risque des enseignants face aux élèves qui semblent “natifs” du numérique.

    En conséquence, il faut donner confiance aux enseignants par la formation, en leur permettant de décrypter les outils des élèves.

    Fondamentalement, il faut donc que les enseignants se sentent plus à l’aise avec les outils du numériques. Mais il faut aussi que les enseignants prennent conscience à quel point les élèves font la différence entre les usages prescrits (en classe) et les usages non formels (hors classes). Ces usages non formels sont à être exploités en classe avec recul.

    Comment va-t-on respecter l’intimité de l’élève qui n’a pas forcément envie de retrouver son enseignant sur Facebook ?

    Pour Sylvie Joublot-Ferré, on ne pourra pas faire l’économie des pratiques des élèves (smartphones…). En même temps, il faut laisser la liberté au terrain et aux différentes formes pédagogiques. Il faut partir du terrain pour construire la formation des enseignants, que ce soit au numérique ou non.

    Selon Hervé Luga, il y a pour nous tous un environnement nouveau dans les réseaux sociaux. Il croit en ce sens que l’apprentissage du respect mutuel des sphères va se développer par la diffusion des outils et des usages. Quant à l’apprentissage de l’informatique, il est essentiel pour les élèves de comprendre le “comment cela marche” à l’intérieur de nos ordinateurs.

    A la question de savoir si la collaboration peut s’apprendre, Hervé Luga pense pour sa part qu’il faut utiliser le numérique comme un média, autrement dit comme un lieu d’échange. Cela, d’ailleurs, se voit déjà bien dans les espaces de type fablab : ce sont des lieux qui permettent d’étendre le numérique dans le monde physique (objets connectés), et par la collaboration.

    Quelles seraient les caractéristiques d’une bonne formation ?

    Enseigner à l’heure du numérique, c’est, pour Catherine Becchetti-Bizot, enseigner en prenant en compte la culture des jeunes et c’est rebondir sur cette dynamique pour avancer dans les objectifs pédagogiques. Le numérique est une écriture, c’est l’écriture d’aujourd’hui.
    Il faut donc apprendre cette écriture-culture et l’utiliser. Il faut aussi aussi que chaque enseignant puisse atteindre les objectifs de sa discipline en utilisant les potentialités du numériques. Pour cela, l’enseignant doit d’abord scénariser son enseignement : cela est très exigeant et ne s’improvise pas. Il faut aussi ici des échanges de pratiques.

    C’est pourquoi les formations doivent être davantage co-construites selon les besoins des enseignants, de manière hybride (en présentiel et à distance).

    Il faut bien comprendre que l’on ne va pas imposer des modèles au enseignants. Il faut faire le pari de l’essaimage, avec des enseignants acteurs-producteurs.

    Formations-actions : l’enseignant créé de la ressource pour former, il échange les contenus de formation.

    Pour Pierre-Yves Pellefigue, notre monde est immergé dans le numérique et des enseignants s’intéressent de manière systémique au numérique. Cela permet de nouveaux dispositifs. Cependant, nous avons un grand retard à produire des choses qui soient pratiques pour les enseignants.

    Est-ce que les disciplines perdurent dans le plan de formation ou s’effaceront-elles ?

    Si le numérique, c’est une opportunité à développer des pratiques interdisciplinaires, il ne faut pas oublier, pour Catherine Becchetti-Bizot, que chaque discipline doit penser, en priorité sa propre responsabilité par rapport au numérique. Il ne faut pas obliger un enseignant à faire du numérique, mais le sensibiliser à toutes les possibilités de faire avec.

    Néanmoins, pour Sylvie Joublot-Ferré. le problème des politiques publiques est qu’elles n’ont jamais tranché la question de savoir si le numérique est un outil ou un objet d’enseignement.

    Catherine Becchetti-Bizot répond que les deux sont nécessaires. Par définition, la pédagogie est un détournement, dans l’objectif de la transmission. Prenant l’exemple du C2i, Hervé Luga rétorque que ce dernier n’est pas abouti et que c’est comme si on obtenait le permis de conduire en passant seulement le code ! Pierre-Yves Pellefigue marque alors son désaccord. Lui, est optimiste, car c’est une nécessité vitale de diffuser le numérique et le changement vient des profs eux-mêmes.

    Fabien Hobart intervient et parle du numérique comme une nouvelle littératie. Il cite une enseignante de mathématiques parlant d’une dialectique outil-objet.

    L’outil ce serait les solutions numériques et l’objet, la culture et les nouveaux langages.

    Pour Fabien Hobart, on sait très bien former à l’outil (cf Canopé), mais pour aller vers cette culture numérique, c’est plus compliqué.

    Dès lors, comment traduire cet objet de la culture du numérique en formation et dans la culture enseignante ?

    Hervé Luga estime qu’il faut de la facilité, vers laquelle les gens sont enclins à s’orienter spontanément. Le numérique doit avoir cette facilité.

    Catherine Becchetti-Bizot estime qu’un outil n’est pas efficace pédagogiquement par lui-même. Il faut apprendre à tirer parti des outils.

    Il faut former les enseignants à construire leur projet pédagogique dans un environnement numérique.

    Exemplairement, M@gistère est un outil de formation qui ne porte pas d’abord sur le numérique, mais induit une habitude et une formation au numérique. Il peut y avoir ici une prise de conscience collective.

    Progressivement, pour Sylvie Joublot-Ferré, c’est l’idée d’un prescrit obligatoire qui s’impose pour les enseignants avec le numérique. Pour sa part, Pierre-Yves Pellefigue souligne le caractère créatif qui peut-être au coeur du numérique en éducation. Il faut produire de la pensée pédagogique de ce temps. Les conditions semblent aujourd’hui réunies.

    En guise de synthèse de la table ronde, Fabien Hobart demande aux intervenants de citer les moments-clés (en trois mots balises par intervenant) de celle-ci.

    Pour Catherine Becchetti-Bizot, c’est horizontalité, collaboration, co-construction et essaimage.

    De son côté, Pierre-Yves Pellefigue cite pédagogie, liberté, responsabilité

    alors que Sylvie Joublot-Ferré indique aménagement de cette liberté et construction des savoirs par les enseignants.

    Il revient à Hervé Luga de donner les mots de la fin : évolution, révolution, auto-formation.

    Crédit illustrations : CIRE

    Ludovia_formationenseignants2_070915

  • Chacun à son rythme grâce à Tactileo Cloud, un outil d’activités en ligne

    Chacun à son rythme grâce à Tactileo Cloud, un outil d’activités en ligne

    [callout]Tactileo, projet E-Education soutenu par le ministère de l’Education Nationale dans le cadre des Investissements d’Avenir, propose une nouvelle approche de la salle de classe réunissant les interfaces tactiles d’une classe (tables interactives, tablettes, tableau et sol interactifs …) au sein d’un véritable écosystème pédagogique. De nombreux acteurs sont impliqués dans ce projet dont l’Institut Français de l’Education et l’entreprise Maskott, porteur du projet.[/callout]

    L’expérimentation a pu être menée dans le cadre de la physique-chimie avec des élèves allant de la cinquième à la troisième. Nous avons utilisé des tablettes 10 pouces et Tactileo Cloud, solution Web pédagogique, qui nous permis de préparer, réaliser puis corriger des activités en ligne.

    Tactileo1_070915Pour pouvoir préparer nos activités en ligne il a fallu tout d’abord créer simplement notre compte enseignant sur le site internet www.tactileo.org.

    Pour débuter la création d’activité il suffisait ensuite de cliquer sur l’onglet correspondant «  Créer une activité » afin d’en paramétrer une nouvelle à réaliser par les élèves. Quatre onglets sont alors accessibles : description, paramétrage, partage, importer.

    Tactileo2_070915L’enseignant peut décrire succinctement l’activité en question afin d’en faire bénéficier les autres utilisateurs de Tactileo. Nous avons accès à différents types de questions utilisables dans toutes les disciplines telles que : Question à choix multiples, question à trous, relier des éléments, légender une image, réponse ouverte…

    L’activité peut donc comporter plusieurs questions de différents types. Il est possible également de modifier très simplement l’ordre des questions après les avoir rédigées en les faisant glisser là où nous le souhaitons.

    En dehors des questions ouvertes, la solution Tactileo Cloud réalise une correction de l’ensemble des exercices, permettant un suivi individualisé immédiat du travail des élèves.

    Tactileo3_070915Par exemple, lors du paramétrage d’une question à trous, les réponses justes sont définies par l’enseignant à l’aide du texte ne comportant pas encore de trous. L’interface est la même pour tous les types de question. Il est possible de proposer un titre pour la question, puis d’écrire la consigne et de choisir un paramétrage lorsque plusieurs sont accessibles.

    Tactileo4_070915Pour les questions ouvertes, un onglet « explications » permet de proposer une réponse de la part de l’enseignant même si le cloud ne peut pas corriger directement ce type de question.

    Dans l’onglet paramétrage, il est possible de limiter le temps pour remplir le questionnaire, d’évaluer les élèves, de ne passer à la question suivante que si la réponse à la question posée est juste … Différents éléments qui permettent de varier les solutions d’apprentissage et d’évaluation.

     

    Tactileo5_070915Parmi ces différents points, la possibilité d’afficher les réponses des élèves à chaque question avec la correction correspondante à la fin de l’activité nous est apparue comme un atout réel pour rendre l’élève ou le groupe d’élèves travaillant sur l’activité autonome.

    Les élèves ont alors tous les éléments pour pouvoir corriger et avancer ensuite avec les activités suivantes sans dépendre d’une mise en commun ou d’un passage de l’enseignant au sein du groupe pour vérifier les réponses proposées.
    Les tâches du professeur consistent alors à vérifier que les groupes répondent aussi rigoureusement que possible aux questions et qu’ils prennent en compte correctement la correction.

    Lors de notre expérimentation il s’agissait de faire corriger les élèves sur un polycopié reprenant les activités réalisées à l’aide des tablettes, avec uniquement les images des animations ou simulations lorsqu’elles entraient en jeu au sein de l’activité. Cela a permis d’avoir une trace écrite du travail effectué en ligne. Mais, cela ne permet pas aux élèves de conserver la trace écrite des erreurs commises pendant les activités, ceux-ci ne prenant en note que les réponses justes ou la correction. Ces erreurs restent néanmoins accessibles en ligne tant que l’enseignant conserve les résultats de l’activité.

    Tactileo6_070915Les activités créées par l’enseignant sont listées sur son compte par ordre chronologique de réalisation (conférer figure 2). Il est très facile de modifier une activité, il est même possible de la dupliquer pour modifier uniquement quelques éléments sans être obligé d’entrer et de paramétrer à nouveau toutes les questions comme nous avons pu le voir.

    De plus, il est possible de partager les activités réalisées et aussi de récupérer des activités mises en place et partagées par des collègues. Il suffit pour cela d’utiliser l’outil de recherche d’activités à partir de critères par discipline, par niveaux et par mots clés de façon simple.

    Pour programmer une activité avec les élèves, il suffit de l’envoyer à la classe ou au groupe d’élèves correspondant.

    L’activité apparaît alors dans la page de programmation et au moment où les élèves travaillent dessus, il est possible d’obtenir les résultats obtenus par les élèves en temps réel aux différentes questions posées.

    Ces résultats restent accessibles à l’enseignant et aux élèves tant que le professeur ne les supprime pas du site. La liste des résultats sur le compte enseignant prend en compte l’ordre chronologique de leur apparition avec les classes concernées par les activités.

    Tactileo7_070915En classe, les élèves travaillent le plus souvent par binômes ou trinômes avec une tablette. Ils accèdent aux activités à l’aide d’un compte élève configuré sur le site www.tactileo.org .

    Ils ont alors accès aux activités programmées par les enseignants et aux résultats des activités qu’ils ont déjà réalisées.

    Tactileo8_070915

     

     

     

     

     
    Lors des séances, nous avons pu suivre au fur et à mesure l’avancée des différents groupes en affichant les résultats en direct. Les élèves visualisaient alors si leurs réponses justes ou fausses et nous, enseignant, pouvions nous rendre compte des groupes ayant déjà bien avancé l’activité proposée.

    Tactileo9_070915A la fin de l’activité s’affichent les résultats sur la tablette tactile et les élèves peuvent retrouver leurs réponses et la correction en cliquant sur l’onglet correspondant à chaque question. Nous avons pu constater que cela permettait aux différents groupes d’avancer à leur rythme, ayant accès aux activités suivantes sur le site Tactileo.

    Lors de cette expérimentation, l’idée a consisté à utiliser des tablettes tactiles afin de pouvoir permettre aux différents groupes d’élèves d’avancer à leur rythme et de pouvoir aider les groupes rencontrant des difficultés tout en proposant d’autres activités aux groupes plus rapides tout en évitant des phases de mise en commun pour les corrections notamment.

    En physique-chimie, l’utilisation des tablettes tactiles a permis notamment aux élèves de faire des expériences puis de les analyser au niveau microscopique à l’aide d’animations et de simulations présentes sur la tablette et en s’appuyant sur des questions posées à l’aide de Tactileo Cloud.

    D’autre part, les élèves ont pu acquérir des données à l’aide de matériel électrique et tracer le graphique demandé sur la tablette sans avoir besoin d’aller en salle informatique. L’analyse de la courbe s’est faite elle aussi à l’aide de questions posées sur le cloud. Une fois l’activité terminée, les élèves ont pu reporter la correction réalisée par le cloud sur le polycopié du cours reprenant les activités proposées. Cela a permis aux élèves de travailler en groupes en salle de sciences avec sur la table du matériel scientifique, une tablette et le polycopié de cours tout en semblant être à leur aise.

    Tactileo10_070915

    En tant qu’enseignant, Tactileo Cloud s’est avéré efficace, pertinent et simple à utiliser. Il apporte un moyen de travailler avec d’autres outils, de suivre et d’avoir accès facilement au travail des élèves.
    Néanmoins, l’utilisation du numérique demande du temps en classe. Cela prend donc d’autant plus de sens si cela se fait sur le long terme et dans plusieurs disciplines afin de mettre à profit la maîtrise par les élèves de cet outil.

    Les élèves ont semblé porter de l’intérêt à l’utilisation de tablettes tactiles en classe. De plus, l’affichage des résultats en direct à l’aide du vidéoprojecteur a paru motiver un certain nombre de groupes pour travailler rapidement (afin d’être dans les premiers à terminer l’activité) et efficacement (car en dehors des questions ouvertes, pour toutes les questions s’affiche un résultat juste ou faux sur la page présentant les résultats de tous les groupes, conférer figure 9).

    Ce projet devrait être reconduit sur cette nouvelle année scolaire dès le premier trimestre avec les collègues intéressés par la mise à disposition de ces outils numériques au sein de l’établissement. L’une des améliorations apportées consistera à tester la mise en place d’un connecteur entre Tactileo et l’espace numérique de travail qui devrait permettre d’éviter la tâche très longue et très fastidieuse de devoir configurer tous les comptes élèves et enseignants de l’établissement.

    Il est également envisagé d’utiliser encore de nouveaux outils avec l’introduction de Tactileo map, un outil intégré au cloud Tactileo permettant de réaliser des scénarios d’apprentissage reposant sur l’utilisation de cartes et de l’outil GPS intégré dans la plupart des tablettes notamment. Cette perspective intéresse particulièrement les collègues de SVT, d’Histoire Géographie, EPS… pour les travaux réalisés en sortie hors du collège.