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  • Quand le théâtre raconte nos liens à l’ère du numérique…

    Quand le théâtre raconte nos liens à l’ère du numérique…

    Vincent travaille beaucoup, il est scotché à son ordinateur et à son mobile et ne se rend même pas compte que sa compagne le quitte ce soir… Il ne s’occupe pas de sa vie, ni IRL (In Real Life) ni via les réseaux. Il travaille, il a autre chose à faire, il dit aller bien mais en fait ne vit pas ! Un jour il embauche Karine pour gérer sa vie numérique et c’est une droguée de la relation par écran interposée qui déboule alors dans sa vie !

    Tour à tour dramatiques, cocasses, touchants, effrayants et finalement tellement humains, les moments partagés par les deux personnages de cette pièce de théâtre nous interrogent… Loin d’être passif, le spectateur se reconnaît, reconnaît des proches, prend de la distance et s’interroge.

    Que deviennent nos liens à l’ère du numérique ? Comment notre société gère-t-elle ce nouveau contexte ?

    La pièce est tout en nuances, elle montre sans juger et donne à entrapercevoir ce que nous ne voyons pas parce que nous mêmes englués dedans.

    J’ai rencontré l’auteur de la pièce, Orah de Mortcie sur Twitter, il cherchait à se documenter sur ce réseau social pendant l’écriture de la pièce et s’est inscrit pour cela au TwittMOOC, un MOOC pour apprivoiser Twitter, que j’ai créé. Il m’a fait lire le texte puis j’ai assisté à deux représentations (et rencontré Orah IRL) avec à chaque fois beaucoup de plaisir. Je compte bien y retourner quand elle se donnera à Paris en octobre et novembre 2015.

    Le prochain train” fait partie de ces oeuvres dans lesquelles on découvre à chaque fois quelque chose de nouveau…

    Orah de Mortcie, a eu l’excellente idée de proposer des représentations en collège et lycée suivies d’une discussion avec les jeunes. Nous voilà bien loin des caricaturales interventions en établissements scolaires sur “les dangers d’Internet”, avec la confrontation à une oeuvre, l’ouverture d’un espace de parole et de réflexion pouvant totalement s’inscrire dans les nouvelles démarches encouragées par l’Enseignement Moral et Civique.

    S’interroger, débattre, nuancer son avis, exprimer ses ressentis… en partant d’une oeuvre aussi forte, cela ne me surprend pas que comme le dit Orah, « l’expérience ait toujours été riche, que ce soit dans la réception du texte ou dans la finesse des questions posées.

    La partie du site officiel de la pièce dédiée à ces représentations-débats précise d’ailleurs que “cette approche fait partie de ce qui nous vaut le soutien de La Fondation Internet Nouvelle Génération qui a choisi le Prochain Train pour son coup de projecteur Carrefour des Possibles 2014. Ces professionnels des nouvelles technologies se disent frappés par la forme artistique de la pièce qui donne à comprendre et peut toucher un grand nombre. Cela ajoute un volet pédagogique et ludique à nos représentations.

    Je ne saurais trop recommander aux chefs d’établissements d’envisager ce type d’intervention auprès de leurs élèves et pourquoi pas aussi, aux organisateurs de colloques et autres événement sur le numérique, d’offrir à leur participant une représentation du “Prochain train”. EPN, bibliothèques et autres lieux culturels pourraient aussi fort bien être intéressés…

  • Maintenance dans les collèges : coup de chapeau à la Haute-Garonne

    Maintenance dans les collèges : coup de chapeau à la Haute-Garonne

    Amotice_coupdechapeauHauteGaronne_290915

    Coup de chapeau à l’exemplaire organisation de maintenance que le département de la Haut Garonne a mis en place pour ses collèges, afin de répondre aux mesures de la loi sur la refondation de l’École.

    Alors que jusqu’à présent l’académie se chargeait des déploiements de matériels dans les collèges, la Haute-Garonne, comme l’ensemble des départements, devra dorénavant assurer une continuité de service au sein de ses établissements.

    Cette nouvelle mission s’accompagne d’une complète restructuration, et de lourds investissements qui viennent s’ajouter à l’acquisition et aux déploiements des équipements, infrastructures, et logiciels qui y sont associés.

    Seul un plan pluriannuel permet aujourd’hui d’envisager des dotations de 80 à 100 postes par collèges, la gestion de près 15 000 ordinateurs, 4 000 vidéos projecteurs et 700 serveurs ainsi qu’une réorganisation des personnels autour, entre autres, de la mise en service d’une plateforme de gestion des incidents, un « correspondant maintenance informatique » Éducation Nationale, et un gestionnaire réseau par établissement.

    La Haute-Garonne s’appuie par ailleurs sur son partenariat avec l’Éducation Nationale qui lui assure un transfert de compétence.

    Cette organisation est rendue possible grâce à une forte volonté politique qui a pu préserver le budget informatique. Et Monique Groc, Chef de service :  Support et Relations Utilisateurs et Informatique des Établissements Scolaires de la Haute-Garonne, de souligner, lors du séminaire Collectivité de Ludovia 2015  « des efforts budgétaires conséquents ont été demandés à tous afin que le budget informatique soit préservé, car on sait que des économies seront ainsi possibles dans la gestion des établissements ».

    Plus d’infos : www.haute-garonne.fr

    crédit photo : site web www.haute-garonne.fr

    Source : www.amotice.com

  • e-pédagogie pour les pharmaciens de demain

    e-pédagogie pour les pharmaciens de demain

    Le pharmacien de demain accompagnera le patient afin qu’il devienne acteur de sa santé.

    [callout]Dès la rentrée 2015, la faculté de Pharmacie de l’Université de Lorraine propose à ses étudiants de se former aux pratiques professionnelles dans les 4 pharmacies virtuelles leur permettant de s’entrainer par le biais de films interactifs (entretiens pharmaceutiques sur l’asthme, les pathologies traitées par les anticoagulants, la douleur), des jeux de rôle (mise en situation face à différents type de patients) et bientôt un « serious game », Mission Offi’SIM, portant sur les conseils.[/callout]

    Ce que la nouvelle formation apportera au patient :

    ·  Une sécurisation de la dispense de médicaments à partir de cas réels, grâce au dossier pharmaceutique (en cas de déplacement par exemple, n’importe quel pharmacien aura accès au dossier, une nouveauté très importante pour le patient particulièrement pour les pathologies graves).

    · Une amélioration des compétences au comptoir, le pharmacien répondra aux nombreuses demandes de conseils.

    · Un meilleur suivi au niveau :
    -> la santé connectée, le patient devient propriétaire de ses données, le pharmacien doit l’aider à les maîtriser. (avant les données se trouvaient dans le dossier médical auquel il était difficile d’avoir accès)

    -> les objets connectés font leur entrée dans les formations en pharmacie

    facultePharmacie1_290915Les récentes évolutions numériques permettent de simplifier la vie des patients et d’améliorer leur suivi pharmaceutique. Encore faut-il savoir utiliser avec discernement ces nouveaux objets qui forment la e-santé : pilulier électronique, matériel d’automesure pour le suivi de la tension, rythme cardiaque, poids et autres indicateurs de santé, … Ces objets seront mis à la disposition des étudiants qui pourront les manipuler et mieux connaître leurs avantages et inconvénients.

    Ce matériel demande une maitrise technique et une analyse pointue de données statistiques pour accompagner les patients dans leurs parcours de soin.

    La Faculté de Pharmacie de l’Université de Lorraine anticipe la pharmacie de demain et adapte ses méthodes d’apprentissage aux futurs besoins des professionnels. Pour répondre à cet enjeu, elle développe de nouvelles ressources et des outils pédagogiques innovants dans son nouveau centre de simulation officinal.

    Demain : une santé de proximité connectée

    . la pharmacie sera le premier centre de santé de proximité
    . la pharmacie utilisera la technologie pour optimiser les traitements (objets connectés, piluliers…
    . la pharmacie sera acteur du suivi thérapeutique des patients.

    Aujourd’hui, la transition est en route.

    Avec l’e-pédagogie, les étudiants nancéiens sont formés aux nouveaux enjeux de la profession

    e-santé, maisons de santé pluri-professionnelles, coopérations interprofessionnelles…
    Grâce à Offi’Sim, plateforme pédagogique de simulation, les étudiants sont immergés dans des pratiques professionnelles et interprofessionnelles : jeux de rôle, analyses d’entretiens pharmaceutiques filmés sur l’asthme, le diabète, les pathologies traitées par AVK, la douleur,…, jeu sérieux autour du conseil en officine…

    facultePharmacie2_290915La simulation (une des approches de l’e-pédagogie) permet de mettre en pratique les connaissances théoriques, de développer les savoir-faire et savoir-être. Les nouvelles missions des pharmaciens nécessitent donc d’accompagner les patients et de permettre d’acquérir les nouvelles compétences nécessaires pour anticiper la pharmacie de demain.

    Les ressources créées pour la professionnalisation s’appuient sur un réseau d’entreprises locales et sur les instances professionnelles (ordinales et syndicales). II s’agit d’une approche ludique et interactive permettant de bien préparer les étudiants à leur futur métier.

  • Pili Pop Español : une nouvelle méthode d’apprentissage des langues spécialisée pour les enfants

    Pili Pop Español : une nouvelle méthode d’apprentissage des langues spécialisée pour les enfants

    Apprendre l’espagnol en s’amusant

    PiliPopEspanol2_220915Pili Pop Español permet aux enfants d’apprendre les bases de l’espagnol avec plus de 200 mots et phrases disponibles dans l’application. En progressant à travers les jeux, les enfants rencontrent des personnages attachant qui les aident à pratiquer leur compréhension et leur prononciation tout en s’amusant. Aucune connaissance initiale en espagnol n’est nécessaire.

    Dans l’application, chaque personnage représente un thème de vocabulaire spécifique. Les enfants pourront par exemple rencontrer Tino, un pizzaiolo, et l’aider à faire les meilleures pizzas tout en apprenant le vocabulaire des légumes en espagnol ! Ils pourront également aider Lucía, une pompière courageuse, à éteindre des feux en lui indiquant en espagnol quel bâtiment est en train de brûler.

    Une méthode innovante développée spécialement pour les enfants

    Les études montrent que l’apprentissage précoce d’une langue étrangère a de nombreux bénéfices pour les enfants que soit pour la mémoire, la résolution de problèmes ou la gestion de tâches en simultanée. La méthode Pili Pop exploite au maximum les capacités exceptionnelles des enfants pour l’apprentissage des langues. Elle reproduit la manière dont on apprend naturellement une langue en commençant par des activités qui se focalisent uniquement sur la compréhension et l’expression orales.

    « Le plus important pour réussir l’apprentissage d’une langue est de la parler au quotidien. Notre mission chez Pili Pop est de motiver les enfants à pratiquer une langue étrangère dans leur vie de tous les jours. » explique Eugène Ernoult, co-fondateur de Pili Pop Labs.

    Pili Pop pense aussi aux parents

    De plus en plus de parents cherchent à inscrire leurs enfants à des cours de langues mais cela peut vite devenir très cher et contraignant. Contrairement aux cours, Pili Pop est toujours disponible et s’adapte à l’emploi du temps des enfants tout en restant abordable pour les parents. De plus, grâce à un rapport mensuel très pratique, les parents peuvent suivre la progression de leurs enfants dans Pili Pop.

  • Développer le numérique éducatif au cœur d’un écosystème territorial

    Développer le numérique éducatif au cœur d’un écosystème territorial

    17 ans, et toujours les mêmes objectifs

    « En réalité, même si nous changeons de thème et de sujet chaque année, nous nous sommes rendus compte que nous traitons toujours de la même question ».

    Cette réflexion tourne autour de deux axes que sont :

    . Est ce que la disponibilité permanente, les usages intensifs et la massification des équipements modifient les représentations et les comportements de tout ceux qui ont un rapport avec l’Education ?

    . l’autre dimension est un peu plus prospective : que peut-on faire avec tout ça ? Et comment faire en sorte d’offrir à tous les meilleures conditions d’apprentissage et d’éducation et surtout comment le faire sans oublier l’écosystème et la dimension économique et les emplois ?

    L’université de Poitiers, porteuse de l’événement du C2E

    L’Université de Poitiers porte en effet l’événement sous la coordination du Labo Techné « car c’est une université qui agit et qui se pose des questions dans le domaine du numérique ».

    Etant un établissement d’enseignement, « il est naturel que le numérique vienne le questionner » :

    . comment utiliser le numérique pour proposer des activités d’apprentissage plus efficaces ?
    . comment contribuer à la formation numérique des étudiants pour qu’ils soient plus autonomes et plus émancipés par rapport au numérique
    . comment prendre en compte les pratiques numériques des étudiants quand ils arrivent à l’université ? « Et ce n’est pas le plus simple », souligne Jean-François
    . comment former des spécialistes dont on a besoin dans le numérique aujourd’hui.

    L’université de Poitiers compte aussi une quarantaine de laboratoires de recherche « dont une bonne moitié concourt, par ses recherches, au développement du numérique éducatif ». C’est une deuxième raison qui montre toute la cohérence pour cette université à organiser un tel événement.

    Chaque année, un thème est défini et qui permettra d’orienter les réflexions durant toute la semaine.
    A la fin de chaque Campus Européen d’été, un questionnaire est envoyé aux participants dans lequel il leur ai demandé des idées de thème pour l’édition suivante.
    « De cette façon, nous pouvons collecter des idées qui seront ensuite utiles au groupe de travail ».

    Le pouvoir de faire ensemble et autrement : un thème fort pour ce cru 2015

    La difficulté du thème est qu’il doit pouvoir être abordé par les différents publics de la manifestation, qui n’est pas un colloque universitaire, comme le rappelle Jean-François, mais prend en compte toute la dimension territoriale du numérique éducatif (établissements scolaires, collectivités locales, entreprises, chercheurs, enseignants etc).

    Cette année, c’est le « pouvoir de faire ensemble et autrement » avec le numérique qui a été retenu.

    « Un thème particulièrement important puisqu’il s’agit de comprendre de façon générale ce que le numérique nous fait dans le domaine de l’éducation mais surtout comprendre ce que nous pouvons faire avec ».

    Dans la mesure où apprendre, c’est aussi faire, la question qui est centrale est :

    Comment nous organiser pour susciter la créativité de tous en contexte éducatif avec et grâce au numérique.

     

     

     

     

  • CANOPÉ fait son « Do it yourself » avec le Labo Techné de l’Université de Poitiers

    CANOPÉ fait son « Do it yourself » avec le Labo Techné de l’Université de Poitiers

    #R&D pour le réseau CANOPÉ

    « Pour nous, il est important de travailler dans le domaine du développement expérimental et de la recherche appliquée », explique Jean-Michel Perron.

    Les pratiques de la communauté éducative évoluent et le réseau CANOPÉ ne veut pas passer à côté de ces évolutions. En tant qu’éditeur public et accompagnateur des politiques publiques, « il nous a semblé absolument nécessaire de constituer une base de connaissances autour de prototypes, de maquettes, de projets innovants et en même temps de faire une veille sur les connaissances existantes sur le sujet ».

    Pour ce faire, CANOPÉ s’appuie sur les laboratoires universitaires partout en France.

    « Le travail ici sur Poitiers, avec le Laboratoire Techné et le master ingénierie des médias pour l’éducation, nous a permis de mettre en place des projets de Recherche & Développement sur des sujets qui concernant l’apprentissage instrumentée, la collaboration, par exemples ».

    #Faire ensemble et autrement

    Le thème du C2E 2015 « Numérique, le pouvoir de faire ensemble et autrement » rejoint tout à fait les objectifs de CANOPÉ.

    « Les pratiques d’apprentissage ont-elles évolué avec le numérique » ? Le thème du C2E laisse entrevoir que le numérique laisse le pouvoir sur un certain nombre d’actes d’apprentissage et d’enseignement et ouvre sur deux axes :
    . la collaboration, la mutualisation des pratiques, l’échange « et on est bien dans le faire ensemble »
    . le numérique facilite la production, qui n’est plus seulement réservée aux experts, « ce qui nécessite de se questionner sur le “autrement“ ».

    Organiser toutes ces nouvelles inventions du quotidien, ce détournement, est un vrai challenge et le constat qui est fait par Jean-Michel Perron est que « nous devons être en capacité d’organiser et de valoriser cette remontée d’informations ».

    Dans cette conduite du changement, quoi de plus évident que d’être partenaire à l’organisation d’un Hackathon pédagogique.

    #HackathonPédagogique du mercredi 16 septembre

    En parallèle de l’observation, « il faut agir ».

    C’est par la mise en place de nouvelles formes de collaboration comme le Hackathon pédagogique que nous allons apprendre, nous acculturer et créer des liens entre des personnes.

    « C’est en quelque sorte de la formation-action qui se passe lors de cette journée ».

    En guise de conclusion, Jean-Michel Perron tient à rappeler les fondements du réseau CANOPÉ qui « apprend, construit, s’organise, réfléchit et en même temps livre cela directement aux autres acteurs de la communauté éducative

    parce que nous sommes persuadés que tout le monde changera ensemble.

     

  • Avec l’UNAM, l’université de Poitiers affiche clairement le volet international du C2E

    Avec l’UNAM, l’université de Poitiers affiche clairement le volet international du C2E

    L’Université National Autonome du Mexique est l’université la plus vieille du pays puisqu’elle a pris naissance en 1520. Elle compte pas moins de 350 000 étudiants et 37 000 enseignants ;

    « On parle de macro-université », précise Fernando.

    Au Mexique, pas de ministère d’enseignement supérieur ; les universités sont donc libres de leurs décisions en matière d’éducation et donc en matière de numérique.

    « Nous ne sommes pas uniquement responsables des 60% de la recherche qui se font dans mon pays mais aussi des politiques qui sont menées dans l’éducation supérieure, au Mexique et dans tous les pays d’Amérique Latine ».

    Le partenariat avec l’Université de Poitiers s’est mis en place dès 2008 dans le cadre du consortium « EuroMIME », Master Européen en Ingénierie pour l’Education.

    « Faire partie du consortium signifie que nous pouvons participer aux cours, recevoir des étudiants et des professeurs ; des professeurs mexicains peuvent aussi venir en Europe ».

    Dans le cadre de ce partenariat, les discussions ont vite tourné autour des mêmes problématiques et « nous avions notamment une vision assez proche du rôle des technologies dans l’éducation ».

    En ont suivi des projets de recherche communs et bien entendu, la participation plus que cohérente de l’UNAM à l’évènement numérique de l’Université de Poitiers, le Campus Européen d’été et aujourd’hui, la présence de Fernando Gamboa Rodriguez en tant que président du jury du Hackathon Pédagogique.

     

  • La prise de notes en classe avec le numérique

    La prise de notes en classe avec le numérique

    Christophe Batier a eu l’occasion de l’interroger sur le plateau TV de de l’université d’été de Ludovia.

    « Le sujet de la prise de note a toujours été assez conflictuel avec mes élèves en classe ; pour moi, si ils ne gribouillent pas quelque chose, c’est qu’ils n’écoutent rien. »

    En consultant un article universitaire, François a eu une « révélation ». Ce texte expliquait que la prise de note n’était bien qu’à certains moments ; pour une compréhension profonde et synthétique, il n’est pas forcément évident pour les élèves, qui sont en surcharge cognitive, de faire tout en même temps.

    De même, sur la forme même de prise de note,

    François rappelle les études qui ont prouvé que la prise de note manuscrite est préférable en termes de rétention de l’information et de compréhension, à la prise de notes sur clavier.

    Une des raisons est que nous tapons plus vite au clavier ; avec l’écriture à la main, plus lente, cela favoriserait la réflexion. François pointe aussi le fait que les écrans peuvent être source de distraction dans la classe, y compris pour ceux qui n’en ont pas devant eux.

    Trois registres principaux pour la prise de note

    . plutôt arborescente avec la carte d’idée, le « Mindmap » avec une prise de notes en arborescence avec un point central et les idées que l’élève va noter autour.
    Cette prise de note n’est pas innée et doit s’apprendre : mettre sa feuille en format paysage, commencer au milieu de la feuille etc.
    . Plutôt graphique comme le « sketchnoting » où l’élève va chercher des métaphores visuelles ; « pour certains élèves, cette méthode peut s’avérer intéressante ».
    . Ou enfin la prise de note linéaire.

    Dans chaque cas, « une prise de note est supposée être reprise à froid pour ajouter des compléments ou des couleurs par exemple ».

    Prise de note individuelle et prise de note collaborative : de nouvelles possibilités avec le numérique.

    « C’est quelque chose qui n’était pas possible sans les outils numériques de collaboration et plusieurs formules s’offrent à nous ».
    Plusieurs solutions techniques existent en effet pour une prise de note collaborative, synchrone ou asynchrone : googledoc, Office 365, Wiki etc pour ne pas les citer.

    « En reparlant des cartes heuristiques, on a vraiment, avec le numérique, des possibilités démultipliées pour la prise de note et pour en varier la complexité ».

    François Jourde pratique même dans sa classe la prise de notes avec Twitter . Le principe est que deux ou trois élèves écrivent un certain nombre de Twitts qu’ils peuvent ensuite résumer avec un Storify. Cela les oblige à faire synthétiques, mais par contre, l’immédiateté de l’outil Twitter dérange un peu notre enseignant dans le sens où il retrouve beaucoup de fautes d’orthographe dans les synthèses et où la publication est publique.

    En résumé, « quelque soit le flacon » et donc quelque soit la méthode de prise de note, l’important, d’après lui, est que

    l’élève s’approprie la prise de notes, qu’il la retravaille pour mieux l’assimiler.

    Pour en savoir plus sur ce point, n’hésitez pas à regarder la vidéo ci-contre dans laquelle François Jourde développe cette idée et conclut à la fin sur ce qu’il a mis en place depuis un an et demi environ à savoir « le ticket de sortie ».

    Plus d’infos sur François Jourde :
    https://about.me/jourde et carte d’accès : gl/j5ohz
    Site “portfolio” personnel : jourde.eu
    Site du cours de philosophie : http://sites.google.com/site/coursdephilosophie/
    Carte synoptique de mes explorations pédagogiques : gl/wCJZd

     

  • La TI-Primaire Plus, un instrument de calcul adapté aux nouveaux programmes de primaire

    La TI-Primaire Plus, un instrument de calcul adapté aux nouveaux programmes de primaire

    Les discussions entre les équipes des académies de Rouen, Lyon, Grenoble, Reims, Bordeaux et Paris se sont appuyées sur une brève présentation autour de quatre thèmes :

    • TexasInstruments3_art4_220915les apprentissages : la numération, la résolution de problème et les démarches mathématiques,
    • l’évaluation,
    • la liaison école-collège,
    • la gestion de classe.

    Six points essentiels ressortent des exposés. La calculatrice :

    1. renforce l’autonomie
    2. permet à travers ses rétroactions un dialogue avec les élèves
    3. est une assistante mathématique
    4. facilite l’évaluation formative
    5. facilite l’entrée dans le raisonnement
    6. est une source de motivation pour les élèves

    Thème 1 : Travail sur les apprentissages : la numération, la résolution de problème et les démarches

    Beaucoup des activités testées dans les classes ont été construites sur les propositions du recueil d’activités Hatier CM1-CM2 ou celui de 6ème-5ème.

    Par exemple, l’activité « un 0 ou un 9 de plus » demande aux élèves d’imaginer des additions qui vont, à chaque étape, rajouter un 0 (ou un 9) dans l’écriture décimale d’un nombre :

    par exemple 354 il n’y a pas de 0 dans son écriture décimale. 354 + 6 = 360 (il y a un zéro). 360 + 40 = 400 et il y a deux zéros. 400 + 600 = 1000 (3 zéros) ; etc.

    Les objectifs affichés (Connaître et utiliser la valeur positionnelle des chiffres et Calcul mental) obligent les élèves à s’interroger sur ce qu’ils doivent ajouter pour savoir sur quels chiffres agir afin d’avoir un zéro de plus que le nombre précédent.

    D’autres exemples peuvent concerner les différentes représentations d’une même fraction ; la calculatrice rétroagit avec les élèves (en l’occurrence à la question 1/2 = ?/?, la réponse de la calculatrice est “infinité de solutions”) et les engage dans une recherche plus approfondie.

    Mais des activités ont été aussi imaginées par les enseignants avec des objectifs de développement de l’autonomie dans des exercices de calcul mental où les élèves jouent à deux, la calculatrice prenant alors le rôle de juge arbitre.

    Thème 2 : Travail sur l’évaluation

    Des expérimentations ont été faites en classe et reposent sur le principe de l’évaluation formative s’articulant autour de trois moments cruciaux :

    • TexasInstruments2_art4_220915la prise d’information : où en sont les élèves ? Que savent-ils ? Quelles connaissances sont mobilisables et mobilisées ?
    • l’analyse de l’information en regard des compétences visées
    • le retour de cette analyse pour adapter l’enseignement aux besoins de chaque élève et pour chaque élève d’avoir l’opportunité d’adapter son apprentissage.

    La calculatrice a ainsi joué un rôle dans des séances spécifiquement pensées comme des séances d’évaluation formative mais aussi dans le cours de la classe ordinaire. Progressivement les connaissances mathématiques, en se stabilisant, permettent de se passer de l’outil et de recontextualiser les compétences à évaluer dans une évaluation sommative.

    Thème 3 : Travail sur la liaison école-collège

    Deux contributions ont présenté des activités à la liaison école-collège, en mettant soit l’accent sur les interactions et la rencontre entre les élèves de primaire et de collège autour d’activités avec la calculatrice, soit l’accent sur l’activité elle-même et sa déclinaison pour l’école ou le collège.

    Dans le premier cas, il s’agit d’une communication entre classes de CM2 et de 6eme autour de problèmes inventés par les élèves sur le thème de la numération. Les élèves ont cherché et soumis à leur binôme des problèmes qu’ils considèrent comme difficiles, tels que 846/286 = ?/858, comme dans la production d’Amyra et de Lina ci-contre.

    Dans le second cas, les élèves ne se sont pas rencontrés, mais ils ont travaillé sur des activités déclinées pour le CM2 et la 6e à partir du même point de départ.

    Il s’agit de chercher les couples de facteurs possibles pour obtenir 20 : ? x ? = 20.

    A l’école primaire, l’objectif est de travailler les décompositions d’un nombre entier en produit de deux ou plusieurs facteurs, les diviseurs d’un nombre et de proposer une première approche du concept de nombre premier.

    Au collège, le développement est différent à partir du même point de départ. Les élèves doivent trouver trois couples de solutions avec des contraintes successives (dans N, dans D, comment choisir le premier facteur,…).

    Thème 4 : Travail sur la gestion de classe

    La place des calculatrices

    Dans la majorité des cas en primaire la calculatrice reste dans la classe bien rangées, ou dans un carton à disposition des élèves ou sur leur bureau. Chacune de ces options peut être défendue par des choix pédagogiques et conduit à des usages pour lesquels la calculatrice ne joue pas le même rôle.

    L’organisation de la classe

    Là encore plusieurs organisations de classe répondent à des besoins spécifiques :

    • le travail différencié dans des groupes organisés par le professeur, ou dans la mise en place de rituels permettant une “différenciation discrète”,
    • le travail individuel permettant à chaque élève d’avancer dans une suite de tâches à son rythme ,
    • le travail collectif, utilisant le tableau ou l’émulateur sur un TBI pour mettre en commun ou découvrir la calculatrice ou certaines de ses fonctionnalités.

    Les usages de la calculatrice

    La distinction est faite entre les modes de la calculatrice :

    • le mode “normal” d’une calculatrice traditionnelle pour effectuer des calculs mais rapidement vue par les élèves comme possédant des touches “magiques” : répétition d’une commande (Op), décomposition d’une fraction en partie entière et rompu, écriture et simplification des fractions,…
    • le mode “exercice”, souvent piloté par le professeur, est utilisé pour approfondir, (donner du sens à la numération des entiers, comprendre les décimaux et du passage fractions/décimaux), pour repérer des difficultés (la calculatrice mettant en évidence des difficultés et permettant au professeur de prendre de l’information sur les connaissances des élèves) et pour différencier l’enseignement.

    Le questionnaire

    Un résultat marquant du questionnaire proposé aux enseignants ayant participé à l’expérience est le changement de point de vue vis-à-vis des calculatrices.

    TexasInstruments1_art4_220915

    Perspectives :

    • Les nouveaux programmes de mathématiques de l’école primaire et en particulier ceux du cycle 3 insistent sur les compétences majeures qu’il s’agit de développer chez les élèves : chercher, modéliser, représenter, calculer, raisonner et communiquer.

    Les premières expérimentations faites avec la calculatrice TI-Primaire Plus ont bien montré toutes les possibilités ouvertes pour proposer des véritables problèmes permettant de rentrer dans cette démarche conduisant à développer ces compétences.

    Par ailleurs, le développement de l’autonomie signalé comme essentiel dans ces programmes demande de mettre en place un milieu, au sens de la théorie des situations didactiques, permettant aux élèves de faire l’expérience de cette autonomie. Les rétroactions de la calculatrice peuvent constituer un environnement suffisamment riche pour faire entrer les élèves dans une démarche réflexive permettant d’acquérir cette autonomie.

    Le rôle du professeur et des situations mises en place seront bien sûr cruciaux pour permettre le développement de ces compétences.

    • En rentrant un peu plus dans les détails, on lit dans les démarches, méthodes et outils du programme l’importance des problèmes dans la mobilisation et l’exercice des connaissances vues précédemment et dans la construction des connaissances nouvelles ; dans ce cadre, les expérimentations conduites dans le cadre du projet CaPriCo pourront constituer des pistes de réflexion, comme l’utilisation du mode « exercice » qui a été souvent utilisé pour donner du sens à la numération des entiers, comprendre les décimaux et le passage fractions/décimaux, pour repérer des difficultés (la calculatrice mettant en évidence des difficultés et permettant au professeur de prendre de l’information sur les connaissances des élèves) et pour différencier l’enseignement.

    Plus d’infos :

    Le compte rendu complet peut être téléchargé en suivant ce lien.