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  • Pédagogie et numérique : entre icônes et culture numérique

    Pédagogie et numérique : entre icônes et culture numérique

    Chaque année, fin septembre, cet événement s’adresse aux éditeurs de contenus numériques jeunesse, aux fabricants de tablettes et supports éducatifs, aux enseignants, aux structures publiques, aux collectivités et aux investisseurs. On y rencontre dans un joyeux mélange des gens du ministère, des startupers, des enseignants utilisateurs de tablettes… c’est avec Ludovia, une des rares occasions d’échanger avec ceux que l’on rencontre rarement, hors contexte de vente, les éditeurs de contenus !

    Serge Tisseron a introduit l’après-midi en rappelant utilement qu’une tablette peut être mise au service de la relation à l’autre, aider à appréhender d’autres points de vue et ainsi développer l’empathie.

    La tablette n’est pas forcément un écran qui sépare, enferme et isole !

    La table ronde qui a suivi a commencé avec Nathalie Guey enseignante en petite section qui nous a parlé d’abord de sa pédagogie puis de de la façon dont elle intègre les outils numériques (tables tactiles, tablettes et TNI) dans les projets qu’elle propose à ses élèves.

    Elle témoigne que le numérique lui permet de prendre du recul et de davantage observer ses élèves. La grande autonomie vite acquise par les enfants sur ces outils lui libère du temps pour aider ceux qui en ont besoin. Les activités numériques ne remplacent pas les activités traditionnelles de manipulations et papier/crayon mais elles enrichissent le travail d’une nouvelle dimension, permettent des étapes supplémentaires pour s’entraîner, écouter des histoires, créer…

    Les activités numériques étant élaborées sur mesure par l’enseignante, elles peuvent permettre des gains de temps en classe et d’efficacité.

    Par contre, Nathalie avoue que le souci avec le numérique c’est le manque de sommeil car elle a beaucoup trop d’idées pour toutes les mettre en oeuvre !

    Même constat avec Martial Pinkowski de Canopé Essonne et créateur de PDAgogie (applications pour l’EPS) qui prend ensuite la parole sur l’usage de tablettes en collège.

    Une des vraies plus-value est de libérer le prof de tâches maintenant gérées par les élèves avec l’aide de la tablette au bénéfice de ce que lui seul peut assurer : l’accompagnement des élèves, les conseils pour progresser, plus de temps pour rassurer et motiver ceux qui en ont besoin. Bien entendu, les tablettes sont utilisées en séance quand c’est pertinent, quand ça apporte un plus !

    Par exemple, chronométrer avec la tablette permet, en plus du temps réalisé, d’avoir tout de suite la vitesse, le record de la fois précédente… Il est essentiel aussi que la tablette ne soit pas l’outil de l’enseignant mais vraiment dans les mains des élèves. Autre avantage, l’usage de la tablette permet de faire facilement des liens avec les mathématiques, la physique, le français… elle est un outil d’interdisciplinarité !

    Martial veille à utiliser (ou crée lui-même) des applications qui prennent en compte des critères autres que « a gagné » ou la performance accomplie mais aussi les progrès de l’élève par rapport à la fois précédente, par exemple. Les élèves arrivent en cours avec des intentions, le résultat de leur activité physique est donné immédiatement par la tablette et cela permet ensuite un retour sur l’action, le tout facilement conservé et communicable aux parents.

    Ghislain Dominé, de Canopé Lille et auteur de l’ouvrage “Les TICE en classe, mode d’emploi” a ensuite intelligemment interrogé la “figure de l’enseignant innovant” qui est inspirante mais peut aussi intimider et paralyser. Il ne s’agit pas du tout bien entendu de négliger tout l’intérêt des deux témoignages précédents et de tous les autres, mais bien de chercher aussi d’autres voies, plus modestes et accessibles, pour inciter les collègues à se sentir en capacité de se lancer.

    Il a énormément insisté sur la culture numérique des enseignants à construire et à partager de façon simple et naturelle. Il n’est plus temps de s’interroger sur l’utilité ou non du numérique, il est là et ne partira pas, la question est : que faire avec et comment ?

    Ghislain propose de parler, échanger et faire ensemble !

    Là où les modèles peuvent intimider car sembler “exceptionnels” il faut faire simple et modeste en ayant conscience qu’expérimenter une petite chose, dans un contexte restreint pour commencer, peut être très porteur. Il n’est pas nécessaire de vouloir à tout prix tout révolutionner, commencer par intégrer/changer quelque chose est aussi facteur d’évolution.
    Cette démarche ne “tuant” pas les icônes qui conservent tout leur intérêt pour inspirer et ouvrir la voie.

    “Mais les enseignants veulent des contenus avant tout !” a-t-on entendu dans la salle… certes mais ce n’est pas forcément ce qui doit être premier, des contenus sans conscience des enjeux risquent de ne pas servir à grand chose. Intégrer la culture numérique : partage, transversalité, horizontalité, mutualisation… doit être au coeur de nos préoccupations, cela concerne les profs, les élèves… et les parents aussi !

    Laurence Bee, parent, journaliste et créatrice des sites parents 3.0 et ados 3.0 nous a ensuite fait part des réticences exprimées par les parents face au numérique : peur de trop de temps d’écran pour leurs enfants, difficulté à gérer ce temps avec eux, crainte de ne pas comprendre ce qu’ils font en ligne…

    Les parents ont néanmoins une attente positive vis à vis du numérique pour aider leurs enfants dans leur scolarité. Si on pensait le numérique comme favorisant le lien entre école et famille ce serait une façon de faire changer le regard des parents sur le numérique.

    Pour nos enfants la connexion est naturelle, on ne reviendra pas en arrière… soyons complices avec eux !” propose Laurence, découvrons avec eux, apprenons d’eux sans renoncer à les guider et les conseiller.

    Enfin est venu le moment de la pause-café aux accents Proustiens, avec madeleines donc, pendant laquelle les échanges ont pu continuer… sur les icônes, les contenus, la culture numérique, les liens école-familles…

    Plus d’infos : Lien vers le Storify de l’événement

     Photo : Ludoschool

     

  • Dans l’académie de Poitiers, le numérique tient à faire sa place dans la ruralité

    Dans l’académie de Poitiers, le numérique tient à faire sa place dans la ruralité

    « L’académie de Poitiers est une académie marquée par la ruralité avec quatre villes moyennes, Poitiers, La Rochelle, Angoulême et Niort et la moitié des communes qui fait moins de 500 habitants », décrit Dominique Quéré.

    Dans ce contexte, l’accès au Très Haut Débit sur une échelle d’équité paraît presque impossible ; mais c’est à cela, notamment, que travaille l’académie aux côtés de partenaires comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou encore en encourageant les communes à demander une connexion satellite dans le cadre du programme « écoles connectées ».

    Avec des écoles élémentaires à une ou deux classes, il est très difficile aux élus de pouvoir « alimenter en termes de matériel et d’équipement ».

    Pour les lycées, pas de soucis puisqu’ils sont tous raccordés par la fibre ; il en est de même pour les collèges de Charente-Maritime. En revanche, les trois autres départements peinent encore à arriver au même niveau. Mais Dominique Quéré s’avoue confiant car désormais, tous les investissements se font en partenariat étroit avec les collectivités locales.

    Ce travail partenarial est aussi valable pour repérer les initiatives pédagogiques des enseignants, même isolées, et qui souhaitent porter un projet numérique dans leur établissement.

    « Aujourd’hui, nous n’avançons plus sans nos partenaires, sans les élus (…) et nous sommes là pour accompagner les enseignants, à partir de leurs envies et d’un regard de celui de l’ami critique, comme le disait Anne Jorro », conclut Dominique Quéré.

    Le numérique à la manière « horizontale » est en marche dans l’académie de Poitiers.

    Plus d’infos sur les usages numériques dans l’académie :
    En vidéo : les élèves de Terminales Bac Pro du lycée du Bâtiment de Sillac inventent une affiche en utilisant les BYOD
    En vidéo : usage des tablettes : l’écriture collaborative pour motiver et dynamiser ….
    En vidéo : les tablettes numériques : entre médiation et médiatisation
    En vidéo : l’usage des tablettes favorise l’oral en cours d’espagnol
    En vidéo : usage de Tablette en cours de langues vivantes au lycée Pilote Innovant et International (Jaunay Clan)

    interview réalisée lors du Campus européen d’été C2E 2015

  • Intégram, le serious game des nouveaux embauchés du Crédit Agricole

    Intégram, le serious game des nouveaux embauchés du Crédit Agricole

    KTMAdvance_seriousgamecreditagricole_021015

    Développé grâce à la technologie de KTM Advance, Intégram est la pièce maîtresse du dispositif de formation des nouveaux embauchés, INTEGRAM est un support pédagogique innovant tant dans sa forme que dans son élaboration.

    Ce Serious Game s’inspire des codes des jeux vidéo et invite ses joueurs à interagir concrètement avec des acteurs virtuels – avatars* pour simuler les situations les plus récurrentes rencontrées en agence.

    Chaque apprenant incarne ainsi Marc Touret, jeune conseiller clientèle au Crédit Agricole, pour son 1er jour en agence. Son objectif est de traiter huit cas clients tout en adoptant les bonnes pratiques et le comportement adéquat.

    Utiliser efficacement son poste de travail, respecter la réglementation, adopter les postures et les mots appropriés pour garantir une bonne relation client, maîtriser les incontournables des techniques bancaires. Ce dispositif les aide ainsi à identifier des bonnes pratiques au quotidien et ainsi être rapidement opérationnels dans leur environnement.

    Depuis son lancement il y a 5 mois, Intégram a déjà séduit 31 Caisses Régionales, Amundi, BforBank et CA Consumer Finance.

    Selon Pascal Mollicone, Direction de la Pédagogie et des formations Métiers de l’IFCAM, « Ce que nos jeunes collaborateurs ont le plus apprécié dans ce serious game, c’est le réalisme des cas rencontrés qui reflètent exactement les situations auxquelles ils sont confrontés en agence. »

  • Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement

    Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement

    Pour Jean-François Cerisier, directeur du Laboratoire TECHNÉ et Vice-président de l’Université de Poitiers
    Université numérique et documentation et principal organisateur de l’événement, le thème 2015 « est un des plus beaux traités dans cette manifestation puisqu’il s’agit de comprendre ce que le numérique nous fait dans le domaine de l’éducation et ce que nous pouvons faire avec ».

     

    Avec le numérique, on fait plus et autrement…

    Le numérique facilite un certain nombre de productions, ce qui n’est un secret pour personne, comme le souligne Jean-Michel Perron, directeur de la R & D sur les usages du numérique éducatif pour le réseau Canopé.

    « Il facilite des travaux qui étaient, auparavant, réalisés par des experts ce qui nécessite de se questionner sur l’autrement ».

    Jean-François Cerisier ajoute que certaines activités n’étaient même pas possibles sans le numérique alors que d’autres sont encouragées avec le numérique comme l’écriture, par exemple.

    Nous n’avons jamais autant écrit que depuis que le numérique existe.

    Didier Moreau, directeur de l’Espace Mendès France et co-organisateur du C2E voit dans le thème 2015, comme la francisation du terme anglophone « d’empowerment » « qui marque un enjeu de société avec le numérique qui se retrouve sur le devant de la scène ».

    Avec le numérique on « co-… », « on co-… » et « on co-… », une mode ou un réel intérêt ?

    Ensemble“ fait appel à des notions véhiculées dans notre vie quotidienne de manière de plus en plus présente comme la collaboration, la co-construction et la co-etc.
    Pour Didier Moreau, dans cet univers médiatique du « co »quelque chose, il faut juste s’interroger de savoir si « l’être humain a envie ou non de s’allier avec le voisin pour créer une communauté et ce qu’il en fait » ?

    Plus précisément, ramené au contexte éducatif, il s’agit de « savoir comment nous allons nous organiser pour susciter la créativité de tous en contexte éducatif avec et grâce au numérique », comme le formule Jean-François Cerisier.

    Pour Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission Laïque Française dans laquelle l’enseignement français à l’étranger est marqué par la dispersion des sites, l’hétérogénéité des publics et la disparité des enseignants, le numérique est un enjeu capital.

    Il offre, de son point de vue, et de par son expérience spécifique, un éclairage intéressant sur les notions de faire ensemble et autrement avec le numérique. Son analyse vient illustrer les arguments avancés par les autres interlocuteurs.

    « Le numérique, c’est un impératif, à la fois de faire pour construire un message éducatif qui soit cohérent et fidèle à la tradition française ; et ensemble car la seule manière d’être crédible auprès des familles c’est de pouvoir leur dire que les élèves appartiennent à un réseau dans lequel se développe un message de même force et de même cohérence ».

    Pour lui, ces aspects justifient entièrement la présence de la Mission Laïque Française et sa participation active au C2E et les discussions autour du sujet de l’année auxquelles Jean-Christophe Deberre adhère totalement.

    Le thème de cette édition 2015 va très loin et « engage un vrai travail de socialisation », souligne Didier Moreau.

    Les technologies donnent le pouvoir de faire et donc donne aussi une « responsabilité au sein des institutions éducatives pour accompagner toute la communauté à développer véritablement ce pouvoir de faire et de créer ensemble », conclut Jean-François Cerisier.

     

    Plus d’infos :
    Le campus européen d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN, l’Université de la Rochelle.

  • Rencontres et dynamiques numériques au Campus Européen d’été de Poitiers

    Rencontres et dynamiques numériques au Campus Européen d’été de Poitiers

    [callout]Cette rencontre originale d’une semaine associe 200 à 300 professionnels de l’éducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ainsi que des chercheurs et des étudiants français et étrangers pour explorer ensemble une problématique d’actualité relative aux usages éducatifs des technologies numériques.[/callout]

    Le Campus Européen d’été a changé plusieurs fois de noms mais l’évènement en lui-même existe depuis 17 ans ; c’est assez intéressant, comme le souligne Jean-François Cerisier, « puisque sur une quinzaine d’années on a clairement l’image de l’évolution du numérique éducatif et de ses problématiques » (voir aussi à ce sujet, l’interview de Jean-François Cerisier )

    Plusieurs partenaires sont associés et co-organisent l’événement.

    Pour nous, c’est un lieu de veille, un lieu de rencontres, un lieu de synergie,

    explique Géraldine Zannier du Pôle images Magelis d’Angoulême. Le Pôle Magelis a d’ailleurs invité deux entreprises du secteur à échanger sur des tables rondes comme par exemple sur « Les nouvelles formes de collaboration » (voir prochainement un article sur ce sujet avec Frédéric Rolland-Porché d’Equilibre Games et Vincent Percevault de Game audio factory).

    La présence du Pôle Magelis sur le C2E se justifie d’autant plus que la partie recherche s’est beaucoup développée à Angoulême avec, notamment, la multiplicité des entreprises de jeux vidéo « qui ont clairement besoin de la recherche ».

    « Etre présents au C2E nous permet d’avoir une vision nationale des enjeux et du développement de tout ce qui touche au numérique », ajoute t-elle.

    Jean-Michel Perron, directeur de la Recherche & Développement sur les usages du numérique éducatif pour le réseau Canopé, confirme la nécessité d’être présent au C2E, travaillant déjà en étroite collaboration avec le labo TECHNÉ et le master ingénierie des médias pour l’éducation sur le volet recherche.
    En effet, le réseau Canopé s’appuie sur les réseaux universitaires sur tout le territoire français pour assurer sa mission de R & D sur les usages du numérique éducatif.

    « Notre travail avec le labo TECHNÉ nous a permis de mettre en place des projets de maquettes, de prototypes sur des sujets qui concernent l’apprentissage instrumenté, la collaboration et tous les sujets que l’évolution du numérique apporte dans l’enseignement et dans l’apprentissage ».

    Le volet culturel n’est pas oublié puisqu’avec la participation et co-organisation par l’Espace Mendès France, une autre dimension est donnée.

    « Nous essayons d’être l’opérateur un peu décalé du C2E en proposant une programmation et notamment un spectacle en soirée, qui puissent interroger les participants du C2E sur la nature du numérique », explique Thierry Pasquier de l’EMF.

    Les collectivités locales sont aussi bien représentées au C2E et participent au débat. La Région Poitou-Charentes, engagée sur la filière images du numérique et sur du soutien aux entreprises, par exemples, ne peut être que partie prenante dans ces rencontres, comme le souligne Christophe Ramblière, conseiller régional.

    « L’intérêt d’un événement comme celui-ci est bien que les gens de tous les milieux se rencontrent et échangent ; on parle de plus en plus de travail collaboratif ; le C2E permet de voir les compétences de chacun, réfléchir à comment s’associer etc ».

    Avec notre région qui va devenir “grande Région“, nous devons nous associer pour pouvoir progresser plus vite.

    Crédit photo : Manolo Guizar

    Plus d’infos :
    Le campus d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN et l’Université de la Rochelle.

     

     

  • Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

    Nous sommes sur un processus de veille, expérimentation et incubation. Pour nous, l’incubation est la préfiguration de la généralisation des projets.

    La mission est notamment d’éviter que toutes les expérimentations ne constituent qu’un ensemble de granules isolés.

    Transversalité pour mieux généraliser

    L’important à souligner également dans cette mission d’incubation est la transversalité : en effet, elle relie à la fois le monde de la recherche, des collectivités, des entreprises et de l’éducation nationale.

    Claudio Cimelli précise que les actions de la mission d’incubation ont pour objectif de fédérer les travaux expérimentaux conduits dans l’ensemble des académies pour préparer les futures généralisations, d’impulser des axes de recherche et de s’appuyer sur les travaux d’équipes de recherche interdisciplinaire pour évaluer des situation et produire des contenus de formation.

    « La difficulté est que nous sommes confrontés à une très grande diversité d’activités tout aussi riches les unes que les autres et, même au travers des MAPI (pôles d’innovation dans les académies), il est difficile de faire émerger toutes les bonnes pratiques ».

    Cela reste un enjeu de taille et pas simplement au niveau franco-français ; Claudio Cimelli croit à l’observation à l’international.

    Un réseau « d’incubateurs académiques » au plus proche du terrain

    Concrètement, un réseau d’incubateurs académiques est mis en place dès cette rentrée 2015-2016, placé sous le pilotage de chaque délégué académique au numérique.

    L’idée est que ce réseau soit capable de faire du « Bottom-up » et du « Top-down ».

    Le « Bottom-up » consiste à faire émerger ce qui se passe dans l’académie et de le mettre systématiquement dans une situation dans laquelle il y aura une partie scientifique et une relation à la collectivité et qui puisse associer des industriels locaux.

    En « Top-Down », « nous essayons de faire passer des axes de recherche prospectifs avec plus ou moins d’urgence ».

    « Par exemple, nous devons êtes en mesure de dire aux porteurs d’une action qu’elle est très en avance et avec une probabilité de généralisation à court terme très faible alors que pour une autre action, qui peut sembler très prospective, elle peut entrer dans un champ de généralisation immédiate ».

    La mission d’incubation numérique a démarré en 2014 et comprend trois entités :
    – une partie prospective
    – une partie communication et valorisation
    – la gestion des grands projets comme les collèges préfigurateurs par exemple.

    La mission d’incubation a notamment pris en charge la grande concertation nationale qui a pris fin en mai 2015.

    « Nous nous sommes beaucoup enrichis de la matière de cette Concertation pour décliner des orientations ».

    Les usages du BYOD et les évolutions pédagogiques et éducatives qu’elles induisent, l’exploitation des données ouvertes ou fermées à des fins pédagogiques, l’efficience de la formation entre le formateur et le formé, l’efficience des ressources pédagogiques font partie des axes d’étude de la mission d’incubation.

    Enfin, l’organisation spatiale et temporelle des apprentissages, dans les établissements notamment, n’a pas échappé à la réflexion en cours de cette Mission de la DNE.

     

  • Nouveau : la tablette pour les loisirs créatifs en « fabrication augmentée »

    Nouveau : la tablette pour les loisirs créatifs en « fabrication augmentée »

    Qrokee_290915QroKee se présente comme une structure portante, où on trouve sur le haut une tablette numérique, l’écran vers le bas, au milieu un miroir semi-réfléchissant, et en bas le plan de travail sur lequel on place la feuille pour réaliser le dessin.

    En regardant à travers le miroir, on perçoit le reflet de l’écran de la tablette qui se forme exactement sur la feuille, sans lunettes spéciales et quel que soit le point de vue. Ce reflet holographique peut ainsi servir de calque pour le dessin. Un simple réglage de lumière permet de combiner ce reflet avec le dessin en train de se faire.

    Avantage décisif de cette technique : l’image-modèle reste toujours visible, sans déformation, même en dessous de la main et du crayon, ce qui permet de travailler très facilement, sans contorsions fastidieuses !

    QroKee, c’est le calque du Futur !

    En « solutionnant » les problèmes complexes de perspective et de proportions, QroKee encourage les personnes qui n’ont pas de formation particulière en dessin à prendre confiance en elles et à se lancer. Chacun peut alors expérimenter différentes techniques (crayons de couleurs, feutres, aquarelle,…) pour obtenir à la fin une oeuvre unique dont il pourra être fier !

    QroKee est compatible avec toutes les tablettes ou smartphones de 5″ à 12″. Une application dédiée sera disponible gratuitement.

    La machine QroKee est un projet Open-Source Hardware : tous les schémas et plans de fabrication seront partagés librement en ligne pour que chacun puisse réparer, modifier ou fabriquer lui-même localement sa
    propre version.

    QroKee a été présentée en avant-première au salon Maker-Faire Paris 2015, au salon Geekopolis 2015, sur le stand Intel, et au Village des Innovations de Futur En Seine 2015, avec des retours enthousiastes et très encourageants du grand public :
    • Les enfants de 3 à 10 ans sont des fans absolus de la machine, et les parents apprécient de les voir
    revenir un peu dans le monde réel et la matière !
    • Les ados peuvent s’entraîner à dessiner leurs héros de mangas ou customiser directement leurs tshirts
    avec de la peinture textile ;
    • Les adultes redécouvrent le plaisir de dessiner et les adeptes de loisirs créatifs disposent d’un outil
    unique de transfert de formes sur tout type de matière (carton, tissu, bois, pâte Fimo, …) ;
    • Les aînés sont motivés par une activité de motricité stimulante à contenu artistique.

    Plus d’infos :
    Vous pourrez retrouver QroKee et tester le dessin en réalité augmentée à la World Maker Faire 2015 à New-York du 26 au 27 septembre prochain, à la Mini Maker Faire de Grenoble du 3 au 4 octobre prochain et à Maker Faire Europe 2015 à Rome, du 16 au 18 octobre.
    Enfin, le projet va vraiment se concrétiser sous la forme d’une campagne de financement participatif qui a démarré le 26 septembre prochain sur la plateforme Kickstarter avec un lancement en direct depuis Centre de création numérique « Le Cube » de Issy-les-Moulineaux lors de l’événement du « Happy Cube Day ».

    QrokeeHP_290915

  • L’éditeur d’E.N.T. itslearning confirme son succès auprès des écoles élémentaires et maternelles

    L’éditeur d’E.N.T. itslearning confirme son succès auprès des écoles élémentaires et maternelles

    ent-premier-degreitslearning est déjà utilisé par les écoles élémentaires et maternelles de plusieurs académies : Académie de Nantes (E.N.T. e-primo, 250 écoles, 20000 élèves), Académie de Reims (plus de 50 écoles dans de nombreuses communes)… Pour la rentrée 2015, de nombreuses villes ont décidé d’étendre ce dispositif comme par exemple Angers, avec plus de 2900 élèves supplémentaires.

    Ces derniers mois, la société a remporté plusieurs appels d’offres consécutifs. Les communes de Langres, de Romilly-sur-Seine et la Communauté de Communes d’Auberive Vingeanne Montsaugeonnais ont choisi itslearning pour équiper leurs écoles : 45 établissements et plus de 2500 élèves sont concernés dès cette année.

    A propos d’itslearning

    Conçu pour les enseignants et dans le respect de leur liberté de pratique, itslearning est un Espace Numérique de Travail basé sur le Cloud. itslearning est utilisé par des millions d’enseignants, d’élèves, de personnels administratifs et de parents du monde entier. Il s’adresse à tous les niveaux de l’éducation, de la maternelle à l’après-bac.

    Plus de 20% de nos collaborateurs ont exercé le métier enseignant. Nous nous rendons régulièrement dans les établissements scolaires pour continuer à apprendre du quotidien des enseignants. Nous offrons une large gamme de services, tels que des sessions de formation et des projets de déploiement à toutes échelles.

    Créé en 1999, nous sommes basé à Bergen, en Norvège, et disposons de bureaux à Boston, Birmingham, Berlin, Paris, Malmö, Enschede et Copenhague.

    Plus d’informations sur www.itslearning.fr

  • Mon ami (ou ennemi ?) numérique

    Mon ami (ou ennemi ?) numérique

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    Toute procédure pour en limiter l’usage, l’accès, l’omniprésence et l’omnipotence semble infructueuse ; les élèves résistent.

    Le « monstre » est à nos portes, il s’incruste dans nos foyers, dans nos écoles. Il séduit nos enfants, les incite même à la rébellion. Il leur apprend mieux que nous tant de choses, plusieurs dont nous ignorons l’existence même et tant de bêtises aussi.

    Mon ami numérique est pourtant l’assistant idéal ; jamais il ne revendique ; il accomplit à ma convenance toutes les tâches que je lui assigne.
    Il enregistre rigoureusement : le nom de mes élèves, leurs photos, leur date de naissance, leurs adresses et celle de leurs nombreux parents, leurs présences et leurs absences, leur horaire de cours et leurs résultats aux multiples activités éducatives auxquels ils s’appliquent.

    On peut en grande confiance lui confier la tâche de proposer aux élèves quantités d’exercices dont il me donnera les résultats. Il a toutes les patiences pour faire répéter la kyrielle d’applications d’arithmétique ou de grammaire auxquelles que je désire astreindre l’écolier.

    Il m’indique les difficultés de l’un ou de l’autre dans un domaine d’étude singulier. Je peux ainsi suivre la progression de mes élèves. Il transposera par lui-même les résultats du travail de ces derniers dans mon cahier de gestion de classe.

    Je communique sans souci et au moment qui me convient avec mes élèves et leurs parents. De plus, il me permet de visionner à toute heure l’une ou l’autre des phénoménales créations de mes petits chéris.

    Mon ami numérique encourage le développement de la créativité de mes écoliers.

    Malgré ses airs savants et supérieurs, mon ami numérique n’a pas encore la perspicacité de l’intelligence humaine. Il n’est pas sensible aux subtilités, à moins qu’on lui ait appris à l’être, ce qui en limite la portée. Il n’exécute que les tâches programmées.

    Mon ami numérique, malgré la douce voix de Siri, n’interprète que ce qui est planifié ; mon ami numérique est indifférent à ma frustration.

    Mon ami numérique n’a pas l’esprit critique ; il est ouvert et naïf, mais aussi généreux.

    Il invite tous les écoliers du monde à apprendre à lui parler : Scratch, Python, Javascript, MIT App Inventor . . . et il reçoit chez lui le meilleur et le pire.

    À moi, éducateur, appartient la difficile tâche d’apprendre au « Petit de l’Homme » à soumettre ce nouveau compagnon de vie, à apprivoiser cette bête omniprésente.  Je dois dénoncer la multitude de pièges que lui tend ce séduisant compagnon, lui expliquer que cette phénoménale machine peut malheureusement lui présenter quantité de fausses informations.

    Comment enseigner aux petits et aux grands à en faire le tri ? Comment leur apprendre à se comporter et à faire la part des choses ?

    Apparemment les écoles semblent ne monter que très lentement dans le train technologique. Cependant, tous le voient arriver en gare. L’étape de la sensibilisation est dépassée et plusieurs sont craintifs.

    Et maintenant, il nous faut déjà prévoir l’étape de la gestion du trop. Comment moi, éducateur qui travaille en classe toute la journée, comment me retrouver parmi les 80 000 et plus applications éducatives de l’iPad, les milliers de vidéos fantastiques et instructifs que m’offre YouTube et que choisir parmi les centaines de MOOC et Webminars auxquels je devrais assister pour parfaire ma formation?

    Ami numérique, peux-tu ralentir la rotation de la Terre pour que mes jours aient 50 heures?

    Crédit photo : Ryan McGuire, GRATISOGRAPHY
    http://www.gratisography.com