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  • 5 chantiers d’envergure pour la DNE pour répondre au Plan Numérique du gouvernement

    5 chantiers d’envergure pour la DNE pour répondre au Plan Numérique du gouvernement

    « Le développement des usages du numérique ne peut se faire que si il existe un socle et des infrastructures dont la création ne se justifient que parce qu’il y a des usages ; les deux vont donc de pair ».

    Mathieu Jeandron pointe le fait que la transformation numérique ne s’arrête pas à l’action pédagogique et « c’est tout le sens de la Direction du Numérique pour l’Education ».
    C’est aussi la difficulté d’allier des systèmes d’information « à l’ancienne » et le numérique imaginé pour demain dans les classes.

    Le Plan Numérique, c’est tout sauf un plan.

    « En réalité, nous sommes dans une démarche de construction progressive qui n’a pas de terme ».

    Mathieu Jeandron expose les cinq principaux chantiers qui constituent le socle des actions de la DNE en réponse au Plan Numérique du gouvernement.

    L’accompagnement de la transformation passe par la formation et au-delà.

    « En effet, la formation ne suffit pas et nous avons aussi un enjeu d’appropriation à faire passer ».
    Au travers notamment de la mission confiée à Jean-Marc Monteil, le ministère travaille à mettre en place des incubateurs et des lieux d’analyse scientifique avec les projets e-FRAN, Espaces de Formation, de Recherche et d’Animation Numériques.

    Les ressources numériques sont le deuxième chantier d’importance pour le Plan Numérique.

    Elles peuvent être de toute sorte : achats de ressources, appui à la création par des enseignants, soutien aux réseaux sociaux qui encourage les échanges comme Viaéduc.

    Un autre chantier, et pas des moindres, est le lancement des appels à projets pour la rentrée 2016, « qui doit marier un projet pédagogique, un matériel mobile et des infrastructures avec les collectivités locales ». Car, comme le rappelle Mathieu Jeandron, « nous avons l’objectif de couvrir 40% des élèves de classe de 5ème pour la rentrée 2016 ».

    Un autre point abordé est bien entendu le travail sur les nouveaux enseignements et l’éducation aux médias.

    Le fait que l’information soit omniprésente partout ne remplace pas le savoir profond.

    Il est absolument nécessaire d’apprendre aux élèves à se débrouiller dans la recherche d’information « avec les évolutions qu’il faudra amener au B2i », précise t-il.

    Le dernier chantier est la « mise en place d’un environnement numérique favorable ».

    Faire évoluer les ENT mis en place depuis 2003 et qui se retrouvent en « concurrence » avec de grands éditeurs américains est une question d’actualité.

    « Comment marier les environnements protégés des ENT pour lesquels des investissements importants ont été engagés avec des usages qui se développent sur des plateformes américaines » ?

    La Direction du Numérique pour l’Education prend ce sujet très au sérieux et travaille à l’élaboration d’une charte « préalable à toute hypothèse de partenariat » et traitant de la protection des données, la localisation, de la restitution des données pour des besoins pédagogiques.

    Enfin, le Très Haut Débit n’est pas laissé pour compte et la DNE est en collaboration étroite avec le Ministère de l’économie numérique « pour achever le déploiement du Très Haut Débit qui est un élément essentiel ».

    Une transformation numérique qui implique l’ensemble de l’écosystème éducatif.

    Mathieu Jeandron met en avant le positionnement du chef d’établissement qui est très important dans un contexte de développement massif des usages, notamment avec la mise en œuvre du Plan Numérique.

    De même, il souligne l’importance de l’implication des informaticiens dans cette transformation, « car l’innovation se fait souvent en marge de l’informatique traditionnelle » Dans ce sens, Mathieu Jeandron ne souhaite pas que les 2300 informaticiens de l’Education Nationale soient mis à l’écart.

    Le chef d’établissement et les informaticiens ne sont que des exemples pour montrer que le développement des usages ne peut se faire sans l’implication à tous les étages de la communauté éducative.

    Nous ne pourrons pas faire cette transformation numérique de ce qui se passe dans la classe sans avoir l’appui de l’ensemble de l’écosystème éducatif.

  • EDUCATEC – EDUCATICE, c’est dans moins d’un mois !

    EDUCATEC – EDUCATICE, c’est dans moins d’un mois !

    En donnant à la Grande école du numérique une dimension interministérielle, le gouvernement envoie un signe fort : l’éducation doit se penser impérativement avec les technologies d’aujourd’hui.

    C’est dans ce contexte porteur et challengeant que s’ouvre la 20ème édition d’Educatec – Educatice, le salon professionnel de l’éducation primaire, secondaire et de l’enseignement supérieur.

    Comme chaque année, 10 000 experts, décideurs et professionnels des technologies éducatives se retrouveront à la Porte de Versailles pour échanger à chaud sur l’actualité du secteur.

    Au programme

    Les conférences plénières

    Mercredi 18 Novembre – 09h30 à 10h30 – Salle de conférence 1 – Plan numérique : comment s’organise une politique réussie d’équipement partout en France ?
    La généralisation des usages numériques dans les collèges passera par un équipement individuel des collégiens ainsi que par des actions de formation des personnels. Comment les acteurs se mobilisent pour assurer la réussite de ce plan ambitieux ? Quels services seront apportés aux enseignants et responsables d’établissements ?

    Jeudi 19 Novembre – 09h30 à 10h30 – Salle de conférence 1 – La transformation de l’école est-elle (enfin) une réalité ?
    Nouveaux supports multimédia pour l’enseignement, amélioration constante des conditions d’accès à internet, offre grandissante de ressources éducatives de qualité… Le virage numérique est aujourd’hui pris par l’école. Mais la transformation pédagogique a-t-elle véritablement lieu ? L’innovation se diffuse-t-elle dans les pratiques quotidiennes ?

    Vendredi 20 Novembre – 11h15 à 12h15 – Salle de conférence 1 – Comment s’organisent les collectivités et les académies en vue de la mise en œuvre du plan numérique ?
    Les partenariats entre conseils départementaux et académies sont au cœur de la logique du plan Hollande. Ces politiques doivent cependant se construire sur la base de projets pédagogiques élaborés dans les académies. Comment évolue aujourd’hui ce dialogue entre acteurs ? Les stratégies poursuivies diffèrent-elles sensiblement d’un territoire à un autre ?

    Pour accéder au programme complet des plénières, cliquez ici

    Les espaces de démonstration

    → LE STAND DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE
    Tout au long du salon, des animations, des démonstrations et des présentations d’innovations pédagogiques seront présentées sur le stand du Ministère: classe virtuelle M@gistère pour la formation des enseignants, trophées EducNUM co-organisés avec la Cnil pour encourager les 6-14 ans à mieux protéger leur vie privée, pratiques enseignantes autour des ressources en sciences et culture du portail Éduthèque, usages innovants des services du CNED D’col et English for schools…

    Cette année, le Ministère organise pour la première fois avec le réseau Canopé, le CNED et l’Onisep, un hackathon durant les trois jours du salon pour encourager la production de ressources numériques par et pour les enseignants.

    Sous les hashtags #HackÉdu et #ÉcoleNumérique, le Ministère propose aux visiteurs et exposants de participer à cette initiative originale où les équipes seront composées d’enseignants, de personnels et d’étudiants, puis départagées par un jury d’experts enseignants, universitaires et industriels !

    → PLATEFORME DEMOTICE

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    Les projets académiques s’appuyant sur le numérique pour la réussite des élèves ne cessent de prendre de l’ampleur. Pour constater et comprendre ce foisonnement d’initiatives de qualité, rendez-vous sur Demotice !

    •    Mercredi 18 novembre 2015 :

    09h30 à 10h45 – VIAÉDUC, le réseau social professionnel dédié aux enseignants et aux métiers de l’enseignement
    Viaéduc est un réseau social professionnel en ligne, à l’instar de réseaux comme Viadeo ou LinkedIn. Il est différent car dédié aux enseignants, centré sur les problématiques pédagogiques. Il est innovant car en plus des fonctions classiques d’un réseau social (créer son profil, construire un réseau, créer des communautés de travail, commenter, partager, recommander), il facilite l’accès à des ressources éducatives, publiées par les enseignants eux-mêmes et par des éditeurs privés ou publics, et propose des outils collaboratifs, notamment de cocréation de contenus.

    16H30 à 17H45 – ACADEMIE DE STRASBOURG / Tablettes « hybrides » et pédagogie inversée en classe dyslexie
    Démonstration en présence d’élèves de 6ème du Collège François Truffaut de Strasbourg

    •    Jeudi 19 novembre 2015 :

    11H00 à 12H15 – ACADÉMIE D’ORLÉANS-TOURS / Twitter et dictées : les twictées au service de l’apprentissage de l’orthographe en cycle 3
    Démonstration en présence d’élèves de CM1 et CM2 de l’Ecole Primaire de Druye (37)

    13H30 à 14H45 – ACADÉMIE DE REIMS / L’usage du smartphone à des fins pédagogiques au lycée : création d’applications et réalité augmentée
    Démonstration en présence d’élèves du Lycée François Bazin de Charleville-Mézières (08)

    •    Vendredi 20 novembre 2015 :

    09H30 à 10H45 – ACADÉMIE DE PARIS / Apprentissage de l’anglais et optimisation interactive des différents supports audiovisuels numériques
    Démonstration en présence d’élèves de l’école élémentaire d’application Milton – Paris 9ème

    13H00 à 14H15 – ACADÉMIE DE POITIERS / Le WEBfolio : Un portfolio numérique au service du développement du projet personnel des élèves
    Présentation avec des élèves du Lycée Pilote Innovant International (LP2I) du Futuroscope – Jaunay-Clan (86)

    A voir également : L’Académie de Lille et « les intelligences multiples », l’Académie de Nancy-Metz et « la collaboration inter-établissements »…

    Pour accéder au programme complet des démos sur Demotice, cliquez ici

    → PLATEFORME DEMOSCIENCES

    Espace dédié aux démonstrations des usages innovants pratiqués dans les sections STI2D, STL, Physique-Chimie et classes préparatoires, Demosciences proposera notamment cette années des démos autour de la Réalité Virtuelle (plateforme STI2D) et de l’Étude de la structure de l’ADN par diffraction (plateforme physique-chimie).

    Pour accéder au programme complet des démos sur Demoscicences, cliquez ici

    L’ACADÉMIE DE VERSAILLES, propose durant ce salon la possibilité de participer aux animations et aux ateliers sur les projets innovants des établissements pilotes ainsi qu’aux échanges d’expériences sur le numérique éducatif.

    Le stand s’organise cette année en cinq espaces :
    •    Espace « M-Education »
    •    Espace « Classes numériques »
    •    Espace « Découverte de la robotique»
    •    Espace « Classe maternelle »
    •    Espace « Jeux et apprentissage»

    Pour plus d’infos sur le stand de l’Académie de Versailles, cliquez ici

    L’ESPACE NUM@CRETEIL, le stand de l’académie de Créteil, aura pour thème cette année : le numérique éducatif : l’affaire de tous.
    Mobilité, collaboration, multi-contextualisation à l’aide du numérique seront au programme des animations.

    Pour plus d’infos sur le stand Num@Créteil, cliquez ici

    La 7ème édition des trophées des technologies éducatives

    Organisés avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et en partenariat avec l’UGAP, les Trophées des Technologies Éducatives, qui récompensent les collectivités territoriales et les établissements de l’enseignement supérieur, sont de retour cette année. Une occasion unique de montrer les innovations qui améliorent l’environnement de travail des élèves et des étudiants. Quatre catégories sont proposées :
    •    Communes
    •    Régions
    •    Départements
    •    Établissements d’enseignement supérieur

    Plus d’infos :
    rendez-vous à Paris, Porte de Versailles, Pavillon 7/1 les mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 novembre 2015
    www.educatec-educatice.com

    Ludomag est partenaire d’EDUCATEC-EDUCATICE ; retrouvez nous sur le stand C13 !

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  • Numérique et temps périscolaires : c’est pourtant simple, non ?

    Numérique et temps périscolaires : c’est pourtant simple, non ?

    « Nous nous sommes regroupés avec une commune voisine pour gérer notre école de 94 enfants ».

    La réforme des rythmes scolaires est arrivée à Liancourt-Saint-Pierre comme partout ailleurs en France et, plutôt que de considérer dès le début qu’ils n’avaient pas les moyens de cette réforme, les élus ont préféré la voir comme une opportunité.

    Activités périscolaires : un nouveau moyen pour les élus de se rapprocher de l’école ?

    Nous nous sommes dit que c’était une formidable opportunité de mettre un pied à l’école.

    La question de comment organiser le temps disponible est venue en premier : faire 4 fois 45 minutes sur un après-midi ou 45 minutes sur chaque fin de journée ? La concertation avec les professeurs des écoles et les parents a statué sur un temps périscolaire de 45 minutes chaque fin de journée.

    Puis les discussions sont se sont tournées vers le programme et le numérique a fait son entrée chaque jeudi de 16h à 16h45, avec l’intention de faire découvrir le « codage » aux enfants. Néanmoins, Sylvain Le Chatton souligne qu’il a souhaité démystifier la notion de codage dès la première séance.

    « Qu’est ce que le codage ? C’est simplement envoyer des instructions à quelque chose pour que ce quelque chose les réalise ».
    C’est ainsi que Sylvain Le Chatton a introduit la première séance et il n’a pas fait miroiter aux élèves qu’ils allaient, dès le début, manipuler des robots ; il les a invité à travailler sur des tablettes sur un jeu qui demande d’envoyer des instructions et qui aident à passer des niveaux, « Lightbot ».

    Selon le niveau de classe, les objectifs demandés diffèrent un peu ; « avec les CE1 et CE2, nous avons travaillé sur le fait de passer des niveaux, de s’améliorer et d’augmenter la difficulté alors qu’avec les CM, nous sommes vite passés à l’innovation et la création de sa propre histoire avec l’application Scratch, car les enfants ont beaucoup de choses à raconter ».

    Du codage pendant les TAP aujourd’hui apprécié par les parents, plutôt méfiants au départ.

    Lorsque les parents venaient chercher leurs enfants, je m’amusais toujours à leur dire que nous avions fait du codage ; les parents me regardaient souvent avec des yeux écarquillés.

    Les enfants ont demandé à leurs parents d’acheter à la maison l’application Lightbot, ce qui a conduit à ce que parents et enfants jouent au même jeu et comparent leur progression.

    « J’ai des papas qui venaient me voir pour me dire qu’ils arrivaient à tel niveau et que leur fils était à tel niveau », explique Sylvain Le Chatton. « Ce qui donne vraiment une bonne perception de ce que nous faisons le jeudi sur le temps périscolaire », ajoute t-il.

    Pour lui, ce n’est pas uniquement jouer pour jouer ; « on est vraiment dans l’enfant “acteur“ contrairement à ce que pensent certains parents non initiés qu’un enfant devant un écran est obligatoirement un enfant passif ».

    Plus d’infos :
    Usages de Scratch en classe, voir aussi le reportage de Ludomag réalisé au colllège Truffaut de Strasbourg.

  • BUBULES, le fil d’Ariane : un programme éducatif évolutif qui s’adapte aux changements technologiques

    BUBULES, le fil d’Ariane : un programme éducatif évolutif qui s’adapte aux changements technologiques

    Episode 1

    Aujourd’hui, je vous ouvre mon esprit et même un petit coin de mon coeur. Je dévoile mon magnum opus, mon testament professionnel. Mais sans auparavant énoncer un sérieux AVERTISSEMENT. Que tous ceux qui s’objectent à l’usage du numérique dans leurs classes, que ceux qui considèrent qu’ hors le cours magistral, l’étude livresque et disciplinaire, fondé sur la mémorisation, point de salut pour les générations montantes, CESSENT immédiatement leur lecture car le texte ci-dessous va les horripiler peut-être au point de provoquer des éruptions cutanées ou des rhinites.

    En 2009, à une époque antédiluvienne pour ce qui est de l‘usage du numérique en éducation, j’avais observé trois réalités :

    1 – Les sciences étaient la plupart du temps enseignées aux écoliers en formation initiale sous forme de cours magistraux occasionnellement accompagnés de quelques démonstrations, de lectures, de recherches, parfois sur Internet, mais avec objectif principal la mémorisation par l’écolier des connaissances qu’on cherchait à lui transmettre.

    2- Déjà à cette époque encore primitive, Internet submergeait le citoyen d’un flot d’informations quelques fois erronées.

    3 – Les écoles de l’époque tardaient à faire usage du numérique.

    C’est alors que j’ai conçu « Pour le petit de l’Homme ». Avec le temps et les progrès technologiques, Pour le petit de l’Homme a évolué en BUBULES, le fil d’Ariane.

    Pour le petit de l ‘Homme s’adresse à tous les écoliers au moment de leur éducation de base telle que définie par l’UNESCO, c’est-à-dire les six années du primaire et le premier cycle du secondaire.

    C’est un programme d’étude formel d’une durée de huit ans qui propose une vison holistique et humaniste de l’éducation.

    Pour le petit de l ‘Homme a pour objectif principal de faire comprendre la science. Non pas mémoriser l’explication de tous les phénomènes, toutes les formules descriptives, mais principalement d’apprendre à appliquer ce principe de raison qui a permis à l’être humain d’atteindre son niveau d’évolution actuel. . .

    Francis Bacon (1561-1626), père de l’empirisme pose les fondements de la science et de ses méthodes.
    Il écrit dans Novum organum, livre 1,95 :  «  Notre plus grande ressource, celle dont nous pouvons tout espérer. c’est l’étroite alliance de ces deux facultés : l’expérimentale et la rationnelle.»

    Je définis la science comme la connaissance du monde matériel acquise principalement mais non-uniquement par la tradition culturelle gréco-romaine. Ce que l’on sait au sujet des diverses cultures humaines qui se sont succédées, révèle que toutes ont tenté avec un succès variable de comprendre les lois qui régissent leur environnement matériel pour apaiser les peurs, soigner leurs maladies, améliorer leur qualité de vie, se protéger ou dominer les nations voisines.

    De récentes études de textes chinois anciens démontrent que beaucoup de découvertes chinoises furent transmises aux Européens alors que les Chinois eux-mêmes ont depuis ce temps oublié qu’ils en étaient les auteurs.

    La science et ses applications, la technologie et l’ingénierie ont permis aux Européens et aux Nord-Américains d’envahir notre planète la Terre, dominer les autres groupes culturels et explorer l’espace.

    Par ce programme d’étude je désire faire prendre conscience à l’élève et à son maître de la neutralité de la nature, de la science et de la technologie. La nature et son étude, c’est-à-dire la science ne sont ni bons ni mauvais.

    C’est l’usage que l’être humain fait des objets naturels, des connaissances scientifiques et des applications technologiques qui ont des conséquences fastes ou néfastes. On trouve dans la nature des plantes qui peuvent autant nous nourrir que nous empoisonner, des animaux qui nous procurent les protéines essentielles au fonctionnement de notre organisme, mais d’autres dont le venin nous tuera ou qui nous considèrent à leur tour comme d’alléchantes proies. Une découverte scientifique pourra être appliquée positivement ou négativement, au choix de la société humaine qui en gère l’application.

    Je tente de démystifier la science, résultat de siècles d’étude de la nature par des êtres humains comme nous qui pas à pas ont suivi leur destin et permis aux autres humains de connaître et comprendre un peu mieux leur environnement. Je propose l’étude de la science selon une tradition humaniste et malgré Copernic et Galilée, je place l’élève au centre de l’univers.

    Je considère la science comme l’un des résultats de l’évolution de l’intelligence de l’Homme. Éduquer le Petit de l’Homme selon l’approche holistique et concrète préconisée par le programme dont je recommande l’usage vise à toucher l’intelligence de l’écolier au lieu de s’adresser à sa mémoire.

    Tout au long de son étude il y aura chez l’élève une constante interaction entre la réalité concrète et l’apprentissage intellectuel. L’élève maintiendra son contact avec la réalité. L’élève explorera le monde matériel par de simples observations, manipulations et expérimentations, l’usage de multimédia interactifs et de jeux vidéos.

    Nous vivons au sein d’une mer d’information et avec Internet le savoir semble à portée de clavier. Cependant on y trouve autant de bobards que de vérités. Nous sommes quotidiennement confrontés à une terminologie scientifique. Que de mots ! L’élève du XXIᵉ siècle doit comprendre le sens de ces mots et savoir utiliser avec intelligence ce langage. Même le simple concept de pollution s’avère souvent mal compris et interprété.

    La pédagogie de projets qui permet à l’élève d’apprendre à apprendre présente le danger d’un éparpillement des connaissances sans lien les unes aux autres.

    Le Rapport du Groupe de travail sur la Collaboration Internationale pour l’Évaluation des Programmes d’Enseignement Scientifique Fondés sur l’investigation (ESFI) conclue, entre autres, que les fragments de savoir doivent être rassemblés, que le travail expérimental ne permet pas toujours d’aboutir au développement des concepts. (Groupe Interacadémies sur des questions internationales (IAP), Rapport du Groupe de Travail sur la Collaboration Internationale pour l’Évaluation des Programmes D’Enseignement Scientifique Fondés sur L’Investigation (ESFI), Fundacion paral Estudios Biomedicos Avanzados de la Facultad de Medecina, Santiago, Chili, page 112)

    Quant à la « méthode scientifique » (OHERIC), beaucoup d’enseignants l’imposent à leurs élèves sans trop s’attarder au réalisme de son application. On ne peut pas demander à l’élève de réinventer la roue. J’ai vu des écoliers chercher rapidement la réponse à la question qu’il s’est posé en escamotant l’étape « observation » dont devrait être issue sa question et formuler son hypothèse après avoir « découvert » la réponse ainsi que la procédure pour réaliser l’activité de type expérimental sur Internet. Triste réalité de certaines de nos classes « branchées ».

    La première version du programme faisait la promotion du numérique, parfois pour trouver réponse à ses questions, enrichir ses recherches mais principalement en proposant le développement de jeux vidéos pour l’étude des sciences. En 2011/2012 se sont pointées les premières tablettes et l’accessibilité à une panoplie toujours grandissante d’applications ludiques et éducatives.

    Les enseignants ont maintenant accès à une quantité phénoménale de sites Internet qui présentent une multitude d’activités scientifiques ou divers jeux sérieux dont plusieurs traitent de sujets scientifiques mais dont l’application laisse souvent à désirer, selon les commentaires des usagers.

    NinonLouiseBubulesart3_021115Est-ce le rôle de l’enseignant de suivre l’évolution explosive de ces jeux ? Est-ce sage qu’il y consacre du temps ?
    Le rôle de l’enseignant n’est-il pas d’être présent à ses élèves et non de devenir un spécialiste de la recherche d’informations sur Internet ? Aura-t-il l’esprit critique, l’expérience suffisante pour évaluer la valeur éducative de ces produits ?

    Une analyse sommaire de ces jeux montre qu’il s’agit fréquemment de jeux de nature encyclopédique qui soit instruisent l’élève directement ou au contraire font appel à ses connaissances au lieu de lui faire vivre une démarche de découverte, d’analyse ou de réflexion.

    C’est dans ce contexte que BUBULES, le fil d’Ariane a été conçu.

    J’accole le terme « fil d’Ariane », qui est une adaptation française du terme anglais « breadcrump trail » à BUBULES car il se veut une aide non seulement à la navigation Web mais aussi à la navigation intellectuelle dans l’univers scientifique.

    Parfois l’éducateur et son élève retrouveront le chemin parcouru pour arriver à un site Web, mais d’autre fois il s’agira de retrouver le chemin parcouru pour arriver à ce concept, à cette explication d’un phénomène. Parfois le fil d’Ariane sera statique et indiquera où le sujet d’étude se situe dans le globe de l’univers scientifique.

    Le coeur de BUBULES le fil d’Ariane est le cahier interactif de l’écolier.

    NinonLouiseBubulesart1_021115Ce type d’application n’est plus unique et est disponible en numérique. Les deux illustrations présentent une image bien imparfaite de cette application.

    Multiplateforme évidemment, le cahier de note interactif se situe au centre du processus. L’écolier y trouvera les images ou les vidéos qui orienteront sa recherche, des indications pour réaliser les activités, les recherches, les manipulations, les expériences, des informations sur le sujet d’étude du moment et y fera le compte-rendu de son travail. L’écolier aura accès non seulement à des informations d’appoint, des vidéos. des images, mais aussi utilisera des capteurs lors de ses expériences, contactera d’autres écoliers de sa ville, sa région ou d’ailleurs au monde avec lesquels il échangera des données quand ce type d’activité s’applique à la leçon.

    L’enseignant pourra à partir de son ordinateur suivre les progressions de l’élève, les commenter à l’occasion, échanger avec les équipes de travail des écoliers, faire parvenir des évaluations du progrès de chaque élève aux parents quand il le juge opportun. Il y trouvera aussi un vidéo descriptif de chaque leçon à la manière de ces nombreuses émissions qui font la démonstration de recettes de cuisine. En bref, toute cette dynamique offerte par le numérique contemporain.

    Mais Pour le petit de l’Homme et BUBULES le fil d’Ariane, sont plus qu’une application numérique parmi d’autres, plus qu’une mécanique éducative. C’est une vision globale d’un monde rond, une toute petite planète qui voyage à une vitesse phénoménale dans l’univers, mais principalement de ses habitants qui possèdent cette étrange caractéristique qu’est la vie et d’une espèce particulière, l’être humain.

     

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    Source : Édulogia, Le tableau périodique des applications pour iPad par Sebastien Wart. Le tableau est une création de  Mark Anderson. 

    Article écrit par Ninon Louise LePage, tous droits réservés

     

     

     

     

     

  • Partenariats et concertations pour réussir l’entrée du numérique dans les écoles de Poitiers

    Partenariats et concertations pour réussir l’entrée du numérique dans les écoles de Poitiers

    La ville de Poitiers compte 45 écoles dont 24 écoles maternelles et 21 élémentaires soit 6200 élèves ; ces chiffres sont en constante progression.

    « Nous n’avions pas vraiment de plan numérique au départ et nous affichions un léger retard ».

    La ville de Poitiers a donc réagi face à ce retard ; depuis 2010, elle s’est lancée dans un projet éducatif global dans lequel le numérique est intégré.
    En premier lieu, elle a investi dans les Tableaux Numériques Interactifs avec un TNI par école, « aussi parce qu’à cette époque, nous n’avions pas beaucoup d’enseignants volontaires, car la formation n’était pas acquise pour eux à ce moment-là ».

    Passée cette première étape de « mise en route », la ville de Poitiers a établi un partenariat avec l’éducation nationale et a réorienté ses choix.

    Il n’était pas question d’investir l’argent public dans du matériel qui ne serait pas utilisé c’est pourquoi nous nous sommes rapprochés tout naturellement de l’éducation nationale.

    Aujourd’hui, tous les enseignants qui souhaitent utiliser le matériel, reçoivent une formation ; et le partenariat va plus loin puisque le réseau Canopé y est aujourd’hui associé pour les contenus, entre autres.

    Malgré la bonne volonté affichée de la ville de Poitiers de « faire entrer le numérique dans leurs écoles », il reste encore un frein au développement, comme l’explique Laurence Vallois-Rouet :

    « Nos écoles ne sont pas encore toutes câblées et nous avons établi un plan pluriannuel pour pallier à cette contrainte d’ordre technique, mais aussi d’ordre financier ». En effet, les installations techniques font partie des investissements les plus importants à réaliser.

    Aujourd’hui, 14 écoles sur 45 sont équipées et le personnel du service éducation assure la maintenance.

    Avec l’objectif de développement que la ville envisage, un nouvel enjeu sera d’embaucher d’autres personnels pour assurer cette maintenance.

    La ville de Poitiers ne s’engage pas de manière passive sur les projets numériques et ses élus ont conscience qu’il faut suivre les évolutions.

    « Aujourd’hui, nous avons fait le choix de mettre à disposition des chariots mobiles dans les écoles élémentaires ; si demain nous sommes sollicités pour mettre des tablettes, nous pourrons l’envisager ».

    Pour suivre ces évolutions, la commune a mis en place un comité de pilotage qui se réunit deux fois par an et qui est composé de la communauté éducative (IEN, parents d’élèves, techniciens informatique et éducation de la ville etc) ; d’autre part, un comité technique se charge d’évaluer dans le temps les dispositifs mis en place par la municipalité.

    Les parents d’élèves ne sont pas oubliés et la mairie reçoit leurs représentants trois fois par an pour évoquer les projets dont le numérique fait partie. Et, au-delà de ces rencontres, la ville de Poitiers a également fait le choix des ENT pour ses écoles « car le lien avec la famille nous paraissait important ».

    La continuité éducative en dehors du temps scolaire est de notre compétence ; et donc permettre à des familles de s’approprier la scolarité de leurs enfants nous semblait essentiel.

    Laurence Vallois-Rouet est bien de ceux qui croient que les jeunes ont des facilités avec le numérique mais pour elle, c’est dans les familles que la fracture numérique est présente.
    « Il faut aussi éduquer les parents à ce qu’est l’outil informatique et ce qu’est le numérique ».

    Dans sa stratégie de développement du numérique dans les écoles, la ville de Poitiers entend bien impliquer l’ensemble de la communauté éducative.

     

  • Un serious game pour former les jeunes générations au secourisme

    Un serious game pour former les jeunes générations au secourisme

    [callout]Édité par la start-up Abeilles Multimédia, SALVUM (« sauver » en latin) a été imaginé pour permettre au plus grand nombre de se former facilement et efficacement au secourisme. En effet, les accidents de la vie courante représentent à ce jour la troisième cause de mortalité en France avec 20 000 décès par an. Or, moins de 20% de la population française serait actuellement formée au secourisme.[/callout]

    Pierre Sabin, Dirigeant et Co-fondateur d’Abeilles Multimédia, explique : « Notre objectif en créant SALVUM, était de rendre plus accessible le secourisme afin de former davantage de personnes et ainsi, réduire le nombre de drames que certains vivent chaque année.
    Après un démarrage prometteur auprès des adultes, grand public et entreprises, nous souhaitons maintenant nous adresser aux plus jeunes. C’est pourquoi nous avons développé SALVUM ÉDUCATION, pour sensibiliser directement ceux qui pourront faire la différence dans le monde de demain
    ».

    SALVUM ÉDUCATION, c’est quoi ?

    SALVUM ÉDUCATION est une ressource multimédia dédiée au secourisme, conforme à la proposition 1 du référentiel interne de formation et de certification PSC1 de l’Éducation Nationale.

    Le principe est très simple :

    il s’agit d’apprendre aux élèves les réactions et gestes de premiers secours par l’expérience, en les faisant devenir acteur de leur propre formation.

    Face à une situation, l’élève va devoir l’analyser, puis agir. Il va commencer par réfléchir et non par essayer de mémoriser, contrairement aux formations classiques.

    Tour à tour, l’élève visitera des « villes » dédiées à des thématiques comme « Alerte », « Traumatisme », ou encore « Arrêt cardiaque ». Il lui faudra à chaque fois valider ses acquis sur une thématique avant de pouvoir passer à la suivante.

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    L’algorithme développé adaptera en temps réel le parcours de l’élève en fonction de l’évolution de son niveau tout au long de l’apprentissage, lui évitant ainsi de se désintéresser de la formation et de décrocher en cours de route.

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    A la fin de la formation théorique, un bilan sera édité pour chaque élève. Le professeur qui formera les élèves à la partie pratique aura également ces bilans à disposition et pourra ainsi adapter plus facilement l’apprentissage de chacun.

    SALVUM ÉDUCATION, une méthode qui a déjà fait ses preuves

    Avant le lancement de l’application SALVUM ÉDUCATION, sa méthode d’apprentissage a fait l’objet d’une expérimentation suivie par la Direction du Numérique pour l’Éducation, et financée par la Région Île-de-France. Ce sont 68 élèves du Collège du Vieux Chêne de Chessy qui se sont prêtés au jeu de février à juillet 2015.

    Divisés en 3 groupes, ils ont été formés ou se sont formés seuls aux premiers secours. A la fin de la période, les 68 élèves ont été soumis à un même questionnaire d’évaluation des connaissances, et les conclusions ont été sans appel.

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    Proposer une formation en autonomie aux élèves par le biais de SALVUM ÉDUCATION est ainsi la meilleure solution pour leur permettre d’apprendre les gestes qui sauvent, et surtout pour qu’ils les retiennent.

    SALVUM, c’est permettre à chacun de sauver une vie !  #JouerASauverDesVies

    Plus d’infos :  salvumeducation.org

  • Redéfinir l’enseignement des mathématiques grâce aux Mathématiques cliquables

    Redéfinir l’enseignement des mathématiques grâce aux Mathématiques cliquables

    Exploration pédagogique à l’aide de techniques intuitives pour l’enseignement des mathématiques

    Mapplesoftdernierarticle1_291015

    De nombreux facteurs contribuent au succès ou à l’échec de l’intégration du numérique en cours. Un facteur important tient à la perception, naturelle ou non, qu’ont à la fois les enseignants et les élèves, des outils.
    Les outils difficiles à appréhender et à utiliser dévorent énormément de temps et d’énergie mentale dans la classe, car les professeurs se retrouvent dans la situation de devoir « enseigner l’outil » au lieu d’« enseigner le sujet du cours ».

    A l’opposé, un outil intuitif permettant aux élèves d’explorer en confiance des notions mathématiques, peut s’avérer une ressource précieuse, qui accroît le niveau de compréhension tout en réduisant le temps nécessaire à l’enseignement des sujets difficiles.

    Calvin Armstrong, professeur de mathématiques à l’Appleby College, un établissement d’enseignement secondaire canadien, veut que ses étudiants se familiarisent avec les mathématiques et leurs applications concrètes. Dans ce but, il initie très tôt ses étudiants aux mathématiques avancées en leur présentant les outils dont se sert l’industrie.

    Tout en encourageant les étudiants à dépasser les évidences, il leur présente des outils et des techniques pour les aider à comprendre, au-delà des théories des manuels, les répercussions sur leurs études et leur emploi futurs.

    « Avec Maple, les étudiants peuvent repousser les limites, ce qu’ils ne pourraient pas faire avec d’autres outils. Maple réunit tous les aspects de leur compréhension mathématique, de l’algèbre à la géométrie et au calcul. Il reprend toutes leurs connaissances formelles acquises dans les manuels et les replace dans un contexte algébrique ou graphique.

    Maple est véritablement, pour les étudiants, un environnement pour jouer aux maths …

    « Nous nous sommes rendus compte des possibilités de démarrage précoce des étudiants qu’offre Maple ; il leur facilite l’apprentissage tout en étant suffisamment puissant pour leur permettre de comprendre et maitriser les concepts ».

    Maple est un logiciel de mathématiques qui combine le moteur de calcul le plus puissant du monde avec une interface qui facilite l’analyse, l’exploration, la visualisation et la résolution des problèmes mathématiques.

    Maple permet de réaliser : calculs rapides, développements d’algorithmes, illustrations pédagogiques ou documents techniques interactifs.

    Les fonctions de Mathématiques Cliquables offrent à la fois à l’enseignant et à l’élève, des méthodes visuelles interactives, un éditeur d’équations mathématiques convivial, des illustrations et explorations à la souris , des graphiques et animations créés d’un clic et la résolution pas à pas de problèmes sans utiliser la moindre commande.

    Plus d’infos :
    Voir une démonstration de Mathématiques Cliquables.
    Vous pouvez demander une licence d’évaluation à Maplesoft, Mapplesoftdernierarticle2_291015en cliquant ici.

  • La réalité augmentée ou comment se représenter des espaces de manière concrète

    La réalité augmentée ou comment se représenter des espaces de manière concrète

    Incarner l’espace proche avec ses élèves, en quoi cela consiste t-il ?

    L’idée est de se représenter les espaces tels qu’ils pouvaient être avant pour imaginer comment était le passé. La réalité augmentée, c’est repousser les murs du temps et de l’espace un peu comme une machine à remonter le temps ou comme dans la série « Sliders »[1] à imaginer les possibles l’avenir.

    Une classe n’est pas un monobloc, un élève imagine le monde de demain avec sa sensibilité.

    Je souhaitais stimuler la créativité des élèves et utiliser la réalité augmentée pour cela était une bonne excuse.

    C’est un outil numérique très stimulant car on peut y incruster le monde d’hier ou de demain sur l’espace d’aujourd’hui. Pour paraphraser un slogan bien connu : l’imagination des élèves au pouvoir d’apprendre. La rénovation du pôle gare de Chartres est l’occasion d’imaginer hier pour créer demain.

    Comment un enseignant peut-il s’approprier ce type d’outils comme la réalité augmentée pour avoir un usage en classe ?

    Il ne s’agit pas d’un usage prétexte ou d’une passion inconditionnelle de l’enseignant pour les gadgets numériques. Pour les élèves, ce type de technologie a un véritable intérêt parce que l’on incarne l’histoire dans des espaces vécus et pourtant inconnus.

    C’est un gain de compétences professionnelles pour ces lycéens en filière génie civile. Le numérique n’est pas un simple artefact mais un savoir-faire professionnel qu’il convient de développer en synergie avec les autres outils pédagogiques et les autres enseignements.

    Être enseignant c’est être un bricoleur au sens noble du terme.

    On applique souvent les mêmes démarches que l’on demande aux élèves. On apprend « sur le tas », on expérimente avec ses collègues, notamment ceux d’EPS dans mon établissement.

    L’interdisciplinarité, c’est parfois un simple « comment tu fais ? » !

    Au-delà de la réalité augmentée, c’est le plaisir de se poser des questions et de partager. Avec l’expérience, on privilégie la simplicité des outils comme des rapports humains. Je remercie les « partageurs » et « inspirateurs » que je fréquente sur les réseaux sociaux. C’est une grande salle de classe ; un laboratoire d’éducation où l’on apprend avec, pour et par les autres.

    Sans les collègues et les réseauteurs point de salut car je peux le dire « à plusieurs, on est plus forts ».

     

    [1] Sliders : Les Mondes Parallèles (Sliders) est une série télévisée de science-fiction américaine

  • L’éducation au cœur de l’écosystème numérique mondial : le cas des usages du web en politique

    L’éducation au cœur de l’écosystème numérique mondial : le cas des usages du web en politique

    Mes recherches portent sur l’usage du web en période électorale, à la fois au niveau des stratégies politiques et des équipes de campagne, mais aussi par rapport aux militants et aux citoyens.

    Anaïs Theviot parle de citoyenneté numérique car c’est un champ d’action sur lequel porte aussi ses recherches.

    Le numérique est aujourd’hui beaucoup utilisé en politique afin de plus « cibler et personnaliser la communication ». Pour exemples, elle décrit un message qui s’adresserait à un public de jeunes « où vous aurez des clips un peu LOL ».

    Le numérique permet aussi « d’organiser le militantisme » comme elle le décrit dans la vidéo ci-contre, notamment en donnant l’exemple du Président Obama et des dons en ligne.

    La recherche sur la communication numérique en politique s’intéresse en premier lieu à observer les dispositifs et les médias en ligne puis « dépasser ces traces numériques » et aller rencontrer les gens, les citoyens, les militants et les équipes de campagne.

    Les enquêtes recueillies et l’analyse des résultats permettent à Anaïs de réfléchir sur les « usages du web en politique et les changements ou pas que cela induit ».

    A Sciences Po Bordeaux, elle s’occupe de la formation autour de tout ce qui touche à la communication politique ; c’est un socle commun qui s’adresse à un panel large de public comme les journalistes, les publicitaires, les lobbyistes etc.

    L’idée est de pouvoir suivre une évolution réelle des métiers.

    Elle constate que ses étudiants sont très au fait du numérique et ont certaines connaissances de ce qui existe comme Facebook, Twitter etc. « Après, il faut savoir les utiliser », précise t-elle.

    Les jeunes ont le vocabulaire et ont un instinct à se servir d’outils numériques très facilement mais il leur manque véritablement d’une éducation civique au numérique.