Mes recherches portent sur l’usage du web en période électorale, à la fois au niveau des stratégies politiques et des équipes de campagne, mais aussi par rapport aux militants et aux citoyens.
Anaïs Theviot parle de citoyenneté numérique car c’est un champ d’action sur lequel porte aussi ses recherches.
Le numérique est aujourd’hui beaucoup utilisé en politique afin de plus « cibler et personnaliser la communication ». Pour exemples, elle décrit un message qui s’adresserait à un public de jeunes « où vous aurez des clips un peu LOL ».
Le numérique permet aussi « d’organiser le militantisme » comme elle le décrit dans la vidéo ci-contre, notamment en donnant l’exemple du Président Obama et des dons en ligne.
La recherche sur la communication numérique en politique s’intéresse en premier lieu à observer les dispositifs et les médias en ligne puis « dépasser ces traces numériques » et aller rencontrer les gens, les citoyens, les militants et les équipes de campagne.
Les enquêtes recueillies et l’analyse des résultats permettent à Anaïs de réfléchir sur les « usages du web en politique et les changements ou pas que cela induit ».
A Sciences Po Bordeaux, elle s’occupe de la formation autour de tout ce qui touche à la communication politique ; c’est un socle commun qui s’adresse à un panel large de public comme les journalistes, les publicitaires, les lobbyistes etc.
L’idée est de pouvoir suivre une évolution réelle des métiers.
Elle constate que ses étudiants sont très au fait du numérique et ont certaines connaissances de ce qui existe comme Facebook, Twitter etc. « Après, il faut savoir les utiliser », précise t-elle.
Les jeunes ont le vocabulaire et ont un instinct à se servir d’outils numériques très facilement mais il leur manque véritablement d’une éducation civique au numérique.