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  • Quelle place pour les enseignants et les élèves dans les stratégies numériques ? Acte 3 : état des lieux et propositions

    Quelle place pour les enseignants et les élèves dans les stratégies numériques ? Acte 3 : état des lieux et propositions

    « Il faut battre le fer quand il est encore chaud » ! … et autant dire que c’est bien beau de discourir à tue-tête sur ces problématiques envie-réalité, mais il faut aussi se positionner.

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    L’idée de rédiger cet Acte 3 m’a été donnée par une expérience toute récente que j’ai partagé avec certains parmi vous et qui m’a servi de laboratoire sur les attentes réelles que j’imagine parfois avant de les vivre réellement. Cette expérience, n’est pas une expérimentation. C’est une réponse. Assez des expérimentations ! Je ne reviendrai pas là-dessus. Elles représentent aujourd’hui l’apanage des prudents désengagés, en particulier celles qui se répètent et se répètent encore…

    J’écris ces lignes en pensant à ces collègues, proches ou non, que je croise ou suis, et qui contribuent, dans leur coin, à faire que chaque jour se place sous la coupe d’une innovation pédagogique réfléchie et pensée, destinée à donner aux élèves le goût et l’envie des choses. On les retrouve sur les réseaux sociaux, partageant leurs expériences, ou invités de manière furtive, à partager leurs expériences. Quelques minutes longuement préparées et regardées de loin, mais une présence qui assure… qui rassure.

    Après cela, on peut entendre : « c’est drôlement bien ce qu’ils font ! » … drôlement… pas vraiment. Alors c’est à @dadaperi, @mikasof, @Ticeman01, @ticeps, @MurielEps, Julien Planchais et tant d’autres auxquels je vais penser en rédigeant cet article. Pourquoi ?

    Parce qu’ils ne font pas partie de ces instances formidables et récemment repensées, et ils sont pourtant des plus actifs sur le front des innovations … qui aboutissent. Qu’ils soient observateurs, relais ou à l’origine des dispositifs pédagogiques qu’ils exploitent, ils agissent avec une précision chirurgicale auprès des élèves, constatant chaque jour les effets de leur travail.

    Non, ils ne font pas partie de ces réseaux « institutionnels » renouvelés en fond et forme avec les mêmes personnes, même si on peut constater à l’occasion l’arrivée de petits nouveaux sur la base de … quoi, exactement ? Je fais partie de cette nouvelle vague. je pense avoir les compétences pour faire évoluer les choses. Et j’estime avoir la chance d’être orienté pour exercer en ce sens.
    Petit maillon de vingt années de terrain, et encore avec les baskets dans la boue pour la moitié de mon temps officiel, j’ai remarqué que si les structures avaient changé, les personnes, elles … non ! Ne peut-on s’interroger de fait sur les compétences de chacun de nous ?

    On ne cesse d’entendre partout, que la technologie avance de manière exponentielle. Qu’à chaque nouveauté produite s’en suit l’obsolescence de celle qui précède. Hum ! Qu’en est-il alors de chacun de nous ? Sommes-nous à même de suivre cette évolution et la coller à nos impératifs de terrain pédagogique à chaque trimestre technologique ?

    On ne peut se limiter à penser qu’il faut être « geek » pour comprendre. Mais on ne peut nier le fait qu’à ne pas maîtriser les éléments, on devienne dépendant de ce que l’on nous raconte. Sur ce sujet, je peux constater aujourd’hui le jeu des commerciaux vis à vis des institutions et politiques, et les stratégies employées pour partir d’un projet, le livrer (sur la base du cahier des charges initial) et le faire évoluer (avec un coût sensible en argent et surtout temps) pour qu’il produise quelques satisfactions.

    J’ai à ce propos une petite anecdote. Se présenter aux plus hautes instances avec un projet développé et fonctionnel et s’entendre dire : « Cela fonctionne ? […] Malheureusement, nous ne pouvons pas vous aider, nous traitons cela sous forme d’appel à projets, et on accompagne seulement ces dossiers avec une caution scientifique, industrielle et financière. ». Hum ! … en gros, circulez !

    Dans ce paysage subsistent des solutions locales intéressantes qui pourraient donner le change à ses réalisations systémiques. Une expérience toute récente vient se poser comme un point-étape important dans la relation élève-pédagogie-enseignant où la composante numérique trouve sa justification.

    Génèse d’un projet

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    A la fin de l’année scolaire précédente, Julien Planchais, professeur d’histoire-géographie d’un collège de banlieue (le collège Galilée à Evry) imagine, dans le cadre d’un projet en lien avec le programme d’histoire-géographie, …

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    un parcours pédagogique pluridisciplinaire (le projet intègre une composante EPS proche de la course d’orientation) au coeur de l’environnement de l’établissement. Squares, placettes, mails et rues portent les noms illustres des personnages importants et des évènements de la Commune de Paris, en 1871.

    L’établissement est doté de tablettes depuis deux ans, et les enseignants voudraient pouvoir les confier aux élèves et leur permettre de vivre un instant pédagogique « hors les murs ».

    Julien et ses collègues, se confrontent alors à tous les problèmes du monde pour l’accès aux contenus et aussi, autoriser ces tablettes à vivre leur formidable fonction de mobilité !

    Pour le premier cas, c’est toute la stratégie numérique d’équipement qui est mise à mal. Des années et des sommes investies pour des solutions logicielles de gestion/protection absolument inefficaces ; une infrastructure de connexion et gestion aléatoire, avec toutefois un outil toujours performant en son coeur. Et pour le second cas, et bien la question posée est toute simple : comment assurer la manipulation et le retour des tablettes dans l’établissement ? C’est tout l’Acte 1 et 2 de cette série qui est interrogé de fait !

    Pour les enseignants, la vision idyllique du numérique va bientôt céder la place à la contrainte technique, alors même que le projet semble parfaitement adapté aux espoirs du moment en terme d’usages et de développement.

    Comment donner accès à des contenus quand on est « hors les murs » alors que tout a été décidé et pensé pour être « connecté » !

    Car dans cette logique très précise, et ce n’est pas exceptionnel, la mobilité se pose comme étant au mieux, un équipement propre à l’élève dans un usage précis (et je ne parle pas d’équipement individuel, mais bien d’accompagnement d’un projet construit et suivi) ou au pire, une mobilité qui va du meuble de rangement à la table de classe ; une vision étriquée et minimaliste.

    Les enseignants se sont tournés vers un des pôles les plus aptes à répondre à leurs interrogations : le réseau CANOPÉ.

    L’atelier d’Evry a, de fait, reçu dans ses missions d’accompagnement du projet d’équipement des établissements du second degré de l’Essonne en tablettes et infrastructures, l’équipe du collège pour évaluer l’ensemble des difficultés (nombreuses) et apporter des éléments de réponse. Deux fortes contraintes auraient pu faire en sorte que l’on en reste là : aucun recours technique (impossibilité de faire en sorte que les tablettes aient accès à internet sur le terrain), et un temps compté (la réalisation du parcours devait correspondre aux dates clés du programme d’histoire-géographie en terme d’apprentissage-travail-production).

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    De ma position, j’ai tout de suite vu et compris comment valider cet ensemble.
    Dans un premier temps, je me suis interrogé sur la manière dont un réseau comme CANOPÉ pouvait intervenir et proposer son soutien. La réponse fut cinglante et pour le moins peu surprenante. Ce sont des stratégies communes aux « bidouillages permanents » qui font que, au final, le terme « d’usine à gaz » entre dans le langage courant des usages numériques.

    Appropriation et détournement diront certains. Et c’est sans sarcasme que je dis cela, car de fait, comme je le maintiens depuis les début de cette réflexion, le formatage actuel dicté par les influences hors réseau éducatif, produit une forme de dépendance des structures pédagogiques dont l’aboutissement final est le peu d’usages concrets.

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    Le temps étant compté, j’ai mis un terme très rapidement aux brainstormings inutiles et ma première proposition est tombée. Suivie immédiatement d’une fin de non-recevoir, liée de manière justifiée à la faisabilité d’échelle (rire !… c’est exactement tout ce que tout le monde refuse aujourd’hui !). A vrai dire, plutôt un aveu d’impuissance.

    Cette proposition est simple : développer une application-contenus qui répondra dans un premier temps à la demande précise des collègues, et qui, avec le temps devra évoluer pour une utilisation diffuse. Le projet allait enfin pouvoir se réaliser, en partenariat avec une structure qui allait fournir les possibilités techniques de développement (PDAgogie.com).

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    Et c’est ce qui s’est passé ; 150 élèves, sur une journée (toutes les classes de 6ème de l’établissement par groupes), dans le quartier, allant de lieux en lieux, à la découverte de ces moments de l’histoire qui se raccrochent à leur quotidien.

    Et entre leurs mains, la tablette fournie deux ans plus tôt avec toutes ses contraintes et devenue en quelques semaines, en fin un outil de connaissance.

    Le projet « 1871 » est modeste et a répondu aux attentes. Il a surtout ouvert des perspectives nombreuses. Et nous avons décidé de le suivre sur une année pour le faire évoluer sur la base des retours de ce premier travail des élèves. Tout ceci est à suivre sur le site de l’Atelier CANOPE d’Evry mais aussi sur le groupe 1871, création d’une application-ressource, sur le réseau Viaeduc .

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    Je n’entrerai pas plus dans le détail. Mais j’ajouterai toutefois quelque chose qui me semble conséquent. Lors de nos concertations sur le projet, quelque chose de profond a évolué. Une chose à laquelle nous devons attacher de l’importance à l’avenir, car, si comme je le souhaite, les enseignants et les développeurs qu’ils peuvent être, sont un rouage important de ces choix politiques, il faut qu’ils soient en adéquation avec l’impératif nécessité de leur nouvelle posture et des remises en cause qui l’accompagne.

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    En effet, et ce sera ma conclusion de cet acte 3, une telle expérience (et non pas expérimentation) a provoqué une bascule fondamentale dans l’évolution du projet.

    Car une fois les contraintes techniques balayées, nous nous sommes recentrés sur ce qu’il y avait d’essentiel : l’accessibilité des contenus aux élèves.

    Passer d’une connexion qui renvoie vers un lien à l’intégration du contenu du lien dans une application a permis d’ouvrir les yeux des collègues sur ce qu’il y avait d’essentiel dans les apprentissages : comment les élèves pouvaient en un temps contraint sélectionner et s’approprier les bonnes informations.

    Aujourd’hui, nous constatons que dans le développement de cette application, le côté technique a été le moins gourmand en temps, au contraire d’un travail d’analyse qui a offert un développement pédagogique performant. Le temps passé, investi, souvent porté par un seul homme, en valait bien la peine.
    « 1871 » a offert aux élèves le côté interactif et multimédia ainsi que l’accès facilité et organisé à ces contenus. L’application a de plus ouvert des pistes pédagogiques et rendu possible l’évolution « hors les murs » ainsi qu’un approfondissement ante et post évènement.

    Cet acte 3 ne sonne pas comme une conclusion. Non, la conclusion sera celle des collègues cités plus haut ; car cela interroge de fait sur la capacité des nouveaux réseaux et organismes à trouver et intégrer les compétences de ces enseignants qui, au fil du temps, améliorent leur expérience dans un domaine où, aujourd’hui trop souvent, on accorde la part belle à des solutions externes beaucoup plus onéreuses.
    Combien même cela est-il incontournable parfois, il apparaît qu’une trop grande inertie naît de l’absence de régulation en amont des propositions ; car il est clair que de nouveaux métiers se développent au sein de l’institution, qui nécessitent un changement d’organisation plus profond au regard des compétences qui s’y développent.

    Les structures changent, mais pas assez souvent les hommes. Les idées doivent se renouveler en commençant par intégrer les attentes du terrain. Et pour ceux qui n’y sont plus depuis bien trop longtemps, rien n’est plus virtuel que d’imaginer ce que sont devenus les élèves imprégnés de toutes ces évolutions, alors même que beaucoup en place redoutent d’être tout simplement pris en photo dès qu’un élève aura une tablette entre les mains !

    De fait, il y aura des mouvements constants et intéressants entre les propositions, les réalisations et les philosophies en support des évolutions.

    Et cet ensemble devrait bénéficier à de nombreux acteurs de notre système éducatif… à commencer par les élèves.

  • Les Saisons-Morphosis : l’application ludo-éducative tirée du prochain film de Jacques Perrin

    Les Saisons-Morphosis : l’application ludo-éducative tirée du prochain film de Jacques Perrin

    Teaser Morphosis – Version Française from SMALL BANG on Vimeo.

    Un jeu documentaire pour comprendre 20 000 ans d’évolution du paysage

    Entre la série d’animation et le jeu vidéo, Morphosis vous invite à participer à la grande épopée de notre environnement. Remontez le temps pour découvrir les métamorphoses du paysage. Vivez une aventure fabuleuse en famille, traversez des millénaires d’évolution pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

    Vous découvrirez comment les espèces animales et végétales se sont adaptées sans cesse au fil des siècles jusqu’à aujourd’hui.

    Déclinée du prochain long-métrage de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud Les Saisons (en salles, le 27 janvier 2016), cette application pour smartphone, tablette et phablette est gratuite et disponible sur iOS et Android. Elle est proposée en version française et anglaise.

    Avec Morphosis, voyagez dans le temps !

    Ce jeu éducatif propose une exploration de l’Histoire en « timelapse » pour comprendre l’évolution des paysages et des écosystème à travers les pages : le joueur voyage dans le temps comme bon lui semble, en faisant tourner la molette en bas de l’écran. Dès lors, le paysage évolue au rythme des 6 périodes historiques du film.

    Chaque période propose 3 épisodes interactifs qui expliquent l’évolution des ecosystèmes de l’âge de glace à aujourd’hui.

    « Proposer plus qu’un film »

    Réaliser un film peut permettre, par l’image et l’émerveillement qu’il suscite, d’éveiller, de provoquer une prise de conscience. Mais alors qu’à chaque conférence sur le climat les statistiques sur la dégradation de l’environnement ne font qu’empirer, peut-on se contenter de sensibiliser ? Comment faire davantage, comment aller plus loin ?
    De ces questions est née l’idée d’un dispositif transmédia inspiré des Saisons. Il s’agit pour cela de développer une application qui puisse s’adresser à différents publics ; qui familiarise les utilisateurs avec la fragilité des équilibres naturels, leur permettant de s’approprier des liens de causalité complexes, mettant en jeu des disciplines scientifiques très variées ; une application qui évolue au gré de l’actualité environnementale et, au travers d’un volet participatif, transforme l’utilisateur en citoyen actif.

    Plus d’infos :
    disponible sur AppStoredisponible sur GooglePlay

  • Le MOOC médiaS de l’académie de Besançon

    Le MOOC médiaS de l’académie de Besançon

    [callout]En partenariat avec les opérateurs académiques Canopé et CLEMI, la Délégation Académique au Numérique Éducatif (DANÉ) de l’ Académie de Besançon met en œuvre un MOOC, cours en ligne ouvert et massif, baptisé MOOC médiaS.[/callout]

    Ce cours vise à accompagner au mieux les enseignants dans un dispositif hybride associant des activités en distanciel sur le web et des ateliers en présentiel en partenariat (uniquement dans l’académie de Besançon pour ces derniers) .

    Il s’inscrit en outre dans la démarche du TraAM ÉMI (Travaux Académiques Mutualisés Éducation aux Médias et à l’Information) auquel l’académie de Besançon participe avec 5 autres, à savoir Clermont-Ferrand, Dijon, Nantes, Nice et Orléans-Tours.

    L’environnement du MOOC

    Le présent dispositif s’appuie sur l’expérience acquise via le MOOCdocTICE et le MOOCdocTICE EMI, précédemment mis en place par et pour les enseignants documentalistes. Cela a permis notamment de fédérer une communauté, dans le domaine de l’Éducation aux Médias et à l’Information (ÉMI) en particulier.

    Le MOOC médiaS se positionne dans une démarche active collaborative et transdisciplinaire de co-formation et de co-construction de compétences et de connaissances, en présentiel et en distanciel, visant à formaliser des scenarii pédagogiques innovants intégrant le numérique et à construire des ressources en réseau.

    Par voie de conséquence, le MOOC s’ouvre désormais à tous les enseignants de disciplines, mais aussi à tous les professeurs des écoles (inscription requise via un formulaire : du lundi 16/11/2015 au lundi 23/11/2015 et au lundi 07/12/2015, hors académie).

    Plusieurs outils sont mis à disposition des participants dans le cadre de cette démarche réseautée :

    • Le site Pédagogie numérique de la DANÉ qui centralise les informations relatives au MOOC
    • Le compte Twitter @MoocMediaS qui facilite le suivi des actualités
    • La communauté Google+ du MoocMédiaS qui constitue le coeur des échanges (pratiques pédagogiques, signalement de ressources)
    • Les sites de circonscription (1er degré) et les sites disciplinaires académiques (2nd degré) sur lesquels seront publiés
    • les séances pédagogiques produites afin d’être ensuite valorisées sur PrimTICE et sur les ÉDU’bases
    • Les outils du web 2.0

    Pour un aperçu graphique synthétique du MOOC, le site (sous licence CC BY-NC-SA 3.0) publie également une carte heuristique du fonctionnement du dispositif sur la plateforme XMind (voir en ligne).

    Plus d’infos :
    Accéder au MOOC médiaS : http://pedagogie-numerique.ac-besancon.fr/mooc-medias
    MOOC eFAN ÉMI : https://www.france-universite-numerique-mooc.fr
    MOOC DIY Éducation aux médias et à l’information : https://hub5.ecolearning.eu/course/diy-do-it-yourself

    source article eduscol.education.fr

  • Le collège numérique est-il fin prêt ?

    Le collège numérique est-il fin prêt ?

    Collèges connectés, Collèges préfigurateurs, quelle leçon peut on en tirer pour demain ?

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    Max Aubernon chargé de mission « collèges connectés » à la DNE, , Jamel El Ayachi Principaldu collège du Mas d’Azil et collège préfigurateur, Monique Groc cheffe du Service Support et relations Utilisateurs et Informatique des établissements Scolaires Conseil Départemental Haute-Garonne et Frédéric Jourdan enseignant au collège Jean Jaurès d’Albi ont répondu aux questions de Jean-Pierre Quignaux(1).

    La mise en place du dispositif dédié aux collèges préfigurateurs s’est essentiellement inspirée de l’expérience des collèges connectés, encore appelés CoCons.
    Aujourd’hui, la DNE vise à se mettre au service du terrain en encourageant les actions transversales pour monter en compétence de projet en projet.

    Il s’agit de donner la parole aux utilisateurs finaux.

    Lors de cette session, l’ensemble des intervenants a passé au crible les bonnes pratiques et les problèmes rencontrés par les collèges connectés et préfigurateurs, tant au niveau des responsabilités qui incombent aux collectivités que des dispositifs mis en place.

    Un dispositif dont se réjouit Jamel El Ayachi, principal d’un collège préfigurateur et qui, depuis le début de cette opération, connaît des conditions on ne peut plus clémente grâce à l’accompagnement tant de l’état que des constructeurs.

    A contrario, Frédéric Jourdan, du Collège Connecté Jean Jaurès d’Albi, a connu les nombreux désagréments des premières expérimentations des collèges connectés ; des situations difficiles qui ont été relevées grâce aux échanges avec les autres collèges connectés.

    Parmi les retours d’expérience passées au cribles : la question liée au débit internet qui, au vu des pratiques observées dans les collèges connectées, conditionne les usages, mais comme le précise Max Aubernon, l’ingéniosité des enseignants à s’adapter aux faibles débits est sans limite pour inventer et développer les usages.

    Concernant la maintenance, selon son expression,  » c’est comme le ménage, la meilleure est celle qui ne se voit pas. » Elle doit être transparente pour donner confiance aux enseignants et leur donner l’envie de développer toujours plus les usages.

    La maintenance relève aujourd’hui, rappelons le, depuis la loi sur la refondation de l’Ecole, des budgets et de la responsabilités des collectivités territoriales, sans compensation financière. Concrètement, elle s’organise autour des équipes du département, avec le soutien et les transferts de compétences des équipes qui dépendent du rectorat.

    Pourtant vu et vécu de l’intérieur, Mme Groc souligne que si la maintenance doit apparaître transparente, elle n’en reste pas moins une organisation complexe a mettre en oeuvre, dont le budget pour la Haute-Garonne, avec les infrastructures inhérentes, a été multiplié par 3,5.

    Parmi les autres sujets débattus, le câblage électrique, la casse et vol, le rechargement des tablettes au domicile par les élèves, qui fait partie à présent comme le précise Frédéric Jourdan, d’une mesure de discipline.

    En question également, la durée de vie des tablettes et le renouvellement de matériel, dont on ne dispose d’aucun recul à ce jour ainsi que les ressources, la formation des enseignants et la gouvernance des projets.

    Concernant la formation, si auparavant un pôle d’appui répondait juste aux demandes des enseignants, une pratique commence à s’instaurer : un formateur est aujourd’hui présent une fois par semaine en jour décalé dans les établissements, afin de permettre à tous les enseignants d’en bénéficier selon leurs agendas.

    Quant à la gouvernance, une convention est systématiquement signée entre l’Education Nationale et le conseil départemental et, en local, un travail régulier est effectué dans chaque établissement, avec un gestionnaire réseau et un correspondant maintenance.

    Faire « tâche d’huile et susciter l’envie« 

    L’objectif de l’ensemble des projets lancé par la DNE est de créer avec ces dispositifs, selon les mots de Max Aubernon, « un fer de lance afin de susciter l’envie et créer un dynamisme auprès des autres collèges et collectivités »

    Les collèges connectés et préfigurateurs jouent donc le rôle d’incubateurs d’une nouvelle façon de faire.

    Pour faire « tâche d’huile » en échangeant les pratiques, plusieurs dispositifs d’évaluation ont été mis en  place :

    Une première a été organisée par la Caisse des Dépôts et Consignation sur les 23ers collèges connectés pour les matériels et se poursuivra sur ces établissements.

    Concernant l’observation des pratiques, une évaluation globale est mise en oeuvre grâce à des analyses et études universitaires, avec des enseignants qui mènent des missions de recherches-actions sur un long terme en fonction des conditions de chaque projet.

    Pour exemple, Frédéric Jourdan souligne les 2 expérimentations choisies par le département du Tarn et les services de l’Education Nationale : en effet, dans son collège, une classe a été équipée de tablettes, qui restent au collège et dans un autre collège, tous les élèves ont été équipés et remportent les tablettes chez eux.

    Ensuite au niveau local, chaque collectivité et chaque établissement doit définir ses critères d’évaluation et envisager ses champs d’évolution à venir.

    Certes comme le souligne, Jean Pierre Quignaux, un écart risque de se creuser entre les collèges pionniers (connectés, ou préfigurateurs) et les autres.

    Mais avec les années, la multiplication des projets combleront cette différence nous assure Max Aubernon pour tendre vers une généralisation des usages à travers la mise en place de procédures. Il s’agit de se rapprocher d’une notion de label, qualifier en fonction de compétences fédératrices, que véhiculent également le Club des Partenaires (ADF, AMF, DNE, AMRF, etc. )

    L’évolution sera également facilitée par un ajustement des référentiels ( CARMO) et des critères demandés dans les appels à projets successifs. Pour exemple, suite à un département qui a pu constater que son taux de casse de tablettes était passé de 20 à 2% grâce à l’équipement de certains types de coque, le dernier appel à projet a intégré cette donnée dans ses requêtes.

    A ceci Monique Groc confirme que les services de la Haute-Garonne sont bien décidés à proposer aux élus un nouveau plan en 2016 qui tiendra compte des enseignements des collèges préfigurateurs, en abandonnant la multiplication des unités centrales et en s’orientant vers des équipements individuels.

    Les retours d’experiences des collèges connectés et collèges préfigurateurs feront donc l’objet d’évolutions pour un deuxième vague d’appels à projets prévus en 2016.

    A suivre…..

    (1) Jean Pierre Quignaux est responsable de la Mission « Usages et Services numériques, Innovation et  Aménagement Numérique du Territoire » de l’Assemblée des Départements de France.

     

     

     

  • L’Educ de Normandie en classe : vers de nouveaux usages pédagogiques numériques

    L’Educ de Normandie en classe : vers de nouveaux usages pédagogiques numériques

    « L’Educ en classe » – suivez les vidéos !


    Canopé Caen a réalisé une websérie sur les pratiques de l’Educ de Normandie en classe. Construite en collaboration avec le rectorat de Caen et les 4 collectivités du projet l’Educ de Normandie (départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne et région Basse-Normandie), cette série de reportages illustre des usages pédagogiques concrets intégrant l’utilisation de l’ENT en anglais, lettres, lettres classiques, au CDI ou encore en sciences.

    Un sujet est également consacré à l’évaluation.

    Les vidéos s’appuient sur des témoignages :

    • d’enseignants qui expliquent les démarches mises en œuvre pour exploiter au mieux l’outil numérique au service de la pédagogie.

    Hervé Belloc, enseignant de lettres au lycée Monnet à Mortagne-au-Perche :

    J’ai 17 secondes, une dizaine de premières et une dizaine de terminales. L’ENT me permet de gérer cette différence de niveaux de classes et de niveau des élèves en leur proposant des activités différenciés.

    « Cela change un peu mon travail car je ne suis pas fixe devant un tableau à transmettre le savoir mais j’essaie de m’assurer que le travail que je leur mets à disposition aux connaissances accessibles pour eux via l’ENT, ils arrivent par eux-mêmes, avec leurs différents rythmes à les acquérir ».

    • Et d’élèves qui racontent la manière dont ils perçoivent ces outils numériques et se les approprient.

    « C’est plus ludique car ça change des cours habituels, on peut voir plus de choses : des vidéos, des enregistrements audio…»

    C’est plus personnalisé, on peut s’aider entre nous et communiquer…

    Afin de couvrir l’ensemble du territoire bas-normand, le déploiement de l’ENT a débuté lors de l’année scolaire 2013-2014 et sera poursuivi sur une période de 5 ans, selon un calendrier défini par les partenaires du projet.

    Les priorités du projet

    Quatre priorités structurent le déploiement de l’ENT L’Educ de Normandie dans le Calvados :

    •  l’orientation afin de faciliter le passage de la troisième à la seconde mais aussi de la terminale
    à l’enseignement supérieur ;
    •  la réussite scolaire en facilitant les liaisons école/collège, collège/lycée et en permettant de
    réduire significativement le décrochage ;
    •  les liens au sein de la communauté éducative dans son ensemble : élèves, enseignants,
    parents d’élèves, personnels de direction, d’orientation et de vie scolaire, agents des
    établissements, corps d’inspection ;
    • L’ouverture sur le monde en permettant une meilleure intégration des établissements dans
    leur environnement économique et social mais également les échanges entre établissements et/ou partenaires départementaux, régionaux, nationaux et internationaux.

    Cette websérie ne constitue pas une collection de scénarios d’usages “clé en main” à réutiliser  mais révèle davantage autant de pistes à explorer pour les utilisateurs de l’Educ de Normandie.

    Chaque jeudi, découvrez une nouvelle vidéo !

    Plus d’infos :
    Lien vers toutes les vidéos publiées et à venir
    L’Educ de Normandie.

  • Les Français et les Applications éducatives : quels usages ?

    Les Français et les Applications éducatives : quels usages ?

    68% des français ont déjà téléchargé une App éducative, la plupart pour apprendre une langue.

    Une récente étude réalisée par l’académie online ABA English parmi plus de 5 000 personnes dans 5 pays, révèle qu’en France :

    • Les Apps éducatives sont les plus utilisées après les applications dites pratiques
    • 70% des utilisateurs qui téléchargent des App éducatives le font pour apprendre des langues
    • 59% des Français utilisent des Apps de langues 1 à 5 fois par semaine

    On le sait, le Smartphone est le meilleur ami de beaucoup de Français. Avec le boom des nouvelles technologies, l’utilisation d’Apps pour Mobile Learning (apprentissage via dispositif mobile) est devenue une tendance à la hausse dans notre pays. C’est ce qui ressort d’une grande étude réalisée par ABA English, une académie en ligne avec plus de 5 millions d’élèves, qui a récemment lancé son Application pour apprendre l’anglais avec des films.

    Etude_Appseducatives

    Prédominance des Apps pour apprendre des langues

    Etude_Appseducatives2Il n’a jamais été aussi simple d’apprendre une langue. Avec la multiplication de dispositifs mobiles, les Apps sont devenues des outils très utiles pour l’enseignement, à tel point que 68% des Français ont déjà téléchargé au moins une App éducative dans leur vie.

    Les Apps éducatives sont donc les applications les plus utilisées après celles dites « pratiques », suivies ensuite par les Apps de divertissement et de santé :

    • 82% utilisent une App pratique (navigation, maps, entre autres)
    • 54% des Français interrogés utilisent une App éducative
    • 33% utilisent une App de divertissement
    • 21% utilisent une App de santé
    • 9% utilisent une App pour enfants

    Parmi toutes les Applications éducatives téléchargées, 70% concernent l’apprentissage d’une langue étrangère (similaire au niveau mondial 72%).

    Amélioration du niveau de langue avec la App

    Beaucoup de Français considèrent que les Apps pour apprendre des langues sont un outil efficace: 76% des Français estiment avoir amélioré leur niveau de langue grâce à l’utilisation d’applications mobiles.

    La maîtrise d’une langue nécessite que nous y consacrions beaucoup de temps, ce que les Français ne rechignent pas à faire. 59% d’entre eux utilisent des Apps pour apprendre des langues 1 à 5 fois par semaine, et 18% les consultent au moins une fois par jour.

    Utilisation des applications en général

    Selon les données de l’étude, 72% des Français téléchargent une Application ou plus par mois, soit un pourcentage similaire à la moyenne mondiale estimée à 75%.

    Les Français restent néanmoins réticents à payer pour utiliser une application: 18% seulement se déclarent disposés à payer s’il n’existe pas de version gratuite (33% moyenne mondiale), tandis que 28% des interrogés n’hésitent pas à payer quand une application leur plaît (20% moyenne mondiale). Cependant, les Apps gratuites remportent une large adhésion, puisque 54% des sondés confessent ne jamais payer pour une application, un pourcentage supérieur de 8 points à la moyenne mondiale.

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    Par les temps qui courent, les Français réalisent l’importance de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères pour leur carrière professionnelle ou leur développement personnel. Les technologies et méthodes de m-learning facilitent l’apprentissage de langues, de manière ludique et sans efforts, à l’image de la nouvelle App d’ABA English.

    Source : ABA English.
    Pour plus d’informations: www.abaenglish.com

  • Pédagogies, neurosciences et numérique

    Pédagogies, neurosciences et numérique

    Dédié aux pédagogies innovantes ce colloque veut apporter des réponses à la question : « Révolution 3.0 et progrès des neurosciences, quelles opportunités pour les pratiques pédagogiques ? ».

    Les objectifs de ce colloque :

    • Expliquer en quoi les découvertes des neurosciences et les perspectives du numérique ouvrent de nouveaux champs de développement de la pédagogie.
    • Echanger autour des meilleures pratiques et expériences pédagogiques, de leur effet sur la réussite et l’insertion, en limitant notamment le décrochage scolaire.
    • Faire se rencontrer acteurs de l’éducation et de la formation d’une part, scientifiques d’autre part, combiner apports académiques et apports opérationnels.

    Le programme :

    Une matinée, animée par la journaliste Françoise Laborde, consacrée à des apports conceptuels avec une introduction philosophique, suivie d’échanges sur différents thèmes : « neurosciences et pédagogie », « numérique et pédagogie », « Et à l’International ? ». Enfin, une conclusion de l’historien Fabrice d’Almeida portant sur « Le numérique est-il en train de tuer la culture ? ».

    Un après-midi consacré à une approche plus opérationnelle avec une table-ronde, animée par Fabrice d’Almeida, réunissant professionnels, entreprises, enseignants, institutionnels impliqués d’une manière ou d’une autre dans les changements de la pédagogie et de la formation. Cette table ronde sera suivie d’ateliers, de démonstrations et de témoignages, portant aussi bien sur l’utilisation de technologies (fablab, campus virtuel,…), que sur la motivation d’élèves en situation de décrochage, ou encore sur l’accompagnement d’équipes pédagogiques engagées dans l’appropriation de nouvelles méthodes et démarches.

    Enfin, pour conclure la journée, le Prix de l’i-novation sera remis par Bruno Mettling, Directeur général adjoint, Groupe Orange.

    Ce prix récompensera un projet pédagogique innovant, transposable et digital permettant d’apprendre facilement. Doté de 10 000 euros, il est ouvert aux équipes pédagogiques, aux candidats individuels et, plus largement, à tout établissement privé ou public et toute personne morale ayant un lien avec la pédagogie. Le jury sera présidé par Stéphanie Osmont, Déléguée générale de L’Envol, le campus de La Banque Postale.

    Plus d’infos sur :  

    https://colloque-pedagogie-foyerdecachan.fr/

    http://www.foyercachan.asso.fr/

    A propos de Apprendre & Réussir et du Foyer de Cachan :

    Le fonds de dotation Apprendre & Réussir a pour vocation essentielle toute action d’intérêt général contribuant à soutenir la création, l’expérimentation et la diffusion de pédagogies et d’e-pédagogies innovantes pour aider les jeunes en difficultés scolaires à reprendre de processus d’apprentissage et à s’insérer dans la vie professionnelle.

    Il a été créé par Le Foyer de Cachan, association qui fête cette année son centenaire et qui accueille, éduque, forme et insère des jeunes en difficultés scolaires. Depuis 1915, il a permis à 40 000 jeunes d’atteindre « la réussite au bout du parcours ». Passé à l’ère du numérique, son lycée professionnel a expérimenté l’impact positif et dynamisant d’approches pédagogiques innovantes.

    Informations pratiques :

    Foyer de Cachan : 36 Avenue du Président Wilson, 94234 Cachan Cedex. Accès par le RER B, Station Bagneux, entrée rue du Loing. Par le bus n°197, station Pont Royal, entrée rue du Loing. Par la route, en venant de Paris, à la Porte d’Orléans, prendre la RN 20, entrée 36 Avenue du Président Wilson.

     

  • « Ecrire pour le Web », le nouveau MOOC de Rue89

    « Ecrire pour le Web », le nouveau MOOC de Rue89

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    Rendez-vous le 9 novembre 2015 pour vous former aux nouvelles techniques d’écriture sur le Web.

    Étalé sur 4 semaines, ce MOOC vous permettra d’aborder toutes les facettes de l’écriture sur le Web : du référencement à la gestion du temps et de l’audience, en passant par l’influence des réseaux sociaux ou le développement des médias sur tablettes et mobiles.

    Les deux dernières semaines feront l’objet, pour ceux qui le souhaitent, d’une option payante qui vous permettra de faire valider vos acquis et d’obtenir l’attestation de réussite au MOOC « Ecrire pour le web« .

    Le MOOC est ouvert à tous : journalistes, professionnels de la communication, étudiants, retraités, demandeurs d’emplois, salariés…
    Plus d’infos et inscriptionsMoocEcrireWeb

    Source : Rue89

  • LE Hackathon pédagogique du C2E 2015 à Poitiers aujourd’hui en vidéo !

    LE Hackathon pédagogique du C2E 2015 à Poitiers aujourd’hui en vidéo !

    Ludomag était présent à cette première et a mis en scène une vidéo de quelques minutes pour vous faire partager l’ambiance, la concentration, la délibération du jury, le suspense dans l’attente des résultats jusqu’à la délivrance…

    « L’idée est que, lorsqu’on organise une semaine de rencontres et de débats sur le pouvoir de faire, dans cette semaine il faut donner l’occasion de faire« , Jean-François Cerisier, Directeur du Laboratoire TECHNÉ Université de Poitiers.

    « Imaginer des services, des contenus et co-construire ensemble« , Jean-Marc Merriaux, Directeur général CANOPÉ

    « Ce que nous avons essayé de reproduire aujourd’hui à petite échelle, ce sont les méthodologies du design thinking« , Karine Aillerie, CANOPÉ

    « Sur la pédagogie, il va peut-être ressortir de ce hackathon des choses incroyables, des nouvelles façons d’aborder un sujet« , Patrick Joubert, juré du Hackathon.

    « Le plus difficile dans un hackathon, c’est de tenir la pression car c’est à faire dans une période très courte ; et le plus important est de rester avec une mentalité ouverte », Fernando Gamboa-Rodriguez de l’Université National Autonome de Mexico.

    Plus d’infos sur le Hackathon pédagogique du C2E 2015 à lire ici