Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Déroulement d’un cours de français au collège Chantereine de Sarcelles

    Déroulement d’un cours de français au collège Chantereine de Sarcelles

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    Le collège Chantereine est entré dans le numérique grâce au plan 2009/2013 lancé par le Conseil Général du Val d’Oise et financé avec le concours de la région Île-de-France. Le département a ainsi équipé 36 de ses 108 collèges de 700 tableaux numériques et de centaines d’ordinateurs portables.
    La salle d’Olivier Godet a été dotée d’un TNI auquel nous a été djoint en expérimentation un Tableau Numérique Interactif mobile, le Mobi View.

    Ses 24 élèves de 5e ont travaillé sur la bande originale américaine d’Avatar, séance de synthèse d’une séquence de travail sur le récit d’aventure.

    La classe avait auparavant réalisé une carte mentale autour du récit d’aventure, en reprenant ses éléments distinctifs, notamment la présence régulière des thèmes du voyage, de ses étapes du voyage, de la découverte.
    Une fois installés, et l’effervescence de voir une vidéo en classe passée, les élèves regardent avec attention la bande annonce. Une discussion s’instaure, les élèves devant relier ce qu’ils ont étudié sur le récit d’aventure à ce qu’ils viennent de visionner.

    Pendant cet échange, l’enseignant se trouve à côté des élèves, en fond de classe, et pilote son tableau à distance grâce au Mobi View. Les élèves, même les plus timides, lui font part de leurs commentaires. Certains d’ailleurs semblent ne s’adresser qu’à leur professeur tandis que d’autres rebondissent sur les remarques des uns et des autres, créant ainsi le cours au fur et à mesure des participations. Les concepts évoqués dans la carte mentale, qui a été extraite et copiée sur une page du logiciel Workspace, sont illustrés par des captures d’image de la bande annonce.

    Les élèves deviennent complètement et collectivement acteurs de leur cours. 

    L’enseignant se déplace dans la classe, tous les élèves sont concernés. Il n’y en a pas un seul qui reste dans son coin, qui ne suive le cours et qui n’y participe pas.

    À la question de leur professeur de savoir comment le réalisateur symbolise le voyage, comment il le met en image, les élèves parlent du transfert mental représenté par un tunnel, qui évoque un voyage à la fois imaginaire et lointain. Ce voyage est également une découverte, comme le montre le regard attentif du personnage principal sur son environnement, élément que les élèves perçoivent en illustrant le mot «découverte» avec deux images du personnage qui regarde vers le haut à droite et à gauche quand il arrive dans ce nouveau monde.

    Les images capturées et associées à des mots peuvent ensuite être annotées en fonction des indications des élèves. Des éléments sont ajoutés tout au long de la séance, telle la référence à l’amour, invoquée par des élèves et qui permet alors d’introduire un parallèle à une leçon précédente sur l’étude de Michel Strogoff.

    Lorsqu’on demande aux élèves de définir le film en un mot, des «extraordinaires», «fantastiques» et «merveilleux» fusent de tous côtés, repris par l’enseignant et notés sur le travail réalisé «au tableau», avec la possibilité de mettre en gras un terme particulier pour faire réagir les élèves plus spécifiquement sur celui-ci.

    Comme le précise Olivier Godet, ce genre d’outil «change le rapport à l’élève, ce n’est plus le professeur que l’on regarde mais le contenu pédagogique».

    Cela est également vrai pour la seconde classe d’Olivier Godet, une classe de 23 élèves de 3e qui corrigeait un exercice sur le vocabulaire du temps et de l’espace.

    Les élèves vont corriger l’exercice au tableau interactif. Certains «ne sont pas sûrs», mais restent malgré tout volontaires, ce qui induit une perception plus souple du statut de l’erreur, autorisée par le tableau numérique interactif et par sa simplicité de correction.

    L’usage du Mobi View permet à l’enseignant qui se déplace au milieu de ses élèves d’extraire un mot de l’exercice, lorsque celui-ci est par exemple mal accordé, et de le copier sur une nouvelle page du logiciel Workspace. Le terme est alors mis en évidence et analysé par les élèves : sa nature, son genre, sa racine… La recherche immédiate, réalisée par l’élève au TNI, dans un dictionnaire en ligne donne la possibilité de dissiper un doute.

    Le Mobi View permet à l’enseignant de se déplacer dans sa classe et de faire participer tous les élèves, tout en maintenant leur concentration focalisée sur le tableau et les contenus pédagogiques.

    Retrouvez le partage et la construction de ressources en lettres sur le blog : www.lab-lettres.fr

    Plus d’infos sur les outils eInstruction : www.einstruction.fr

  • A l’heure d’Internet et de la mondialisation, une école citoyenne reste-t-elle possible ?

    A l’heure d’Internet et de la mondialisation, une école citoyenne reste-t-elle possible ?

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    Former des citoyens libres

    La grande idée révolutionnaire repose sur la conviction que l’éducation pour tous, dès l’enfance, est la meilleure façon d’assurer l’égalité et la liberté réelle des hommes, telle qu’elle est inscrite dans l’article 1 de la déclaration des droits de l’Homme et que c’est à l’Etat de mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’obtention de l’égalité.

    L’école a permis de propager les valeurs de la révolution, liberté, égalité, fraternité, la langue et la culture françaises (et aussi, à certains moments, le patriotisme et le respect des frontières).

    Les besoins du capitalisme

    Jules Ferry réinvente l’école à l’heure de la révolution industrielle et le système scolaire qui en résulte est centré sur les besoins d’une économie de production. L’école crée des corps d’ingénieurs et d’ouvriers spécialisés performants pour l’industrie : les ressources nécessaires pour faire de la France une grande nation industrielle. Elle est elle-même organisée – taylorisée – par Jules Ferry comme une gigantesque usine.

    Les besoins de la nation

    L’administration de l’Ancien Régime littéralement décapitée par la Révolution, Napoléon invente alors les élites scolaires à la française pour donner des cadres dirigeants à son nouvel état qui reste centralisé.

    Les fonctionnaires, les membres des grands corps d’état (le plus souvent des ingénieurs) et bien souvent les cadres des grandes entreprises publiques ou privées privilégient la reconnaissance sociale sur la rémunération pure. Jusque dans les années 1990, il n’y a pratiquement d’élites en France qu’à travers l’école. A l’exception de quelques fortunes familiales, dont d’ailleurs les rejetons dirigeants sont souvent diplômés des grandes écoles (Michelin, Dassault, Peugeot…), tous les cadres dirigeants des grandes sociétés et tous les hauts fonctionnaires, une grande partie du personnel politique exécutif, sortent d’une petite dizaine de grandes écoles ou de facultés d’élite.

    L’idée révolutionnaire que l’école est libératrice, bonne pour les hommes, la nation, etc.. est une très grande idée, une idée à laquelle je suis très attaché mais en tant que telle, c’est une idée non prouvée, un parti-pris idéologique et politique: une illusion. J’emploie ce terme au sens Freudien où une illusion n’est pas forcément une erreur ni un mensonge, mais plutôt une idée reçue, qu’on ne peut ni prouver ni réfuter.

    Contrairement à ce qu’affirment tous les candidats à la Présidentielle, il n’est pas prouvé qu’investir dans l’école soit en soi rentable, libérateur, nécessaire à la démocratie, la solution à la crise économique actuelle, etc…

    L’école de Jules Ferry ne peut donc pas être vue comme un simple projet pédagogique.

    Tout projet d’éducation de masse est en fait une nécessaire rencontre entre une illusion (l’idéologie), des moyens de production et un état social. Il ne peut fonctionner que s’il y a cohérence et complémentarité entre ces trois points.

    Or, s’il y a encore encore consensus en France sur ce que doit être le rôle de l’école (le premier point), il n’y a plus de complémentarité possible parce que les besoins du capitalisme ont évolué et parce que le pacte social qui liait les élites à la Nation s’est effondré.

    Depuis le début des années 80, la mondialisation a radicalement changé les besoins du capitalisme. Les ouvriers nationaux, mis en concurrence avec ceux des pays en développement, sont marginalisés. Avec Internet, la production de masse est remplacée par la consommation de masse de produits virtuels. Le marketing et la communication prennent le pas sur l’ingénierie. Le monde devient connecté, outillé, créatif. Les besoins de formation et les formes d’éducation qui en résulte doivent être radicalement transformés.

    Simultanément, les élites françaises s’effondrent. L’Etat est de plus en plus déconsidéré et de moins en moins reconnu. Le nombre de grands projets diminue. Le « deal » qui consistait à échanger richesse contre honneur ne fonctionne plus pour les hauts fonctionnaires, qui pantouflent, affaiblissant encore plus l’état qui en outre, alors qu’il est de moins en moins performant, alors que ses prérogatives diminuent, continue à grossir et à recruter, presque sans limite, des fonctionnaires.

    Ce phénomène, qui a commencé au début des années 70 avant la mondialisation, mais qui a ensuite été amplifié par la mondialisation, sera expliqué de façon plus approfondie dans un prochain billet.

    Ce n’est pas l’école qui a failli, c’est le monde qui a changé. Et tout nouveau projet politique de l’école ne peut être pensé que comme une réponse à la question suivante : alors que l’école ne répond plus, pour des raisons qui lui sont tout à fait extérieures, ni aux besoins économiques, ni aux besoins sociaux de la Nation, comment peut-on la faire évoluer, la corriger pour qu’il y ait à nouveau convergence ? Comment conserver vivant le mythe pédagogique, comment en faire le terreau de l’égalité entre les citoyens ?

    Les candidats à la présidentielle, en se focalisant exclusivement, idéologiquement, sur l’école font fausse route. Il ne s’agit pas d’embaucher plus de professeurs, de les faire travailler plus, d’arrêter l’enseignement du latin ou de l’histoire sous prétexte que ces matières ne sont pas « utiles » – j’arrête ici parce que j’ai du mal à qualifier l’inanité de ces propositions qui viennent de bords très différents mais qui ont toutes les mêmes conséquences: faire de l’école non pas un investissement pour le futur mais un puits de dépenses sans fond – car sans fondement.

    J’essaierai pour ma part, dans de prochains billets, d’apporter des éléments complémentaires d’analyse et de réponse pour le développement d’une nouvelle école.

    Source : Thierry Klein, Président de Speechi, voir le blog

  • Mission Fourgous : remise officielle du rapport le 13 mars

    Mission Fourgous : remise officielle du rapport le 13 mars

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    Egalement parlementaire auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Monsieur Laurent Wauquiez, Jean-Michel Fourgous a été mandaté pour la deuxième fois sur le sujet par le Premier Ministre, Monsieur François Fillon.

    Mettant en valeur les atouts du numérique pour l’apprentissage, le rapport répond à des objectifs d’évolution autour des TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement), dans un contexte où le numérique prend une place essentielle pour le paysage éducatif français.

    En février 2010, un premier rapport avait soulevé l’importance d’équiper les écoles en outils numériques. Le second valorise notamment les enseignants, principaux vecteurs du changement et véritables « catalyseurs de pratiques innovantes » pour une École interactive et en réseau. L’explosion en France de nouveaux usages nécessite l’accompagnement des enseignants à travers leur recrutement, leur formation et leurs pratiques pédagogiques, qui doivent désormais être participatives et collaboratives.

    en exclusivité avant la conférence de presse : 1 tweet par jour, pour découvrir les premiers axes de réflexion du rapport. à partir du mardi 6 mars : @missionfourgous

  • Le candidat Nicolas Sarkozy ne laisse pas de côté le numérique dans l’éducation

    Nicolas Sarkozy en campagne officielle depuis quelques jours, ne propose pas à l’heure actuelle de programme détaillé sur l’éducation numérique sur son site lafranceforte.fr. Il donne avant tout son bilan depuis 2007 en éducation autour de cinq points : l’école primaire a été réformée, les lycées ont été réformés, l’égalité des chances au cœur de l’école, la sanctuarisation de l’école et la lutte contre l’absentéisme, la revalorisation du statut des enseignants.

    Pour avoir une vue des projets en matière de numérique à l’école, nous sommes donc allés chercher dans les propositions de son parti, l’UMP, qui a rédigé en juin 2011, un rapport général sur le numérique.

    Dans ce programme, on peut bien entendu relever plusieurs points concernant l’e-éducation, largement inspirés du rapport Fourgous. Bien décidé à rattraper son retard en la matière, l’UMP déclare via Laure de Raudière, être très attaché à la mise en place d’une «approche technique, éthique et civique du numérique au sein de la famille, à l’école, dès la primaire».

    Il est question d’un développement du numérique à l’école, d’une réappropriation de cette technologie par les enseignants et même par les élèves et les étudiants.

    Une étude TNS Media Intelligence révèle que les jeunes, pourtant souvent associés au terme «digital natives» n’utiliseraient le numérique, pour 38% d’entre eux, que pour jouer aux jeux vidéos et auraient très peu de connaissances d’internet. L’école servirait donc à apprendre aux jeunes à se servir des technologies numériques de manière intelligente et utile.

    Parmi les propositions de l’UMP, les principaux points que nous avons relevés sont les suivants :

    Question matériel…

    • Généraliser dans 100% des établissements scolaires les tableaux blancs interactifs  associés à un ordinateur et à un logiciel de création de séquences pédagogiques multimédia.
    Il souhaite en ce sens réduire le fossé qui s’est creusé avec certains voisins européens, comme le Royaume-Uni qui affiche 78% de classes équipées en TNI.

    • Une généralisation des manuels numériques dans tous les établissements.
    Le manuel numérique devrait apporter une nouvelle pédagogie et favoriser un suivi plus personnalisé de l’élève. Il y voit aussi comme avantage le fameux allégement du poids du cartable de l’élève, réflexion qui ne date pas d’aujourd’hui !

    • Numériser une sélection de livres, en concertation avec les maisons d’édition, pour constituer une bibliothèque numérique de grands classiques de la littérature, libres de droit

    Question formation…

    • Former les enseignants à l’usage des technologies numériques dans leur cursus et de façon continue.
    Outre le fait d’inclure une formation aux TICE pour les enseignants qui entrent dans le métier avec des examens spécifiques à valider, il s’agit aussi de les inclure dans les formations continues des personnels déjà en activité.

    • Nommer dans chaque établissement du second degré un référent sur l’usage des nouvelles technologies.
    En quelque sorte, un enseignant volontaire qui serait en charge de diffuser la «bonne parole TICE», d’assurer leur développement dans l’établissement… tout ça contre rémunération car il s’agit là d’intérêt collectif !

    • Réadapter le Brevet Informatique et Internet (B2I) et le Certificat Informatique et Internet (C2I), en développant une approche éthique, économique et technique de l’univers du numérique.
    «L’enseignement doit dépasser l’approche instrumentale».

    • Créer une matière spécifiquement dédiée à l’internet et au numérique au collège et au lycée.
    Il entend par là former les jeunes aux dangers d’internet et les sensibiliser à la saisie de leurs données personnelles et donc à un usage responsable.

    • Uniformiser la mise en ligne des cours pour les enseignants.
    Il est question dans cette proposition de «e-learning», comme vecteur pouvant largement favoriser le travail créatif de l’élève.

    Et du côté des ENT…

    • Dernier volet, les ENT
    Mettre en place l’ENT dès le CP, incluant le cahier de textes et de liaison pour instaurer, dès le début de la scolarité, une relation école-famille.

    Rendre l’ENT dans le second degré (collèges et lycées) ainsi que dans les universités, obligatoire dès la rentrée 2012. Pour les universités, l’UMP voit l’ENT comme un véritable outil de modernisation, à l’image des grands campus américains, entrés depuis longtemps dans l’ère du numérique.

    En conclusion, un vaste programme pour l’école numérique d’après 2012, bien que ces lignes d’actions soient déjà d’actualité ou en partie engagées.

    Il semblerait que l’UMP les ait identifiées avec la ferme intention de s’y attaquer…On pourra cependant se poser la question des moyens qui seront attribués pour développer cette politique, au vu des baisses quasi systématiques de budgets (formation , déplacements, personnels,..) qui sont imposées depuis plusieurs années dans toutes les académies. L’UMP et son candidat auraient-ils l’ambition de réinvestir lourdement dans l’éducation ?  La campagne devrait nous éclairer sur ces derniers points.

    Plus d’infos sur : www.projet-ump.fr/

  • Un cri d’alarme pour la jeunesse

    Depuis 2003, un combat est mené avec conviction pour l’éradiquer. C’est ainsi que plus de 30 000 enseignants mettent en pratique un système d’évaluation alternatif « par contrat de confiance » pour faire disparaître la constante macabre.

    Malgré le soutien de pratiquement tous les partenaires de notre système éducatif dans l’enseignement public et privé, malgré le soutien à cette démarche du Ministère de l’Éducation Nationale, à ce jour aucun responsable politique, quelle que soit sa sensibilité, n’a osé évoquer directement ce très grave problème. C’est surprenant et décourageant pour les très nombreux enseignants, pour les élèves et leurs parents, en attente d’un signal fort qui tarde à venir.

    Le quinquennat 2012-2017 doit pouvoir s’ouvrir sous le signe d’une évaluation plus juste du travail des élèves et des étudiants.

    Mesdames, Messieurs les candidats à la Présidence de la République, pour la jeunesse et la communauté éducative, prenez position, réagissez !

    Auteur : André Antibi, président du Mouvement Contre La Constante Macabre (MCLCM).

    Parmi les organisations signataires :
    – Les trois principales Fédérations de Parents d’Élèves FCPE, PEEP, UNAPEL
    – Associations et syndicats d’inspecteurs d’académie, de directeurs diocésains
    – Associations et syndicats d’enseignants, de chefs d’établissements
    – Mouvements pédagogiques
    – Associations et syndicats d’élèves et d’étudiants

    Plus d’infos sur ce mouvement : mclcm.free.fr

  • Impliquer les établissements dans les TICE avec le label HQEN

    Impliquer les établissements dans les TICE avec le label HQEN

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    La labellisation HQEN s’articule autour de 6 grands critères : le pilotage, les infrastructures, les équipements, les services et usages numériques, la formation et les compétences, et enfin les ressources numériques.

    Cette reconnaissance permettra de dynamiser chaque collège pour un meilleur usage des technologies éducatives que ce soit pour la gestion de la vie scolaire ou la gestion des apprentissages.

    Particulièrement impliquée dans le développement du numérique, l’académie de Nice, au travers de la MATICE, accompagne les établissements scolaires pour la mise en œuvre et le déploiement des matériels et des ENT et forme les personnels et les enseignants.

    Depuis septembre 2011, plus de 2 300 professeurs ont ainsi bénéficié de formations sur le numérique. La MATICE met également ses compétences au service des collectivités pour le choix des équipements, des solutions techniques, des services avec l’ENT…

    Grâce au soutien du conseil général, tous les collèges des Alpes-Maritimes bénéficient aujourd’hui d’un ordinateur pour 4 élèves et d’un vidéoprojecteur par salle de cours; d’espaces numériques de travail (ENT) (pour 87 collèges sur 90), de ressources et d’applications dédiées enseignements et d’un débit suffisant pour assurer la communication au réseau.

  • Construction et équipement des lycées : près de 71 M€ engagés en Aquitaine

    Construction et équipement des lycées : près de 71 M€ engagés en Aquitaine

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    Accessibilité, restructuration, maîtrise de l’énergie… : près de 68 M€ soit 65% des programmes annuels de maîtrise d’ouvrage dans les lycées sont lancés

    Depuis plus de 20 ans, les travaux de construction, rénovation et restructuration des lycées sont engagés par des programmes prévisionnels d’investissement, dits PPI. Ces programmes fixent les grandes orientations de l’action régionale pour l’aménagement des lycées et permettent d’anticiper les besoins en terme démographiques, éducatifs et économiques pour garantir aux jeunes Aquitains leur réussite scolaire, leur épanouissement personnel et leur insertion professionnelle.

    65% des programmes annuels dédiés aux lycées dans le cadre du PPI4 sont ici engagés. Au-delà des mesures de pérennisation du parc immobilier des lycées, la Région souhaite notamment poursuivre et amplifier les adaptations nécessitées par la lutte contre les discriminations afin de favoriser l’égalité des chances.

    Cet engagement massif dès la première commission permanente permet d’une part de répondre plus rapidement aux attentes de la communauté éducative, et d’autre part de s’inscrire dans la continuité du plan de relance économique mis en place par le Conseil régional d’Aquitaine face à la crise.

    Aussi, dans le cadre du programme annuel d’adaptation du patrimoine et dans la continuité des premières opérations lancées en 2011, l’accessibilité (pour tout type d’handicap) est au cœur des priorités. La mise en accessibilité de 29 lycées est par exemple prévue, avec une affectation de 13 M€ correspondant aux études et à une part des travaux nécessaires.

    Plusieurs opérations d’amélioration de la performance énergétique et de développement des énergies renouvelables dans divers lycées sont aussi prévues, à hauteur de 3,5 M€.

    La Région soutient aussi l’équipement des lycées : 1.543.900 € pour compléter ou renouveler du matériel non pédagogique

    930.800 € pour poursuivre l’équipement des laboratoires dans le cadre de la réforme des baccalauréats STI2D

    Dans le cadre de la réforme des baccalauréats Sciences Techniques et Industrielles Développement Durable, la Région Aquitaine s’est montrée réactive en accompagnant la création et l’équipement de laboratoires dans 26 lycées dès la rentrée scolaire 2011.

    Et le numérique dans tout ça ?

    260.000 € pour poursuivre la modernisation du réseau informatique, notamment en vue du déploiement des solutions d’ENT

    Dans le cadre de la mise en place du Lycée Numérique et afin de préparer les établissements à l’arrivée de l’Environnement Numérique de Travail (ENT), des travaux de restructuration des réseaux informatiques sont engagés.
    Car pour exploiter pleinement ces infrastructures, il est nécessaire d’adapter les équipements actifs des réseaux des lycées. L’acquisition de nouveaux matériels et accessoires est indispensable à un fonctionnement performant du réseau.

  • 300 millions d’euros de prêts pour soutenir les réseaux à très haut débit

    Les opérateurs privés ont fait part au Gouvernement début 2011 de leur intention d’engager d’ici cinq ans et d’achever d’ici dix ans des déploiements de réseaux à très haut débit sur près de 3 600 communes regroupant 57 % des ménages français.

    Afin d’accompagner les déploiements de tels réseaux, hors des zones très denses, dans les trois prochaines années, le Gouvernement publie aujourd’hui le cahier des charges d’un appel à manifestations d’intérêt pour une première tranche de 300 millions d’euros de prêts non bonifiés mais à longue maturité (jusqu’à 15 ans). Ces prêts de long terme sont particulièrement adaptés au financement des réseaux à très haut débit, qui soutiendront le développement de l’économie numérique au XXIème siècle, dont la durée de vie est de plusieurs décennies et dont le modèle économique, et donc le financement, doit s’inscrire dans des horizons longs.

    Cet appel à manifestations d’intérêt s’inscrit dans le cadre du programme national «très haut débit », qui bénéficie de 2 milliards d’euros du Programme d’Investissements d’Avenir. Ce programme vise à mobiliser, de façon complémentaire, les capacités d’investissement tant publiques que privées grâce, d’une part, à des prêts non bonifiés aux opérateurs, et, d’autre part, à un soutien aux projets de réseau d’initiative publique des collectivités territoriales.

    L’objectif est de couvrir 70 % de la population en très haut débit d’ici 2020 et 100 % d’ici 2025.

    Les collectivités territoriales ont ainsi accès depuis le 27 juillet 2011 à des cofinancements de l’Etat, sous forme de subvention, via l’appel à projets « réseaux d’initiative publique », doté de 900 millions d’euros.

    Ce guichet est destiné à soutenir les projets des collectivités d’envergure au moins départementale pour le déploiement de réseaux d’initiative publique passifs, neutres et ouverts à très haut débit dans les zones les moins denses du territoire.

    Ce programme est déjà pleinement opérationnel : les projets de la Manche et des collectivités territoriales d’Auvergne (Conseil régional et conseils généraux de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme) ont reçu l’accord préalable de principe de l’Etat pour un soutien de leurs projets dans la limite de 54 millions d’euros de subvention du Programme d’Investissements d’Avenir.

  • Expérimentations tablettes-ultraportables dans le Rhône : des résultats intéressants pour la communauté éducative

    Expérimentations tablettes-ultraportables dans le Rhône : des résultats intéressants pour la communauté éducative

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    Au terme de deux trimestres d’expérimentation, plusieurs études ont été conduites par la société TNS-Sofrès dans le but d’identifier des axes de travail et de bonnes pratiques pour le déploiement et la généralisation des usages pédagogiques numériques ainsi que l’équipement des collèges.

    Ces études font un constat général : le numérique s’intègre naturellement dans la salle de classe quel que soit le matériel utilisé, mini PC ou tablettes tactiles. Plus précisément, elles sont orientées autour de différents axes de réflexion selon les visions des enseignants, des élèves et des parents :
    •    L’intégration du numérique dans les salles de classes pour une pédagogie active et individualisée
    •    Les enjeux d’une intégration technique optimale du numérique dans les salles de classes
    •    Les atouts et les freins engendrés par la mobilité du matériel

    L’équipe de Ludovia Magazine vous offre un bref résumé de l’étude, en pointant certains aspects généralistes, atouts et points négatifs qui nous ont interpelé.

    Une mobilité contrariée

    Sur les perceptions spontanées, la mobilité du dispositif est particulièrement appréciée, «Avec la classe mobile, ce n’est pas nous qui allons vers l’informatique, c’est l’informatique qui vient vers nous».

    Mais une mobilité contrariée quand même par des contraintes structurelles ; un collège qui a plusieurs étages sans ascenseur ou un autre qui a plusieurs bâtiments, cela ne facilite pas le passage du chariot d’une classe à l’autre. D’où la conclusion d’une nécessité de démultiplication des classes mobiles pour assurer sa mobilité effective.

    Des bénéfices pour les élèves incontestables

    L’usage individuel est vu comme un avantage certain  «Le grand avantage, c’est : un poste, un élève» !

    Travail en autonomie, posture active, levier de motivation, facilitation de concentration, effet désinhibant, «On a des élèves qui se livrent plus devant l’ordinateur», sont des atouts relevés par les enseignants. Mais aussi une gratification et une valorisation ressentie par les élèves, d’autant plus importante pour des populations marquées par un sentiment global de dévalorisation.
    Enfin, ces outils offrent l’opportunité aux élèves d’apprendre à se responsabiliser et à respecter le matériel mis à disposition.

    Des bénéfices aussi pour les enseignants

    Parmi eux, on soulignera une facilité de gestion de classe, une souplesse pédagogique avec la possibilité d’improviser «C’est possible de prévoir un cours du jour au lendemain», facilitation pédagogique grâce à certains logiciels qui permettent aux élèves de visualiser quelque chose et donc de favoriser leur compréhension. Et une réduction de la routine !

    Sur des aspects négatifs, on retiendra une dimension chronophage de la préparation des cours qui est fréquemment relevée, notamment en l’absence de cadre pédagogique bien défini. «On n’a pas que ça à faire de s’occuper des mini-PC, il faut du temps» ; ainsi que le «temps d’installation», unanimement souligné par les enseignants que certains optimisent en prévoyant systématiquement une activité de début de séance (rappel du cours précédent, exercices, correction d’exercices fait à la maison…).

    Au final, des temps d’utilisation minimum de 20 mn.


    Une étude intelligemment réfléchie

    Les technologies ultramobiles (PC ultraportables, tablettes, smartphones) semblent à priori être très adaptées à un usage au quotidien par les collégiens. Faible poids, faible encombrement, autonomie, facilité d’utilisation, mise en route rapide inviteraient à les glisser dans chaque cartable de collégien en complément de l’utilisation de manuels scolaires numériques.

    Avant d’avancer dans des investissements qui vont être pris en charge par les familles ou la puissance publique, Erasme, conduit par le Département du Rhône, a souhaité s’interroger sur les véritables possibilités pédagogiques de ces appareils ou contenus et les confronter aux pratiques réelles d’établissements.

    C’est dans ce cadre qu’ont été conduites ces expérimentations autour des tablettes et ultraportables au collège.
    (Christophe Monnet, Erasme, janvier 2012)

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les détails de cette étude, notamment le bilan par collège, les attentes des enseignants sur : www.erasme.org/