Catégorie : A LA UNE

  • L’apprentissage profond, la fin de l’élève « passif » ?

    L’apprentissage profond, la fin de l’élève « passif » ?

    [callout]Les enseignants s’efforcent de développer l’apprentissage profond des élèves. On peut en effet distinguer trois modes d’apprentissages ou trois relations à l’apprentissage (voir Ken Bain, What the Best College Students Do, Belknap Press, 2012)[/callout]

    1. l’apprentissage de surface (surface learning) : l’apprenant se contente de faire le minimum requis pour ne pas échouer dans la matière, sans réelle motivation ;

    2. l’apprentissage stratégique (strategic learning) : l’apprenant ne s’efforce de maîtriser que ce qui lui assure de bonnes notes (qu’il considère comme preuves de réussite) ;

    3. l’apprentissage profond (deep learning) : l’apprenant est motivé et développe sa compréhension, sa pensée critique, sa créativité et sa capacité d’adapter sur le long terme ses connaissances à de nouveaux problèmes.

    L’apprentissage profond demande des dispositifs pédagogiques actifs, par lesquels les élèves peuvent donner la mesure de leur intelligence.

    Hélas, la passivité reste souvent la norme dans le système éducatif. L’enquête TALIS (OCDE, 2013) établit la prégnance d’une pédagogie « verticale » (le professeur déverse son savoir) dans notre système scolaire.

    Notre tradition scolaire, c’est un enseignant, seul, face à une classe.

    « Le maître transmet son savoir, les élèves écoutent en silence et en ordre la leçon avant d’être évalués. Et tout ce qui vient parasiter cette transmission est perçu comme un désordre. Certes, dans la pratique, ce modèle ne tient pas mais il reste un idéal à atteindre » (François Dubet, cité dans Le Monde du 08.09.2014, « La classe résiste magistralement »).

    La persistance d’un environnement d’apprentissage largement frontal et passif s’explique sans doute par une complicité  structurelle entre les enseignants et les élèves. Le cours magistral, dominant en France, n’est-il pas souvent ressenti comme la voie la plus facile pour tout le monde ? Combien d’enseignants ne sentent-ils pas comme des experts pressés par la lourdeur et l’urgence des programmes ? Combien d’élèves ne calculent-ils pas leurs efforts et ne préfèrent-ils pas se fondre dans l’inertie du groupe ?

    Dans un tel système, les TIC, elles aussi, deviennent complices du « crime de passivité« 

    (« Technology becomes an accomplice in the crime of passivity », selon la formule du blogueur Ike Shibley). Les élèves sont limités à utiliser des contenus numériques créés par les enseignants (instructor-created multimedia) : ils regardent un tutoriel, ils répondent à un questionnaire, ils réalisent diverses activités dirigées par l’enseignant… Au fond, cela équivaut à (espérer) apprendre à conduire en restant sur le siège du passager.

    Or, l’apprentissage suppose, bien entendu, de permettre aux élèves de quitter le « siège du passager » et de « prendre le volant » autant que possible.

    Autrement dit, les enseignants ne doivent plus être les seuls à produire des contenus d’apprentissages : les élèves doivent le faire aussi.

    En plaçant intelligemment les TIC entre les mains des élèves, nous plaçons les apprenants derrière le volant… et nous pouvons favoriser la conduite vers l’apprentissage profond.

    Comment développer la pédagogie active pour un apprentissage profond ?

    Un memento pour le pédagogue peut être trouvé dans les « 4 C » : pensée critique, créativité, collaboration, communication. Voici comme un tetrapharmakon, un quadruple remède pédagogique.

     

  • J’ai crée mon 3ème manuel numérique, tout simplement !

    J’ai crée mon 3ème manuel numérique, tout simplement !

    [callout] »Le manuel de 5e est publié » ! Il vient de l’annoncer sur Twitter et c’est avec plaisir que LudoMag tient à relayer cette information. En Janvier 2013, nous l’avions interviewé et c’est avec une grande simplicité qu’il nous avait expliqué sa démarche.[/callout]

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    Yannhoury3_301014Aujourd’hui, Yann Houry publie un nouveau manuel de français pour le niveau 5e. C’est le dernier d’une série de 3 manuels, puisqu’en août 2012 paraissait le manuel de 4e, puis le manuel de 6e l’année suivante en août 2013. Cela représente ainsi près de 2000 pages consacrées à l’enseignement du français, des pages gratuites, mais aussi libres, puisqu’elles sont sous licence CC-BY-SA.

    À l’origine de ce projet, un site, Ralentir travaux.com, dans lequel l’enseignant met ses cours depuis 2007, août 2007 précisément, un mois productif puisqu’il permet à nombre d’enseignants de produire les cours qu’ils partagent ensuite sur la toile.

    Ce double projet (faire un site en HTML 5 et concevoir des manuels réalisés avec iBooks Author pour iPad) verra bientôt apparaître des manuels lisibles sur tout support puisqu’on les trouvera dans le format ePub.

    Plus d’infos : rendez-vous ici : www.ralentirtravaux.com

  • Et si le fait d’équiper les élèves n’était pas aussi compliqué que cela ?

    Et si le fait d’équiper les élèves n’était pas aussi compliqué que cela ?

    [callout]Je me permets cette question en ne perdant pas de vue le fait incontournable et évidemment important que représente l’impact financier de telles décisions…Une précaution en introduction, de rigueur, car les premiers retours à chaud pourraient être cruels et cyniques, me reprochant de ne pas en avoir conscience ou de parler sans savoir…[/callout]

    Martial2_pointdevueequipement171014

    En réalité, je précise que j’en suis très conscient ; pour de multiples raisons.

    La première étant que pour en arriver à produire applications, articles et réflexions, il a fallu depuis plus de 15 ans investir sur fonds personnels dans un domaine où chacun s’accordera à dire que, suivre l’évolution technologique et pédagogique pour promouvoir les innovations représente un coût certain, qui se démultiplie au-delà de l’échelle personnelle, jusqu’à l’investissement en nombre pour pouvoir proposer, expérimenter, conclure débattre. C’est précisément mon cas. Et je suis loin d’être le seul !

    Je m’estime de ce fait suffisamment bien placé pour en débattre. D’autant plus que ces derniers mois, au fil des salons et des rendez-vous divers, des réunions pédagogiques, des commissions TICE, et des réunions de groupes (GEP, IATICE, colloques en université, associations, entreprises, éditeurs, fournisseurs, Conseils Généraux…), j’ai pu rencontrer un nombre considérable de personnes directement impliquées dans la promotion des usages, dans le développement de stratégies d’équipements et plus directement, dans les décisions politiques inhérentes à l’éducation, les politiques d’équipements et les stratégies numériques.

    Pour ma part s’ouvre aujourd’hui un débat sans fin auquel je souhaite contribuer. Mettre un terme ? Apparemment pas ! Mais à ma manière, exprimer le fruit de nombreuses heures passées sur le terrain de la pratique avec comme contraintes celles liées à un véritable souci d’éducation et de formation, mais aussi celles qu’impliquent l’apport de technologies dans le système éducatif tel que nous le connaissons aujourd’hui, à mes yeux encore trop craintif et peu confiant, et pour des raisons souvent injustifiées.

    Tout d’abord, j’affirme qu’il est impossible de tout contrôler !
    Oui ! une affirmation bien particulière au sein de ce débat. Et c’est important.

    Après plus de 3 années de tablettes numériques, nous en arrivons à une évolution graduée des souhaits d’équipements numériques où l’élève devient le fait d’un enjeu particulier.

    Et qui dit élève dit enfant, avec le souci permanent que nous avons, nous adultes de le protéger, à commencer par contrôler ses actions…

    J’imagine déjà la réaction de certains parmi vous, considérant ces propos comme restrictifs et peut-être provocants. Il me faut tout de suite être pragmatique pour apaiser les tensions naissantes.

    En effet, j’ai pu constater au fil du temps, la naissance de nombreux projets allant du simple équipement en tablette à celui de l’idée d’objets connectés, voir « omni » connectés. Les oppositions restrictives ont toujours été nombreuses, allant jusqu’à diminuer considérablement l’impact positif imaginé.
    Je ne nie pas les principes de précautions nécessaires à la mise en oeuvre de ces expérimentations (initiées par des prestataires, des entreprises, des partenaires) ; j’interroge sur l’idée finale, l’objectif, du point de vue des élèves et des enseignants associés.

    Car à force de multiples précautions, nous en sommes arrivés, sur des concepts géniaux, à limiter considérablement l’impact imaginé et les effets attendus pour produire des compte-rendus souvent à l’identique les uns des autres, quelles que soient les sensibilités et provenances géographiques, sortes de copier-coller déprimants où sans filtre de lecture ; on pourrait imaginer qu’au final, rien n’est vraiment possible.

    Le contenu se limite à un cadre assez simple où l’on reprochera aux enseignants de faire la même chose qu’avant avec toutefois, la formidable possibilité d’avoir un outil capable d’en représenter plusieurs sur le même support (texte, image, son).

    Le filtre quel est-il ?

    Et bien n’ayons pas peur des mots. La psychose ultra sécuritaire sur les usages génère de la frustration, limite les innovations, les freine parfois ! Je considère aujourd’hui, qu’à l’image de la société, une véritable industrie de la sécurisation se développe pour rassurer l’initiation et la conception des politiques d’équipements, s’adressant aux décideurs politiques et à l’Éducation Nationale au travers de ses différentes institutions, avec complaisance et détermination sur les démons technologiques. Deux effets considérables et contre-productifs :
    – le surcoût des projets
    – la complexité des mises en œuvre et les problèmes associés

    Je ne rentrerai pas dans le détail de chacun de ces points, mais toutefois, je ferai un petit résumé des conséquences. Il apparaît que la conception et l’utilisation d’applications nécessitant des identifications multiples sur les périphériques, quand celles-ci peuvent se faire en n’étant pas obligatoirement connecté, sont trop souvent gênantes. Il en va de même pour certains espaces numériques, leur ergonomie et la lourdeur de leur administration. Ceci interroge :

    comment aboutir à ce que nous recherchons de manière la plus évidente : souplesse d’utilisation et mise en œuvre intuitive et rapide entre les mains des enseignants et des élèves ?

    Martial_pointdevueequipement171014Pour moi, ce « mal » restrictif, pensé et repensé sans cesse, dès que ce genre de décisions se profilent, que ce soit au travers de l’équipement collectif ou individuel, produit un effet dévastateur qui éloigne les utilisateurs de leur mission d’innovation, d’éducation et de formation. Pire que tout ! C’est nier l’évidence qu’il est impossible de tout contrôler. Mais il est impératif de former et éduquer aux usages numériques. Il me semble aujourd’hui que les nombreuses précautions prises sur les réseaux pédagogiques des établissements scolaires suffisent à protéger à la base les enfants, et permettent d’éviter les dérapages pouvant laisser craindre aux enseignants de ne pas pouvoir maîtriser l’outil.

    Quelle politique idéale ?

    Je me confronte depuis plusieurs semaines à un débat sur l’équipement numérique mobile. Équipements en tablettes : faut-il doter les élèves avec des tablettes numériques qui resteront dans l’établissement ou pourront-ils les transporter ? (Sachant que cette tablette est personnelle et vouée à sa scolarité – collège).

    Mon point de vue : doter les élèves, leur permettre de transporter cette tablette (c’est un objet mobile).

    Les prérogatives que je préconiserais :
    – équiper les enseignants : le même outil, et leur permettre de les manipuler et trouver les actions de formation collectives ou individuelles dont ils auront besoin le plus facilement possible.
    – ne pas s’attarder sur l’hyper sécurisation des outils, mais au contraire, investir dans un panel d’applications performantes, adaptées aux besoins et agissant de manière concrète, facile et efficace avec les ENT.
    – réfléchir de manière efficace à une éducation au numérique appuyée sur la pratique, la production et donc la manipulation, en banalisant l’outil au même titre que l’est un dictionnaire, de manière à le rendre non pas omniprésent, mais intéressant dans l’utilisation ponctuelle.

    Pour :
    – renforcer le rôle des équipes éducatives et leur donner une réelle fonction éducative axée sur la découverte et l’adaptation au numérique, domaine qui échappe aux plus jeunes, vampirisé par les réseaux sociaux et les jeux, et les sortir de ce carcan éducatif strict basé sur l’autorité et la discipline
    – favoriser la commande et la production d’applications adaptées aux besoins de formation dans une politique globale
    – réaliser, au passage, des économies de temps et d’argent si l’on considère que, obliger un élève à déposer et prendre sa tablette dans l’établissement génère une réorganisation totale et lourde du fonctionnement des établissements, que ce soit en terme de service des personnels comme en terme d’équipement des salles !
    – et pallier aux éventuels oublis, pannes, dysfonctionnements par un système de prêt provisoire qui se ferait à la marge… Je considère que la tablette prendra le rôle (et non pas la place) d’un cahier, d’un stylo, d’une règle… ou d’un livre, pouvant aller jusqu’au carnet de correspondance le cas échéant. un outil de travail ! Un lieu de connaissance et d’apprentissage !

    Et pour conclure sur les choses qui fâchent, je vais reprendre un discours que mes collègues formateurs TICE EPS et moi-même utilisons en stage de formation : après des années de pratique, avec du matériel acheté pour beaucoup sur nos fonds propres (je me répète, mais c’est nécessaire), nous n’avons constaté aucun vol ; une casse (c’est le risque).

    Aujourd’hui, avec le soutien d’entreprises (MDSYS, Easytis), nous travaillons avec du matériel prêté et configuré par nos soins (sans surcouches de prestataires) sur le terrain de l’EPS, en extérieur, en gymnase, avec la photographie, la vidéo, le son et de nombreuses applications, très souvent payantes par achat ponctuel ou abonnement, et nous n’avons qu’à constater d’un engouement certain et une vraie motivation de nos élèves.

    Mon propos était de donner à l’enseignant la place qu’il mérite dans l’éducation et la formation par le numérique et d’aider les décisions prises ou à prendre à voir le jour dans un choix difficile mais ambitieux. C’est un point de vue que j’assume et sur lequel j’argumente tout en étant capable de comprendre l’ensemble des restrictions qui me seront opposées.

    Je crois fortement en l’impact du numérique dans la transformation des rapports aux savoirs, et également au soutien qu’il apporte aux enseignants dans l’aide à la valorisation des progrès et des réussites chez les élèves. Non pas que ce soit une nouveauté chez les enseignants, mais que cela le soit au travers des modes de transmissions.

    N’est-on pas d’accord pour dire aujourd’hui que l’information nous paraît plus dense non pas parce que les évènements se bousculent mais bien parce qu’ils nous parviennent plus nombreux et plus rapidement ? Il en est de même pour les apprentissages.

    Nous n’avons pas à nous inquiéter de la somme de ce qu’il y a à faire, car pour qui aura un tant soit peu réfléchi sur les développements individuels, et regardé les programmes scolaires, la hiérarchie reste la même. Seuls outils et mode de transmission évoluent, générant des attentions différentes et ouvrant l’esprit sur un monde qui bouge. D’où cette place importante accordée aux enseignants dans la formation et l’éducation… avec le numérique.

  • Non au harcèlement et aux stéréotypes !  Pour en parler, Tralalere lance 3 programmes

    Non au harcèlement et aux stéréotypes ! Pour en parler, Tralalere lance 3 programmes

    Tralalere a conçu trois programmes (deux nouvelles séries de dessins animés « Vinz et Lou » et un Serious Game) pour donner aux jeunes et aux médiateurs des outils de dialogue et de réflexion.

    5 dessins animés pour lutter pour la paix dans les cours de récré !

    Vinz et Lou stoppent la violence

    Tralalere2_131014Comment faire face à la violence ? Comment gérer sa propre violence ? L’objectif de « Vinz et Lou stoppent la violence » est de sensibiliser les 7-12 ans et combattre la violence en milieu scolaire.

    Un ton décalé et un message rigoureux pour traiter des thématiques suivantes : harcèlement/cyberharcèlement, jeux d’évanouissement, discrimination et non-respect de l’intimité.

     

     

    3 dessins animés pour dépasser les stéréotypes !

    Vinz et Lou et les filles et les garçons

    Tralalere4_131014Filles et garçons, cela ne va pas toujours de soi. Accepter l’autre dans sa différence, vivre ensemble dans un respect mutuel, se respecter, éviter la violence, lutter contre les préjugés, questionner les stéréotypes… c’est comme tout, cela s’apprend !

    L’objectif de la nouvelle série « Vinz et Lou : les relations filles/garçons » est d’aider les filles et les garçons de 7 à 12 ans à mieux vivre ensemble au quotidien.

    Trois dessins animés plein d’humour pour aborder des situations concrètes auxquelles sont confrontés les enfants et traiter des thématiques suivantes : non aux stéréotypes ! ; Représentation, orientation, projection, métier ; parité et légitimité. Les vidéos sont complétées par des fiches d’accompagnement pédagogique.

    Un Serious Game pour « stopper » la violence au collège

    Stop la violence !

    Tralalere3_131014Pour aborder la violence scolaire au collège et apprendre à déceler racket, rumeur et discrimination, découvrez le Serious Game « Stop la violence ! ». « Stop la violence ! » propose au joueur de se mettre dans la peau d’un élève qui découvre, petit à petit, différentes manifestations du harcèlement dans son collège. Le programme s’adresse aussi bien aux témoins qu’aux victimes et aux acteurs de la violence.

    A travers ce jeu, l’élève est acteur de son propre apprentissage : c’est lui qui enquête, il juge de la pertinence des indices récoltés puis il donne sa version des faits.

     

    La phase d’enquête est complétée par plusieurs ressources : témoignages vidéo de la victime, quiz et messages clés.

    Enquêtes à résoudre sur : www.stoplaviolence.net

    Les partenaires de Tralalere

    « Vinz et Lou stoppent la violence » est une production Tralalere réalisée avec le soutien de MAE SOLIDARITÉ et de la CASDEN Banque Populaire et la participation de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et de l’UNICEF France.
    « Vinz et Lou et les filles et les garçons » est une production Tralalere réalisée avec le soutien de CANOPÉ-CNDP 2014, de la CASDEN Banque Populaire et du CNC. Avec la participation du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, Délégation à l’information et à la communication (DICOM) et de l’UNICEF France.
    Le Serious Game « Stop la violence ! » est une production Tralalere co-financée par le Fonds Social Européen et MAE SOLIDARITÉ, avec le soutien de la CASDEN Banque Populaire et la participation de l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole, de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et de l’UNICEF France.

    A propos de :
    Tralalere produit depuis 2000 des programmes numériques éducatif destinés à transmettre des valeurs, des connaissances et compétences aux jeunes et à leurs médiateurs éducatifs : dessins animés, jeux, serious games, applications mobiles et tablettes, dispositifs interactifs muséographiques, livres numériques enrichis. Elle met également en œuvre des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes pour le compte d’acteurs institutionnels et associatifs. Grâce à une équipe pluridisciplinaire comprenant des pionniers du multimédia culturel et éducatif et des experts en communication jeune public, Tralalere réunit un mix entre création de contenu éducatif, IHM adaptée aux enfants, communication et innovation technologique.

    Sur la série « Vinz et Lou » : www.vinzetlou.net

    Depuis leurs premiers pas en 2007, Vinz et Lou abordent les grands enjeux de société. Dans une optique d’éducation critique, les deux héros accompagnent  les enfants de 7 à 12 ans  dans leur découverte du numérique, de l’alimentation, du respect de l’environnement, du vivre ensemble et du handicap…  
    Les 58 épisodes des 5 différentes séries ont bénéficié du regard et soutien de différentes institutions selon les thématiques. Le succès est au rendez-vous avec plus de 2 millions de vues sur Youtube et des milliers d’ateliers organisés chaque année.

    Plus d’infos :
    Découvrez les 5 nouveaux dessins animés de Vinz et Lou et les fiches d’accompagnement pédagogique sur : www.vinzetlou.net
    Dispositif des 3 dessins animés pour dépasser les stéréotypes ! à découvrir sur : www.vinzetlou.net

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  • Edutablettes 86, des tablettes au service de la continuité école-collège

    Edutablettes 86, des tablettes au service de la continuité école-collège

    [callout]Démarrée en septembre 2012, cette expérimentation permet aujourd’hui de dégager des connaissances nouvelles sur le processus d’appropriation par les équipes enseignantes et surtout par les élèves. Si d’un coté des applications de type exerciseurs étaient testées, les enseignants ont eu toute latitude pour mettre en oeuvre ces matériels et logiciels.[/callout]

    Edutablettes86_091014

    Attirance et aisance face à ce nouveau matériel

    Ce qui transparait le plus nettement c’est l’attirance des élèves pour le matériel, attirance qui se traduit aussi par une aisance importante dans la manipulation. Dans un cours de technologies les élèves découvraient le logiciel de présentation avec lequel ils devaient réaliser un document qui rassemblait des photos et des commentaires. En une heure, après une brève introduction, les élèves ont presque tous réalisé le travail demandé et l’enseignant n’a eu que peu à intervenir pour aider face à des difficultés techniques.

    Dans un cours de grammaire à l’école primaire, les élèves ont été invités à analyser des phrases avec un petit traitement de texte en surlignant les bonnes parties de la phrase. L’enseignante a fait travailler les enfants sur un fichier partagé (Dropbox) puis chacun, ayant effectué individuellement son travail, a été amené à le présenter aux autres via le réseau et le videoprojecteur partagé. A nouveau l’aisance est importante et les manipulations semblent suffisamment simples pour ces élèves.

    La tablette, un déclencheur d’usages numériques, scolaires ou pas

    Edutablettes862_091014Si l’attirance et l’aisance des élèves pour les tablettes est réelle, on a pu observer, dans les focus groupes, que dans les familles les tablettes s’étaient aussi multipliées. Les parents ont acheté des tablettes à leurs enfants, ayant pu constater chez ceux à qui on en avait parlé, l’intérêt réel pour le travail scolaire avec ces outils.

    La fascination des jeunes pour le progrès technique au travers des tablettes est revenu à plusieurs reprises. Un seul élève a déclaré n’utiliser que très peu l’informatique et la tablette à la maison, préférant une activité de loisir de nature. La plupart équilibrent leur temps entre les écrans et les autres loisirs. On ressent assez nettement que la dimension ludique est aussi un fort levier d’usage.

    L’appropriation c’est aussi le contournement.

    C’est ce qui a pu être analysé avec le fait que certains élèves ont trouvé comment dévérouiller les interdictions d’installation mises en place par les établissements. La sanction a été vécue sans plus de récrimination, mais elle a mis en évidence ce fameux écart entre les usages selon le lieu et le contexte.

    Appropriation des tablettes par la communauté enseignante : la prudence est de mise

    Les enseignants sont prudents. S’ils expérimentent volontiers les tablettes, ils veulent le faire dans un cadre dont ils gardent la maîtrise. Les tablettes sont, sur ce point, un élément de déstabilisation potentiel. Pour y remédier, ils se sont formés seuls, pour la majorité, et avec les pairs.

    L’appropriation se fait à deux niveaux :

    • d’une part au niveau technique afin d’éviter toute surprise et dysfonctionnement (problème de wifi, de logiciel etc…)
    • d’autre part au niveau pédagogique pour concevoir des séances qui donnent une place pertinente au potentiel de la tablette.

    Le passage d’une tablette pour deux élèves à une tablette par élève apporte un confort d’usage significatif exprimé par les enseignants.

    Les ressources et logiciels : encore un point noir au développement des usages

    Ce sont les applications qui posent le plus problème. Outre celles proposées dans l’expérimentation, sous forme d’exerciseur, dont l’usage est finalement très proche des usages traditionnels, la demande de catalogue pertinent et de ressources (manuels numériques) est clairement exprimée. Ce qui a été souligné également à plusieurs reprises, c’est le souhait de disposer d’un traitement de texte afin de répondre à des besoins scolaires bien connus que sont les productions d’élèves.

    Parents et tablettes : un gage de réussite et de modernité pour leurs enfants ?

    Les parents ont plébiscité l’usage des tablettes et les ont encouragés. Si en milieu rural l’accueil est très positif, on a remarqué certaines réticences exprimées en milieu urbain.

    En général le discours des parents est un écho au discours général sur les technologies de l’information et de la communication. Ils en perçoivent certains enjeux, mais davantage sur le registre de l’imaginaire que sur celui de l’observation concrète. Car c’est l’une des entrées que l’équipe Techné a privilégié dans ses analyses : la place de l’imaginaire dans les discours des différents acteurs impliqués.

    Si l’on observe d’abord une centration sur un bienfait éducatif partagé entre tous, on s’aperçoit que l’attrait de la nouveauté concerne surtout les enfants, que les enseignants sont en recherche de pertinence pédagogique et que les parents y voient un supplément et la réussite. Mais tous y voient aussi une entrée dans la modernité qui ne se dément pas avec l’usage, même si celui-ci reste parfois assez limité sur le plan pédagogique.

    La poursuite du projet est actuellement envisagée dans certains des établissements.

    L’hypothèse de la continuité école-collège n’est que très faiblement vérifiée pour la dimension technique et pas du tout pour le pédagogique.

    Dans ce cas, en particulier, la différence entre l’école et le collège reste fortement marquée et la tablette peut y remédier ou au moins, réduire les écarts.

    C’est donc davantage dans la poursuite d’un travail d’appropriation en particulier en contexte pédagogique que va se déployer la suite du projet.

    Auteur : Bruno Devauchelle

  • Le numérique éducatif : technologie ou culture ?

    Le numérique éducatif : technologie ou culture ?

    [callout]Certaines personnes avouent ne pas savoir ce que l’on entend par « culture numérique ». Qu’entend-on par cette association de mots ?[/callout]

    Pour Odile Chenevez du CLEMI de l’académie d’Aix-Marseille, elle définirait le mot culture par un environnement de savoirs qui fondent une société. Associé à cette définition, le mot numérique pointerait à la fois les canaux numériques utilisés dans cet environnement mais aussi des savoirs qui concernent le numérique lui-même.

    Muriel avoue ne pas savoir ce qu’est vraiment la culture numérique.

    Martial quant à lui se sert d’une autre association de mots, « la culture sportive » et pose la question : savez-vous ce qu’on entend par culture sportive ?
    En cela, il tient à souligner que toute la définition de la culture numérique est une question de « curseur » :

    chaque individu va placer ses limites et définir ses objectifs dans ce vaste environnement.

    Un débat très sujet à controverse et surtout sans véritable réponse « toute faite », mais que Michel Guillou, que la rédaction de LudoMag remercie pour ce débat, a tenté quand même de résumer en :

    La culture numérique, une culture générale empreinte de numérique ?

    Voir les deux premiers épisodes : Le numérique éducatif : fabrique d’experts ou fabrique d’incultes ? et Numérique : enseignement spécifique ou littératie transversale?

    Voir la vidéo du « 7×7 » en totalité : https://www.youtube.com/watch?v=VXakcQX2az0
    Veuillez nous excuser pour les petits soucis techniques de son dans les premières minutes de la vidéo.

  • Plan Numérique : les industriels du secteur poussent pour un démarrage en septembre 2015

    Plan Numérique : les industriels du secteur poussent pour un démarrage en septembre 2015

    [callout]C’est avec optimisme que les industriels du secteur ont accueilli l’annonce d’un grand plan du numérique par François Hollande qui vient en relais de ce qui avait été annoncé début juillet par les Ministres de l’époque, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon et la Secrétaire d’Etat au numérique, toujours membre du gouvernement, Axelle Lemaire.[/callout]

    Le volet e-éducation, qui va faire partie des 34 plans de relance de la France industrielle, a été largement approuvé par toute la filière, notamment du fait qu’il intègre l’ensemble des besoins de l’Ecole (équipements et infrastructures, ressources éducatives, environnements numériques, formation, accompagnement et maintenance).

    Les ressources et contenus pédagogiques ne seront pas les « oubliés » de ce nouveau plan numérique.

    C’est en effet un des aspects positifs retenus par les industriels : la reconnaissance de l’importance pour ne pas dire de l’indispensable nécessité de prévoir un budget pour les ressources ; largement laissées pour compte dans les précédents plans, ils mettent l’accent sur le fait qu’elles constituent une garantie pour le développement des usages et l’utilisation efficiente des équipements. Des investissements qui, rappelons-le, sont presque en totalité réalisés par les collectivités locales, elles-aussi devenues « frileuses » au fil des années, car peu ou pas informées des résultats engendrés par leurs engagements financiers.

    Des collectivités locales mises dans la boucle ; concertation et coordination pour la mise en oeuvre de ce plan.

    Le groupement des industriels met également en avant dans ce courrier l’intérêt de la Refondation de l’Ecole qui a permis d’impliquer davantage les collectivités locales dans les réalisations et usages du numérique dans leurs établissements. En effet, cette loi de Refondation « a permis de clarifier les domaines de compétence de l’État et des Collectivités territoriales et notamment pour les infrastructures, les équipements et leur maintenance« .

    En résumé, le courrier rappelle trois points essentiels aux yeux des industriels du secteur pour oeuvrer à la réussite de ce plan à savoir :

    • des contenus pédagogiques de qualité, produits par des professionnels du secteur en accord avec les instructions officielles du Ministère de l’Éducation Nationale afin de garantir un usage massif, fiable et pérenne de l’ensemble du dispositif ;
    • des services numériques permettant de doter chacun des élèves et des enseignants d’outils assurant le support de leur travail au quotidien ;
    • d’un dispositif complet de formation des enseignants et des autres personnels aux outils numériques et à leurs usages pour l’enseignement.

    Malgré l’adhésion des professionnels du secteur, des inquiétudes subsistent.

    En premier lieu, le report de deux ans pour le démarrage du plan prévu pour la rentrée 2016, les laisse perplexes. En effet, compte tenu de l’arrêt des plans nationaux d’acquisition de ressources, combiné à la baisse importante des crédits de fournitures pédagogiques des établissements, le chiffre d’affaires du secteur affiche une baisse d’environ 40% ; c’est un secteur en souffrance qui pourrait difficilement se permettre une attente d’encore deux années pour redémarrer. Et ils ajoutent que :

    deux ans d’attente, ce sont aussi deux ans de rupture avec ce qui a déjà été engagé dans les établissements!
    L’AFINEF, le GEDEM et le SNE proposent donc :
    -> d’engager dès la rentrée 2015 une première phase du plan consacrée à l’équipement en ressources, en capitalisant sur les équipements existants ;
    -> de porter une attention particulière à l’école primaire, fondement de la scolarité mais encore mal lotie en ce qui concerne le numérique éducatif.

    N’ayant aucune visibilité à court ou moyen terme, les industriels du secteur doivent reprendre confiance ; C’est aussi cela qui leur permettra d’investir et de relancer l’économie de la filière du numérique en France pour redevenir compétitifs sur la scène internationale, notamment face à des acteurs anglo-saxons toujours vigoureux.

    Auteur : Aurélie Julien, inspirée par la lettre de l’AFINEF, GEDEM et SNE adressée à François Hollande en date du 23 septembre 2014.

  • +10% d’enseignants convaincus par le numérique en deux ans !

    +10% d’enseignants convaincus par le numérique en deux ans !

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    Devons-nous nous réjouir de ce résultat ?
    Toute évaluation allant dans un sens positif de la pratique du numérique à l’Ecole est bonne à prendre. Détaillons en quelques points ce qui a vraiment changé entre 2012 et 2014.

    Equipement personnel de l’enseignant : de plus en plus équipés et de plus en plus en outils mobiles

    Alors que la plupart des enseignants se tournent vers des appareils personnels mobiles (ordinateurs portables, tablettes, liseuses ou Smartphones) pour leur usage à la maison et en établissement, seuls 1% des enseignants déclarent n’avoir aucun outil informatique à domicile.

    La dotation par l’établissement ou la collectivité stagne ou décroit, souligne le rapport.

    En classe, les enseignants utilisent plus le numérique

    L’usage d’un ordinateur « enseignant » et d’un matériel de vidéo projection semble être passé dans les us et coutumes de la majorité des enseignants interrogés et ils admettent que l’accès à ces outils est facilité.

    Seuls 31% d’entre eux déclarent utiliser un matériel interactif (TNI ou vidéoprojecteur) ; pour les autres, une partie d’entre eux affirme que l’accès à ces matériels serait trop compliqué ou l’autre partie avoue n’avoir jamais utilisé ce type d’équipement.

    La ressource numérique : un des points noirs des usages du numérique en classe.

    Alors que certains déclarent ne pas avoir connaissance des ressources numériques disponibles, d’autres affirment que les enseignants en sciences humaines, sociales, de sciences et de production disposent de plus de ressources que les « littéraires » ; d’autre part, les lycées semblent un peu mieux dotés que les collèges.

    « Les exploitations plus novatrices du numérique, autres que la préparation des cours (56%), le renseignement du cahier de textes numérique (62%), la saisie des notes et/ou des absences (61%), le montage de séquences en classe sans manipulation des TIC par les élèves (35%), restent très faibles ou anecdotiques, voire inexistantes pour une très large majorité lorsqu’il s’agit par exemple de faire communiquer les élèves entre eux en dehors ou dans la classe ».

    Pourtant, collaboration, partage, coopération et échanges ne sont-ils pas les maîtres mots des débats, colloques et séminaires en tout genre lorsqu’il est question de numérique dans l’éducation ? Ces valeurs, que tous plébiscitent et annoncent comme « facilitées » par le numérique, ne sont, à priori, pas encore entrées dans l’enseignement « classique » ; est-ce faute de matériel suffisant ?

    Le volet « communication avec le numérique« , pourtant n°1 dans notre société à tous les niveaux, n’a pas « matché » non plus avec l’Ecole puisqu’il ressort que « des doutes persistent sur les apports dans la communication avec les parents » ; sous-entendu : il ne ressort pas clairement que le numérique ait joué un rôle déterminant, à ce jour, pour instaurer une meilleure communication en dehors des murs de l’établissement.

    Le numérique, profitable aux enseignants mais des freins à une pratique plus régulière subsistent

    Pour terminer sur une note positive, l’enquête dit aussi :

    plus de 90% des enseignants jugent le numérique profitable à leur enseignement.

    La volonté est donc bien là ; oui mais voilà, il y a encore les fameux « freins » que tout le monde connaît, qui ralentit leur course, à savoir : l’accès à internet et ses débits encore insuffisants (pour 42% des enseignants, c’est le facteur bloquant à l’usage du numérique) ; l’anticipation comme par exemple la réservation de matériel ou de salles fait aussi partie des freins pour 38% d’entre eux.

    « Arrêt sur image » sur la salle informatique, qui fait encore « la une » dans nos établissements.

    Comment se fait-il qu’on évoque encore cette question de la réservation de « salle informatique » ? Pourtant, nous sommes actuellement dans une logique de mobilité (sous-entendu un appareil mobile par élève) en classe et hors la classe, pour tenter de casser le modèle « tragique » de l’enseignement actuel comme le décrit Daniel Peraya, professeur en technologies de l’éducation à l’Université de Genève (TECFA), en référence aux règles de la tragédie classique à savoir une unité de lieu, une unité de temps, une unité d’action.

    Effectivement, la salle informatique a encore sa place car elle en dit long sur plusieurs années d’investissement des collectivités à qui il est recommandé, pour ne pas dire demandé, aujourd’hui de changer de modèle. Patience, le numérique est bien entrain « d’entrer » dans l’Ecole, du moins au collège et au lycée, et les enseignants sont de plus en plus convaincus, en référence à cette dernière enquête.

    Auteur : Aurélie Julien

    Source des passages cités : article issu de eduscol.education.fr avec accès à l’enquête.

     

     

  • Comment les jeunes gèrent-ils la frontière entre usages personnels et éducatifs du numérique ?

    Comment les jeunes gèrent-ils la frontière entre usages personnels et éducatifs du numérique ?

    La porte d’entrée, d’après Dominique Cardon, se fait pas les usages personnels chez les jeunes. Les usages du numérique sont associés à la sociabilité et à la construction de soi.

    Ensuite, autant ils peuvent être habiles sur les réseaux sociaux, autant ils ne le sont pas forcement dans le « grand Web ».

    François Jourde, enseignant en philosophie, présent aussi à Ludovia, disait de ces élèves qu’ils sont des « ploucs du numérique » ; une expression qui en dit long sur leurs pratiques qui ne se limiteraient qu’à leur village relationnel sans aller voir plus loin.

    Or, dans des retours comme à Ludovia par exemple, on voit bien qu’on peut aussi créer un espace de sociabilité lié au travail scolaire.

    Est-ce que les deux doivent s’interpréter ?, s’interroge Dominique Cardon.

    Il serait tenté de penser qu’avec les outils existants, il est possible de faire en sorte que ces deux « villages » se mêlent sans se mêler vraiment… et il donne l’exemple des groupes dans Facebook (il développe cet exemple dans la vidéo ci-contre).

    Mettre en circulation des choses qui ont été produites dans un espace vers un autre espace (exemple, une production scolaire sur sa page privée Facebook) ne peut être que positif pour Dominique Cardon, car « cela accompagne l’individu à la construction de son identité sur des scènes différentes ».

    Cependant, il a bien conscience de ne décrire ici que le côté positif du processus ; évidemment il est nécessaire que cette individualisation créative passe par de la reconnaissance.

    « Il faut avoir des “like“, des “vues“ etc ».

    Il pointe aussi un phénomène au résultat plus nuancé qui est celui d’une sorte « d’exclusion » et d’inégalité sociale de ceux qui restent dans l’ombre…  (notamment par l’affichage public d’un échec par exemple,…).