Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • Concertation : les PEP pour « une école véritablement inclusive »

    Elle partage pleinement la réaffirmation des fondements laïcs de l’Ecole de la République et de ses missions pour l’éducation à la citoyenneté et à l’apprentissage du vivre ensemble.

    Compte tenu de ses propres engagements et de ses actions associatives pour une émancipation permettant l’accès de tous aux droits communs, elle souligne notamment l’engagement de mise en œuvre :

    – d’une école véritablement inclusive, c’est-à-dire une école qui accueille, sans distinction, tous les enfants présents sur le territoire national, dans la même vie culturelle, sociale et politique. Une telle école véritablement inclusive est seule à même de permettre la réussite de tous les élèves en situation de handicap avec les adaptations et les accompagnements nécessaires,

    – d’un temps éducatif complémentaire permettant l’amélioration des rythmes de vie de l’enfant et de l’adolescent,

    – d’une égalité territoriale par une approche interministérielle, la création d’un fonds de compensation et l’implication des collectivités territoriales, des parents d’élèves et des associations.

    Avec ses nombreux établissements, ses services d’éducation et de soins, ses multiples dispositifs éducatifs et sociaux, la Fédération Générale des PEP, association complémentaire de l’enseignement public, agit quotidiennement sur l’ensemble du territoire national par la mise en œuvre d’accompagnements sociaux, scolaires, éducatifs, culturels et thérapeutiques, tous les accompagnements indispensables à la réussite éducative de tous les élèves.

    Fortement attachée à la construction de « projets éducatifs et sociaux territoriaux », la FGPEP souhaite donc ardemment que les orientations du rapport de la Concertation trouvent inscription dans le prochain projet de Loi actuellement en préparation.

  • Concertation sur la refondation de l’École : le rôle des Régions reconnu dans l’éducation

    Concertation sur la refondation de l’École : le rôle des Régions reconnu dans l’éducation

    Bonneau

    Depuis le mois de juin, les Régions ont largement participé à la concertation sur la refondation de l’École, tant au niveau des initiatives décentralisées qu’au niveau national dans les différents groupes et ateliers. Elles y ont popularisé le projet de l’ARF, « Les Régions au cœur du nouvel acte de décentralisation » présenté le 4 juillet 2012. Leurs propositions se sont d’ailleurs souvent retrouvées au cœur des débats, en particulier dans les ateliers relatifs à la gouvernance, aux territoires, au numérique éducatif, au décrochage, à l’orientation et à la voie professionnelle.

    Au final, les Régions se retrouvent largement dans le projet progressiste qui a été remis au Président de la République le 9 octobre 2012. Il a l’ampleur de l’ambition nécessaire pour l’École du XXIème  siècle et la révolution numérique qui est en marche. Il met la justice en tête des valeurs d’une École qui doit former le jeune, le citoyen et le travailleur. Il n’oublie pas d’articuler les projets des élèves avec les nécessités du développement économique des territoires. L’idée d’une contractualisation tripartite et pluriannuelle Lycée/Rectorat/Région y est reprise, tout comme la reconnaissance de l’investissement des Régions en matière de lutte contre le décrochage, de numérique éducatif et d’éducation artistique et culturelle.

    Les Régions attendent maintenant avec sérénité les discussions qui vont s’engager pour la préparation de la loi d’orientation et de programmation pour l’éducation que le ministre de l’Éducation nationale lance aujourd’hui, 11 octobre 2012, devant le Conseil supérieur de l’éducation.

    Source : ARF
    Photo : François Bonneau, Vice-Président de l’ARF en charge de l’éducation et membre du Comité de pilotage de la concertation et du rapport sur la Refondation de l’Ecole de la République

  • MimioBoard, un tableau blanc interactif fixe paré à toutes les situations

    Quel que soit le contexte d’usage, salle dépourvue de tableau blanc, présence ou non de vidéoprojecteurs, il existe dorénavant une solution Mimio fixe ou mobile accessible qui préserve l’existant en s’adaptant à toutes les situations. De la solution mobile MimioTeach à la solution fixe MimioBoard, accompagnée le cas échéant d’un vidéoprojecteur d’ultra ou courte focale proposée par son partenaire français CinQro, Mimio couvre ainsi l’ensemble des besoins.

    Répondant plus particulièrement aux exigences des mairies et collectivités locales qui doivent tenir compte du resserrement des budgets et de la situation de chaque établissement scolaire, la nouvelle offre de Mimio a été développée pour relever les défis auxquels les décisionnaires sont confrontés. Ces défis se caractérisent, par la volonté d’introduire des technologies numériques au service d’une pédagogie plus efficace et par une demande de flexibilité accrue, le tout associé à un impératif d’encadrement strict de leur structure de coûts.

    À cet effet, le tableau blanc interactif MimioBoard a été conçu pour être particulièrement léger, résistant et abordable. Il offre aux établissements scolaires le moyen d’intégrer une solution complète, facile à utiliser et plus accessible, comparée aux autres solutions TBI fixes du marché. Le système MimioBoard est préconfiguré avec le logiciel MimioStudio et opère sans fil avec l’ordinateur. De plus, tous les produits de la gamme MimioClassroom peuvent s’intégrer et fonctionner automatiquement avec MimioBoard.

    La solution MimioBoard se compose de deux produits ultralégers de moins de 21 kg. L’ensemble est constitué d’un cadre en aluminium rigide où se loge le système interactif et une surface durable et magnétique de  Polyvision pour supporter les rigueurs de l’activité en salle de  classe. Dénuée de toute électronique, la surface permet d’écrire et d’effacer à sec en douceur, comme pour tout tableau blanc traditionnel. Toutes ces caractéristiques démontrent que l’installation de MimioBoard n’est pas plus compliquée qu’un tableau blanc classique. Ainsi, lorsqu’un vidéoprojecteur est déjà présent dans la salle de cours, la solution MimioBoard est immédiatement opérationnelle.

    Selon Sandrine Roux-Campagne, responsable du développement de marchés chez Mimio, « La solution MimioBoard répond parfaitement au marché français encore sous équipé et très diversifié. Un très grand nombre de classes sont encore équipés de tableaux noirs ou verts, notamment dans le primaire, et certaines classes sont déjà pourvus de simples vidéoprojecteurs sans TNI. L’offre MimioBoard vient compléter la gamme TNI de Mimio afin d’offrir au marché une polyvalence inégalée, source d’optimisation et de maîtrise des coûts. »

  • Clin d’oeil sur la mallette des parents, du CP à la 3ème

    « Nous nous intéressons au principe de co-responsabilité ; les parents sont responsables de l’éducation de leurs enfants et l’Ecole est responsable de l’éducation des enfants« , explique Bénédicte Robert de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire, dans la vidéo ci-contre réalisée pour le Ministère de l’Education Nationale par le Scéren-CNDP.

    Au CP par exemple, la malette des parents est centrée sur l’apprentissage de la lecture. Il s’agit d’accorder un peu de temps chaque soir à son enfant pour reprendre avec lui ce qu’il a appris dans la journée, lui posait des questions. « Le rôle de la mallette est de familiariser les parents avec ce qui se fait dans la classe » , confie Valérie Mopin, Directrice de l’école élémentaire Pasteur de Sarcelles.

    La deuxième mallette des parents qui a été développée est pour la classe de sixième autour de la problématique d’accompagnement de la scolarité. Cela permet concrètement aux parents d’être plus présents dans les instances du collège et d’être en relation avec les enseignants. C’est ce qu’expliquent trois témoignages du reportage ci-contre.

    Enfin, une troisième mallette est dédiée à la classe de troisième sur les problématiques d’orientation. Comme le dit très bien une enseignante dans le reportage, « c’est donner de l’esprit positif à nos enfants, leur dire qu’ils sont capables de faire des choses,  et qu’on a confiance en eux, ce dont ils manquent cruellement, la confiance de l’institution et la confiance de leurs parents (…) ». Le rôle de la mallette est ici d’aider les enfants à développer leurs projets d’orientation.

    Bénédicte Robert résume la mallette des parents en 3 points :

    – celle du CP pour apprendre à lire
    – celle de 6ème pour accompagner à la scolarité
    – celle de 3ème pour parler de l’orientation

    Source : Education Nationale, Scéren-CNDP

  • « Tout ça pour ça »

    Au-delà de mesures prévisibles et assez consensuelles (efforts sur le primaire, révision du système d’orientation), il n’y a pas de propositions concrètes et pas d’objectifs précis à ce quinquennat de l’éducation !
    Le Sénateur de la Haute-Savoie déplore surtout que ce gouvernement ne prenne aucun engagement concernant la réussite des élèves et repousse à plus tard les décisions relatives à la valorisation du métier d’enseignant.
    Le Vice-président du Sénat insiste sur le fait que la réussite des élèves dépend grandement de l’effet-enseignant.

    Il regrette en conséquence que rien ne soit proposé concernant l’accompagnement des professeurs durant leurs parcours professionnel.
    Rien n’est proposé, également, concernant l’évaluation des enseignants. A quoi servent les inspections stériles qui ont lieu tous les 5 à 7 ans pendant 30 minutes pour évaluer les enseignants.

     

    Aucune revalorisation salariale n’est envisagée.

    Une grande réforme de l’éducation doit replacer les professeurs au cœur de l’évolution des politiques publiques éducatives dans un but unique : la réussite des élèves.

    La refondation, c’est passer du centralisme de la rue de Grenelle, de la culture de la circulaire à celle du contrat avec les acteurs de la communauté éducative.
    Concernant les rythmes scolaires, le Sénateur de Haute-Savoie rappelle que le rythme idéal relève du vœu pieux. Le meilleur rythme est celui qui prend en compte les rythmes biologiques des enfants et des enseignants, les rythmes économiques et les rythmes climatiques. Là encore nous restons dans l’expectative !

    La performance des systèmes éducatifs va bien au-delà des questions de moyens, qui une fois encore apparaissent comme l’alpha et l’oméga.

    Finalement, Tout ça pour ça. La montagne accouche d’une souris ! Fallait-il une telle mobilisation ?

  • Contribution du GEDEM à la concertation « Refondons l’Ecole de la République »

    Les éditeurs du GEDEM se félicitent de la « grande ambition pour le numérique » affichée à cette occasion. Ils croient à la nécessité d’articuler ambition pédagogique et ambition économique et technologique. Ils rappellent les enjeux économiques du numérique à l’école et insistent sur la valeur ajoutée des PME françaises du secteur, ainsi que sur les conditions de développement d’un véritable secteur économique de l’E-éducation, gisement d’emplois et d’innovation.

    Comme le GEDEM l’a souvent soulevé, le matériel ne suffit pas. Les ressources et contenus qui l’accompagnent sont indispensables. Or, à l’heure actuelle, les investissements se font par étape ; d’abord le matériel et ensuite le reste. Le GEDEM propose de réfléchir à des investissements cohérents qui incluent le matériel, les ressources et l’articulation avec les ENT, structures incontournables dans les établissements scolaires.

    Il faut simplement repenser le modèle d’investissement qui est aujourd’hui monopolisé par les équipements (250 millions d’euros dépensés par les collecitivités) et les manuels scolaires papier (300 millions d’euros). Le strict marché des logiciels et manuels numériques éducatifs est estimé à 20 à 30 millions d’euros !

    Il pointe également le manque d’intérêt et d’encouragement pour le secteur économique des ressources numériques. Il rappelle un extrait du rapport Fourgous« favoriser l’investissement de ces entreprises dans la R&D, les encourager à développer des programmes sur les équipements et les ressources à créer pour l’éducation numérique, coordonner et valider la mise en place et l’élaboration de projets numériques industriels pourrait permettre de créer plus de 50 000 emplois« .

    Ils espèrent voir naître un véritable secteur industriel de la E-éducation.
    Pour eux, « l’Etat est le premier à avoir la réponse et les possibilités d’action dans ce domaine« .

    Retrouvez la contribution et les propositions du GEDEM ici

  • Refondation de l’École de la République : un changement de cap qui doit associer les personnels

    Ce document tourne résolument la page de l’idéologie méritocratique en faisant un état des lieux lucide des inégalités camouflées derrière la façade de « l’égalité des chances». Il propose « un nouveau modèle éducatif » en tirant enfin les conséquences de la massification.

    Pour le SE-Unsa, l’affirmation de l’unité du bloc de la scolarité obligatoire « école-collège », appuyée sur un socle commun rénové, constitue un élément majeur de cette refondation. La priorité donnée à cette « école fondamentale », assortie de moyens fléchés attribués à l’École primaire, de la revitalisation de la maternelle et d’une réorganisation du collège est l’affirmation d’un choix politique ambitieux et nécessaire.

    La loi de 2005 focalisée sur les individus tendait à transformer l’école en un «prestataire de services éducatifs » en gommant ainsi la dimension pédagogique. Le modèle ébauché s’attache, au contraire, à promouvoir des valeurs collectives et pose le principe essentiel que « la refondation sera pédagogique ou ne sera pas ».

    Si le renouveau pédagogique est indispensable pour mieux prendre en compte les difficultés d’apprentissage dans la classe, il n’est pas suffisant. Le Se-Unsa regrette vivement l’absence de propositions quant à l’avenir des aides spécialisées et de la psychologie scolaire, ainsi que des SEGPA.

    Pour construire le lycée de la réussite, le rapport ne va malheureusement pas au-delà de quelques propositions d’amélioration de la mise en œuvre des réformes récentes et ne trace pas de perspectives pour un véritable « lycée du futur ». La proposition d’une plus grande responsabilité des régions dans la carte des formations professionnelles et dans le service public d’orientation demande à être précisée.

    Quant à la formation initiale des enseignants, si le rapport réaffirme le recrutement au niveau master, la formation dans une école liée à l’université, la nécessité des pré-recrutements et le principe  d’une formation simultanée dès la licence, il reste sur des formulations prudentes parlant de formation « professionnalisante » plutôt que professionnelle, se gardant de prendre position sur la place du concours.

    Après ce temps indispensable de la réflexion, doit venir celui de l’action. Si l’économie générale du rapport montre une volonté de changer de cap, la mise en œuvre opérationnelle doit démarrer sans tarder.

    La tâche est immense. L’attente des personnels aussi. La réussite de cette refondation dépend très largement d’eux. Ils devront y être associés, leur expertise reconnue et valorisée. Il est donc temps de passer de l’habituelle injonction stérile à la construction fructueuse. Le SE-Unsa attend maintenant du ministre qu’il précise les orientations retenues et surtout qu’il élabore un agenda social établissant à la fois l’échéancier de la mise en œuvre et un calendrier de négociations.

  • Résultats du plan DUNE de Luc Chatel : vers plus de collaboration ?

    Résultats du plan DUNE de Luc Chatel : vers plus de collaboration ?

    Plan DUNE

    Cinq groupes de mots pour résumer les objectifs de ce plan : ressources numériques qualitatives, accompagnement des enseignants, partenariat collectivités territoriales, généralisation des ENT, usage responsable des TIC par les élèves.

    Sans vouloir être trop catégorique, disons que le premier objectif est à peu près rempli et qu’on est encore loin du compte pour les autres. Mais ces propos sont, bien entendu, à nuancer.
    Nous pouvons déjà apporter une nuance par rapport au temps écoulé : un peu plus d’un an pour réussir un chantier d’envergure, ce n’est pas très long. Ce rapport, assez complet et autocritique, a le mérite d’exister et permettra sans doute d’apporter les améliorations nécessaires pour la poursuite et la réussite de ce plan.

    Le « catalogue chèque ressources » (CCR) : la partie la plus visible du plan

    Le plan a été mis en place pour combler un déficit : celui des usages. De plus, il s’est opéré dans un contexte budgétaire contraint. L ‘énergie et les forces (et 80% du budget) se sont concentrés dans la première phase sur « la véritable innovation du plan, son premier axe : la mise à disposition de ressources numériques ». Les matériels et différents équipements étant bien installés (pour la majorité financés par les collectivités locales), le manque de « matière » était pointé du doigt.

    C’est ainsi que l’opération Catalogue Chèque Ressource a vu le jour. Une difficile mise en route, dûe à des contraintes multiples, a retardé l’arrivée des nouvelles ressources dans les établissements – « si le CCR a été ouvert (discrètement) fin novembre 2011, les premières commandes significatives de la part des établissements-majoritairement les collèges- et des écoles ne sont intervenues que fin janvier ou début février 2012 ».

    D’autres aspects tels que la classification des ressources dans le catalogue, où l’enseignant se perd, sont des points négatifs relevés: « les enseignants dénoncent son manque de commodité et d’ergonomie : pas de vision globale pour un niveau, une discipline ou une thématique, pas de repérage par année et par programme, pas de recherche possible par mot-clé, lenteur de la consultation, incomplétude de certaines notices, absence d’information utile sur le produit, sauf à pointer chaque fois sur le site de l’éditeur  (…)».

    Des modifications ont été apportées pour la prochaine phase du plan, notamment un travail de concertation avec les enseignants pour connaître leurs besoins. Il semblerait en effet que le CCR ait été élaboré par le « haut » de la structure institutionnelle et par les éditeurs, les principaux intéressés (les enseignants) ayant été (encore ?) laissés de côté. Pourtant le numérique n’est-il pas censé favoriser le travail collaboratif ?

    La formation des enseignants et l’animation du dispositif : deuxième objectif non atteint

    « La principale innovation du plan réside dans la mise en place de professeurs référents pour les usages pédagogiques du numérique dans chaque établissement ». Ces enseignants devaient d’abord être formés pour pouvoir former les autres. Et c’est là que le bât blesse. Des contraintes organisationnelles et financières n’ont pas permis de réaliser pleinement cette mission, pourtant très pertinente.
    Il est à noter que la formation est devenue une priorité pour la deuxième phase.

    Une articulation contraignante à une politique volontariste de développement des ENT

    Dans le cahier des charges adressé aux académies désireuses de mettre en place DUNE se trouvait l’obligation d’utiliser un ENT. Mais cette mention n’a pas toujours été respectée, certaines académies ayant été retenues sur simple « lettres d’intention ».

    Dans les faits, il s’est avéré que des solutions diverses et variées ont été mises en place au niveau local, départemental ou régional, favorisant le plus souvent les aspects pratiques et pédagogiques. L’ENT étant ressenti comme « une usine à gaz », un handicap pour certaines utilisations (comme par exemple l’utilisation de certaines ressources numériques en ligne), les collectivités ont plébiscité des solutions légères faciles à mettre en œuvre et moins coûteuses.

    D’autre part, un mouvement de création a été constaté à des degrés divers –  (Envole (solution logicielle Eole) à Créteil, Argos (solution logicielle Ilias) à Bordeaux  – « mais on n’a pas enregistré la réalisation de nouveaux ENT à la faveur du plan DUNE », soulignent les IG dans leur rapport.

    Un déficit de concertation avec les représentants nationaux des collectivités locales

    Le plan DUNE était censé favoriser la reprise et l’harmonisation des échanges avec les collectivités. A ce jour, sauf quelques cas isolés, peu de nouveaux partenariats ont vu le jour.
    Plusieurs partenariats existaient déjà entre académies et collectivités territoriales avant le plan DUNE, notamment par la dynamique ENT depuis 2007. « Le plan DUNE se traduit donc plutôt par un effet « catalytique » pour des projets déjà prévus que par une refondation des politiques partenariales ».

    Comme l’expliquent les IG, le code de l’éducation étant encore imprécis pour définir les obligations respectives de chacun, il est à supposer que les collectivités sont encore frileuses à s’engager avec l’Etat sans avoir les garanties d’une formation et d’un accompagnement des enseignants une fois leurs investissements réalisés.

    Si il s’avère que les engagements de formation sont tenus en 2ème phase du plan, la réalisation de ce quatrième objectif en sera largement facilitée.

    La formation aux usages responsables : des réalisations modestes, malgré l’enjeu reconnu et les intentions affichées

    Les académies tentent tant bien que mal de prendre en charge cette mission par différentes actions telles que la validation des items du B2i, la signature (par les élèves et les enseignants) d’une charte sur le bon usage des TIC, des conférences d’information destinées aux élèves ou encore l’intervention de correspondants « informatique et liberté ». Les collectivités territoriales mettent parfois leur pierre à l’édifice (réalisation de brochures d’information par exemple dans le département des Bouches du Rhône).

    Néanmoins, toutes ces actions semblent insuffisantes et surtout uniquement à destination des élèves ou enseignants et jamais des parents.
    L’éducation à l’usage des médias numériques ne semble pas encore être intégrée à l’Ecole.

    En terminant sur une note optimiste, bien que toutes les réalisations n’aient pas encore abouti ou même démarré (mais il bien trop tôt pour dresser un bilan complet), les IG parlent du rôle de « levier » que joue le plan DUNE dans les académies déjà engagés dans le numérique.

    Ils déplorent que tous les œufs (comprenez, les euros) aient été mis dans le même panier à savoir les ressources numériques éditoriales, détournant, d’après eux, la vocation première du plan « la pratique pédagogique, les usages et donc la formation ».

    Oubliés aussi les enseignants et leurs « référents numériques » qui devraient, à l’aveni,r être invités à travailler en réseau.

    Les notions de partage et de collaboration si souvent plébiscitées lorsqu’il s’agit de pointer les atouts du numérique vont-elles enfin être mises sur le devant de la scène ?
    Réponse au prochain rapport de l’IGEN sur le plan DUNE…

    Plus d’infos :
    le rapport complet ici

  • C’est quoi être enseignant chercheur ?

    Chers collègues chercheurs, si vous souhaitez faire parler de vous et de votre métier, mettre au grand jour le fruit de votre travail, n’hésitez pas à envoyer vos papiers, points de vue et témoignages à notre rédaction. Tout ce qui concerne de près ou de loin les nouvelles technologies en éducation nous intéresse et intéresse nos lecteurs !

    Envoyez vos propositions à aurelie@ludovia.com