Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • ITOP éducation devient S.A.S. au capital d’1 million d’euros

    Accompagnées d’une augmentation de capital de 880 000 euros, ces évolutions valorisent l’image de la société mais ne modifient pas le mode de gestion de l’entreprise. Le nouveau statut permet à ITOP éducation de conforter sa position majeure sur le marché des Environnements Numériques de Travail et des ressources et outils numériques pour l’éducation.

    Il correspond davantage à l’importance financière de la société qui a généré en 2011 un chiffre d’affaires de plus de 2 millions d’euros. « Le passage en S.A.S nous permet notamment d’accroitre la confiance de nos clients, de nos banques et de tous nos partenaires », explique Hervé Borredon, Président du Groupe ITOP.

    Plus d’infos :

    www.itopeducation.fr

  • Le dernier rapport de l’OCDE montre la nécessité d’investir dans l’éducation en temps de crise

    Le dernier rapport de l’OCDE montre la nécessité d’investir dans l’éducation en temps de crise

    Rapport

    Le rapport de cette année accorde une plus grande attention à l’impact de la récession économique mondiale sur l’éducation et les marchés du travail dans les pays de l’OCDE. Il montre que l’impact des conditions économiques sur la probabilité qu’une personne trouve un emploi et ait un revenu plus élevé varie de manière significative, à la fois en fonction du niveau de formation et du genre.
    Le rapport note que, durant la crise économique récente, l’augmentation du taux de chômage moyen des personnes qui ne sont pas diplômées du deuxième cycle de l’enseignement secondaire était 1,1 point de pourcentage plus élevée que pour les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, et 2,4% points de pourcentage plus élevée que pour les diplômés de l’enseignement tertiaire.

    Pour l’IE, au travers de son analyse de l’impact de la crise économique sur les taux de chômage, l’interprétation et les recommandations politiques de l’OCDE sont axées sur les systèmes éducatifs qui correspondent aux exigences du marché du travail sur le plan des compétences. Cette approche mine le concept d’éducation en tant que droit humain, en le limitant à sa dimension économique.

    Regards sur l’Education 2012 indique également que les dépenses publiques consacrées à l’éducation, en tant que pourcentage des dépenses publiques totales, ont diminué dans 19 pays sur 32, entre 2005 et 2009, bien qu’elles soient restées à 13% des dépenses publiques totales en moyenne dans tous les pays de l’OCDE. Les étudiant(e)s et leurs familles ont été accablé(e)s par une augmentation des coûts de l’éducation dans de nombreux pays de l’OCDE (par le biais de l’introduction ou de l’augmentation de droits d’inscription); une tendance qui, selon le rapport, peut gêner la réussite scolaire.

    Concernant l’équité des genres, le rapport indique que le taux d’emploi des femmes est bien en-dessous de celui des hommes de mêmes niveaux d’instruction, en dépit du fait que les femmes atteignent en moyenne des niveaux d’instruction plus élevés dans de nombreux pays de l’OCDE. En outre, le rapport précise que la réussite récente des femmes dans l’enseignement supérieur n’a que faiblement contribué à réduire le fossé salarial entre les hommes et les femmes.

    Dans le chapitre concernant les facteurs incitant les individus à investir dans l’éducation, l’OCDE observe que « Réduire le coût de la poursuite des études est un moyen qui permet d’atténuer l’effet dissuasif d’un rendement peu élevé sur le marché du travail », en finançant les coûts directs de l’éducation ou en octroyant aux étudiant(e)s des bourses et des prêts d’études qui augmentent l’attrait de l’éducation et en améliorent l’accès. L’OCDE souligne également les effets de la fiscalité et des coûts directs de l’éducation (frais de scolarité).

    Dans la dernière partie de son éditorial, Angel Gurría, le Secrétaire général de l’OCDE, souligne que, parce que les changements subis par l’économie mondiale affectent tant les pays que les individus, les pays devraient veiller à trouver un juste équilibre entre l’offre d’un soutien public approprié pour l’éducation et la nécessité pour les étudiant(e)s et leurs familles de couvrir une partie des frais. Comme plusieurs indicateurs le prouvent au travers de l’analyse de l’OCDE, les étudiant(e)s et leurs familles supportent une part accrue des coûts de l’éducation dans de nombreux pays de l’OCDE.

    « Regards sur l’Education 2012 corrobore ce que dit l’IE depuis le début de la crise », a indiqué le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen. « L’éducation est un droit humain et, par conséquent, un financement public suffisant et continu de l’éducation est nécessaire en dépit de toute récession économique ou de toute contraction budgétaire, afin de réaliser ce droit pour toutes et tous. L’IE prône une éducation financée sur fonds publics, autonome et démocratiquement responsable, comme faisant partie de la solution à long terme à toute récession économique. Un système d’éducation efficace et bien financé garantit le potentiel futur de succès, de bien-être et la capacité à travailler de la prochaine génération. Tel est le raisonnement à la base de la campagne de l’IE « L’éducation en crise ».

    Vous pouvez vous rendre sur le site de l’IE « Education in crisis » en cliquant ici.
    Le résumé de l’IE des conclusions clés issues de « Regards sur l’Education 2012 » est disponible ici (en anglais uniquement).

  • Outils mobiles et tactiles en éducation : première journée scientifique

    Un double objectif est visé, selon François Villemonteix, Maître de conférences à l’Université de Cergy-Pontoise et directeur adjoint de l’IUFM de Cergy, à l’initiative de cette opération. « Il s’agit avant tout de créer un espace d’échange multidisciplinaire entre les chercheurs engagés dans l’analyse de faits éducatifs liés à l’implantation, l’appropriation et l’utilisation de supports numériques mobiles et nomades, de répertorier les équipes mobilisées et de constituer une cartographie des recherches en cours ou déjà achevées. Il s’agit aussi de proposer des problématiques propres à l’utilisation de ce type de support technique, de repérer les questions vives qui en découlent et d’échanger autour des méthodologies mobilisées« .

    Les contributions présentées s’inscrivent dans plusieurs champs de recherche  : sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, psychologie ergonomique, informatique, sociologie. Elles insistent tout particulièrement sur des considérations méthodologiques : nature et origine des corpus étudiés, méthodes de traitement et d’analyse des données collectées.

    La diffusion importante de ces objets dans la sphère sociale amène les acteurs institutionnels de l’éducation à s’interroger sur la pertinence de leur introduction dans les établissements scolaires à des fins d’enseignement et d’apprentissage. Les premières expériences apportent quelques éléments sur les écueils et problèmes posés aux organisations : logistique, accessibilité et dissémination des ressources, interopérabilité, sécurisation, réglementation, formation. Une table ronde, qui réunira des représentants des collectivités, des opérateurs et des chercheurs permettra en fin de journée d’évoquer les attentes des acteurs en termes de recherche et d’innovation.

    Cette journée reçoit l’aide de la Fondation de l’université Cergy-Pontoise 

    Plus d’infos :
    Contacts :
    Sofiane Issaadi sofiane.issaadi@u-cergy.fr
    Sylvain Genevois : sylvain.genevois@u-cergy.fr
    François Villemonteix : francois.villemonteix@u-cergy.fr

    Liens vers le programme : www.u-cergy.fr/

  • DAPI, pour faciliter l’utilisation des tablettes iPad en Classe

    Ce logiciel permet de faciliter cette phase d’échange qui correspond en schématisant à la mise à disposition par le professeur d’un document sur lequel les élèves doivent travailler, et une phase de collecte qui permet à l’enseignant de récupérer la totalité des productions des élèves le plus simplement et rapidement possible.

    Si iTunes, le logiciel fourni par Apple, permet de gérer et de synchroniser aisément sur une flotte d’iPad les ressources audios, videos, podcast que vous souhaitez voir utiliser par vos élèves, la gestion des données issues d’applications comme Pages, Keynote, Recorder, Comic Life et bien d’autres encore, est moins aisée. En effet, pour récupérer un fichier travaillé par vos élèves sous Pages par exemple, trois possibilités s’offrent à vous : utiliser les fonctions de messagerie électronique, ou passer par un serveur qui serait mis en place dans l’établissement, ou encore via iTunes, vous sélectionnez un iPad puis l’application choisie (ici Pages), et vous récupérez le fichier de l’iPad que vous traitez.

    Cette opération est a réitérer autant de fois que d’iPad présents dans la classe. Avec un seul iPad, la manipulation semble simple, mais avec 6, 16, 24 ou 32, cela devient fastidieux voire ingérable.

    DAPI vient combler ce manque et va permettre à l’enseignant de gérer l’envoi et la récupération de fichiers sur un ou plusieurs iPad en une seule manipulation. Les iPads étant connectés à votre système de charge et de synchronisation KSync, il suffit de lancer DAPI. L’ensemble des iPad apparaît dans la fenêtre du logiciel. Vous choisissez alors l’application à partir de laquelle le document a été travaillé, et soit vous lancez l’envoi vers les iPads des élèves, soit vous lancez la récupération des « copies élèves« , soit les deux en simultané.

    Remarques :
    – cette opération est possible sur toute ou partie des iPads connectés.
    – après la récupération, l’enseignant peut choisir de laisser ou non la production réalisée par l’élève sur l’iPad,
    (important dans le cas où l’iPad n’est pas affecté à un seul élève)

    C’est donc un logiciel bien pratique qui vient d’être mis à disposition des établissements scolaires équipés de tablettes tactiles iPad et de systèmes de charge et de synchronisation KSync de Kallysta.

    Plus d’infos : www.kallysta.com

  • Le soutien scolaire en ligne gratuit s’intensifie à Elancourt

    Le soutien scolaire en ligne gratuit s’intensifie à Elancourt

    elancourt

    Jean-Michel Fourgous, maire d’Elancourt, auteur de deux rapports parlementaires sur la modernisation de l’education et de la pédagogie, tient à préciser que ce service public existe déjà dans sa commune depuis trois ans.
    En effet, la mairie d’Elancourt prend totalement à sa charge le coût de ce service qui propose aux élèves du CP à la Terminale des exercices et des corrigés dans toutes les matières (maths, français, anglais…).

    L’exemple élancourtois, dont s’inspire Vincent Peillon, a fait des émules puisqu’une dizaine d’autres communes des Yvelines ont rejoint ce dispositif.

    Aujourd’hui, plus de 6000 enfants bénéficient de ce soutien gratuit qui leur permet de développer leurs e-compétences et d’améliorer leurs résultats scolaires.

    Elancourt, première ville de France à être entièrement équipée en tableaux numériques interactifs (100% des classes), développe au quotidien des pratiques pédagogiques innovantes. Les enfants apprennent l’anglais par visioconférence en conversant, en direct, avec des professeurs anglophones basés aux Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni …

    Les enseignants sont équipés et formés à la maîtrise de ces nouveaux outils numériques. Ils reçoivent aussi une formation spécifique à cette nouvelle pédagogie mixte (école + domicile), collaborative (travail en groupe) et différenciée (qui respecte les différences entre chaque élève).

  • De Marque ose Bordeaux pour son retour en France

    « Nous souhaitons renforcer nos liens avec nos partenaires et nos clients français et italiens afin de faciliter les rencontres avec les éditeurs européens. Pourquoi Bordeaux? Simplement en raison de la présence de plusieurs sociétés québécoises et du dynamisme économique de la ville », explique M. Marc Boutet, président et cofondateur de De Marque.

    Rappelons que De Marque entretient des relations commerciales avec la France depuis 1997. Elle a ouvert une filiale française, à Paris, en 2007.

    Mme Marie-Josée Blanchet, vice-présidente Développement des affaires internationales chez De Marque, s’installera à Bordeaux dans les prochaines semaines, tout en conservant une implication à Québec en tant qu’administratrice à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Québec (CCIQ).

    « Pour moi, c’est un retour en sol français. Après des études à l’École Supérieure de Commerce de Grenoble et une année de travail pour une PME française au début des années 90, j’y reviens avec grand plaisir pour relever ce nouveau défi », se réjouit Mme Blanchet.

    OSEZ BORDEAUX !
    Pour souligner ce nouvel élan international, De Marque s’associe à l’événement Osez Bordeaux! qui se tient aujourd’hui à l’Hôtel PUR afin de marquer le 50e anniversaire du jumelage des villes de Bordeaux et de Québec.

    Les maires de Québec et de Bordeaux, Régis Labeaume et Alain Juppé, prendront la parole sous le thème Se positionner comme ville innovante. Cette conférence est organisée par la CCIQ, la Chambre de commerce française au Canada – section Québec, la Ville de Québec, la Ville de Bordeaux, Bordeaux Gironde Investissement et Québec International.

    « Depuis longtemps, les liens entre Québec et Bordeaux sont forts, tant sur les plans économique, politique que culturel. Il s’agit d’une occasion exceptionnelle pour De Marque de se positionner avantageusement dans le marché de l’édition numérique européen », a précisé M. Boutet.

    LANCÉE INTERNATIONALE
    Récemment, De Marque concluait la vente de son logiciel phare Tap’Touche à Druide Informatique, une transaction qui lui permet d’accélérer son développement à l’international.

    Depuis 2009, De Marque a développé et opère l’Entrepôt numérique, une plateforme réalisée en partenariat avec l’Association Nationale des Éditeurs de Livres (ANEL). Cette innovation a conduit l’entreprise à l’international, en faisant profiter les grands de l’édition de sa technologie numérique. C’est le cas d’Eden Livres, en France, qui regroupe une centaine d’éditeurs dont les groupes d’édition Gallimard, La Martinière et Flammarion, qui ont investi un million de dollars dans l’entreprise au printemps dernier.

    Edigita, qui regroupe trois des quatre plus importants groupes d’édition en Italie (Feltrinelli, Messaggerie Italiane/GEMS, RCS/Rizzoli), et de nombreux éditeurs italiens indépendants utilisent également la technologie de De Marque.

    Au total, le réseau de De Marque compte 350 éditeurs, 200 points de vente et propose plus de 35 000 titres.

    À PROPOS
    De Marque est un chef de file dans la distribution de contenus culturels numériques, en particulier de livres numériques.

    L’entreprise nourrit une croissance soutenue et s’appuie sur une plateforme technologique d’avant-garde et une stratégie basée sur le développement de partenariats avec les acteurs clés de chaque marché où elle est active. Pour en savoir plus sur l’entreprise  www.demarque.com.

  • Lancez vous dans le e-bénévolat

    L‘engagement bénévole en ligne proposé par l’UNICEF France s’adresse autant aux amateurs qu’aux initiés du web. Du simple relais d’informations – par exemple, appels de fonds pour les urgences ou à bénévolat sur les blogs et réseaux sociaux – à la mise en œuvre de compétences spécifiques – création d’affiches et de tracts, mise en page de documents, rédaction et relecture, développement et gestion de projet, formations aux outils bureautiques ou web, conseils et développement informatique -, les missions réalisables à distance par les e-bénévoles sont multiples. Spécialiste, technicien ou novice sur la toile, chacun peut contribuer à faire avancer la cause des enfants !

    « J’ai toujours eu envie de faire du bénévolat, mais je suis en activité. Je travaille en tant que graphiste dans une entreprise de communication. J’ai une compétence que je peux mettre au profit d’une association, sauf que je ne peux pas être physiquement présent. Quand j’ai vu que l’UNICEF France recherchait un bénévole pour des travaux de mises en forme de documents, j’ai proposé mon aide, j’ai travaillé de chez moi et je faisais régulièrement un point avec l’association par téléphone ou par mail », explique Henri, e-bénévole à l’UNICEF France.

    Sarah, quant à elle, étudiante en communication et adepte des réseaux sociaux, a soutenu l’urgence au Sahel, en relayant l’appel aux dons de l’UNICEF : « En visitant le site de l’UNICEF, j’ai vu que nous pouvions devenir e-bénévole, en relayant les appels aux dons sur notre profil Facebook et Twitter, mais aussi l’actualité de l’UNICEF. J’ai également téléchargé et diffusé les flyers et affiches. J’ai agi de chez moi grâce au kit de mobilisation mis à notre disposition ».

    Outre l’e-bénévolat, l’UNICEF France propose aussi un large panel d’activités découlant des missions de l’organisation, à savoir la sensibilisation du public sur les conditions de vie desenfants les plus vulnérables et la collecte de fonds permettant de mettre en œuvre des programmes de terrain dans quelque 150 pays. Plus de 6 000 bénévoles sont engagés aux côtés de l’UNICEF France, à travers des activités telles que la vente de cartes et produits, la sensibilisation des jeunes aux droits de l’enfant, la recherche de partenariats ou encore l’organisation d’événements. Jeunes, actifs, retraités, sur place ou à distance, quelques jours ou plusieurs mois, à chaque profil sa mission !

    Plus d’infos :
    Pour rejoindre l’UNICEF France, rendez-vous sur : www.unicef.fr/benevole

  • 80% des Français contre la suppression des notes

    Faut-il abandonner les notes ? Après les politiques et les enseignants, c’est au tour des Français de donner leur avis. Et c’est non. Selon un sondage exclusif Ifop pour Metro, 80% des sondés sont en effet défavorables à la suppression des notes. Parmi eux, 77 % sont des parents d’élèves. « Quelles que soient leurs opinions politiques ou leur âge, c’est un rejet massif », souligne pour Metro Frédéric Dabi, directeur général adjoint l’Ifop, qui note même que « les 50-64 ans, c’est-à-dire la génération 68, sont les plus opposés à une réforme du système de notation, à 85% ».

    Une véritable institution en France
    Comment expliquer un tel rejet ? « Les notes sont, pour les parents, une façon de garder le contrôle sur leur enfant », analyse Frédéric Dabi. « Elles permettent de savoir précisément où il se situe et quelles sont ses difficultés. C’est donc un système qui les rassure ». Un repère d’autant plus important que les Français seraient de plus en plus soucieux pour l’avenir de leurs enfants, selon le dernier Baromètre Ifop. « Les notes leur permettent ainsi d’anticiper, d’une certaine façon, les difficultés à venir des enfants », conclut Frédéric Dabi.

    Ce sondage révèle ainsi qu’outre sa longévité, la notation de 0 à 20 est une véritable institution en France. Elle est même souvent la base de tout dialogue familial. « T’as eu combien ? » est l’incontournable question posée à tout élève de retour chez lui. Un système qui date de la création de l’école républicaine, par le ministre Jules Ferry, dans les années 1880. Les historiens de l’éducation constatent en outre que, depuis les années 1970, le rôle des notes s’est accentué avec la course au diplôme.

    Des élèves « malheureux »
    Depuis, impensable de s’en passer et pourtant…  Près de 39 % des enseignants estiment qu’il faut « abandonner les notes chiffrées à l’école primaire et au collège », selon une récente enquête du syndicat enseignant Unsa. Une idée à laquelle le ministre de l’Education, Vincent Peillon, ne semble pas hostile. La note est bien souvent un « découragement pour les élèves », a-t-il ainsi jugé.
    Alors, faut-il abandonner les notes ? Le débat ne date pas d’hier. En 1969, le gouvernement avait tenté de remplacer les notes par des lettres : A, B, C, D. Un fiasco. Les professeurs ajoutaient en effet à leur sauce des chiffres, des mentions – ou +, conduisant aux mêmes dérives que le précédent système. Aujourd’hui, le ministre de l’Education dit simplement vouloir réfléchir à une « évolution de notre système de notation », sans en dire plus. Les petits Français seraient en effet « parmi les plus malheureux du monde », selon le ministre. En France, c’est ce qu’on appelle un zéro pointé.

    *Sondage Ifop pour Metro, « Les Français et la suppression des notes à l’école », réalisé du 28 au 30 août 2012, sur un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing).

  • Vincent Peillon précise les pistes du Ministère en matière de numérique à l’Université d’été de Ludovia

    L’École numérique, la nouvelle frontière

    Monsieur le Président du Conseil général de l’Ariège, Cher Augustin,
    Madame la Vice Présidente  de la région Midi-Pyrénées, qui  représente d’ailleurs l’Association des Régions de France,
    Monsieur le Maire d’Ax-les-Thermes,
    Monsieur le Président  de l’Association des Départements de France, Cher Claudy,
    Madame la Présidente de l’ANDEV,
    Mesdames, Messieurs,
    Je voudrais d’abord m’excuser auprès de vous de ne pas pouvoir être physiquement parmi vous aujourd’hui, et en particulier ce soir, mais la préparation de la rentrée scolaire me contraint à rester à Paris.
    J’aurais aimé passer un moment avec vous parce que j’ai besoin de votre réflexion, et parce que je sais qu’au-delà de la qualité des interventions dans ce genre de réunion, et en particulier celle que vous organisez pour la 9ème année consécutive, les contacts informels, les échanges en dehors même des tables rondes sont aussi importants pour la formation du jugement, pour l’information quant aux expérimentations qui existent, que les échanges formels.
    Je voudrais vous dire l’importance que j’accorde au sujet qui est le vôtre. Le Président de la République, vous le savez, a décidé de faire de l’École la priorité de son quinquennat, et nous a confié une tâche difficile mais importante pour nos enfants, pour nos élèves, pour l’avenir du pays : celle de refonder l’École de la république.

    On ne peut pas refonder l’École de la République et faire la République du 21ème siècle si nous ne prenons pas en compte pleinement, volontairement, efficacement la dimension nouvelle introduite par le numérique dans notre culture et dans notre civilisation.

    De très nombreux secteurs de la société sont évidemment modifiés par le numérique et ils le seront encore plus demain, tout particulièrement par l’internet. Ils ne peuvent donc pas rester à la porte de l’École.
    Il nous revient donc de repenser l’École d’aujourd’hui et de penser évidemment celle de demain. Préparer les jeunes, travailleurs de demain, citoyens de demain, hommes et femmes complets de demain, à la société dans laquelle ils vont vivre, qui est considérablement modifiée et qui peut être considérablement améliorée, du point de vue même des valeurs républicaines, par le numérique et par l’internet.
    Il appartient donc à l’école de se saisir pleinement de cette révolution, dont je considère qu’elle est aussi importante que la révolution du livre ou la révolution industrielle.

    Imaginons une École qui en resterait à la révolution précédente. Elle passerait à coté de son temps et elle marquerait le déclin de notre civilisation. Nous le savons déjà – et vous en êtes d’ailleurs les acteurs depuis de nombreuses années –, les enseignants, les élèves, les chefs d’établissement, les parents d’élèves ont la possibilité de communiquer via des environnements numériques de travail. On peut dématérialiser, on le fait d’ailleurs déjà pour une partie des relations et des apprentissages. Notre École n’est plus définie uniquement par l’enceinte matérielle qui est la sienne. L’acte III de la décentralisation, et je sais que vous l’avez évoqué dans vos tables rondes, permettra de mieux articuler l’action des collectivités locales, qui est éminente et tout à fait essentielle, et celle de l’Etat, qui parfois pêche.

    Nous avons besoin que le numérique trouve toute sa place dans ce projet de refondation,.

    C’est pourquoi, vous le savez, nous avons décidé de consacrer un pan très important de la concertation sur la refondation de l’École à la question d’une grande ambition pour le numérique. Nous ne voulons pas ajouter un plan de plus : il n’y en a eu trop, trop petits, avec des effets insuffisants. Nous voulons vraiment inscrire cette ambition au cœur de la refondation.
    C’est pourquoi nous travaillons à l’élaboration d’une stratégie ministérielle en matière d’e-éducation et de numérique à l’École.

    C’est pourquoi nous inclurons dans la formation des enseignants, à travers les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, une formation substantielle à l’usage pédagogique du numérique et de l’internet, qui fait souvent défaut aujourd’hui. La présence, très nombreuse parmi vous, des inspecteurs et des inspectrices de l’éducation nationale montre l’importance qu’ils accordent eux-mêmes à ces questions.
    Cette formation devra s’appuyer sur la recherche. Elle est indispensable et elle devra être mieux soutenue.
    Nous devons aussi, la France, prendre toute notre place au niveau international dans la création de contenus et d’e-services. Nous voyons bien qu’il y a des financements qui ont été prévus pour cela. Il y a beaucoup d’innovations, d’ingéniosité, de recherche en France.

    20 millions d’euros seront alloués à un certain nombre de projets innovants dans le cadre des investissements d’avenir dans les semaines qui viennent. C’est bien, mais ce n’est pas assez, et il faudra faire davantage.

    Nous portons le grand projet de faire naître, à côté des initiatives du secteur privé – elles sont déjà nombreuses – une nouvelle offre de services publics numériques éducatifs, qui soit une composante à part entière du service public d’enseignement et puisse bénéficier aux élèves. Je pense, notamment – on en parle assez – à un service public de soutien scolaire en ligne.
    Je pense aussi que le Ministère de l’éducation nationale doit mettre à la disposition des enseignants des services, une plateforme qui leur permettront d’échanger et de mutualiser beaucoup plus aisément qu’aujourd’hui leurs productions, leurs innovations pédagogiques.

    On doit aussi être capable d’organiser et de distribuer aux élèves et aux enseignants les productions pédagogiques qui émanent du service public, comme nous devons être capables de mettre en ligne les sujets et les corrigés des examens et des concours. Bien entendu, pour que tout cela se fasse – et ce sera notre programme de travail de l’année qui vient –, il faut poursuivre et sans doute intensifier, dans un souci, aussi, de justice territoriale et de cohésion, l’équipement des établissements scolaires et leur bonne connexion à l’internet, car c’est un facteur essentiel de diffusion du numérique à l’École.
    Le message que je veux vous adresser, en vous félicitant pour votre initiative, en me réjouissant du succès qu’elle rencontre année après année et qui s’amplifie, c’est que le numérique à l’École est pour nous une nouvelle frontière. Il nous revient aujourd’hui, c’est en tout cas l’engagement que je prends et la responsabilité que je souhaite, d’inscrire la devise de la République, présente sur le fronton de toutes nos écoles, dans les territoires numériques éducatifs du 21ème siècle.

    C’est un beau projet pour notre pays, c’est un beau projet pour nos enfants.
    En vous remerciant de votre engagement, en souhaitant pouvoir poursuivre avec vous, je vous souhaite une université d’été enrichissante et une excellente année scolaire à tous.