Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • «Ma ville en 2020», un Trophée qui rassemble et qui mobilise

    «Ma ville en 2020», un Trophée qui rassemble et qui mobilise

    050320135135c995bdfa1Mieux comprendre l’énergie et mieux l’utiliser sont devenus des impératifs, pour toute personne souhaitant construire l’avenir, c’est pourquoi GDF SUEZ propose à travers ce dispositif éducatif, d’imaginer des leviers d’amélioration pour le futur.

    Chaque classe doit concevoir un projet de ville durable, en proposant une série d’actions orientées sur la maîtrise de l’énergie et le respect des principes de développement durable.

    Pour gagner, les élèves devront faire preuve d’esprit d’équipe, d’inventivité, et bien sûr, mettre à profit leurs connaissances acquises sur l’énergie.

    Les sujets abordés peuvent être très larges :
    « Quelles ressources énergétiques pour demain ? Quelle place aux énergies fossiles, à l’énergie nucléaire, aux énergies renouvelables ? Comment transporter l’énergie ? Comment la convertir ? 

    Un challenge inter-collège

    Tous les collèges de France métropolitaine sont concernés, il suffit pour le professeur de créer un compte sur le site et d’inscrire sa classe.
    L’enseignant est ensuite guidé par un livret enseignant qui lui permet de structurer les réflexions des élèves.

    En s’appuyant sur un ancrage sur le territoire (établissement, quartier, commune, ville) et d’une problématique environnementale locale, la classe délimitera son sujet, et construira un projet en y apportant une solution concrète et réalisable.

    Le projet pourra être développé dans le cadre d’une discipline, scientifique ou non, ou privilégier une approche transversale.

    Les vingt meilleurs dossiers seront sélectionnés par un jury d’experts réuni par GDF SUEZ. Les lauréats seront invités à un évènement qui se déroulera au sein d’un lieu emblématique à Paris au mois de juin 2013.

    Des lots récompenseront les meilleures classes : tableaux blancs interactifs, tablettes numériques et des chèques cadeaux pour les élèves.
    Des dotations qui permettront aux classes et à leur collège de faire un second pas dans l’innovation pédagogique.
    Une trentaine de classes se sont déjà inscrites.

    Plus d’infos :
    Rejoignez les en vous inscrivant ici .  Les inscriptions prendront fin le 12 avril.

  • Mode d’emploi pour réussir son accompagnement au numérique

    Mode d’emploi pour réussir son accompagnement au numérique

    Réfléchir… mais à quoi ?
    Aux équipements qui ont le vent en poupe ? La plupart des décideurs ont bien compris que l’enjeu du numérique n’est plus là.
    S’intéresser au cœur du métier d’enseignants et à leurs pratiques quotidiennes, les interroger sur leurs besoins et leurs envies constituent désormais un enjeu pour réussir tout projet d’intégration du numérique en classe.

    En ce sens, Motiv’solutions, revendeur de tableaux numériques pour l’école et les entreprises, a décidé de s’intéresser à ceux qui sont à la source,  les enseignants, en leur proposant un accompagnement à l’utilisation de ces nouveaux outils.
    Mikaela Helfferich, formatrice chez Motiv’solutions et titulaire d’un Master en ingénierie pédagogique, nous explique en quoi consiste son travail, qui va bien plus loin que deux heures d’apprentissage pour savoir « allumer et éteindre » un TNI !
    Elle détaille ce que devraient être, pour elle, un bon accompagnement au numérique.

    « Nous proposons plusieurs types de formation au moment de la vente du produit (…) Car nous savons très bien, de par notre expérience, que si nous ne formons pas les enseignants, le produit ne sera pas du tout utilisé (…) ».

    La formation dispensée par Mikaela comprend l’utilisation du tableau numérique mais également celle du logiciel associée et tout ce qui concerne la préparation des cours en amont.

    En formant, on explique l’intérêt de l’outil numérique

    L’arrivée d’un TNI dans une classe risque de bouleverser les habitudes de l’enseignant ; il ne va pas se rendre compte par lui-même des avantages qu’il peut en tirer si ce n’est un encombrement dans sa classe. Aujourd’hui, soyons honnêtes, un enseignant qui n’est pas « branché » numérique, ne va pas accepter d’ajouter encore une «complication » à son quotidien !

    La première mission d’accompagnement de Mikaela consiste donc à faire passer un message pour « positiver » le numérique.

    Echanger avec les enseignants en amont, une étape incontournable pour le formateur

    En tant que formatrice, Mikaela ne se sent pas de démarrer un programme de formation sans appréhender le profil de chaque futur stagiaire. Pour cela, elle organise une rencontre de « pré-formation », « qui me permet de faire un état de lieux sur ce qu’ils savent faire en informatique, de voir s’ils utilisent déjà un ordinateur ou même une clé USB ».

    Un moment de discussion qui donne la parole à chacun pour exprimer ses besoins mais aussi ses appréhensions sur l’arrivée de ce nouvel outil.
    Elle peut ensuite élaborer sa stratégie de formation et proposer du « sur-mesure » à son public.

    Un programme de formation tout au long de l’année : un choix à privilégier

    Motiv’solutions propose plusieurs durées de formation ; la demi-journée, la « base » pourrait-on dire, consiste à expliquer comment fonctionne le TNI, à quoi il peut servir, quelles sont les différentes fonctionnalités…
    « Cette demi-journée permet aux enseignants de pouvoir se projeter dans ce nouvel outil », souligne Mikalea.

    Mais cette formule « demi-journée » s’avère souvent insuffisante, car elle met les enseignants en « appétit » en leur présentant l’outil mais laisse très peu de temps pour de la pratique.

    « Nous préconisons de programmer plusieurs formations sur une année car dès la première séance, les enseignants n’auront pas forcément de questions puisqu’ils découvrent l’outil et c’est en l’utilisant avec leurs élèves que les questions vont émerger », argumente Mikaela.

    D’après son expérience, elle conseillerait donc 3 journées de formation à étaler sur une année.

    Prendre du recul sur l’outil pour mieux comprendre les usages

    Après une première demi-journée de formation, les enseignants vont pouvoir débuter en classe avec ce nouvel outil. Cette phase de découverte va leur permettre d’être confrontés à de vrais problèmes qu’ils pourront, dès la session suivante, discuter et solutionner avec les autres stagiaires et la formatrice.

    Ces phases transitoires sont essentielles pour que chaque enseignant mûrisse sa réflexion qui l’aidera à construire lui-même ses propres usages de l’outil.

    Pas de cours magistral, de la formation « action »

    Manipuler l’outil et partager les problèmes rencontrés sont les deux objectifs des formations dispensées par Mikaela.
    « A chaque session de formation, je fais passer les enseignants plusieurs fois au tableau pour qu’ils manipulent et réalisent les exercices que j’ai conçu pour eux ; c’est pourquoi je limite aussi le nombre de participants à quinze personnes par session ».

    Former sur place, dans l’environnement de l’enseignant

    Ne perdant pas de vue d’être au plus proche des réalités, Mikaela a fait le choix de se déplacer dans les classes et de former les enseignants avec leur propre matériel.
    « Si j’utilise mon matériel, ils vont me dire : très bien, ça marche chez vous mais est-ce que ça fonctionnera comme ça chez nous ».

    Pour conclure, la formation à l’utilisation des matériels devrait aller de pair avec l’acquisition ; pour Mikaela, c’est indissociable !

    Malheureusement, on constate aujourd’hui que ce n’est pas toujours le cas, pour des raisons financières peut-être ou bien « parce que les décideurs ne comprennent pas tout de suite l’intérêt d’un programme de formation », précise Mikaela.
    Et elle ajoute que « souvent, plusieurs mois après, ils reviennent vers nous car ils se rendent compte que les matériels restent au placard (…) ».

  • Journées mondiales du jeu Vidéo les 22, 23 et 24 novembre 2013

    Journées mondiales du jeu Vidéo les 22, 23 et 24 novembre 2013

    JMJV_2013_WIP_copie_2

    En 2012, les JMJV c’était plus de 60 évènements référencés officiellement en France et ailleurs et des centaines d’articles, de tweets, de reportages sur le jeu vidéo.

    Tout au long de l’année, notre travail est de démarcher des partenaires pour la couverture médiatique et l’organisation d’évènements partout dans le monde. A l’inverse, nous proposons à chaque société ou association du jeu vidéo de nous contacter afin que nous référencions votre initiative sur le site officiel. Le but final est d’assurer un maximum de visibilité médiatique à toutes les initiatives connues afin de mettre en avant le jeu vidéo et sa culture.

    Pour la 4ème édition des Journées Mondiales du Jeu Vidéo, le pari est d’aller encore plus loin que les éditions précédentes avec :

    – un évènement-pilote d’envergure à Paris ouvert à tous
    – des évènements à prévoir dans les grandes villes françaises
    – des partenariats internationaux encore plus impactants

    Objectif : plus de 100 dispositifs référencés partout dans le monde.

    Contacts :

    Mickaël Newton (président) : mnewton@loisirsnumeriques.org

    Vanessa Lalo (coordinatrice JMJV) : vlalo@loisirsnumeriques.org

  • Le MOOC pour la qualité de l’éducation en Afrique ?

    Le MOOC pour la qualité de l’éducation en Afrique ?

     

    Le concept de MOOC

    S’il est né en 2008, c’est réellement en 2011 que le concept de MOOC a été mis en œuvre; aux USA avec une approche pédagogique essentiellement portée sur le contenu de l’enseignement diffusé et, au Canada dans le cadre d’une approche connectiviste avec le développement d’échanges, de forums, de séances synchrones pour encourager l’interactivité. Le Mooc connectiviste a la particularité de permettre la construction de connaissances grâce à la participation des apprenants, à leur collaboration et leurs échanges. En effet, chacun des participants peut, contribuer et enrichir le contenu des cours (vidéo, audio, ressources utiles, série d’exercices en ligne, etc.) en publiant sur le Web, produire de nouvelles ressources, commenter les productions des autres participants, discuter avec eux, ou encore échanger avec des experts lors de réunions.

    Dans cette formation à grande échelle, l’apprenant placé au centre du dispositif est le le seul responsable de sa formation. La volonté et la motivation de l’apprenant semblent ainsi déterminantes pour sa réussite dans le MOOC. En effet, le cours se fait en toute autonomie et c’est à l’apprenant de se prendre en charge, de déterminer ses objectifs et de diriger son apprentissage. Et contrairement à l’approche classique, l’enseignant (l’animateur) dans un MOOC joue un rôle de facilitateur de l’activité de l’apprenant.

    Pour la qualité de l’éducation en Afrique…

    Le MOOC qui est une dématérialisation de l’enseignement supérieur pourrait offrir la possibilité aux étudiants africains vivant sur le continent de pouvoir étudier dans des plus grandes Universités du Monde.

    Ainsi, le MOOC pourrait présenter des avantages:

    • A court et moyen terme

    L’accès aux contenus scientifiques de qualité: Nul n’est sans ignorer la carence en ressources documentaires des Universités d’un bon nombre de pays d’Afrique. Ainsi, à travers une inscription à un Mooc l’étudiant africain aura une grande chance de profiter des ressources mis à sa disposition et aussi celles partager par les autres participants.

    Les échanges avec des experts: le nombre de plus en plus grandissant des étudiants pose la problématique de l’encadrement des étudiants  dans nos Universités. L’étudiants à part son enseignant n’a plus d’autres personnes ressources pour échanger sur des questions liées à sa formation. Ainsi, participer à un MOOC, donne l’occasion aux étudiants de pouvoir échanger avec des experts, avec des participants et aussi avec des animateurs sur des sujets de leur domaine d’étude.

    • A long terme,

    L’élargissement de l’enseignement supérieur: pour les nombreux pays d’Afrique dont les systèmes d’enseignement supérieur souffrent du manque d’enseignants qualifiés, le MOOC apparaît comme un moyen alternatif pour assurer l’accès de la majorité à un enseignement supérieur de qualité. En effet, cette formation à distance permettrait d’éviter les contraintes de gestion des locaux, du manque de matériels didactiques et de l’insuffisance de formateurs compétents.

    La formation initiale et continue des enseignants: les systèmes éducatifs de la plus part des pays d’Afrique souffrent d’un manque d’enseignants qualifiés aussi bien au secondaire que dans le primaire. Ainsi, le MOOC pourrait bien servir d’alternatif pour la formation initiale mais surtout pour la formation continue des enseignants.

    …sous certaines conditions

    Certaines conditions devront être satisfaites afin que l’Afrique puisse profiter du MOOC. Parmi celles-ci, nous citerons deux, dont l’une est liée à l’accessibilité des TIC et l’autre  à la problématique du taux d’abandon au MOOC:

    • L’accessibilité aux TIC : La réalité des TIC dans la majorité des pays de l’Afrique est caractérisée par de grandes difficultés d’accès aux matériels informatique, d’accès à  internet et de la régularité de la fourniture en électricité. Ce problème d’accessibilité semble à la base des cas d’abandon des participants africains à certains MOOC comme celui de ITyPA, l’un des tous premiers Mooc francophones par exemple.
    • La problématique du taux d’abandon au MOOC : Comme mentionné plus haut, la volonté et la motivation de l’apprenant semblent déterminantes pour sa réussite dans le MOOC. Et l’un des sujets de préoccupation est le taux élevé d’abandon qui sévit sur les Moocs. En effet, sur les 160 000 personnes qui se sont inscrites au cours d’intelligence artificielle de Norvig et Thrun, seulement 14 % ont terminé le cursus. De même, sur les 155 000 étudiants qui se sont inscrits à un cours du MIT sur les circuits électroniques en 2012, seulement 23 000 ont terminé le premier jeu de problèmes et seulement 7 000 (soit 5 %) ont réussi le cours. Le Mooc ITyPA n’échappe pas à ce phénomène. En effet selon un rapport des organisateurs, sur 1300 personnes inscrites au début, seulement une quarantaine de personnes ont laissé une trace de leur passage sur les différents pads. Et sur ces 40 personnes, on peut compter une quinzaine de personnes impliquées à des niveaux divers. Pour des spécialistes, La plus grande crainte envers les Moocs est que les grandes écoles risquent de l’intégrer sans en évaluer soigneusement les inconvénients possibles.

    Que ce soit à court, à moyen ou à long terme, on voit bien que le MOOC pourrait avoir un effet indéniable sur la qualité de l’éducation dans la plus part des pays d’Afrique. Ainsi, au moment ou l’éducation dans la majorité des pays africains traverse des crises de qualité, les décideurs devraient faire une analyse pertinente des possibilités offertes par le MOOC. Et pour pleinement profiter du MOOC afin d’améliorer la qualité de l’éducation, les différents pays d’Afrique devraient adresser quelques un des problèmes identifiés ci-dessus.

    Plus d’infos sur Bi Séhi Antoinre MIAN:
    Eportfolio:http://eduportfolio.org/639
    blog:http://ticeduforum.akendewa.net
    Facebook: www.facebook.com/antoine.mian
    Twitter: www.twitter.com/mianseh

     

  • Yann Leroux : Les jeux vidéo, ça rend pas idiot !

    Yann Leroux : Les jeux vidéo, ça rend pas idiot !

    Les 3 objectifs de cette collection, qui comprend dans un premier temps 6 ouvrages, sont d’explorer des tendances futures, qui peuvent provoquer des mutations profondes :
    – contribuer à stimuler ;
    – proposer des contenus innovants ;
    – véhiculer les tendances.

    L’ISG, en tant que grande école de commerce, s’inscrit ainsi dans une réflexion actuelle, avec un regard neuf sur les technologies numériques innovantes, qui sont au cœur des changements majeurs de nos sociétés.

    Stimulo est une collection « culture à 360° », qui traite des TIC et de tous les thèmes porteurs d’innovation ou sujets à une profonde transformation.

    FYP éditions publie depuis sept ans des ouvrages de référence sur tous les champs de l’innovation et sur des questions de société.

    Plus de 40 % de la population joue aux jeux vidéo. Les femmes représentent 52 % des joueurs. 63 % des Français de plus de 10 ans ont joué aux jeux vidéo. L’âge moyen des joueurs, aujourd’hui de 35 ans, est en constante augmentation. C’est le divertissement préféré des Français, et la première industrie culturelle dans le monde. En une poignée d’années, les jeux vidéo se sont positionnés comme une locomotive de l’économie numérique. Ce succès tient à des logiques de marché que les éditeurs de jeux savent habilement exploiter. Mais cette explication ne suffit pas !

    Les jeux vidéo ont pu prendre cette place grâce à leurs qualités propres. Ils sont devenus un média incontournable parce qu’ils sont des objets de plaisir pur. Ils sont des manières de se mettre en lien avec soi-même et avec les autres. Mais ils sont aussi plus que cela. Ils sont une manière d’apprivoiser le futur.

    Small-YannLeroux-211x300Yann Leroux est docteur en psychologie et psychanalyste. Il étudie depuis de nombreuses années la dynamique des relations en ligne. Membre de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, son expérience de joueur l’a amené à porter un autre regard sur le jeu. Il contribue, dans la lignée de psychanalystes comme Serge Tisseron, à porter un autre regard sur les médias. Inventeur du mot digiborigène, on le trouve sur Azeroth et sur des plateformes comme Twitter ou Facebook. Il a créé le blog de référence Psy&Geek.

     

    Extraits :

    Invité à l’émission Philosophie sur la chaine Arte pour parler du jeu, le philosophe Colas Duflo est tombé en arrêt devant une immense photographie qui montre un groupe de joueurs à une LAN party. « Ils ont des têtes d’abrutis », commente-t-il. Le propos est symptomatique de l’écart qui s’est creusé en France entre des élites et les mondes numériques.

    Ce commentaire laisse un gout amer. Il montre qu’un travail de transmission ne se fait pas. Il pointe une attaque en règle des pères contre les fils. Toute culture est basée sur la transmission. Les temps présents sont particuliers parce que les parents doivent transmettre à leurs enfants des éléments qu’ils ne maitrisent pas tout à fait, ou dont ils imaginent que leurs enfants les maitrisent déjà. Ce n’est cependant pas l’aspect décisif. On a déjà vu des parents soutenir des transmissions dont ils ignorent tout, comme lorsque des parents illettrés dans la langue du pays d’accueil soutiennent la scolarité de leurs enfants. Si aujourd’hui les illettrés des écrans ne soutiennent pas les apprentissages de leurs enfants, c’est bien plutôt du fait d’une position de mauvaise foi, qui a décidé par avance que ce qui vient des écrans est à priori suspect.

    Il est une autre raison qui laisse à ces « têtes d’abrutis » un goût amer. Alors qu’une génération se prépare à gérer la gabegie de l’après-guerre, alors que nous prenons petit à petit conscience d’une fin possible que l’humanité, alors que plus que jamais nous avons besoin de nous appuyer sur les acquis de culture du passé, ceux qui doivent soutenir les transmissions s’en font les fossoyeurs. Les pères attaquent les plaisirs des fils, et tournent le dos aux intérêts des enfants. Ils se refusent de porter la culture. Ils se font thanatophores.

    Pour la nouvelle génération, c’est un coup terrible. C’est toujours un obstacle pour une génération que d’avoir à grandir dans l’opprobre de la génération qui l’a précédé. Tout homme a besoin de se sentir en lien avec ce qui le précédait. Tout homme est aidé dans son développement lorsque ses actes reçoivent l’accord de ses pairs.

    Les jeux vidéo ne sont pas une activité vaine et stérile. Ils sont des manières de se mettre en lien avec soi-même, et avec les autres. Mais ils sont aussi plus que cela. Ils sont une manière d’apprivoiser le futur. Il est évident que l’humanité aura à vivre au contact d’écrans et de machines, et que les limites entre les uns et les autres vont être remodelées.

  • e-virtuoses : Les chercheurs passent au crible le jeu vidéo destiné à soigner, communiquer et former

    e-virtuoses : Les chercheurs passent au crible le jeu vidéo destiné à soigner, communiquer et former

    Dans un contexte économique en panne, le marché du jeu vidéo maintient une santé insolente. Cette industrie ne se contente plus de divertir et investit les marchés de la santé, de la formation, de l’éducation, de la publicité, de la défense, de la sécurité, de la politique, de la culture…

    Le jeu vidéo et par extension le game design, constituent des vecteurs d’innovations. Preuve en est, la CCI Grand Hainaut ouvre depuis début janvier une cellule R&D dédiée à la ludologie (étude scientifique des jeux et de leurs usages).

    En parallèle, elle organise les 4 et 5 juin prochains, pour la 2ème année consécutive, le colloque scientifique international e-virtuoses qui regroupe tous les experts et chercheurs du domaine pour faire progresser les théories et les innovations dans ce domaine.

    Les e-virtuoses se focalisent sur la question de l’évaluation du jeu et par le jeu

    « Le jeu peut-il être évalué ? Peut-on évaluer par le jeu ? Pour qui souhaiterait se lancer dans une telle partie, la prudence est de mise : les règles établies pourront être appelées à changer pour espérer gagner. Quant à ceux qui préfèrent rester hors jeu, sont-ils nécessairement perdants ? Pour trouver des éléments de réponses à ces questions, il convient encore de découvrir et d’avancer moult pions sur l’échiquier sans fin de la découverte scientifique. C’est dans cet esprit que se lance la 2ème manche du colloque international des e-virtuoses dédiés à la ludologie et ses usages instrumentalisés » détaille, Julian Alvarez, responsable de la cellule R&D Ludologie de la CCI Grand Hainaut et enseignant-chercheur au laboratoire CIREL de Lille 1.

    Listes des principaux chercheurs internationaux qui soutiennent le colloque scientifique des e-virtuoses

     

    Serge Agostinelli (Université de Marseille, France)
    Julian Alvarez (Cellule R&D Ludologie – CCI Grand Hainaut / Université de Lille Nord de France, France)
    Sylvester Arnab (Université de Coventry, UK)
    Per Backlund (Université de Skövde, Suède)
    Raquel Becerril Ortega (Université de Lille Nord de France, France)
    Philippe Bonfils (Université du Sud Toulon-Var, France)
    Gilles Brougère (Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité, France)
    Pierre-André Caron (Université de Lille Nord de France, France)
    Christophe Chaillou (Université de Lille Nord de France, France)
    Yann Coello (Université de Lille Nord de France, France)
    Damien Djaouti (Université de Montpellier II, France)
    Pascal Estraillier (Université de La Rochelle, France)
    Patrick Felicia (Waterford Institute of Technology, Irlande)
    Maurizio Forte (Université de Californie, USA)
    Sara de Freitas (Université de Coventry, UK)
    Abdelkader Gouaich (Université de Montpellier, France)
    Sylvain Haudegond (Cellule R&D Ludologie – CCI Grand Hainaut)
    Jean Heutte (Université de Lille Nord de France, France)
    Pamela Kato (Medical Center university de Utrecht, Pays-Bas)
    Catherine Kellner (Université de Lorraine, France)
    Christophe Kolski (Université de Lille Nord de France – UVHC, France)
    Michel Lavigne (Université de Castres, France)
    Sandy Louchart (Université Heriot-Watt, Ecosse)
    Hélène Michel (École de Management de Grenoble, France)
    Denis Mottet (Université de Montpellier, France)
    Louise Sauvé (Université du Québec à Montréal, Canada)
    Gilson Schwartz (Université de São Paulo, Brésil)
    Pascal Staccini (Université Nice-Sophia Antipolis, Segamed, UMVF-UNF3S, France)
    Franck Tarpin-Bernard (Université de Grenoble, France)
    André Tricot (Université de Toulouse, France)
    Philippe Useille (Université de Lille Nord de France – UVHC, France)

     

    Plus d’informations à cette adresse : http://www.e-virtuoses.net/fr/awards.html

  • A quand l’égalité ? Un jeu UNESCO pour marquer les esprits

    A quand l’égalité ? Un jeu UNESCO pour marquer les esprits

    unesco
    Pour trouver les réponses à ces questions, Genre et éducation – À quand l’égalité ?, un nouveau jeu en ligne, entraîne les joueurs dans un voyage interactif au cours duquel ils peuvent explorer et comparer les parcours éducatifs offerts aux filles et aux femmes du monde entier.

    Élaboré par l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) pour marquer la Journée internationale de la femme (8 mars), le jeu invite les joueurs à se plonger dans les données sur l’éducation d’environ 200 pays et territoires, et souligne les disparités entre les genres dans le primaire, le secondaire et le supérieur.

    Disponible en anglais, en espagnol et en français, À quand l’égalité ? s’adresse à un large public, de tous les âges, notamment aux élèves, enseignants et défenseurs de l’égalité des sexes, qui ont envie d’en savoir plus sur les progrès et les disparités observés en matière d’éducation des femmes.

    Pour jouer, cliquez ici : http://www.uis.unesco.org/mind-the-gapFR

  • Lecture sur écran, lecture numérique : quels enjeux, quels apprentissages ?

    Rendez-vous Mercredi 27 mars, Amphithéâtre du lycée Montaigne, 17 rue Auguste Comte à Paris, de 14 h à 16 h 30 pour en discuter autour de personnalités.

    Lecture et technologies numériques : aspects cognitifs et pédagogiques

    Jean-François Rouet, directeur de recherche au CNRS, «Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage », Université de Poitiers
    Sujets de la réflexion : –    les spécificités, au plan cognitif, de la lecture de documents multiples sur support numérique –    les défis que représentent pour l’élève de 9 à 15 ans le fait de rechercher, évaluer,
    comprendre et intégrer des informations à partir d’Internet –    les pistes pédagogiques intéressantes à exploiter pour développer une véritable maîtrise de la lecture documentaire chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
    Échanges avec la salle et présentation de ressources

    Plus d’infos :
    Modalités d’inscription : Eécrire à crdp.animations@ac-paris.fr. Renseignements : 01 44 55 62 04. Toutes les formations du CRDP sont sur le site www.cndp.fr/crdp-paris.

  • Les TIC et le marché de l’éducation en Côte d’Ivoire

    Les TIC et le marché de l’éducation en Côte d’Ivoire

    050320135135c6a33c56cD’entrée de jeux, l’invité a fait un état des lieux de l’éducation en Côte d’Ivoire. Il ressort que l’éducation en Côte d’Ivoire, c’est plus de 4 000 000 d’élèves du primaire et du secondaire, 80 000 enseignants du primaire et du secondaire, 160 000 étudiants, 1 500 enseignants du supérieur. L’éducation Ivoirienne c’est aussi un taux de scolarisation de 54, 6% dont 40% de femme, un taux d’analphabétisme des adultes qui ne dépasse guère 55%. Bref, l’éducation ivoirienne, c’est une éducation qui sort de plus d’une décennie de crise et qui est en reconstruction.

    L’invité a aussi fait ressortir la volonté des politiques à s’appuyer sur les potentialités éducatives des TIC pour améliorer la qualité du système éducatif ivoirien. Pour ce faire, le Gouvernement a mis en œuvre le projet E-éducation, une composante majeure de son programme E-Gouv. La manifestation de cette volonté politique se traduit par l’équipement et l’interconnexion des cinq Universités publiques de Côte d’Ivoire. Elle se traduit aussi par la prise d’un décret par le Président de la République portant la création d’une discipline TICE dans l’enseignement de base (du CP1 à la classe de 3ème). Elle se manifeste sur le terrain par la mise en œuvre de plusieurs initiatives d’usage des TIC pour la formation continue et le développement professionnel des enseignants.

    Pour l’invité, la meilleure des portes d’entrée des professionnels et acteurs des TIC sur le marché de l’éducation en Côte d’Ivoire est celle de la pédagogie. En effet, selon lui, la conception d’une ressource éducative pertinente ne peut être possible sans y avoir associé ou sans le regard d’un pédagogue. Il a alors encouragé les développeurs à toujours partir des besoins réels exprimés par les spécialistes de l’éducation et de la formation afin de concevoir des ressources éducatives.

    Cette démarche, selon l’invité, permettra de disposer de ressources éducatives de qualité dans un marché de l’éducation qui sera très ouvert et très concurrentiel. Par ailleurs selon l’invité, vu le taux de pénétration des terminaux mobiles en Côte d’Ivoire (75%), les professionnels des TIC devraient penser mobile dans la conception des ressources éducatives.

    Des débats qui ont suivi, il ressort que les ressources éducatives  devraient être sous licence Creative Common; licence qui semble bien adaptée pour la production collaborative comme c’est le cas pour les ressources éducatives.   Pour le format, bien que le prix des bandes passantes soit élevé actuellement en Côte d’Ivoire, les participants ont estimé qu’il ne faudrait pas se limiter aux seuls formats audio, textes et images. Il faut prévoir le format vidéo en anticipant sur une baisse future du prix de la bande passante et, surtout parce que le marché du contenu éducatif est un marché qui va au-delà des frontières ivoiriennes.

    Quels modèles économiques pour le marché des TIC en éducation en Côte d’Ivoire? 

    Selon une participante, une réponse à cette question pourrait se trouver du côté de certaines déclinaisons de la licence Creative Commons. Ceci a été corroboré par l’exemple de sesamath une association française qui a pour but de diffuser sous une licence libre des documents et des logiciels éducatifs de mathématiques.  Par ailleurs, vue la taille de la population cible (élèves, étudiants, enseignants et parents d’élève), un autre participant a estimé qu’une autre réponse pourrait résider dans la prise en compte de la vente d’espace publicitaire sur des portails de ressources éducatives.

    Source : Bi Sehi Antoine MIAN, Ph.D.
    Enseignant-Chercheur à l’ENS d’Abidjan
    Spécialiste des TIC en Education

    Plus d’infos sur Bi Séhi Antoinre MIAN:
    Eportfolio:http://eduportfolio.org/639
    blog:http://ticeduforum.akendewa.net
    Facebook: www.facebook.com/antoine.mian
    Twitter: www.twitter.com/mianseh