Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • Assises Nationales de l’Education et de la formation

    Assises Nationales de l’Education et de la formation

    Les assises ont pour objectif la publication et le débat autour de la « feuille de route des actions à mener afin de faire de la filière éducation et formation numérique en France une filière d’excellence et l’une des plus dynamiques et des plus reconnues au niveau mondial. »

    Au programme de la plénière

    • Ouverture de séance par le président de Cap Digital – Stéphane Distinguin
    • Présentation de la filière par le président de l’AFINEF – Hervé Borredon
    • L’enjeu des assises par le Vice-Président de l’AFINEF – Yves Dambach
    • Restitution globale de la feuille de route et des 25 propositions par les responsables des commissions
    • Reprise des propositions regroupées par objectifs et échanges avec les responsables politiques et prescripteurs de l’offre de formation / éducation
    • Conclusions par les responsables politiques présents

    Contexte

    Seule une refondation de l’école et une refonte des systèmes de formation tout au long de la vie garantiront l’avenir et la croissance de notre pays.
    « Nous nous réjouissons de la tenue des Assises du 3 avril prochain qui sont une belle amorce de la vision commune partagée avec le gouvernement de structurer la filière industrielle du numérique éducatif et de la mettre ensemble au coeur d’une société aujourd’hui connectée et collaborative. » (Yves Dambach).
    Ces assises vont ouvrir la voie à une éducation et à une formation continue bien ancrées dans l’ère du numérique et vont permettre aux entreprises françaises de la filière d’occuper une place de choix sur un marché qui représente 7,5% du PIB mondial.

    Infos Pratiques : Forum des Halles / 2, rue du Cinéma / 75045 Paris Cedex 01

     

  • L’ISEN coordonne la recherche EQUIPEX LEAF

    Un projet ambitieux

    En quoi consiste le projet ? « Il s’agit d’attribuer aux objets/systèmes électroniques des propriétés supplémentaires de flexibilité mécaniques permettant d’accéder à un large éventail d’applications non accessibles dans l’état actuel de la technologie », explique Emmanuel Dubois qui ajoute : « parmi celles-ci, on peut citer par exemple les réseaux de capteurs sans fil (transmission de données environnementales), les puces de sécurité (billets de banque, la transmission d’information : téléphone, tablettes souples), les textiles intelligents (incorporant par exemple des dispositifs de surveillance des paramètres vitaux du corps humain), les implants ou patchs humains à vocation thérapeutique (délivrance contrôlé de médicament) ou à vocation réparatrice (rétine artificielle)» explique Emmanuel Dubois.

    Le domaine de « l’électronique flexible » en est à sa genèse avec l’apparition sur le marché d’un nombre limité de produits tels que les écrans, les cellules solaires et les dispositifs d’éclairage. « A ce jour, les performances des technologiques électroniques sur substrat flexible sont extrêmement limitées en terme de rapidité et ne permettent pas, par exemple, d’envisager la transmission d’information à des débits compatibles avec les standards actuels de la téléphonie sans fil », explique Emmanuel Dubois.  La spécificité du projet d’« Electronique Flexible » de l’IEMN est précisément de lier hautes performances et flexibilité mécanique.

    Pour Emmanuel Dubois, l’impact scientifique, technologique et sociétal de ce projet est évident : « Dans les dix années à venir, le domaine de l’électronique flexible va croître vers une industrie à très forte valeur ajoutée et des marchés de plusieurs milliards de dollars… L’électronique flexible va révolutionner notre perception des systèmes électroniques et rendra possible de nombreuses applications non envisageables aujourd’hui ».

    Des rapprochements forts

    Par ce projet EQUIPEX LEAF, l’ISEN, Département de l’IEMN,  souhaite renforcer les collaborations entre les deux laboratoires  l’IEMN et le LAAS tous deux munis d’une centrale de micro-nano-fabrication. Ces deux laboratoires sont des acteurs majeurs du réseau national de plateformes technologiques (RENATECH) et partenaires du programme RTB (Réseau Technologie de Base). Au niveau régional, LEAF permettra d’intensifier les collaborations avec Roquette pour l’utilisation de substrat biosourcés et les pôles de compétitivité, en particulier le pole Uptex sur les textiles innovants.

    Globalement, LEAF contribuera à renforcer un réseau existant et à venir de collaborations avec des partenaires académiques et centres de recherche (IS2M, CIRIMAT, IMS, CEA-LETI), avec des plateformes technologiques (RENATECH, ELORPrintTec) et avec la communauté industrielle (STMicroelectronics, SOITEC, OMMIC, ThalesAliena Space, Freescale, Kloé, Roquette, Formulaction, Innopsys, Continental, Hemodia, Arnano).

    A propos de l’ISEN, Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique :

    L’ISEN est une grande école d’ingénieurs qui est habilitée par la Commission des Titres d’Ingénieurs à délivrer le titre d’Ingénieur et appartient à la Conférence des Grandes Ecoles. Elle dispose de campus à Brest, Bitche, Lille, Toulon et Rennes. Quelques chiffres clefs : 1400 élèves en formation initiale / 70 élèves en formation par apprentissage  / 50 doctorants / 178 enseignants-chercheurs dont 120 chercheurs / 260 enseignants vacataires dont plus de 50 % issus des entreprises / 5 majeures et 96 modules électifs en cycle M / 16 nationalités représentées / 26 partenariats académiques avec des universités étrangères / 12 laboratoires dont deux laboratoires communs avec le CNRS… http://www.isen.fr/

  • Assises régionales de l’éducation partagée

    Assises régionales de l’éducation partagée

    Ces Assises régionales de l’éducation partagée, organisées dans 8 villes du 8 avril au 7 mai, s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle loi d’orientation et de programmation pour refonder l’école de la République, qui reconnaît pour la première fois les Projets éducatifs de territoire (PEdT) et comprend le principe de la réforme des rythmes.
    Portées par le Réseau français des villes éducatrices (RFVE), les Francas, la Ligue de l’enseignement et l’Andev, ces Assises ont pour objectif d’accompagner la mise en œuvre de la loi, dans le cadre des Projets éducatifs locaux (PEL). La majorité des communes adhérentes au RFVE sont en effet convaincues que l’éducation dépasse le champ strictement scolaire et sont engagées dans une démarche éducative transversale, à travers leur PEL : elles sont donc en mesure aujourd’hui d’accompagner celles qui entament un processus de projet éducatif territorial.
    Il s’agit également de sensibiliser et d’outiller les communes, les intercommunalités et les acteurs éducatifs des territoires dans leurs réflexions ainsi que de confronter et mutualiser des expériences et de se pencher sur les contenus des différents temps de l’enfant (éducation artistique et culturelle, éducation physique et sportive, environnemental, scientifique et technique, etc.).Collectivités, enseignants, agents, acteurs associatifs, représentants de parents d’élèves, institutions, caisse d’allocation familiale, etc. traiteront de l’articulation de ces temps scolaire, périscolaire et extrascolaire et de leurs pertinences, qualitative et quantitative.
    Ces Assises s’inscrivent dans la préparation des 5èmes Rencontres nationales des Projets éducatifs locaux (5 et 6 novembre 2013 à Brest) et dans la perspective des 9èmesRencontres de l’éducation (automne 2014 à Rennes).
    Programme des Assises régionales
    NORD OUEST Bretagne / Quimper : Lundi 8 avril
    NORD EST / Metz : Mercredi 10 avril
    SUD EST / Grenoble : Mercredi 10 avril
    NORD OUEST / Nantes : Jeudi 11 avril
    SUD OUEST / Lormont (Bordeaux) : Vendredi 12 avril
    SUD OUEST / Colomiers (Toulouse) : Samedi 13 avril
    REGION PARISIENNE / Le Pré Saint Gervais : Jeudi 25 avril
    NORD / Lille : Mardi 7 mai
  • De qui se MOOC-t-on? par Thierry Klein

    De qui se MOOC-t-on? par Thierry Klein

    ApprendreTVQue tu t’intéresses ou pas aux technologies de l’éducation, il est difficilement concevable que tu n’aies pas entendu parler des MOOC dans les dernières semaines. Elles ont été partout. Dans le Monde, qui les annonce à Polytechnique , sur la 5 la semaine dernière sans compter les sujets divers et variés à la télé (C dans l’air), en bonne placedans la feuille de route numérique du gouvernement et sur les blogs de tout un chacun (sauf celui que tu es précisément en train de lire, cher lecteur, ce qui constituait certainement, jusqu’à présent, un retard inexcusable que je te prie néanmoins de bien vouloir excuser).

    Un petit tour sur Wikipedia t’apprendra que le peu gracieux acronyme MOOC signifie « Cours en ligne ouvert et massif », le terme « massif » n’ayant bizarrement rien à voir avec l’importance délirante des moyens de communication visiblement mis au service du concept mais signifiant simplement qu’un grand nombre d’élèves peuvent suivre le cours. Wikipedia affirme même sans vergogne qu’ »il arrive fréquemment que 100 000 personnes soient réunies pour un cours » alors qu’un tel nombre est tout à fait exceptionnel (cela s’est passé moins de 5 fois depuis le Big Bang et encore – sans compter les fois où les cours ont dû être suspendus pour des raisons techniques comme à Georgia Tech, qui utilise, tiens donc, le même système que l’X).

    Evidemment, la plupart des articles que tu peux lire sur le sujet sont dithyrambiques. Les MOOC, permettant de former des dizaines de milliers de personnes à la fois (restons modestes…), vont résoudre le problème de l’ignorance dans le monde, et ce de façon gratuite et non obligatoire, puisque n’importe qui est libre d’y participer.

    Du coup, un certain nombre de professionnels du scrogneugneu s’offusquent (on est en France, après tout). Ainsi, Dominique Boullier, enseignant à Sciences Po, loin de se douter qu’il atteindrait ainsi l’état envié d’auteur cité dans un de mes billets, a recensé de façon intéressante l’ensemble des arguments contre les MOOC et si tu as 2 h 25 mn à perdre, cher lecteur, ainsi qu’une aspirine sous la main, tu peux aller lire son point de vue sur Internet Actu. Si tu n’as que 10 mn, ainsi qu’éventuellement un bon verre de cognac, et que tout ce qui t’intéresse, c’est, comme dirait l’autre, la substantifique moelle de l’argumentation, je te conseillerai plutôt de terminer la lecture du présent billet.

    Car l’argument le plus convaincant des anti-MOOC se résume en quelques lignes. Le savoir est déjà disponible de façon massive et quasiment gratuite, depuis que le livre – disons depuis que l’imprimerie – existe – et un petit tour sur Wikipedia, m’enseignant que l’invention de l’imprimerie remonte à 1454, me permet de donner à bon compte une apparence d’érudition à ce billet. Ce savoir est disponible de façon instantanée et à distance depuis que la télévision hertzienne existe – et l’auteur de ces lignes peut modestement te témoigner, cher lecteur, qu’il pouvait suivre, dès 1985, tous les cours d’informatique de Stanford sur le réseau TV du campus – ces cours étaient alors relayés vers quelques centaines de personnes de la Silicon Valley externes à l’Université. Pourtant, la télé n’a toujours pas, que je sache,révolutionné le domaine de l’enseignement.

    Comme on voit mal en quoi la télévision en ligne – j’allais dire en streaming mais je me retiens, forcé par le respect d’une certaine élégance classique que j’ai souhaité adopter pour cet article et à laquelle je te sais sensible, cher lecteur cultivé – comme on voit mal en quoi, donc, la télévision en ligne est un moyen de suivre un cours intrinsèquement supérieur à la télévision tout court – ou au livre, il est difficile d’admettre que les initiatives américaines ou françaises sur le sujet puissent réellement changer quoi que ce soit à l’enseignement: tout au plus assiste-t-on à l’ouverture de quelques chaines de télé en plus nommées MOOC, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

    J’avoue, cher lecteur, une grande sympathie pour l’argument ci-dessus qui constitue grosso modo ma position sur le sujet.

    Mais ce qui me gêne dans l’attitude des anti-MOOC, c’est qu’il me semble que les arguments employés sont des justifications a posteriori, des rationalisations plutôt que des clés d’analyse pour comprendre et pour agir. Les pourfendeurs des MOOC ne sont pas plus sages que leurs adeptes, ils sont juste plus lents, plus réactionnaires et tous leur beaux discours ne font que traduire une posture psychologique a priori : le refus du monde qui change, la frustration de constater que les évolutions viennent d’ailleurs, un certain anti-américanisme que je qualifierais volontiers de primaire si je n’avais pas déjà abusé des formules à l’emporte-pièce et des clichés tout au long de ce billet. Dans la suite de cet article, cher lecteur, j’appellerai « escargot » les critiques présentant un tel profil.

    Les escargots, en général de beaux esprits, seront les premiers à se réjouir d’avoir su « raison garder » quand il sera devenu évident que les MOOC, sous la forme dont on en parle aujourd’hui en tous cas, auront échoué. Mais il sera alors trop tard. Les américains auront su en masse investir ce nouvel enseignement – ou ce qu’il sera devenu. Avec la formidable énergie qui les caractérise, qui n’a pas été entamée depuis Tocqueville, ils en auront été les pionniers. Ils seront déjà ailleurs, plus loin, pendant que ceux qui auront raté le train se féliciteront, à tort, de ne pas avoir payé le prix du billet.

    Le monde des MOOC aujourd’hui : des dupes et des escargots. J’essaierai de proposer, dans mes prochains billets, un chemin qui passe à bonne distance des uns et des autres.

  • L’école à l’ère 2.0 sur le territoire de MACS

    L’école à l’ère 2.0 sur le territoire de MACS

    MACS-TNI

    L’accroissement permanent du numérique dans notre quotidien professionnel et privé pose un préalable : la maîtrise des outils et des usages des technologies de l’information et de la communication. Conscients de cet enjeu, les élus de MACS proposent aujourd’hui un projet innovant en étroite collaboration avec l’Éducation Nationale pour développer l’accès et la formation des enfants de nos écoles à cet environnement.

    Ce projet s’inscrit dans le développement des Technologies Usuelles de l’Information et de la Communication porté dans le département des Landes par Jean-Jacques LACOMBE, Directeur Académique des Services Départementaux de l’Éducation Nationale.

    Le partenariat noué avec l’Éducation Nationale et le Rectorat de l’académie de Bordeaux a permis à la Communauté de communes MACS d’inscrire ses choix dans des axes de travail commun. De ce fait, sur le territoire, la politique d’aménagement numérique et plus précisément de promotion des usages en matière de technologies de l’information et de la communication est en totale cohérence avec les objectifs visés par l’Education Nationale.

    MACS a investi près de 500 000 € pour permettre aux enfants et enseignants de bénéficier de ces nouvelles technologies.

    Chaque année, MACS pourrait équiper en TNI des classes du niveau inférieur (en 2013 : les CP, CE1). Enfin, si les cahiers, les livres et les dictionnaires sont toujours de mise, les élèves de cycle 3 pourraient se voir remettre prochainement des tablettes numériques qui viendraient encore enrichir les nouveaux usages initiés par les tableaux tactiles.

    Généraliser les services numériques et les Espaces Numériques de Travail (ENT) 

    MACS a mis l’Espace Numérique de Travail départemental à disposition de toutes les écoles de ses communes.

    Cette application en ligne permet de fédérer les usages et d’établir un lien indispensable entre les différents acteurs de la communauté éducative : cahier de liaison, cahier de texte, blog, messagerie, livret numérique de l’élève, médiathèque… 

    Focus sur St-Vincent de Tyrosse 

    Les deux écoles primaires de la commune ont été équipées 3 TNI sont installés à l’école de La lande et 8 à l’école des Arènes. Parallèlement, la Ville a également mis à disposition des deux écoles vingt-cinq ordinateurs portables.

    En effet, le Conseil général des Landes en collaboration avec l’ALPI a souhaité redéployer vers les écoles élémentaires du département les ordinateurs portables acquis en 2008 pour les collèges dans le cadre de son opération « Un collégien, un ordinateur portable ». St-Vincent de Tyrosse s’est immédiatement portée candidate pour bénéficier d’une partie de cette dotation pour ses propres écoles. Les petits Tyrossais entrent dans l’ère du numérique.

    Le projet de la Communauté de communes vient compléter la politique volontariste de la commune en matière d’éducation. Saint-Vincent de Tyrosse consacre en effet chaque année plus de 500 000 € de son budget au fonctionnement et à l’entretien des écoles, soit 750 € environ en moyenne par élève.

  • Côte d’Ivoire : la communauté éducative en réflexion sur les jeux éducatifs

    Côte d’Ivoire : la communauté éducative en réflexion sur les jeux éducatifs

    160320135144bec0a780fUn public de qualité…

    Les participants à la rencontre étaient composé de

    –       Représentants du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique (MENET)

    –       Délégués de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké

    –       Enseignants chercheurs, personnels administratifs et techniques  de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan

    –       Représentant du Réseau Ouest et Centre Africain pour la Recherche en Education (ROCARE)

    –       Membres de la communauté des développeurs de Côte d’Ivoire.

    –       Spécialistes d’intégration des TIC dans la formation

    …Deux temps forts

    La rencontre qui a durée environ 1h (09 :30 – 10 :30) a été marquée par deux temps forts 

    L’invité, développeur de jeux vidéo éducatifs a fait une présentation sur les jeux éducatifs. Cette présentation  a abordé la place des jeux vidéo éducatifs dans l’éducation en tant qu’accompagnateur de l’éducation du citoyen de demain.

    Il a en effet montré que certains des problèmes actuels d’apprentissage que rencontrent les apprenants dans  notre système éducatif pourraient être adressés par le biais des jeux éducatifs. Ainsi, pour l’invité, la gamification pourrait permettre de répondre à la question du manque de motivation des élèves dans le cadre des apprentissages.

     

    A la suite de la présentation, les débats qui ont suivi ont tourné autour de deux points majeurs.

    • Le premier portait sur la pertinence des jeux vidéo pour l’amélioration du système éducatif Ivoirien.

    L’assistance a été unanime pour dire que les jeux ont leur  place dans l’éducation. En effet,  la société a de tout temps utilisé les jeux pour l’éducation des citoyens. Aussi,  le système éducatif ivoirien au niveau de la maternelle et du primaire se base essentiellement sur les jeux pour aider  les élèves à apprendre plus aisément. C’est seulement au niveau des enseignements secondaire et  supérieur que la présence du jeu dans le dispositif d’apprentissage est à peine perceptible par les formés. Pour les participants, il importe d’intégrer les jeux dans les programmes éducatifs du secondaire et su supérieur. Sur le plan de la didactique, il ressort que même si les jeux vidéo  éducatifs sont pertinents, il ne faut pas oublier le réel, c’est-à-dire la manipulation des objets  réels afin que ces élèves soient aptes à affronter les complexités du réel et  donner un sens à leurs apprentissages. Les risques d’addiction aux jeux vidéo ont été évoqués en ce sens que ces biais pourraient détourner les jeux de leurs fonctions éducatives pour devenir de véritables dangers pour la jeunesse en formation et l’ensemble de la société. Pour parer aux problèmes de l’addiction aux jeux, les participants ont estimé que l’introduction des jeux sérieux dans le système éducatif devrait être précédé d’une phase pilote afin qu’ils soient  bien encadrés et mieux orientés en fonction des résultats de l’évaluation de cette phase pilote

    • Le second a porté sur les formes de collaboration entre les acteurs majeurs (Ministères, Chercheurs en éducation, professionnels de l’éducation et développeurs informatiques) pour une production de jeux éducatifs de qualité et adaptés à nos réalités nationales. Il ressort des débats que la mise en place d’une telle collaboration est primordiale pour la production de jeux vidéos propres à notre contexte d’enseignement/apprentissage.

    Les participants ont profité l’opportunité de cette matinée des TIC pour souhaiter  que cette collaboration soit plus forte entre l’ENS d’Abidjan, les Ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche  Scientifique dans le cadre de la conception, de la mise en œuvre et de l’évaluation du projet d’intégration des TIC dans le système éducatif ivoirien.

    Il faut noter que l’AIITICE, organisatrice de cette rencontre est une association composée d’Enseignant-Chercheurs d’Universités et de Grandes écoles, de formateurs des CAFOP, des enseignants du secondaire et du primaire et des développeurs en informatique. Elle pour objectif principal le renforcement des capacités et le développement professionnel des formateurs du supérieur, des formateurs des CAFOP, des enseignants du primaire et du secondaire pour l’usage pédagogique des TIC.

  • Démonstration de pratiques pédagogiques innovantes dans l’ENT

    Démonstration de pratiques pédagogiques innovantes dans l’ENT


    La pédagogie via l’ENT, c’est quoi ?

    Faire des évaluations individuelles en mode « collectif » et partager les résultats

    Didier Blanqui se sert de l’outil formulaire de l’ENT MIP, pour mettre en place des évaluations formatives en classe.

    L’outil formulaire de l’ENT, une manière rapide et fonctionnelle d’interroger les élèves

    Ce jour-là, il propose à ses élèves un questionnaire en deux parties, pour faire suite au cours précédent, pour voir si les connaissances ont été acquises.
    Un premier formulaire reprend une définition suivie de calculs, appliqués à cette définition. La deuxième partie reprend différentes étapes d’un protocole qu’il leur suffit de classer puis de terminer par un champ de texte, donc du rédactionnel, pour expliquer ce protocole.

    L’avantage de ces évaluations via le formulaire est que l’enseignant peut suivre en temps réel qui a répondu puis, en fin de cours, avoir accès au mode « sondage » pour obtenir des statistiques détaillées sur les réponses de ses élèves.

    L’outil formulaire « est relativement simple à utiliser pour l’enseignant » ; Didier Blanqui nous décrit les étapes de création ; il suffit de remplir des champs avec des types de question et le formulaire se crée automatiquement. Il enregistre ensuite son formulaire sous forme de « nouvel article » sur une page à laquelle les élèves auront accès dans l’ENT.imageart1

    Il avoue utiliser cet outil de manière plus intense, « depuis que chaque élève a un outil individuel pour répondre », à savoir ici la tablette iPad. Pour chaque chapitre, il crée une évaluation formative de ce type, de manière à s’assurer de la bonne compréhension du cours.

    Il propose également des évaluations diagnostiques à sa classe de seconde, lorsqu’il s’agit de contenus prenant le relais de ceux enseignés au collège, pour rappeler des notions fondamentales.

    L’outil formulaire est très intéressant pour l’enseignant, mais aussi pour les élèves. Ils apprécient de pouvoir visualiser au tableau les résultats vidéo-projetés. Cela leur permet de se positionner parmi leurs camarades.
    « Cela nous permet de nous comparer, de voir ce que la classe a répondu et de voir si on doit s’améliorer », souligne Laura Cazes, élève en seconde.

    Des élèves auteurs de leurs cours

    A la suite des Travaux Pratiques de physique-chimie, les élèves doivent rédiger par groupe un résumé de leçon qu’ils vont déposer sur un porte-documents, le portfolio, dans l’ENT. Cette mutualisation du travail leur plaît beaucoup et «c’est aussi beaucoup plus pratique et plus rapide qu’avant pour réviser ».

    Ce résumé, une fois validé par l’enseignant, va servir à toute la classe pour pouvoir revoir la leçon ; il est composé d’un lexique avec des définitions, d’une carte mentale, de « l’ouverture scientifique » … Il se nomme le « coin des élèves ».
    Les pratiquants nous confient qu’ils apprécient tout particulièrement de pouvoir revoir leur cours sur un document personnalisé plutôt que de devoir relire tout un chapitre sur un livre.

    Utiliser l’ENT pour favoriser l’autonomie rédactionnelle et la liberté d’expression

    Une autre fonctionnalité utilisée par cet enseignant en physique-chimie est d’avoir créer un blog  par élève dans l’ENT. Pour alimenter leur blog, les élèves ont comme consignes de retranscrire tous les travaux qu’ils effectuent en classe.

    Toute liberté leur est laissée pour rédiger ces compte-rendu, qui servent également de support à l’enseignant pour les évaluer, comme le décrit Kenza Elpsiri : « le professeur tire au hasard quelques-uns des compte-rendu pour vérifier qu’on suit bien et qu’on fait bien le travail (…) Il a accès facilement à nos travaux via l’ENT ; avant, par la messagerie, c’était plus compliqué ».

    L’élève peut laisser s’exprimer son imagination sur ces pages en y ajoutant des images, des vidéos… et l’organisation est libre également « certains font des catégories par leçons, d’autres par compte-rendu (…)», ajoute Kenza.

    Contrairement au « coin des élèves » qui est un espace partagé par toute la classe, le blog est propre à chaque élève ; seul l’enseignant peut y avoir accès.

    Didier Blanqui souligne que l’objectif, à terme, de ces blogs élève, est aussi qu’ils puissent montrer à leurs parents leurs travaux dans cette discipline. « En l’ouvrant aux parents avec leur compte ENT, ils auront également, comme moi, la possibilité de laisser un commentaire », ajoute t-il.
    C’est donc la création d’un échange à trois, enseignant, élève et parents, qui va pouvoir se créer via ce blog et via l’ENT.

    Que ce soit sur le travail de groupe dans le « coin des élèves » ou sur les missions du blog, Didier Blanqui constate de vrais progrès dans la manière de rédiger ; ses élèves apprennent la physique-chimie de manière ludique et « il y a une véritable émulation dans la classe », constate t-il, depuis qu’il les fait travailler ainsi sur l’ENT.

    Plus d’infos :
    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici

  • Apprendre à utiliser le numérique en classe : une formation suffit-elle ?

    Apprendre à utiliser le numérique en classe : une formation suffit-elle ?

    Pour atteindre cet objectif, il semblerait qu’ils aient plusieurs étapes à franchir, avec, comme ingrédient principal de la recette, beaucoup d’investissement personnel.

    Les premiers pas, la découverte

    Avant de se lancer dans l’aventure, l’idéal serait d’assister à plusieurs cours de collègues utilisant déjà le numérique.
    C’est en tout cas ce que conseille Bernard Chabrerie, enseignant en mathématiques, pour que le professeur débutant se rende compte par lui-même des apports du numérique.

    « Il va s’apercevoir qu’il y a une convivialité, une efficacité et une richesse du cours qu’il va pouvoir développer grâce au numérique et seulement après, l’enseignant peut aller voir un formateur ou un autre professeur pour se lancer dans un processus de formation ».

    Suivre une formation spécifique à un outil numérique

    L’intérêt que portent les enseignants pour une demi-journée de formation est certain, car ils avouent découvrir à chaque fois de nouvelles fonctionnalités, « des trucs et astuces » qui leur permettent d’être plus à l’aise devant leurs élèves.
    « Tout ce qui est interactif permet de mieux capter leur attention », souligne Nicolas Giudicelli, enseignant en mathématiques.
    et Panpan Chen, enseignante en chinois poursuit « dès qu’on ajoute des petites étoiles, des smileys ou autres gadgets, ils adorent ».

    Pour Bernard, L’idéal serait d’avoir une session par trimestre, soit sur des outils généralistes, soit par matière pour aborder spécifiquement tel ou tel aspect pédagogique.

    Pourtant, ce type de sessions de formation ne constitue pour eux qu’une base de départ pour la maîtrise du TNI ; « après, il faut pratiquer tous les jours, sinon on oublie tout », nous confient-ils.

    De l’autoformation en continu 

    L’obstacle majeur à leur perfectionnement est le manque de temps.  « Entre le moment où le prof est en cours, où il prépare ses cours et où il corrige les copies, cela lui laisse très peu de latitude pour s’entraîner ».

    Pourtant, c’est indispensable, car comme le souligne Nicolas  « s’entraîner pendant les cours, ce n’est pas terrible ». Il utilise par contre beaucoup plus le TNI lorsqu’il donne des cours de soutien dans lesquels le groupe d’élèves est restreint.
    « Même tout seul, cela m’est déjà arrivé d’aller dans une salle pour faire des tests et tenter de découvrir des choses ».

    L’idéal pour Panpan serait d’avoir un genre de « tutoriel » avec les fonctionnalités par discipline, « car il y a des choses qu’on utilise tous les jours », souligne t-elle. Cela lui permettrait de gagner du temps et de ne pas avoir à chercher dans ses notes.

    L’aspect chronophage de ce perfectionnement personnel est aussi abordé par Bernard qui souligne qu’il a « mis un certain nombre d’heures et de jours à mettre en place certains outils ». Pour lui, l’apprentissage des outils numériques se fait vraiment en continu, « j’ai toujours besoin d’être encore plus performant », ajoute t-il.

    La mutualisation entre enseignants, une forme d’apprentissage peu pratiqué mais pourtant si efficace

    Entre la découverte, la formation et l’autoformation, que se passe t-il ?

    Aujourd’hui, il ne se passe pas grand-chose, ce que regrettent les enseignants que nous avons interrogés ; ils trouveraient par exemple très utile des rencontres entre professeurs pratiquants pour échanger sur leurs usages, toutes disciplines confondues. Ce manque de mutualisation est évident et pourtant, ce travail collaboratif est le meilleur complément à un programme de formation.

    « Quand je vois quelqu’un travailler et m’apporter un outil efficace et rapide, je perçois tout de suite ce que je vais pouvoir en faire, ce qui me permet d’optimiser car je n’ai pas le temps d’aller tout lire, faire des recherches… (…). Apprendre du savoir-faire des autres est essentiel », affirme Bernard.

    D’après lui, ce modèle ne peut se mettre en place à cause de certaines barrières qu’il décrit ainsi : « cela demande à chacun d’entre nous une humilité, se dire « oui, je peux apprendre des autres, ma façon d’enseigner n’est pas forcément la meilleure, je peux l’optimiser »(…). Je pense que dans le monde de l’enseignement, c’est une remise en question qui doit se faire continuellement ».

    Avoir une ouverture d’esprit, la clé pour réussir à apprivoiser le numérique ?

    La conclusion de Bernard résume bien l’état d’esprit dans lequel chaque enseignant devrait entrevoir sa formation au numérique.

    « Installer des tableaux interactifs parce que ça fait bien, ça montre qu’on est une école à la pointe, ça n’a aucun intérêt (…). Donc la formation est essentielle mais tout aussi bien que l’investissement des enseignants. De toute façon, nos jeunes sont dans un monde complétement numérique donc il faut que les enseignants se forment et arrêtent de dire « je ne sais pas faire » (…).
    Ils peuvent avoir des connaissances mais s’ils ne savent pas les transmettre par les outils d’aujourd’hui, je crois pas que cela ne va pas les aider à asseoir une autorité devant les élèves (…).
    Il faut également que les enseignants apprennent à avoir une autocritique sur eux-mêmes et sur l’utilisation de ces nouveaux outils pour aider les jeunes à les prendre en main et les utiliser efficacement
     ».

    Une remise en question pour chaque enseignant sur sa manière d’enseigner, sur ses relations au sein de l’établissement et avec ses collègues pour acquérir de solides compétences en numérique seraient la clé de la réussite ?

    Cela pourrait s’appliquer, d’ailleurs, à d’autres compétences que le numérique dans le monde de l’enseignement…

  • KIUPE présente son nouveau jeu éducatif « Math Mathews »

    KIUPE présente son nouveau jeu éducatif « Math Mathews »

    « Math Mathews – A la recherche du collier de Sylla » propose aux enfants (et aux adultes!) trois mini-jeux permettant de réviser les tables de multiplication dans un environnement ludique.

    Avez-vous déjà imaginé que votre enfant pouvait réviser ses tables de multiplication ET s’amuser en même temps ?
    Math Mathews est LE jeu idéal !

    Dans un environnement ludique et de qualité, Math Mathews permet de réviser les tables de multiplication. Le jeu inclut :
    – 3 mini-jeux, basés sur 3 méthodes de révision différentes, élaborés en collaboration avec des orthophonistes
    – des outils de suivi pour les parents
    – la possibilité de créer jusqu’à 7 comptes joueurs différents
    – un environnement sécurisé : pas de publicité, d’achat in-app… Le jeu et c’est tout !

    Rejoignez Carl, Celia et le Capitaine Mathews à bord de leur bateau volant à la recherche du légendaire collier de Sylla !
    La vie est plus belle avec les jeux vidéo !

    Math Mathews sera disponible sur iPad le 13 mars 2013 sur l’App Store