Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • La WebTV TéléSavoirs rejoint les collections audiovisuelles de la BnF François Mitterrand

    La WebTV TéléSavoirs rejoint les collections audiovisuelles de la BnF François Mitterrand

    1311201250a25ff5b1eceTéléSavoirs est une WebTV où chercheurs, universitaires ou « savants » de renom éclairent les questions scientifiques contemporaines en débat dans la société civile au cours d’entretiens, bars des sciences ou vidéo-chats.

    WebTV indépendante, sans subventions, mécénat ni publicité, TéléSavoirs propose, pour visionner ses émissions en version intégrale, une formule d’abonnements pour les institutions : établissements scolaires, universités, bibliothèques, médiathèques, associations et centres de culture scientifique, lycées français à l’étranger, …

    Lorsqu’elles bénéficient de soutien pour leur production et leur diffusion (préfinancement, commandes, parrainage, coproduction, achat de droits de diffusion, …), ses émissions sont intégralement disponibles en accès libre.

    TéléSavoirs organise des vidéo-chats et des vidéoconférences entre chercheurs, lycéens ou collégiens, en France et à l’étranger, et propose par ailleurs aux chercheurs de faire connaitre leurs travaux, missions, recherches, fouilles, en diffusant des « billets vidéo » sur www.telesavoirs.eu.

    Plus d’infos :
    Les extraits des émissions sont visionnables et partageables en accès libre sur  www.dailymotion.com/telesavoirs

  • Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre

    Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre

    09112012509d316350326Le 27 septembre dernier, l’article paraissait sur le site Edudemic. On y trouve 5 suggestions d’approches à éviter (et leur solution) dans le déploiement des tablettes pour l’éducation, tant au niveau primaire que secondaire. Vous y reconnaissez-vous?

    Erreur 1 : Se concentrer sur les applications à contenu spécifique

    Selon l’équipe d’EdTechTeacher, l’erreur la plus souvent commise par les enseignants est de chercher une application qui propose un contenu spécifique. Par exemple, un enseignant d’espagnol qui ne trouve pas d’application à son goût pour enseigner l’espagnol conclue que la tablette est inutile. « En faisant cela, plusieurs passent à côté de l’incroyable variété des possibilités offertes par les tablettes », peut-on lire dans l’article. L’équipe suggère par exemple d’employer une application d’enregistrement de la voix pour travailler la prononciation avec les élèves, une application permettant de créer des quiz, une autre pour construire un tutoriel sur un élément de grammaire, etc.

    Fait intéressant, l’équipe d’EdTechTeacher révèle utiliser 4 applications principales pour introduire l’outil à tous les niveaux, pour toutes les matières :
    – une application pour annoter;
    – une pour enregistrer les manipulations à l’écran;
    – une pour la création audio;
    – et une pour la création vidéo!

    Erreur 2 : L’absence de formation des enseignants

    La notion de formation ici va plus loin que d’apprendre à se servir d’une collection d’application. C’est plutôt la façon de passer d’une utilisation personnelle de l’outil à une utilisation pédagogique en classe. Sans formation, l’usage de l’outil peut facilement rester traditionnel.

    Quelques notions de base à maîtriser :
    – enrichir les activités de lecture, d’écriture, de conversation orale et d’écoute à l’aide d’applications et d’outils en ligne appropriés;
    – partager du matériel entre collègues et avec les élèves;
    – recevoir les travaux électroniques des élèves, les commenter et les noter;
    – comprendre la notion d’informatique en « nuage »;
    – comprendre comment différentes applications interagissent entre elles, la compatibilité entre les fichiers, les outils de conversion, etc.;
    – et évidemment retransmettre cela aux élèves.

    Pour connaître l’erreur 3, 4 et 5, retrouvez l’article sur www.infobourg.com

    et l’article original en version intégrale « 5 Critical Mistakes Schools Make With iPads (And How To Correct Them) ».

  • Un nouvel outil pour l’enseignement multimédia sur tablettes tactiles, version 2

    Un nouvel outil pour l’enseignement multimédia sur tablettes tactiles, version 2

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    Ce produit est une refonte totale de l’application originelle. Il n’a pas été possible d’intégrer, pour l’instant, le mode de fonctionnement en Peer-To-Peer et les recherches continuent pour mettre au point cette version. Le module de communication embarqué sur un PC reste donc indispensable pour faciliter la gestion des flux vidéo.

    Fidèles à leur première idée, les créateurs de TClass+ n’ont pas souhaité redévelopper un dérivé des  logiciels de ballado-diffusion. L’utilisation des tablettes en classe se fait dans le cadre de micro-usages (très bien décrits par Mr Pascal FAURE dans un de ses articles parus dans LUDOVIA).

    TClass+ doit donc favoriser la mobilité et être axé, en priorité, sur ce qui se passe en classe et non avant ou après.  Dans le futur, la communication avec les serveurs d’établissement ou les E.N.T. reste envisagée dans la cadre d’une évolution du module « serveur »

    Tout ce que l’on connaissait des usages des logiciels de supervision classiques doit être reconsidéré dans le cadre de l’emploi des tablettes en classe ou en formation. Il n’est pas rare d’entendre dire que ces systèmes sont peu usités. Force est de constater qu’il y a un écart énorme entre la pratique quotidienne et la théorie.

    S’il faut un certain temps pour prendre en main un PC et son système, quelques minutes suffisent pour maitriser l’usage d’une tablette et TClass+ doit respecter cette condition.

    Les qualités essentielles ont été conservées

    Mr John Fynn, Fondateur de l’Espace langue hypermédia à l’Université Blaise Pascal de Clermont- Ferrand, Membre associé du Laboratoire de Recherche sur le Langage avait mis en avant les principales qualités de TClass+. Celles-ci sont devenues l’axe prinipal de travail de l’équipe de CREALOGIC :

    –    Favoriser la mobilité prof et élèves dans le lieu de cours. On est libéré de la contrainte d’une salle informatique. Cette mobilité remplace la visualisation du prof de l’écran de l’élève.
    –    Interface intuitive extrêmement simple à utiliser.
    –    Bonne adéquation avec les fonctionnalités de la tablette.
    –    Laisser facilement prévoir une gamme étendue d’applications pédagogiques pour le cours de langues.
    –    Offir une bonne adaptation aux cours de langue en présentiel.
    L’enseignant est libre de se déplacer, il peut parler aux élèves naturellement sans être « caché » derrière une console.
    Il commande la lecture des sources multimédia à sa guise comme avec un magnétoscope mais avec l’avantage que chaque élève dispose de son propre écran.
    –    Etre plus facile à maitriser par un enseignant qu’un labo multimédia et plus facile à implémenter dans un établissement.
    –    Permettre aux élèves de communiquer et donc de travailler l’écrit avec tous les avantages reconnus de la communication médiatisée par les TIC.
    –    L’envoi d’URL permet de créer d’autres activités en rapport avec le cours.
    Ce point est à approfondir à la lumière d’une meilleure connaissance des possibilités du travail sur tablette et l’interfaçage de celle-ci avec Tclass+ .

    TClass+… quoi de neuf ?

    1. Fonctionnement de l’application sous Androïd 4.
    LODIS fonctionnait sous Android 2.3.5, il était évident qu’il fallait effectuer sa migration sous Androïd 4.0. Tclass+ fonctionne sur toutes les versions d’Androïd, à partir de la version 3.xxx.
    Le module serveur fonctionne maintenant en mode 64 bits. Tclass+ est donc utilisable correctement sur les plateformes actuelles

    2. Diffusion de vidéo et audio en temps réel
    Puisqu’il n’a pas été possible d’intégrer, pour le moment, l’approche Peer-To-Peer, TClass+ a été construit pour utiliser le transfert de fichiers à la place du mode streaming qui ne permettait pas une lecture synchronisée des vidéos et audio diffusées.
    Il fallait impérativement remédier à ce handicap car il était impensable que la lecture ne se fasse pas en même temps sur toutes les tablettes… Comment contrôler le déroulement d’une séquence pédagogique quand tout le monde ne voit pas la même chose au même moment.

    Une des nouveautés sera la possibilité d’utiliser des SDCARDS pour le chargement des vidéos.
    Avec TCLASS+, l’enseignant devait, au préalable, charger les contenus à diffuser sur le poste « serveur » (un PC quelconque présent dans la classe et sur lequel était « embarqué le module de communication). Cette contrainte pouvait se révéler gênante.

    Les créateurs de TClass+ ont intégré l’emploi de SDCARDS et Clés USB en créant un utilitaire de transfert qui permettra à l’enseignant ou au formateur de charger ses contenus dans un répertoire faisant office de bibliothèque situé sur le poste « serveur » de la classe.

    Cette même routine de transfert servira à « expédier » les fichiers vidéo et/ou audio vers les tablettes des élèves en préalable à leur lecture. La lecture sera contrôlée à distance par l’enseignant et se fera, de ce fait, en complète synchronisation.

    3. Ajout d’une source Audio
    Dans sa version originelle, TClass+ ne différenciait pas les fichiers audio et les fichiers vidéo. Même s’il peut paraitre aisé de s’y retrouver, les créateurs de TClass+ ont préféré séparer la diffusion audio de la diffusion vidéo. Tclass+ offre donc une source supplémentaire à diffuser.

    4. Optimisation du chat
    Le module de chat est optimisé, offrant une interface plus agréable. Jusqu’à maintenant, le chat était possible pour tous. Tclass+ conserve cette fonctionnalité en la soumettant au contrôle de l’enseignant qui pourra activer ou désactiver le chat pour tel ou tel groupe.

    5. Abandon des fonctions de supervision « traditionnelles »
    Après en avoir discuté avec des enseignants, les fonctions de visualisation, d’envoi d’écran, de contrôle à distance et de conversation audio privée ont été abandonnées. Les professionnels ont indiqué que les tablettes favorisant la mobilité, il était bien plus facile et naturel d’aller montrer sa tablette à un élève et de lui parler directement plutôt que de rester « planté » (pour ne pas dire « planqué ») derrière sa tablette.

    6. Rupture définitive avec la tradition des logiciels de supervision
    Comme évoqué au point 4 ci-dessus, Tclass+ s’inscrit dans une dynamique nouvelle. Les tablettes sont des outils sympathiques et faciles à utiliser.
    Pourquoi aurait-il fallu compliquer la tâche de l’enseignant en créant un logiciel repoussant, pour ne pas dire idiot, qui reprenne à tout prix les fonctions connues et inutilisées des systèmes de supervision et autres laboratoires de langues ?

    Ces outils complexes, utilisés souvent par des « experts » (dont à un certain moment Jacques BUVAT, créateur du concept, a fait partie), enfermaient l’enseignant dans un rôle proche de celui d’un contrôleur aérien qui devait avant tout surveiller la bonne marche du système et faire de l’informatique eu lieu d’enseigner.

    Les créateurs de Tclass+ veulent permettre à l’enseignant :
    o    D’évoluer tranquillement, sa tablette à la main, au milieu de son groupe de travail pour aider ses membres à progresser ensemble.
    o    De pouvoir diffuser facilement tout contenu multimédia pour vivre des séquences pédagogiques passionnantes
    o    De permettre un travail collaboratif actif entre les membres des sous-groupes qu’il a créés

    Aspects techniques et pré-requis

    TClass+ fonctionne sur les tablettes tactiles mais aussi sur les Smartphones sous Androïd. Les fichiers envoyés par le formateur peuvent être copiés sur les périphériques pour permettre à l’apprenant de travailler en autonomie en dehors de la séance. TClass+ reste, pour l’instant, basé sur mode client-serveur pour optimiser la communication entre les tablettes.

    Il est donc toujours proposé en trois modules:
    –    Un module de communication fonctionnant sous Windows, installé sur un PC dans la classe ou dans la salle de formation,
    –    Un module tuteur et des modules élèves (20 élèves maximum par classe) fonctionnant sous Androïd 3.xxx au moins

    TClass+ Les fonctionnalités en détail :

    Principales fonctions
    – Reconnaissance automatique des postes élèves par le module tuteur
    – Gestion des groupes (possibilité de créer 4 groupes)
    – Adaptation sur l’interface tuteur de la disposition des tablettes
    – Identification des apprenants à l’ouverture de l’application

    Fonctions de diffusion:
    – Diffusion d’une vidéo à un groupe,
    – Contrôle à distance de la vidéo par le tuteur,
    – Envoi d’une vidéo à tous,
    – Envoi d’un fichier audio à un groupe ou à tous et contrôle à distance de la vidéo par le tuteur,
    – Envoi d’une URL à tous ou à un groupe,
    – Envoi d’une vidéo à un groupe et d’une URL à un autre groupe,
    – Envoi d’un message à un groupe par le tuteur,
    – Envoi de fichier à tous ou à un groupe par le tuteur,
    – Envoi de fichier au tuteur par l’apprenant,
    – Tchat entre les membres d’un groupe.

    Echange de fichiers
    – le tuteur peut envoyer et recevoir des fichiers,
    – les apprenants peuvent recevoir des fichiers de leur tuteur et lui en envoyer.

    Intercommunication
    – Les apprenants peuvent communiquer via le chat au sein de leur groupe,
    – Le tuteur peut adresser des messages aux apprenants,

    Plus d’infos :
    Une version complète, limitée à 30 utilisations sera disponible gratuitement pour test d’ici la fin du mois de novembre. Pour obtenir cette version de test, il suffit de contacter Jacques BUVAT, créateur du produit (jbuvat.crealogic@aol.fr) . Vous recevrez  le logiciel d’installation du module de communication et les deux applications (tuteur et élève) qui devront être transférées sur les tablettes via USB pour y être installées. La procédure d’installation est, pour l’instant, un peu particulière, le produit n’étant pas encore mis en téléchargement. Un manuel utilisateur accompagnera cet envoi.

  • La tablette tactile au service du handicap

    La tablette tactile au service du handicap

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    La tablette, comme pour chaque apparition de nouveaux outils, contribue à développer les usages du numérique. Dans un cadre scolaire, par sa mobilité, sa proximité par rapport à l’utilisateur et son mode de fonctionnement tactile, elle ouvre de nouvelles perspectives en offrant notamment la possibilité de prolonger le geste. Elle participe au mouvement vers la simplicité et facilite l’accès aux ressources grâce notamment à l’ergonomie du système d’exploitation. Elle offre également la possibilité de différencier plus aisément les activités et de prendre ainsi en considération les difficultés rencontrées par certains élèves. Les commentaires des professeurs engagés dans l’expérimentation et des inspecteurs témoignent des perspectives d’usage des tablettes.

    Les observations d’une année d’expérimentation caractérisée par une grande diversité des produits testés et des champs d’utilisation ont fait l’objet d’un rapport détaillé, enrichi par les actes du colloque Ecritech 3 consacré au sujet.

    Parmi ces projets, dans les Alpes-Maritimes, le Conseil général a souhaité cette année mettre l’accent sur une utilisation particulière des tablettes :les élèves en situation de handicap.

    Deux équipes pédagogiques ont souhaité s’y consacrer : le collège Paul Langevin de Carros avec une division Ulis et le collège Port Lympia de Nice avec une classe de collégiens déficients visuels. Ces deux projets seront complémentaires car ils travaillent selon deux axes : d’un coté, la classe mobile, de l’autre côté, le cartable numérique.

    C’est donc tout naturellement que les projets ont été soumis à la candidature du 4ème Trophée des Actions Éducatives organisés dans le cadre du Salon Educatec-Educatice qui se tiendra du 21 au 23 novembre prochain.

    Les projets
    Le collège Port Lympia de Nice mène une expérimentation en faveur des élèves aveugles et déficients visuels. La classe de cinquième concernée regroupe à la fois des élèves déficients visuels et des élèves voyants ( 22 élèves, dont 7 mal voyants et six enseignants). 30 Apple Ipad 2 ont été déployés, soit un budget de 20 000 €.

    Grâce à l’application Voice Over, native sur les tablettes Apple, l’élève pilote sa tablette tactile, par l’intermédiaire de son interface Braille.

    L’objectif des enseignants du collège Port Lympia de Nice, qui œuvrent en faveur des élèves déficients visuels  depuis plusieurs années, est d’utiliser un même matériel pour tous les élèves qui composent la classe : voyants et mal voyants.
    Les élèves non-voyants, habitués à la technologie, essaient de gommer en partie leurs différences. L’objectif principal est basé sur l’entraide qu’engendre l’introduction de ce nouvel outil.

    Le second établissement, le collège Paul Langevin de Carros, conduit une autre expérimentation « tablettes tactiles » avec des élèves handicapés moteurs et mentaux.

    Tous les élèves des deux classes d’Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire) sont concernés par ce projet (20 élèves et leurs enseignants respectifs).  Des applications ont été déployées pour chaque élève, et utilisées en fonction du degré et de la nature de son handicap (22 Apple Ipad 2, soit un budget de 14 000 €).

    Grâce à cette expérimentation, les élèves handicapés des divisions ULIS du collège pourront améliorer leur « estime de soi » et renforcer leur autonomie. Leur travail est valorisé par la présence de la tablette comme objet didactique individuel.

    L’objectif global de ces expérimentations est de mesurer la plus-value pédagogique de la tablette tactile au service des élèves handicapés.

    Plus d’infos :
    Une présentation filmée des projets peut être visionnée sur le serveur Acamédia

    Le dossier de candidature déposé par le Conseil Général des Alpes Maritimes
    Le dossier Tablettes Numériques sur le site de la MATICE, présente la totalité des projets en expérimentation sur l’Académie de Nice, en particulier le projet mené dans le département du Var, au collège Gustave Roux de Hyères, autour des enfants hospitalisés à Pomponiana.

     

  • Le leadership en éducation : participatif et collaboratif ?

    Le premier sujet porte sur le comportement de l’élève au travers du Mobile Learning (apprentissage mobile), sans se limiter à l’environnement scolaire ; le deuxième présente le concept de « BYOD » ou « AVAN » en français qui signifie « apporter votre appareil numérique » et qui suppose de tirer profit de l’usage quotidien du numérique par une utilisation intelligente à l’école. En troisième point, il est question de la formation des enseignants à qui sont offerts ces nouveaux outils ; enfin, les questions de « leadership » et de décideurs sont abordées en guise de conclusion.

    Pour réussir le virage numérique des écoles, personne ne niera l’importance du leadership assumé par les dirigeants, qu’ils soient directeurs ou politiciens. Il faut se rendre à l’évidence, toutefois, que les meneurs sont trop peu nombreux pour la nature herculéenne de la tâche. À l’échelle nationale, l’audace de Julia Gillard, première ministre d’Australie, est rarissime. Les révolutions, heureusement, créent leurs propres leaders.

    En démocratisant les moyens de publication, les nouvelles technologies de la communication ont aussi diffusé le pouvoir. Ipso facto, l’influence, les hiérarchies et le leadership se sont disséminés. L’influence se joue désormais dans la mémétique des réseaux, la hiérarchie des hyperliens se moque des institutions, tandis que le leadership est assumé par les créateurs, les innovateurs et les acteurs bien avant les décideurs. Dans ce changement paradigmatique mu par le numérique, le leadership n’est plus pyramidal, mais rhizomatique et réticulaire.

    Avec l’avènement des réseaux, le leadership est distribué. Parfois même, il est partagé, car la collaboration permet de prendre des risques que l’individu seul ne saurait prendre. Celui qui veut changer les choses ne ciblera pas les gens, mais l’environnement dans lequel ils évoluent, de sorte qu’ils puissent changer eux-mêmes.

    Le leadership en éducation n’est plus seulement assumé par les éducateurs. Des visionnaires en nouvelles technologies ont transformé l’éducation sans préméditation pour autant. Je pense notamment à Vincent Cert (Internet) et Tim Berners-Lee (Web), Steve Jobs (Apple), Jimmy Wales (Wikipédia), Sergey Brin et Larry Page (Google), Chad Hurley et Steve Chen (YouTube), et j’en passe. Sans pour autant dénigrer les théoriciens de l’éducation, lequel d’entre eux a plus transformé l’apprentissage cette dernière décennie que Google ?

    Les jeunes sont conscients du pouvoir que leur confèrent les TIC et les réseaux. On voit bien qu’ils forcent les enseignants et les institutions au changement. Les jeunes ne sont pas seuls, évidemment. Plusieurs professionnels de l’éducation, dont des directions d’école, sont aux commandes et ne craignent pas d’innover. Le maillage des élèves, des enseignants, des gestionnaires, des chercheurs, des autres professionnels de l’éducation, voire de certains politiciens, parents et journalistes illustre bien la dissémination de l’autorité à laquelle nous faisions allusion plus tôt.

    Nous assistons ainsi à l’émergence d’une structure informelle de gestion participative en réseau que l’on pourrait qualifier de cogestion collective. Du coup, le partage du contrôle devient une évidence.

    Cette cogestion collective est bien soulignée par des auteurs tels l’américain Will Richardson (« Why school ?« ) et le canadien Michael Fullan (« All Systems Go« ). À cette cogestion, Fullan ajoute l’engagement personnel des gens en autorité, tel qu’un chef d’État, des cibles prioritaires judicieusement établies et, à la base (dans une école, en particulier), d’un engagement de tous. Il nous rappelle, fort heureusement, que le succès engendre le succès. Devant une certaine urgence de transformer le monde de l’éducation, on ne peut qu’être encouragé par de tels propos. En fin de compte, ce n’est une gestion des ressources humaines comme une gestion humaine des ressources qui saura susciter un engagement des acteurs et de leurs partenaires, pour le bénéfice direct des apprenants. La mesure de l’innovation doit incontournablement se faire en termes de leurs succès, i.e. la qualité de leur apprentissage.

    Au regard de la sclérose que manifestent certaines institutions, il n’y a pas de leadership sans audace, ni délinquance. La culture libérale qui prévaut le plus souvent dans les écoles canadiennes a assez bien servi les innovateurs et l’expérimentation pédagogique en matière de TICE. Puisque l’union fait la force, le maillage de tous ces explorateurs confère à cette communauté éparse un rayonnement qui permet non seulement de résister aux détracteurs, mais d’assumer la direction des changements à venir. Ludovia bâtit en France les mêmes leviers.

  • Un outil d’évaluation environnementale en version pédagogique

    Un outil d’évaluation environnementale en version pédagogique

    101020125075930890146L’approche souhaitée est que les élèves puissent le plus rapidement possible, par une approche ludique, comprendre les enjeux et constituer un éco quartier dont ils mesureront les performances.

    L’outil NEST, est disponible sous deux versions : l’une professionnelle, destinée aux collectivités, concepteurs et bureaux d’études, l’autre pédagogique, destinée à sensibiliser les étudiants aux impacts environnementaux des projets d’urbanisme.

    Sa version pédagogique a été élaborée avec des enseignants et Inspecteurs d’Académie, et est donc particulièrement adaptée :
    –    aux filières STI2D, tronc commun et option AC
    –    aux filières de la construction : IUT, BTS, …

    Présentation/contexte

    La conception urbaine est confrontée aujourd’hui à une demande publique et privée exigeante à l’égard de la qualité environnementale.
    NOBATEK a développé NEST (Neighborhood evaluation for sustainable territories), un outil d’évaluation quantitative des impacts environnementaux du projet, utilisable dès la phase esquisse.

    Des retours d’expérience ont été effectués par l’application de l’outil d’évaluation dans des projets d’aménagement des Zones d’Aménagement Concerté (ZAC). Ceux-ci ont permis de corriger et valider l’outil, à la fois sur la qualité de l’évaluation proposée et sur leur capacité à interagir de façon constructive avec les acteurs du projet (urbaniste, mairie, habitants, partenaires techniques, etc).

    NEST : outil professionnel décliné dans une version pédagogique

    La version PRO  est destinée à des experts en environnement (urbanistes, architectes et bureaux d’études) amenés à travailler avec des collectivités sur des projets de construction de quartier ou zones d’aménagement (ZAC, zones d’activité, etc.). Il leur permettra de faire une évaluation environnementale de ces projets dès la phase « esquisse », et de faire évoluer cette évaluation tout au long des différentes phases des projets.

    La version pédagogique possède quelques spécificités comme :

    –    une phase de « quizz » avec des questions réponses sur les grands thèmes relatifs aux éco quartiers : énergies renouvelables, notion de durabilité, …
    –    une bibliothèque de composants (immeubles d’habitation, commerces, arrêts de bus, composteurs,…) à disposition des étudiants afin qu’ils puissent constituer leur éco quartier
    –    la possibilité de créer un TD dans l’environnement de l’établissement d’enseignement, afin que les élèves puissent mieux s’approprier l’exercice.
    –    un support méthodologique à disposition des enseignants

    NEST est un plugin Google Sketch-Up qui permet :

    –    la modélisation sous forme ludique 3D du quartier : la trame de quartier peut être dessinée sur la base de l’information (vue satellite, relief, etc.) depuis Google Earth, les bâtiments peuvent être modélisés en 3D, avec un niveau de définition qui peut varier (de la simple volumétrie générale à une 3D détaillée)
    –    l’évaluation d’impacts environnementaux et la comparaison des scénarii
    –    la prise en considération de la globalité des paramètres environnementaux (énergie, CO2, biodiversité, social…) dans la conception d’un écoquartier
    –    la validation de la prise en compte des concepts à travers un check liste technique (mémento écoquartier)
    –    la validation du programme et le projet modélisé
    –    la comparaison des résultats avec des modèles existants de référence en Europe

    Plus d’infos :
    descriptif NEST : www.nobatek.com

  • Tablettes ou manuels papier aux Etats-Unis : ça coince ?

    Tablettes ou manuels papier aux Etats-Unis : ça coince ?

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    La tablette comme moyen de faire des économies dans l’éducation ?

    Selon la FCC (Federal Communication Commission), il est dépensé 7 milliards de dollars aux Etats-Unis chaque année pour les manuels scolaires papier qui deviennent désuets au bout de 7 à 10 ans. Les membres de la commission cherchent à démontrer qu’équiper les écoles en tablettes, permettrait d’économiser de l’argent. Et ils argumentent par une addition mathématique. Ils estiment que la tablette qui coûte aujourd’hui environ 250$ devrait voir son prix baisser à 150$, partant du principe que les achats se feraient en nombre et que les prix des logiciels vont baisser du fait des avancées technologiques.

    Sur ces paramètres, ils estiment que sur 49 millions d’enfants scolarisés dans les écoles publiques des Etats-Unis, l’achat de tablettes reviendrait à un coût total de 3 milliards de dollars, soit moitié moins que l’achat des manuels scolaires papier.

    Les dépenses cachées de la tablette à l’école

    Selon l’article, à la fin de l’année dernière, la ville de New York a interdit l’utilisation du WIFI des écoles pour les iPads et autres appareils mobiles ; l’utilisation de tous ces gadgets iPhone, iPod touch, iPad et autres smartphones aurait fait saturer les serveurs du département informatique ! Pourtant, la ville de New York a investi 1 million de dollars au début de l’année 2012 pour doter les enseignants d’iPads. Il semblerait qu’elle n’ait pas anticipé sur les besoins en infrastructures réseaux et autres technologies qui doivent accompagner cet investissement.

    Et c’est là-dessus que l’auteur veut attirer notre attention. Il ne suffit pas d’investir dans les outils mais penser à toute l’infrastructure à mettre en place autour et à son coût.

    Outre ces constats, les éducateurs américains restent pourtant persuadés des atouts de la tablette en classe. « Dans un monde où le quotidien nous impose un rythme soutenu, l’apprentissage moderne doit passer par les tablettes avec les manuels scolaires en ligne qui offrent aux enseignants des outils interactifs et répondent aux exigences de nos enfants de la génération hyper-connectée« .

    Mais l’auteur s’interroge, y a t-il des études scientifiques qui prouvent que les tablettes améliorent le travail en classe et les résultats des élèves. Elle évoque quelques exemples d’études réalisées et les résultats sont « mi-figue, mi-raisin« .

    Les tablettes améliorent-elles vraiment l’apprentissage ?

    Elle évoque d’abord une école en Californie. Dans cette classe, des élèves ont fait des exercices d’algèbre avec, comme support, le manuel papier et d’autres avec les iPads. Ceux qui ont utilisé les tablettes ont obtenu de meilleurs résultats (20% de mieux que les autres) sur les tests réalisés. Apparemment les élèves utilisant l’iPad étaient « plus motivés, plus attentifs, plus concentrés » que ceux qui avaient les manuels papier.

    Ce programme pilote lancé dans certaines écoles de Californie, révèle que ce n’est pas le contenu mais l’outil utilisé pour faire l’apprentissage de ce contenu qui compte. C’est en tout cas ce que prouvent les tests réalisés avec les iPads, comme celui évoqué précedemment.

    A contrario, un petit groupe de chercheurs (et ils sont de plus en plus nombreux) mettent en évidence que l’on retient mieux ce qu’on a lu sur un livre que sur un écran, ce qui repose la question de l’utilisation de la tablette dans un contexte de classe. « The crucial difference between knowing et remembering« .

    Kate Garland, Maître de Conférences en psychologie à l’Université de Leicester en Angleterre, a mené une recherche sur les effets de l’e-book sur la mémoire. Il semblerait que les personnes qui lisent sur e-book doivent relire le même passage plusieurs fois avant de le retenir comparativement à ceux qui le lisent sur un livre traditionnel…

    Pour terminer, l’article évoque la panoplie d’applications existantes pour les tablettes dans lesquelles l’enseignant a du mal à se retrouver ; ou encore les usages positifs reconnus de la tablette pour des publics spécifiques tels que les enfants autistes, les enfants avec des problèmes de langage ou encore les enfants ayant des problèmes familiaux ; dans ce cas, la tablette permettrait de réduire leur stress.

    La tablette à l’école, c’est inévitable ?

    L’auteur de l’article conclut ainsi, la tablette à l’école, c’est inévitable ?
    Qu’elle vienne du foyer de l’enfant pour les milieux sociaux qui peuvent se le permettre ou qu’elle rentre à l’école par la voie normale des établissements qui feront « le grand plongeon », le monde est à l’outil mobile, tablette ou autre, et personne ne pourra y échapper.
    Un rapport de MC Kinsey et GSMA (organisme qui représente les intérêts des opérateurs mobiles à travers le monde) prévoit que le marché du mobile-learning pèsera près de 70 milliards de dollars dans le monde à l’échelle de 2020.

    Pour ce qui est des classes, Margaret Rock ne manque pas de rappeler qu’il ne faut pas oublier d’autres composantes qui entrent dans la balance lorsque la tablette arrive dans les écoles, à savoir les infrastructures réseaux, les outils pédagogiques, les ressources et la sécurité internet.

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’article de Margaret Rock en version originale sur www.mobiledia.com
    L’article en VO sur les constats sur la mémoire par l’utilisation d’un e-book ou d’un livre papier, ici.
    L’article en VO sur l’expérience californienne sur les exercices d’algèbre, ici

     

  • Des exercices de maths pour les étudiants, corrigés et filmés

    Des exercices de maths pour les étudiants, corrigés et filmés

    111020125076cd21556ffLes 6000 sources d’entraînement sont disponibles pour les enseignants qui souhaitent constituer leur propre base de données pédagogique.

    Depuis deux ans, sont postées régulièrement des vidéos d’exercices corrigés, en complément du support écrit. Depuis six mois, les internautes peuvent visionner des parties de cours filmées : la présentation s’apparente à celle de la météo télévisée ; un professeur éclaire des séquences du programme, le cours défile en fond d’écran. Le polycopié du cours, plus détaillé, reste un complément indispensable.

    À ce jour, Exo7 répond à une demande forte estudiantine et connaît un vrai succès médiatique : 500 000 vidéos vues, plus de 1000 abonnés. Ce service est entièrement gratuit pour les usagers, il est soutenu par un partenariat Lille 1 – Unisciel et les ressources sont sous licence libre.

    Plus d’infos :
    un lien vers le site ici

    Démonstration et cours en images ici

  • Pourquoi s’intéresser à d’autres systèmes de numération que le nôtre ?

    Par la suite, certains manuels ont présenté les systèmes hiéroglyphique, babylonien, maya.
    La présentation de ces systèmes permet de découvrir d’autres signes que nos chiffres, d’autres bases que la base dix et d’autres règles de codage que celles de notre système.
    La comparaison de ces différents systèmes est un moyen pertinent de montrer ce qu’est un système de numération, de dégager les notions de chiffre, de base, l’intérêt du zéro et du principe de position.
    Outre son intérêt historique et culturel, elle permet d’expliciter et de comprendre les caractéristiques de notre système.

    Pourquoi utiliser un logiciel ?

    Lorsque ces numérations sont présentées dans des manuels ou d’autres documents écrits, l’élève doit observer les exemples présentés et lire les explications qui lui sont données.
    Cela lui demande une réelle activité, mais lui laisse peu de liberté car il est prisonnier des choix des auteurs.

    Voici une autre démarche facile à mettre en œuvre par tout enseignant maîtrisant un peu le calcul mental : les élèves proposent des nombres, l’enseignant traduit ces nombres dans le système étudié.
    En procédant ainsi, les élèves peuvent progressivement découvrir les signes utilisés, faire des hypothèses sur les règles de fonctionnement du système et vérifier ces hypothèses en demandant de nouvelles traductions.

    L’utilisation d’un logiciel qui assurerait les tâches de traduction présenterait plusieurs avantages.

    Elle permettrait à chaque élève de suivre son propre cheminement.
    Elle libèrerait l’enseignant des tâches de traduction, ce qui lui permettrait de se consacrer pleinement à l’observation de sa classe et à la préparation des phases de mise en commun et de synthèse des observations et des découvertes.

    Potentialités et limites du logiciel proposé

    Le logiciel présenté reprend l’idée que la présentation et la comparaison de différents systèmes est un moyen pertinent de montrer ce qu’est un système de numération, de dégager les notions de chiffre, de base, l’intérêt du zéro et du principe de position.
    Il aborde la numération romaine et trois autres numérations qui présentent les mêmes caractéristiques que les numérations hiéroglyphique, babylonienne et maya.

    Les différences avec ces systèmes se situent au niveau des signes utilisés et de la disposition de ces signes dans les écritures. Les signes utilisés sont des caractères du clavier présentant une ressemblance avec les vrais signes que l’enseignant peut montrer en utilisant un manuel ou internet.

    Dans les numérations hiéroglyphique et babylonienne, les signes répétés plus de trois fois sont disposés de façon à faciliter la lecture.
    Le logiciel ne respecte pas cette règle et de plus, il y a certainement des différences d’affichage selon l’ordinateur utilisé et le système sous lequel il fonctionne.
    Ce non-respect de la disposition n’est pas incompatible avec les objectifs poursuivis, car d’une part, le logiciel ne prétend pas présenter les numérations hiéroglyphique et babylonienne, et d’autre part, l’objectif au niveau où nous envisageons son emploi n’est pas la reconnaissance globale et immédiate des quantitésLe logiciel limite le champ des recherches à 4000 pour la numération romaine, et respectivement à 10 000, 216 000 et 7200 pour les trois autres numérations.

    Ces bornes ont été choisies pour des raison d’affichage à l’écran. Elles sont suffisantes pour atteindre les objectifs visés.
    Elles permettent de plus de poser le problème suivant :
    En respectant les principes du système présenté, serait-il possible d’écrire tous les nombres naturels ?
    La réponse à cette question est une façon de montrer la différence entre les numérations d’addition et les numérations de position ainsi que la supériorité de ces dernières.

    Le logiciel permet aux élèves de s’assurer qu’ils savent déchiffrer des inscriptions en chiffres romains, mais il ne propose pas d’autre exercice.
    Cette absence d’exercice, laisse à l’enseignant un rôle primordial, sans priver l’élève de la possibilité d’avoir une réelle activité mathématique. Le logiciel ne laissant pas de trace des précédentes « traductions », l’élève doit être invité à consigner par écrit ses observations et ses remarques.

    Si les consignes sont clairement données et si l’élève prend des notes, le logiciel lui permet de mettre en œuvre une véritable démarche scientifique. En effet, il peut faire des hypothèses sur la signification des chiffres et des règles utilisés, il peut vérifier ces hypothèses en proposant d’autres nombres. En lui demandant de formuler par écrit ses observations et ses découvertes, on l’amène à préciser sa pensée et à utiliser correctement les termes chiffre, nombre, système de numération.

    Ce premier temps de recherches permet de mettre en évidence l’intérêt du calcul mental. En effet, un élève en difficulté dans ce domaine aura du mal à découvrir le fonctionnement des systèmes de type babylonien et maya.

    Dans un deuxième temps, si l’enseignant demande de comparer le système étudié avec notre système, s’il demande si ce système permet d’écrire tous les nombres entiers, il pose des problèmes qui permettront à l’élève de s’approprier avec son aide, ce qu’est un système de numération et quelles sont les caractéristiques de notre numération de position.

    Plus d’infos :
    retrouvez l’article et les commentaires sur revue.sesamath.net
    Le logiciel « numérations » de Michel Ramus est téléchargeable ici

    Voir aussi, du même auteur « utiliser les possibilités de votre suite bureautique » ici