Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • L’école 100% humour

    Fort d’une trentaine d’années d’expérience en littérature jeunesse, Christophe Besse est un observateur privilégié de l’univers enseignant et des cours de récré. La cantine, la visite au musée, le spectacle de fin d’année, le café dans la salle des maîtres, la chorale, la piscine, la classe transplantée… c’est comme si vous y étiez !

    Si vous êtes prof, vous rirez de ce qui se passe dans les classes de vos collègues.

    Si vous êtes élève, vous pourrez faire partager à votre famille les journées palpitantes passées à l’école.

    Enfin, si vous êtes parent, vous tenez en main le guide pratique universel pour apprendre à communiquer avec l’instit de votre enfant.

    A propos de l’auteur : Christophe Besse est l’illustrateur de plus d’une centaine d’ouvrages pour la jeunesse (Casterman, Hachette, Gallimard, Grasset, Larousse, Milan, Nathan, Pocket, Thierry Magnier ou Rageot) et ses dessins paraissent dans L’École aujourd’hui, 60 millions de consommateurs, Néoplanète ou encore Notre temps. L’École, 100 % humour est l’un de ses premiers livres pour adultes.

  • La voie numérique pour des élèves différents

    La voie numérique pour des élèves différents

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    En retard par rapport à d’autres pays vis à vis de l’intégration des nouvelles technologies, la France souffre également d’un manque de mise en place cohérente de recherche scientifique de terrain et d’un système de pilotage capable d’évaluer le cheminement effectué et à venir.

    Toutefois, entre initiatives fortuites et ouvertures avancées d’enseignants sur le monde, il arrive que certaines chevillettes soient tirées au bonheur de ceux qui ne rentrent pas dans le cadre.
    Louise et Michael, sont deux de ces réfractaires au cadre pour qui le bénéfice d’une entrée ponctuelle et pensée par le numérique aura permis d’obtenir des résultats inattendus et prometteurs.

    L’histoire de Louise
    Louise a 4 ans. Après déjà un an de scolarisation les enseignants pointent lourdement du doigt les maigres difficultés de motricité fine de cette jeune élève. Effectivement la tenue du stylo ou des ciseaux n’est pas complément assurée, et le geste encore peu précis. Louise comprend, joue avec les mots et questionne toujours avec un brin d’humour. Ce qui, a 4 ans, est rare.

    Mais le fonctionnement traditionnel de classe obligeant la validation d’un travail de la compétence par un passage obligé à une motricité fine aboutie, bloque Louise. Nous assistons alors à un retranchement de cette élève dans un questionnement  légitime sur le sens des activités proposées. Le “pourquoi“ devient omniprésent. Et finalement le temps d’activité, de manipulation reste réduit.

    Le besoin de trouver un outil capable de décharger Louise de certaines contraintes momentanément afin de se centrer le travail sur la compétence visée sans autre surcharge cognitive  a amené l’équipe enseignante à se tourner vers les nouvelles technologies et plus particulièrement vers la tablette numérique.

    De manière simple un certain nombre d’activités du type manipulation de lettres, de sons, de chiffres, de repérage dans l’espace ont été proposés à Louise en complément des activités aux supports traditionnels. Le mode de fonctionnement est toujours identique à celui proposé à ses camarades. Déplacement d’objets, reconstitution de collections, de mots. La différence réside essentiellement dans le fait que l’outil permet à Louise de simplement faire glisser les éléments utilisés et non plus essayer de prendre maladroitement ces mêmes objets fin, très mobiles et éparpillés.

    L’équipe pensait initialement uniquement palier aux difficultés de motricité fine rencontrées afin d’aider Louise à effectuer de manière complète une activité proposée. Mais en définitive se sont ajoutées des bénéfices bien plus importants. A savoir, en premier lieu un nombre de manipulation 12 fois supérieur à ce qui était initialement effectué et un temps de concentration par conséquent allongé.

    Le regard des enseignants change et Louise s’affirme désormais en prenant alors avec beaucoup plus de motivation l’envie de réussir à manipuler les outils de la classe avec ses mains.

    L’histoire de Michael
    Michael a 8 ans. Après plusieurs années déjà de scolarisation il est étiqueté comme élève perturbateur qu’il faut “avoir à l’œil”. Il dérange la classe aux dires des enseignants et se met fréquemment en stratégie d’évitement de travail. Les apprentissages sont difficiles et représentent pour lui une source de grande frustration, particulièrement lors des passages à l’écrit. Les acquis sont fragiles et soumis à rude épreuve lorsqu’il s’agit de laisser une trace écrite personnelle définitive.

    Après avoir pointé pour un certain nombre d’enfants de la classe l’entrée dans l’écrit comme facteur central de difficultés, l’équipe a fait le choix d’utiliser l’outil informatique afin de permettre un encodage plus visuel des notions.  Associer les étapes de la démarche scientifique au support de la bande dessinée via le logiciel Comic Life devait autoriser une mise en perspective plus large en permettant aux élèves de mettre en valeur des concepts et de les articuler de façon dynamique.

    Grâce à ce support les élèves peuvent à tout moment ajouter, supprimer, ou mettre en valeur les étapes de la démarche loin des contraintes linéaires de l’écriture traditionnelle.

    Très rapidement l’équipe a pu observer des éléments de fonctionnement totalement imprévus initialement. En effet lors des deux premières séances, les élèves ont dû apprendre à utiliser ce nouvel outil et le temps d’interaction élève/enseignant a eu lieu massivement avec les élèves en réussite scolaire : Elèves ayant à cœur la réussite et demandant l’approbation de l’adulte pour chaque nouveau clic sur le logiciel.

    Les élèves en difficultés dont Michael ont donc œuvré à leur grand bonheur en totale autonomie et liberté. Ils ont été « laissés pour compte » malgré la volonté de l’équipe encadrante d’être attentive.

    En se faisant oublier, n’ont-ils rien fait ? Bien au contraire. Ils ont découvert un outil riche, et l’exploration de ces nouveaux champs de possibles les a mobilisés pleinement.  Moins de contraintes et plus de liberté ont amené la fin des perturbations.

    Lorsque les travaux ont été regardés plus attentivement, la richesse et la qualité de la mise en page choisie par Michael dépassait de bien loin celle de la moyenne de la classe. Un certain nombre d’options non présentés par les enseignants avaient été trouvées afin de mettre en exergue un mot ou un concept. Très rapidement Michael a émis la volonté de pouvoir utiliser cet outil afin d’encoder ou résumer certaines notions d’histoire ou de littérature. Le début des transferts arrivait, le début d’une appropriation des apprentissages.  Il a de même basculé dans un fonctionnement totalement autonome de l’outil sans utilisation de modèle de formats proposés.

    « Je veux commencer avec un modèle blanc ; sans rien » déclare fermement Michael prêt à se lancer.
    Là aussi surpris par les produits finis, le regard des enseignants porté sur l’élève a changé.  « Il est capable ». Michael le sent… L’agitation quotidienne se fait moins présente.

    A l’image de ces deux exemples, le cadre de travail restreint aujourd’hui proposé par l’école (un seul lieu, un seul temps, un seul système d’encodage) ferme la porte à trop d’élèves.

    S’il apparaît que le regard de l’adulte enseignant sur l’élève joue un rôle primordial dans ces deux exemples, il apparaît aussi nettement que les méthodologies de travail et les outils traditionnels proposés à nos élèves aujourd’hui sont loin de pouvoir les amener de manière équitable à exprimer et construire au plus haut de leurs possibilités.

    L’utilisation des TICE comme éléments de réponse dans ces deux classes et bien d’autres encore peut servir de levier pour associer plus efficacement les recherches de type action-formation au sein même de l’école et ce de façon systématique.  Donner la possibilité à chacun d’être réellement actif dans ses apprentissages passera par une ouverture sur un monde virtuel vécu par les élèves. Il s’agira alors d’une école ouvrant la porte a ceux qui vivent, perçoivent, projettent et PENSENT dans d’autres limites que celles du papier et du crayon.

    L’auteur de l’article a été respectivement conseiller pédagogique en France, sur la côte ouest des Etats Unis ainsi que directrice d’école en amérique du sud. Elle est actuellement directrice pédagogique au Lycée International de Los Angeles et travaille activement depuis 5 ans désormais pour une integration réfléchie des nouvelles technologies au sein de l’établissement.

  • Accompagner les éditeurs et les enseignants pour créer des ressources pédagogiques numériques

    Première en France : 13 éditeurs ont présenté leurs contenus numériques pour TNI SMART Board sur le stand SMART Technologies à Educatice

    Conscient des enjeux de la création de contenus numériques pour les acteurs de l’édition, SMART Technologies accompagne déjà une trentaine d’éditeurs en France dans leurs projets de production et de commercialisation de ressources pédagogiques numériques et d’applications pédagogiques interactives.

    A l’occasion du salon Educatice, SMART Technologies propose un théâtre de démonstration inédit, dédié à la présentation, par les éditeurs eux-mêmes, de leurs contenus les plus emblématiques, pour des disciplines telles que les langues (dont le français langue étrangère), les mathématiques, les sciences, l’Histoire ou encore la lecture. Etaient présents : Bayard, Boîte à Livres, Edumedia, JOCATOP, Hatier, Jolicours, Nathan, Éditions Maison des langues, InteractiFLE, TV5 Monde, SED / CRDP de Rennes, Cabrilog et Madeve.

    Le « SMART Ecosystem Network », outil privilégié des éditeurs pour créer des ressources numériques

    Ces partenariats sont facilités par le « SMART Ecosystem Network », un outil dédié aux éditeurs, qui leur fournit des guides et une assistance technique pour les aider à créer des applications et des contenus de qualité sous le logiciel SMART Notebook. L’éditeur peut ensuite commercialiser ses ressources via son propre catalogue de contenus numériques, ou via SMART Exchange, la plateforme communautaire de SMART Technologies.

    Un système d’accréditation lui permet également de bénéficier d’avantages personnalisés en fonction du nombre de ressources accréditées créées, comme des kits de développement d’application, ou des accès privilégiés à des logiciels SMART.

    À noter que SMART, dans le cadre du SMART Ecosystem Network propose aussi des outils de développement comme des SDK (Software Development Kit) ou un plugin permettant de créer directement des contenus au format SMART Notebook dans Adobe inDesign.

    A ce jour, près de 400 éditeurs dans le monde ont intégré le « SMART Ecosystem Network », et l’outil permet de créer environ 1 000 ressources et applications nouvelles par an.

    SMART Exchange, plateforme communautaire d’échange de ressources pédagogiques

    Ouvert à la communauté éducative française depuis début 2009, SMART Exchange,  est un espace communautaire qui favorise les échanges entre enseignants et facilite la création et la mutualisation de ressources pédagogiques créées sous SMART Notebook.

    En se connectant sur ce site dédié, les enseignants ont accès à deux espaces :
    ·    Un espace pour télécharger des ressources pédagogiques et également partager leurs propres contenus pour les mettre à disposition des autres enseignants,
    ·    Un espace dédié à la discussion à travers des forums, pour échanger sur leurs expériences d’enseignement.

    Chaque membre de la communauté peut reprendre, pour son propre usage, les documents mis en ligne par d’autres enseignants et mutualiser son savoir-faire et ses expériences éducatives, quels que soient sa matière et son niveau.

    Plébiscité par plus de 1,2 millions d’utilisateurs inscrits à travers le monde, SMART Exchange propose aujourd’hui plus de  60 000 ressources pédagogiques, dont plus de 2 700 en français.

    SMART Exchange dispose également d’un espace réservé aux éditeurs, pour qu’ils mettent à disposition des enseignants leurs ressources accréditées sous SMART Notebook, soit gratuitement, soit dans une logique commerciale, afin de s’appuyer sur la communauté SMART Exchange pour promouvoir leur catalogue de ressources payantes.

    « Avec plus de 40 millions d’utilisateurs dans le monde, SMART Notebook est aujourd’hui devenu le standard de fait pour la création de ressources pédagogiques numériques. Pour accompagner cette dynamique, chez SMART Technologies, nous nous attachons à créer un écosystème vertueux avec les enseignants et les éditeurs, pour mettre les contenus au cœur du dispositif technologique. Nous sommes convaincus que cette démarche est essentielle pour transformer l’apprentissage et remotiver nos élèves à l’heure où les enseignants assistent chaque jour à une baisse de la participation et de la motivation des élèves, que nous avons baptisé chez SMART la « tragédie du désengagement » explique Richard Ramos, Directeur Général de SMART Technologies en France.

    « Nous estimons que notre rôle est de lutter avec l’ensemble de la communauté éducative, contre cette situation, et il existe aujourd’hui des solutions tout à fait adaptées pour y remédier ».

  • Comment le numérique transforme les lieux de savoirs?

    Quelle fut la genèse de ce manuscrit ?

    Bruno Devauchelle : L’impulsion initiale date de 2000, il s’agissait de repenser globalement la forme scolaire dans les Maisons de la connaissance. Puis, je me suis inspiré du travail de Christian Jacob présenté dans l’ouvrage : Les lieux de savoir (comment se transmettent les savoirs et par quelles voies se diffusent-ils dans nos sociétés ?). Une émission de télévision de 1972 m’a beaucoup marqué sur un projet d’une cité utopique, Auroville. Cette dernière existe toujours aujourd’hui et propose de permettre à chacun d’apprendre et de connaître tout au long de sa vie, dans des lieux différents, sans esprit de cloisonnement.

    Je trouve que, de nos jours, il y a trop de séparations entre les univers tels que les musées, les écoles, les bibliothèques et les CDI… C’est l’histoire du livre qui est enfermée dans ces lieux. On ne peut pas faire l’économie d’un centre de documentation sans une ouverture minimale… Telle est la problématique liée à la numérisation qui se présente à nous.

    En quoi le numérique «bouscule» t-il les lieux de savoirs ?

    BD : Les lieux de savoirs sont marqués par leur stabilité, souvent liée à leurs bâtiments. Or les contenus deviennent de plus en plus accessibles en tout lieu et à tout instant. L’être humain est au cœur de la question de la relation aux savoirs. Les institutions répondent de moins en moins au modèle qu’impose progressivement la numérisation de la société. Le monde scolaire, les bibliothèques et les CDI en particulier, ont été bâtis sur des modèles architecturaux, comme au lycée Janson de Sailly à Paris, qui répondaient à des usages basés sur la conservation comme activité première.

    La numérisation permet, pour l’usager, le renversement de ce modèle. Elle renvoie la conservation à un modèle invisible, on va vers de la diffusion de contenus… Cependant, il reste une partie non numérisable et rien ne remplace le face à face avec une œuvre d’art dans un musée par exemple. Avant, il fallait aller dans les lieux pour y rencontrer les savoirs mais la question essentielle de la médiation n’y était pas vraiment posée… La numérisation permet aussi de s’affranchir des obstacles pour accéder à l’information et aux contenus.

    Comment voyez-vous le futur de la bibliothèque ?

    BD : Une évolution possible est qu’elle devienne un lieu d’apprentissage et plus seulement de consultation d’ouvrages. De nouvelles pratiques peuvent voir le jour. L’ouverture du « droit à l’écriture » est l’élément le plus troublant pour des institutions qui avaient reçu comme mission de gérer « l’autorat ». La force des lieux de savoirs est qu’ils organisent, comme dans un livre, un ensemble de règles qui balise le terrain et donc facilite la recherche d’information. L’interaction humaine va pourtant rester prédominante malgré le numérique. Les espaces d’interaction en ligne sont bien des nouveaux lieux de savoirs dont les codifications sont en permanence en cours d’écriture.

    Et le devenir des CDI ?

    BD : Les nouveaux usages montrent qu’il y a dans ces outils numériques un formidable potentiel d’enseignement et d’apprentissage entre pairs mais aussi avec les enseignants. Cela ouvre de nouveaux horizons désormais très éloignés de la logique initiale de la forme scolaire. Par exemple, on peut observer le cas d’un jeune apprenant qui utilise un logiciel de conception graphique en 3D (trois dimensions) sans avoir suivi préalablement un enseignement factuel mais uniquement en recherchant de l’aide sur des forums.

    Il pourra petit à petit devenir compétent, aider d’autres personnes et valoriser ses connaissances acquises pour obtenir un emploi. L’émergence des Learning Centers montre qu’on essaie de prendre en compte deux dimensions particulières. La première est qu’un grand nombre d’étudiants a investi ces lieux comme des espaces de travail (et parfois aussi de vie) et plus uniquement comme des lieux de contact avec les livres. La seconde est qu’avec la numérisation, dès lors qu’un ouvrage sera mis en réseau et donc à disposition, la bibliothèque devra assurer la disponibilité à distance et sortir ainsi de ses murs.

    Pour l’instant, les bibliothèques universitaires (BU) et les CDI sont encore, pour la quasi totalité, en dehors des projets du genre des Learning Centers. Ce n’est pas un contre modèle mais un lieu plus global qui rassemble plusieurs tâches. De plus, quand l’architecture peut prendre en compte la configuration de l’espace, cela permet d’avoir d’autres modalités de travail, qui sont plurielles et facilitent l’autonomie. On peut aussi enseigner différemment. La dématérialisation allège les tâches répétitives de gestion que connaissent, en particulier, les professeurs documentalistes au profit des tâches de médiation et d’accompagnement.

    Pourquoi tant de peurs face à la numérisation ?

    BD : La nouveauté embarque beaucoup de peurs avant de trouver une place toujours sujette à débats et je crois que le monde scolaire a un cadre suffisant stable pour mettre à distance toute invention. L’exemple du B2i (brevet informatique et internet) illustre bien cette capacité de résistance à un dispositif qui n’a pour l’instant pas réellement pris. La particularité du métier d’enseignant est son indépendance, voir sa méfiance à l’égard du monde économique. C’est aussi l’idée de sa propre disparition au travers de celle du « robot enseignant » qui dispense les savoirs à la place du professeur.

    Les enseignants aiment les livres, ce qui est aussi une façon de posséder le savoir. De manière générale, je pense que les freins à l’introduction des TIC (technologies de l’information et de la communication) sont davantage liés à la nature de la profession d’enseignant et à sa représentation sociale qu’à la culture personnelle des acteurs…

    Vous parlez de « potentiel de lecture autorisée » avec l’avènement de la numérisation « industrielle ». Ne croyez-vous pas qu’il va rester dans cet état de potentiel ?

    BD : La numérisation améliore deux dimensions : la production et la consultation. Le numérique ne suffit pas, pour le transformer il faut une évolution des compétences des individus à la fois des enseignants et des élèves, c’est de l’autodidaxie. Nous devons changer de modèles.

    Assisterait-on à l’émergence de nouvelles structures ?

    BD : Pour l’instant non, sauf la réflexion sur les LC ou CCC (centres de connaissances et de culture) mais les structures traditionnelles et les institutions résistent. Chacun maintient son exclusivité et en même temps c’est l’avenir du personnel dont il est question…

    A consulter : www.brunodevauchelle.com
    Devauchelle, Bruno. Comment le numérique transforme les lieux de savoirs, FYP Editions, Collection « Société de la connaissance », janvier 2012.

  • «J’apprends l’énergie», nouvel outil pédagogique et numérique bientôt dans les classes

    Henri Ducré, Directeur Général Adjoint GDF Suez France, en charge de l’énergie, nous a présenté la genèse du projet. Un groupe mondialement connu comme GDF Suez a souhaité faire partager sa passion de l’énergie et mettre ses connaissances à la portée du plus grand nombre, pour répondre également aux préoccupations actuelles d’énergie qui gravitent dans le monde aujourd’hui. Pour ce faire, quoi de mieux que d’utiliser le vecteur de l’éducation nationale.

    Pour remplir cet objectif, l’équipe de GDF Suez a cherché des partenaires pouvant répondre à leurs questionnements sur la réalisation de bons outils pédagogiques. C’est le CNDP qui a répondu présent pour les aider dans cette mission. Des connaissances techniques d’un côté et des compétences pour adapter la pédagogie de l’autre : un cocktail ambitieux et innovant qui promet une belle opération dans les établissements français.

    Un partenaire majeur, et pas des moindres : le concepteur des outils pédagogiques. C’est l’agence digitale «Œil pour Œil» qui a été choisie pour relever ce défi. Jean Barnezet, Directeur associé et chef de projet, nous explique brièvement en quoi va consister le jeu «sérieux» de «j’apprends l’énergie», à destination, dans un premier temps, des classes de 4ème et 3ème au collège.

    « Le joueur se déplace dans un territoire immense dans lequel on place des éléments de ville, de centrale (…) On va pouvoir à la fois gérer l’énergie mais aussi les transports de l’énergie ». Il nous avoue que cette dernière fonction est assez compliquée à gérer au niveau ludique ; en effet, comme il le précise dans l’interview qu’il nous a accordée, le jeu doit être «fun», même s’il est «sérieux».

    « L’intérêt du moteur du jeu est qu’il permet de créer plusieurs environnements, occidentaux ou autres, avec des décors variés ; l’intérêt écologique est aussi présent », ajoute t-il.

    Les développeurs ont également pensé à la contrainte horaire en mettant en place plusieurs scénarii possibles, pour l’enseignant en classe sur un temps de 30 minutes, mais également pour les élèves à la maison sur une durée de jeu plus longue.

    Ce programme offre de belles perspectives. Rendez-vous fin janvier sur ludovia.com pour le lancement officiel.

    Plus d’infos en attendant : www.japprends-lenergie.fr

  • Du matériel numérique qui prend la poussière : ça n’arrive pas qu’en France !

    Du matériel numérique qui prend la poussière : ça n’arrive pas qu’en France !

    2011201250ab6027019edLa Grande-Bretagne, pourtant le berceau des nouvelles technologies en éducation, très souvent montrée en exemple en ce qui concerne l’équipement, comme il en est rendu compte dans les diverses enquêtes PISA –le sondage réalisé par le programme PISA en 2006 situe le système éducatif britannique nettement au-dessus de la moyenne OCDE– affiche aussi des signes de faiblesses en matière d’usages.

    Depuis les années 90, le numérique à l’école est la priorité des Britanniques, notamment grâce au programme « Building School for the future ». Cela permet d’atteindre aujourd’hui un taux d’équipement en ordinateurs dans les classes britanniques de 80 %, contre 5 à 7 % en France.

    Des chercheurs du NESTA (un laboratoire spécialisé dans les sciences, les technologies et les arts) démontrent au travers d’exemples internationaux que l’utilisation des nouvelles technologies peut booster les apprentissages. D’après eux, 1,4 milliards de pounds ont été dépensés ces trois dernières années pour le numérique en éducation au Royaume-Uni et ils constatent malheureusement que ce matériel n’est pas utilisé au maximum de ses possibilités. Il semblerait que les investisseurs soient plus préoccupés par des appareils flambant neufs que par les usages qui peuvent en être faits.

    Les chercheurs relèvent qu’encore trop souvent, l’utilisation des nouvelles technologies se fait sur la base de méthodes d’apprentissage traditionnelles. Il semblerait que la philosophie prônée par certains de « changer les modèles d’enseignement» soit à envisager dès lors que les nouvelles technologies font leur entrée en classe, quelque soit le pays concerné.

    Le manque de formation des enseignants pour réussir ce challenge fait aussi écho en Grande-Bretagne. Et d’après le NESTA, c’est bien là que le bât blesse.

    M. Mulgan, Directeur Général du NESTA, résume ainsi la situation en déclarant : « remplacer les livres par des tablettes, ce n’est pas innovant, c’est juste une manière différente d’avoir du texte ». En d’autres termes, si les enseignants n’apprennent pas ce qu’ils peuvent faire au niveau pédagogique avec des tablettes, le matériel ne leur apporte rien de plus.

    Dominic Savage, représentant de l’association de fournisseurs de matériel en éducation au Royaume-Uni, recommanderait aux écoles d’investir dans du matériel une fois qu’elles ont établi un diagnostic de leurs besoins et surtout les objectifs pédagogiques qu’elles veulent atteindre avec ce nouvel équipement.

    Valérie Thompson de la Fondation e-learning est une fervente défenseuse de l’apport du numérique à l’Ecole. Elle encourage le NESTA à poursuivre ses efforts de recherche dans cette voie, si cela peut aider les décideurs politiques à prendre conscience de l’ampleur du phénomène « techno » et de ce qu’il peut apporter à nos générations futures.

    Source BBC News, Education and Family
    Judith Burns, Education reporter
    Pour lire l’article en version originale, ici

  • Libérons l’instinct «techno» de nos enfants dans les écoles

    Libérons l’instinct «techno» de nos enfants dans les écoles

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    Au-delà des programmes divers d’équipement dans les classes, pour lui, l’école n’adopte pas la bonne stratégie face à l’arrivée des nouvelles technologies. « Dans leur quête pour savoir comment les élèves doivent utiliser au mieux ces nouvelles technologies, ils en oublient un aspect fondamental qui est amené par la technologie elle-même : la responsabilisation de l’élève », souligne Robert Schwartz. Pour lui, il faut donner la technologie aux enfants et les laisser faire. « En fait,  tout le monde a peur car ils se rendent bien compte qu’en donnant une technologie aux enfants, ils en savent déjà plus que tout ce que peut leur apprendre l’enseignant », ajoute-t-il.

    Il croit aux « digital natives » et donne l’exemple de sa fille de six ans et de ce qu’elle est capable de faire avec une tablette, ou encore l’histoire de ces enfants en Ethiopie à qui on a fourni des tablettes et qui, sans aucune connaissance informatique, ont appris l’anglais seuls en même pas 5 mois !

    Il prône le changement : changer la manière dont les enseignants font leur cours. Et ce changement doit se faire dès le départ. Il rappelle que nous parlons ici de modifier 200 ans d’institution et d’habitudes, ce n’est donc pas si simple !
    La plupart des décideurs du monde éducatif se focalisent sur « comment les élèves vont utiliser les technologies en classe ». D’après Robert Schwartz, moins les adultes bloqueront avec ça et plus les élèves réussiront à apprendre au moyen des TIC.

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’article en intégralité et en version originale ici

  • La place de l’ordinateur à l’école

    La place de l’ordinateur à l’école

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    Une particularité dans les programmes, il n’y a pas de temps alloué à l’informatique… tout simplement parce que l’informatique n’est pas une matière à l’école mais un outil au service de toutes les matières. En d’autres termes, chaque enseignant devrait prévoir l’utilisation de l’outil informatique en l’incluant dans les différentes matières. Qu’en est-il dans la réalité ?

    Bien avant le B2i, nous avons eu le plan « informatique pour tous » avec des salles informatiques de MO5 et/ou TO7 avec leur nanoréseau qui empêchait toute possibilité d’avoir les ordinateurs dans les classes. Les ordinateurs ont évolué, ils sont devenus portables voire ultraportables, et les réseaux aussi avec l’apparition du wifi.

    Cependant, pour beaucoup d’écoles malheureusement, l’ordinateur est resté dans sa salle informatique que l’on saucissonne en créneaux horaires entre les différents collègues, créneaux parfois encore réduits  un peu plus du fait de l’utilisation de la salle par l’intervenant en musique/arts visuels ou l’utilisation de la BCD …

    Peut-on utiliser les ordinateurs dans l’esprit du B2i, c’est à dire comme un outil à disposition de tous, à tout moment et dans toutes les matières, quand on a tous les ordinateurs rassemblés dans une même salle ?

    Viendrait-il à l’idée à quelqu’un de placer tous les dictionnaires dans une salle spéciale où l’on irait une fois par semaine pour apprendre à les utiliser, sans jamais pouvoir s’en servir au moment précis de la journée où l’on en a besoin parce que ce n’est pas notre créneau horaire ?

    Dans l’état actuel des choses, et ce depuis novembre 2000, les salles informatique n’ont pas leur place à l’école primaire, car elles ne répondent en rien aux besoins du B2i.

    Alors où est la place de l’ordinateur à l’école ?

    Au même titre que le TBI qui est un outil pour le maître et ses élèves, l’ordinateur est un outil pour les élèves et ils doivent apprendre à s’en servir comme tel ; il doit donc se trouver dans la classe.

    Comment faire ?

    Plusieurs solutions : si vous avez une salle informatique avec des PC fixes, le mieux est de les répartir dans les classes et de prévoir le câblage réseau ou wifi et électrique.
    Si vous devez investir dans du nouveau matériel, il vaut mieux priviligier des ordinateurs portables afin de garder une certaine liberté dans les configurations possibles. Exemple : si vous disposez de 30 portables dans votre école à 6 classes, ils peuvent soit :

    – être tous à disposition chaque semaine dans une classe différente, à charge de l’enseignant de profiter au maximum de l’outil la semaine où il dispose de ces portables
    – partagés en 2 lots de 15 portables dans 2 classes par trimestre.
    – partagés en 3 lots de 10 portables dans 3 classes par périodes (de vacances à vacances)
    – partagés en 6 lots de 5 portables à l’année, avec toujours la possibilité de les rassembler tous ponctuellement dans une classe pour un besoin ou un projet spécifique.
    etc …
    Si le réseau est bien configuré/équipé, ils sont connectés en wifi à l’imprimante réseau ou au photocopieur, au serveur de fichiers, à internet et donc à l’ENT etc… Ainsi tous les enseignants de l’école peuvent travailler les compétences du B2i tout au long de l’année avec l’outil informatique parfaitement intégré à la pratique de la classe.

    Retrouvez Cyril GIBELIN, un animateur TICE convaincu, sur le blog Les TICE dans l’Aude

  • L’aménagement des classes et l’équipement en TICE, une solution pour la réussite scolaire ?

    Les enseignants se disent confrontés à de nombreuses difficultés pédagogiques, notamment pour garantir un bon niveau de cours tout en intéressant les élèves en difficulté

    · Sur neuf domaines testés, les enseignants déclarent majoritairement rencontrer des difficultés importantes dans sept d’entre eux. Ils éprouvent surtout des problèmes importants pour intéresser les élèves en décrochage scolaire (80%) et maintenir l’attention des élèves durant toute la durée du cours (76%). La grande majorité des enseignants estime aussi avoir du mal à développer l’esprit critique des élèves (69%), améliorer l’acquisition des savoirs fondamentaux (67%) ou encore augmenter le niveau des cours (65%). Plus d’un enseignant sur deux déclare aussi éprouver des difficultés à les préparer à la vie professionnelle (55%).

    · Les deux seuls domaines, parmi les neuf testés, pour lesquels une majorité d’interviewés indique ne pas rencontrer de difficultés importantes concernent le fait de faciliter la compréhension des cours (53%) et de développer la participation des élèves (58%).

    · Dès lors, s’assurer que l’ensemble des élèves comprennent bien les cours (85%) et gérer les élèves difficiles (65%) constituent pour les enseignants les deux principaux défis qu’ils auront à relever dans les années à venir. Derrière ces chiffres se dessine un double impératif pour les enseignants : faire progresser la classe dans son ensemble, tout en gérant les cas les plus difficiles.

    Ce constat étant posé, comment les enseignants peuvent-ils surmonter ces difficultés et relever les défis auxquels ils sont confrontés ? Comment perçoivent-ils l’avenir ? Au-delà de la question des budgets alloués à l’école et des effectifs au sein des classes, comment réagissent-ils lorsqu’on évoque certaines évolutions envisageables dans la manière de dispenser les cours ?
    Les attentes des enseignants dans le domaine de l’aménagement des classes : pas de révolution, mais des évolutions nécessaires

    ·  Lorsqu’ils pensent aux moyens utilisés pour transmettre les connaissances aux élèves à l’école (matériel, mobilier, espace disponible, supports de présentation de cours, interactivité, aménagement des classes), 84% des enseignants estiment qu’il faut procéder à des aménagements mais en conservant l’essentiel.

    · C’est moins une modification radicale du mobilier existant que le fait de repenser la disposition de la classe qu’ils plébiscitent :

    o      L’amélioration de la réussite scolaire des élèves passe majoritairement selon eux par le fait de repenser la classe (en améliorant la disposition de l’espace et le mobilier) tout en intégrant l’usage des nouvelles technologies, le tout pour créer un meilleur environnement pédagogique (53%).

    o      Les enseignants estiment par ailleurs que pour améliorer la réussite scolaire des élèves, il faudrait avant tout repenser la façon dont les élèves sont répartis et travaillent dans la classe, en ayant davantage recours aux petits groupes (66%).
    Les enseignants utilisent de plus en plus les NTIC en cours et pensent que ces outils vont considérablement se développer à l’avenir

    · Les deux tiers des enseignants déclarent davantage utiliser les NTIC en classe que par le passé (69%). C’est particulièrement le cas dans le secondaire (79%), même si les enseignants en primaire s’y sont également mis (56%).

    Aujourd’hui, 52% des enseignants indiquent utiliser les NTIC dans leur classe de façon hebdomadaire (52%), notamment dans le secondaire (64%).

    · Ce recours aux NITC passe essentiellement par l’ordinateur (55% en utilisent un systématiquement ou souvent pendant leurs cours) et la connexion Internet (39%). C’est surtout dans le secondaire que les professeurs ont recours à ces technologies.

    · Ces deux outils sont appelés à considérablement se développer à l’avenir : une large majorité d’entre eux estime ainsi qu’ils les utiliseront probablement davantage dans les prochaines années (75% concernant l’ordinateur et 72% concernant Internet)

    · L’utilisation de tableau numérique interactif n’est pas encore très développée (19% des interviewés déclarent l’utiliser systématiquement ou souvent pendant leur cours) mais son usage devrait s’accroître massivement selon les interviewés : 63% estiment qu’ils utiliseront davantage cet outil à l’avenir.

    · Il est également important de souligner que seulement 4% des interrogés pensent que d’ici les 3 prochaines années les élèves viendront en classe avec leur propre matériel informatique (tablettes numériques, ordinateur portable…) contre 49% qui estiment que cela ne touchera qu’une minorité.

    Les principaux changements à venir à l’école : d’abord et avant tout l’utilisation des nouvelles technologies dans une classe réaménagée.

    · 52% de l’ensemble des professeurs estiment, que si les questions budgétaires n’entraient pas en ligne de compte, il faudrait développer à l’avenir un meilleur accès aux nouvelles technologies dans les classes et souhaiteraient développer du mobilier de classe plus innovant et plus ergonomique.

    · En définitive, pour près d’un enseignant sur deux (44%), l’utilisation des nouvelles technologies constituera le principal changement à l’école d’ici 50 ans, loin devant la manière d’apprendre des élèves (30%) ou encore la manière d’enseigner des professeurs (25%).

    * Ce sondage a été réalisé du 26 octobre au 6 novembre 2012 auprès d’un échantillon représentatif de 404 enseignants du primaire (hors maternelle) et secondaire, interrogés par internet sur commande Steel Case Education Solutions.