Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • 13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

    13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

    PUBLI – REDACTIONNEL


    Engagé dans un « schéma global de cohérence numérique », le Conseil régional veut accélérer le déploiement du très haut débit dans le Nord-Pas de Calais et développer l’utilisation des nouvelles technologies par l’ensemble de la population. Et cela commence dès le lycée, où des tablettes tactiles HP ElitePad 900 sous Windows 8.1 ont été distribuées aux 184 EPLE que compte la région.

    « La révolution des nouvelles technologies doit être la nôtre en Nord-Pas de Calais, et ce schéma le permettra ».

    Daniel Percheron, le Président de la région Nord-Pas de Calais, affiche sa détermination. Composé de plusieurs volets touchant aux infrastructures, au matériel, à l’emploi ou encore à la formation, le « schéma de cohérence numérique » adopté par le Conseil régional représente un investissement global de près de 500 millions d’euros et ambitionne d’amener le très haut débit partout sur l’ensemble des territoires, à tous les secteurs d’activités économiques et sociales, à tous les habitants.

    « C’est un devoir d’égalité territoriale mais aussi d’égalité d’accès des citoyens à la connaissance, à la formation, aux services publics et privés », ajoute le Président du Conseil régional.

    Aider la pédagogie, démultiplier les savoirs

    L’un des volets de ce schéma concerne les lycées. « Le Président Percheron a voulu que le numérique soit un outil qui aide la pédagogie à s’exprimer différemment, et que ce soit aussi un outil de démultiplication des savoirs », souligne Martine Pavot, Directrice générale adjointe chargée de l’éducation et de la jeunesse.

    Pour atteindre cet objectif, la Région dote progressivement ses 140 000 lycéens de tablettes tactiles avec clavier détachable fonctionnant sous Windows 8.1. Au terme de la première phase du projet, 13 000 tablettes sont déjà livrées.

    « Nous n’avons pas distribué 13 000 tablettes comme ça, prévient Ludovic Longueval, Directeur du projet « Région numérique » au sein du Conseil régional. Nous avons lancé un appel à projets afin de déterminer non pas la faisabilité – à terme, l’ensemble des 184 lycées de la Région seront équipés – mais l’ordre dans lequel nous allions procéder aux dotations ».

    Premier bon point : les réponses ont été nombreuses et de qualité. Preuve, s’il en fallait une, de l’intérêt des EPLE (établissements publics locaux d’enseignement) pour les nouvelles technologies et du bien-fondé de la démarche du Conseil régional.

    « Le matériel est nomade, fiable, et simple à utiliser ».

    Martine Pavot, Directrice générale adjointe, chargée de l’éducation et de la jeunesse

    Des tablettes tactiles Windows 8.1 avec clavier

    Microsoft1_240614Toutes les disciplines scolaires sont concernées, aussi bien les lycées professionnels que dans les lycées d’enseignement général. Ainsi, à Lens, les élèves du Lycée des Métiers Maximilien de Robespierre utilisent-ils la tablette dans le cadre d’un projet culturel et artistique en lien avec l’opéra : reportages et interviews en photo et en vidéo lors des déplacements (le dernier était à Florence, en Italie), diaporama et montage…

    L’ensemble des possibilités multimédias est mis à l’oeuvre. Au Lycée professionnel Pierre et Marie Curie d’Aulnoye-Aymeries, la tablette sert aux étudiants en MEI (maintenance en équipement industriel) à accéder à la base de données documentaire des machines et robots qu’ils utilisent. A Cambrai, au Lycée Louis Blériot, ce sont les travaux pratiques qui en profitent, notamment en cours de construction mécanique. Enfin, au Lycée Watteau de Valenciennes, les élèves se filment en cours d’EPS (éducation physique et sportive) et s’évaluent mutuellement.

    Des bénéfices immédiats et sur le long terme

    Le secret d’un tel engouement ? Tout d’abord, le format tablette et la possibilité d’utiliser l’appareil avec ou sans son clavier détachable – un atout qui rend la tablette Windows 8 polyvalente et lui permet de s’adapter à tous les projets. « Le matériel est nomade, fiable, et simple à utiliser », observe à ce sujet Martine Pavot.

    Vient ensuite Windows 8.1 lui-même, dont l’ergonomie, la facilité et la fluidité cadrent parfaitement avec les attentes des établissements. De plus, Windows 8.1 fait fonctionner tous les logiciels pour Windows 7 et la présence de ports USB et l’existence des pilotes dédiés permettent d’utiliser tous les périphériques présents dans les lycées.

    « Choisir Windows 8.1, c’est se garantir une interopérabilité au quotidien », résume Ludovic Longueval.

    L’écosystème global proposé par Microsoft offre également de nombreux autres avantages, moins visibles des utilisateurs mais cruciaux dans un projet d’une telle ampleur. D’un point de vue technologique, notamment, les tablettes Windows 8 s’intègrent à un réseau local aussi facilement que n’importe quel ordinateur.

    Elles profitent aussi de Windows Intune, la solution de management de parc informatique à distance de Microsoft. Grâce à Intune, les tablettes sont sécurisées en cas de perte ou de vol et surtout, la Région a pu mettre en place une « bulle applicative », sorte de Windows Store dédié grâce auquel « chaque administrateur local peut faire descendre à volonté sur l’ensemble des tablettes de l’établissement les applicatifs dont il a besoin », précise Ludovic Longueval.

    Enjeu prioritaire de la Région Nord-Pas de Calais pour l’ensemble de son territoire, le numérique revêt une dimension encore plus critique dans le domaine de l’enseignement. « C’est une démarche fondamentale, souligne Martine Pavot. La modernisation et le développement numérique sont tout à fait essentiels, surtout dans une région où entreprises numériques occupent les pôle-positions et sont réellement très performantes. C’est un outil qui est désormais présent et qu’il faut maîtriser parce que dans la vie professionnelle, ça a transformé complètement les métiers ».

    En résumé….

    Problématique
    Développer le numérique et l’accès au très haut débit sur l’ensemble des territoires dont la Région a la responsabilité, dont les lycées
    Permettre aux lycéens d’aborder les outils auxquels ils seront confrontés demain dans le monde du travail
    Conjuguer le déploiement du numérique dans les EPLE avec les autres schémas mis en place par la Région
    Assurer la continuité pédagogique et fonctionnelle via les matériels et les logiciels (système d’exploitation, applicatifs…) choisis.

    Bénéfices
    Adoption immédiate par toutes les parties (élèves, enseignants, familles)
    Compatibilité et interopérabilité avec l’existant dans les EPLE
    Management du parc à distance avec Windows Intune

     

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les retours d’usages tablettes et Windows8 en vidéo sur la playlist Educ ici.

    PUBLI-REDACTIONNEL

  • Nouveauté en France sur l’ExAO et les tablettes en classe

    Nouveauté en France sur l’ExAO et les tablettes en classe

    easytisglobisens_230614Les élèves d’aujourd’hui, bien qu’immergés dans les technologies, font montre d’une certaine désaffection pour les sciences dans de nombreux pays.

    Ce paradoxe a en effet amené Globisens à créer ses LabDiscs, véritables laboratoires mobiles de la forme d’un disque. Le LabDisc est sans fil, équipé d’une quinzaine de capteurs, remplaçant la multitude d’outils de mesure à configurer et calibrer en un seul et même objet,  et spécialement conçu pour l’enseignement des sciences, à tous niveaux (premier et second degrés).

    Le LabDisc est compact et s’utilise aussi bien en classe qu’à ‘extérieur, pour prendre des mesures sur le terrain. Ce matériel totalement innovant résout nombre de freins à l’expérimentation en classe aujourd’hui : il est facile à utiliser, d’un tarif abordable et mobile.

    La société Globisens a créé une gamme complète et évolutive qui s’adresse aux élèves des différents cycles de la Primaire au Lycée.

    Les LabDiscs peuvent se décliner par spécialisation (physique, chimie, environnement) avec des capteurs plus spécifiques selon les disciplines.
    Les LabDiscs ont un écran graphique permettant d’afficher les données des capteurs sélectionnés, sont dotés d’une importante batterie et d’une mémoire interne suffisante pour conserver les données récoltées et pouvoir les transmettre si on le souhaite plus tard à l’ordinateur (PC/ MAC) ou la tablette (Android/iPad) par Bluetooth ou USB.

    Le logiciel de gestion et d’analyse des résultats a été créé dans un même esprit de simplicité et de performance.
    Avec des outils performants et simples d’usage, l’enseignant gagne un temps précieux et peut se consacrer non au matériel mais au contenu et à la pédagogie.

    Plus d’infos :
    Easytis, distributeur spécialisé pour l’éducation, propose des solutions innovantes et connectées,  autour des tablettes en classe.
    Découvrez la gamme de produits GLOBISENS ici.
    Ainsi que des vidéos d’usages des LabDiscs sur la chaîne YouTube de Globisens
    Retrouvez les solutions connectées et mobiles sur le site d’EASYTIS: www.easytis.com et sur les réseaux sociaux ! (Facebook, Twitter, Linkedin…)

  • Les nouvelles technologies au service de l’Afrique

    Les nouvelles technologies au service de l’Afrique

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    Nous n’entrerons pas davantage dans la technique, sachez simplement que ces serveurs s’utilisent dans de nombreux domaines, comme la domotique, la robotique, l’éducation, la santé, la géolocalisation, la vidéosurveillance, l’agriculture, etc. et peuvent être livrés « Clés en main » ou « A intégrer« , en fonction des connaissances en informatique et des besoins de chacun.

    Intéressons-nous plutôt aux services que ces matériels peuvent rendre en prenant comme exemples deux innovations qui se développent actuellement en Afrique et voyons en quoi le parcours de M.T.P. Editions est un témoignage.

    

La plus avancée de ces innovations est un système très original de « Télé-Irrigation mutualisée ».

    Prototypée il y a seulement 3 ans, cette invention de la société Tech-Innov à Niamey est aujourd’hui utilisée au quotidien par plus de 150 agriculteurs nigériens et a déjà reçu de nombreuses distinctions internationales.

    En imaginant et en réalisant un applicatif de Télé-Irrigation à distance permettant aux agriculteurs de son pays d’automatiser et d’optimiser leurs processus d’irrigation, la société Tech-Innov a su, par son savoir faire et sa persévérance, montrer la voie et redonner confiance et perspectives aux agriculteurs de son pays qui subissent sans répit les effets dévastateurs des sécheresses à répétition.

    En proposant aux agriculteurs nigériens des arrosages automatisés, dont les durées sont calculées en fonction des conditions climatiques, des types de culture, du débit des pompes à eau et des engrais utilisés, la société Tech-Innov incite à de nouvelles méthodes de travail aboutissant à des gains de temps considérables, à une gestion de l’eau douce plus rigoureuse,  à des rendements accrus ainsi qu’à une une nette amélioration de la qualité des produits cultivés.

    Les serveurs vocaux interactifs sous Windows de MTP-Editions étant totalement compatibles avec ce type d’applicatif, la société Tech-Innov les a retenus pour transformer son invention en un système mutualisable, accessible à tous, à tout moment, de n’importe où, en multilingue, en multivoies, à partir de n’importe quel téléphone filaire et GSM.
Orange Niger, le troisième acteur dans la mise en place de ce projet agro-écologique, en garantissant l’acheminement des communications et des SMS utilisés par l’application, dans des délais extrèmement courts, apporte la sécurité et la régularité dont les utilisateurs ont besoin pour adopter le système.

    MTEditions2_230614Le second exemple, bien que très différent du premier, est tout aussi crucial pour les populations africaines et fonctionne exactement sur le même principe.

    Il est plus particulièrement destiné à l’enseignement primaire et secondaire, puisqu’il permet à tout moment aux parents d’élèves de récupérer, à partir de leur téléphone ou de leur smartphone, par SMS et par email, les notes obtenues par leurs enfants scolarisés.

    Rappelons que dans certains pays d’Afrique, l’internet n’étant pas aussi fiable qu’en Europe, il est courant de trouver préférable d’utiliser le SMS et l’email plutôt qu’une interface Web pour permettre aux populations d’échanger et d’accéder à leurs données numériques.

    Comme dans l’exemple précédent, le scénario « Télé-Notes » part de l’initiative d’un jeune chef d’entreprise. Basée en Côte d’Ivoire, sa société, en phase de développement, a fait appel à MTP-Editions pour l’aider à finaliser son produit et à le diffuser sur tout le territoire.

    Le fonctionnement de « Télé-Notes » est simple.
Un responsable des notes est désigné par le chef de l’établissement scolaire mettant en place le système.  Son travaille consiste à  communiquer aux parents les identifiants et les codes confidentiels qu’il aura préalablement attribués aux élèves puis à  récupérer auprès des enseignants, par le biais de feuilles Excel préformatées, l’ensemble des notes données aux élèves durant l’année scolaire.

    Un logiciel fourni par MTP-Editions lui permettra d’introduire automatiquement, sans risque d’erreur, le contenu des feuilles Excel reçues dans la base de données de l’applicatif.

    Le serveur fonctionne dans les deux sens puisqu’il permet également au corps enseignant d’envoyer aux parents, lorsqu’il le souhaite, les notes obtenues par les enfants et ce, en quelques instants seulement, grâce au petit soft fourni par MTP-Editions.

    Le système peut sélectionner un élève, une classe, un niveau. Compte-tenu de leurs 160 caractères, les SMS sont envoyés chaque semaine alors que les envois d’emails  peuvent être plus espacés puisqu’ils permettent de regrouper l’ensemble des notes d’un élève au mois, au bimestre, au trimestre, au semestre, à l’année. Tout est facilement paramétrable et interchangeable. Aucune connaissance en informatique pure n’est requise. De simples connaissances bureautiques suffisent au bon fonctionnement du serveur.

    Un des atouts de ces innovations réside dans la possibilité qu’elles offrent de mutualiser le coût des matériels utilisés, ce qui les rend financièrement accessibles et laisse entrevoir une possibilité de les distribuer à grande échelle.

    Avec ces deux exemples, MTP-Editions nous montre à la fois comment les choses sont en train de changer en Afrique et  comment les outils informatiques de communication dont toutes les entreprises françaises, petites et grandes, disposent désormais sur Internet peuvent leur permettre d’accompagner ce mouvement, de prendre part à ces transformations.

    Nous voyons comment une nouvelle génération d’entrepreneurs en Afrique, formée aux TICs, cherche aujourd’hui à surmonter les défis que leurs pays ont à relever, en développant un système éducatif performant, un système de santé efficace, en produisant suffisamment pour pouvoir continuer à vivre sur place, à entrainer avec elle le plus grand nombre pour lui permettre d’accéder au progrès et comment ces jeunes managers qui partagent avec nous des liens sociaux et culturels forts ne demandent pas mieux que de pouvoir le faire avec nous.

    Plus d’infos :
    Pour toute information complémentaire, consultez les sites Internet de M.T.P. Editions :
 www.servocall.comwww.servisual.comwww.serworker.com.


  • Madmagz rejoint l’AFINEF

    Madmagz rejoint l’AFINEF

    Madmagzetaffinef_230614En rejoignant l’AFINEF, Madmagz se joint officiellement à la mission de l’Association de promouvoir, valoriser et développer la filière numérique de l’éducation. Cette adhésion marque la reconnaissance de Madmagz comme acteur influent sur le marché du numérique éducatif.

    Madmagz défend le développement du numérique dans l’Education

    En adhérant à  l’AFINEF, composée aujourd’hui de 37 membres parmi lesquels Microsoft, Texas Instrument et Bayard, le premier site français de création de journaux scolaires numériques Madmagz officialise son engagement dans le secteur éducatif numérique et se joint pleinement à la mission de l’Association de promouvoir, valoriser et développer la filière numérique de l’Education en France et à l’international. Madmagz approuve également les 25 propositions de l’AFINEF pour renforcer l’impact économique et sociétal des nouvelles technologies dans l’éducation et la formation.

    Madmagz contribue à la structuration des professionnels du numérique

    L’adhésion de Madmagz entre dans la démarche de l’AFINEF de fédérer et structurer les professionnels de la filière numérique de l’Education pour parler d’une seule voix auprès des autres acteurs institutionnels et associatifs du secteur de l’Education et de la Formation Professionnelle. Elle contribue également à l’objectif de l’AFINEF de développer de nouveaux marchés pour cette filière, au travers d’une démarche collective d’innovation technologique, économique, sociale et pédagogique.

    Cette nouvelle entrée marque ainsi la reconnaissance de Madmagz comme acteur innovant et influent sur le marché du numérique éducatif ainsi que de son expertise sur les apports pédagogiques de la création de journaux scolaires numériques.

    Louis Derrac, Responsable Education chez Madmagz : “Nous nous réjouissons de l’adhésion de Madmagz à l’AFINEF avec qui nous partageons la mission d’encourager le développement de la filière numérique de l’Education. Nous sommes fiers de représenter la filière numérique de l’Education auprès des autres acteurs de l’Education et de la Formation Professionnelle Continue et nous nous engageons à contribuer au débat et au développement des usages du numérique dans l’Education, aux côtés des autres membres de l’Association. Madmagz est convaincu que l’expertise et le prestige de l’AFINEF et de ses membres lui seront grandement bénéfiques”.

  • LogoSapience présente la nouvelle version de Wizzbe

    LogoSapience présente la nouvelle version de Wizzbe

    Logosapience230614

    Destiné à tous les établissements du primaire à l’université, Wizzbe dispose non seulement des fonctions de gestion de matériel mais ajoute de la pédagogie à tous vos équipements.

    En effet, Wizzbe c’est notamment :
    • La possibilité de travailler en tout lieu et sur tout type d’équipement : ordinateurs, ordinateurs portables, tablettes (Android, Windows, iPad), TBI…
    • Travailler en mode « connecté » ou « déconnecté »
    • Gérer le parc d’équipements : tablettes, ordinateurs…
    • Un convertisseur universel des documents (de tous les formats : audio, vidéo, images, textes…)
    • Mettre à disposition des élèves de façon sécurisée : des documents, des exercices, des manuels, des applications.
    • Un générateur d’exercices pluridisciplinaires adaptés par niveau
    • Des interfaces dédiées à l’évaluation : en direct (mosaïque des écrans, dialogue…) et en différé (éditions de rapports…)
    • L’interopérabilité : possibilité de charger des listes d’utilisateurs, connecteurs ENT, Moodle…

    Plus d’infos :
    LogoSapience est une PME créée en 1995 et basée à Angers. Logolab®, produit de référence de la société, est la solution de laboratoire de langues déjà déployée dans près de 3000 établissements scolaires en France et à l’étranger. L’approche pédagogique reste essentielle dans le développement de nouvelles applications, aussi Logosapience se distingue en innovant constamment et par sa réelle connaissance des pratiques enseignées, ce qui lui vaut d’être aujourd’hui un acteur majeur en France aux services des Collectivités et de l’Education.

  • Prémices d’usages encourageants pour l’ENT ALIENOR dans une école rurale de Gironde

    Prémices d’usages encourageants pour l’ENT ALIENOR dans une école rurale de Gironde


    Sur l’académie de Bordeaux, plusieurs solutions d’ENT ont commencé à se déployer, portées par des collectivités locales : dans les Landes, l’ALPI a généralisé une solution d’ENT pour l’ensemble des écoles du département ; le Lot-et-Garonne via son centre de gestion à rejoint l’initiative landaise afin de proposer une solution départementale. Bordeaux et 8 communes alentours se sont associés autour de l’ENT TicEduc et les villes de Bayonne et de Périgueux ont aussi mis en place leur projet.

    Au vu de ces initiatives et afin de ne pas provoquer de fracture numérique au sein du territoire académique, « il a été décidé par le rectorat de porter une solution d’ENT pour le premier degré », décrit Stéphane Carasco, Chef de projet à la DSI du Rectorat de l’académie de Bordeaux.

    A ce jour, la solution académique ALIENOR concerne le département de la Gironde, de la Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques, exceptées les communes déjà engagées par ailleurs comme citées précédemment.

    « Actuellement, nous avons donc la totalité de l’académie qui peut, potentiellement, être couverte par un ENT premier degré », poursuit Stéphane Carasco.

    Matériellement, le Rectorat héberge l’ENT ; un hébergement qui, au fil du temps, sera pris en charge par les différentes collectivités ; le Rectorat a d’ailleurs sollicité toutes les communes concernées via les associations de maires, les centres de gestion etc.

    Car, comme le souligne Stéphane Carasco : « utiliser un ENT n’a de sens que si l’école bénéficie d’équipements, informatiques et internet, d’où l’intérêt d’associer les municipalités via ces entités fédératrices ».

    En cette fin d’année scolaire, environ 200 écoles ont accès à l’ENT ALIENOR. « A la rentrée prochaine, nous avons prévu de passer à 1000 écoles desservies », conclut Stéphane Carasco.

    Ce projet d’envergure, inscrit dans un dossier FEDER (fonds européen de développement régional) , en est aux prémices mais est plutôt bien accueilli comme nous avons pu le constater à l’école de Ste Gemme ; en effet, les enseignantes, bien conscientes de l’investissement en temps que ce nouvel outil va exiger, savent aussi apprécier et pointer les avantages qu’il peut leur apporter.

    L’ENT, un prétexte pour faire travailler les productions écrites aux élèves.

    Tous les enfants de l’école maîtrisent globalement assez bien l’outil informatique ; du côté de la lecture et de la production d’écrits, les enseignantes ne dressent pas le même constat.

    De ce fait, elles ont décidé de se servir de l’arrivée d’ALIENOR pour rendre ces deux activités plus attrayantes.

    Pour exemple, Emeline Bury, qui est arrivée dans l’école à la rentrée 2013, se sert du blog de l’ENT pour déposer tous les « souvenirs » (photos, documents etc) des travaux de classe. Elle ajoute désormais un texte à chaque « souvenir » que les élèves doivent écrire eux-mêmes.

    « Je m’en sers de prétexte pour que les élèves produisent quelque chose qui va être lu, publié et vu par les parents ; pour eux, c’est réel et c’est en cela un élément de motivation et donc de réussite », explique t-elle.

    Pour Agnès Bezanilla, « l’outil informatique leur parle alors que le livre, non ». Elle essaie donc au travers du blog mais aussi du mini-site qu’elle a créé sur l’ENT, de produire des travaux de classe qui obligent les élèves à lire puis à écrire.

    Aujourd’hui, ils doivent effectuer sur un atelier (car Agnès fonctionne beaucoup par groupes d’élèves pour sa classe multi-niveaux), une lecture en commun sur un livre papier, également disponible sur l’ENT en version PDF ; puis répondre à une série de questions, visibles sur l’ENT.

    Un travail qu’Agnès juge « traditionnel » mais où l’ENT apporte une vraie plus-value comme elle nous l’explique :

    « La différence, c’est que, comme les questions sont sur l’ENT ainsi que le livre en format PDF, les élèves pourront, s’ils le souhaitent, refaire l’exercice chez eux ».

    L’ENT, un moyen de réviser ses travaux de classe, de s’entraîner à la maison.

    Pour les élèves, il ne s’agit pas d’amener davantage de travail à la maison car, comme le précise Agnès, elle ne donne pas de devoirs mais uniquement des leçons à revoir.

    « Par contre, ils peuvent prendre plaisir à refaire un travail et pour beaucoup, ils le font ».

    Verdict des enseignantes ?

    « C’est plutôt positif comme expérience ». Pour Emeline qui vient d’arriver dans l’école et qui n’est pas très au fait des pratiques numériques puisque, comme elle le souligne « j’habite dans les 0,1% du territoire français qui n’a pas du tout d’ADSL », l’outil ENT peut apporter une valeur ajoutée dans la classe.

    Elle tâtonne pour le moment sur quelques usages simples mais malgré tout, elle a déjà identifié des pratiques qui pourraient l’aider dans sa pédagogie, comme l’exemple de la production d’écrits.

    Bien qu’ayant conscience que les débuts promettent d’être chronophages, elle est partante pour s’engager dans l’aventure.

    Et pour Agnès, la Directrice, même constat sur l’investissement en temps ; mais pour cette enseignante convaincue par l’absolue nécessité de l’utilisation du numérique en classe, l’ENT va lui apporter beaucoup, à elle mais aussi aux enfants et aux parents.

    Et elle met dans la balance un argument de poids, l’apprentissage pour l’entrée en classe de 6ème :

    « c’est très bien pour mes élèves de CM2 qui vont partir au collège, de se familiariser avec l’ENT car au collège, ils l’utilisent déjà ! Ils auront tant de nouvelles choses à découvrir et à connaître que le fait d’avoir déjà un « pied » dans l’ENT, leur fait gagner du temps et de la pratique ».

    Autour de cet exemple, parmi les 200 écoles actuellement engagées dans l’aventure ALIENOR de l’académie de Bordeaux, nous restons sur une note positive et plutôt encourageante par rapport à de nouvelles pratiques. Affaire à suivre donc…

  • Une tablette par et pour le monde scolaire

    Une tablette par et pour le monde scolaire

    TablettesTED_BDevauchelle_170614Une matinée de bilan prospective

    La matinée a débuté par un point de situation des principaux responsable du consortium mis en place pour ce projet (société Unowhy, Conseil Général de Saône et Loire, SEJER – Nathan, Bordas, le Robert-, la société Logosapience, le rectorat de Dijon et l’atelier Canope de Macon, le laboratoire de recherche Techne de l’université de Poitiers).
    En rappelant qu’une expérimentation était toujours une prise de risque, Marco Lopinto de la société Unowhy a présenté la globalité du projet et ses évolutions à venir.

    Expérimenter un « nouvel objet » dans un contexte scolaire est un pari que chacun des participants avait choisi de mener en acceptant aussi bien les bons moments que ceux plus difficiles inévitables à cette phase du projet. C’est la raison pour laquelle ont été présentés, outre le bilan de ce qui a été fait, les développements en cours pour la version 3 de la tablette qui sera proposée à la rentrée scolaire prochaine.

    Le président du Conseil Général de Saône et Loire, Rémi Chaintron, a rappelé le fort engagement du département dans ce projet qui articule innovation technique, travail pédagogique, développement local (départemental et régional en particulier). A sa suite, le Recteur d’académie, Denis Rolland a rappelé l’engagement volontariste du gouvernement au travers de la stratégie impulsée par Vincent Peillon.

    Très impliqué, le recteur s’est fortement appuyé, dans son discours, sur l’approche par compétences, l’Ecole du socle ainsi que les propositions pour faire changer l’Ecole à l’ère du numérique, approuvé en cela par les chefs d’établissements, pour inviter les participants.

    Le consortium engagés dans les projets e-éducation rassemblent des acteurs qu’il est souvent difficile de faire dialoguer au quotidien, entreprises, collectivités territoriales, services de l’Etat, laboratoires de recherche. L’ensemble des acteurs concernés a confirmé l’engagement et le bon déroulement de la démarche. Ce qui est à remarquer ici, c’est que chacun a tenté de faire un bilan qui ne cache pas les difficultés rencontrées tout comme les réussites constatées.

    Présentation des résultats par la laboratoire Techne

    Le laboratoire Techne a présenté les premiers résultats tirés des observations, enregistrements de données, observations et questionnaires qu’ils réalisent depuis le début 2013, date de lancement de l’opération. Si en moyenne 70 enseignants (sur plus de 400 concernés dans 16 établissements) réalisent chaque mois des cours avec l’outil de conception de leçon inclus dans le logiciel de pilotage des tablettes (manager), la moyenne par enseignant actif est de 4 à 5 séances crées par mois. Ceci ne signifie pas pour autant que les élèves n’utilisent pas la tablette pour des usages autres, comme la consultation d’Internet ou l’utilisation des manuels scolaires inclus dans la tablette grâce aux éditeurs, membres du consortium (SEJER).

    Parmi les analyses effectuées, on peut noter que, les élèves qui disposent de la tablette à domicile (8 établissements sur 16), ne les utilisent que très peu pour les leçons, mais bien plus pour des consultations de ressources (Internet, manuels scolaires). Il semble que prolonger l’Ecole à domicile soit encore à définir, à préciser, voir à penser.

    Par ailleurs, pour ce qui se passe dans les classes, on remarque, à l’instar de nombreuses autres expérimentations, que ce sont l’enrichissement des pratiques habituelles qui sont mises en oeuvre. Peu d’innovation en soi, mais beaucoup d’expériences, qui ont prouvé qu’il y avait un potentiel réel. Et ce potentiel s’exprime en priorité par la capacité qu’offre la tablette à faciliter la différenciation pédagogique.

    Les observations de terrain confortent cette analyse : difficile d’utiliser une tablette dans une séance de type collective, plutôt de type magistrale ; intéressant de pouvoir amener les élèves à utiliser la tablette en autonomie pour améliorer la qualité de suivi que l’enseignant peut apporter aux élèves comme cela a pu être observé dans plusieurs classes, même dans une ULIS.

    La fin de la matinée a permis à la société Unowhy de présenter la nouvelle version de la tablette, la troisième. Directement issue des travaux menés depuis le début du projet cette nouvelle tablette (qui passe de Linux à Android) va s’inscrire de manière plus classique dans le paysage des tablettes haut de gamme, mais toujours dédiée à l’enseignement. Une nouvelle tablette prometteuse que les personnes présentes n’ont pas manqué d’indiquer qu’elle était pour eux essentielle et souhaitée. Après une année d’expérimentation, il serait mal perçu que ceux qui depuis le début se sont engagés dans ce processus ne puissent le poursuivre en prenant en compte les nouveautés permises par cette version qui arrivera probablement au mois de septembre dans les établissements.

    L’arrivée de 600 tablettes version 3 est prévue d’ici la fin de l’année civile.

    Un après-midi de partage des pratiques

    Après une pause déjeuner qui a permis les échanges informels, les participants ont regagné l’amphithéâtre pour un retour d’expérience, mais de terrain cette fois-ci. Six enseignant(e)s ont présenté leurs travaux : Lettres, Histoire-Géographie, Documentation, Langues et Mathématiques.

    Chacun des intervenants a eu à coeur de présenter et partager ce qu’ils font réellement dans la classe avec les élèves, illustrant les propos par des photos, des schémas permettant de mieux comprendre comment cela se passe. Le jeu des questions réponses a permis aussi à chacun d’aller au-delà de la simple présentation.

    L’usage de la tablette en anglais est particulièrement adapté dés lors que l’enseignant sollicite les capacités d’enregistrement et de restitution. Que ce soit pour l’apprentissage, comme pour l’évaluation, la tablette permet à chaque élève de réaliser sa propre production et de la soumettre à l’enseignante. Elise Jack, enseignante au collège Jean Vilar de Chalon sur Saône, a été une des premières à se lancer dans l’aventure TED.

    Dans sa présentation, elle a mis en évidence la progression des élèves dans la maitrise de l’expression orale, preuve à l’appui, en faisant écouter aux participants le même élève à trois mois d’intervalle.

    En français, autour de la lecture analytique, Séverine Tailhandier du collège Jean Vilar à Chalon sur Saône a présenté les usages de la tablette en classe. Montrant des photos de la classe, disposée en ilots, elle a rappelé la possibilité de passer de l’individuel (travail sur tablette) au collectif (travail projeté sur tableau et analysé en groupe).

    La tablette permet alors à chaque élève de mener son chemin d’apprentissage de manière suffisamment autonome pour respecter son rythme, ses manières de faire.

    Les enseignants documentalistes, Alexis Pelte de St Germain du Plain et Delphine Bornard de Chalon sur Saône se sont aussi emparé de la tablette car elle leur semblait constituer un outil essentiel pour travailler les compétences en Education aux Médias et à l’Information. En présentant plusieurs séances de travail, ils ont su faire la démonstration de l’adéquation entre l’outil tablette et le travail au CDI, piloté ou simplement accompagnée. Ils ont aussi mis l’accent sur le potentiel de travail en lien avec les disciplines en montrant la continuité possible avec les autres enseignants. Enfin ils ont évoqué la question de l’utilisation à domicile, conscients de l’enjeu que constitue cette utilisation de la tablette quand les élèves n’ont pas les codes pour accéder de manière pertinente à l’information.

    En histoire géographie par Gaëlle Charcosset de La Clayette, l’accent a été mis sur plusieurs aspects de ce que permet la tablette : traitement individuel de l’image, recherche de données, autour du thème « habiter« . L’approche par la tâche complexe en histoire a mis en avant l’importance et les possibilités de travail collectif et collaboratif, même avec une tablette individuelle.

    Outre la production d’écrits que l’on peut partager, la tablette a aussi permis d’accéder à des ressources plus variées.

    Les mathématiques ont clos la journée. Michael Ciosmak du collège Jean Vilar à Chalon sur Saône, a présenté une « chasse au trésor » mathématique. L’approche, sous forme de jeu sérieux, s’appuie sur le travail individuel des élèves qui sont amenés ensuite à présenter leurs découvertes et surtout leurs apprentissages au groupe classe. L’intérêt de ce type de cours est de mettre l’accent sur la démarche de réflexion et réponse aux énigmes sous forme de raisonnement mathématique. L’enjeu, la qualité du thème davantage encore que la tablette, sont des motivations réelles pour apprendre

    Faire le bilan d’une expérimentation est un moment indispensable pour ceux qui la vivent, comme pour ceux qui la regardent. Si un certain nombre de problèmes ont pu être évoqués, difficultés techniques, implications des uns et des autres, on a pu aussi mesurer le degré d’adaptabilité d’une bonne partie des enseignants et leur inventivité, choisie parfois mais subie aussi, lorsqu’il faut adapter l’outil aux contextes de travail de la classe.

    Si un constat peut être fait, qui dépasse la seule tablette TED et son environnement logiciel, c’est que les pratiques de différenciations pédagogiques gagnent énormément à utiliser ce type d’instrument. Permettant des rythmes différents, des relations enseignants/élèves ou élèves/élèves différentes, de l’alternance entre l’individuel et le collectif, l’arrivée de ces moyens individuels ouvre des perspectives que les enseignants impliqués souhaitent voire amplifiées par de nouvelles fonctionnalités et par une fiabilité accrue.

    C’est ce que chacun pourra mesurer dès la rentrée prochaine avec la nouvelle version de la tablette et de son environnement pédagogique qu’il ne faut pas négliger.

     

    Auteur : Bruno Devauchelle

  • Appel à candidatures pour contrat doctoral

    Appel à candidatures pour contrat doctoral

    Début : novembre 2014

    Présentation :
    Alors que les créations de serious games se multiplient, notamment dans le domaine de l’éducation, suite à divers travaux scientifiques dans le domaine et des échecs constatés, cette thèse aura pour objet de repenser la relation jeu / éducation au moyen des outils numériques.
    Sur un plan pratique la thèse reposera sur un travail de création recherche.

    Le doctorant, en lien avec des partenaires de production de serious games, sera conduit à explorer de multiples scénarios de création d’applications en se nourrissant des retours d’évaluation existants, afin de tenter de dresser une typologie des applications et des pratiques créatives.
    Sur le plan théorique il est attendu du candidat une aptitude à se départir des discours techno-enthousiastes pour développer une vision critique. Son travail de réflexion devra permettre de qualifier plus précisément les diverses modalités créatives, d’améliorer les systèmes classificatoires vidéoludiques existants, de les adapter à l’usage « sérieux », de modéliser des processus créatifs typiques.

    Localisation :
    Site de Castres (Tarn), Laboratoire LARA, Universités Toulouse 2/3
    Conditions de réalisation :
    Le(a) candidat(e) devra résider à Castres (81).
    Il sera conduit à collaborer avec les partenaires locaux.
    Il pourra être conduit à intervenir en tant qu’enseignant dans les formations locales en lien avec sa thématique de recherche.

    Profil du candidat :
    Le candidat est âgé de moins de 35 ans au moment de l’inscription.
    Il est titulaire d’un Master an arts ou dans une discipline voisine dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales (sciences de l’information et de la communication, sociologie, sciences de l’éducation…).
    Ses recherches précédentes ont conduit son intérêt vers la création numérique et plus particulièrement vers l’univers des jeux vidéo et / ou vers les logiciels éducatifs.
    La maîtrise de logiciels de création multimédia (infographie, 3D, interactivité) sera un plus appréciée.

    Dossier de candidature à envoyer par mail avant le 30 juin 2014 :
    – un CV,
    – un résumé du mémoire de Master (1 page maximum),
    – une note d’intention lettre expliquant comment le(a) candidat(e) se propose de se saisir de ce sujet (2 à 3 pages),
    – les références d’éventuelles réalisations numériques.

    Contact :
    Michel Lavigne
    IUT de Castres – Département MMI michel_lavigne50@hotmail.com
    Michel LAVIGNE – Maître de Conférences Docteur d’Etat
    IUT Métiers du Multimédia et de l’Internet – Castres
    Laboratoire de Recherche en Audiovisuel (LARA – SEPPIA) http://ups-tlse.academia.edu/MichelLavigne

  • Instagram : pédagogie et réputations

    Instagram : pédagogie et réputations

    Cet usage pédagogique a eu pour cadre des groupes de TD de Dut Informatique en cours de communication. Dans ce contexte, le programme prévoit l’analyse d’images fixes. L’utilisation d’Instagram a permis une approche différente et une compréhension plus fine de cet outil.

    Instagram : un outil simple

    Instagram créé en 2010 et disponible au début uniquement sur Ios (Iphone) s’est ensuite diffusé au monde Android. Racheté par Facebook en décembre 2012 (ce qui a provoqué des débat houleux sur les droits d’auteur des photographies publiées sur ce réseau), il compterait actuellement 200 millions d’abonnés dans le monde selon Instagram (Twitter : 240 millions mais beaucoup moins encore que Facebook avec ses 1, 2 milliards d’abonnés).

    Le principe est de poster sur le réseau des photographies (ou depuis peu de courtes vidéos de 15 secondes) en les « taggant« . Le succès de la photo dépend du nombre de « likes« . Vous pouvez vous abonner et réciproquement accepter des abonnés.
    Les photos les plus populaires ont jusqu’à 10 000 « likes » tandis que d’autres plafonnent à moins de 10.

    Exemple :
    Des  usages multiples
    Instagram peut servir à différents usages :
    –    Partage d’instants de vie pour la plupart des photos,
    –    Organisation de concours photographiques,
    –    Offices de tourismes et dérivés,
    –    Vitrine pour des photographes professionnels,
    –    Galerie artistique virtuelle,
    –    Espace publicitaire pour certaines marques…

    L’usage personnel est le plus répandu et les types de photographie les plus répandues sont :

    –    Les selfies : sont apparus des selfies lors de funérailles, des selfies dits « aftersex »… Le selfie porte aussi une culture et il n’est pas réalisé de la même façon à Rodez, New York ou Tokyo.

    Un site étonnant classe les selfies selon des critères tels que : le pays, le sexe, l’inclinaison de la tête… pour mettre en évidence notamment des logiques culturelles locales : http://selfiecity.net/selfiexploratory/

    –    Les pieds sur la plage : de façon générale, les photographies de pieds sont fréquentes et certains se sont spécialisés dans ce type de clin d’œil.
    –    Les chats (ou tout autre animal considéré comme « mignon »).
    –    Les paysages avec une prime au coucher de soleil.
    –    Les photographies de nourriture (très à la mode à tel point que certains restaurateurs ont décidé de l’interdire pour favoriser la concentration des clients et limiter la fuite des innovations culinaires…)
    –    Les photographies de « mode » : habits, chaussures…
    –    Les photographies de textes bibliques ou philosophiques ou humoristiques (rarement les trois à la fois…).
    –    Les photographies d’objets symboles : voitures, outils technologiques, tickets…
    –    Les pages écrans : Facebook, smartphone…
    –    Les publicités sur Instagram pour avoir plus de followers.
    –    Les photographies de ‘people’

    Les catégories peuvent se mixer : une photographie d’une personne célèbre sur fond de coucher de soleil avec un petit chat dans les bras aura beaucoup de succès… Certains instagramers ont aussi des thèmes de prédilection : abstraction, personnes endormies dans le métro, paysages, portraits, couleurs…
    Un site permet de visualiser la publication en temps réel des photographies publiés sur Instagram et géolocalisées : http://instantpeeping.dareville.com/paris
    La répétition des types est marquante ce qui conduit à exposer les limites de cet outil.

    La face cachée d’Instagram

    Un certain nombre de critiques ont été faites à l’encontre d’Instagram :

    –    Les droits : le rachat par Facebook a fait craindre aux utilisateurs une commercialisation des photographies partagées sur Instagram. Comme la modification des règles sur Youtube, ce type d’épisode montre un équilibre instable entre des internautes qui partagent et des propriétaires qui utilisent ou en sont soupçonnés. Le débat et les conflits semblent inhérents à cette organisation asymétrique.

    –    L’esthétique : Instagram permet d’utiliser (mais ce n’est plus obligatoire) des filtres dont les plus populaires sont dits « vintage » comme Lomo ou encore 1977… Ils permettent d’obtenir des couleurs symbolisant d’anciennes photos. Et comme les photographes célèbres sont souvent anciens, Instagram fait revivre l’équation : filtre=ancien=qualité=esthétique. Mais bien sûr, la réalité est plus complexe et certains critiques mettent plutôt en avant une standardisation de l’esthétique.

    –    La normalisation : il est frappant de constater à quel point chaque instagramer souhaite partager une identité qui se noie dans la similarité des photographies. Le mécanisme psychologique, plutôt que l’affirmation d’une singularité, serait-il une forme de réassurance ?

    –    La popularité : une photographie est populaire si elle reçoit des likes principalement. Les commentaires sont rarement négatifs en général moins nombreux que les likes. Cet univers dominé par les perceptions positives rappelle Facebook mais pose la question de l’évaluation par les internautes d’une qualité photographique. Les photographies populaires sont-elles les plus esthétiques ou les plus proches de la norme partagée de la beauté à un instant donné ? Par ailleurs, les « likes » peuvent être achetés.

    Certains sites proposent ce service et comme des instagramers sont professionnels, cette popularité ‘marchandisée’ cache des objectifs commerciaux. Enfin, la popularité dépend aussi, comme pour un moteur de recherche, des mots clefs attachés à la photographie. Des sites fournissent des listes des mots clefs les plus populaires voire un classement par sous-thèmes (nature, paysage…). La popularité mesurée par les « likes » est ainsi plus complexe qu’il n’y parait  a priori et il est prudent de prendre un recul certain par rapport au classement Instagram

    –    La morale : tout peut être publié sur Instagram y compris les dernières photographies d’une jeune chinoise avant son suicide…  La vie privée est-elle entièrement publiable ?

    Pour aller plus loin sur la compréhension d’Instagram :
    •    Etude sur plus de 2 millions de photographies publiées sur Instagram et analyse sur 200 000 clichés pris à Tel Aviv qui mettent en évidence les aspects sociaux et politiques portés par ces photographies  à lire ici (en anglais)

    •    Analyse de photographies publiés dont Instagram, voir ici

    L’expérience pédagogique

    Les étudiants devaient par groupe de 3 réaliser une photographie sur l’Iut et la mettre sur Instagram. Ils avaient comme ressources un cours sur l’image fixe et les éléments fournis précédemment dans cet article. Spécialisés en informatique, ils n’ont eu aucun mal à intégrer l’outil… du moins au niveau de l’utilisation technique.
    Un jury de plusieurs professeurs et professionnels a pu être mis en place. Il a récompensé les meilleures photographies en distinguant volontairement l’évaluation Instagram (nombre de likes) et l’évaluation du jury qui a remis des prix selon des catégories : communication, humour, concept, esthétique.

    Le règlement du concours

    Voici le règlement du concours donné aux étudiants.

    Thème
    C’est beau un Iut ! Parce que cet Iut est un lieu de travail mais aussi d’échanges, de relations humaines… il mérite des souvenirs pour que la mémoire de ce lieu particulier puisse vivre. En proposant votre vision de cet établissement d’enseignement supérieur à travers une œuvre photographique, vous contribuerez à cette culture commune. La participation est gratuite et ouverte à tous les étudiants de Dut Informatique, première année.
    Modalités du concours
    Vous devez réaliser une image au format .jpg de l’Iut de Rodez.
    Cette image sera transférée sur Instagram avec un compte qui peut être anonyme mais obligatoirement avec au moins le mot clef suivant :
    #iutrodez2014concoursphoto
    Si vous faites une erreur de saisie dans ce mot clef, vous ne pourrez pas être classés.
    Cette image sera placée sur le serveur commun avec le nom de fichier suivant : nomsetudiants_concoursphoto2014.jpg ou .jpeg.
    Vous accompagnerez ce fichier d’un texte d’analyse de l’image qui présentera, comme les exemples fournis en cours (voir suite application 1 sur l’analyse structurée p. 9 et 10). Le texte sera au format .docx, de 100 à 200 mots, aura un titre plein et intégrera l’image proposée par le groupe.
    Vous devrez respecter les contraintes suivantes pour vos images :
    –    pas de personnes identifiables,
    –    prise de vue dans l’IUT et de l’IUT.
    Le classement au concours se fera selon :
    –    le nombre de vues sur Instagram (relevé début semaine 22),
    –    l’évaluation de la photographie et de votre analyse par un jury.
    Avertissements
    Les auteurs sont seuls responsables de tous droits relatifs aux images qu’ils présentent. L’IUT se réserve le droit de reproduire gratuitement à des fins non commerciales de communication et de documentation les travaux des étudiants. Toute participation au concours implique l’acceptation totale du règlement du concours.
    Eléments pédagogiques
    Groupes de 3 étudiants. Une note sera attribuée au dossier d’analyse pour le semestre 2 en communication.
    Organisation
    Distribution des règles du concours et du cours : semaine 17
    Début du concours : semaine 20
    Prises de vue et texte : semaines 20 et 21
    Jury : à partir de la semaine 22
    Publication du classement : le classement sera transmis par mail sur la liste de diffusion interne.

    Analyse pédagogique

    Cette séquence a présenté un certain nombre de points positifs :
    –    les étudiants étaient motivés et impliqués. La pédagogie de projet mis en œuvre est un des facteurs explicatifs. L’usage d’un outil actuel peut aussi expliquer la situation mais cet argument est à nuancer ;

    –    le résultat du concours a mis en évidence les différences entre un réseau social et une évaluation de professionnels. En effet, l’image qui a eu le plus de « likes » répond à la culture du réseau et à celle de la promotion de ces étudiants.  Le jury avait d’autres référents culturels… La réputation sur un réseau social répond à des règles sociales qu’il est utile d’expliciter pour permettre aux étudiants ou élèves de prendre du recul. L’écart entre l’évaluation Instagram et jury a concrétisé cet écart et pu permettre une prise de conscience ;
    –    les étudiants n’étaient pas tous enchantés d’utiliser Instagram, outil pourtant… à la mode. En effet, cette caractéristique avait plutôt tendance à en repousser certains. L’expérience a favorisé une analyse plus rationnelle, moins émotionnelle de l’outil ;

    –    la publication des photographies a contribué à la présence de l’Iut sur cet outil avec une approche positive. En laissant les réseaux sociaux au seul soin des étudiants, il peut arriver parfois de mauvaises surprises pour l’e-réputation d’un établissement…

    –    cette expérience aurait pu être réalisée sans Instagram. Mais cette ouverture de la classe valorise la publication au-delà des frontières institutionnelles. Par ailleurs, les étudiants ont pu aborder différemment un réseau social en remettant en cause certaines représentations ;

    –    la remise de prix met en exergue des critères d’appréciations de l’image fixe selon des objectifs. Ceci est conforme au cours donné et démontre la contingence de l’évaluation de ce type de documents.

    Par contre, cet usage pose un certain nombre de questions et de critiques :
    –    l’usage des mots clefs a été en général décevant ce qui est étonnant pour des étudiants en informatique. Ceci peut être du à un manque de connaissance dans la logique de référencement ou un désintérêt ;

    –    les étudiants ont utilisé leur propre matériel (Byod). Il était prévu d’utiliser leur smartphone mais certains ont utilisé des appareils numériques sophistiqués ce qui a créé des inégalités entre les groupes ;

    –    il est parfois difficile d’échanger sur l’évaluation de ce réseau social sans tomber dans un débat passionnel ;

    –    les étudiants ont du parfois choisir entre les critères Instagram et les éléments donnés en cours qui n’étaient pas toujours compatibles. Les différents types de prix du jury ont limité les effets des choix réalisés ;

    –    les évaluations du réseau social vs jury n’étaient pas suffisamment analysées dans le cours et dans le travail demandé aux étudiants.

    L’intérêt de cette expérience était surtout de mettre en évidence la logique d’évaluation d’une réputation sur un réseau social. La confrontation entre évaluation du jury et réseau a concrétisé cette logique. Au-delà, il était aussi porteur de mettre les étudiants en situation d’analyse rationnelle d’un outil. Mais, les représentations liées aux outils numériques sont profondes en particulier pour la génération dites Y car elles se fondent sur des pratiques et des échanges.

    Fermer l’éducation à ces outils sous prétexte de sécurité ou de risque de dérive ne peut pas permettre une « confrontation accompagnée » des élèves ou étudiants à une évolution permanente de la culture numérique de notre société.

    Auteur : Daniel Pelissier

    Trois photographies récompensées
    Prix de la communication, Auteurs : Alexis Férat, Gaël Girodon

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    Prix esthétique, Auteurs : Marine Vallée, AntoinePellieux, Rémi Plantade
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    Prix Instagram, Auteurs : Valentin Bataille, Thomas Benetti, Tanguy Carne
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