Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • L’apprentissage du code au collège : avec les ateliers Tangara ça marche !

    L’apprentissage du code au collège : avec les ateliers Tangara ça marche !

    Cet évènement public de clôture donnant la parole aux « premiers concernés » a permis d’alimenter de manière concrète la réflexion collective sur l’introduction du code à l’école. Retours sur cette journée pleine d’enseignements.

    Des présentations épatantes. En début d’après-midi, les collégiens du projet Tangara 2013/2014 se sont essayés à l’exercice difficile de la présentation en « 2 slides / 2 minutes » devant un public nombreux composé entre autres de professionnels, de parents et de journalistes.

    Faisant preuve d’assurance, d’esprit de synthèse et parfois d’humour, les apprentis programmeurs ont brillé dans l’explication de leurs projets de jeux vidéo, récoltant les applaudissements fournis de la salle. Retrouvez ces créations sur le site de Tangara.

    Les échos du débat

    À la suite de ces présentations, un débat très enrichissant entre les acteurs de Tangara et le public a permis de revenir sur le projet tout en élargissant la réflexion à la question de l’apprentissage du code à l’école. Durant ce moment d’échange, les professeurs ont insisté sur l’accessibilité du projet pour tous les élèves.

    Pour M. Tamen, «Tangara permet de montrer qu’il n’y pas que les bons élèves qui peuvent faire de l’informatique». Les collégiens, ont également exprimé leur plaisir à maitriser une technique qu’ils « pensaient plus compliquée à cause des films ».

    Pour Mathis, élèves de 4e, le code « ça devrait être comme l’histoire ou la géographie, on ne veut pas tous devenir historien mais c’est important pour la culture générale,  avec le code ça devrait être pareil […] c’est important de savoir ce qui se passe quand on allume son ordinateur ».

    De la technique oui, mais pas seulement !

    En effet, selon Fabien élève de 4e « ce n’est pas qu’une question de connaissances, c’est une façon de réfléchir. Avec Tangara on est confronté à des problèmes et on doit les contourner ». Pour Tom, animateur, avec  Tangara « il n’y a pas que du scientifique, il faut un esprit littéraire pour écrire les histoires et un esprit artistique pour faire les graphismes ».

    Les professeurs ont mis en exergue l’importance « du travail collaboratif » qui n’est que très peu abordé au collège. Les animateurs ont également mis en avant leur satisfaction à transmettre leur passion aux élèves et à observer leurs progrès, en particulier sur la rigueur et la créativité. Enfin, la maman d’un élève a exprimé son plaisir à voir son enfant participer à ce projet.

    Pour elle « Tangara apporte un peu de fraicheur dans le quotidien des collégiens en laissant libre court à leur imagination » ce qui pour elle est « rare ».

    Tangara v2 : des perspectives de développement élargies

    La restitution des ateliers Tangara a également été l’occasion de parler de l’avenir avec le lancement à la rentrée 2014 de Tangara en ligne. Plus besoins d’installer le programme, il suffira de créer un compte en ligne pour pouvoir y accéder depuis n’importe quel outil numérique. Cette évolution permettra de faciliter le suivi des animateurs et aussi de renforcer l’interactivité entre les jeunes. Cette deuxième version sera également accessible sur tablette et smartphone pour mieux s’adapter aux usages des jeunes et pour explorer de nouvelles perspectives.

    Pour clôturer la journée, le jury composé de salariés de Vivendi a remis les différents prix récompensant le travail des apprentis programmeurs.

    C’est l’équipe des « Choupinettes » du Collège La Boétie (Moissy-Cramayel) qui remporte le prix du meilleur jeu.

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  • Journées E-Learning : La qualité au profit de l’apprentissage, la démarche itérative

    Journées E-Learning : La qualité au profit de l’apprentissage, la démarche itérative

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    Au- delà des Mooc penser la massification des usages numériques dans la formation

    Les Mooc, ces cours d’enseignement par Internet accueillant des dizaines de milliers de personnes, ont installé dans le paysage de la formation (tant universitaire que professionnelle) la massification des dispositifs d’enseignement. Ce fut le sujet central de l’édition 2013. Aujourd’hui il convient d’aborder la question de la massification des usages numériques dans la formation, ou comment faire en sorte que demain toute formation recourt largement au numérique.

    Intégrer le numérique et gérer la conduite du changement liée à cette massification du numérique n’est pas une fin en soi mais répond à une exigence bien plus supérieure : améliorer la qualité de l’apprentissage.

    Pour sa 9ème édition les Journées du E-Learning traiteront de l’apport des processus de gestion dela qualité dans la mise en œuvre des projets d’enseignement avec le numérique : l’approche itérative.

    Cette année le colloque abordera plusieurs thèmes et notamment :
    • la massification du E-Learning,
    • l’adaptation du droit aux nouveaux usages du E-Learning et plus généralement du numérique,
    • les nouveaux modes d’intégration du numérique dans les dispositifs E-Learning,
    •Les perspectives d’usages du numérique pour l’apprentissage.

    Des universitaires et spécialistes de renommée nationale et internationale viendront à la rencontre du public.

    Cette manifestation est organisée avec le soutien du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
    Recherche, de l’Université de Lyon, des trois Universités lyonnaises, de l’Université de St Etienne, de l’INSA de Lyon, de l’ENS de Lyon, de l’Ecole Centrale de Lyon et de VétagroSup.

    Ce colloque est ouvert à tout public.

    Plus d’infos :
    Site du colloque : http://www.journees-elearning.com

  • Après l’équipement, place aux usages dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques

    Après l’équipement, place aux usages dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques

    Comme nous l’avions expliqué dans le précédent épisode « Numérique et éducation : l’engagement des Pyrénées-Atlantiques qui s’inscrit dans la durée », le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques est un des pionniers en France en matière de numérique à l’Ecole. Le très haut débit dans les établissements et l’installation de TNI ou de vidéoprojecteurs dans les classes, est déjà de l’histoire ancienne.

    Avec les Contrats Numériques, qui permettent à chaque établissement de déposer un projet d’équipement, un cap a été franchi. Les enseignants qui ont exprimé leurs besoins au travers de projets, se sont donc vus attribuer des matériels répondant à leurs pratiques pédagogiques. En menant cette opération, le Conseil général s’assure de l’utilisation et du « retour sur investissement ».

    « Les enseignants sont les mieux placés pour déterminer ce qui leur est utile et ce qui fonctionne avec les élèves et leur créativité est un atout dont nous ne pouvons pas nous passer. Surtout, ce sont les expériences des enseignants eux-mêmes qui peuvent entraîner l’adhésion de leurs collègues et fournir des modèles à décliner dans les collèges », déclarait Christiane Mariette, Vice-présidente du Conseil général en charge de l’Education et de la Jeunesse en janvier dernier, lors de la journée EIDOS 64.

    Aujourd’hui, place aux usages !

    Des enseignants ravis de leur outil de travail pour des pratiques désormais quotidiennes

    CG64_usages2_100614D’après Pierre Zinniger, enseignant en sciences au collège Irandatz d’Hendaye, ce sont quasiment tous les enseignants qui utilisent le numérique dans son établissement et plus de la moitié se servent d’un TNI.

    Pour lui, ce qui fait la différence avec le TNI, c’est vraiment le côté interactif qu’il peut donner à son cours, « ce qui me permet d’enchaîner plus facilement et donc de gagner du temps ». Il donne l’exemple d’un exercice de Travaux Pratiques qui pouvait durer jusqu’à une heure et demi et qui, grâce au numérique, peut aujourd’hui se réaliser en une heure maximum.

    Cette interactivité est aussi rendue possible par l’amélioration des réseaux et surtout du débit dans l’établissement ; à ce sujet, il reconnaît qu’un gros travail a été fait par le Département pour rendre les conditions de travail avec le numérique tout à fait optimales.

    « Il peut nous arriver de devoir faire une recherche sur google « sur le vif » par rapport à une question d’un élève ».

    « Il y a quelques années, c’est vrai que réaliser une recherche sur le net prenait plusieurs minutes et maintenant, c’est quasiment instantané, ce qui favorise vraiment l’interactivité du cours et les échanges. C’est vraiment très agréable de pouvoir travailler dans ces conditions », souligne t-il.

    Du côté du collège Joseph Peyré à Garlin, Hélène Bacquet, enseignante en mathématiques, ne se voit plus faire cours sans TNI. Elle a complétement intégré l’outil dans ses pratiques pédagogiques.

    Interactivité, réactivité et traçabilité : trois mots pour résumer les atouts du numérique

    Notre enseignante en maths utilise le livre numérique comme base de travail pour réaliser son cours sur TNI ; c’est « sa première sélection ». Ensuite, elle va l’agrémenter de ressources qu’elle trouve ci et là sur des sites officiels ou dans ses documents personnels pour rendre son cours le plus interactif possible.

    « Je prends d’abord appui sur mon livre numérique et ensuite je vais aller compléter mon cours et mes exercices en fonction des besoins des élèves », explique t-elle.

    Grâce au TNI, elle peut aussi enregistrer tout ce qu’elle produit pendant ses cours, y apporter des améliorations et surtout permettre aux élèves de retourner les consulter, notamment sur l’ENT.

    « Pour un élève absent par exemple, c’est très pratique ; il peut retrouver tout le cours et les corrections réalisées sur le TNI ; c’est vraiment intéressant de pouvoir avoir cette trace informatique », décrit Hélène Bacquet.

    Pierre Zinniger voit aussi dans l’enregistrement des données, tout l’intérêt de l’outil TNI, comme il le décrit sur un exemple de classe : « grâce à cet outil, on va pouvoir photographier et garder en mémoire sur le cours un document et la fois d’après, continuer sur la séance tout en ayant pour comparaison, ce qui avait été fait les semaines précédentes ».

    « L’an dernier, pendant l’épidémie de grippe, j’avais déposé tous les cours sur l’ENT puisqu’un quart de la classe était absent, c’est aussi le côté pratique », ajoute t-il.

    Le numérique est aussi un atout pour les élèves en difficultés ; pour les travaux de géométrie avec des sections de solide dans l’espace par exemple, Hélène Bacquet note clairement que le TNI les aide à mieux visualiser. « Globalement, c’est quand même assez efficace ».

    Une réactivité que note particulièrement Pierre Zinniger dans ses classes de 6ème :

    « Depuis qu’il y a le Tableau Numérique, avec les 6èmes, les résultats sont très concrets : c’est fantastique au niveau de la participation ».

    Enfin, le numérique signifie aussi l’absence de photocopies et cela ne pose aucun souci à Hélène Bacquet, bien au contraire et « si les élèves n’ont plus de livre papier, cela ne m’empêche pas de faire cours ; il y a plusieurs élèves qui n’amènent jamais leur livre et qui suivent très bien en cours », ajoute t-elle.

    Et enfin, créativité et ouverture, deux compétences développées grâce au numérique

    Le numérique intégré en classe apporterait une ouverture d’esprit et une créativité, auparavant plutôt sous-estimée.

    Pour exemple, Pierre Zinniger rapporte une anecdote toute simple qui s’est produite en classe : « tout à l’heure on parlait des grues cendrées et les élèves ne savaient pas à quoi ressemblait une grue ; on est donc allé directement sur internet pour projeter au TNI une photo d’une grue cendrée ». D’après lui, sans ces outils, les élèves n’auraient même pas pensé poser la question.

    Nul doute sur le développement de ces deux compétences par les élèves, de l’avis de Frédéric Wojtiniak, enseignant en musique au collège Marracq de Bayonne. Avec le matériel de musique par ordinateur récemment déployé dans sa salle grâce aux Contrats Numériques, il note de vrais progrès chez ses élèves. Pour lui, à notre époque, il n’est tout simplement pas envisageable d’enseigner sans numérique car il est primordial d’initier les jeunes à ces nouvelles pratiques.

    « Pour des adolescents en 2014, il est important de connaître la pratique de la musique par informatique, d’une part pour leur permettre de créer sans prérequis musical, de solfège au autre et d’autre part, de développer leur esprit créatif et leur esprit critique par rapport aux musiques techno ou électro qu’ils entendent tous les jours ».

    Des enseignants presque devenus « accrocs » aux pratiques numériques, vous me direz, c’est un peu exagéré comme constat !

    A écouter Pierre Zinniger, par exemple, qui explique tout simplement que « cela fait six ans que j’utilise le TNI et pour être honnête, je n’arrive plus à faire sans », il semblerait que nous ne soyons pas si loin de la réalité…

     

     

  • Le cours en ligne ouvert et massif : un accélérateur d’accès à l’enseignement supérieur dans les pays francophones ?

    Le cours en ligne ouvert et massif : un accélérateur d’accès à l’enseignement supérieur dans les pays francophones ?

    La conférence introductive a dressé l’état des lieux de ce que les universités francophones peuvent tirer des CLOMs. Deux tables rondes ont abordé la stratégie des institutions et les conditions de la réussite d’un CLOM pour les enseignants. La conclusion participative a formulé quelques constats et précisé le rôle et les défis que l’AUF devra relever.

    Trois aspects essentiels au développement des CLOMs dans les pays émergents se sont dégagés : les modèles pédagogiques, les modèles économiques et les publics cibles.

    En matière de pédagogie, la variété des approches repose sur une idée commune : la nécessité d’avoir des contenus d’excellence. S’il n’existe pas de spécificité pédagogique francophone dans ce domaine, il convient néanmoins d’apporter un soutien à la recherche en matière de pédagogie numérique, de faciliter l’existence d’expérimentations et de relayer les pratiques. Il faut aussi favoriser une pédagogie de l’innovation, notamment à l’égard du corps enseignant du Sud.

    En ce qui concerne le modèle économique francophone pour les CLOMs, la situation est plus complexe. Le modèle de la gratuité d’inscription ne peut être remis en cause, surtout dans des sociétés aux économies fragiles. Cependant, la multiplication des CLOMs posera la question de leur mode de financement. Il faudra soutenir financièrement les projets du Sud en ingénierie de formation et logistique afin de faciliter leur démarrage, mais aussi veiller à ce que ces initiatives ne reposent pas sur des modèles fragiles. Partenariats, mutualisation interuniversités, services de tutorat individualisé payant, demande de frais raisonnables pour le passage de certifications authentifiées et pour la délivrance de crédits universitaires ont été évoqués et doivent permettre aux institutions et aux équipes pédagogiques d’assurer la pérennité de leurs innovations pédagogiques.

    Le public des CLOMs dans les pays du Sud semble, quant à lui, aussi hétérogène que celui des pays développés. Cependant, les universités du Sud devraient cibler prioritairement les étudiants inscrits à une université proposant un CLOM ainsi que le public de formation continue en recherche d’une certification. Ces deux catégories d’apprenants sont à privilégier afin d’appuyer l’accès à l’enseignement supérieur et de répondre à la problématique de la massification et du déficit d’enseignants.

    « Avec les CLOMs (ou MOOCs), nous sommes aujourd’hui, sur le plan de l’enseignement, devant une rupture pédagogique. La méthode linéaire a fait son temps, en particulier dans les pays du Sud où la massification est importante. Il est par conséquent essentiel, ainsi que l’a montré ce séminaire, d’avoir une vraie réflexion qui permette à nos partenaires du Sud de s’insérer dans la dynamique mondiale sans trop de retard », explique Abdellatif Miraoui, Président de l’Agence universitaire de la Francophonie.

    L’AUF accompagne les pays francophones en développement dans cette nouvelle voie pédagogique. Elle appuiera la création d’un CLOM certifiant sur les compétences TICE des enseignants du scolaire et du supérieur, avec l’aide d’un consortium d’établissements pour délivrer des crédits universitaires. Elle continuera aussi de favoriser la production de CLOMs au Sud à travers des appels à projets, à l’instar des 5 projets de CLOMs sélectionnés au terme de son appel d’offres 2013-2014.

    Liste des participants
    Conférence introductive : Thierry Karsenti (Université de Montréal, Québec)

    Table ronde 1 : Rachid Bendaoud (Université Caddi Ayyad, Maroc), François Germinet (Conférence des présidents d’université, France), Catherine Mongenet (Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, France), Dimitrio Noukakis (École polytechnique fédérale de Lausanne, Suisse), Jacques Raynauld (HEC Montréal, Québec), Emmanuel Tonyé (Université de Yaoundé 1, Cameroun).

    Table ronde 2 :  Remi Bachelet (École centrale de Lille, France), Rachid Boutti (Université Ibnou Zohr d’Agadir, Maroc), Mathieu Cisel (École normale supérieure de Cachan, France), Geneviève Kabré (Université de Ouagadougou 2, Burkina Faso), Samiha Khalifa (Université de Jendouba, Tunisie), Christine Vaufrey (Thot cursus, Québec), interventions en visioconférence via les Campus numériques de l’AUF à Ouagadougou (Burkina Faso) et Dakar (Sénégal) de trois apprenants ayant suivi un MOOC.

    Conclusion participative : Alain Jaillet (Université de Cergy Pontoise, France) et Jacques Wallet (Université de Rouen, France)

    Plus d’infos :
    Vous trouverez ici l’ensemble des interventions en vidéo du matin et ici l’après-midi

  • Ardoises numériques BIC en CLIS TED : un outil relationnel pour chaque enfant

    Ardoises numériques BIC en CLIS TED : un outil relationnel pour chaque enfant

    La CLIS TED est un concept d’enseignement particulier, comme le décrit Philippe Robinet, Inspecteur de l’Education Nationale de la circonscription, en charge du numérique pour le département de la Moselle.

    « Dans cette classe de l’école de Creutzwald, nous accueillons des enfants qui souffrent de troubles envahissants du développement et qui ont, outre des problèmes cognitifs, des troubles de la relation ».

    En acceptant l’expérimentation d’ardoises BIC, Philippe Robinet a émis l’hypothèse, qui s’avère d’ailleurs se confirmer : celle que l’ardoise numérique puisse servir de frontière symbolique, de « protection pour un enfant qui a du mal à se situer dans son environnement » mais aussi de « médiation entre l’enseignant ou l’Auxiliaire de Vie Scolaire et l’élève, tout en laissant la possibilité à cette personne d’intervenir en temps réel sur ce que fait l’élève, sans entrer en relation verbale avec lui ».

    D’après lui, ce double avantage justifie et rend tout à fait cohérente l’entrée des ardoises BIC dans une CLIS TED.

    Les dix enfants de la CLIS TED de Creutzwald ne sont pas tous scolarisés à 100% du temps ; certains jours, ils vont rester toute la journée et d’autres jours, ils ne viennent que par demi-journées. Pour l’enseignante, Julie Tufféry, il est donc difficile de prévoir des groupes de niveaux car les enfants en capacité de composer un groupe ne sont pas tous présents au même moment.

    De ce fait, c’est un travail préparatoire personnalisé qu’elle doit effectuer pour chaque enfant, au jour le jour.

    Trois Auxiliaires de Vie Scolaire accompagnent Julie pour l’encadrement des élèves. Cette enseignante, déjà au fait des pratiques numériques pour avoir expérimenté des tablettes par le passé, voit, elle-aussi, de nombreux avantages à l’usage des ardoises BIC dans ses pratiques pédagogiques quotidiennes.

    Le quotidien d’une CLIS TED

    La journée est rythmée par des temps de travail en classe, des temps en inclusion dans les autres classes et des moments de récréation ou de temps libre. Pour ces enfants à besoins particuliers, chaque période de travail n’excède pas vingt minutes et est toujours suivie d’un temps libre de 5 minutes.

    « Nous faisons un travail sur des temps très courts de vingt minutes qui sont alternés avec des temps de repos de cinq minutes qui permettent à l’enfant de se recentrer ».

    Le « Timer » est un outil logistique très précieux qui décompte le temps et permet à l’ensemble du personnel encadrant de se repérer au fil de la journée sans avoir besoin de se parler : le silence et le calme sont de mise en CLIS TED.

    Concentrer et motiver ces élèves au travail : un challenge de chaque instant où l’ardoise numérique BIC prend tout son sens

    La concentration et la motivation sont deux facteurs déterminants à développer chez ces enfants, comme l’explique Julie :

    « Nous cherchons beaucoup la motivation chez ces élèves ; pour eux, il n’y a pas forcément de motivation à faire des mathématiques ; ils vont rechercher un plaisir au travers une récompense promise à la fin d’un exercice, par exemple ».

    Dans cette recherche de concentration et de motivation, l’ardoise numérique remporte la partie.

    « L’ardoise numérique nous permet de motiver certains élèves ; je constate que certains rentrent plus facilement dans les activités lorsqu’elles se font sur l’ardoise », décrit Julie. Et « elle peut être aussi un moyen de remotiver l’élève et de lui proposer un autre support pour qu’il puisse se remettre au travail », ajoute-t-elle.

    Audrey Monguillon, AVS dans la classe de Julie, bien qu’ayant encore peu travaillé sur les ardoises numériques depuis la rentrée, a déjà constaté les effets de l’outil sur la concentration des élèves, « qui sont moins attirés par l’environnement autour et les autres enfants qui travaillent ».

    Avec l’ardoise BIC, « on se met vite au travail et on va à l’essentiel »

    Par rapport à quelques formes de handicap comme des difficultés de coordination ou de motricité fine, l’ardoise numérique permet de les occulter et de rester concentré sur la compétence, « et pas sur le découpage, le collage ou ramasser des objets qui sont tombés etc. », explique Julie.

    Un argument qui est repris par Audrey qui trouve que l’ardoise permet un « tout en un » sans avoir en permanence sur la table des objets comme la trousse, la colle ou les ciseaux qui « tombent, ce qui nous fait perdre du temps », souligne-t-elle.

    Julie apprécie également de pouvoir se mettre au travail dès l’entrée en classe, aussi bien pour elle que pour les AVS. Tout le travail est déjà prêt et une fois l’ordinateur de classe consulté, chacun sait ce qu’il a à faire.

    « Les AVS n’ont pas besoin d’aller chercher du matériel pour tel ou tel enfant ; il n’y a qu’à prendre l’ardoise et on s’y met tout de suite ».

    La fonction « Replay », utile pour les enseignants mais aussi pour les élèves

    L’enregistrement du travail effectué par l’élève en classe, rendu possible par le logiciel BIC Connect est une fonctionnalité très appréciée, comme cela a déjà été démontré dans d’autres retours d’usages (http://www.ludovia.com/2014/03/differenciation-classes-multi-niveaux-avec-les-ardoises-numeriques-bic/).

    En CLIS TED, non seulement elle sert à l’enseignant lorsqu’il veut corriger ou voir le cheminement d’un élève sur un exercice, mais Julie s’en sert également pour montrer aux élèves leur progression avant qu’ils n’arrivent au résultat final, ce qui leur permet de découper leur travail en étapes.

    Pour exemple, sur un travail sur la thématique du château-fort et « comment les besoins de l’époque ont déterminé les choix architecturaux », Julie avait proposé aux élèves de dessiner un château-fort sur l’ardoise en pointant toutes les parties caractéristiques qui composent ce type d’ouvrage.

    « Sur papier, nous n’aurions pas pu revoir la construction du château-fort étape par étape mais seulement le schéma final », indique-t-elle.

    Le fait de visionner le film de leur progression permet aux élèves de commenter ce qu’ils voient à l’écran et d’expliquer, pour l’exemple du château-fort, l’utilité de chaque élément de la construction (meurtrières, pont-levis, créneaux etc.).

    Enfin, plus que dans n’importe quelle autre classe ou niveau, le travail de différenciation, largement plébiscité par tous les enseignants utilisant le logiciel BIC Connect, prend ici tout son sens.

    La différenciation possible avec les ardoises BIC largement mise à profit en CLIS TED

    Bic_creutzwald2_050614Pour une séance, le logiciel BIC Connect laisse la possibilité à l’enseignant de choisir un nombre précis d’exercices en fonction de l’élève ou encore de panacher par des travaux différents par élève, sur une même discipline.

    Cette fonctionnalité est très utilisée par Julie car elle correspond complètement à ses pratiques pédagogiques quotidiennes.

    « Par exemple, sur un même travail, je vais proposer plus d’exercices à Alexis que Romain car je sais qu’Alexis travaille plus vite ».

    Du matériel solide : un élément incontournable pour des élèves atteints de troubles du comportement

    Julie Tufféry rapporte que ses élèves refusent parfois tout objet nouveau dans l’environnement de la classe ; c’est un peu l’appréhension qu’elle avait à l’arrivée des ardoises BIC.

    Aujourd’hui, malgré quelques comportements houleux mais épisodiques de la part de certains élèves, le matériel semble avoir trouvé sa place dans la CLIS TED de Creutzwald et les ardoises, qui sont déjà tombées plusieurs fois, ont bien résisté aux chocs et fonctionnent sans problème, comme souligne Julie.

    Motivation, concentration des élèves et intérêt de l’ensemble des acteurs face à ce nouvel outil résument bien l’intégration des ardoises BIC dans la CLIS TED de Julie Tufféry ; un pari, loin d’être gagné au départ, qui promet encore de beaux retours d’usages si l’on en juge ces débuts prometteurs.

  • Les ENT vont-ils devenir des espaces numériques de création ?

    Les ENT vont-ils devenir des espaces numériques de création ?

    Jean-François travaille depuis une trentaine d’années sur les questions relatives aux usages des technologies numériques dans le champ de l’éducation. Il s’intéresse plus spécifiquement aux processus d’appropriation des technologies par les institutions et par leurs acteurs et usagers ; ses recherches étant réalisées dans le cadre du laboratoire TECHNE qu’il dirige depuis 2012 ( voir son profil ici http://ludovia.org/2014/2014/04/18/jean-francois-cerisier-directeur-laboratoire-techne/)

    Les Espaces Numériques de Travail ont été conçus en reproduisant les structures de l’Ecole et restent une idée française. Dans des colloques internationaux, il est nécessaire d’expliquer aux participants étrangers en quoi consistent ces Espaces…

    Les ENT ont aussi été conçus dans un autre temps ; il y a dix ans, notre espace culturel et sociétal n’était pas celui d’aujourd’hui…

    Et à cette époque, en 2003, « la conceptualisation des ENT a consisté à projeter dans ces espaces la forme scolaire traditionnelle (suivi des retards, des absences, emplois du temps, partage de fichiers etc) » ; comme une façon de ne rien changer lorsque les promesses et les réalités des usages du numérique sont bien différentes …

    Aujourd’hui ces espaces sont critiqués et posent question. Loin de souhaiter leur « mort », il faut juste repenser le cahier des charges pour leur donner un second souffle ; et imaginer des environnements où les élèves pourront être à la fois encadrés dans des activités mais être aussi complétement autonomes dans d’autres et donc être créateurs d’activités.

    Rappel : vous pourrez assister à la conférence débat sur le thème de l’année de Ludovia le 25 août prochain avec Jean-François Cerisier, Jean-Marc Merriaux, Dominique Cardon et Jérémy Lachal en direct sous la forme d’une Webconférence sur www.ludovia.org/2014, animée par Bruno Devauchelle.

     

  • Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff

    davidenkoffSource : KTM Advance

    De retour de plusieurs séjours aux Etats-Unis dans les universités et les centres de recherches consacrés au partage du savoir, Emmanuel Davidenkoff pose des questions stratégiques :
    Sommes-nous prêts à relever les nouveaux défis de l’éducation numérique ?
    Sommes-nous prêts à revoir nos usages et nos modes d’apprentissage traditionnels pour prendre en compte la nouvelle donne mondiale : accès massif à la connaissance, instantanéité de l’information, savoirs partagés, connaissances challengées ?

    A l’ère du numérique, les nouvelles technologies ont permis d’ouvrir au plus grand nombre, l’accès à des savoirs jusqu’ici réservés à une élite. En ce sens, les MOOCS représentent un tournant décisif dans le monde de l’éducation. C’est le temps du partage, du libre accès, de la transmission massive de connaissances. Pourtant, même avec le déferlement des MOOCS, la question de l’adaptation du système éducatif au monde professionnel n’est pas résolue. En termes de dispositif pédagogique, c’est bel et bien toujours de transmission des savoirs dont il s’agit.

    En 2014, la connaissance 2.0 est collaborative avant tout. En face de ce constat, les MOOCs restent des dispositifs doctoraux qui transmettent des savoirs et à l’issue d’un long parcours de formation, l’étudiant d’aujourd’hui n’est toujours pas formé aux « savoir agir ».

    S’adapter et être immédiatement opérationnel est pourtant une nécessité pour une nouvelle génération de professionnels dont les trajectoires sont loin d’être aussi linéaires que par le passé. Dans un contexte où le monde du travail évolue à vive allure, où se dessinent chaque jour de nouveaux modes de collaboration, de nouvelles méthodes de management, les professionnels doivent développer des compétences tout au long de leur vie. L’écart entre les formations initiales reçues et les qualifications exigées par les entreprises est plus que jamais pointé du doigt. Ce fossé qui grandit entre les qualifications recherchées par les employeurs d’un côté et les compétences disponibles de l’autre est d’autant plus flagrant dans les économies émergentes, sous l’effet combiné d’une croissance économique à deux chiffres, d’une démographie galopante et d’un manque criant d’infrastructures éducatives adaptées.

    Il est donc urgent aujourd’hui de proposer une alternative solide qui place l’employabilité au cœur du dispositif de formation et l’utilisateur en position d’acquérir une véritable expérience terrain.

    Pour Valérie Boudier, « c’est ce constat que KTM Advance a résolument anticipé en déployant des dispositifs de formation basés sur les serious games. Jeux vidéo dédiés à l’apprentissage, les serious games sont des outils de formation qui proposent aux utilisateurs de vivre des expériences professionnelles virtuelles. En relevant les défis du jeu, les joueurs se découvrent dans leur capacité à gérer la complexité des situations, à prendre des risques, à gérer leurs stress, à prendre des décisions dans l’incertitude… Les serious games apportent aux professionnels l’expérience indispensable qui leur permettra d’affronter les challenges de leurs quotidiens professionnels avec confiance et sérénité. »

     

    « Nous l’avons lu » : note de la rédaction sur le livre d’Emmanuel Davidenkoff :
    « L’école apprend très bien à apprendre mais pas encore à faire« . Cette phrase de Valérie Boudier reflète ce qu’a voulu dénoncer Emmanuel Davidenkoff dans ce livre : c’est en fait le manque d’adaptation de l’Ecole au monde qui nous entoure que l’auteur a souhaité dénoncer. Laisser une chance à la jeunesse de pouvoir exprimer sa créativité et effacer quelque peu une posture prof-élève, toujours frontale…

    Pour les néophytes du numérique éducatif, ce livre décrit de manière généraliste tous les aspects et problématiques actuelles qui meublent les forums, conférences, et autres évènements qui traitent du sujet. En le lisant, vous comprendrez sans doute ce qu’est un MOOC, ce que signifie avoir une pédagogie inversée ou encore ce qu’est un FabLab.

    L’auteur appuie son argumentaire tentant à prouver que l’école française serait presque « dépassée par les évènements » numériques en prenant de nombreux exemples nord-américains mais également au travers d’excellentes références francophones telles que Marcel Lebrun, François Jourde ou encore Bruno Devauchelle.

    La structure pyramidale indétrônable de l’Ecole est aussi abordée par l’auteur comme un mal dont il va falloir rapidement se guérir si nous ne voulons pas subir de plein fouet « le Tsunami Numérique » et constater, impuissants, l’aspiration du secteur scolaire privé comme conséquence directe d’une absence de réactivité.

    Petit clin d’œil d’Emmanuel Davidenkoff  pour l’Université d’été de Ludovia comme événement phare dans l’espace francophone mais aucune mention aux Rencontres de l’Orme à Marseille ou au Salon Educatec-Educatice à Paris Porte de Versailles… Deux références pourtant incontournables en matière d’évènementiel franco-français, dommage ! D’autant que les allusions nombreuses au Sommet du WISE et aux problématiques qui y sont exposées n’apportent pas grand chose au débat qui nous occupe.

  • Texas Instruments et les éditions Hatier s’associent pour faciliter l’entraînement au calcul mental et la résolution d’exercices mathématiques

    Texas Instruments et les éditions Hatier s’associent pour faciliter l’entraînement au calcul mental et la résolution d’exercices mathématiques

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    A l’occasion du Congrès de l’Association Nationale des Conseillers Pédagogiques, l’équipe éducation de Texas Instruments France lance la TI-Primaire Plus™, un « exerciseur mathématique » de type calculatrice scientifique, avec son logiciel « TI-Smartview™ pour la TI-Primaire Plus™ »  :

    émulateur gratuit utilisable avec un vidéoprojecteur ou un TNI/TBI.

    Il permet à l’enseignant de guider ses élèves dans l’utilisation de la calculatrice à travers des activités de pratique de calculs mathématiques.

    Le lancement de la TI-Primaire Plus™, est accompagné de deux ouvrages proposés par les éditions Hatier : des fiches photocopiables immédiatement exploitables par l’enseignant : Les activités et exercices pour la calculatrice (CM1-CM2, 64 p., 27 € ; 6e-5e, 80 p).

     

    Texas Instruments France a inventé avec l’aide d’une équipe d’enseignants français, un « exerciseur mathématique » unique en son genre pour l’approfondissement des connaissances des élèves des relations entre les nombres et le calcul. Un mode particulier permet la résolution d’exercices tout en s’entraînant au calcul mental.

    « La TI-Primaire Plus permet de combiner l’utilisation du calcul instrumenté, qui doit faire selon les textes officiels l’objet d’une utilisation raisonnée, à la pratique du calcul mental qui est une priorité. Le mode exercice permet à l’élève de se confronter à des questions du type recherche d’un complément dans une addition à trou, d’un facteur dans une multiplication à trou ou de décompositions additives, soustractives, multiplicatives, etc. Cet outil nomade assimilé à une calculatrice peut servir de support à l’entraînement et l’investigation, ainsi que d’outil de contrôle de réponses élaborées mentalement. Dans tous les cas, l’autonomie de l’élève est favorisée que ce soit en classe ou à la maison », indique Roland Charnay, expert en didactique des mathématiques.

    Pour Gilles Aldon, chercheur à l’IFÉ-ENS de Lyon : « A l’IFÉ, plusieurs projets ayant trait aux usages des technologies en mathematiques, pourront s’appuyer sur les fonctionnalités de la TI-Primaire Plus™,  pour construire des situations de classe avec des points de vue différents ; ils s’intéresseront particulièrement au rôle de la technologie dans les pratiques d’évaluation formative, à l’articulation entre artefacts matériel et digital et à l’utilisation des problèmes dans l’enseignement des mathématiques ».

    Afin de valider ces objectifs Texas Instruments France s’est rapproché de l’IFÉ et équipera jusqu’à 50 classes pilotes de CM1, CM2, 6e  et 5e  dès la rentrée 2014 de la TI-Primaire Plus, son logiciel compagnon, contenus et formations associés.

    TexasInstrument2_SmartviewPrimaire_270514Les éditions Hatier se sont associées à Texas Instruments France en proposant des activités clés en main dédiées à l’usage de cet outil numérique en cycle 3 et jusqu’à la classe de 5ème.

    Une équipe d’auteurs spécialisés a ainsi conçu deux ouvrages de fiches photocopiables pour la classe couplés à un CD-ROM pour l’enseignant : Les activités et exercices pour la calculatrice, CM1- CM2, 6e  – 5e, collection Mosaïque, R. Charnay, G. Combier, B. Anselmo, L. Treffort.

    Plus d’infos :
    La TI-Primaire Plus™ sera disponible en distribution à partir du mois de mai à http://www.education.ti.com/fr/france/acheter/etudiants_acheter_distributeurs
    Les deux ouvrages développés par Hatier seront disponibles à partir du mois de mai à http://www.editions-hatier.fr/livre/mosaique-fiches-dactivites-photocopiables-pour-la-calculatrice-texas-instruments-inclus-cd-rom.

     

     

     

     

     


    A propos de Texas Instruments
    La Division produits scolaires (ET) de Texas Instruments, propose des solutions matérielles et logicielles innovantes pour l’apprentissage des mathématiques et des sciences. Les produits scolaires et les services de TI sont conçus depuis 20 ans en collaboration avec des enseignants formateurs français du « réseau T3 » de façon à répondre parfaitement aux besoins spécifiques d’une utilisation en et hors classe. De plus amples informations sont disponibles sur
    http://education.ti.com/france

  • Le Web sémantique : un nouvel outil pour les TICE

    Le Web sémantique : un nouvel outil pour les TICE


    Ce travail présente  une vue générale sur le web sémantique et ses moteurs de recherche qui présentent les nouveaux outils pour les TICE. Le fonctionnement du web sémantique intègre  au web actuel la possibilité d’agréger plusieurs données liées entre elles : soit « sémantiquement », soit par des attributs qui les déterminent. Le Web sémantique désigne un ensemble de technologies visant à rendre le contenu des ressources du World Wide Web accessible et utilisable par les programmes et agents logiciels, grâce à un système de métadonnées formelles, utilisant notamment la famille de langages développés par le W3C.

    1.  Introduction

    Le web sémantique se considère comme un vaste laboratoire de recherche permettant le développement des langages pour un traitement intelligent des données afin d’en faciliter l’échange. De ce fait le web sémantique pourra fournir des services plus achevés à ses utilisateurs, le fait de trouver l’information pertinente, la sélectionner et la réutiliser d’une manière flexible est important pour les chercheurs de l’information.  D’après ces raisons, le web sémantique est regardé parmi les nouveaux outils pour les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE).

    Toute phrase écrite comporte une syntaxe qui représente des signes utilisés et une sémantique qui est le sens véhiculé. Le Web, dans son état actuel,  est syntaxique: les actuels moteurs de recherche veillent à trouver l’information recherchée grâce aux signes qui les composent. Le web n’aurait pas pu se développer sans les moteurs de recherche, qui, pour beaucoup d’internautes, en constituent l’unique point d’entrée. L’enjeu est de trouver l’information recherchée par le sens qu’elle véhicule. C’est l’objectif de web sémantique, techniquement appelé « le Web de données ».

    Avec le web sémantique, l’internet devient intelligent, comprend le sens de l’information et progresse dans cet apprentissage. Cela implique l’utilisation de nouvelles technologies de balisage des documents, afin de rendre leur structure plus intelligible par l’homme et la machine. L’idée du web sémantique est de fournir aux machines des données qu’elles pourraient comprendre  et à partir desquelles elles pourraient tirer de nouvelles connaissances.

    On peut distinguer  entre l’actuel web et le web de demain ; le web sémantique ; par le fait que le premier est sous forme d’un ensemble de documents basés spécialement sur HTML, la recherche de l’information se passe par les mots clé et il est utilisé par l’être humain. Le deuxième type est tout à fait différent et plus développé par rapport au web classique. En fait il s’agit d’un ensemble de connaissances qui sont basées essentiellement  sur XML et RDF, la recherche s’effectue par concepts (ontologie) et c’est que la machine qui traite l’information.

    2. Présentation de web sémantique

    2.1 Architecture du web sémantique

    L’architecture de web sémantique peut être divisée en trois niveaux. Un niveau de nommage et adressage représenté par la couche la plus basse. Le niveau syntaxique représenté via la deuxième couche XML, le reste des couches représente le niveau sémantique.

    Les prochains paragraphes vont expliquer les différentes technologies utilisées par le web sémantique.

    2.2 Technologies du web sémantique

    2.2.1 RDF

    Il existe plusieurs types de technologies dans le domaine du Web sémantique dont le RDF représente la base. Toutes les technologies existantes du Web sémantique tournent autour de ce langage. C’est un modèle de données pour les objets et exprime leurs relations. Ce modèle est formellement défini par un triplet (sujet, prédicat, objet). Le sujet représente une ressource. Un prédicat est une propriété qui fait une liaison entre un sujet et un objet. Ce dernier est une ressource ou un littéral [1].

    Une ressource est plus proche d’un objet   dans un langage de programmation. A titre d’exemple, une personne serait une ressource, mais le nom de la personne serait un littéral. Chaque triplet est représenté sous forme d’un arc orienté. Sa source est le sujet, sa destination est l’objet et le prédicat est la liaison entre la source et la destination. Par exemple, la déclaration “Paris is in France” peut être représentée sous forme d’un arc orienté comme montre la figure suivante.

    Toute ressource a un URI qui identifie la ressource d’une manière unique.

    2.2.2      OWL : Ontologie

    Pour créer des données en RDF, on utilise principalement ce que l’on appelle une ontologie. Ce mot provient de la philosophie, Il s’intéresse à l’étude de la nature de l’existence. En informatique, ce mot a pris une signification différente : Une ontologie est un ensemble structuré et formel de concepts permettant de donner un sens aux informations. OWL : langage permettant de créer des ontologies, vocabulaires plus complexes servant de support aux traitements logiques (inférences, classification automatique…).

    On écrit une ontologie principalement en OWL, l’un des langages développés et normés par le W3C. Il en existe un autre, RDFS : Ressource Description Framework Schema, aussi normé et développé par le W3C, mais moins évolué que OWL.

    2.2.3     SPARQL

    Il y a aussi SPARQL : qui est un langage permettant d’effectuer des requêtes sur un graphe RDF.  Grâce à lui, on accède aux données du Web des données. Cela signifie qu’en théorie, on pourrait accéder à toutes les données du Web avec ce standard.

    3   Exemple d’application WS

    3.3.1 Protégé :

    Protégé est un éditeur qui permet de construire une ontologie pour un domaine donné, de définir des formulaires d’entrée de données, et d’acquérir des données à l’aide de ces formulaires sous forme d’instances de cette ontologie. Protégé est également une librairie Java qui peut être étendue pour créer de véritables applications à bases de connaissances en utilisant un moteur d’inférence pour raisonner et déduire de nouveaux faits par application de règles d’inférence aux instances de l’ontologie et à l’ontologie elle même (méta-raisonnement) [2].

    3.2  Mondeca

    Mondeca est un éditeur de logiciel spécialisé dans les technologies du web sémantique (Web 3.0). Mises en œuvre par des éditeurs, activités de santé, industries, centres de recherche, les solutions Mondeca permettent la gestion de référentiels métiers, terminologies, taxonomies, bases de connaissances et ontologies ainsi que l’agrégation et l’annotation sémantique des contenus et leur mise à disposition au sein de portail sémantiques.

    4    . Les moteurs de recherche classiques

    Il est vrai que les moteurs de recherche à base de mot clé jouent un rôle primordial pour l’immense succès connu par le web, pourtant ils ont des limites dans certaines utilisations [3].

    4.1 Limites des moteurs de recherche à base de mot clé.

    Ces moteurs de recherche extrait un grand  nombre d’informations sur le web, mais avec une faible précision. Le chercheur de l’information est obligé d’ouvrir plusieurs pages web dans la majorité des cas pour les lire afin d’avoir l’information recherchée, donc l’intervention humaine dans ce cas est indispensable pour l’interprétation et la combinaison des résultats. En outre les résultats sont très sensibles au vocabulaire.

    4.2 Les moteurs de recherche sémantiques

    La recherche sémantique a pour objectif d’améliorer la précision de recherche par la compréhension de l’objectif de recherche et la signification contextuelle des termes tels qu’ils apparaissent dans l’espace de données recherché, que ce soit sur le Web ou dans un système fermé, afin de générer des résultats plus pertinents. L’auteur Seth Grimes listes les « 11 approches qui lie la sémantique à la recherche1« , et Hildebrand et al.2 donnent un aperçu qui liste les systèmes de recherche sémantique et identifie d’autres utilisations de la sémantique dans le processus de recherche.

    Guha et Rob McCool distinguent deux formes principales de recherche: la navigation et la recherche. Dans la recherche par navigation, l’utilisateur utilise le moteur de recherche comme outil de navigation pour trouver le document ciblé. La Recherche sémantique n’est pas applicable aux recherches par navigation. Dans la recherche sémantique, l’utilisateur fournit au moteur de recherche une phrase qui est destinée à désigner un objet sur lequel l’utilisateur tente de recueillir de l’information et de recherche. Il n’y a pas de document particulier que l’utilisateur connait à ce sujet. Au contraire, l’utilisateur tente de localiser un certain nombre de documents qui, ensemble, lui donner les informations qu’il essaie de trouver. La Recherche sémantique se prête bien ici.

    5   .Conclusion

    Cet article  présente une vue générale sur le web sémantique, ses objectifs ainsi des moteurs de recherche qui utilisent effectivement la sémantique. L’enjeu primordial des moteurs de recherches est d’offrir un meilleur service à l’utilisateur et ceci grâce à l’évolution du Web Sémantique ainsi qu’aux différentes technologies qui servent à améliorer les interactions et les interfaces utilisateurs.

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