Étiquette : tablettes numériques

  • Quand la vidéo sert la pédagogie : enseignants et élèves, créateurs de contenus

    Quand la vidéo sert la pédagogie : enseignants et élèves, créateurs de contenus

    Christophe Alpacca est professeur de mathématiques et coordonnateur à l’Ecole Européenne de Varese en Italie. Depuis un an, il travaille sur l’utilisation de la tablette numérique (iPad) en classe avec une collègue de français, Mme Benhassine, dans une classe pilote d’un niveau équivalent à la seconde française. Ils poursuivent leur projet avec eux en classe de 1ère.

    Pour ce projet numérique sur tablettes, afin de faire réviser les élèves ou de leur faire découvrir une nouvelle notion, Christophe a créé des vidéos de mathématiques, où le professeur serait un petit avatar qu’il a nommé « Henri« .

    « Il me semblait intéressant que les élèves ne voient pas leur professeur, même si le petit avatar a ma voix, bien sûr ».

    Les élèves sont en grande majorité très enthousiastes car ils peuvent assister à un cours à la carte.  Ils maîtrisent le rythme du cours en appuyant sur pause ou en faisant des retours en arrière. Pour la mémorisation d’un cours, ces vidéos font intervenir le registre visuel et auditif à la fois.

    En mathématiques, j’ai créé un site où je poste certains cours, des tests et des examens, avec parfois aussi des exercices corrigés pour que les élèves travaillent en autonomie. J’y mets aussi les liens des vidéos que j’ai créées pour eux, afin de leur faciliter la compréhension et l’assimilation d’une notion délicate en mathématiques.

    Avec la collègue de français, ils ont créé un autre site où élèves et professeurs sont les administrateurs.

    Par exemple, l’élève qui a obtenu la meilleure note à un test, poste sa copie pour que ses camarades puissent avoir une copie « modèle » et comprendre où se trouvent les erreurs qu’ils ont commises sur leur copie.

    En cours, l’élève qui a réussi un exercice avec la correction validée par le professeur, peut envoyer à ses camarades la correction sur les iPad de ses camarades, via air drop. C’est rapide et cela ne nécessite aucune connexion internet.

    Il peut poster aussi son exercice résolu sur le site pour que ses camarades puissent retravailler l’exercice en question à la maison.

    Les élèves sont donc des acteurs à part entière du cours et de la gestion du site élèves-professeurs.

    C’est une gestion avec laquelle les élèves se familiarisent, ce projet est ambitieux et nécessitent d’avoir des élèves motivés et assez matures, comme la classe avec laquelle nous travaillons, une classe de S6 (l’équivalent d’une classe de 1ère S).

    Cela nécessite aussi une préparation en amont pour le professeur.

    Par la suite, Christophe a formé les élèves à l’utilisation de la tablette iPad et surtout « je les ai familiarisés avec les différentes applications nécessaires à la création de vidéos ».

    Puis, je suis parti du principe qu’un élève qui sait expliquer une notion ou une résolution d’un exercice est un élève qui a du recul et qui maîtrise la notion qu’il explique.

    Ainsi, Il a encouragé les élèves à constituer leur propres vidéos, par binôme.

    Le résultat, selon Christophe est de très bonne qualité. C’est ainsi qu’il a décidé de les poster sur sa chaîne Youtube, en mentionnant avec l’accord de leurs parents leur nom et leur prénom pour leur rendre hommage, après de multiples heures de travail. Leur visage n’apparaît pas, ils utilisent un avatar.

    Ils se rendent compte du labeur que cela représente. On peut dire qu’une minute de vidéo demande environ une heure de travail si tout va bien, car une erreur dans la vidéo implique un travail de correction de plusieurs heures, parfois.

    Il a ensuite demandé aux parents et à l’administration l’autorisation de rendre publiques leurs vidéos et cela devrait être fait très bientôt.

    Bien sûr, en amont, les élèves m’envoient par mail leurs exercices avec corrections pour que je puisse les rassurer sur le contenu et corriger des éventuelles erreurs.

    Parfois, pour les soulager, je peux leur créer un document sur ordinateur ou un graphique lorsqu’ils n’ont pas les outils nécessaires.

    Afin de récompenser les élèves, une note leur est attribuée. Si la vidéo est de qualité, la note maximale est accordée, ce qui a toujours été le cas car les élèves corrigent leur vidéo jusqu’à ce qu’ils estiment qu’elle est de très bonne qualité.

    Dans l’école où j’enseigne, à Varese, en Italie, les élèves de seconde, première et terminale (respectivement classes de S5, S6, S7) ont des examens de fin de semestre en décembre et juin, ce sont des rendez vous très importants qui comptent dans leur contrôle continu avec un coefficient assez fort.

    Ainsi, les vidéos créées servent de base de révisions pour leur examen, c’est plus ludique et cela change du classique exercice écrit au tableau.

    Bien sûr, cela ne remplace pas la semaine de révision où exercices au tableau (tableau interactif, ou tableau à craie) sont aussi proposés.

    Christophe Alpacca s’investit beaucoup dans ce projet auquel parents et élèves croient vraiment : un vrai travail de collaboration et de coopération !

    Plus d’infos :
    Lien pour la chaîne Youtube : www.youtube.com/channel/UCCPDhVo1x_exUx2Ei68FbAg

  • Tablettes numériques en EPS : une corde de plus à son arc !

    Tablettes numériques en EPS : une corde de plus à son arc !

    Olivier Arette-Hourquet est professeur d’EPS au collège innovant Pierre Emmanuel à Pau. Il a mis en place une activité Tir à l’arc en utilisant les tablettes numériques ; un vrai facteur de progrès pour les élèves.

    « Les tablettes en EPS, c’est assez révolutionnaire », explique Olivier Arette-Hourquet.

    Il avoue que l’utilisation des tablettes pendant le cours est assez chronophage donc il faut être vigilant. Néanmoins, l’usage de ces outils présente de nombreux atouts.

    Pour des activités « technocentrées » telles que l’acrosport, la gymnastique, le tir à l’arc, par exemples, il existe beaucoup d’applications qui sont intéressantes.

    « Avec les tablettes, c‘est la première fois que des élèves vont mettre des mots sur des images« .

    Le but de se filmer entrain de faire du tir à l’arc est que l’élève voit en même temps que le professeur donne les explications. « Après, ils deviennent autonomes avec des critères de réussite assez simples« .

    L’enseignant prend le temps de passer en revue quelques vidéos prises pendant la séance pour expliquer sur quels critères de réussite les élèves doivent s’appuyer ; pour le tir à l’arc, on regarde la position du bout de la flèche par rapport aux yeux et au coude qui doit être droit, par exemple.
    Les élèves pourront, en autonomie, entourer et surligner en vert sur la vidéo, les bonnes positions et entourer en rouge ce qui ne va pas.

    Pour les scores, la tablette permet de les enregistrer, « ce qui est un peu plus ludique pour les élèves qu’une feuille de papier« .

    Olivier Arette-Hourquet utilisait déjà des tablettes numériques l’année dernière, dans un autre établissement, sur une activité sportive de lutte, sur des critères de jugement.
    Après les combats, il revoyait la vidéo du combat de 1min30 avec ses élèves pour comprendre comment les juges avaient évalué le combat.
    « Ils comprennent pourquoi on leur a mis 1 points, 2 points… car dans l’action, on a pas le temps ».

    « Je suis très motivé et on va recevoir prochainement trois classes mobiles. Pour l’EPS et la vidéo, il y a beaucoup de choses intéressantes« , conclut-il.

     

  • La classe est-elle plus mobile avec le numérique ?

    La classe est-elle plus mobile avec le numérique ?

     

    Ludovia_T4Introduction par Corinne Martignoni
    Qu’est-ce qui est vraiment mobile ? est-ce que cela met en cause le concept de classe ou cela l’enrichit-il ? quel bilan des expérimentations ?


    Marie-Noëlle Martinez, chercheur de l’Académie de Toulouse
    (expérimentation tablettes au collège d’Albi, classe de 6ème)
    Elle suit une expérimentation de tablettes dans un collège à Albi. Elle note la volonté de faire entrer l’école dans l’ère numérique. Cependant, nous disposons de très peu de retour sur les expérimentations de tablettes qui ont débuté en 2010. Dans l’AC Toulouse, 2 expérimentations. Une troisième a été mise en place de telle sorte que chaque système d’exploitation soit testé (Apple, Android, Microsoft).
    Méthodologie employée : un questionnaire initial a été distribué aux élèves, enseignants et parents pour recueillir les représentations, puis un questionnaire final (bilan). A cela s’ajoute l’observation en classe et l’évaluation des résultats scolaires.

    Perception de l’utilité des tablettes ; 89 à 100% des élèves, enseignants et parents pensent que l’usage des tablettes a une influence positive sur les apprentissages. Peu de différence après 5 mois d’utilisation, néanmoins ce sont les enseignants qui sont les plus sceptiques (89%) au départ et les plus convaincus après 5 mois (100%).

    L’outil est perçu comme un outil facile d’utilisation et donc utile dans le travail.

    Au début, les problèmes techniques sont un frein. Après 3 mois, on note une adaptabilité des enseignants et des élèves. De plus, les enseignants disposent de solutions de rechange en cas de problème technique (préparation de matériel de secours au format papier par exemple).

    Les plus-value sont difficilement mesurables. Néanmoins, 100% des parents souhaitent la poursuite de l’expérience. La motivation est très forte de la part des parents, des enseignants et des élèves.

    Il y a une corrélation entre l’utilité et l’affect: si l’élève aime l’outil, il en verra l’utilité et inversement.

    L’élève est sous influence de l’enseignant: comment influencer l’enseignant dans ses pratiques?  Par la formation ? Il n’a pas été noté de corrélation des parents sur les élèves: si le parent n’aime pas la tablette, l’élève l’aime quand même.

     

    André Delacharlerie de la Délégation de Wallonie intervient à son tour.
    On passe en Wallonie et leur utilisation de la tablette dans une éducation par et au numérique. Compte-rendu en 1ère primaire (CP) par une enseignante qui utilise 12 tablettes android et un projecteur.

    Apprentissage, différenciation et remédiation sont les axes d’utilisation des tablettes. L’avantage spécifique de la tablette, c’est sa mobilité : travail individuel avec ou par pair, puis travail par groupe en emportant à chaque fois sa tablette. Possibilité de l’utiliser en rue comme en classe. Les élèves peuvent expliquer les choses devant la caméra et ainsi, structurer leur pensée.

    La tablette a changé sa manière d’enseigner. Certaines choses ne seraient pas possibles au moyen de papier/crayon. Tablette et mobilité sont des concepts qui se chevauchent.

    Le rendement de travail est meilleur : l’enseignante constate 3 fois plus de travail en classe. L’outil est vite maîtrisé : la tablette est un couteau suisse.

    La tablette est un outil intéressant, mais pas le seul. D’autre part, beaucoup trop de logiciels partent de ce que savent faire les développeurs, mais pas des besoins des enseignants. Les enseignants ont besoin de logiciels ouverts (souples), simples et ergonomiques. L’utilisation du « Cloud » est aussi une demande importante en terme de portabilité (école/domicile/maison).

    20 tablettes, ce sont 20 cerveaux qui fonctionnent. Combien de cerveaux sont mobilisés avec un TNI ?

    Acquisition des apprentissages : il est important de  promouvoir la collaboration entre enseignants. L’enseignant ne doit pas inventer et développer seul les ressources.

    Pour lui, les nouvelles technos fonctionnent si on s’investit beaucoup.

    Intervention de Jean-Loup Burtin, Directeur de la société FORMATICE pour BIC Education,
    «On ne peut pas faire fi de son passé» Quelques jalons de réflexion :

    Quelques interrogations : la tablette pour parler de mobilité et nomadisme ? problématique des ressources ? Pas d’écosystème créé . Quels sont les usages pédagogiques des TICE ? Derrière les disciplines il y a bien de la didactique, quel est l’apport du numérique ?
    Le contexte de l’école et des élèves a changé: comment la pédagogie évolue ?

    Comment les élèves apprennent ? Le numérique outil discriminant selon l’accès au numérique.

    Les Lieux et temps d’apprentissage et d’éducation sont modifiés par le numérique. Il faut prendre en compte ces changements.

    JL Burtin évoque le problème de l’évaluation des usages de l’ENR qui n’a pas été fait.
    On a pas encore défini ce qu’est le numérique éducatif et son apport à l’enseignement.

    On est passé d’un empilement d’ordinateurs  à un empilement de tablettes.

    Le matériel devrait nous servir à réfléchir sur la finalité de leur utilisation en classe.

    Se pose ensuite la question des ressources à mettre à disposition. Dans la mesure où les lieux et les temps d’apprentissage sont modifiés par le numérique, l’organisation spatiale de la classe serait à repenser ainsi que les modalités d’apprentissage avec le numérique.

    Avantages :

    • travail scolaire bonifié : gain de temps et meilleur répartition du travail. On note aussi un accès accru à l’information actuelle (à jour)
    • les facteurs psycho-sociaux de la réussite scolaire : si la motivation est une tarte à la crème sans y ajouter l’intérêt de l’apprentissage. L’attention est néanmoins améliorée
    • Interactions entre les acteurs (profs, parent, élève)
    • Equité et ouverture sur le monde

    L’école est plus sur la mobiquité (un usage sédentaire d’outils mobiles) que sur la mobilité.

     

    2ème temps de la table ronde  Retour d’expérimentation tablettes tactiles

    Michèle Monteils, chef projet tablettes à la DGESCO
    La tablette s’inscrit dans le prolongement des expériences faites avec les ordinateurs portables. Des témoignages d’usages à retrouver sur Eduscol : usages très variés selon les académies. Les expérimentations de tablettes ont lieu plus massivement dans les collèges.

    15000 tablettes sont actuellement en expérimentation en France dans 119 écoles, 174 collèges et 42 lycées.

    Avoir une tablette sous la main représente un changement notable dans la présence du numérique en classe, car elle est vraiment sous la main et devient un outil parmi d’autres sur la table de l’élève.
    Dans de nombreuses disciplines, elle a un impact positif dans les apprentissages, mais toutes les disciplines ne sont pas égales en cette matière. La possibilité de faire des photos ou des vidéos est notamment mise en avant, notamment dans le contexte d’une sortie de classe.
    Une réserve est émise par Michèle Monteils sur l’utilisation et la plus-value de la tablette en mathématiques.

    L’aspect couteau suisse de la tablette est à nouveau mis en avant. Par contre, Michèle Monteils observe peu d’innovations des pratiques via la tablette. [Remarque perso : mais les expérimentations n’ont que 3 ans… stade normal de l’introduction d’un nouvel outil, on sait que l’enseignant adapte d’abord l’outil à ses pratiques habituelles avant de, peut-être, modifier ses pratiques]

    Quelles perspectives?
    Pour Michèle Monteils, la tablette mobile va l’emporter à l’école sur la tablette personnelle. Volonté de contraindre à l’activité des élèves au travers de dispositifs techniques permettant à l’enseignant de garder la maîtrise de l’accès aux applications et la connexion à internet. L’avenir est-il à la tablette hybride permettant d’être à la fois ordinateur et tablette ou à des tablettes dédiées (et donc fermées) – dans ce dernier cas pour le primaire.

    Elle dresse quelques constats sur des retours d’expériences :

    • rapidité de mise en œuvre  / autonomie / légèreté / simplicité d’utilisation / mobilité
    • Peu de mobilité hors de la classe : frilosité à sortir de la classe.
    • Modification des usages des tice en classe : outil parmi d’autres sur la table. Bonne séance quand l’enseignant suscite le désir de savoir, d’apprendre.
    • Impact positif sur les apprentissages de nombreuses disciplines : plus-value pour les langues / mobilité en cours d’EPS, modification des stratégies d’apprentissages quand il y a sortie / réserve sur l’usage en maths.
    • Alternance travail individuel/ collectif : tablette et tableau se complètent
    • Apparente simplicité : à nuancer
    • Contraintes techniques : nécessitent des compétences que ne maîtrisent pas tous les enseignants
    • Évolution rapide, offre qui se diversifie

     

    Jean-Paul Moiraud intervient à son tour
    Mobilité des corps ou des espaces? Inconstance et instabilité forment la définition première de la mobilité.

    La mobilité est souvent donnée comme égale à tablette. Or, il n’en est rien. Les ENT sont aussi un moyen d’être mobiles et sans tablette. Par ailleurs, la mobilité à l’école n’a pas attendu le numérique. Jean-Paul Moiraud rappelle que, dans les années 60, la mobilité des objets existait déjà en classe : ainsi en était-il des émissions de radio scolaire qui apportaient l’éducation musicale dans la classe. (cf entretiens de Jean Valérien). «On réinvente  ce qui existe déjà».

    Mobilité des espaces: Exemple des « maternages par skype » des nounous  philippines qui sont mamans à distance. Les espaces virtuels permettent la mobilité…
    La mobiquité  : on peut être mobile sans bouger…

    Ludovia_T4bis

  • Baromètre iligo : Les Français et les tablettes numériques

    Baromètre iligo : Les Français et les tablettes numériques

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    Depuis deux ans et la commercialisation de la première tablette numérique par Apple, iligo a instauré un baromètre semestriel mesurant la perception de ce nouveau device par les Français. Un suivi longitudinal qui a très vite permis de constater la montée en puissance des tablettes dans l’imaginaire de ces derniers.
    Dans quelle mesure la tablette s’est-elle imposée dans l’univers high-tech des Français ? Quels équipements technologiques sont, à leurs yeux, les plus menacés par le développement des tablettes ?

    Cette 5ème édition est l’occasion d’effectuer un bilan des tendances observées. Mais également d’approfondir la compréhension du rapport des Français aux tablettes : une question d’intérêt pour ses usages a ainsi été adjointe au baromètre.

    Les Français sont unanimes : l’avenir des tablettes est assuré

    Les interrogations étaient légions il y a deux ans : la tablette allait-elle être un énième gadget technologique ou était-elle appelée à durer ? Les Français répondent aujourd’hui unanimement puisque 89% d’entre eux estiment que les tablettes se généraliseront. Un unanimisme d’autant plus frappant qu’il progresse de 22 points depuis la 1ère édition du baromètre, réalisée en octobre 2010.

    Autre fait notable : toutes les catégories de la population sont convaincues de leur pérennité (les hommes comme les femmes, les plus jeunes comme les plus âgés).

    Part des Français considérant la tablette comme complémentaire à l’équipement et Evolution en nombre de points entre la première et la dernière

    Une complémentarité toujours plus forte avec la télévision et le smartphone

    Plutôt qu’un objet concurrent, les Français considèrent davantage la tablette comme un équipement complémentaire aux autres devices. Cette tendance s’accroît au fil du temps, ainsi qu’en témoignent les évolutions constatées entre la première édition du baromètre (en octobre 2010) et la cinquième et dernière édition (en octobre 2012).

    Un sentiment de complémentarité qui s’intensifie notamment pour la télévision et le smartphone.
    -71% des Français jugent les tablettes complémentaires à la télévision (+11 points par rapport à la 1ère édition du baromètre en octobre 2010)
    -64% au smartphone (+15 points par rapport à octobre 2010)

    Un équipement aux fonctions hybrides

    Aux yeux des Français, la tablette se révèle un équipement hybride dans ses fonctions. Information, consommation de contenus multimédias, réseaux sociaux, démarches administratives et même commerce : pour l’ensemble de ces usages, une large majorité des Français fait part de son intérêt à les réaliser sur une tablette

    Si les CSP+ affichent un intérêt plus marqué pour l’ensemble des usages, ils se distinguent surtout pour l’achat de produits ou de services via la tablette (74% d‘intérêt, indice 113).
    Les 18-24 ans se démarquent quant à eux par leur prédilection pour la consultation d’un réseau social (73% d’intérêt, indice 120) et la consommation de contenus multimédias (78% d’intérêt, indice 109).

    D’après Pauline Lermigeaux, consultante chez iligo, « les évolutions constatées depuis la 1ère édition du baromètre en octobre 2010 prouvent que les tablettes ont su s’imposer dans l’univers technologique des Français. Une adoption qui s’inscrit dans une logique de multi-équipement et de multi-screening plutôt que de substitution et de cannibalisation entre devices. La tablette se positionne ainsi dans une véritable continuité et complémentarité d’usages, notamment avec la télévision et le smartphone ».

    Source article : usages et technologies de l’internet réunionais

  • Ordicollege 19 : présentation du rapport d’évaluation de l’Inspection générale

    Ordicollege 19 : présentation du rapport d’évaluation de l’Inspection générale

    Tablettes

    Les IGEN sont partis à la rencontre des différents personnels concernés par l’opération au travers d’entretiens ou réunions avec l’équipe de direction, la vie scolaire (Conseiller principal d’éducation et assistants d’éducation), les enseignants, les élèves et les parents d’élèves. Les membres de la mission ont aussi pu visiter les espaces dédiés (centres de documentation et d’information) et participer à des cours pour lesquels les ordinateurs sont utilisés par les enseignants.

    Points positifs du rapport

    La mission d’évaluation ne conclut pas à l’arrêt de l’opération, au contraire. Elle préconise de donner «un nouvel élan» à l’opération, «d’en resserrer les modalités de pilotage opérationnel et pédagogique, afin de construire un véritable partenariat entre la collectivité territoriale et l’institution scolaire, chacun œuvrant dans son domaine de compétences».

    Le plan Ordicollège 19 «est très apprécié par la grande majorité des enseignants, des parents et des élèves»…, «l’objectif politique de réduction de la fracture numérique et de mise sur un pied d’égalité de tous les élèves des collèges, quels que soient leur milieu social et leur lieu d’habitation, est atteint», indique le rapport.

    S’agissant des «usages pédagogiques aussi bien dans l’établissement qu’à l’extérieur», l’IGEN fait le constat d’un bilan «plus nuancé», sans s’en étonner, considérant «qu’il faut du temps pour que tous les enseignants intègrent dans leur pratique l’utilisation des nouvelles technologies et qu’ils soient accompagnés par des formations de proximité».

    Points négatifs : problèmes techniques et choix de matériels

    Des problèmes techniques liés aux matériels (cf. le fournisseur des premiers ordinateurs déployés n’a pas rempli ses obligations, notamment en ce qui concerne la livraison des pièces détachées pour les réparations), aux pannes et aux délais de remise à disposition, mais également liés aux installations au sein des collèges : connexions WIFI, continuité et stabilité des connexions des bandes passantes, gestion des réseaux, sont à déplorer.

    A noter que les classes de 3ème et 4ème sont actuellement dotées d’ordinateurs portables (dotation faite à l’entrée des élèves en 5ème depuis 2008); les 6ème et 5ème sont eux, équipés de tablettes iPads (modèle 2 et 1 respectivement). Des pannes d’ordinateurs, pouvant aller jusqu’à plusieurs semaines ont été recensées ; dans ce cas, l’élève se trouve privé de son outil de travail à la maison mais aussi en classe.

    Le rapport souligne la difficulté pour les enseignants d’intégrer l’utilisation d’outils différents (ordinateurs portables, tablettes) dans leurs enseignements et une tendance à se servir des postes fixes et des vidéoprojecteurs plutôt que d’un matériel mal connu (tablettes).

    D’autre part, Il pointe un décalage entre dotation des élèves et dotation des enseignants ; quant aux chefs d’établissements (pourtant les premiers pédagogues de leurs collèges), il semblerait qu’ils aient été mis à l’écart de l’opération, bien que motivés par le plan et persuadés des progrès qu’il va permettre.

    La formation à l’accompagnement et aux usages reste insuffisante : «Il faut du temps» pour que tous les enseignants intègrent dans leur pratique l’utilisation des nouvelles technologies et qu’ils soient accompagnés par des formateurs de proximité ; sans parler des formations supprimées par l’Education nationale par «manque de crédits».

    Une réussite partielle, propos à nuancer

    Malgré les points négatifs, il faut souligner que l’opération Ordicollège n’est réellement en activité que depuis 3 ans (la première année étant considéré comme une année blanche, si l’on considère les pannes à répétition) ; quant à l’usage des tablettes, il est tout récent (2010) sans compter que certains élèves rentrés en 6ème à la rentrée 2011, n’avaient pas encore reçu leur outil quand la mission a effectué son rapport.

    Enfin, il ressort des différents constats que le pilotage pédagogique de l’opération n’ait pas été assuré. De même, la question des ressources pédagogiques et didactiques disponibles se pose,… et pas seulement pour la Corrèze ; cette problématique se retrouve dans toutes les opérations de dotations massives (Ordina13, Ordilib, Ordi35…).

    Selon Pierre Mathieu, Directeur du CDDP de la Corrèze et «personne ressource» ayant suivi le plan depuis le début et ayant contribué activement à sa mise en place, il lui paraît important de préciser que, depuis cet état des lieux, les usages ont considérablement évolué. Voici son témoignage :

    «Des permanences de proximité sont faites dans 6 collèges par semaine et permettent aux enseignants de passer sur des difficultés d’usages ou d’utilisabilité. Le CDDP est très sollicité cette année pour des formations de proximité demandées par les chefs d’établissement ; des groupes d’enseignants travaillent sur l’élaboration de ressources adaptées aux tablettes.

    Une évaluation en cette fin d’année scolaire ferait apparaître un réel démarrage massif des usages des tablettes dans les établissements. Il reste à mettre en place un comité de pilotage effectif et opérationnel pour qu’en 2012-2013, la généralisation des usages soit confirmée par des coordinations (technique et pédagogique) structurées».

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’intégralité du compte-rendu sur www.ordicollege.cg19.fr

  • Une tablette « senior » qui connecte les générations entre elles

    Une tablette « senior » qui connecte les générations entre elles

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    Les Français de 50 ans et plus représentent aujourd’hui plus d’un tiers de la population selon l’INSEE et leur effectif ne va cesser de croître. Ils seront 25 millions en 2020, soit 40 % de la population française. De plus, l’espérance de vie ne cesse de s’allonger pour atteindre 77,8 ans pour les hommes et 84,5 ans pour les femmes : à l’heure de la retraite ces nouveaux seniors sont loin de se croiser les bras.

    Malgré le développement des nouvelles technologies, les seniors non technophiles sont encore nombreux comme le souligne le livre blanc « seniors et tablettes interactives 1» suite à l’enquête pilotée par la Délégation aux usages de l’Internet. Pour changer cela, les nouveaux outils se doivent d’être moins complexes que les PC ou les « Smartphones » et de proposer des applications adaptées dans un environnement sécurisé.

    Les tablettes numériques adaptées s’avèrent être la solution. Elles permettent une intégration sans précédent des personnes qui n’ont pas fait le pas de l’informatique en proposant l’accès à des services à la fois utiles et ludiques.

    L’ère numérique n’est pas réservée aux jeunes générations ! C’est pourquoi la tablette TOOTI Family propose le meilleur des nouvelles technologies pour que les seniors retrouvent une seconde jeunesse et restent « branchés » !

    Pas besoin d’installation ni de branchements compliqués, la tablette TOOTI Family est ergonomique, intuitive et parfaitement adaptée à l’usage des seniors. Cette solution « tout en un » (tablette + applications + internet) est simplissime, il suffit d’appuyer sur le bouton de mise en marche pour accéder, au quotidien, à tous les services dont on peut avoir besoin.

    Recevoir directement les photos du dernier-né prise sur l’IPhone du papa, consulter le programme télé, envoyer des mails à ses amis,… Les services offerts sont centrés autour des besoins des seniors et de leur entourage. Le menu, très lisible propose aussi une fonction agenda permettant de se faire rappeler les rendez-vous. Un ensemble de fonctions (messagerie, jeux, internet, …) se combine à une offre de services (assistance téléphonique, paramétrage à distance de la tablette, sauvegarde automatique, …) pour garantir un maximum de simplicité, de sécurité et de sérénité pour toute la famille.

    Grâce à TOOTI Family, le développement des nouvelles technologies resserre les liens familiaux en créant de nouvelles formes de connexions !

    Les activités professionnelles alliées à la distance rendent souvent le maintien du lien familial difficile. TOOTI Family efface cette distance : une simple tablette, et enfants, parents et grands-parents restent en contact !
    La famille et les proches continuent eux à utiliser leurs outils usuels tels les PC ou les terminaux mobiles pour envoyer des e-mails, des SMS, des photos. Ils peuvent aussi accéder à la plateforme de services pour des actions plus complexes comme envoyer un album photos ou gérer sa fiche contact à distance. Pour cela un portail famille (my.tootifamily.com) et des applications sur terminaux mobiles sont mis à disposition. Les seniors peuvent aussi déléguer la gestion à distance de la tablette (contacts, préférences, …) et permettre ainsi à un tiers de confiance de la famille de réaliser les tâches qui seraient encore complexes.

    Avec TOOTI Family, partager en famille n’aura jamais été aussi agréable et «high-tech» !


  • Sécurisation des tablettes dans l’éducation : des solutions existent déjà sur le marché

    Sécurisation des tablettes dans l’éducation : des solutions existent déjà sur le marché

    071220114edfc9fa67599 La société Nelea historiquement dédiée à la location de matériel informatique, offre la possibilité à des entreprises, ou collectivités territoriales de louer des tablettes numériques par le biais de son site web (www.E-Loc.fr).

    Déjà bien implantée dans le monde évènementiel, hospitalier et l’hôtellerie avec des solutions de bornes interactives constituées d’un kiosque sécurisé, d’une tablette iPad et d’une application spécialisée, et consciente des convoitises que ce type objet «moderne» peut susciter, elle a décidé de développer toute une gamme de systèmes de sécurisation pour tablette numérique, comme des coques antivols, platines antivols ou kiosques sur pied et de proposer à la vente ses solutions (www.ElockStore.com).

    «Au fil des mois, et fort d’une demande toujours plus importante, nous avons étoffé notre offre et développé de nouvelles solutions avec notre partenaire industriel Maclocks, société américaine du groupe Noble qui travaille depuis de très nombreuses années avec HP et Dell dans le développement de solutions de sécurisation pour Mac, Pc et serveurs . Nous proposons maintenant des « kiosques », sorte de borne interactive sécurisée, qui offrent la possibilité de naviguer rapidement sur une tablette avec toutes les applications courantes qu’on lui connaît», nous confie Ludovic Levêque, Responsable commercial chez Nelea.

    C’est en quelque sorte une borne multimédia très bon marché avec des applications utiles et rapides, qu’on pourrait imaginer utile dans un hall d’établissement , dans un CDI ou pour la mise en libre service de borne internet dans des salles de classe, de TP ou les laboratoires informatique.

    Outre les kiosques,  Nelea a développé des packages comprenant une coque ou une platine pour iPad, sur laquelle l’utilisateur peut connecter un câble antivol ; à noter que les platines que fabrique Nelea sont compatibles avec n’importe quelle tablette : il s’agit d’une solution qui se colle directement sur la tablette.

    «Aujourd’hui nos solutions sont dores et déja validées et poussées par les consultants « Pro » dans les AppleStores, ce qui est un gage de qualité et de sérieux» précise Ludovic Levêque.

    La problématique de vol n’est pas encore débattue pour les opérations tablettes qui ont vu le jour en France, comme ont pu nous le confier Pierre Mathieu, Directeur du CDDP de Corrèze où 6000 tablettes ont été déployées mais aussi Christophe Monnet, directeur adjoint du centre Erasme, la mission d’innovation numérique du département du Rhône qui avoue que «le problème de la sécurisation ne ressort pas comme problématique dans les comités de pilotage».

    Aux Etats-Unis par contre, coques et câbles antivol sont entrés dans les us et coutumes d’achats. La raison est simple : le déploiement des tablettes numériques dans l’éducation est exponentiel. Pour preuve, cet extrait du NYT «Dans tous les états, des programmes d’achat en masse d’iPad voient le jour visant à remplacer les manuels scolaires (…). Les écoles publiques de New York ont commandé 2000 tablettes à Apple pour un budget dépassant le million de dollars. Même chose à Chicago pour un investissement de 450.000$. L’état de Virginie a quant à elle investi 150.000$ et à remplacer les manuels d’histoire et de biologie par des ebooks sur iPad (…)».

    Plus proche de nous, d’autres pays européens plus avancés sur la question, sont également en cours d’acquisition en masse de coque antivol. «Nous venons de gagner un appel d’offres concernant 8000 coques antivol avec câble de sécurisation pour le ministère de l’éducation au Portugal. Après plusieurs années de tests et un pourcentage non négligeable de vol dans les salles de classe, ils ont décidé d’équiper leurs écoles et universités de nos équipements », nous confie Ludovic Levêque.

    C’est donc un service nouveau avec des produits nouveaux que la société Nélea aimerait proposer au monde de l’éducation, persuadée qu’à très court terme cela devienne «un vrai sujet d’actualité et que les établissements qui investissent dans 30, 40 ou 50 tablettes réfléchiront à comment ne pas se les faire voler», ajoute Ludovic Levêque.

    En Belgique déjà, des cas de vol dans les écoles ont été recensés. Comme celui de l’école communale d’Estaimbourg (belgium-iphone.lesoir.be/), qui s’est fait cambrioler un week-end les 10 iPads achetés en début d’année pour un montant du préjudice estimé entre 8000 et 10 000 euros.

    Alors, étant donné l’investissement qu’un déploiement de tablettes engendre, pourquoi ne pas penser dés à présent à «protéger» vos tablettes ?

    Tout savoir sur la société Nelea :
    http://www.ElockStore.com : Vente d’Antivol pour iPad et Tablette
    http://www.E-Loc.fr : Location d’iPad avec système de sécurisation

  • Tablettes numériques en classe, un objet personnel utilisé en collectivité

    Tablettes numériques en classe, un objet personnel utilisé en collectivité

    Attrayantes par le système simplifié qu’elles embarquent, pratiques car légères et facilement mises en œuvre, leur utilisation en classe implique, comme tout autre investissement informatique, quelques précautions d’usage : risque de casse, vols, stockage dans un lieu sécurisé.

    Dans le cas de la Corrèze, où 6000 tablettes ont été confiées nominativement aux élèves, (prêtés par convention puis offertes quand ils quittent le collège), le risque de vol est jugé relativement limité car tous les élèves ont été doté «nominativement». Les élèves y font donc beaucoup plus attention, en prennent soin car c’est leur bien.

    «L’organisation et l’utilisation des usages et des possibilités personnelles font que les appareils ont été bien appropriés et sont traités avec beaucoup de respect. C’est ça qui fait qu’il n’ y a pas de problèmes de sécurisation», «ils ne se piquent pas leur trousse entre eux», nous précise Pierre Mathieu, Directeur du CDDP de la Corrèze.

    Pour ce qui est des protections contre les chocs, les tablettes ont été livrées avec une coque spécifique. De ce fait, on compte très peu de casse sur le volume, soit environ 0,6% du total mis à disposition.

    L’exemple du département du Rhône où 33 iPads ont été distribués dans un collège pour équiper une classe complète, pourra nourrir notre réflexion sur les précautions prises pour sécuriser ce type de matériel. Distribuées en début de cours et rendus en fin de cours, elles sont ensuite stockées dans un lieu sécurisé ou l’enseignant peut mettre en charge entre deux utilisations.

    «En tant que département, ces questions de sécurisation et de vol se sont posées. Nous avons acheté des coques pour protéger les iPads, mais pour l’instant, sur toute l’expérimentation, soit une dizaine de collèges concernés, nous n’avons jamais rencontré de problèmes» avoue Christophe Monnet, directeur adjoint du centre Erasme, la mission d’innovation numérique du département du Rhône.

    Dans le cas de l’expérience du département du Rhône, les enseignants ont préféré avoir un lieu où stocker le matériel et les brancher sur les chargeurs. La tablette n’étant pas nominative, on attribue à l’élève qui l’utilise un numéro qui lui est destiné ; chaque fois qu’il ’utilise la tablette, il doit reprendre le même numéro. Le jour où la tablette sort de l’établissement, on sait ainsi à qui on a donné la tablette.

    Ces deux exemples pourraient faire penser que les industriels et établissements ont apportés les solutions ou procédures nécessaires de sécurisation pour ce type d’équipements, même si les responsables de projet peuvent parfois être critiques.

    «Les réponses des industriels sont très à la traîne de ce qui est la vraie pratique dans les établissements», juge Christophe Monnet. «Aujourd’hui, on a des très beaux chariots pour les tablettes par exemple, mais si c’est un établissement à étage, cela n’est pas forcément judicieux. A notre échelle on fait de « l’artisanat numérique« ».

    Pourtant, les industriels proposent des offres techniques pour la sécurisation des tablettes : antivols, coques spécifiques,…

    Forts de leur expériences dans les milieux industriels, bancaires ou même dans les hôpitaux, ils ont mis au point des technologies dans ces secteurs qui commencent sérieusement à se déployer dans les établissements scolaires, notamment aux Etats-Unis où l’utilisation des tablettes est déjà largement expérimentée pour remplacer les manuels scolaires.

    «L’équipement des bibliothèques ou CDI en outils de protection pour tablettes est au point et pléthorique ; coques antivol, kiosques pour utilisation de tablettes en CDI, etc.», comme nous le précise Ludovic Lévèque de la société NELEA spécialisée dans les systèmes antivols et importateur exclusif des produits Maclocks. (Cf : http://www.elockstore.com)

    Mais les établissements se concentrent aujourd’hui essentiellement à l’objet «pédagogique» tablette, la gestion des parcs et sa conservation viendra plus tard dans les priorités, même si quelques cas de vols de tablettes ont eu lieu en Belgique il y a quelques mois.

    «Nous réfléchissons aux usages en premier, pour le moment, nous n’avons pas été confrontés à des vols, plutôt moins qu’à l’époque où l’on prêtait des ordinateurs portables, mais peut être que cela pourrait survenir à la longue», ajoute Christophe Monnet.

    Une chose est sûre aujourd’hui, élèves et enseignants apprécient de travailler sur tablette numérique en classe, avec en contexte un produit culturel à la mode qui révolutionne les usages. Le problème de la sécurisation ne ressort pas comme problématique dans les comités de pilotage des projets d’expérimentation, l’avenir nous dira si la tablette deviendra la calculette d’hier, objet commun et banalisé utilisé par tous les collégiens…

  • Les tablettes numériques, le futur cartable numérique ?

    Les Académies de Créteil et de Grenoble ainsi que le Département de la Corrèze, qui expérimentent déjà ces technologies, sont là pour témoigner.

    Assumant son rôle de modérateur, Gilles Braun, dresse un tableau de la situation concernant les tablettes numériques dans les écoles, soulignant que quelques intervenants sont absents, dans l’attente de l’annonce de projets dans leur milieu.

    Premier à prendre la parole, Claudio Cimelli, de l’Académie de Créteil, expose les pratiques et les expérimentations qui ont cours sur son territoire.

    Dans un collège, d’abord, on a doté chaque enseignant d’un appareil nomade, afin qu’ils s’habituent à l’outil et à ses logiciels. En 2012, tous les élèves seront munis des mêmes appareils.
    Pour Claudio Cimelli, « il importe que l’on dispose d’outils quantifiables (temps d’utilisation, diversité des activités pédagogiques, etc.)« .

    Il constate, avec les tablettes, une augmentation du nombre d’activités proposées aux élèves. Il observe aussi une plus grande motivation chez les élèves, parlant même de plaisir du coté élève.

    De plus, l’interface tactile n’a pas causé problème. Les tablettes s’avèrent plus maniables et ne semblent pas faire barrière entre l’enseignant et les élèves.

    Les limites
    Parmi les limites de l’outil, il note les problèmes de compatibilité de formats en passant à des appareils Apple. Par ailleurs, on n’a pas résolu tous les défis de catalogage et de mutualisation de l’information pour faciliter le partage et la recherche de ressources pour les enseignants. Claudio Cimelli évoque les questions relatives à la santé, notamment par rapport au wi-fi, et auxquelles il faut rester attentif.

    Prenant la relève, Didier Anselm, de l’Académie de Grenoble, présente le projet d’expérimentation d’iPads dans les établissements.

    Ils se sont tournés vers  l’iPad, intéressés par le coté novateur de l’appareil et séduits par sa simplicité d’utilisation. On voyait alors dans la tablette le chaînon manquant entre l’activité scolaire et un outil numérique plus naturel.

    L’intérêt de l’expérimentation porte essentiellement sur les usages, au-delà de l’instrument.

    La tablette semblait intéressante pour les élèves inscrits à des programmes sport-étude, élèves très mobiles. L’intervenant remarque sa satisfaction dans l’analyse que l’on fait du travail des élèves, très rapidement, souvent même immédiatement,  en projetant le travail des élèves au TBI, dans le contexte de la classe.

    Stéphane Carasco et Philippe Mittet, de l’académie de Bordeaux, rejoignent les deux premiers intervenants quant au déploiement des tablettes.

    Le principal intérêt de leur expérimentation porte sur la lecture numérique. À cette fin, on a créé un serveur de 200 livres numériques, lesquels sont offerts sur les tablettes, en l’occurrence des iPads et des Archos.

    Sur le plan de l’organisation des appareils, on a constitué des mallettes comprenant chacune 6 tablettes et une borne. On a pris soin de former les inspecteurs en amont de l’expérimentation et de solliciter leur participation quant au choix des livres.

    On note un net avantage dans l’utilisation des tablettes quand elle s’accompagne d’une réflexion pédagogique. Parmi les autres points forts, retenons la fiabilité de la solution et l’intégration à un projet pédagogique.

    Philippe Mittet maintient, malgré les critiques à l’endroit des ENT, sa conviction de leur nécessité pour assurer la convergence de l’activité scolaire des élèves et des enseignants.

    Laurent Charon présente un projet de classes ultra-mobiles dans le Rhône.

    L’expérimentation s’est d’abord faite avec des notebooks, rangés dans un meuble mobile, que l’on distribuait aux élèves dans la classe.

    Une vidéo illustre l’utilisation des notebooks dans la classe, dans une approche instructiviste, commandée par l’enseignant.

    Dans une autre phase d’expérimentation, on s’est tourné vers l’iPad. Certains élèves ont manifesté une préférence pour la souris. Considérant la nouveauté des tablettes, tant à l’école que dans le grand public, on se retrouve dans une situation où l’on dispose de peu d’antécédents de pratique et qu’on découvre les possibilités de l’instrument à l’usage.

    On manifeste certaines craintes relativement à la fragilité de l’instrument et l’univers fermé d’Apple.

    Christophe Monnet, d’Érasme, également du département du Rhône, décrit une expérience dont la question initiale est “Et si un coin de table devenait un lieu de connaissances et de partage”.

    On a eu recours au dispositif Kaleidoscope, un dispositif inédit et très novateur, soit une table interactive qui reçoit quatre tablettes et qui sert d’espace de jeu éducatif ou de travail collaboratif (ou compétitif selon l’activité) pour résoudre une question ou un problème quelconque. Le dispositif est né du travail d’un développeur, d’un designer et d’un artiste.

    Pascal Bringer, de la société Maskott, fait une brève présentation, considérant que le sujet a déjà été présenté lors d’un barcamp, d’applications développées pour tablette Samsung à partir de ressources libres.

    Il rappelle que la conception des logiciels s’est faite en collaboration avec les enseignants et que l’on a beaucoup misé sur la simplicité d’utilisation des logiciels afin de minimiser le temps d’appropriation par les enseignants et les élèves.

    Pour terminer le tour de table, Pierre Mathieu, directeur du CDDP de Corrèze, présente un déploiement de tablettes iPad dans les écoles de son territoire.

    L’approche mise sur un déploiement et une analyse dans l’action, accompagnés d’une formation sur les usages de l’outil.

    Petit à petit, et progressivement, on gomme les difficultés au fur et à mesure qu’elles émergent. Comme pour l’Académie de Grenoble, la primauté de tout ce déploiement demeure les usages, au-delà des outils.

    On compte sur un compte iTunesU pour cataloguer et distribuer les ressources. L’opération compte sur l’observation et l’analyse des usages pour raffiner les pratiques, tant pédagogiques qu’administratives.

    On considére la simplicité et la convivialité des appareils comme une caractéristique essentielle à l’intégration des usages numériques dans un cadre d’apprentissage.

    En guise d’exemple, la rapidité d’activation du travail sur les outils numériques n’est pas négligeable, considérant qu’on est déjà au travail sur un iPad après tout au plus une minute, alors qu’on peut prendre jusqu’à six minutes pour brancher et lancer un ordinateur portable.

    La table ronde se termine sur ce dernier témoignage, sans trop de questions ou interactions avec le public, ces dernières ayant ponctué la table ronde après chaque présentation.

    Synthèse réalisée par François Guité et Jean-Marie Gilliot