Le portail Myriaé, Ressources numériques pour l’Ecole, a été présenté sur le salon Educatec-Educatice vendredi 18 novembre 2016 par la Direction du Numérique pour l’Education et le réseau Canopé. Sa mise en ligne effective est prévu début décembre. A suivre prochainement sur ludomag.com !
Ce projet est né avec la mise en place du plan numérique pour l’Ecole lancé par le Président de la République.
Ce portail d’identification des ressources numériques pédagogiques a pour but d’associer l’ensemble des acteurs, éditeurs privés ou publics, institutions ou encore productions de ressources par les enseignants issues des académies (EDU’base) « pour avoir en un même lieu une capacité à identifier très vite les ressources dont on a besoin », explique Alain Thillay, responsable des ressources numériques pédagogiques à la DNE.
L’idée est bien de simplifier la recherche de l’enseignant dans l’univers du web qui connaît aujourd’hui une multitude de ressources, pas toujours adaptées à l’éducation. Myriaé a été conçu pour faciliter cette recherche et dans un souci de qualité de l’indexation, comme le précise notamment Jean-Marc Merriaux :
« Le critère de pertinence de la recherche réside dans la qualité de l’indexation ».
Un travail d’accompagnement est réalisé auprès de tous les acteurs présents dans Myriaé, comme les éditeurs, par exemple, pour qu’ils puissent indexer au mieux leurs ressources suivant un certain nombre de référentiels ScoLOMFR.
« (…)Avoir un même langage commun et d’avoir, pour les éditeurs une remontée de leurs ressources dans le portail Myriaé et pour les institutions et associations, la possibilité d’être découverts (…) », souligne Alain Thillay et il ajoute :
« Car ce n’est pas du simple référencement ; ce n’est pas une simple utilisation de moteurs de recherche qui ne sont pas spécialisés en éducation ».
C’est une plateforme offerte à tout le monde. « Mais, bien sûr, les enseignants auront des fonctionnalités spécifiques et supplémentaires », précise Jean-Marc Merriaux.
La première est celle de pouvoir faire apparaître ses propres ressources produites en tant qu’enseignant via EDU’base. « C’est à dire tout ce qui est produit en académie et tout ce qui est qualifié en académie et qui permet cette immense richesse de plusieurs milliers de scénari qui existent et que l’on doit faire mieux connaître », explique Alain Thillay.
Et une deuxième fonctionnalité propre à l’enseignant est celle de pouvoir échanger, partager, collaborer sur Myriaé via le réseau Viaéduc.
« L’enjeu pour nous est de dire : nous n’allons pas recréer des fonctionnalités sociales pour chacune de ces plateformes. Au travers de Viaéduc, on arriverait donc à un point d’ancrage pour l’ensemble des ressources pour créer de nouveaux parcours usagers », détaille Jean-Marc Merriaux.
Avec Myriaé, c’est donc aussi, la mise à disposition de deux canaux : l’un, « de remontées de scénari de terrain qui ont été qualifiés » et l’autre, avec des retours d’enseignants via le réseau Viaéduc et assurément « de la création de groupes de besoins entre enseignants ».
« Nous misons aujourd’hui sur différentes manières de faire remonter la ressource enseignante et de la faire connaître davantage » ; car ce sont les enseignants qui la produisent et qui en ont besoin « pour mieux enseigner et permettre aux élèves de mieux apprendre », conclut Alain Thillay.
M@ths en-vie est un projet interdisciplinaire en français et mathématiques avec utilisation d’outils et ressources numériques (ordinateur, tablette, appareil photo numérique, blog ou site d’école, logiciels photo, internet…).
Objectifs
->Ancrer les mathématiques au réel afin d’améliorer la compréhension en résolution de problèmes.
->Développer la perception des élèves sur les objets mathématiques qui nous entourent.
L’intégration des outils numériques dans la démarche pédagogique se fait sur deux plans :
– production, recherche et utilisation de supports numériques réels (photos et ressources en ligne) ;
– utilisation d’outils numériques pour produire, échanger et mutualiser.
Condition : les supports numériques ne sauraient être que de simples illustrations. Ils contiennent un ou des éléments mathématiques qu’il est nécessaire de prélever pour pouvoir résoudre le problème.
Le projet tourne autour des activités suivantes :
– Résolution de problèmes
– Constructions d’énoncés mathématiques
– Construction d’énoncés de problèmes
– Recherche d’informations
– Catégorisation…
Ce dispositif s’inscrit pleinement dans les nouveaux programmes de l’école primaire de par son caractère interdisciplinaire, son lien avec des situations de la vie courante et son volet numérique.
Ce projet a été retenu dans le cadre de l’appel à projet académique HDN « Heures du Numérique« , au regard des dimensions suivantes :
. savoir chercher, sélectionner et organiser l’information, approfondir les connaissances disciplinaires ;
. projet mettant en œuvre des outils numériques au service des mathématiques et du français ;
. productions et publications par les élèves (photos, énoncés), à destination de la classe et des autres écoles participant au projet ;
. projet pouvant être décliné dans le cadre des EPI et de la liaison école/collège
Alain Thillay, Chef du Département du développement et de la diffusion des ressources numériques à la DNE au MENESR, était au micro de Ludomag lors de l’Université d’été de Ludovia pour nous parler du développement des ressources engagé depuis plusieurs années par la DGESCO devenue la Direction du Numérique pour l’Education il y a deux ans.
Professeur agrégé d’histoire-géographie et expert national de cette discipline pour le développement du numérique à l’école entre 2008 et 2011, Alain Thillay a toujours eu à coeur de développer les usages du numérique en classe. Pour cela, il oeuvre à mettre le plus d’outils possible à disposition des enseignants et notamment des ressources numériques gratuites, faciles d’accès.
Aujourd’hui, dans le cadre du plan numérique pour l’École et de la mise en œuvre de la réforme des programmes à la rentrée 2016, des banques de ressources numériques éducatives (BRNE) sont gratuitement mises à disposition des enseignants et des élèves du CM1 à la 3ème et sont organisées par cycles d’apprentissage.
Initiées dans cinq domaines d’enseignement, elles associent des contenus multimédias, enrichis et interactifs et des services pour concevoir des séances et proposer des activités d’apprentissage variées aux élèves, en ligne ou hors ligne (téléchargement). Elles permettent plusieurs démarches pédagogiques disciplinaires et collaboratives en français, mathématiques, sciences, LVE, histoire-géographie mais aussi interdisciplinaires pour les projets, les EPI, l’EMC et l’EMI.
« Les contenus sont aujourd’hui associés à des services, afin que les enseignants puissent avoir à disposition non pas de simples banques d’images, de textes ou d’exercices mais bien des outils numériques pour aménager des parcours, pour créer, utiliser, réutiliser, individualiser ou encore adapter les apprentissages en lien avec les nouveaux programmes ».
La première vague de contenus, soit onze banques ont été ouvertes au 31 août dernier.
Détails et décryptage dans la vidéo ci-contre, notamment la complémentarité avec le portail Eduthèque déjà existant depuis 2013.
L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Caroline Ghienne présentera « Educ’ARTE, le service pédagogique innovant de la chaîne franco-allemande » pour le primaire et secondaire (cycle 2, 3 et 4 et lycée).
Problématique pédagogique :
Educ’ARTE utilise les potentialités offertes par le numérique pour améliorer la diffusion d’œuvres audiovisuelles de qualité auprès des enseignants et des élèves.
En proposant des outils innovants et de partage, ils contribuent à moderniser les méthodes pédagogiques et à enrichir les apprentissages, avec la possibilité de s’adapter aux besoins de chaque élève et de mutualiser de nouvelles pratiques entre professeurs.
S’appuyant sur la grande diversité des programmes de la chaîne franco-allemande, Educ’ARTE permet de couvrir toutes les matières (de l’histoire à l’économie en passant par la science et l’histoire des arts).
Il offre un complément intéressant à l’apprentissage de l’allemand et du français, aux enseignements interdisciplinaires (éducation artistique et culturelle, éducation à l’information et aux médias, enseignement moral et civique) et aux travaux personnels encadrés.
Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :
Educ’ARTE est une ressource numérique pour l’enseignement primaire et secondaire qui donnera accès à :
– un site de vidéo à la demande par abonnement spécialement conçu pour les enseignants et les élèves avec plus de 500 programmes en français et en allemand ;
-des fonctionnalités pédagogiques innovantes :
Un outil d’annotation qui permet d’extraire une séquence d’un film et d’y intégrer un commentaire texte / audio / vidéo, une infographie ou des quiz
Un outil de création de cartes mentales
Documentaires, magazines ou encore films d’animation, les contenus ont été sélectionnés par des professionnels de l’éducation, pour leur intérêt pédagogique. Indexés par discipline, niveau scolaire et mot-clé, ils seront disponibles sur tous les supports (ordinateurs, tablettes, smartphones), en streaming et en téléchargement, pour une utilisation au sein des établissements scolaires (CDI ou en classe) et à domicile.
Relation avec le thème de l’édition :
Educ’ARTE fait le pari de l’utilisation du numérique à l’école. Ce service permet en effet de mobiliser l’attention des élèves à travers des œuvres audiovisuelles, sélectionnées pour venir en appui des programmes scolaires. Les fonctionnalités pédagogiques telles que les cartes mentales ou les outils d’annotations créent de l’interactivité entre le professeur et ses élèves.
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
Educ’ARTE a reçu le soutien du Ministère de l’Education nationale et suscite l’intérêt du corps enseignant. Le service est actuellement expérimenté dans une soixantaine d’établissements issus de six Académies pilotes (Aix-Marseille, Créteil, Nancy-Metz, reims, Strasbourg et Paris), depuis le mois de mars 2016 et jusqu’en juin 2017.
L’expérimentation est séquencée en trois temps :
1) d’avril 2016 à juin 2016 : prise en main du service, découverte du catalogue, accès à la SVOD (soit 350 heures de programmes sélectionnés pour leur intérêt pédagogique) ;
2) de septembre 2016 à juin 2017 : test des outils innovants (avec une nouvelle mise en ligne à chaque vacance scolaire)
3) de janvier 2017 à juin 2017 : retours d’expérience et valorisation des bonnes pratiques.
Des retours d’expérience sont attendus en début et en fin de chaque séquence, à travers des questionnaires utilisateurs (enseignants, professeurs documentalistes, élèves …), des entretiens téléphoniques, ou des visites d’établissements. L’objectif est d’adapter au mieux les fonctionnalités du service, le catalogue de vidéos, la navigation et les outils pédagogiques aux besoins des utilisateurs.
Fort d’une vingtaine de collaborateurs expérimentés et talentueux, Daesign s’appuie sur un puissant moteur de simulation de dialogues humains. Elle propose, outre des réponses sur mesure aux demandes de ses clients, un catalogue étendu de jeux dans les domaines de la vente, du management et de la gestion des risques.
Elle développe des dispositifs pédagogiques innovants intégrant numérique et présentiel. Daesign compte parmi sa clientèle les plus grandes entreprises françaises.
Catherine Lucet, Présidente des Éditions Nathan et Directeur du Pôle Éducation et Référence d’Editis, se dit « ravie d’accueillir un nouvel éditeur qui partage notre passion de transmettre et notre goût de l’innovation pédagogique. »
Jean-Noël Portugal, Directeur général de Daesign, souligne que « Daesign va pouvoir accélérer son développement sur un marché en rapide évolution, où créativité et qualité de l’offre sont clés. »
De son côté, Guillaume Vicaire, Directeur général d’Editis, affirme que « cette acquisition s’inscrit parfaitement dans la stratégie d’Editis de développement de la formation professionnelle et d’accélération de sa transition numérique. »
Ludomag vous invite à y voir plus clair sur les actions de cette Direction du Numérique pour l’Éducation qui s’engage au quotidien pour que le numérique dans vos classes puisse devenir réalité.
Éduthèque, des ressources à la disposition de tous les enseignants
« Ce portail est particulièrement riche pour les enseignants en histoire-géographie puisqu’ils ont accès aux ressources de l’INA et à plus de 1500 vidéos ou encore le service Édugéo pour la cartographie ».
Les ressources sont gratuites, téléchargeables et peuvent être utilisées pour construire des documents pédagogiques.
Édugéo est disponible également sur tablettes « sous une application très fluide ».
Le portail est en perpétuelle évolution et s’enrichit régulièrement de nouvelles ressources. Récemment, la chaine ARTE est venue rejoindre Éduthèque, « avec des documentaires qui ont été découpés par séquences pour pouvoir être plus facilement utilisés par les enseignants ».
« Sur le portail Éduthèque, nous avons également des scénarios mis en ligne et qui renvoient à l’Edubase que gère Olivier, notamment en histoire-géographie ».
EDU’Base, des scénarios pédagogiques à la disposition de tous les enseignants
Olivier fait partie du réseau des « experts » de la DNE et il a en charge le réseau des IAN (Interlocuteurs Académiques au Numérique), anciennement IATICE.
Ces IAN sont en fait les professeurs référents numériques dans les académies et « leur principale fonction est de recenser les scénarios pédagogiques intéressants qui utilisent le numérique dans leur discipline ».
L’enseignant IAN va ensuite saisir ces scénarios sur les sites académiques afin qu’ils puissent être utilisés librement par tous les enseignants via le moteur de recherche.
Valérie et Olivier s’occupent également du portail national Éduscol d’histoire-géographie, sur lequel les enseignants peuvent trouver des renseignements précieux sur la formation ou l’actualité dans cette discipline à découvrir à la fin de la vidéo ci-contre.
[info]Rappel de la problématique:
Il est rare que l’enseignant utilise à 100% une ressource pédagogique telle que conçue initialement : que ce soit une ressource numérique pour l’École (RNE) spécifiquement conçue pour l’enseignement et les apprentissages, a fortiori s’il s’agit d’une ressource éditoriale d’opportunité, ou bien encore qu’il ait accès à la production professionnelle d’un pair qui expose des pistes d’utilisation pédagogiques ou partage des exercices.
Il convient donc de s’interroger sur les conditions d’appropriation et/ou les raisons du détournement de la ressource numérique pédagogique, sur les objectifs assignés à ces ressources, sans oublier le contexte professionnel de leur utilisation et réutilisation.
Le développement de ressources numériques pour l’École qui proposent des services associant aux contenus des outils d’analyse de traces pour faciliter le positionnement des élèves et une remédiation, ou encore une approche adaptative et ludique, une plus grande personnalisation des parcours, est-il la solution la mieux adaptée ? L’accès à des millions de pages web, donc à des ressources d’opportunité et à des services pour produire et partager leurs productions et des scénarios pédagogiques, suffisent-ils aux enseignants et aux élèves ? Quelles conditions pour concilier une pluralité d’approches et offrir un cadre qui facilite la production des enseignants et de leurs élèves et leur partage ?[/info]
Alain Thillay Direction du numérique pour l’éducation, ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Pascale Garreau Tralalere, Amélie Mariottat Enseignante dans l’académie de Bordeaux, Christian Fantoli et Denis Badan de la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud (invité d’honneur de Ludovia#12) ont tenté de répondre à ces questions.
Dernière facette d’un ensemble composé du matériel, de la connexion et des plateformes, les ressources numériques se caractérisent par leurs aspects facilement « détournables ». Qu’elle soit destinée à l’enseignement et aux apprentissages ou qu’elle soit issue de la production professionnelle d’un enseignant, il est primordial d’évaluer les facteurs qui permettent l’appropriation et/ou le détournement de la ressource numérique pédagogique.
En introduction il est opportun de rappeler que l’offre actuelle de ressources, qu’elles soient éditoriales ou produites par les enseignants, est existante et suffisamment étoffée pour répondre aux besoins des enseignants.
Le portail Eduthèque disponible pour les enseignants du premier et du second degré propose une multitude de ressources numériques pédagogiques conçues avec les partenaires et donne la possibilité d’usages pédagogiques pluri ou transdisciplinaires.
Au départ d’une simple adresse académique l’enseignant accède au travers du site portail, ou au travers d’une page dédiée sur le site du partenaire à des contenus Classés en thématiques.
Le canton de Vaud pour sa part édite plusieurs outils dont la bdrp.ch. Christian Fantoli représentant la HEP du canton de Vaud annonce, au sujet de cette plateforme, que chacun des 8000 enseignants du canton dispose d’un accès personnel à l’outil. Classées par thématique, et certifiées, ces ressources sont largement téléchargeables et utilisables.
Différence majeure entre l’offre française et suisse, la bdrp, à l’instar d’EDU’bases, permet aux enseignants de remonter et de partager leurs productions.
Educanet2, une plateforme nationale d’échange de matériel ressources en collaboratif et existant depuis quelques temps, est aussi disponible avec forte volonté affichée de mutualisation des ressources.
Droit et sécurité
Le détournement des ressources numériques pédagogiques placent les enseignants devant deux difficultés. Tout d’abord l’aspect du droit directement lié à l’usage de ces ressources peut poser problème, mais aussi la qualité, l’opportunité même de la ressource ainsi modifiée de son contexte original fragilise sa validité.
Pour Eduthèque et comme le mentionne les CGU du portail, ces ressources doivent être utilisées dans un cadre pédagogique, en classe, et/ou dans des documents diffusés au sein de l’ENT de l’établissement.
En suisse, et pour le canton de Vaud, le contexte et la taille étant différent, un accès aux oeuvres non-libres de droit est acquis au bénéfice des enseignants et élèves au travers d’un accord financier général avec la société de droit d’auteur helvète.
Christian Fantoli explique également qu’une démarche de professionnalisation a été mise en place avec les enseignants permettant une certaine sécurité juridique et de qualité.
La recherche et la sélection des ressources
Un besoin pédagogique comme moteur de choix est primordial, comme l’explique Amélie Mariottat, enseignante dans l’académie de Bordeaux, qui fait de son blog un portail des ressources créées dans sa pratique professionnelle.
Alain Thillay renchérit sur le sujet en expliquant que même si certains enseignants sont en demande de ressources construites et utilisables directement, il est plus opportun de ne pas combler cette demande particulière, mais plutôt d’aider les enseignants à s’emparer des moyens leur permettant de construire leurs cours. Pour ce faire des outils « guidelines » sont plus opportuns et pourraient permette à chacun de passer à l’étape d’appropriation.
Cette appropriation, peut aussi être le résultat d’un travail d’élèves. C’est d’ailleurs ce que réalise Amélie Mariottat dans sa pratique de classe inversée.
Produire des ressources et répondre aux besoins pédagogiques
Pascale Garreau de Tralalere introduit les spécificités de Tralalere, à savoir, la création de ressources principalement liées à la citoyenneté et aux grands enjeux (environnement, genre, notion d’accessibilité ). Ces ressources ne sont d’ailleurs pas spécifiquement dédiées à l’enseignement. Les méthodes de création de la société, sont centrées sur le feedback entre experts externes et utilisateurs réunis en comité et panel de validation.
Validation ou qualification des ressources
Une validation par l’éducation nationale au travers d’échanges est existant pour les ressources éditoriales. La volonté d’ouvrir les plateformes aux productions des enseignants amène un autre questionnement sur le cadre de la validation des productions personnelles.
Cette qualification du contenu devrait au mieux être autant ciblée sur les aspects pédagogiques que sur ceux liés à la légalité. En effet, si une multitude de ressources existent, il reste des difficultés d’accès à celles qui sont adaptables dans la légalité.
Plus d’infos : Ressources proposée lors de la conférence
Trop souvent les budgets pour acheter des livres se réduisent ou ne permettent pas l’achat de tous les ouvrages nécessaires en classe. Il existe de nombreux classiques au format numérique en ligne sur différents sites.
Mais comment faire pour mettre à disposition ces ressources numériques lorsqu’il n’y a pas de connexion internet correcte ?
Pourquoi ne pas utiliser les smartphones, tablettes ou ordinateurs portables des élèves pour leur permettre l’accès à plus de 3000 livres libres et gratuits ?
Il s’agit de réaliser une bibliothèque numérique libre et gratuite comprenant des livres du domaine public qui seront téléchargeables au format epub par les apprenants. Ces derniers pourront ensuite les lire hors ligne. La bibliothèque sera élaborer avec le logiciel libre et gratuit Calibre2 et mis à disposition en fonction du contexte depuis une bibliobox3 ou un serveur pédagogique dans l’établissement.
Dans la même logique, il sera possible de mettre à disposition des élèves toute l’encyclopédie communautaire Wikipédia.
Les usages
. L’enseignant dispose d’une médiathèque personnelle qu’il pourra utiliser avec ses élèves à chaque cours et dans chaque établissement où il enseigne.
. La médiathèque de l’Institut français d’Abudja au Nigéria dispose d’une connexion internet digne des années 90. De surcroît le prix du téléchargement est prohibitif. Il est donc impossible de faire télécharger un ouvrage numérique aux étudiants.
La mise en place d’une bibliobox avec plus de 3000 livres français du domaine public permis d’enrichir la médiathèque locale de 100% pour moins de 50 €.
[callout]L’enseignement des bases autour des Marchés Publics Durables est incontournable dans la formation délivrée aux stagiaires et étudiants de notre école. Pour nos stagiaires futurs fonctionnaires au sein du ministère en charge de l’écologie, ils seront inéluctablement confrontés à la mise en œuvre des procédures liées à la passation et l’exécution de marchés. [/callout]
Pour les étudiants amenés à intégrer des bureaux d’études, cette compétence est fortement attendue par les futurs employeurs.
Cet enseignement connoté « domaine administratif » par notre public de techniciens avait du mal à trouver sa cible et ce malgré la mise en œuvre d’une pédagogie active.
Dans un souci d’innovation et de performance, cet enseignement a été complètement revu en intégrant deux modalités novatrices : un jeu sérieux et un jeu de rôle.
Présentation générale de la formation « Les bases des Marchés Publics Durables»
La formation se décompose en quatre temps :
• Jeu sérieux « Mission Quiz » : 5 heures (cf chapitre 5)
• Retour formatif autour du jeu sérieux et des connaissances essentielles à acquérir (2 heures)
• Jeu de rôles « comprendre les mécanismes d’un marché public » (9 heures). Cette modalité pédagogique permet de mettre en situation les stagiaires tout au long de la procédure achat public. En tant que maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprise, sous-traitant, coordinateur sécurité et protection de la santé, les stagiaires sont amenés à soulever des problèmes auxquels ils doivent trouver les réponses dans les documents du marché et la réglementation mise à leur disposition.
• Retour formatif sur l’ensemble des séquences (1 heure)
Présentation du jeu sérieux « Mission Quiz »
L’ENTE dispose d’une ressource numérique utilisée dans le cadre de la formation à distance qu’elle délivre pour une partie de la promotion des Techniciens Supérieurs Principaux du Développement Durable.
Cette ressource a été réalisée par des stagiaires des promotions précédentes dans le cadre de leurs Projets de Fin d’Études filière Multimédia. La production a fait l’objet d’une validation formelle par des experts du domaine.
Cette ressource est accessible sur notre centre de ressources à l’adresse suivante : http://ente-aix.fr
L’objectif du jeu sérieux est de faciliter l’acquisition de connaissances à travers la consultation de la ressource numérique par la mise en œuvre d’une activité ludique basée sur une compétition entre équipes.
Les règles du jeu sont les suivantes :
• les stagiaires et étudiants sont répartis en cinq équipes (4 ou 5 membres par équipe)
• chaque équipe doit constituer un jeu de 5 questions avec une seule réponse juste sur les 5 proposées (délai imposé pour le rendu)
• les réponses aux questions proposées doivent figurer au sein de la ressource numérique
• chaque équipe dispose de 4 boîtiers de vote interactifs au moment de la phase finale du jeu
• les équipes doivent répondre à l’ensemble des questions (pénalité infligée en cas de non réponse)
• l’équipe gagnante est celle qui aura le moins bon taux de bonnes réponses aux questions qu’elle aura posées
• le Gagnant sera celui qui a le meilleur taux de bonnes réponses (tirage au sort en cas d’égalité)
• les membres de l’équipe gagnante et le gagnant se verront attribué un bonus de 2 points sur la note finale attribuée lors de l’évaluation de la séquence pédagogique
• si le gagnant fait partie de l’équipe gagnante, le bonus accordé est de 2 points (pas de cumul)
Le déroulement du jeu est le suivant :
• présentation du jeu à l’aide d’une vidéo et questions/réponses
• tirage au sort des équipes en mixant les populations (stagiaires et étudiants)
• les équipes disposent alors de trois heures réparties sur une semaine pour constituer leur jeu de cinq questions. Ils ont accès à la ressource dans les salles informatiques de l’établissement
• les équipes envoient (délai imposé) leurs cinq questions à l’enseignante référente qui valide l’opportunité et la justesse des propositions
• les équipes sont réunies pour finaliser le jeu à travers l’utilisation de boîtiers de vote interactifs
Relation avec le thème de l’édition
Utiliser un jeu sérieux dans l’enseignement des bases d’une matière qui pourrait paraître au premier abord quelque peu rébarbative pour des techniciens : une ambition un peu folle et novatrice au sein de notre école.
Cette modalité pédagogique allie ressource numérique, outil numérique (boîtiers de vote interactifs) et règles du jeu quelque peu farfelues pour certains, tout en favorisant le travail en équipe pour apprendre.
Synthèse et retour d’usage
Le jeu sérieux a été mis en œuvre pour trois groupes d’une vingtaine d’individus.
Ce jeu s’est déroulé dans chacun des trois groupes sans aucun problème qu’ils soient techniques ou organisationnels, l’ensemble des consignes délivrées ayant été respectées.
Sur l’ensemble des questions proposées, la grande majorité portait sur des problématiques essentielles de la matière enseignée. Bien évidemment, certaines se référaient à des notions moins importantes ou plus vicieuses, l’esprit de compétition ayant poussé certaines équipes dans les méandres de la ressource numérique.
Les premiers retours des apprenants lors des réunions de régulation sont globalement positifs.
Les stagiaires et étudiants ont disposé des éléments nécessaires de connaissance pour se lancer dans le jeu de rôle qui suivait cette séquence.
Notre école est certifiée ISO 9001. Une évaluation plus formelle sera disponible ultérieurement.
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