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  • L’ENT, outil d’une pédagogie collaborative

    L’ENT, outil d’une pédagogie collaborative

    Problématique pédagogique :

    les outils numériques offrent aujourd’hui des perspectives intéressantes qui modifient parfois nos conceptions pédagogiques. Ainsi, l’ENT peut-il permettre d’envisager une pédagogie collaborative, au sens où l’entend François Taddéi.

    Il ne s’agit plus de proposer aux élèves des problématiques quelque peu artificielles dont l’enseignant connaît les réponses mais bien de soumettre à ces derniers de véritables problématiques scientifiques pour lesquelles l’élève répondrait par des hypothèses construites et alimentées par les autres élèves, d’autres classes, d’autres établissements.

    En ce sens, les ENT sont un vecteur pour permettre la mise en place de cette pédagogie originale faisant des élèves des créateurs de savoir.

    Présentation de la technologie utilisée :

    L’ENT (environnement numérique de travail), dans l’académie de Toulouse, est désormais totalement déployé. Financé par les collectivités territoriales, il a eu du mal à épouser les pratiques des enseignants qui, dans un premier temps, l’ont ignoré, ne comprenant pas toujours quel intérêt ils avaient à l’utiliser.

    Pourtant, cet outil n’est pas seulement un outil administratif, il est également un outil pédagogique si tant est qu’on soit informé de son potentiel.

    Relations avec le thème de l’année :

    L’association de cette pédagogie et de l’ENT permet d’envisager l’élève non seulement comme un consommateur de connais- sances mais comme un « créateur de savoirs » pour reprendre l’expression de François Taddéi. Dans l’ENT, l’enseignant pourra proposer des ressources numériques consultables, mais l’élève pourra également partager ses recherches et ses découvertes avec la communauté.

    Retour d’usage :

    Le retour d’expérience montre d’abord la difficulté de renverser les pratiques : l’élève est habitué à être relativement passif en classe dans laquelle s’opère une « transmission ». Il en est de même pour les pratiques numériques des élèves.

    Ceux-ci se sont formés eux-mêmes aux outils numériques, et il faut bien du travail pour mettre les élèves à distance de leurs propres pratiques pour que celles-ci leur permettent de construire des savoirs. C’est à ces difficultés qu’il faut répondre. Mais une fois des pratiques différentes enclenchées, les élèves se montrent d’une grande vivacité et leur appétence pour la connaissance est souvent bien supérieure.

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps

    Voir la bio de Emmanuel Dubus sur Ludovia 2014

  • Bernard Stiegler aux JEL, vers l’université numérique…

    Bernard Stiegler aux JEL, vers l’université numérique…

    L’introduction du numérique dans le système académique, comme l’appelle Bernard Stiegler, doit se faire par le haut.

    il est évident que les technologies numériques doivent aujourd’hui être mises en oeuvre massivement dans le champ académique mais que le champ académique doit s’en saisir, ce qui ne signifie pas acheter la dernière version de technologie de tel ou tel constructeur.

    Dans cette déclaration, Bernard Stiegler ne tient pas du tout à dévaloriser ces solutions mais il tient juste à donner son point de vue par rapport aux  géants tels que Microsoft, Google ou autres qu’ils nomment « les cavaliers de l’apocalypse » pour dire que ce ne sont pas eux qui doivent prescrire.

    Il conseille même aux grands éditeurs scolaires de travailler avec les jeunes start-up et surtout en collaboration avec les universitaires…

    car il ne faut pas laisser le marché piloter mais bien la science ; ce qui suppose de créer une nouvelle « Taskforce ».

    Discours à suivre dans la vidéo ci-contre.

    Toutes les vidéos des Journées du E-Learning à retrouver ici

  • Le numérique et le travail en équipe

    Le numérique et le travail en équipe

    MartialPinkowski_numeriqueettravailequipe_100614L’expérience montre aujourd’hui que non ! un « non » ferme qui trouve sa justification dans la pratique.
    Je peux avoir accès aujourd’hui, de n’importe où et n’importe quand à des documents très spécifiques qu’il me fallait transporter ou rechercher systématiquement auparavant. Et mieux que cela : des espaces professionnels me permettent aujourd’hui de communiquer rapidement et de manière très identifiée sur mes thématiques de travail.
    Les ENT en sont le point d’orgue, venant s’ajouter aux webmails académiques et listes de diffusion professionnelles mises en place depuis une bonne quinzaine d’années maintenant.
    Très rapidement, l’industrie du numérique a pris en compte ce souci et a proposé des espaces de stockage et de synchronisation des données, offrant au particulier cette nouvelle puissance du virtuel (le Cloud), dématérialisant les données, allégeant le cartable et assouplissant considérablement la contrainte des sauvegardes. A ces préoccupations se sont adjointes celles des connexions, et aujourd’hui, sur mon smartphone, j’ai accès à tout instant à la réponse à la question que je me pose sur mon quotidien professionnel et sur les dispositions à prendre à l’avenir. Mais pas seulement…
    Dans un espace communautaire défini, je peux avoir accès à l’ensemble des documents essentiels au travail de toute notre équipe : calendrier, programmation, textes officiels, projets divers ou spécifiques.
    Tout un historique sur un écran de « 4« , là où, plus de dix ans en arrière, il me fallait aller en cours « avec une brouette » pour transporter sur le terrain ce contenu si précieux à la cohérence d’une activité pédagogique.
    Aujourd’hui, nous avons adopté un système d’échange et de synchronisation en partage (Dropbox.com) qui nous permet de déposer ou récupérer des documents partagés avec tous.Je lisais attentivement la publication de B. Devauchelle , « Des enseignants consommateurs encore peu partageurs »  sur LudoMag et je tombais assez d’accord sur l’analyse des rapports entre publication (10% des enseignants mettent à disposition leurs contenus sur le web) et appropriation (90% les utilsent…).Dans le domaine de l’éducation physique et sportive, un nombre considérable de blogs et forums ont un succès avéré au travers de cette démarche. Dans le cas très précis de mon établissement, ce rapport 10/90 est très différent, car le contact et la personnalisation, l’identification physique de l’auteur, apportent une attitude plus respectueuse sur les fondements des ressources produites. La mise à disposition génère nécessairement une discussion là où, au travers d’une publication quasi-anonyme, le mode d’entrée peut demeurer uniquement binaire (j’adhère ou non).

    Les contenus que nous déposons ont également comme avantage d’être issus d’une analyse fine de notre environnement. Notre grande difficulté a été de pouvoir adapter nos découvertes à cet environnement si spécifique qui traduit notre quotidien éducatif et pédagogique.
    C’est également pour cette raison que dans le cadre de nos développements d’outils numériques, nous insistons sur le côté généraliste et adaptatif: « des besoins, une application« .
    Le professeur maître de ses contenus, trouve un support dans le numérique, au contraire d’un numérique qui dicte les stratégies et les enferme dans un modèle unique.
    Une conclusion historique s’impose, mettant en avant le côté précurseur de la discipline EPS, impulsant très souvent les voies de développement de concepts d’usages et de contribution au sein des pédagogies et du temps.
    Cette apparente autonomie se veut donc efficace, voir incontournable dans la routine des équipes pédagogiques alors même que nous pouvions penser le contraire à travers les critiques maintes fois répétées d’un numérique avilissant, se glissant, s’immiscent dans les espaces privés et générant un immobilisme des corps accrochés aux claviers… un comble pour une profession agissant sur le corps et le mouvement. Un comble renforcé de la raillerie du sport aux manettes ! Il apparait que les choses sont toutes différentes, et sur cet aspect en particulier.
    Au-delà du partage des contenus, existe le partage des résultats. Car si il apparaît évident que la mise en œuvre des programmes et l’évaluation des compétences induit des stratégies communes. Le partage des résultats de ces stratégies demeure un aspect fondamental de leurs mises en œuvres. Tout naturellement, si nous avons pu défendre l’intérêt dominant de la connaissance du résultat, il est un domaine où le traitement des données va révolutionner la pratique et la concertation, c’est l’exploitation commune (et aussi locale) des informations.
    Des outils de centralisation des données sont utilisés pour les examens afin de permettre une cohérence forte et éviter de trop grandes disparités dans l’évaluation des élèves. Si certaines différences peuvent apparaître de manière générale, il en est de même au niveau local.
    L’évolution des pratiques nait de la progressive appropriation d’une pédagogie à laquelle se joignent les outils numériques au quotidien.Sur le terrain, cela se traduit par les réflexions de Jean-Paul Moiraud sur ce même site où il agrémente l’innovation et le bricolage de réflexions diverses.Là encore, je peux me référer à des positions personnelles sans trop de risque au regard de ce qu’il m’a été possible de constater ailleurs. Ce sont de démarches et d’initiatives toutes personnelles que naissent globalement les avancées… Ceci est valable dans tous les domaines de la pédagogie et existe au sein de tout établissement scolaire. La pratique innovante est parfois perçue comme surprenante ou inutile, puis elle fait son chemin progressivement, aidée par une évolution certaine des attentes et préoccupations institutionnelles et sociétales.

    L’innovation bouleverse rarement les codes en vigueur, car elle est très souvent le fruit d’une réflexion en amont des mouvements d’intérêts, évolutions technologiques et courants d’influences. Notre ère de diffusion hyper informative en favorise justement la prolifération.

    Dans un fonctionnement en équipe, et pour devenir efficace avec le numérique, il apparait nécessaire que l’innovation ne tienne plus qu’au seul enseignant mettant en avant une stratégie avec le numérique, mais bien à l’ensemble d’une équipe. Disciplinaire d’abord, puis pluridisciplinaire par la suite.
    C’est à ce schéma que j’ai pu me confronter, sur un temps malgré tout assez long dont nous définirons les raisons dans une future publication. Une chose est actée aujourd’hui. La valeur des échanges au sein d’une discipline et avec les autres disciplines. Le point commun : les élèves ! Évidence me direz-vous !? Sûrement, et nous allons toutefois définir comment.
    Sans surprise également, c’est à leurs résultats que nous allons nous référer. En cette période prioritairement axée sur les compétences, nous parlerons de leurs réalisations, car à mes yeux, elles englobent autant le résultat que les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. Nous avons la chance, en EPS, de pouvoir nous confronter à la performance. Elle tient lieu autant de l’inné que de l’acquis dans certains cas. C’est dur à dire, mais il en est ainsi.Mais notre intervention d’éducateur/formateur nous permet de la modifier en travaillant sur les capacités (à moindre effet) et sur les compétences (un domaine beaucoup plus facile à aborder avec 3heures hebdomadaires).
    Nous mettons donc en avant la progression de nos élèves au regard de l’amélioration des performances par l’affinement du geste. Utilisant des outils communs pour relever ces performances, et les habiletés transformées pour en améliorer la valeur, nous avons pu mettre en place des temps de concertation pour harmoniser facilement nos grilles.Un exemple trivial, mais très significatif : l’athlétisme; Sur la base d’un générateur de barèmes, la série des applications CHRONOPerf (iOS/Android), SAUTPerf, LANCERPerf (sur le site de PDAgogie.com http://www.pdagogie.com rubrique « Applications ») met en avant cette opportunité donnée localement de travailler sur des échelles adaptées à son environnement ou plus globales et attester de la progression des élèves.
    D’un apport anodin, nous sommes passés en une année et demi à un apport considérable d’information et de mise en avant du suivi et de la progression des élèves.
    Les réunions d’équipes pédagogiques, lieux de concertations diverses sur les facilités et les difficultés de nos élèves ont intégré la « matière numérique » comme objet de quantification, mais également comme lieu de création et de modification des outils.
    Une réflexion sur les caractéristiques où le numérique vient accompagner les échanges par son côté « absolu« . Indépendamment de la valeur du résultat, les conditions de son relevé sont appréhendées, donnant à chacun le rôle qu’il mérite et de ce fait, puisque l’outil est entre les mains des élèves, il n’y a qu’un petit pas à franchir pour les intégrer dans le dispositif assez large du travail en équipe.C’est ainsi que nous leur présentons leurs actions, comme contributives de l’évolution des outils et des projets qu’ils accompagnent. Et à ce propos, au sein des équipes, et en fonction des compétences de chacun, se développent les outils de demain, modestement locaux et partagés ensuite avec la communauté éducative afin de retranscrire dans une ergonomie simple et efficace, les attentes, les besoins, les critiques, somme toute, la valeur des concertations passées.
  • Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff

    davidenkoffSource : KTM Advance

    De retour de plusieurs séjours aux Etats-Unis dans les universités et les centres de recherches consacrés au partage du savoir, Emmanuel Davidenkoff pose des questions stratégiques :
    Sommes-nous prêts à relever les nouveaux défis de l’éducation numérique ?
    Sommes-nous prêts à revoir nos usages et nos modes d’apprentissage traditionnels pour prendre en compte la nouvelle donne mondiale : accès massif à la connaissance, instantanéité de l’information, savoirs partagés, connaissances challengées ?

    A l’ère du numérique, les nouvelles technologies ont permis d’ouvrir au plus grand nombre, l’accès à des savoirs jusqu’ici réservés à une élite. En ce sens, les MOOCS représentent un tournant décisif dans le monde de l’éducation. C’est le temps du partage, du libre accès, de la transmission massive de connaissances. Pourtant, même avec le déferlement des MOOCS, la question de l’adaptation du système éducatif au monde professionnel n’est pas résolue. En termes de dispositif pédagogique, c’est bel et bien toujours de transmission des savoirs dont il s’agit.

    En 2014, la connaissance 2.0 est collaborative avant tout. En face de ce constat, les MOOCs restent des dispositifs doctoraux qui transmettent des savoirs et à l’issue d’un long parcours de formation, l’étudiant d’aujourd’hui n’est toujours pas formé aux « savoir agir ».

    S’adapter et être immédiatement opérationnel est pourtant une nécessité pour une nouvelle génération de professionnels dont les trajectoires sont loin d’être aussi linéaires que par le passé. Dans un contexte où le monde du travail évolue à vive allure, où se dessinent chaque jour de nouveaux modes de collaboration, de nouvelles méthodes de management, les professionnels doivent développer des compétences tout au long de leur vie. L’écart entre les formations initiales reçues et les qualifications exigées par les entreprises est plus que jamais pointé du doigt. Ce fossé qui grandit entre les qualifications recherchées par les employeurs d’un côté et les compétences disponibles de l’autre est d’autant plus flagrant dans les économies émergentes, sous l’effet combiné d’une croissance économique à deux chiffres, d’une démographie galopante et d’un manque criant d’infrastructures éducatives adaptées.

    Il est donc urgent aujourd’hui de proposer une alternative solide qui place l’employabilité au cœur du dispositif de formation et l’utilisateur en position d’acquérir une véritable expérience terrain.

    Pour Valérie Boudier, « c’est ce constat que KTM Advance a résolument anticipé en déployant des dispositifs de formation basés sur les serious games. Jeux vidéo dédiés à l’apprentissage, les serious games sont des outils de formation qui proposent aux utilisateurs de vivre des expériences professionnelles virtuelles. En relevant les défis du jeu, les joueurs se découvrent dans leur capacité à gérer la complexité des situations, à prendre des risques, à gérer leurs stress, à prendre des décisions dans l’incertitude… Les serious games apportent aux professionnels l’expérience indispensable qui leur permettra d’affronter les challenges de leurs quotidiens professionnels avec confiance et sérénité. »

     

    « Nous l’avons lu » : note de la rédaction sur le livre d’Emmanuel Davidenkoff :
    « L’école apprend très bien à apprendre mais pas encore à faire« . Cette phrase de Valérie Boudier reflète ce qu’a voulu dénoncer Emmanuel Davidenkoff dans ce livre : c’est en fait le manque d’adaptation de l’Ecole au monde qui nous entoure que l’auteur a souhaité dénoncer. Laisser une chance à la jeunesse de pouvoir exprimer sa créativité et effacer quelque peu une posture prof-élève, toujours frontale…

    Pour les néophytes du numérique éducatif, ce livre décrit de manière généraliste tous les aspects et problématiques actuelles qui meublent les forums, conférences, et autres évènements qui traitent du sujet. En le lisant, vous comprendrez sans doute ce qu’est un MOOC, ce que signifie avoir une pédagogie inversée ou encore ce qu’est un FabLab.

    L’auteur appuie son argumentaire tentant à prouver que l’école française serait presque « dépassée par les évènements » numériques en prenant de nombreux exemples nord-américains mais également au travers d’excellentes références francophones telles que Marcel Lebrun, François Jourde ou encore Bruno Devauchelle.

    La structure pyramidale indétrônable de l’Ecole est aussi abordée par l’auteur comme un mal dont il va falloir rapidement se guérir si nous ne voulons pas subir de plein fouet « le Tsunami Numérique » et constater, impuissants, l’aspiration du secteur scolaire privé comme conséquence directe d’une absence de réactivité.

    Petit clin d’œil d’Emmanuel Davidenkoff  pour l’Université d’été de Ludovia comme événement phare dans l’espace francophone mais aucune mention aux Rencontres de l’Orme à Marseille ou au Salon Educatec-Educatice à Paris Porte de Versailles… Deux références pourtant incontournables en matière d’évènementiel franco-français, dommage ! D’autant que les allusions nombreuses au Sommet du WISE et aux problématiques qui y sont exposées n’apportent pas grand chose au débat qui nous occupe.

  • Les NetJournées et le « nouveau » ITOP

    Les NetJournées et le « nouveau » ITOP


    Les NetJournées se transforment aujourd’hui en Forum National du numérique éducatif  « puisqu’on se rend compte que les ENT ne constituent pas un simple outil mais s’entendent au sens large au sein du numérique éducatif », explique Hervé Borredon, PDG d’ITOP.

    Après avoir fêté ses 10 ans l’an dernier, ITOP a franchi un pallier, notamment en ayant remporté plusieurs appels d’offre d’importance sur ces derniers mois : la Région Auvergne et ses quatre départements, la Région Alsace et ses départements ce qui monte à quatre, le nombre de régions ayant choisi ITOP comme solution d’ENT pour les lycées, une vingtaine de départements pour les solutions ENT en collège soit une dizaine d’académies.

    En 10 ans, c’est une nouvelle organisation structurelle de la société qui s’est mise en place avec aujourd’hui 70 salariés à son bord et un nouveau comité de direction, de nouveaux locaux, l’extension de l’agence Lorraine et la création d’une agence en Rhône-Alpes.

    « Enfin, plus symboliquement, un nouveau logo accompagne cette nouvelle ère », conclut Hervé Borredon

    Retrouvez les principaux intervenants institutionnels et témoignages d’usages sur notre chaine web : http://www.ludovia.com/plateaux-TV/

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • L’ardoise numérique BIC fait son entrée en maternelle, dès la petite section

    L’ardoise numérique BIC fait son entrée en maternelle, dès la petite section

     

    Du numérique en maternelle ? Initiative du projet d’ardoises numériques.

    La rectrice de l’académie de Nancy-Metz est à l’initiative du projet d’implantation des ardoises BIC à l’école maternelle de Dompaire. Il y a, dans ce choix, une volonté d’expérimenter les technologies de type nomades, comme les tablettes ou les ardoises numériques, dans les petites classes.

    « Madame le recteur est persuadée, comme moi, que beaucoup de choses peuvent se mettre en place dès la maternelle ; elle a donc initié ce projet qu’on appelle maternelle connectée », explique Pascale Bolsius, inspectrice de circonscription, en charge de la mission TICE sur le département vosgien.

    L’école de Dompaire a été choisie comme « maternelle connectée » ; d’une part pour les qualités pédagogiques de ses enseignants et d’autre part, de par l’engouement de ces derniers pour les pratiques numériques et la variété d’usages qui y est associée ; usages qui ont d’ailleurs été possibles grâce à l’investissement de la commune dans des matériels variés comme les TNI ou encore les ordinateurs portables, porté par un Maire bien au fait des enjeux du numérique à l’école.

    Comme le précise Pascale Bolsius, « il était indispensable que le projet puisse s’implanter au sein d’une équipe investie, créative et qui mutualise ses pratiques » et elle tient à ajouter que

    « ce n’est pas le numérique qui va faire de bons enseignants mais bien au départ, l’existence de bonnes pratiques pédagogiques dont le numérique va s’avérer un support ».

    Le numérique en maternelle, c’est possible ! Exemple avec les ardoises BIC.

    BIC_maternelles2Ces ardoises sont-elles adaptées pour les classes de maternelle ?

    C’est la question qui s’est naturellement posée lors de la mise en place du projet.
    Aujourd’hui, à Dompaire, les trois sections de maternelle les utilisent.

    En petite section, Valérie Eisen nous explique le type d’activités qu’elle a mises en place. Aujourd’hui, elle propose aux enfants un travail de langage sur l’ardoise après avoir réalisé déjà plusieurs séquences de cours sur un thème choisi : le jardinage.

    Autour de cette thématique du jardinage, elle a réalisé des travaux pratiques au cours desquels elle a pris des photos ; sur la séance d’après, elle a vidéo-projeté les photos aux enfants et leur a demandé d’expliquer ce qu’ils voyaient à l’écran, étape par étape ; en parallèle, la maîtresse a écrit ce que lui dictaient les élèves puis s’est enregistrée à l’aide du micro interne de son ordinateur de manière à créer des séquences sonores.

    Ces ressources, audio et images, lui ont ensuite permis de créer un document de travail sur les ardoises : chaque enfant devait replacer, dans l’ordre, en se servant du stylet, la photo et l’enregistrement sonore qui lui était associé (une consigne sonore qu’ils peuvent écouter à l’aide de leur casque individuel relié à l’ardoise).

    Dans cet exemple, Valérie précise que « l’ardoise numérique n’est qu’un prolongement de ses pratiques pédagogiques ».

    Par contre, elle voit un avantage certain à utiliser les ardoises numériques dans ce type d’exercices : la plus-value d’un vrai travail en autonomie.

    Avec les ardoises numériques, facilité du travail en autonomie.

    BIC_Maternelles3Valérie laisse chaque enfant effectuer le travail à son rythme et c’est ce qu’elle trouve particulièrement intéressant : la différenciation est possible et surtout plus aisée à mettre en pratique.

    Rebecca Roy, la maîtresse de Grande Section, quant à elle, insiste sur la notion de différenciation pour des élèves en difficulté. Pour elle, l’ardoise numérique leur évite d’être « stigmatisés » au sein de la classe.

    « En classe, lorsque je donne à un élève un exercice différent des autres, cela se voit et il doit supporter le regard de ses camarades ; alors que sur l’ardoise, chaque élève se concentre sur son travail et ne voit pas ce que son voisin a sur la sienne ».

    L’enfant en difficulté va moins ressentir la sensation d’être mis à l’écart du groupe classe et ce mode de fonctionnement convient très bien à Rebecca.

    Valérie rappelle qu’un des objectifs de la petite section est d’arriver à ce que les enfants deviennent des élèves et donc acquièrent de l’autonomie. La composante sonore qui est disponible sur l’ardoise BIC, depuis la mise en place de la version 2, est essentielle pour les petites classes et aide à cette autonomie.

    La fonction « son » des ardoises BIC largement plébiscitée.

    « Comme nous avons des élèves non-lecteurs, le son émis dans leur casque, qu’ils peuvent gérer à leur rythme, permet une vraie autonomie », souligne Valérie.

    La composante sonore aide aussi les élèves à faire le rapprochement entre l’écrit et l’oral. « L’enfant qui entend une phrase écrite sur l’ardoise peut faire la correspondance et ainsi donner du sens au texte écrit en l’entendant dans son casque ; ce sont les préliminaires de l’entrée dans la lecture, même en petite section », poursuit Valérie.

    On parlerait déjà d’apprentissage de la lecture en petite section ?

    Pour répondre à cette interrogation, Valérie a plusieurs cordes à son arc et notamment l’argument que ce travail de correspondance oral-écrit va enrichir le vocabulaire de l’enfant qui aura ensuite plus d’aisance à entrer dans la lecture.

    Pour Rebecca, la fonction « son » des ardoises BIC est un moyen de varier les supports, notamment lorsqu’elle propose à ses élèves des exercices de phonologie qui demandent beaucoup de répétitions.

    « En phonologie, c’est tout un travail d’entraînement à l’oreille donc si je propose toujours les mêmes supports, les enfants se lassent, surtout ceux qui sont tout de suite en réussite et qui peuvent vite décrocher ».

    Un autre apprentissage qui est mis en œuvre dès la petite section est la prise en main du crayon. Pour exemple, Valérie trouve que le stylet fourni avec l’ardoise BIC n’est pas un simple crayon qui sert à écrire sur une tablette numérique ; à lui seul, il peut être un outil au service de l’apprentissage.

    Le stylet BIC, un outil au service des apprentissages

    BIC_maternelles4Cet argument avait pesé dans la balance lors de la décision de l’IEN de circonscription dans son choix d’école pour la mise en place des ardoises BIC.

    Elle avait alors pris appui sur l’utilisation du TNI dans les classes de maternelle de Dompaire, qui se faisait déjà avec un outil « stylet ».

    « Nous avions déjà constaté que les petits étaient assez habiles avec ce stylet et nous avons pensé que cela pourrait tout aussi bien fonctionné sur l’ardoise BIC », explique t-elle.

    D’après les enseignantes, le stylet fourni avec l’ardoise leur permet de travailler sur la position et la tenue du crayon, comme en témoigne notamment Valérie : « le stylet est bien pensé de manière ergonomique à savoir que le petit ergo blanc qui se situe au–dessus de la pointe permet aux enfants de situer leur doigt sur l’objet et d’avoir une bonne prise du crayon » et elle ajoute que les bonnes habitudes se prennent dès la petite section alors que les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre par la suite.

    Faire entrer le numérique dans l’école et « éduquer » au numérique, dès les petites classes

    La finalité des ardoises BIC en école maternelle n’est pas un objectif de résultats.

    « Comme n’importe quel autre support, l’objectif est que les élèves manipulent les outils numériques pour les maîtriser et même les dominer de sorte que plus grand, ils sauront l’utiliser dans leur vie professionnelle et seront prêts », explique Pascale Bolsius.

    En ce sens, l’inspectrice souhaite initier les élèves à évoluer autour et avec les objets du quotidien et ne pas laisser l’école « en dehors ».

    Elle prône une démarche d’éducation au numérique, pour préparer ces enfants, dès le plus jeune âge, aux bons usages, « tout en mettant ces technologies au service des apprentissages », ajoute t-elle.

    Elle mentionne également la problématique de la fracture numérique qui existe toujours dans ce type de communes rurales comme celle de Dompaire, à population très hétérogène ; fournir des ardoises numériques à l’école permet à certains de se familiariser avec le numérique, pour des enfants dont les familles n’en sont pas dotées à la maison.

    L’école numérique, c’est aussi l’école de l’égalité des chances.

    Un argument qui est également repris par les enseignantes que nous avons interrogées.

    Enseignants et élèves de maternelle ont adopté les ardoises numériques

    Bien qu’accoutumées aux pratiques numériques grâce au TNI, aux Netbooks ou autres technologies qui ont été installés par la commune pour favoriser les usages, les enseignantes des trois sections de maternelle ont découvert les ardoises BIC.

    Une fois passé le temps de la prise en main et de l’appropriation, ce nouvel outil est désormais entré dans leurs pratiques de classe et ne requiert pas plus de temps de préparation de cours, comme le souligne Valérie :

    « C’est un nouveau matériel pour moi donc il y a la phase d’appropriation mais c’est vrai qu’une fois que je saurai manipuler ce matériel, ce ne sera pas plus long de préparer un travail sur les ardoises qu’un livret papier par exemple, aussi très chronophage ».

    La mobilité du chariot sur roulettes est aussi mise en avant puisque les ardoises sont utilisées par les trois enseignantes de l’école maternelle et que le chariot doit donc circuler entre les classes : très peu de perte de temps en manipulation.

    « La seule contrainte, si je peux m’exprimer ainsi, est de ne pas oublier de recharger l’ordinateur enseignant qui va avec le chariot ; sinon, c’est très facile : les ardoises, une fois rangées, se rechargent toutes seules et sont prêtes à utilisation », souligne Rebecca.

    Enfin, le chariot de six ardoises correspond bien aux pratiques des trois enseignantes pour un fonctionnement en ateliers ; des groupes souvent constitués de six élèves car, comme le précise Rébecca, « beaucoup de jeux de manipulation que nous utilisons sont destinés pour six personnes ». Le chariot de six ardoises, peu encombrant et mobile semble donc répondre aussi aux habitudes de travail en maternelle.

    Dans cette école, la dynamique était déjà présente et les notions d’échange et de partage entre enseignants existaient. L’arrivée des ardoises numériques dans ce contexte vient renforcer cette dynamique et offrir de nouveaux sujets de conversation à l’équipe ! Un constat dont se réjouit l’inspectrice de circonscription :

    « nous sommes aujourd’hui à un stade où elles souhaiteraient encore plus de possibilités sur les ardoises ; elles sont très demandeuses », conclut-elle.

     

  • Coup de Chapeau à….

    Coup de Chapeau à….

    Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    Amotice2_200514La ville peut en effet se féliciter d’avoir déployé un Plan École Numérique efficace.

    Grâce à une large concertation et une démarche d’équipement progressive et la signature de 3 conventions avec l’Éducation Nationale, la ville permet aujourd’hui aux enseignants de déployer des usages variés et effectifs, pour lutter contre l’échec scolaire.

    Aujourd’hui, trente cinq classes sur les 41 des 3 écoles élémentaires, sont toutes équipées de Tableaux Numériques Interactifs, avec un usage quotidien de 25% à 100% pour chaque enseignant. Les enseignants nourrissent leurs cours avec de nombreux projets numériques (blog de classe et d’école, projet artistique autour du numérique : montage photo et vidéo) et se sont familiarisés pour beaucoup avec l’évaluation formative numérique, à travers l’usage de boitiers de vote.

    Saluons également le travail entrepris par l’Inspection de circonscription, qui clôturera en juin un premier rapport d’évaluation des usages dans les classes.

     » Cette évaluation est pour nous très précieuse, déclare Anna Angeli, maire adjointe en charge du projet éducatif, de la parentalité et du développement durable. Elle nous permettra ainsi de faire évoluer le projet de la ville à travers une meilleure compréhension des attentes et des freins des enseignants ».

    Amotice_200514Depuis  2011, les écoles maternelles bénéficient également du numérique dans leur pédagogie , à travers en particulier une action pilote menée  dans l’une des 4 écoles maternelles, qui repose sur  l’usage de 3 Tableaux Numériques Interactifs.
    D’autres initiatives sont en gestation dans le projet de la ville. A suivre….

    Et vous, quel projet avez-vous mis en place dans votre ville, faites-nous en part à cette adresse : mfb@amotice.com. Merci d’avance !

  • Manutan Collectivités :  apporter une vision d’expert en numérique, adaptée à vos besoins

    Manutan Collectivités : apporter une vision d’expert en numérique, adaptée à vos besoins

    Pour reprendre brièvement l’historique de Camif Collectivités, il faut savoir qu’en 2009, Camif Collectivités a fait l’objet d’un rachat à la disparition du groupe CAMIF ; Manutan, une entreprise familiale, leader sur son marché en matériels industriels, a racheté l’entreprise à ce moment-là dans l’idée d’amorcer un développement dans le secteur des collectivités publiques. L’usage de la marque CAMIF étant limité à cinq années, le changement de nom s’est imposé.

    C’est ainsi que Camif Collectivités est devenu Manutan Collectivités.

    Néanmoins, « cela ne change ni les équipes, ni la stratégie, ni la volonté de Manutan de développer son savoir-faire auprès des collectivités », précise Frédéric Verrier, Directeur de la Business Unit Audiovisuel & Solutions Numériques.

    « Aujourd’hui, la force de Manutan Collectivités est d’avoir une vision globale des besoins des structures de type éducatives tant sur le plan audiovisuel que sur les solutions numériques et informatiques », souligne t-il.

    Une vision complète du marché et une technicité reconnue

    La force sur le terrain, ce sont aussi des commerciaux qui vont à la rencontre des collectivités pour détecter leurs besoins et des chefs de produit qui ont une connaissance très approfondie de chacun des domaines, que ce soit pour répondre aux besoins dans la classe, dans les centres de ressources, dans la communication à l’intérieur de l’établissement, comme l’affichage dynamique par exemple.

    Il est vrai qu’aujourd’hui, le facteur « prix » joue un rôle prépondérant dans les décisions des collectivités ; mais le facteur « temps » est aussi à prendre en compte : avec un seul interlocuteur qui gère plusieurs sujets, le technicien en charge des investissements dans les établissements, choisira volontiers la simplicité de dialogue et d’échanges, qui va lui faire gagner du temps.

    Penser les équipements de manière personnalisée et adaptée à l’établissement

    « Avant de proposer des solutions d’équipement, nous identifions, dans chaque coin de l’établissement, quelle peut être l’implication des solutions numériques », explique Frédéric Verrier.

    Le Directeur de l’unité Solutions Numériques tient à mettre l’accent sur les habitudes de travail de ses équipes ; Manutan Collectivités n’est pas seulement un fournisseur d’équipement mais joue bien un rôle de conseil en la matière.

    « Il est important de raisonner globalement dans un établissement pour entrer ensuite pôle par pôle puis dans le détail des applications qui vont être choisies », ajoute t-il.

    « Il faut bien réaliser qu’aujourd’hui, le produit pédagogique n’est pas uniquement fondé sur l’achat de matériels « secs », c’est véritablement la conception d’un ensemble global qui est au cœur de nos préoccupations ; c’est dans ce domaine que nous intervenons avec le management et la logistique que nous portons avec nos partenaires constructeurs, services et toute la partie ressources », ajoute Bertrand Chavanel, chef de produits micro-informatique.

    Une offre de produits numériques pour la classe toujours novateurs

    Permettre aux enseignants d’enrichir leurs cours en proposant des outils numériques, mais en gardant « les pieds sur terre ».

    Manutan Collectivités a pour ambition de proposer des matériels qui puissent être utilisées par les enseignants et qui leur facilitent le quotidien par une prise en main simple et aisée.

    Aujourd’hui, c’est une large gamme de produits qui s’offrent à eux dont parmi les nouveautés Manutan Collectivités : un matériel pour créer des vidéos élèves et enseignants et appliquer le principe de classe inversée, avec le logiciel Moviestorm qui permet de produire un contenu complètement interactif, de créer son avatar, d’aménager son intérieur avec un mobilier choisi etc.

    Des grands écrans de télévision tactiles, idéals pour un centre de documentation par exemple ; ou encore des tablettes tactiles très ergonomiques, résistantes aux chocs et disposant de toute la connectique nécessaire, à des tarifs très compétitifs.

    A l’heure où il est demandé aux enseignants d’être de plus en plus performants, Bertrand Chavanel constate qu’il n’est pas évident pour les enseignants de « transposer une démarche classique avec des outils classiques à une démarche utilisant les outils de demain ». C’est aussi pour cela que les équipements qu’ils introduisent dans les classes doivent prendre en compte cette considération.

    Manutan2_130514Pour exemple, avec l’outil de création vidéo Moviestorm ils répondent, d’après lui à cette problématique,  « puisque le film créé est très moderne par son côté virtuel en 3D et jeu de synthèse tout en apportant aussi le confort de l’habitude par l’utilisation d’un support vidéo ».

    La vocation de Manutan Collectivités est aussi de « dénicher » les bonnes techno partout dans le monde, pour pouvoir les proposer à ses clients. Et comme cela a été évoqué en début d’article, le but à termes est bien de fournir une solution globale et ne pas se limiter au stade des matériels.

    « Nous menons toujours une recherche en matériels associés à du service et aujourd’hui, nous tentons d’y associer les ressources », conclut Bertrand Chavanel.

    Plus d’infos : www.manutan-collectivites.fr

     

     

     

     

  • Le numérique à l’école : on fait quoi, maintenant ?

    Le numérique à l’école : on fait quoi, maintenant ?

    Par Jacques Cool
    Image : Pixar Films

    Ces poissons d’aquarium qui rêvent de vivre librement dans l’océan, qui font tout pour y arriver. Et là, on les voit, chacun dans son sac transparent, quittant le bureau, traversant la rue pleine de voitures, sautant dans l’eau du port de Sydney et célébrant leur réussite alors qu’ils flottent allègrement à la surface de l’eau, dans leur sac.

    Et puis cette réplique savoureuse : « Bon, on fait quoi maintenant ? » 🙂

    J’aime cette scène car elle nous rappelle des situations de vie personnelle et professionnelle; nous travaillons forts pour mettre en place une initiative, convaincre des gens, dégager des ressources, planifier les actions, surmonter les défis, les oppositions et l’indifférence de ceux qui ne prennent pas trop la peine de comprendre de quoi il s’agit, faire rayonner des réalisations, etc.

    Et pourtant, ce sentiment bizarre que la montagne franchie ne fait que rendre visible de nouveaux sommets plus loin. Quelques exemples comme ça, particulièrement pour le domaine des technologies à l’école :

    –          de nouveaux appareils numériques dans une école,
    –          l’accès à des applications de qualité,
    –          une connectivité plus performante,
    –          une participation à une conférence majeure,
    –          un plan de perfectionnement pédagogique axé sur les TIC qui reçoit un go!,
    –          un accès à une plateforme afin de se lancer dans une expérience d’apprentissage hybride,
    –          la création d’un blogue de classe ouvert et accessible,
    –          une initiative AVAN (BYOD) qui est acceptée,
    –          un réseau plus ouvert pour les professionnels de l’éducation,
    –          …

    Au fond ces cibles, il faut les voir comme des phares de mer (un de mes symboles préférés) vers lesquels on se dirige et qui nous guident. Mais ces phares se déplaceront toujours plus loin (the moving beacon) et nous incitent à poursuivre, à recommencer, à se revitaliser. J’imagine que les poissons d’aquarium sont en voie de rejoindre Nemo et son père sur le corail du Pacifique. J’imagine aussi leurs efforts renouvelés pour y arriver.

    C’est la même chose en éducation. Cette école, vibrante, ouverte, connectée sur le monde, où le jeune est l’acteur principal, on commence à la voir ici et là.

    Mais il reste beaucoup à faire. Pour nous guider, je retiens cet extrait fort éloquent du Equinox Blueprint: Learning 2030, qui nous rappelle :

    Imagine if we could gaze into the future and see the implications of our present-day approaches to important challenges. What would we do differently now to help build a better world for the next generation?

    Equinox Blueprint Learning 2030

    (Equinox Blueprint: Learning 2030, page 5.)

    Car le vrai défi, pour savoir « c’est quoi qu’on fait maintenant ? » réside grandement dans notre capacité de pouvoir se transposer dans un autre modus vivendi ou modus operandi, plus en synchro avec les réalités du monde aujourd’hui (et celui que l’on peut anticiper, autant que possible), ainsi que de savoir mettre de côté nos représentations souvent axées sur un modèle, voire un monde, qui n’est plus celui dans lequel vivent nos jeunes, qu’on le veuille ou non. C’est alors qu’on s’y lance avec plus de confiance, plus éclairés.

    « Le problème avec l’école, c’est qu’on y est tous allé. » dit Ron Canuel.

    Mais, des boules de crystal, ça n’existe pas, impossible de prédire l’avenir…

    Vrai. Toutefois, il y a des développements, des usages et des indications qui peuvent guider notre vision et nos actions. Des énoncés, certaines plus audacieuses que d’autres, qui risquent de rendre obsolètes ceux qu’on énonçait il y a à peine 10 ou 15 ans (le monde a bien changé…) et qui ont le vilain défaut de perdurer dans l’esprit de nombre d’intervenants. En voici quelques-unes, compilées par des éducateurs britanniques :

    – La prochaine génération d’enseignants, plus techno, plus branchée. Le nombre d’enseignants qui « ne font pas de techno » qui diminuera.

    Soit, ils seront en classe, avec leur appareil mobile/tablette et comptes Twitter ou Facebook ou autre réseau social qui prédominera, mais je me permets ce petit bémol : attention à cette généralisation, tout comme celle des « natifs numériques » (et c’est un gars de 55 ans qui vous écrit ceci 🙂 ).

    Le vrai défi est/sera celui des facultés de l’éducation qui formeront cette génération d’enseignants et qui n’auront plus le choix que de s’actualiser à la lumière des changements en profondeur sur nos finalités, la pédagogie, le numérique, nos rapports au savoir.

    – Portabilité 

    fini les labos d’ordinateurs bien ancrés au sol. Place aux tablettes, aux mobiles, au BYOD et même le BYON (bring your own network). Les sorties en milieu naturel, aux musées, les projets partout dans l’école et dans la communauté ne s’en porteront que mieux, à mon avis (lire : apprentissages des jeunes).

    – La vitesse de l’innovation

    Un grand défi pour tous les enseignants, celui de rester à l’affût des avancées et des nouvelles possibilités sans ressentir la noyade technologique; du moins, être au courant et accepter de se placer dans un mode « bêta perpétuel ». L’enseignant est apprenant et n’apprend plus seul. Marc Prensky a déjà dit : « You don’t need to know ALL the technology but you should know ABOUT the technology. »

    – La pertinence pédagogique

    Fini les bidules ou les apps qui prétendent être LA révolution en éducation. L’enseignant saura discerner la valeur pédagogique des outils car son référentiel pédagogique aura évolué et le point d’entrée sera invariablement celui de la pédagogie. Cette force sera de plus en plus prisée et prise en considération par les concepteurs de nouveaux produits/services numériques. Du moins, on le souhaite vivement.

    – La créativité 

    Ahh, je ne peux m’empêcher que de reproduire ici cette belle phrase de Katrina Schwartz dans Mindshift et qui résume bien l’apport de la créativité à l’école transformée :

    « If it’s true, in Sir Ken Robinson’s words, that “Creativity is not an option, it’s an absolute necessity,” then it’s that much more imperative to find ways to bring creativity to learning. »

    – La fiabilité 

    Ces ordis qui prennent 12 minutes à démarrer, des piles à faible rendement, un réseau peu fiable, des filtres internet frustrants, des mises à jour qui n’en finissent plus. Les outils, la vitesse et l’infrastructure de réseau seront de plus en plus performants et fiables. Plus de temps « hands on, minds on » alors.

    – La connectivité

    pas celle des réseaux (voir le point précédent) mais bien celle des gens, des professionnels, de la communauté et des jeunes. Le partage d’idées, de créations, de débats ne se limitent plus à la classe ou au « public de 1 ». On partage, on apprend ensemble. Avec des gens d’à-côté ou de l’autre bout du monde. Le face-à-face et le virtuel se complémentent et permettent des connexions plus fortes, plus vraies, plus stimulantes. L’isolement professionnel sera un choix de l’enseignant.

    – Les coûts

    On a vu depuis 15 ans environ des coûts et des achats à grande échelle qui ont eu l’effet pervers de limiter toute nouvelle tentative de renouvellement ou de déploiement à plus grande échelle, surtout avec un contexte économique mondial et local difficile.

    Leaders, teachers and students are now seeing through this, demanding costs come down to a more reasonable level and not being hood-winked into thinking they need technology because the marketers tell them. The shift of balance will once again fall onto the schools, which will drive down costs by shopping around more sensibly. Schools will reduce their costs by encouraging pupils to bring in their own devices into lessons, with less emphasis on the school providing tech. Leaders who ‘get tech’ will be at the forefront of innovation, with many who don’t expected to leave the profession within the next ten years.”

    – La simplicité

    Ou plutôt la convivialité d’usage des outils performants. Cela contribue grandement à ce sentiment de « pouvoir d’agir », ce qui sera bénéfique pour tous les usagers, experts ou profanes. Une meilleure courbe d’adoption est à anticiper alors.

    Et plus concrètement, on parle de quoi quand il s’agit de l’école « de demain » ? (*Ouf, je n’aime pas ce terme car il sous-entend qu’on peut la remettre à plus tard…)

    En 2009, Shelly Blake-Plock identifiait 21 choses qui seront obsolètes en 2020. Nous sommes à mi-chemin entre ce billet de Blake-Plock et cette année-phare que semble devenir l’an 2020.
    –          Pupitres d’élèves
    –          Laboratoire de langue
    –          Salle d’ordinateurs
    –          Les devoirs à la maison
    –          Les résultats aux examens externes comme critères d’entrée au post-secondaire
    –          L’enseignement à « la tranche du milieu »
    –          La crainte de Wikipedia
    –          Les livres en format papier seulement
    –          Le bureau des assiduités
    –          Les casiers
    –          Les Services informatiques
    –          Les institutions centralisées
    –          L’organisation par niveaux/grades scolaires
    –          Les classes sans technologie
    –          Le développement professionnel fourni par des agences externes
    –          Le curriculum bien ancré dans le roc
    –          La soirée parents-maître
    –          La  bouffe à la caféteria/cantine
    –          Les sites web montés par services externes spécialisés
    –          L’algèbre 1 pas avant le niveau secondaire
    –          Le papier, toujours le papier

    Où en sommes-nous, réellement ? La discussion est ouverte… Mais parions que plusieurs éléments de cette liste seront toujours là en 2020…

    Et référentiel technopédagogique dans tout ceci ? Il y a des pistes, de bonnes. Notamment, l’initiative de perfectionnement pédagogique iClasse, les normes ISTE-NETS, traduites par Marc-André Girard, et le référentiel Destination Réussite, volet II, qui nous offre notamment cette vidéo :

    Et l’organisation de l’école, dans un tel paradigme ? Les exemples sont de plus en plus nombreux, heureusement…

    logos écoles

    Celui que je retiens ces temps-ci est le cas de la Science Leadership Academy de Philadelphie, une école publique dans un quartier avec défis socio-économiques.

    Son directeur, le fantastique Chris Lehmann et son équipe ont pris le soin de décrire comment TOUTES les composantes pédagogiques et fonctionnelles dans leur école (l’organisation du temps, les espaces d’apprentissage, les rubriques d’évaluation, les activités d’apprentissage par projets signifiants et engageants, le curriculum, voire même le processus d’embauche des enseignants, etc.) sont calquées, façonnées, inspirées par, reliées à, conçues en fonction du profil de l’élève-apprenant qui y vit. Inspirant. Leur conférence est un must.

    Et puis, en parlant de conférences à caractère technopédagogique, je me permets un constat encourageant : le propos de fond, et en large, est surtout d’ordre pédagogique, les outils viennent après qu’on s’installe dans un référentiel où l’apprentissage est au coeur des interventions. Clair 2014, Sommet iPad 2014, Awakening possibilities, et j’en passe… On discute, on réseaute, on apprend.

    Des outils qui permettront à nous, ces poissons d’aquarium qui visent ou qui avons atteint la mer, d’aller au large et de se rapprocher un peu plus de cette école qu’on imagine, qu’on désire pour chaque enfant.

    Avant 2030, peut-être ?

    Retrouvez Jacques Cool sur son blog : http://zecool.com