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  • Équipements numériques : les lycées français mieux dotés en ordinateurs que la moyenne européenne

    Équipements numériques : les lycées français mieux dotés en ordinateurs que la moyenne européenne

    Les lycées d’enseignement général sont au 4e rang sur 27, avec 30 postes pour 100 élèves et les lycées professionnels au 5e rang avec 42 postes pour 100 élèves.

    Ces chiffres sont le fruit des investissements très importants que les Régions consacrent à l’éducation et aux équipements numériques en particulier, dans le cadre de la décentralisation et qui permettent de doter les lycées de tous les matériels nécessaires à la pédagogie la plus performante : ordinateurs fixes ou portables, tablettes, videoprojecteurs interactifs etc.

    Un effort équivalent est consacré à l’amélioration des infrastructures, à l’accès des lycées au très haut débit, aux ENT et à la maintenance.

    L’ARF et les Régions soutiennent ainsi la politique de développement du numérique éducatif initiée par la refondation de l’Ecole de la République.

    L’essentiel est maintenant d’accélérer le développement des usages en classe, ce qui favorise l’exercice d’une pédagogie plus individualisée et une plus grande disponibilité des enseignants pour l’accompagnement des élèves.

    Plus d’infos :
    pour consulter l’étude du Ministère de l’Education nationale, cliquez ici

    Source : Communiqué ARF

  • Les coulisses du monde digital

    Les coulisses du monde digital

    Des acteurs…Des savoirs…Des enjeux

    citetelecoms_220414Une exposition citoyenne pour comprendre la société numérique dans laquelle nous vivons.
    Qui a construit les usages fondés sur les technologies numériques et pensé les mettre à la disposition du public ? Quels sont les principes du numérique ? Comment fonctionnent les principaux dispositifs et sur quelles interactions entre sciences et techniques sont fondés les éléments de notre quotidien ?
    Pourquoi et comment le numérique porte-t-il des enjeux économiques, sociétaux et géostratégiques essentiels ?

    A toutes ces questions, l’exposition apporte des réponses en mettant en lumière et en valeur les femmes et les hommes, ainsi que les institutions et les organisations. Tous déploient une originalité – le numérique est issu de la Recherche -, mais aussi des stratégies car la maîtrise de ce domaine est un facteur clef pour les États, les sociétés…

    « Le numérique a fait émerger de nouvelles compétences, de nouveaux métiers. Son rythme d’évolution implique une réactivité des différents acteurs et une innovation « ouverte ». La maîtrise de la haute technologie est la clef du numérique. »

    Pour lever le voile sur les technologies numériques

    citetelecoms2_220414Comment la révolution numérique s’est elle construite ? Quels sont les principes du numérique ? Comment l’utilisateur interagit-il avec ces dispositifs ? Quels sont les objets, les dispositifs qui le permettent ? Le numérique et les réseaux à haut débit…

    Nous connaissons tous le test de Rorschach et ses multiples interprétations… L’exposition « Les coulisses du Monde Digital » présente l’univers numérique en mettant l’accent sur leur intégration dans les réseaux. Souvent nommées, rarement expliquées… Il s’agit ici de donner accès au visiteur à tout ce qu’il ne voit pas lorsqu’il utilise sans le savoir les technologies numériques. L’exposition répond ainsi de manière vivante à la curiosité du visiteur.

    Une présentation attractive aux expériences interactives

    Des murs porteurs d’information, des tables qui encouragent des manipulations, une vitrine biface, l’approche de cette exposition a été voulue avant tout « vivante ». Une introduction et un parcours en trois temps permettent ainsi de répondre aux questions posées tout en offrant au visiteur la possibilité de se repérer de manière simple dans un parcours bien structuré, ludique et toujours interactif. A titre d’exemples, citons : le maillage Internet, interactif au sol (ou comment essayer d’interrompre, d’un coup de talon, une liaison Internet…).

    Numériser et compresser l’image et le son (en utilisant tout à la fois la voix et l’image du visiteur…) De la 2D à la 3D… (ou comment le visiteur se numérise lui-même ! )… Manipulation par écran interposé pour assembler son ordinateur pièce après pièce !

    Jouer- Découvrir-Apprendre

    Avec cette nouvelle exposition interactive et dynamique, la Cité des télécoms réaffirme encore une fois son désir de s’adresser tout à la fois aux grands comme aux plus jeunes, via une programmation pédagogique et toujours ludique.

    Plus d’infos : www.cite-telecoms.com

  • Les écoles à l’ère du numérique

    Les écoles à l’ère du numérique

    Un nouveau tournant vers le numérique

    La création d’une Direction Numérique montre une volonté forte du gouvernement face aux enjeux du numérique à l’école en termes d’outils et de supports pédagogiques. On peut d’ores et déjà noter plusieurs initiatives concrètes et d’envergure du Ministère, à l’image du service D’COL, lancé fin 2013 à destination des 30.000 élèves de 6ème en difficulté scolaire, qui amène une palette complète de services de soutien aux élèves et aux établissements.

    Cependant, on voit trop d’initiatives et d’expérimentations locales, qui sont très intéressantes d’un point de vue pédagogique mais qui ne connaissent pas de généralisation à grande échelle. Un des enjeux pour cette Direction est donc de réussir à créer des conditions pour permettre des déploiements d’envergure et ainsi permettre de faire réellement entrer le numérique dans les pratiques pédagogiques.

    Les enseignants, pierre angulaire de ce projet

    Contrairement à certaines idées reçues, les enseignants ne sont pas réticents face au numérique. Ils attendent juste des outils simples leur permettant d’améliorer leur pratique pédagogique au quotidien. D’ailleurs, la grande majorité d’entre eux utilisent déjà internet dans la préparation de leurs cours. Le numérique n’est pas une baguette magique.

    Que l’on parle d’applications éducatives ou de cours interactifs, il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit que d’outils. Les enseignants n’adopteront le numérique que s’il n’est pas un frein dans leur pratique. Simplicité, fiabilité et gain de temps pour l’enseignant sont les maîtres mots pour une intégration réussie du numérique à l’école.

    Les clés du succès

    Aujourd’hui, le numérique à l’école reste pour les élèves cantonné dans les salles informatiques, ce qui n’est pas efficace. Les tablettes tactiles sont un moyen élégant de sortir le numérique de la salle informatique pour l’intégrer pleinement dans la pratique pédagogique. A condition d’aller jusqu’au bout des choses.

    Certaines collectivités font aujourd’hui le choix d’investir des sommes importantes dans des déploiements de tablettes pour tous les élèves. Or l’investissement en matériel n’est qu’un aspect du problème. Ce type de déploiement, qui a le potentiel de révolutionner l’enseignement, doit intégrer toutes les dimensions, à savoir les infrastructures réseau sans fil à haut débit, la gestion du parc (matériel et logiciel), les applications de contenus pédagogiques et surtout la formation des enseignants.

    Or l’attention est en général focalisée sur le coût d’acquisition des tablettes, au détriment des autres dimensions. D’où des retours parfois désenchantés.

    Certains élus commencent à évoquer des approches de type BYOD (BringYourOwnDevice, apportez vos appareils personnels), qui permettraient de s’affranchir des contraintes d’investissement et de maintenance d’un parc de terminaux. Cette approche séduisante deviendra de plus en plus pertinente au fur et à mesure de la baisse des prix d’équipements.

    On peut ainsi imaginer que la tablette devienne d’ici quelques années, au même titre que la calculatrice scientifique, un matériel scolaire standard, avec des spécifications suffisamment génériques pour être indépendantes du fournisseur, et soit à la charge des parents (quitte à envisager des mécanismes de subvention soumis à des conditions de ressources).

    Cette approche, qui est déjà une réalité de fait dans l’enseignement supérieur, où la quasi-totalité des étudiants sont dotés de leur propre ordinateur, pourrait très bien se transposer dans les années à venir dans les écoles et les collèges.

    Au-delà de la problématique de l’équipement individuel, un des objectifs de l’Etat semble être d’assister les collectivités dans la mise à disposition d’infrastructures de réseau à haut débit dans les établissements scolaires, mais également dans la création de conditions d’accès au marché favorables à une véritable concurrence.

    Cela permettra à l’avenir de dégager des économies considérables sur les achats de contenus pédagogiques. Le paradigme du manuel scolaire papier, qui est obsolète dans une approche numérique de l’enseignement, reste malheureusement encore aujourd’hui le modèle dominant.

  • Education prioritaire et numérique : c’est vrai à la Belle de Mai !

    Education prioritaire et numérique : c’est vrai à la Belle de Mai !

    Pourquoi avoir choisi le collège de la Belle de Mai, établissement ECLAIR d’un quartier les plus pauvres d’Europe, pour devenir Collège Connecté ?

    La présence de nombreux projets et la motivation des équipes à accompagner les élèves nous ont amené à penser qu’ajouter le numérique au collège de la Belle de Mai serait un levier supplémentaire pour les élèves.

    Brigitte Jauffret, DAN de l’Académie d’Aix-Marseille, explique comment le label « Collège Connecté » est venu s’intégrer au projet de l’établissement. Chaque enseignant s’est interrogé sur l’intégration du numérique dans sa discipline, avec l’aide des inspecteurs et des enseignants ressources, afin de partir des projets pédagogiques existants.

    Ce n’est pas mettre du numérique et regarder ce qui se passe mais bien avoir une réflexion de comment le numérique va aider à accompagner le projet et faire en sorte que les élèves prennent du plaisir et réussissent mieux.

    Aujourd’hui, Brigitte Jauffret ne dispose pas d’indices quantitatifs qui permettent d’évaluer cette « réussite« . Mais au fur et à mesure de ses visites dans l’établissement, elle constate les progrès.
    Pour exemple, des élèves de sixième ont récemment écrit un conte.

    J’ai vu des élèves prendre plaisir à écrire et m’expliquant comment le numérique, ici l’ordinateur, les aidait à casser la difficulté qu’ils pouvaient avoir avec l’écrit manuscrit. J’ai vu sur une classe de 24 élèves, 24 activités différentes.

    Dominique Tesoriere, Principal du collège la Belle de Mai confirme la volonté d’intégrer le numérique comme une « plus-value » au projet d’établissement ; les piliers du projet d’établissement portant sur la réussite des élèves, la maîtrise de la langue, l’absentéisme et la sérénité du climat de la vie scolaire.

    Nous avons posé sur ce qui existait l’intégration des outils numériques pour donner un « plus » à ce qui se faisait pour la réussite des élèves.

    Face à des élèves décrocheurs, un taux d’absentéisme fort et des pratiques un peu « rébarbatives » pour des élèves en difficulté scolaire, Dominique Tesoriere dresse le constat « que le numérique a redonné de l’appétence aux élèves pour l’Ecole ».

  • Numérique et éducation : l’engagement des Pyrénées-Atlantiques qui s’inscrit dans la durée

    Numérique et éducation : l’engagement des Pyrénées-Atlantiques qui s’inscrit dans la durée

    Un équipement de « base » assuré dans tous les collèges : l’équité dans un département hétérogène

    Le département a été pionnier pour l’utilisation de la baladodiffusion pour l’apprentissage des langues vivantes dont les usages sont désormais généralisés. Il assure maintenant un équipement de base pour chaque établissement du département qui ont tous accès à la fibre optique et donc au très haut débit.

    A cela s’ajoute l’équipement en matériel, ce qui se concrétise par l’installation d’un vidéoprojecteur dans toutes les salles de classe et dans une sur deux, d’un dispositif interactif (tableau numérique ou vidéoprojecteur interactif).

    Enfin, en vue d’assurer des conditions optimales d’utilisation, les Pyrénées-Atlantiques ont embauché des coordinateurs informatiques, au nombre de cinq sur tout le territoire, qui se partagent les 48 établissements et qui sont chargés d’assurer le bon fonctionnement des matériels en place.

    Dans les collèges, une maintenance à toutes épreuves

    Comme le souligne Philippe Prévot, Principal au collège Marracq de Bayonne,

    « le danger du numérique est d’arriver en classe et que le matériel ne fonctionne pas ».

    C’est dans son collège que Marcel Etudier, coordinateur informatique a élu son « QG » ; il peut intervenir à tout moment comme dans les 10 autres établissements dont il a la charge.

    Un sacré chantier que celui de s’occuper de tous ces fils, boîtiers, serveurs, « switchs » et autres réseaux ?

    Oui, en effet, mais nous sentons bien que Marcel est un passionné des technologies et il connaît bien son affaire !

    « Tout ce qui est fils rouges, c’est l’administratif et tout ce qui est fils verts, c’est la partie pédagogique », nous décrit-il devant une baie de brassage. « Toutes les salles de classes sont raccordées et dans certaines salles, nous avons jusqu’à trente liaisons directement », ajoute t-il fièrement ; les « dessous » d’une installation complexe mais fonctionnelle que Marcel connaît sur le bout des doigts afin d’assurer un service impeccable, tant aux équipes pédagogiques, qu’au personnel administratif.

    Au-delà de l’équipement de « base », la mise en place des Contrats Numériques

    Dans les Pyrénées-Atlantiques, on parle d’équipement de « base » lorsqu’il s’agit de très haut débit, de TNI ou de simples vidéoprojecteurs dans les classes.

    Nous connaissons bien des territoires qui aimeraient pouvoir afficher cette « base » d’équipement, mais qui, faute de moyens ou autres raisons, n’en sont pas à ce stade-là de développement.

    Le Conseil général 64 a fait ce choix depuis longtemps, ce qui, aujourd’hui, lui assure une « longueur d’avance »dans ce domaine ; La prochaine étape : faire entrer de nouveaux équipements (tablettes, ressources, etc) dans les collèges mais pas de n’importe quelle manière.

    Partant du constat que la majorité des équipements numériques pouvaient finir au placard, dès lors qu’ils étaient « imposés » aux équipes enseignantes, le département a décidé de prendre le problème à l’envers en créant les « Contrats Numériques ».

    « Nous proposons aux équipes enseignantes qui en expriment le besoin de nous écrire un projet, qui, s’il est retenu, pourra se concrétiser par de l’investissement en matériel », explique Christiane Mariette, Vice-présidente du Conseil général en charge de l’Education et de la Jeunesse. Et elle ajoute,

    « ils sont les mieux placés pour déterminer ce qui leur est utile et ce qui fonctionne avec les élèves et leur créativité est un atout dont nous ne pouvons pas nous passer. Surtout, ce sont les expériences des enseignants eux-mêmes qui peuvent entraîner l’adhésion de leurs collègues et fournir des modèles à décliner dans les collèges ».

    Une fois le projet accepté par une commission compétente, le département s’engage à assurer le financement, « qui peut aller jusqu’à 30 000 euros », souligne t-elle.

    Les Contrats Numériques sur le terrain : quand le rêve devient réalité

    Ce projet, qui s’attaque au « problème » à la source (à savoir les besoins des enseignants source) a démarré en 2012.

    Pour exemple, au collège Joseph Peyré de Garlin dans le Béarn, les enseignants ont présenté un projet de tablettes numériques ; aujourd’hui, ce sont 12 tablettes qui circulent entre l’enseignante d’anglais, les enseignants d’EPS et la professeur documentaliste qui est en cours de mise en place d’un « kiosque numérique » (sujet à découvrir dans le prochain « épisode » sur les usages en mobilité dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques).

    Au collège Marracq de Bayonne, le numérique ne peut être laissé de côté. C’est en tout cas la volonté de Philippe Prévot: « l’établissement datant de 1879, on pourrait penser que nous sommes un établissement d’histoire et du passé ; mais nous travaillons en fait à l’intérieur d’anciens murs mais dans une dynamique d’établissement du XXIème siècle, qui ne peut se faire sans intégrer le numérique ».

    C’est donc avec un grand enthousiasme que ce collège et son équipe enseignante a accueilli les Contrats Numériques.

    CG64_politique2_140314Ils se matérialisent, entre autres, par un projet pédagogique de musique assistée par ordinateur, le Collège accueillant une classe horaires aménagés musique (CHAM) avec le Conservatoire de Bayonne.

    Mais, pour ne pas focaliser sur un projet réservé à une élite, Philippe Prévot tient à préciser que cette salle de musique est utilisée par les 800 élèves de l’établissement et pas uniquement par ceux suivant le cursus CHAM.

     

     

    Du côté du collège Irandatz d’Hendaye, les quatre projets pédagogiques présentés en 2012 dans le cadre des Contrats Numériques, ont été acceptés. Sur le terrain, cela se concrétise par des lecteurs mp3 et mp4, indispensables pour l’enseignement des langues, comme le précise Maryse Dubois, la Principale.

    « L’établissement a vocation à enseigner les langues vivantes puisque nous avons une section internationale, une section bilingue et des élèves non-francophones qui apprennent le français. Dans notre collège, 16 nationalités différentes se côtoient au quotidien, car nous sommes géographiquement situés sur une plaque tournante de l’Europe ».

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    Un projet de classe mobile en mathématiques a également vu le jour ou encore la dotation en tablettes aux enseignants d’EPS, qui peuvent s’en servir en cours pour filmer les élèves, entre autres

    (ces deux sujets seront à découvrir dans le prochain épisode sur les usages en mobilité dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques).

     

    Des matériels divers et variés, des chefs d’établissements motivés et qui motivent et des équipes d’enseignants qui utilisent au quotidien les technologies : une belle promesse de réussite d’intégration du numérique en classe dans le département qui est aussi rendue possible par la coopération existante entre la collectivité et l’Education Nationale. Comme le précise Christiane Mariette, en guise de conclusion.

    « Dans la mesure où nous touchons le domaine des collèges, nous sommes forcément partenaires avec l’Education Nationale, ça n’a rien d’extraordinaire et nous n’y sommes pas obligés mais nous nous réjouissons tous les jours de travailler ensemble ».

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  • Bienvenue dans l’ère de l’Homo numericus !

    Bienvenue dans l’ère de l’Homo numericus !

    En deux ans, la population des catégories « déconnectés« , « distants » et « usagers » a peu à peu basculé vers la catégorie des « Homo Numéricus« , passant de 17 à 34%.

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    Qui sont les Homo Numéricus ?

    Les outils numériques leur sont devenus indispensables dans leur vie de tous les jours ; ils se disent curieux et enthousiastes mais également prudents.
    On note en effet une plus grande maturité dans les usages mais également une prise de conscience sur la responsabilité que cela implique. Dans le rapport, il est cité l’oncle de Peter Parker dans le film Spider-man qui dit « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités« .

    La fracture a disparu, un sentiment d’apport positif global prédomine mais l’utilisation croissante, la massification des usages ont généré parallèlement des « embarras numériques » comme le stockage des données, l’équipement, l’installation. On pourrait résumer cet état d’esprit par « c’est génial mais je en m’en sors pas très bien », Jacques François Marchandises, Directeur de la recherche et de la prospective de la Fing.

    L’INRIA, institut de recherche public en sciences du numérique a son rôle à jouer dans cette part de risque que prennent chaque jour les usagers du numérique : lever les doutes, limiter les embarras, ouvrir le champ des possibles et contribuer à inventer le monde numérique. Il intègre, dans cette nouvelle édition 2014, deux nouvelles thématiques que sont l’éducation au numérique & le numérique dans l’éducation et l’économie du numérique & l’attractivité du secteur.

    Focus Education

    par Gilles Dowek,  chercheur Inria et auteur du programme d’ISN, Apprendre l’informatique pour inventer demain et David Roche, enseignant d’ISN et de sciences physiques, « Programmer c’est avant tout créer »

    L’école des super héros numériques

    Dans le domaine de l’éducation, le numérique peut être un outil, mais aussi une matière en elle-même. Les Français l’ont compris, et s’il jugent à 77% que le numérique à des effets positifs dans l’enseignement, ils sont maintenant prêts à aller plus loin.

    Les Français veulent une éducation au numérique qui donne les clés des usages de base :
    • 90 % des Français pensent que l’éducation au numérique doit permettre d’avoir un usage averti d’Internet
    • 87% de se servir des outils bureautiques
    Mais ils réclament également une éducation approfondie au numérique pour vraiment maîtriser le monde numérique.
    • 64 % des Français pensent que l’éducation au numérique doit permettre de comprendre les langages de programmation
    • 62% produire et publier du contenu sur le web
    • 50% savoir coder des logiciels

    En 2014, seul les élèves de terminale S peuvent accéder à des cours d’informatique, via l’option ISN (Informatique et sciences du numérique). Les résultats du Baromètre montrent que 75% des Français pensent que l’éducation approfondie au numérique devrait être proposée avant la Terminale.

    Plus d’infos :

    Crédit photo : INRIA
    Auteur du rédactionel « L’école des super héros numériques » : Elodie Darquié, Chef de projet communication grand public chez Inria #numérique #usages #citoyens

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  • Easytis sera présent au 3ème Printemps du numérique à Lille !

    Easytis sera présent au 3ème Printemps du numérique à Lille !

    Easytis_Lille_110314Easytis propose des solutions innovantes et connectées pour le e-learning.

    Venez découvrir les boitiers de réponse Turning Technologies, ou les applications vPads pour tablettes. Utilisés individuellement pour suivre les progrès de l’élève ou en groupe de manière collaborative, pour des QCM ou des réponses plus complètes, les logiciels tels que Flow apportent de réels avantages pédagogiques (participation de tous les élèves, évaluations diagnostiques et formatives, analyse des résultats facilitant la mise en place d’une pédagogie différenciée…etc).

    Vous préparez l’ASSR ? N’hésitez pas à utiliser nos boîtiers de réponse homologués, qui vous permettront de gagner du temps pour faire passer et corriger les épreuves.

    Easytis distribue également la gamme de produits de Numetis, avec notamment l’antenne HDMI NumCast, qui permet, branchée sur un video projecteur ou un téléviseur, de partager l’écran de sa tablette de manière immédiate et sans fil.

    Vous pourrez également essayer le NumCam, visualiseur de grande qualité pouvant être piloté  par une tablette (Android ou iPad).

    D’autres solutions vous attendent sur le stand d’Easytis, venez les découvrir !

    Plus d’infos : www.easytis.com

    Evènement  3ème Printemps du Numérique Lille Grand Palaisa Espace Lille Metropole
    les 18, 19 et 20 mars 2014
    departementeducation.enseignement-catholique.fr/ecolenumeriquepourtous/

     

  • Numérique et EPS au travers des ENT

    Numérique et EPS au travers des ENT

    Martial2_ENTetEPS_100314

    Les ENT[1] proposent de manière prédominante deux modes d’entrée :
    – L’aspect administratif et informatif, par le cahier de texte, le carnet de note et les brèves
    – L’aspect collaboratif, par des communautés de travail où s’échangent différents fichiers entre les membres

    L’impérative connexion qui découle de ces usages demeure un obstacle pour une discipline qui trouve sa force en dehors des établissements, occupant l’espace et le temps d’une manière obligatoirement différente.

    Quel concept d’usage ?

    Le principe proposé est de partager le temps en deux parties bien distinctes qui, pour l’une consistera à récupérer et transmettre des données, et pour l’autre à prélever les données sur la base des réalisations des élèves, cette même prise d’informations étant assurée par les élèves eux-mêmes.

    L’outil de prédilection est la tablette tactile, combinant ergonomie, autonomie et multiplicité des outils dans un seul et même périphérique.

    Préparer son intervention

    Afin de pouvoir agir au mieux sur le terrain, en présence des élèves et dans un souci d’efficacité optimale, la saisie des informations de base (constitution des groupes, ou simplement élèves en activité sur la séquence observée) doit se faire le plus simplement et le plus rapidement possible. En insérant une base d’élèves commune à toutes les applications, et en permettant à chaque application de manipuler cette base en fonction des besoins de l’enseignant, cette étape fastidieuse en devient performante ouvrant une voie sans équivalent au travail en autonomie par l’harmonisation de la structure initiale.

    Martial_ENTetEPS_100314Réaliser la prise d’informations

    Cette harmonisation a pour effet de faciliter le transfert de responsabilité dans la saisie des résultats de l’enseignant à l’élève. Il n’estompe en rien la difficulté première de la valeur du résultat prélevé et ajoute une nécessaire formation à l’utilisation du périphérique de saisie, mais cette nouvelle intervention aura un effet particulier sur les compétences et la validité des résultats dans un laps de temps très court du fait de l’ergonomie des applications.

    Finaliser la prise d’information

           Sur le terrain
    Très rapidement, il devient alors envisageable de donner, au cœur de la leçon, une connaissance immédiate et synthétique des résultats. Cet ensemble se constitue de deux grandes entités distinctes apportant chacune sa valeur ajoutée aux réalisations.

    . Au cœur de la pratique

    En étant déchargé de ces tâches d’administration, l’enseignant se rapproche de ses élèves et intervient à l’instant où cela s’avère nécessaire. La faculté qui lui est donnée de se détacher de la séance, prendre du recul et observer les réalisations de manière globale ou ciblée, lui permet d’intervenir à l’instant opportun pour apporter une aide, un soutien ou des précisions sur un besoin précis et identifié.

    . Pour finaliser la pratique

    Un temps plus important peut être accordé aux bilans. Non pas un temps long, mais plus institutionnel qui ne laisse personne quitter une séance sans informations sur les objectifs ayant été atteints ou non. Le bilan se construit sur une vision générale de ce qui a été réalisé, que ce soit en termes de performance, de fréquence ou de qualité.

          En dehors de la leçon

    L’ensemble des points précédents est transmis sur le serveur[2] dédié à cette pratique. La mise en ligne des résultats, non nécessaire pendant l’action, mais possible dans un environnement connecté, permet un cumul des informations assurant un relai à ce qui a été dit sur le terrain et qui devient accessible à chaque élève dans un environnement personnel et sécurisé.

    Comme le devoir de mathématiques revient à la maison, les résultats de la pratique le font en Education Physique et Sportive.

    Cette consultation aura également pour effet de permettre des décisions en amont, et en aval des temps institutionnalisés du cours, forme de pédagogie inversée où les apprentissages se font en amont et se concrétisent sur le terrain.

    Pourquoi procéder ainsi ?

    La connaissance du résultat s’avère être un aspect fondamental des apprentissages. Nous y joignons à présent la mémoire du résultat. Que ce soit pour un élève ou un enseignant, le cumul d’informations laissées sans traitement s’avère sans effet sur l’évolution de la pratique. A chaque effet sa cause, et pour la déterminer, comparer le résultat aux conditions de l’action est un atout déterminant.

    Aujourd’hui, avec l’arrivée en masse des tablettes, l’outil vidéo reprend tout son sens auprès des professeurs d’éducation physique. Un outil devenu prise de vue mais également visionnage immédiat dans des conditions de qualité, d’une part par la performance technique des tablettes, mais également par la mise à disposition d’outils d’analyse de qualité.

    Le problème du stockage et de la diffusion demeure. Par contre, celui de la restitution différée a nettement été résolu, au profit d’une pédagogie de l’interprétation, de la visualisation et de l’identification, qui dépasse largement le risque dénoncé du modèle ou de la reproduction du niveau d’expertise.

    Sur ce modèle de l’image, la quantification et la qualification des actions va apporter un flot de conceptions nouvelles de l’enseignement et favoriser le travail interdisciplinaire.

    La brique ENT rend accessible aux mathématiques, à la technologie, au français, … les contenus de l’éducation physique et va favoriser la validation de compétences extraites de leur contexte d’apprentissage et insérées dans un environnement nécessitant une adaptation.

    Nous avons vu apparaître, dans certains établissements, un travail en mathématiques adapté au niveau de la classe de quatrième et les statistiques[3], une petite révolution pour les élèves qui ont tous travaillé sur le même devoir, mais avec leurs données personnelles, donc différentes !

    Conclusion

    De l’établissement au terrain ; du terrain au cadre privé : les ENT peuvent à présent proposer un troisième volet proche de l’élève.

    Le volet des briques disciplinaires, mettant en avant le travail accompli en en valorisant la qualité et la quantité. Chacun y accède à titre personnel et le partage (ou non) pour y adjoindre ses envies et ses choix.

    Cette considération d’un nouveau genre, souvent valorisante, vient renforcer la volonté de motiver ou remotiver les élèves en leur donnant la vision d’une école qui s’intéresse à eux et développe des outils en accord avec un monde qui évolue et se transforme au rythme des évolutions technologiques.

    L’éducation physique et sportive apporte ici sa contribution à la validation des compétences, met en avant son esprit d’innovation et sa capacité à répondre aux besoins et préoccupations de tout un chacun, par la proximité de ses contenus, en accord avec les demandes individuelles, et sa capacité à expliquer et synthétiser les résultats pour avancer par objectifs, au rythme des groupes et en accord avec les principes fondamentaux de progression par niveaux.



    [1] Environnement Numérique de Travail
    [3] ATP Network, en tennis de table, badminton, boxe, pour la compréhension des résultats et l’élaboration de stratégies individuelles.
  • Quelle école pour demain ?

    Quelle école pour demain ?

    Philippe_chavernac_070314« Réformer le mammouth ! » disait un ancien ministre de l’Education nationale pour souligner d’une part la nécessité d’engager des réformes, d’autre part pour stigmatiser la taille importante du ministère dont il avait la charge.

     

    Un rapport de la Cour des comptes (« Gérer les enseignants autrement », mai 2013) rappelle la prééminence de l’Education nationale dans le budget de la nation :

    « En raison de leur nombre (837 000 en 2012, soit 44% des agents publics employés par l’Etat et du poids de leurs rémunérations (49,9 Md€ en 2011, soit 17% du budget général de l’Etat), leur gestion est déterminante ».

    Comment le simple citoyen, au delà de toute appartenance politique ou idéologique, peut-il contribuer à réfléchir à la place de l’école dans notre société ? Les professeurs ont-ils trop de vacances ? Les rythmes scolaires sont-ils bénéfiques aux apprentissages ? Comment adapter la pédagogie des nos jours quand les élèves utilisent et s’approprient les résultats donnés par les moteurs de recherche ?

    De nombreuses questions récurrentes, d’éternelles critiques souvent sans fondement, qui sont peut-être exprimées pour se défausser de son rôle de parent… Et si la solution passait par une réflexion basée sur le bon sens ? Quelques idées simples, de la bonne volonté et surtout une prise de conscience du vivre ensemble pourraient changer le cours des choses. Passons de la communauté scolaire à la communauté nationale pour appréhender le devenir de l’école. Regardons autour de nous, et surtout au niveau européen, pour prendre le « meilleur » des systèmes étrangers.

    Améliorons le système de « gestion des enseignants pour redresser les résultats des élèves ». Demandons aux « politiques » d’avoir le courage nécessaire pour faire évoluer le système éducatif français et ainsi le réformer.

    Il est toujours utile de se référer au passé et de nombreux ouvrages ne manquent pas de nous le rappeler. A quoi ressemblait la classe de nos grands parents ? Le fameux tableau noir qui reste dans notre imaginaire collectif, le pupitre de l’écolier immortalisé par les photographies de Doisneau, la craie, la tablette de l’élève sont des images toujours présentes dans nos esprits.

    Mais encore faut-il replacer l’école d’autrefois dans son contexte où il y avait peu de bacheliers et où deux systèmes étaient juxtaposés (l’enseignement primaire supérieur dans les écoles primaires supérieures et le lycée qui couvrait l’enseignement de la sixième à la terminale pour une catégorie sociale plus aisée). De plus, les comparaisons internationales étaient inexistantes, ce qui n’est pas le cas de nos jours. En effet, comme le rappelle le rapport de la Cour des comptes, la France « se situe au 18ième rang de l’OCDE pour la performance des élèves […] et connaît une inquiétante crise d’attractivité du métier ».

    Pour cette institution, ces résultats « passables » (un professeur pourrait porter l’appréciation suivante : « peut mieux faire »…) proviennent en partie d’une « utilisation défaillante des moyens existants ». Le rapport souligne l’inadéquate utilisation des moyens humains :

    « les heures de cours entrent dans le cadre hebdomadaire fixe sans que cela corresponde nécessairement aux besoins des élèves ».

    Au niveau national, les auteurs du rapport mentionnent le difficile travail pour répartir sur tout le territoire les enseignants, entre la volonté du professeur de retourner dans son académie d’origine et les besoins de certaines régions qui sont déficitaires en personnels qualifiés. Et de souligner en gras la phrase suivante : « les postes d’enseignants sont répartis sur le territoire selon des critères qui ne caractérisent que partiellement et indirectement les difficultés des élèves ».

    Cela entraîne de nombreux effets pervers :

    « Dans le second degré, 45% des jeunes enseignants affectés sur leur premier poste le sont dans les deux académies les moins attractives, provoquant par la suite des départs massifs ».

    Parallèlement, nous pouvons aussi nous interroger sur la sous-utilisation des locaux ? On peut se référer aux expériences, baptisées « école ouverte », qui pendant les vacances, montrent qu’un public est près à venir dans l’établissement en dehors des horaires « normaux ».

    En effet, les élèves qui sont souvent issus de milieux moins favorisés n’ont pas les moyens d’aller à l’étranger pour suivre des cours de langues ou d’avoir des stages de pratique sportive. Pouvoir les accueillir, leur proposer des activités ludo-éducatives permet d’entretenir un lien social fort avec ces populations. On peut en profiter pour avoir une relation plus individuelle, les « voir » autrement, « casser » un peu cette relation frontale maître-élèves.

    De la maison à l’école, l’élève, à part peut-être à la bibliothèque ou au centre sportif, ne fréquente pas régulièrement d’autres lieux. A l’inverse, on constate que les espaces virtuels sont surencombrés. L’établissement scolaire reste un repère essentiel dans le processus de socialisation de l’élève et participe à la construction de son identité. Ce lien permet aussi de se retrouver entre pairs, de se rencontrer, et d’échanger.

    D’ailleurs, l’école n’est-elle pas un bien public financée par l’impôt ? Comment accepter qu’elle soit fermée après 18 heures, souvent les samedis et pendant toutes les vacances ? Comment vaincre cette bureaucratie qui empêche d’ouvrir les espaces où les « jeunes » pourraient trouver un sens nouveau à leurs actions, encadrés bien sûr par un personnel compétent et rémunéré.

    S’appuyant sur les recommandations du rapport de la Cour des comptes, on peut espérer quelques changements et en particulier une affectation des professeurs « en fonction de la réalité des postes et des projets d’établissement ». On peut aussi envisager de « mieux valoriser les ressources humaines, au niveau individuel et des équipes ».

     

    Ce constat étant posé, on en revient toujours au même. Quand on annonce aux élèves l’absence de leur professeur cela provoque chez eux des cris de joie. Notre système est fortement basé sur un lieu, la salle de classe, un face à face, professeur élèves et des programmes nationaux. Quelques expérimentations peuvent faire la une de la presse locale mais cela reste limité à peu d’établissements.

    L’école Steiner, au Royaume Uni, révolutionne le cadre scolaire par la volonté de travailler autrement à des rythmes différents et en choisissant ses matières. Sans adopter cet extrême, ne pourrions-nous pas faire évoluer cette relation frontale entre professeur et élèves ? Si le TNI (Tableau Numérique Interactif) a remplacé l’historique tableau « noir », il n’en reste pas moins des dispositifs qui ne bougent pas.

    Ne peut-on, à l’instar du système universitaire américain, travailler sur des thématiques et des problématiques que les élèves résoudraient progressivement en utilisant un centre de ressources ? L’apprentissage individuel de la pédagogie par projet pourrait être plus largement mise en œuvre. En effet, comme l’écrit Catherine Reverdy dans un intéressant dossier d’actualité (« Des projets pour mieux apprendre ? », Dossier d’actualité Veille et analyses, n°82, février 2013) de l’Institut français de l’éducation (Ife) :

    « L’apprenant possède des connaissances et des compétences sur lesquelles il va s’appuyer pour construire son projet […] il construit son savoir au fur et à mesure, en faisant et réparant ses erreurs ». Cette pédagogie pourrait se mettre en place dans le CDI (Centre de Documentation et d’Information).

    De plus, nous constatons dans nos pratiques quotidiennes de nouveaux supports pour la lecture et l’écriture. La quête de l’information pour construire un exposé passe par l’utilisation des moteurs de recherche via l’emploi de mots-clés. L’intégration du numérique dans les programmes des disciplines scolaires a été un des thèmes d’une passionnante conférence nationale organisée à Lyon les 21 et 22 mai 2013 et intitulée : « Cultures numériques, éducation aux médias et à l’information ».

    Eric Sanchez (maître de conférences, École normale supérieure de Lyon – Institut français de l’éducation) et Paul Mathias (inspecteur général de l’Éducation nationale) rappellent dans la présentation de leur table ronde (« Cultures numériques : quelles responsabilités de l’école ? ») qu’il « est devenu capital de penser une refondation numérique de l’Ecole et de comprendre comment elle peut se confronter aux évolutions de notre société en s’y adaptant mais aussi en les accompagnant ».

    De nombreuses expérimentations dans l’utilisation de nouveaux supports ont, d’une part, témoigné d’un réel engouement des élèves et d’autre part de la mise en place d’une pédagogie vraiment différenciée. On constate, peut-être avec raison, une grande prudence des collectivités territoriales pour investir dans ces matériels. Comme le souligne Michel Perez (inspecteur général de l’Éducation nationale) : « la responsabilité de l’école sans laquelle celle-ci n’a aucune chance d’entrer dans le numérique, sera de donner aux enseignants les moyens d’être capables de médiatiser l’accès à la connaissance dans ses nouvelles modalités issues du monde numérique ».

     

    De même, il serait temps de favoriser les échanges au niveau européen et de simplifier les procédures d’inscription (voir le programme Comenius).

    Pourquoi ne pas permettre à un professeur de passer trois mois ou plus dans un autre pays de la Communauté européenne. Comment vraiment apprendre une langue sans séjourner dans un pays étranger ?

    L’Europe se fera sur cette prise de conscience que nous appartenons à la même communauté et la barrière de la langue ne sera franchie que par l’immersion complète dans un pays étranger. Et pour finir, comment accepter qu’un jeune professeur lauréat fasse toute sa carrière devant les élèves ?
    Pourquoi les ressources humaines au sein de l’Education nationale en particulier et de l’administration en général sont elles si peu ouvertes aux évolutions de carrière ? N’y a-t-il pas chez certains une lassitude qui s’instaure ? Et comment leur permettre d’évoluer avant une retraite qui s’annonce de plus en plus lointaine…

    Beaucoup de questions sont posées dans cet article qui demanderaient des réponses de bon sens… Mais comme l’écrivait Michel Crozier, dans son livre d’il y a déjà quarante ans (La société bloquée, Le Seuil, 1970), sans une révolution la France est-elle capable de changer ? Puissent ces quelques remarques susciter la réaction ainsi que le débat et l’entreprise ne sera pas totalement vaine…

    Auteur : Philippe CHAVERNAC, professeur documentaliste, LP Gustave Ferrié Paris
    Retrouvez le sur son blog : supercdi.free.fr