Étiquette : numerique

  • Les Temps d’Activités Périscolaires Numériques (TAP) : une innovation au service des enfants !

    Les Temps d’Activités Périscolaires Numériques (TAP) : une innovation au service des enfants !

    Elancourt_TAP_271015

    Un large choix d’activités

    La Ville d’Elancourt développe dans le domaine pédagogique une réelle expertise numérique. Forte de cette expérience, elle propose des activités sur cette thématique aux élèves des écoles élémentaires.

    Le programme est particulièrement riche : jeux éducatifs sur TNI ou tablettes, initiation à la programmation informatique avec le robot Thymio, prévention des risques d’Internet, atelier web radio, initiation aux techniques journalistiques, au montage et au traitement de l’image sont au cœur du dispositif.

    Ces animations, encadrées par un personnel municipal formé par des professionnels du secteur s’inscrivent en cohérence avec les projets d’école.

    Des animateurs municipaux formés aux NTIC

    Elancourt_TAP2_271015La Ville d’Elancourt a mis en œuvre un plan de formation aux pratiques numériques pour les animateurs municipaux. Ainsi, grâce à une coopération avec la DANE (Délégation académique au numérique éducatif) et l’Atelier CANOPE des Yvelines (lieu de création et d’accompagnement pédagogiques par excellence pour les enseignants du département), 42 animateurs bénéficiaires d’une formation accompagnent les enfants dans leur découverte des mondes numériques.

    Chaque animateur formé est doté du matériel, des ressources nécessaires et des locaux. Les travaux des enfants seront diffusés sur le site web de la Ville.

    Les Chiffres clé de l’Ecole Numérique

    L’Ecole Numérique d’Elancourt c’est :

    21 robots, 42 animateurs formés, 2200 tablettes, 150 Tableaux Numériques Interactifs, 240 applications pédagogiques, 500 auditeurs de visio conférences en anglais, 100 % d’écoles bénéficiant de la Fibre dès Novembre et 1 Médiapôle, centre de formation.

  • Développer et valoriser les usages du numérique grâce au réseau des « experts » de la DNE

    Développer et valoriser les usages du numérique grâce au réseau des « experts » de la DNE

    «  L’objectif de ce département est de produire des ressources pour accompagner le développement des usages du numérique dans les disciplines, dans le premier et le second degré et nous travaillons, pour cela, en étroite collaboration avec les autres départements de la DNE ».

    « Il y a également un nouveau volet à la DNE qui est celui de l’éducation aux médias et à l’information ».

    Pascale Montrol-Amouroux explique en effet que dans le cadre de réforme du collège, l’éducation aux médias et à l’information est inscrite dans les programmes des disciplines ; et qu’il faut aider les enseignants à développer systématiquement lors des activités d’apprentissage.

    « J’ai la chance de travailler aux côtés d’un réseau d’acteurs qui sont sur le terrain, les « experts » ».

    Ces experts sont des enseignants qui pratiquent le numérique au quotidien et qui donnent du temps à la DNE pour concevoir des contenus pour les équipes d’enseignants du 1er et du 2nd degré.

    « Les experts sont aussi là pour repérer des pratiques numériques à forte plus-value pédagogique à l’intérieur même d’une académie ».

    Comment devient-on « expert » ?

    Un expert est un bon utilisateur du numérique et un pédagogue.  ; « il occupe souvent la place de formateur dans son académie ».

    Grâce à ce réseau, la DNE facilite la mutualisation entre les académies.

    Cette interview, réalisée au cours de la douzième édition de l’université d’été de Ludovia, mettait en avant la présence de nombreux experts invités par la DNE.

    « Nous avons privilégié la présence des experts à Ludovia car c’est un lieu de ressources où ils vont aussi rencontrer d’autres experts, repérer des enseignants, s’inspirer de la recherche via le colloque scientifique », ou encore discuter avec les industriels du secteur.

    En résumé, le département de Pascale Montrol-Amouroux à la DNE tient à s’appuyer sur des personnes de terrain pour coordonner et avancer ensemble sur le développement du numérique pour l’Education.

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

  • Quelle place pour les enseignants et les élèves dans les stratégies numériques ? Acte 1 : les enseignants

    Quelle place pour les enseignants et les élèves dans les stratégies numériques ? Acte 1 : les enseignants

    Martial_enseignantpointdevue2_131015Avec une position reconnue d’enseignant, de membre d’une équipe de développement, chargé de mission au sein du réseau CANOPÉ ; mais aussi proche de la DANE de part mes fonctions au sein d’un GEP (groupe d’expérimentation pédagogique), et enfin avec la fonction particulière de IAN EPS (interlocuteur académique numérique EPS), j’ai été amené, à plusieurs reprises, à rencontrer les différents acteurs du numérique et converser avec eux en adoptant une posture toujours différente.

    Un jeu de rôle des plus intéressants où, à chaque argument, devait s’accoler une vraie compétence pour ne pas être « démasqué ».

    C’est une histoire qui commence il y a longtemps, seul dans ma classe, avec mes élèves, à la recherche de stratégies pédagogiques pouvant s’appuyer sur des outils d’un nouveau genre. De l’ordinateur portable à la tablette numérique, de nombreuses années se sont écoulées.
    C’est un peu cette histoire, qui me concerne moi et bien d’autres, qu’il est essentiel de développer aujourd’hui.

    Une sorte de journal du numérique, vécu de l’intérieur, allant d’enthousiasme en fin de non recevoir, mais appelant toujours une forme de persistance pour écrire aujourd’hui ces lignes dans … Ludomag !

    Pourquoi cet article ? En quoi peut-il faire avancer les choses ?

    J’ai le sentiment profond que nous arrivons à un virage du développement du numérique pédagogique ; un virage dicté par les influences diverses, enchantées ou dénonciatrices, qui interrogent sur la valeur de ce que nous entreprenons chaque jour dans le champ des usages pédagogiques qu’accompagnent les outils numériques.

    Il existe toujours trois acteurs majeurs et omniprésents au gré de ces avancées rectilignes et de ces virages. Des acteurs qui laissent penser qu’ils se parlent et s’écoutent … enseignants, industriels, institutionnels.

    Mais ne manque-t-il pas le principal ? L’élève !

    En parfait adéquation avec mes convictions présentes, je placerai le point de vue de l’enseignant face à ces interlocuteurs. Car au final, face aux problèmes de fonds et de formes, c’est bien à lui qu’incombe l’ensemble des responsabilités pédagogiques, d’assumer les choix politiques, de répondre aux impératifs dictés par l’institution…

    L’enseignant vu par l’enseignant…

    C’est le point de passage obligatoire de tout acte pédagogique ; la confrontation à ses pairs. Elle commence à son bureau et finit dans le domaine des équipes pédagogiques. Un baptême du feu où s’imposent les influences les plus diverses. Le coeur de la réflexion est et restera, l’élève. Comment l’aider dans ses apprentissages et l’amener à l’optimal de sa formation et éducation.

    L’introduction du numérique, pour celui qui voudra convaincre ses collègues demeure un état de science-fiction. L’approche est lente, parfois difficile laissant souvent la place à des réticences plus techniques et de coûts, que réellement pédagogiques.

    Un des facteurs d’accélération est l’acquisition d’un matériel. A ce moment, les choses se décantent, se discutent et évoluent vers ensuite des échanges, voir des demandes.

    Le second niveau de ce rapport est celui des initiés. Le numérique se partage, s’épie entre enseignants depuis bien longtemps. De fait, des dispositifs d’échanges, allant du local au national existent, rassemblement privilégiés de conseillers et autres interlocuteurs. Au sein de ces structures, ce sont des courants d’influence qui émergent.

    Et à ce jeu, il existe une petite concurrence sur la production où, sans parler de dénigrement, rares sont les incitations à orienter les formations vers des produits externes à son domaine de compétence. Car à ce niveau, se pose déjà cette question bien en place à Ludovia cette année : appropriation … et de fait, détournement !

    Car l’âme de l’enseignant artisan (J.P. Moiraud) n’est pas celle de l’enseignant pragmatique qui ne peut s’accommoder d’à priori et bricolages, apanage des innovants ou tombés dedans par curiosité.

    De cette difficulté à « matérialiser » des process efficients, couplés à des carences matérielles et logicielles et auxquelles se sont ajoutées des réflexions très larges sur « l’entrée du numérique à l’école », sont entrés dans ce jeu les industriels, autrement appelés éditeurs au gré des changements de langages.

    Martial_enseignantpointdevue3_131015Toujours présents auprès de l’Education, avec on ne l’oublie pas, l’édition papier, le numérique a développé une branche non négligeable à ce propos : le support. Et comme le support doit induire des changements de méthodes, un trust formidable s’est constitué, de la technologie aux contenus.

    L’angle d’attaque demeure partout le même. La garantie d’avoir 10, 100, 1000 enseignants comme garants de la valeur du catalogue.

    Avec cette cohorte de prestataires et fournisseurs, se trouve les collectivités, donneurs d’ordres et surtout finançant les projets avec plus ou moins d’efficacité quant aux réalités avérées du terrain. De fait, il m’est souvent apparu que les enseignants qui ne s’engageaient pas dans la démarche de changement numériques par souci matériel, se retrouvaient devant le fait accompli, une fois ce dernier présent dans les établissements.

    Et de reprendre en coeur : « oui, bien sûr, mais on équipe l’établissement (les élèves), et moi ? ». Et que dire des rapports projets / validations ?

    Il n’en demeure pas moins qu’équipés ou non, les enseignants demeurent un public privilégié de ce groupe. Car au travers de leurs expérimentations de terrain, un terme qui permet d’oublier temporairement le fait qu’il faudra en sortir un jour de l’expérimentation, ils valorisent par bricolage personnel ou usage des dotations, les projets en cours.
    Mieux que cela, ils valident ponctuellement les investissements faits par la démonstration d’usages.

    C’est ainsi qu’on les retrouve en différents lieux, sur des stands, suscitant l’intérêt du moment au travers d’actes valorisants mettant en scène des élèves ou tout simplement expliquant leurs démarches à qui voudra bien leur accorder quelques … secondes d’attention. Un acte valorisant l’espace d’une ou deux journées, et qui se poursuivent, on l’oublie trop souvent sur l’ensemble de toutes les autres de l’année au sein des classes. Alors, amusants ou intéressants les enseignants ?

    Martial_enseignantpointdevue4_131015

    Garants de l’efficacité des projets d’investissements, les enseignants doivent aussi passer l’épreuve suprême des institutions. Et il y en a beaucoup. Inspection pédagogique, DANE, CANOPÉ. Pour certains, ce sera l’épreuve de la pédagogie, pour d’autres celle de la mise en oeuvre, et d’autres encore les deux.
    Un savoureux mélange qui met l’enseignant tantôt sur un piédestal, tantôt clairement en danger, parfois on ne sait pas trop, ça dépend des personnes que l’on a en face de soi.

    J’ai toujours accordé une place importante à la perception des faits par l’institution. En tant qu’enseignant, c’est la structure vers laquelle on se tourne pour chaque étape d’une petite avancée. Elle commence au sein de l’établissement avec un dialogue avec son administration, qui elle-même dialogue avec l’inspection.

    C’est ensuite un jeu de réseaux qui vont répondre au travers de groupes de travail aux demandes, en exprimant leurs avis d’experts avant de vous absorber dans leurs dispositifs en tant que novateur et compétent. (Mais à la vitesse des évolutions, compétent, c’est combien de temps ?)

    Il s’avère que les choses sont bien plus complexes. Car au sein de cette structure des lignes sont tracées. Des lignes prudentes, orientées, et donc influencées. Elles se tracent en parallèle des décisions prises « plus haut« ; Alors se pose la question de : je sais où se situe le très haut, mais c’est qui plus haut ? … tout simplement parce que moi, enseignant, j’aimerais discuter avec « plus haut » pour mieux comprendre, mieux savoir, mieux agir, et surtout que l’on me dise de manière assurée si je dois continuer ainsi ou si ce que je fais n’apporte au final … rien.

    Martial_enseignantpointdevue1_131015

    Il n’en demeure pas moins que tout enseignant avisé demeure prudent vis à vis de son institution. Car très souvent, une innovation pédagogique demeure une désobéissance qui a réussi. Et de fait, il faut avancer avec prudence pour ne pas heurter les sensibilités. C’est ainsi que l’on constate que lors d’inspections, pendant de nombreuses années, malgré les réussites en classe, le numérique n’apparaissait que comme outil-support de présentation avant d’être support de réalisation.

    Il y a tant de choses à dire, et je me rends compte que cet article s’étire. Alors, avant de me (vous) perdre,

    petite conclusion sur l’enseignant dans l’ère du numérique.

    Il est de loin, celui qui développe le plus de compétences dans cette intégration lente et progressive. Il est le seul au contact des élèves. Le seul et l’unique quoique s’en défendront les autres. Trop souvent accessoire dans la validation des projets.
    Je pointerai dans un prochain article un cas d’école des difficultés auxquelles doivent faire face aujourd’hui encore les enseignants dans le rapport volonté-efficacité qui oppose encore leurs compétences avérées aux moyens qui lui sont donnés d’opérer cette transition.

    Sachez que la prise en compte des valeurs du numérique n’a pas tenu au gadget du moment, phénomène de mode et outil de communication politique, mais bien à la prise en compte des plus-values pédagogiques accompagnant l’intégration des outils numériques.

    Dans les choix à venir, et les orientations qui seront prises, interrogez les enseignants sur ce qui leur semble essentiel et

    vous verrez que le numérique n’a en réalité que réinventé la roue, mais en lui apportant des spécificités techniques considérables.

    Alors cessons d’imaginer et soyons à l’écoute des acteurs de terrain, des vrais, et mettons tout en oeuvre pour leur faciliter la tâche.

  • Un monde meilleur ? Survivre dans la société numérique

    Un monde meilleur ? Survivre dans la société numérique

    Venin_UnMondeMeilleur1_081015L’homme semble hypnotisé par les nouvelles technologies, à portée de main via les écrans, les smartphones, les objets connectés de plus en plus sophistiqués… qui sont censés lui faciliter la vie, professionnelle ou privée.

    Pourtant, entre les promesses et les réalités, entre les mirages que véhicule la Silicon Valley et les pratiques sociales qui se mettent effectivement en place, les écarts se creusent.

    Un monde meilleur ? nous invite à vivre une aventure de science- fiction dans les méandres de ce nouvel environnement culturel qui constitue notre réalité quotidienne.

    Sans, bien évidemment, rejeter en bloc ces nouvelles technologies, il est temps en revanche d’observer attentivement les pièges que tend la société technico-financière digitalisée à chaque citoyen comme à chaque organisation.

    L’homo numericus doit ouvrir les yeux sur la portée de ses inventions.

    C’est tout l’objet de ce livre, qui observe dans sa globalité l’écosystème de travail numérisé et met au jour les liaisons dangereuses qui existent entre les TIC et la pandémie du stress au travail.

    Infobésité, manque de temps chronique, dictature des chiffres, dissolution des relations humaines… : jamais l’influence directe de cette « laisse électronique » n’était aussi clairement apparue.

    Patrons, salariés, parents, enfants, pédagogues, dirigeants politiques… nous sommes tous concernés. Et c’est en déchiffrant notre environnement que nous acquerrons les moyens d’agir, d’infléchir et d’orienter nos choix, en refusant de laisser les algorithmes décider pour nous.

  • Les Boussoles du numérique 3 : Les ports

    Les Boussoles du numérique 3 : Les ports

    Nous nous demanderons comment les questions scientifiques de notre société connectée qui touchent au biologique, au sociétal, à l’éthique, à l’environnemental, impliquent leur prise en compte dans le domaine éducatif.

    Nous analyserons les intérêts pédagogiques et didactiques de projets robotiques à l’école, de l’intégration de logiciels, ressources, d’outils connectés et de partage.

    Nous entendrons les questionnements et les propositions des institutions et des responsables de territoires qui ont à charge d’aménager les espaces avec des passerelles éducatives et culturelles au service de tous les citoyens.

    Nous essaierons de comprendre et d’anticiper les transformations de la société en observant les projets pédagogiques et éducatifs qui par le numérique ont proposé des dispositifs modifiant les manières d’apprendre, de se former, de communiquer.

    Un pas de plus, ensemble avec les Boussoles du numérique !

    La manifestation est organisée par l’An@é et Enteis, en partenariat avec Canopé Bordeaux, le réseau national Canopé, le Conseil Régional d’Aquitaine, les départements d’Aquitaine, l’ESPE d’Aquitaine, l’Académie de Bordeaux, les villes de Bordeaux et de Cenon, Bordeaux Métropole, le Ministère de l’Education, AEC, la Fondation Orange et les producteurs et éditeurs du monde éducatif partenaires, Appicadabra, Brainpop, Dadoclem, Madmagz et Tralalère, Génération Robot, Econocom-Archos, Ideokub, Epson, Microsoft, I-concept, Ryxéo, Vanerum.

    Lors de ces deux journées on pourra débattre, « bidouiller », partager, découvrir, mutualiser expériences innovantes, outils et dispositifs, croiser les approches des différents acteurs et montrer des projets élaborés ensemble.
    Des élèves réaliseront des vidéos interviews, d’autres assureront l’accueil – lycée Tregey – d’autres viendront découvrir jeux tablettes et robots. Une initiation à twitter sera organisée : le Bar à Tweets !

    La Direction du Numérique pour l’Education y inscrit un Plan National de Formation afin de contribuer au développement d’une réflexion globale sur l’Ecole de demain et montrer comment le numérique sert les objectifs des réformes en cours.

    La révolution éducative est en marche et le numérique en est un levier !

    Sont attendus sur les deux jours plus de 600 participants, directeurs et chefs d’établissements, enseignants, cadres pédagogiques et administratifs, élus, étudiants, collégiens et lycéens.

    Plus d’infos :
    accès au programme et inscription : http://boussolesnumeriques.jimdo.com/Programme

  • Dans l’académie de Poitiers, le numérique tient à faire sa place dans la ruralité

    Dans l’académie de Poitiers, le numérique tient à faire sa place dans la ruralité

    « L’académie de Poitiers est une académie marquée par la ruralité avec quatre villes moyennes, Poitiers, La Rochelle, Angoulême et Niort et la moitié des communes qui fait moins de 500 habitants », décrit Dominique Quéré.

    Dans ce contexte, l’accès au Très Haut Débit sur une échelle d’équité paraît presque impossible ; mais c’est à cela, notamment, que travaille l’académie aux côtés de partenaires comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou encore en encourageant les communes à demander une connexion satellite dans le cadre du programme « écoles connectées ».

    Avec des écoles élémentaires à une ou deux classes, il est très difficile aux élus de pouvoir « alimenter en termes de matériel et d’équipement ».

    Pour les lycées, pas de soucis puisqu’ils sont tous raccordés par la fibre ; il en est de même pour les collèges de Charente-Maritime. En revanche, les trois autres départements peinent encore à arriver au même niveau. Mais Dominique Quéré s’avoue confiant car désormais, tous les investissements se font en partenariat étroit avec les collectivités locales.

    Ce travail partenarial est aussi valable pour repérer les initiatives pédagogiques des enseignants, même isolées, et qui souhaitent porter un projet numérique dans leur établissement.

    « Aujourd’hui, nous n’avançons plus sans nos partenaires, sans les élus (…) et nous sommes là pour accompagner les enseignants, à partir de leurs envies et d’un regard de celui de l’ami critique, comme le disait Anne Jorro », conclut Dominique Quéré.

    Le numérique à la manière « horizontale » est en marche dans l’académie de Poitiers.

    Plus d’infos sur les usages numériques dans l’académie :
    En vidéo : les élèves de Terminales Bac Pro du lycée du Bâtiment de Sillac inventent une affiche en utilisant les BYOD
    En vidéo : usage des tablettes : l’écriture collaborative pour motiver et dynamiser ….
    En vidéo : les tablettes numériques : entre médiation et médiatisation
    En vidéo : l’usage des tablettes favorise l’oral en cours d’espagnol
    En vidéo : usage de Tablette en cours de langues vivantes au lycée Pilote Innovant et International (Jaunay Clan)

    interview réalisée lors du Campus européen d’été C2E 2015

  • Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement

    Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement

    Pour Jean-François Cerisier, directeur du Laboratoire TECHNÉ et Vice-président de l’Université de Poitiers
    Université numérique et documentation et principal organisateur de l’événement, le thème 2015 « est un des plus beaux traités dans cette manifestation puisqu’il s’agit de comprendre ce que le numérique nous fait dans le domaine de l’éducation et ce que nous pouvons faire avec ».

     

    Avec le numérique, on fait plus et autrement…

    Le numérique facilite un certain nombre de productions, ce qui n’est un secret pour personne, comme le souligne Jean-Michel Perron, directeur de la R & D sur les usages du numérique éducatif pour le réseau Canopé.

    « Il facilite des travaux qui étaient, auparavant, réalisés par des experts ce qui nécessite de se questionner sur l’autrement ».

    Jean-François Cerisier ajoute que certaines activités n’étaient même pas possibles sans le numérique alors que d’autres sont encouragées avec le numérique comme l’écriture, par exemple.

    Nous n’avons jamais autant écrit que depuis que le numérique existe.

    Didier Moreau, directeur de l’Espace Mendès France et co-organisateur du C2E voit dans le thème 2015, comme la francisation du terme anglophone « d’empowerment » « qui marque un enjeu de société avec le numérique qui se retrouve sur le devant de la scène ».

    Avec le numérique on « co-… », « on co-… » et « on co-… », une mode ou un réel intérêt ?

    Ensemble“ fait appel à des notions véhiculées dans notre vie quotidienne de manière de plus en plus présente comme la collaboration, la co-construction et la co-etc.
    Pour Didier Moreau, dans cet univers médiatique du « co »quelque chose, il faut juste s’interroger de savoir si « l’être humain a envie ou non de s’allier avec le voisin pour créer une communauté et ce qu’il en fait » ?

    Plus précisément, ramené au contexte éducatif, il s’agit de « savoir comment nous allons nous organiser pour susciter la créativité de tous en contexte éducatif avec et grâce au numérique », comme le formule Jean-François Cerisier.

    Pour Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission Laïque Française dans laquelle l’enseignement français à l’étranger est marqué par la dispersion des sites, l’hétérogénéité des publics et la disparité des enseignants, le numérique est un enjeu capital.

    Il offre, de son point de vue, et de par son expérience spécifique, un éclairage intéressant sur les notions de faire ensemble et autrement avec le numérique. Son analyse vient illustrer les arguments avancés par les autres interlocuteurs.

    « Le numérique, c’est un impératif, à la fois de faire pour construire un message éducatif qui soit cohérent et fidèle à la tradition française ; et ensemble car la seule manière d’être crédible auprès des familles c’est de pouvoir leur dire que les élèves appartiennent à un réseau dans lequel se développe un message de même force et de même cohérence ».

    Pour lui, ces aspects justifient entièrement la présence de la Mission Laïque Française et sa participation active au C2E et les discussions autour du sujet de l’année auxquelles Jean-Christophe Deberre adhère totalement.

    Le thème de cette édition 2015 va très loin et « engage un vrai travail de socialisation », souligne Didier Moreau.

    Les technologies donnent le pouvoir de faire et donc donne aussi une « responsabilité au sein des institutions éducatives pour accompagner toute la communauté à développer véritablement ce pouvoir de faire et de créer ensemble », conclut Jean-François Cerisier.

     

    Plus d’infos :
    Le campus européen d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN, l’Université de la Rochelle.

  • Rencontres et dynamiques numériques au Campus Européen d’été de Poitiers

    Rencontres et dynamiques numériques au Campus Européen d’été de Poitiers

    [callout]Cette rencontre originale d’une semaine associe 200 à 300 professionnels de l’éducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ainsi que des chercheurs et des étudiants français et étrangers pour explorer ensemble une problématique d’actualité relative aux usages éducatifs des technologies numériques.[/callout]

    Le Campus Européen d’été a changé plusieurs fois de noms mais l’évènement en lui-même existe depuis 17 ans ; c’est assez intéressant, comme le souligne Jean-François Cerisier, « puisque sur une quinzaine d’années on a clairement l’image de l’évolution du numérique éducatif et de ses problématiques » (voir aussi à ce sujet, l’interview de Jean-François Cerisier )

    Plusieurs partenaires sont associés et co-organisent l’événement.

    Pour nous, c’est un lieu de veille, un lieu de rencontres, un lieu de synergie,

    explique Géraldine Zannier du Pôle images Magelis d’Angoulême. Le Pôle Magelis a d’ailleurs invité deux entreprises du secteur à échanger sur des tables rondes comme par exemple sur « Les nouvelles formes de collaboration » (voir prochainement un article sur ce sujet avec Frédéric Rolland-Porché d’Equilibre Games et Vincent Percevault de Game audio factory).

    La présence du Pôle Magelis sur le C2E se justifie d’autant plus que la partie recherche s’est beaucoup développée à Angoulême avec, notamment, la multiplicité des entreprises de jeux vidéo « qui ont clairement besoin de la recherche ».

    « Etre présents au C2E nous permet d’avoir une vision nationale des enjeux et du développement de tout ce qui touche au numérique », ajoute t-elle.

    Jean-Michel Perron, directeur de la Recherche & Développement sur les usages du numérique éducatif pour le réseau Canopé, confirme la nécessité d’être présent au C2E, travaillant déjà en étroite collaboration avec le labo TECHNÉ et le master ingénierie des médias pour l’éducation sur le volet recherche.
    En effet, le réseau Canopé s’appuie sur les réseaux universitaires sur tout le territoire français pour assurer sa mission de R & D sur les usages du numérique éducatif.

    « Notre travail avec le labo TECHNÉ nous a permis de mettre en place des projets de maquettes, de prototypes sur des sujets qui concernent l’apprentissage instrumenté, la collaboration et tous les sujets que l’évolution du numérique apporte dans l’enseignement et dans l’apprentissage ».

    Le volet culturel n’est pas oublié puisqu’avec la participation et co-organisation par l’Espace Mendès France, une autre dimension est donnée.

    « Nous essayons d’être l’opérateur un peu décalé du C2E en proposant une programmation et notamment un spectacle en soirée, qui puissent interroger les participants du C2E sur la nature du numérique », explique Thierry Pasquier de l’EMF.

    Les collectivités locales sont aussi bien représentées au C2E et participent au débat. La Région Poitou-Charentes, engagée sur la filière images du numérique et sur du soutien aux entreprises, par exemples, ne peut être que partie prenante dans ces rencontres, comme le souligne Christophe Ramblière, conseiller régional.

    « L’intérêt d’un événement comme celui-ci est bien que les gens de tous les milieux se rencontrent et échangent ; on parle de plus en plus de travail collaboratif ; le C2E permet de voir les compétences de chacun, réfléchir à comment s’associer etc ».

    Avec notre région qui va devenir “grande Région“, nous devons nous associer pour pouvoir progresser plus vite.

    Crédit photo : Manolo Guizar

    Plus d’infos :
    Le campus d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN et l’Université de la Rochelle.

     

     

  • Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

    Nous sommes sur un processus de veille, expérimentation et incubation. Pour nous, l’incubation est la préfiguration de la généralisation des projets.

    La mission est notamment d’éviter que toutes les expérimentations ne constituent qu’un ensemble de granules isolés.

    Transversalité pour mieux généraliser

    L’important à souligner également dans cette mission d’incubation est la transversalité : en effet, elle relie à la fois le monde de la recherche, des collectivités, des entreprises et de l’éducation nationale.

    Claudio Cimelli précise que les actions de la mission d’incubation ont pour objectif de fédérer les travaux expérimentaux conduits dans l’ensemble des académies pour préparer les futures généralisations, d’impulser des axes de recherche et de s’appuyer sur les travaux d’équipes de recherche interdisciplinaire pour évaluer des situation et produire des contenus de formation.

    « La difficulté est que nous sommes confrontés à une très grande diversité d’activités tout aussi riches les unes que les autres et, même au travers des MAPI (pôles d’innovation dans les académies), il est difficile de faire émerger toutes les bonnes pratiques ».

    Cela reste un enjeu de taille et pas simplement au niveau franco-français ; Claudio Cimelli croit à l’observation à l’international.

    Un réseau « d’incubateurs académiques » au plus proche du terrain

    Concrètement, un réseau d’incubateurs académiques est mis en place dès cette rentrée 2015-2016, placé sous le pilotage de chaque délégué académique au numérique.

    L’idée est que ce réseau soit capable de faire du « Bottom-up » et du « Top-down ».

    Le « Bottom-up » consiste à faire émerger ce qui se passe dans l’académie et de le mettre systématiquement dans une situation dans laquelle il y aura une partie scientifique et une relation à la collectivité et qui puisse associer des industriels locaux.

    En « Top-Down », « nous essayons de faire passer des axes de recherche prospectifs avec plus ou moins d’urgence ».

    « Par exemple, nous devons êtes en mesure de dire aux porteurs d’une action qu’elle est très en avance et avec une probabilité de généralisation à court terme très faible alors que pour une autre action, qui peut sembler très prospective, elle peut entrer dans un champ de généralisation immédiate ».

    La mission d’incubation numérique a démarré en 2014 et comprend trois entités :
    – une partie prospective
    – une partie communication et valorisation
    – la gestion des grands projets comme les collèges préfigurateurs par exemple.

    La mission d’incubation a notamment pris en charge la grande concertation nationale qui a pris fin en mai 2015.

    « Nous nous sommes beaucoup enrichis de la matière de cette Concertation pour décliner des orientations ».

    Les usages du BYOD et les évolutions pédagogiques et éducatives qu’elles induisent, l’exploitation des données ouvertes ou fermées à des fins pédagogiques, l’efficience de la formation entre le formateur et le formé, l’efficience des ressources pédagogiques font partie des axes d’étude de la mission d’incubation.

    Enfin, l’organisation spatiale et temporelle des apprentissages, dans les établissements notamment, n’a pas échappé à la réflexion en cours de cette Mission de la DNE.