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  • Après l’équipement, place aux usages dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques

    Après l’équipement, place aux usages dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques

    Comme nous l’avions expliqué dans le précédent épisode « Numérique et éducation : l’engagement des Pyrénées-Atlantiques qui s’inscrit dans la durée », le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques est un des pionniers en France en matière de numérique à l’Ecole. Le très haut débit dans les établissements et l’installation de TNI ou de vidéoprojecteurs dans les classes, est déjà de l’histoire ancienne.

    Avec les Contrats Numériques, qui permettent à chaque établissement de déposer un projet d’équipement, un cap a été franchi. Les enseignants qui ont exprimé leurs besoins au travers de projets, se sont donc vus attribuer des matériels répondant à leurs pratiques pédagogiques. En menant cette opération, le Conseil général s’assure de l’utilisation et du « retour sur investissement ».

    « Les enseignants sont les mieux placés pour déterminer ce qui leur est utile et ce qui fonctionne avec les élèves et leur créativité est un atout dont nous ne pouvons pas nous passer. Surtout, ce sont les expériences des enseignants eux-mêmes qui peuvent entraîner l’adhésion de leurs collègues et fournir des modèles à décliner dans les collèges », déclarait Christiane Mariette, Vice-présidente du Conseil général en charge de l’Education et de la Jeunesse en janvier dernier, lors de la journée EIDOS 64.

    Aujourd’hui, place aux usages !

    Des enseignants ravis de leur outil de travail pour des pratiques désormais quotidiennes

    CG64_usages2_100614D’après Pierre Zinniger, enseignant en sciences au collège Irandatz d’Hendaye, ce sont quasiment tous les enseignants qui utilisent le numérique dans son établissement et plus de la moitié se servent d’un TNI.

    Pour lui, ce qui fait la différence avec le TNI, c’est vraiment le côté interactif qu’il peut donner à son cours, « ce qui me permet d’enchaîner plus facilement et donc de gagner du temps ». Il donne l’exemple d’un exercice de Travaux Pratiques qui pouvait durer jusqu’à une heure et demi et qui, grâce au numérique, peut aujourd’hui se réaliser en une heure maximum.

    Cette interactivité est aussi rendue possible par l’amélioration des réseaux et surtout du débit dans l’établissement ; à ce sujet, il reconnaît qu’un gros travail a été fait par le Département pour rendre les conditions de travail avec le numérique tout à fait optimales.

    « Il peut nous arriver de devoir faire une recherche sur google « sur le vif » par rapport à une question d’un élève ».

    « Il y a quelques années, c’est vrai que réaliser une recherche sur le net prenait plusieurs minutes et maintenant, c’est quasiment instantané, ce qui favorise vraiment l’interactivité du cours et les échanges. C’est vraiment très agréable de pouvoir travailler dans ces conditions », souligne t-il.

    Du côté du collège Joseph Peyré à Garlin, Hélène Bacquet, enseignante en mathématiques, ne se voit plus faire cours sans TNI. Elle a complétement intégré l’outil dans ses pratiques pédagogiques.

    Interactivité, réactivité et traçabilité : trois mots pour résumer les atouts du numérique

    Notre enseignante en maths utilise le livre numérique comme base de travail pour réaliser son cours sur TNI ; c’est « sa première sélection ». Ensuite, elle va l’agrémenter de ressources qu’elle trouve ci et là sur des sites officiels ou dans ses documents personnels pour rendre son cours le plus interactif possible.

    « Je prends d’abord appui sur mon livre numérique et ensuite je vais aller compléter mon cours et mes exercices en fonction des besoins des élèves », explique t-elle.

    Grâce au TNI, elle peut aussi enregistrer tout ce qu’elle produit pendant ses cours, y apporter des améliorations et surtout permettre aux élèves de retourner les consulter, notamment sur l’ENT.

    « Pour un élève absent par exemple, c’est très pratique ; il peut retrouver tout le cours et les corrections réalisées sur le TNI ; c’est vraiment intéressant de pouvoir avoir cette trace informatique », décrit Hélène Bacquet.

    Pierre Zinniger voit aussi dans l’enregistrement des données, tout l’intérêt de l’outil TNI, comme il le décrit sur un exemple de classe : « grâce à cet outil, on va pouvoir photographier et garder en mémoire sur le cours un document et la fois d’après, continuer sur la séance tout en ayant pour comparaison, ce qui avait été fait les semaines précédentes ».

    « L’an dernier, pendant l’épidémie de grippe, j’avais déposé tous les cours sur l’ENT puisqu’un quart de la classe était absent, c’est aussi le côté pratique », ajoute t-il.

    Le numérique est aussi un atout pour les élèves en difficultés ; pour les travaux de géométrie avec des sections de solide dans l’espace par exemple, Hélène Bacquet note clairement que le TNI les aide à mieux visualiser. « Globalement, c’est quand même assez efficace ».

    Une réactivité que note particulièrement Pierre Zinniger dans ses classes de 6ème :

    « Depuis qu’il y a le Tableau Numérique, avec les 6èmes, les résultats sont très concrets : c’est fantastique au niveau de la participation ».

    Enfin, le numérique signifie aussi l’absence de photocopies et cela ne pose aucun souci à Hélène Bacquet, bien au contraire et « si les élèves n’ont plus de livre papier, cela ne m’empêche pas de faire cours ; il y a plusieurs élèves qui n’amènent jamais leur livre et qui suivent très bien en cours », ajoute t-elle.

    Et enfin, créativité et ouverture, deux compétences développées grâce au numérique

    Le numérique intégré en classe apporterait une ouverture d’esprit et une créativité, auparavant plutôt sous-estimée.

    Pour exemple, Pierre Zinniger rapporte une anecdote toute simple qui s’est produite en classe : « tout à l’heure on parlait des grues cendrées et les élèves ne savaient pas à quoi ressemblait une grue ; on est donc allé directement sur internet pour projeter au TNI une photo d’une grue cendrée ». D’après lui, sans ces outils, les élèves n’auraient même pas pensé poser la question.

    Nul doute sur le développement de ces deux compétences par les élèves, de l’avis de Frédéric Wojtiniak, enseignant en musique au collège Marracq de Bayonne. Avec le matériel de musique par ordinateur récemment déployé dans sa salle grâce aux Contrats Numériques, il note de vrais progrès chez ses élèves. Pour lui, à notre époque, il n’est tout simplement pas envisageable d’enseigner sans numérique car il est primordial d’initier les jeunes à ces nouvelles pratiques.

    « Pour des adolescents en 2014, il est important de connaître la pratique de la musique par informatique, d’une part pour leur permettre de créer sans prérequis musical, de solfège au autre et d’autre part, de développer leur esprit créatif et leur esprit critique par rapport aux musiques techno ou électro qu’ils entendent tous les jours ».

    Des enseignants presque devenus « accrocs » aux pratiques numériques, vous me direz, c’est un peu exagéré comme constat !

    A écouter Pierre Zinniger, par exemple, qui explique tout simplement que « cela fait six ans que j’utilise le TNI et pour être honnête, je n’arrive plus à faire sans », il semblerait que nous ne soyons pas si loin de la réalité…

     

     

  • Coup de Chapeau à….

    Coup de Chapeau à….

    Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    Amotice2_200514La ville peut en effet se féliciter d’avoir déployé un Plan École Numérique efficace.

    Grâce à une large concertation et une démarche d’équipement progressive et la signature de 3 conventions avec l’Éducation Nationale, la ville permet aujourd’hui aux enseignants de déployer des usages variés et effectifs, pour lutter contre l’échec scolaire.

    Aujourd’hui, trente cinq classes sur les 41 des 3 écoles élémentaires, sont toutes équipées de Tableaux Numériques Interactifs, avec un usage quotidien de 25% à 100% pour chaque enseignant. Les enseignants nourrissent leurs cours avec de nombreux projets numériques (blog de classe et d’école, projet artistique autour du numérique : montage photo et vidéo) et se sont familiarisés pour beaucoup avec l’évaluation formative numérique, à travers l’usage de boitiers de vote.

    Saluons également le travail entrepris par l’Inspection de circonscription, qui clôturera en juin un premier rapport d’évaluation des usages dans les classes.

     » Cette évaluation est pour nous très précieuse, déclare Anna Angeli, maire adjointe en charge du projet éducatif, de la parentalité et du développement durable. Elle nous permettra ainsi de faire évoluer le projet de la ville à travers une meilleure compréhension des attentes et des freins des enseignants ».

    Amotice_200514Depuis  2011, les écoles maternelles bénéficient également du numérique dans leur pédagogie , à travers en particulier une action pilote menée  dans l’une des 4 écoles maternelles, qui repose sur  l’usage de 3 Tableaux Numériques Interactifs.
    D’autres initiatives sont en gestation dans le projet de la ville. A suivre….

    Et vous, quel projet avez-vous mis en place dans votre ville, faites-nous en part à cette adresse : mfb@amotice.com. Merci d’avance !

  • Comment diagnostiquer les besoins de votre  future école numérique ? 2ème partie.

    Comment diagnostiquer les besoins de votre future école numérique ? 2ème partie.

    Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    A présent, après avoir analysé les freins et les attentes des enseignants, et avoir « exploré » parallèlement les possibilités des outils numériques qu’offre le marché , vous voici devant plusieurs scénarii d’équipements et besoins de matériel : maintien des salles informatiques ? ordinateurs en fond de classe ? usages de classe mobile ? TNI ? Scénarii hybride ?  etc.

    Mais derrière chacune de ces hypothèses se cachent des conditions de mise en œuvre, d’infrastructures réseaux, d’accès et de débit internet, de sauvegarde des données, de continuité de service que vous devrez passer en revue afin de permettre aux enseignants de développer leurs usages et leur éviter d’être confrontés à des dysfonctionnements.

    Donc comment procéder, sans en perdre son latin ?

    Tout d’abord en fonction de chacune de vos hypothèses d’équipement,  dressez les contraintes techniques indispensables à leur bon fonctionnement, effectuez un état de l’art de vos écoles, et étudiez comment faire évoluer ces infrastructures vers les besoins envisagés pour vos futurs équipements, en vous posant les bonnes questions.

    La liste ci-dessous n’est pas exhaustive.

    1/ Votre école dispose-t-elle d’un débit internet suffisant ?

    Amotice_070514Aujourd’hui d’expérience, les usages numériques transversaux que recommande la loi sur la refondation de l’Ecole nécessite un flux internet à minima d’environ 6 à 8 méga par école. Car comme vous le savez, le débit doit être partagé par le nombre d’ordinateurs ou de tablettes connectés, sur ce que l’on appelle la bande passante.

    Si celle-ci reste insuffisante, la connexion sera ralentie considérablement, les usages seront limités, et les enseignants n’utiliseront plus les matériels à plein.

    Pour connaître votre débit montant et descendant, vous pouvez faire sur les ordinateurs de l’école, un speedtest sur (www.speedtest.net).

    En vue de faire évoluer cette situation, identifiez dans chaque établissement les prises sources d’internet (RJ 45) puis étudiez parallèlement de quel type d’abonnement vous disposez.

    Sur un plan de la ville, observez la distance qui sépare l’école du centre télécom de répartition des lignes (appelé le DSLAM) : plus vous êtes éloigné du centre, plus le débit risque d’être faible (attention également aux reliefs accidentés).

    Si le débit constaté est trop faible, plusieurs solutions s’offrent à vous :

    vous pouvez soit faire évoluer votre abonnement auprès de votre opérateur, soit vous intégrer à un projet de fibre optique prévu sur votre territoire. Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager, si vous ne pouvez faire venir la fibre optique sur chacune de vos écoles pour des raisons de coûts, une solution de fibre noire, beaucoup moins coûteuse ; le principe étant de ne relier qu’un établissement en fibre classique et d’interconnecter les autres en fibre noire.

    Autres solutions :
    prévoyez des usages avec terminaux mobiles connectés en 3G, ou dans les cas extrêmes, si vous n’avez pas de moyens d’augmenter le débit, demandez à l’Education Nationale de proposer  aux enseignants le partage de ressources déjà téléchargées (cette question fera l’objet d’un autre article).

    Nouveauté à explorer : Le Li-Fi, le wifi par la lumière.

    Le principe est de transporter des données (fichier texte, photos, vidéos) en utilisant la lumière projetée par des ampoules LED. Cette technologie est au stade d’expérimentation et devrait être proposé en 2015. A suivre…

    2/ Disposez-vous d’une armoire de brassage, et le cas échéant, avez-vous encore de la place pour déployer d’autres branchements ?

     

    3/ Votre infrastructure électrique est-elle aux normes ?

    Si vous envisagez de donner aux enseignants l’accès à internet dans leur classe et que vous ne pouvez câbler l’ensemble de votre école pour des raisons de coûts, pensez au CPL industriel (Courant Porteur en Ligne) : une autre solution moins coûteuse et tout aussi efficace, selon les configurations des écoles.

    Pour cela, avant de consulter un fournisseur spécialisé, vérifiez l’état des circuits électriques de vos écoles, identifiez  les tableaux électriques en réalisant quelques photos, et vérifiez le fonctionnement de vos prises.

    4/ Comment vos classes sont-elles électriquement équipées?

    Si vous envisagez l’installation d’un TNI ou d’une classe mobile, vous devrez prévoir l’accès à plusieurs prises en un même endroit, car il va sans dire que vous ne pourrez laisser les enseignants utiliser des multiprises, interdits dans les établissements pour des raisons évidentes de sécurité. D’autre part, veillez à la compatibilité de l’ampérage entre celui prévu par les « classes mobiles » et celui distribué dans vos établissements. Sinon gare aux courts-circuits !

    Vous devez donc pour cela, vous procurer un plan de chaque école et situer sur chacun d’eux : le nombres prises électriques dont dispose chaque classe et surtout leur positionnement. Selon les besoins, il vous faudra donc faire intervenir votre service technique pour la pose de prises de courant supplémentaires, ou leurs remises aux normes.

    5/ De combien d’ordinateurs disposent à ce jour les enseignants en salle informatique ou dans les classes ? Et combien sont réellement en fonctionnement ?

    Par « ordinateur » ou « terminal« , on entend bien sûr les matériels sous la responsabilité de maintenance de la ville, et non ceux ramenés par les enseignants eux-même ou donnés par des parents ou des entreprises.

    6/ Quelle est la configuration de vos salles informatiques ?

    Si vous envisagez de conserver les ateliers, étudiez comment faciliter pour les enseignants la gestion du deuxième demi-groupe d’élèves qui ne sera pas sur les ordinateurs. Ce problème est souvent rencontré par les enseignants qui ne peuvent se faire aider d’un autre intervenant tel que le prévoit le dispositif « plus de maître que de classe » par exemple, dans la loi sur la refondation de l’école.

    Peut-être pourrez-vous envisager par exemple de déplacer la bibliothèque de l’école à côté de la salle informatique, et/ou d’équiper les enseignants d’autres petits matériels numériques, qui permettront d’occuper les élèves de ce ½ groupe, en toute autonomie, selon l’âge des élèves et de leur niveau naturellement.

    Cette question sera à détailler avec votre animateur TICE, qui orientera efficacement les enseignants sur des parcours pédagogiques dédiés aux outils numériques choisis selon les projets des enseignants.

    7/ Vos classes sont-elles équipées de tableau type Véléda ?

    Si vous envisagez d’installer des Vidéo-Projecteurs Interactifs, il vous faut étudier le nombre et l’état de vos tableaux blanc type Véléda, sur lesquels pourront être installés les vidéos projecteurs interactifs. Plusieurs paramètres sont à noter à cet effet pour adapter les solutions proposées : taille, présence d’une estrade, hauteur sous plafond, etc.

    8/ Où seront entreposés en toute sécurité les matériels mobiles ?

    Plusieurs solutions s’offrent à vous, selon les matériels choisis et les configurations de vos établissements : soit vous disposez de locaux que vous pourrez sécuriser, soit vous pouvez opter
    . pour l’installation d’armoires fortes,
    . soit vous pouvez également sceller au mur des attaches amovibles avec cadenas que certaines classes mobiles prévoient.

    9/ Comment sont équipées les salles des maîtres ?

    N’oubliez pas la salle des maîtres. Même si vous prévoyiez d’équiper chaque classe d’ordinateurs maîtres, les enseignants ont également besoin d’une connexion internet et de matériels informatiques en salle des maîtres, pour préparer leurs cours, partager et mutualiser des contenus, etc.

    10/ Quelle solution de sauvegarde des contenus, proposerez-vous aux enseignants ?

    Amotice2_070514Pour permettre aux enseignants de sauvegarder et de mutualiser leurs cours, prévoyez un espace de stockage sécurisé avec une configuration de droit d’accès.

    Pour cela, vous pouvez prévoir une simple infrastructure réseau ou bien une infrastructure virtualisée (dit « en client léger ») et reliée soit à un serveur central lié à la mairie, soit au serveur de chacune des écoles.

    D’autre part, comme vous le savez, les enseignants préparent souvent leurs cours chez eux sur leurs ordinateurs personnels. Ils rapatrient généralement leurs données à l’école via une clé Usb, ou en imprimant et photocopiant leurs documents : ce qui alourdit les frais de fonctionnement de l’école.

    Offrez-leur de meilleures conditions de travail, ils vous en seront reconnaissants et s’impliqueront davantage dans l’appropriation des outils numériques lors de la préparation de leurs cours. Des plateformes spécialisées (des espaces numériques de travail dédiés à l’enseignement ou des espaces de travail virtualisés via un serveur spécifique et adaptsé aux contraintes pédagogiques) sont à cet effet disponibles sur le marché et permettront aux enseignants de télécharger leurs contenus directement de chez eux, dans leurs espaces virtualisés et sécurisés et surtout d’animer leurs cours différemment.

    A vous de jouer ! Vous avez à présent les principales cartes en main pour étudier et faire évoluer les infrastructures de vos écoles puis construire l’architecture de votre future école numérique.

    Et vous, quels scénarii et infrastructures envisagez-vous aujourd’hui pour vos écoles ?

    Relire la première partie ici

  • Comment diagnostiquer les besoins de votre future école numérique ? 1ere partie

    Comment diagnostiquer les besoins de votre future école numérique ? 1ere partie

    Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    Dans cette première partie, nous nous concentrerons sur l’évaluation des besoins des enseignants, que vous entreprendrez avec votre partenaire, l’Education Nationale.

    Tout d’abord, comprendre les besoins des enseignants, n’est-ce pas le domaine de l’Education Nationale ?

    Amotice_070414Pourquoi les services de la ville auraient-ils également à intervenir ?  En effet, seuls les services de l’Education Nationales sont habilités à évaluer et définir les futurs usages pédagogiques des enseignants avec le numérique. Mais d’expérience, pour la mise en place de ces usages, et avant même de les envisager,  les enseignants sont souvent confrontés à des questions organisationnelles donc par ricochet budgétaires, qui sont de votre ressort dans la gestion des écoles.

    D’autre part, la compréhension de l’organisation des enseignants est essentielle pour vous aider à concevoir votre futur plan pluriannuel d’investissement et de fonctionnement. Quelles écoles équiper en premier ? Quels niveaux de classe, pour quels matériels ? Tous les enseignants n’ont pas la même approche de l’informatique, et ne sont pas motivés de la même façon au même moment, donc quels outils permettraient aux enseignants de s’approprier progressivement le numérique ?

    Aller à leur rencontre est également un formidable moyen de les impliquer comme partenaire tout au long de la construction de votre projet, car sa réussite dépend en grande partie de la fréquence et la qualité des usages. Ils se sentiront ainsi à juste titre considérer,  ce qui viendra alimenter leur motivation.

    Donc comment procéder ?

    1/ Faites tout d’abord le point sur les contraintes de la ville

    Inutile de laisser les enseignants espérer ou s’exprimer sur des besoins d’outils mobiles si au sein de votre conseil municipal, une large majorité s’oppose fermement à l’utilisation du wifi, même ponctuel.

    D’autre part, avez-vous besoin de libérer des ateliers informatiques pour récupérer des salles de classes, du fait de l’accroissement des effectifs des élèves par exemple ? Cela déterminera également le cadre de départ de vos entretiens avec les enseignants.

    2) Proposer aux enseignants volontaires un premier questionnaire,

    que vous aurez fait valider par l’IEN de circonscription et l’animateur Tice.

    Ce questionnaire sera anonyme et permettra aux enseignants d’exprimer leurs attentes et leurs éventuels freins sans pour autant se dévoiler auprès de leurs collègues mais surtout de leur hiérarchie, leur IEN de circonscription.

    Que pourra contenir ce questionnaire ?

    Avant d’envisager un éventuel déploiement du numérique dans les classes comme le suggère la loi sur la refondation de l’école pour des usages transversaux, votre objectif est de comprendre :

    • la nature et la fréquence des usages numériques et informatiques pratiqués par les enseignants avec les différents outils, logiciels, équipements déjà en place tant dans les salles informatiques que dans les éventuels fonds de classes, souvent équipés de matériel de récupération, donc non maintenu par la ville.
    • Leurs habitudes d’organisation informatiques pour préparer leurs cours,
    • L’environnement socioculturel des écoles, la composition des classes, l’organisation propre des établissements,
    • Les acquis et connaissances des enseignants en matière informatique,
    • Etc.

    3/ Rencontrez les enseignants pendant la pause méridienne afin :

    . d’écouter leurs envies, leurs attentes et leurs freins

    – Avec quels outils se verraient-ils travailler pour soutenir leurs pratiques de pédagogie différenciées ou collaboratives ? Pourquoi et comment ?

    – Profitez en, avec votre partenaire de l’Education Nationale pour leur présenter brièvement certains outils et logiciels, moins connus du grand public que les tablettes et TNI mais qui pour autant faciliteraient la gestion de leurs classes ou de leurs cours tels que les cartes heuristiques, des visualiseurs, les espaces numériques de travail, etc.

    – Proposer leur de rédiger un projet, qui pourra par la suite servir de point de départ aux usages de leurs collègues.

    . D’appréhender la motivation effective des enseignants à s’approprier les outils dans le temps.

    – Certes le numérique n’est aujourd’hui pas optionnel pour les enseignants, mais tous ne sont pas convaincus de ses bienfaits dans la réussite éducatives, et n’auront de ce fait pas la même implication. Cet élément ainsi que le partage des usages progressifs entre enseignants guidera entre autre le rythme de vos équipements à travers les écoles, donc votre plan pluriannuel

    – Combien de temps sont-ils prêts, sur leurs temps personnels, au-delà des formations délivrés par l’Education Nationale, à consacrer pour s’entrainer et adapter leur cours aux outils numériques, en particulier la première année.

    – Envisagez avec eux une organisation qui leur permettra de rompre l’isolement qu’ils rencontrent face à l’outil informatique et numérique dans la classe , à travers des temps d’échange avec une éventuelle hotline prise en charge par la ville, en utilisant une plateforme dédiée par des constructeurs, etc.

    Il ne vous reste plus qu’à analyser l’ensemble de ces réponses en tirer vos premières conclusions.

    4/ Commencez à envisager des hypothèses d’équipements, selon les problématiques que l’on vous aura exposées.

    Ces hypothèses entraineront des besoins en matière d’infrastructures réseaux, internet, de sauvegarde des données, etc.  La 2ème partie de cet article vous proposera donc les questions essentielles à vous poser pour faire évoluer ces infrastructures, après avoir dressé un état de l’art de l’existant.

    Et vous, comment avez-vous aujourd’hui abordé le diagnostic des besoins de vos écoles en matière de numérique ?

  • 7  règles à respecter pour construire votre Ecole Numérique avec l’Education Nationale

    7 règles à respecter pour construire votre Ecole Numérique avec l’Education Nationale

    Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    Amotice_240314Collectivités vous le savez, aux côtés des problématiques techniques, la formation pédagogique initiale et continue des enseignants est l’une des pierres angulaires de la réussite de votre projet d’Ecole Numérique.

    Selon le schéma habituel, la formation des enseignants reste le domaine de compétence de l’Education Nationale tandis que votre responsabilité est engagée dès lors qu’il s’agit de maintenance et de continuité de service. Jusque-là rien de nouveau.

    Mais votre rôle s’arrête-t-il vraiment là ?

    Au-delà d’être le « financeur » des équipements et infrastructures, d’être le garant de la continuité de service, vous êtes bien sûr le maître d’œuvre, en charge de la gouvernance. C’est donc à vous de motiver les acteurs impliqués, de mener et gérer les compétences de chacun, d’initier et d’encadrer les partenariats, dont celui, incontournable, avec l’Education Nationale.

    Délicat d’analyser l’autopsie de projets enterrés, malheureusement trop nombreux, d’usages initiés avec enthousiasme puis abandonnés faute de suivi. En revanche, l’analyse des succès et l’expérience de nos missions, réussies, nous fournissent des enseignements pertinents.

    Je vous livre donc ici les 7 règles à respecter pour bâtir les fondements d’un partenariat privilégié et pérenne avec L’Education Nationale,

    1/ Impliquez dès que possible dans votre projet l’Inspecteur d’Education Nationale, l’animateur TICE, le conseiller pédagogique de votre circonscription ainsi que les directeurs et enseignants de vos écoles. Pour cela :

    • Invitez-les à chacun de vos comités de pilotage, car le succès d’un tel projet, on ne le dira jamais assez, repose sur la conjugaison des compétences de chacun, orchestré par un chef de projet.
    • Consultez les enseignants, avec l’accord de votre IEN,  afin de comprendre leurs attentes et leur freins face au numérique, puis dans un second temps, de leur présenter les différents scénarii d’équipements et infrastructures que vous envisagez. Leur avis pourra vous permettre de finaliser ensuite votre projet.

    2/ Consultez les enseignants : Tout en respectant leur expertise pédagogique, cherchez à comprendre :

    – leurs motivations, au départ de votre projet,  car il est bien normal que, même si le numérique est inscrit dans la loi sur la refondation de l’école, leur degré d’implication ne sera pas simultanément le même pour tous. Connaître ainsi l’approche des enseignants dans votre commune vous permettra de mesurer et d’orienter vos investissements dans le cadre d’un plan pluriannuel, que vous ferez évoluer au fil du temps selon des critères de suivi à définir.

    – leurs problèmes organisationnels au sein de l’école et de leur classe afin de leur proposer des solutions, auxquelles les usages du numériques peuvent répondre. Attention, partez bien des problèmes et des besoins d’usages pour trouver les solutions d’équipements et d’infrastructures et non le contraire, qui s’est souvent avéré contre-productif.

    3/ Effectuez une veille régulière sur les différentes actions menées par le ministère de l’Education Nationale  en matière de numérique afin de comprendre les problématiques et contraintes des services déconcentrés (IEN, animateurs tice, conseillers pédagogiques) et des enseignants de vos écoles. Cela permettra d’instaurer rapidement un climat de confiance et un dialogue transparent.

    Des pistes parmi d’autres : le nouveau réseau CANOPE,  la prise en main par les enseignants de la plateforme de formation à distance M@gistère, qui intégrera dans les mois à venir des parcours sur les usages du numérique, etc.

    4/ Valorisez auprès des enseignants  les moins intéressés, les bénéfices du numérique en matière de conditions de travail. Car les outils numériques peuvent considérablement faciliter leur vie quotidienne grâce par exemple au stockage centralisé des contenus pédagogiques et à leur mutualisation au sein de l’école. Ils  facilitent également la gestion de la classe, en captivant l’attention et améliorant la concentration des élèves, etc.  Les récents succès des expériences de pédagogie inversée grâce aux usages du numérique en sont des exemples les plus probants.

    5/ Etudiez avec votre IEN de circonscription, de quelle manière, comme l’avait annoncé M. Peillon, en juin 2013 lors de sa conférence « pour faire rentrer l’école dans l’ère du numérique », le ou les conseillers pédagogiques en charge de vos écoles, pourront intervenir comme relais de l’animateur TICE, aux côtés des enseignants et de la ville. Car comme vous le savez certainement, et comme l’avait alors confirmé le ministre, les animateurs Tice sont responsables de grandes ou très denses circonscriptions.

    De ce fait le nombre considérable d’écoles, dont ils ont la charge leur rend difficile un suivi fréquent et rapproché des enseignants en matière d’usage numérique.

    Pour cela, le conseiller pédagogique devra alors bien sûr être formé. Ce dont vous devrez tenir compte dans votre calendrier de mise en œuvre.

    6/ Signez une convention avec l’Education Nationale où les rôles de chacun, services de la ville et Education Nationale, ainsi que les directeurs des écoles seront clairement exprimés. Convenez ensemble de suivre les usages chaque trimestre ou chaque semestre, selon des critères de suivi préalablement définis.

    7/ Accompagnez le changement en valorisant dans votre commune, les enseignants dès les premiers usages du numérique dans les classes, afin de motiver leur implication sur le long terme. Une stratégie de communication bien menée à cet effet permettra également  d’encourager le développement des usages sur l’ensemble des écoles, en particulier auprès des autres enseignants, qui ne se seraient pas encore lancés dans l’aventure.

    Voilà à vous de jouer, vous avez à présent toutes les cartes en main pour bâtir les fondements de votre partenariat avec l’Education Nationale.

    Et vous, comment avez-vous construit votre partenariat avec l’Education Nationale ?

     

  • Les 5 étapes incontournables pour construire votre projet d’école numérique

    Les 5 étapes incontournables pour construire votre projet d’école numérique

    Ce sont trop souvent des investissements engagés par la collectivité, sans avoir consulté, ni impliqué les enseignants, et les services de l’éducation nationale, sans avoir étudié la configuration des établissements, ou encore sans avoir anticipé les problématiques de maintenance qui pourraient se présenter.

    Alors que faire ? Effectuer des appels à projets auprès des enseignants?

    Oui, mais d’expérience cette méthode reste très insuffisante car les enseignants ne sont qu’un maillon de la chaine et ne peuvent anticiper toutes les problématiques. Sans compter, qu’ils ne connaissent bien souvent que les équipements les plus notoires tels que les tableaux numériques interactifs ou les tablettes et ignorent les usages d’autres outils qui pourraient également soutenir leurs enseignements.

    Si vous souhaitez réellement, engager votre collectivité dans un investissement efficient, des usages pérennes et évolutifs, consacrez quelques semaines à une étude détaillée afin de comprendre les besoins et contraintes de chacun mais aussi d’impliquer chaque acteur dés le départ.

    Cela vous évitera, peut-être, des investissements qui n’auraient pas eu de raisons d’être et surtout vous permettra de définir en amont des critères de suivis pour une future généralisation, dans le cadre d’un plan pluri-annuel.

    Engager une étude certes, mais comment procéder ?

    Je vous livre ici les 5 étapes à respecter pour réussir votre étude préalable.

    Amotice_140114Créez votre Comité de Pilotage et organisez votre gouvernance en mode projet

    Un projet d’école numérique implique des compétences différentes, dispersées au sein de plusieurs délégations de la collectivité. Votre Comité de Pilotage réunira l’ensemble des acteurs impliqués, soit :

    1. Des responsables des services techniques et informatiques,
    2. Des responsables des services de l’Education et des Affaires scolaires,
    3. Des enseignants volontaires,
    4. Des représentants de parents d’élèves,
    5. Les élus éducation & jeunesse, TIC,
    6. Les représentants de l’Education Nationale (IEN et/ou animateur TICE)
    7. Les responsables du périscolaire.

    Organisez un audit des équipes pédagogiques, enseignants et animateurs périscolaires

    Amotice2_140114Evaluez et anticiper les besoins, les motivations, mais aussi les freins et les contraintes des élèves et des familles face aux usages numériques

    Rédigez et diffusez des questionnaires pour chacune de ces cibles et rencontrez-les, en particulier les enseignants volontaires de vos écoles en partenariat avec votre animateur TICE.

    A la suite de cela :

    – Analysez la fréquence et la nature de leurs usages informatiques et les raisons de leurs freins éventuels.
    – Anticipez leurs motivations effectives à s’approprier les outils, sont-ils prêts à consacrer le temps nécessaire pour se former et préparer leurs cours autrement ?
    – Appréhendez les problématiques pédagogiques rencontrées avec leurs élèves ? Vous pourrez ainsi par la suite définir les outils qui permettront de les soutenir dans leurs parcours pédagogiques et non le contraire !
    – Mesurez la motivation et les attentes des services périscolaires, en particulier leur implication à créer des contenus éducatif en continuité avec ceux du socle commun en vue d’une mutualisation des outils numérique. Ces actions faciliteront, entre autres, votre prochaine organisation dans le cadre de l’application de la réforme des rythmes scolaires.
    – Evaluez la motivation des parents vis-à-vis de vos projets.

    Diagnostiquez les configurations et les infrastructures de vos établissements scolaires Amotice3_140114

    – Prenez connaissance du plan de chaque établissement, puis visitez-les, pour observer leurs infrastructures architecturales, ou réseaux techniques ou informatiques
    – Evaluez vos marges d’évolutions selon les besoins d’équipements exprimés par les enseignants, anticipez la continuité de service pour éviter tout dysfonctionnement.

    Définissez les besoins de votre collectivité et arbitrez !

    Suite à votre audit, définissez vos scénarii d’Ecole Numérique :

    • Les hypothèses d’équipements et d’infrastructures, correspondant aux possibilités politiques, budgétaires, et organisationnelles de votre collectivité pour une efficience des usages.
      – Les besoins en formations fonctionnelles : la prise en main des matériels en amont des sessions de l’Education Nationale
      – Les modalités de maintenance : intervention à distance et/ou sur site
      – Anticipez la répartition des rôles entre la collectivité et les futurs prestataires pour préparer la mise en œuvre, et assurer la maintenance.
      – Arbitrez sur les choix d’utilisation du wifi dans les écoles, les différents lieux où seront sécurisés les matériels, etc.
      – Effectuez votre estimation budgétaire après avoir demandé des devis à vos revendeurs locaux. Parmi les postes de votre budget, figureront :
    • L’infrastructure : ralliement internet + câblage ou le CPL
    • Les équipements et outils numériques,
    • Les modules de formations fonctionnelles,
    • La garantie et la maintenance,

    Arbitrez, et lancez votre consultation !

    Amotice4_140114Soignez votre partenariat avec l’Education Nationale

    Les services déconcentrés de l’Education Nationale en charge du Numérique (Atice, DAN, IEN TICE) ont pour mission d’inciter les enseignants et les collectivités à développer les usages du numérique de façon transversale dans les établissements scolaires.

    C’est donc normalement un partenaire privilégié pour vous aider à “rentabiliser” vos investissements engagés et prévenir le gâchis d’argent public avec des usages efficients.

    Invitez donc votre animateur TICE et votre IEN à chacune de vos réunions de Comité de pilotage, relancez-les si besoin, pour qu’ils suivent votre projet, jusqu’à son terme.

    Dernier conseil surtout, rédigez vous-même une proposition de convention afin que soient intégrés les indicateurs de suivis qui vous permettront d’effectuer des bilans semestriels voir trimestriels de concert avec votre partenaire de l’Education Nationale.

    De nombreuses collectivités ont aujourd’hui construit l’architecture de leur école numérique ou certaines expérimentations grâce à ce schéma et en sont satisfaites.

    Et vous, dans quel contexte envisagez vous de développer le numérique dans vos écoles ? Partagez votre expérience en contactant Marie-France Bodiguian sur son blog…Cabinet AMO-TICE

     

  • La « Première Journée du Numérique à l’Ecole » esquisse les contours d’un nouveau dialogue entre l’Etat et les collectivités locales

    La « Première Journée du Numérique à l’Ecole » esquisse les contours d’un nouveau dialogue entre l’Etat et les collectivités locales

    De nombreux sujets ont été abordés, de la répartition des financements et des réponses industrielles aux besoins des établissements et des collectivités, à la nécessité d’une réflexion partagée sur la formation des enseignants et des agents des collectivités à l’utilisation des outils mis à leur disposition.

    Le nouveau service public du numérique éducatif, créé par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole, ouvre l’opportunité d’initier une nouvelle démarche de gouvernance, concertée, entre tous les niveaux de pouvoir public, permettant d’associer pleinement les collectivités territoriales, en dehors de la pédagogie, aux décisions de l’Etat en matière de développement du numérique à l’école.

    Le ministère de l’Education nationale a ainsi présenté la politique numérique du ministère – notamment la création en son sein de la Direction du numérique pour l’éducation positionnée de manière transversale à l’instar de l’organisation adoptée par certaines collectivités pour  le numérique éducatif –, pendant que l’Inspection Générale des Finances exposait les conclusions du rapport des Inspections générales de l’Education nationale, de l’Inspection générale des finances et du CGEIET sur la filière industrielle du numérique éducatif.

    Quant aux collectivités territoriales, leur implication a été démontrée au travers de projets significatifs comme la mutualisation des services d’e-éducation grâce à l’action conjointe au sein de Somme-Numérique du Conseil Général et d’Amiens Métropole, le THD dans toutes les écoles de la communauté de communes Maremne dans les Landes, le territoire numérique pour les lycées du Nord-Pas-de-Calais ou l’équipement progressif de toutes les écoles comme à Lyon ou à Meudon.

    Lors d’une table ronde rassemblant les représentants des associations d’élus et de la Caisse des Dépôts, avec la rectrice de Lyon, Madame Françoise Moulin Civil, et conclue par Mme Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’innovation et au numérique, il a été convenu de poursuivre ce travail de concertation en vue de définir les conditions de création d’une gouvernance du service public du numérique éducatif respectueuse des compétences de chacun (plateforme numérique de bonnes pratiques ou charte).

  • Le Numérique, porte de sortie au débat sur la réforme des rythmes scolaires ?

    Le Numérique, porte de sortie au débat sur la réforme des rythmes scolaires ?

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    Par le manque de visibilité sur les coûts qu’entraîne cette réforme, ainsi que par l’absence d’évaluation de son efficacité dans la lutte contre l’échec scolaire, les maires et l’ensemble des services des villes ne savent plus où donner de la tête sur ces fameuses activités périscolaires, supposées créer de la continuité éducative entre le scolaire et le périscolaire.

    Pourquoi ne pas généraliser ce qui fonctionnait déjà ?

    Qui dit continuité éducative entre scolaire et périscolaire tel que loi sur la refondation de l’école le suggère, dit inévitablement approfondissement des apprentissages du socle commun des connaissances au-delà des murs de la classe.

    Ce qui suppose bien sûr, un véritable partenariat entre l’Education Nationale et la ville afin de synchroniser les actions ludo-éducatives des services périscolaires avec les contenus pédagogiques des enseignants, seuls à décider du tempo et à donner le « la ».

    Or c’est justement ce partenariat qui a fait défaut dans une grande majorité des villes où ont été mis en place les nouveaux rythmes scolaires, qui ne bénéficiaient pas initialement d’une politique de continuité éducative entre le scolaire et le périscolaire.

    D’expérience le numérique constitue justement un formidable levier de continuité éducative entre le scolaire et le périscolaire, en favorisant le flux des contenus et le dialogue entre les services et  l’Education Nationale et la ville.

    C’est ce que l’on observe en particulier dans les villes, qui dans le cadre d’une mutualisation des outils, ont choisi de privilégier la formation des animateurs et la mise en œuvre d’un partenariat suivi entre l’Education Nationale et la ville.

    A Issy les Moulineaux par exemple, l’usage d’un espace numérique collaboratif partagé entre l’équipe enseignante et le périscolaire a été expérimenté dans une école entre février et juin 2012, pour être étendu à plusieurs écoles depuis septembre 2012. Cet espace numérique d’échanges intègre les partenaires associatifs naturels de la ville, qui œuvrent dans le cadre des animations périscolaires : développement d’un serious game, atelier d’écriture, animation numérique suite à la visite d’un musée avec la classe grâce à l’usage d’une mallette de balado-diffusion, etc.

    A Angers, on mutualisait déjà les équipements numériques entre le scolaire et le périscolaire avant la réforme. A l’école élémentaire Isoret, en particulier où avait été maintenu le rythme des 4 jours ½, l’un des projets d’école était de suivre un coureur du Vendée Globe.
    Ce projet permettait, entre autres, dans le cadre des objectifs pédagogiques, de faire travailler en groupe les enfants sur l’expression écrite et parlé : concevoir en équipe un message et savoir l’exprimer. En parallèle, afin d’animer ce projet, les enfants ont participé sur le temps périscolaire à la fabrication d’un bateau, conçu au départ avec les outils numériques de l’école.

    Dans une autre école de la ville, certaines applications sur tablettes vont permettre, pendant les activités périscolaires, la création d’une pièce de théâtre.

    Ce ne sont malgré tout que des aménagements autour de l’organisation scolaire et périscolaire. Mais est-ce suffisant pour lutter contre l’échec scolaire ? En effet, l’urgence est bien là et nos résultats à l’étude PISA 2012 nous l’ont encore tristement démontré cette semaine.

    Réussite scolaire : adieu la réforme, vive le soutien pédagogique par le numérique !

    Ainsi, mettre en place une réforme des rythmes scolaires, entre scolaire et périscolaire, et ainsi miser essentiellement sur une optimisation de la concentration des élèves le matin quand les heures de cours et les temps d’apprentissages ont été raccourcis depuis des années,  les vacances rallongées,  est-ce là la véritable solution pour lutter contre l’échec scolaire ?

    Alors que faire ?

    Que faire face à des pays où les enfants réussissent non pas grâce à des rythmes mais à des temps d’apprentissages, qui ne sont pas réduits au temps passé entre les murs de l’école ?

    Pourquoi inciter à ce point les communes à investir dans des activités périscolaires qui ne permettront pas à nos enfants de devenir meilleurs, quand les besoins en outils et en formation à la pédagogie numérique pour les enseignants permettraient justement de donner à nos enfants la chance d’apprendre mieux en cours grâce à la pédagogie différenciée et au-delà des murs de l’école ?

    Quand les chronobiologistes parlent d’organiser non pas les rythmes mais les temps de l’enfant, les outils numériques, s’ils sont bien encadrés par les enseignants, l’accompagne partout où il se trouve avec des apprentissages potentiellement ludiques et efficaces tout au long de ses temps de vie.

    Avec les outils et ressources numériques, l’enfant n’est pas mis en situation d’échec et de censure, comme il peut l’être en cours : une évaluation formative et des pratiques complémentaires, qui, pour reprendre les mots de Claire Leconte, chronobiologiste, « permettent de minimiser les fluctuations de l’attention ainsi que la fatigue inhérente à l’ennui ou l’angoisse de ne pas savoir faire ».

    Une récente évaluation établie par le collectif des maires contre la réforme des rythmes scolaires a estimé à près d’un milliard et demi d’euros le coût de cette réforme. Comme le souligne Jean-Michel Fourgous maire d’Elancourt et coordinateur du collectif : «A choisir, il aurait mieux fallu affecter ce budget à un grand plan de formation des enseignants pour améliorer et moderniser la pédagogie, avec des outils numériques, et surtout changer l’organisation pédagogique des enseignants, à l’image de ce que pratique des pays scandinaves, dont le niveau des élèves est aujourd’hui incontesté (étude Pisa) »

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Réagissez en laissant votre commentaire en bas de page.

    Article rédigé par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

  • GreenPriz s’apprête à attaquer le marché de l’efficacité énergétique

    GreenPriz s’apprête à attaquer le marché de l’efficacité énergétique

    GreenPriz-111013Pour améliorer sa visibilité sur le secteur de l’efficacité énergétique, GreenPriz a décidé de multiplier, d’ici la fin de l’année, sa présence lors de salons spécialisés parmi lesquels IBS (CNIT, 25/26 septembre), Orizon (Parc des Expositions de Nîmes 02/03 octobre), le ShowCase d’Ingram Micro (Parc Floral de Paris 09/10 octobre) …

    C’est d’ailleurs auprès d’Ingram Micro, grossiste IT le plus important au plan mondial, et via sa B.U. française «Eclairage LED & Energie» que GreenPriz sera référencée en France. La distribution sera donc assurée, dès la fin octobre, auprès des réseaux d’informaticiens, d’électriciens, d’énergéticiens…

    Cette jeune start-up basée à La Colle sur Loup, proche de Nice, développe déjà depuis plus de 2 ans une gamme de produits simple, abordable et efficace adaptée au marché du tertiaire. Des produits qui permettent de suivre, de gérer et d’optimiser les consommations d’électricité pour les réduire de 25%.
    Plusieurs expérimentations réussies lui ont déjà permis de « taper dans l’œil d’EDF » et d’autres industriels ou investisseurs.
    Autant de raisons de tabler sur un avenir radieux pour cette solution innovante.

    Dans un monde où les habitudes de consommation évoluent, les dépenses énergétiques sont au cœur des problématiques environnementales, sociales et économiques. Or, les systèmes ordinaires n’y répondent que lentement en raison de leur complexité et de leur coût. GreenPriz apporte la solution avec une large gamme de produits innovants.

    Du module DIN pour tableau électrique à la prise murale, ils assurent de manière simple, efficace et abordable la réponse aux problématiques de suivi, de gestion et d’optimisation de la consommation électrique. Adaptés aux collectivités comme aux entreprises, les produits GreenPriz promettent au moins 25% d’économie d’électricité avec un retour rapide sur investissement.

    Passez enfin à la consommation économique et écologique : l’éconologie selon GreenPriz.

    Voir le précédent article et interview de la société Greenpriz sur LudoMag ici