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  • Comment la classe inversée m’a amené à repenser mon évaluation ?

    Comment la classe inversée m’a amené à repenser mon évaluation ?

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Florence Raffin présentera « Comment la classe inversée m’a amené à repenser mon évaluation ? » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    Problématique pédagogique :
    Après 3 années d’enseignement en classe inversée sur 2 niveaux (1S et 2nde), je disposais d’un certain nombre de capsules de notions et l’utilisation du numérique en classe (Ipads ou Byod) était devenu un usage courant. J’ai alors décidé de mettre en place un système inspiré des ceintures de compétences en primaire mais aussi du livret de badges de Nicolas Vossier (professeur de Physique-chimie).
     
    Le constat de départ dans ma classe de TS, pour l’enseignement de la spécialité physique, est le suivant : des acquis des classes de seconde et de première S très différents suivant les élèves d’où un grand besoin de différenciation, mais également des rythmes d’apprentissage très différents au sein de la classe. Le deuxième constat est la démotivation de certains élèves car n’ayant pas certaines bases de seconde ou de première, il est impossible pour eux de suivre les objectifs du programme de terminale S correctement.
     
    Apport du numérique :
    Un livret est donné aux élèves en début d’année qui indique les 27 badges à acquérir dans l’année avec des indicateurs de réussite très précis. Il y a 9 catégories qui sont divisées chacune en trois niveaux : apprenti, confirmé et expert.
     
    Les premiers niveaux sont relatifs aux classes précédentes et sont donc soit validés rapidement quand ils sont déjà maitrisés soit retravaillés avant de passer au niveau de TS. Sur la borne wifi dans la classe (mais aussi sur mon site), il y a à disposition en permanence des capsules de cours de terminale mais aussi de seconde et de première, ainsi qu’un livret d’exercices corrigés pour chaque badge. Les élèves vont travailler leurs badges dans l’ordre qu’ils souhaitent dans l’année.
     
    Lorsqu’ils se sentent prêt, les élèves demandent à passer une fiche d’évaluation d’un badge quand ils le veulent. Soit le badge est validé et alors l’élève peut travailler le niveau supérieur, soit il n’est pas validé et l’élève va retravailler ce badge à partir des conseils de l’enseignant et/ou avec un élève tuteur (élève qui a déjà validé ce badge).
     
    L’élève peut passer autant de fois qu’il le souhaite un badge (des fiches de passage de badges différentes sont à disposition toute l’année), ainsi il n’a pas peur de l’échec et l’erreur est utilisé comme un levier d’apprentissage.
     
    Les élèves utilisent le numérique (Smartphone et tablettes) afin de revoir une capsule au moment souhaité, du niveau (2nde, 1S ou TS) souhaité ou pour trouver une fiche d’entraînement en fonction des besoins au moment voulu. Cet apprentissage au rythme de l’élève serait difficile à mettre en place sans le numérique.
     
    Chaque élève avance à son rythme d’apprentissage et se fixe lui-même les objectifs d’apprentissage suivants. L’évaluation n’est plus vécue comme une sanction car elle arrive au moment où l’élève l’a choisi, quand il se sent prêt, et elle peut-être repasser autant de fois que nécessaire. Les élèves acquièrent au fur à mesure des badges et sont valorisés en devant des potentiels tuteurs pour les autres, les erreurs ne s’accumulent pas au fur et à mesure de l’année.
     
    Synthèse et retour d’usage :
    Après une année d’expérimentation positive en TS, l’équipe de physique-chimie a décidé de me rejoindre. L’année prochaine ce système sera mis en place à l’ensemble des 1S. L’objectif étant, l’année d’après, de le mettre en place en seconde pour ensuite pouvoir mettre en place un livret de badges unique pour les 3 années de lycée afin d’avoir un suivi de l’évolution de nos élèves et de valoriser leurs acquis.
     
     

     
    Plus d’info sur Florence Raffin
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Débuter une nouvelle pédagogie

    Débuter une nouvelle pédagogie

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julie Vigé présentera « Débuter une nouvelle pédagogie » sur la session IV : Pratiques Pédagogiques

    Problématique pédagogique :
    Comment réussir à différencier ? À offrir du temps à chacun de mes élèves ? À permettre à tous mes élèves, les plus à l’aise comme les moins à l’aise, de progresser quel que soit leur niveau ? Comment rendre mes cours plus attractifs, à la fois pour les élèves et pour moi ? Comment respecter les rythmes de chacun ? Comment développer le tutorat ? Voici quelques questions auxquelles je ne pensais plus pouvoir trouver de réponse l’année dernière.

    Puis, j’ai découvert Twitter et de là, de nombreuses pédagogies alternatives. J’ai alors entrevu des pistes de solution. En septembre 2016, j’ai décidé de bouleverser complètement mes pratiques pédagogiques pour mettre en place des ceintures de compétences, inverser ma classe et y laisser entrer le numérique. J’ai mis de côté l’enseignement frontal que j’exerçais, pour accompagner mes élèves dans leurs apprentissages.

    J’ai choisi de mélanger mes propres ceintures à celles du dispositif Pidapi, ainsi qu’à deux de la professeure bloggeuse Charivari. Effectivement tout construire seul(e) n’est pas possible au début.

    Construire mes propres ceintures de compétences m’a amenée à m’interroger profondément sur les programmes afin de créer des parcours évolutifs pour les élèves. C’est une aventure très riche.
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    Grâce à plusieurs soutiens, inverser ma classe fut également une vraie révélation. Cela signifie pour moi : accorder du temps en classe pour s’exercer. Pour chaque inversion, j’ai recherché ou créé une vidéo, créé une évaluation diagnostique numérique, construit un parcours qui permet à chaque élève de progresser sur la notion travaillée (du pré-requis au niveau expert), invité mes élèves à créer, échanger et partager pour construire un savoir, puis je les ai laissés s’entraîner, manipuler, comprendre et progresser tout en les accompagnant.
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    Créer une twittclasse permet de participer à des projets enrichissants comme la Twictée, de découvrir, échanger et partager avec de nombreuses classes partout dans le monde. L’apprentissage prend alors une nouvelle dimension, plus attractive et actuelle pour les élèves. Elle permet également de les former à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :
    Comme de nombreux collègues inverseurs, j’utilise un espace numérique de travail pour partager du contenu numérique avec mes élèves. Il s’agit de l’ENT Beneyluschool. J’ai eu la chance de bénéficier d’un prêt de tablettes durant deux périodes ce qui nous a permis d’utiliser des learning apps, de commencer à créer des capsules vidéos, de découvrir et publier plus aisément sur Twitter.

    Effectivement, le reste du temps, nous nous débrouillons en utilisant la salle de vidéoprojection de l’école, la salle informatique (10 postes), ainsi que l’ordinateur fixe de notre classe et mon téléphone portable (réellement indispensable). Dès septembre 2017, nous attendons un TBI dans la classe et une dizaine de tablettes pour notre école.

    Relation avec le thème de l’édition :
    Ces nouvelles pratiques pédagogies mettent en avant le numérique, de manière évidente. Effectivement, celui-ci permet d’offrir du contenu à voir aux élèves lorsqu’ils sont chez eux, il permet d’enrichir les exercices que l’on peut proposer pour les faire progresser. Les élèves sont également amenés à partager, échanger et collaborer pour créer du contenu numérique destiné à leurs camarades.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
    Après un an de pratique, je suis très heureuse des avantages de ces nouvelles pédagogies. Les résultats sont à la hauteur de mes espérances même si j’ai eu l’occasion de noter de nombreuses pistes d’amélioration possibles. Je prends bien plus de plaisir à préparer mes cours et j’ai, pour la première fois cette année, eu véritablement le sentiment d’enseigner et d’être utile pour tous.

    Je souhaite maintenant continuer sur cette voie et améliorer ma pédagogie. Même dans les moments de doute, je n’ai jamais pensé à revenir en arrière mais bien à aller encore plus loin.
    Les moments de partage et d’échanges que j’ai pu avoir tout au long de l’année m’ont aidée à peaufiner mon projet. Ce sont des moments essentiels et indispensables tellement ils sont riches.

    En tant que débutante, si mon expérience peut aider de nouveaux collègues à mettre en pratique ces pédagogies, j’en serai très heureuse.

    Plus d’info sur Julie Vigé
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  • Le CLICx à Ludovia du 22 au 24 août

    Le CLICx à Ludovia du 22 au 24 août

    Avec les congrès CLIC 2015 et 2016, ainsi que les Semaines de la Classe Inversée (en 2017, 5000 enseignants concernés), les classes inversées sont aujourd’hui un élément majeur du changement des pratiques enseignantes.

    Alors que selon les estimations de l’association Inversons la classe !, près de 20.000 enseignants – soit 1 million d’élèves – sont concernés par ces choix pédagogiques, l’association vous propose, après le #CLIC2016 qui a réuni plus de 800 personnes en congrès, de la rejoindre pour une nouvelle modalité de partage, d’échange et de diffusion: Le CLICx à Ludovia – #CLICxLudovia.

    Inversons la classe! sera partenaire associé de l’université d’été Ludovia#14 du 22 au 24 AOÛT.

    Les classes inversées :

    Les Classes inversés contribuent aux changements de la professionnalité enseignante, en :
    – accompagnant les élèves, plutôt qu’en transmettant frontalement des connaissances ;
    – repensant les objectifs et les modalités de l’évaluation ;
    – en pratiquant la différenciation ;
    – en intégrant les pédagogies actives et les outils numériques qui les facilitent.

    La visibilité accrue des Classes Inversée (notamment lors du CLIC 2016 et des Semaine de la Classe Inversée) rend nécessaire, pour l’association ILC, d’échanger, d’évaluer ces pratiques de classe, en croisant les regards et les expériences.

    Expérimenter : le CLICx, une nouvelle modalité d’échange

    Inversons la classe propose cet été une nouvelle modalité d’échanges entre pairs.

    Les CLICx, ce sont les colloques organisés localement, avec d’autres partenaires, pour réunir toutes les personnes qui veulent partager les questionnements pédagogiques ouverts par les classes inversées.

    Inspirée des conférences TEDx, l’idée est d’oeuvrer à un élargissement des participants aux échanges pédagogiques initiés par les praticiens, en donnant à chacun les outils nécessaires pour organiser un colloque. Un site dédié aux CLICx permettra à chacun d’organiser son propre espace d’échanges et de l’inscrire dans les actions de la communauté des inverseurs. Ceux qui le souhaitent pourront ainsi bénéficier des conseils organisationnels et du réseau d’ILC, sous réserve du respect de la Charte des valeurs de l’association.

    Ce premier CLICx, organisé par Inversons la classe !, est le prototype des prochains colloques CI.

    Situé à Ludovia, Université d’été du numérique, les échanges qui vont s’y nouer seront un accélérateur des changements de pratiques initiées par les acteurs de terrain : les enseignants !

    Nouveaux partenaires, nouveaux lieux, nouvelles modalités de travail.. avec un principe : un CLICx participatif.

    Le CLICx, à côté des formats d’intervention habituels des congrès CI (conférences plénières, retours d’expérience, table ronde), sera l’occasion d’expérimenter de nouvelles façons de construire une réflexion collective.

    Trois formats d’ateliers seront expérimentés cette année:
    – les mini-conférence : 15mn de présentation croisée / discussion avec la salle
    – les ateliers forum : 60mn pour réfléchir aux problèmes rencontrés par les participants en collaborant avec tous les présents
    – les ateliers participatifs : 60 min pour amener les participants à produire et collaborer en petits groupe à partir d’une thématique commune.

    Contribuer au CLICxLudovia :

    Vous travaillez en CI ? vous êtes enseignant, chercheur, cadre de l’E.N ? vous êtes intéressé ?
    =>Vous pouvez proposer une contribution, dans l’un des formats proposés. Le comité scientifique examinera toutes les propositions, et rendra ses avis selon ce calendrier:
    – Mercredi 7 juin 2017 : fin des propositions d’un thème, dépôt de l’abstract et de co-intervenants
    – Lundi 26 juin 2017 : fin de l’arbitrage du comité scientifique.
    – Lundi 7 août 2017 : envoi de l’article collectif pour la publication des actes.
    Un seul lien pour proposer une contribution, c’est par ici ! C’est VOUS qui faîtes le programme !

    Pour nous rejoindre:
    le site dédié au CLICxLudovia vous permettra de retrouver toutes les informations utiles:
    www.clic2017.org

    Suivez-nous sur les réseaux sociaux:
    twitter #CLICxLudovia
    facebook

    Le CLICx à Ludovia est organisé par Inversons la classe ! association loi 1901 à but non lucratif, qui impulse, accélère et accompagne les changements des pratiques enseignantes par les pairs, pour favoriser la réussite de tous les élèves. Ce CLICx ne serait pas possible sans nos partenaires : Ludovia, Ludomag, le cercle FSER, VousNousIls.

  • Utiliser et/ou créer une capsule vidéo de classe inversée

    Utiliser et/ou créer une capsule vidéo de classe inversée

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Patrice Cuperty présentera « Utiliser et/ou créer une capsule vidéo de classe inversée » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    Première partie : « Utiliser une capsule vidéo de classe inversée »
    Présentation de la pratique de la classe inversée et des différents types de capsules vidéo. Réflexion sur la définition des objectifs pédagogiques. Multiples possibilités d’évaluation du travail des élèves.

    Deuxième partie : « Créer une capsule vidéo de classe inversée »
    Présentation des outils numériques disponibles. Assistance à la création d’une capsule vidéo. Création d’une séance de cours à partir d’une vidéo. Bilan des expérimentations déjà réalisées.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Introduction à des logiciels permettant de créer des vidéos à partir de capture d’écran de son ordinateur : Open-Sankoré (utilisable sur tous les systèmes d’exploitation), Camstudio (sur Windows), Kazam (sur Linux), Imovie (Apple).

    Présentation de sites de création de vidéo en ligne : Adobe Spark, Powtoon, Moovly, Screencast-o-matic

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Patrice Cuperty est enseignant de Sciences économiques et sociales. Désirant rompre avec une certaine routine, il s’est grandement inspiré des expériences innovantes menées dans l’enseignement canadien.

    Sa pratique de la classe inversée, après avoir été testée, a été adaptée pour un public d’élèves français. Elle s’est déployée depuis 2014 au sein de son lycée (V.Hugo de Colomiers, 31700). La pédagogie s’appuie sur de courtes vidéos qu’il a réalisées et mises en ligne sur la chaîne Youtube « esprod tv ».

     

    Son expérience s’est avérée très positive auprès de lycéens en enseignement d’exploration de Seconde ou en filière E.S en Première et Terminale. Les élèves se révèlent très motivés par la préparation des cours à partir de courtes vidéos qu’ils peuvent (re)visionner à leur rythme. Les élèves peuvent prendre des notes sur les éléments-clés de la vidéo et préparer leurs éventuelles questions. Ils sont plutôt satisfaits du temps libéré pendant le cours permettant de répondre à leurs interrogations. Ils étudient ensuite en groupes de besoins. Les séances de cours sont animées à partir de QCM et d’exercices disponibles sur le site professionnel de leur enseignant www.esprod.fr.

    Depuis 2016, il est devenu formateur en pratique de classe inversée à partir de vidéos sur l’académie de Toulouse pour l’ESPE (enseignants stagiaires), la DAFPEN (enseignement public) et FORMIRIS (enseignement privé). Le plan détaillé de la formation est consultable dans cet article en ligne.

     

    On lui a récemment demandé de produire des vidéos et séances de classe inversée pour le manuel scolaire Magnard (rentrée 2017) afin d’aider les collègues qui le souhaitent à s’initier à cette pédagogie.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Patrice Cuperty a présenté les possibilités de mutualisation de la pédagogie numérique avec un enseignant d’Economie-Gestion lors des Journées de l’Economie 2015. Il a également participé activement aux semaines « Inversons la classe » en 2016 et 2017. Le numérique permet en effet de nombreux échanges ainsi qu’une grande mutualisation des ressources pédagogiques. C’est en ce sens que la participation à l’Université d’été Ludovia 2017 « Partages, échanges et contributions avec le numérique » peut s’avérer un moment très riche. En effet, il s’agit de partager sur les expérimentations pédagogiques, de favoriser la diffusion de la classe inversée et de tenter de répondre aux diverses questions des enseignants. La problématique du matériel et des outils numériques à utiliser est également très importante, c’est pourquoi ces journées d’échange annuelles sont précieuses.

     Plus d’info sur Patrice Cuperty
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation

    Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Géraldine Larguier présentera « Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    Grâce à l’évolution des nouvelles technologies, il est désormais facile de créer des capsules, ces petites vidéos que l’on donne en amont du cours pour inverser la classe, c’est-à-dire donner sinon un « savoir », du moins une « mise en bouche » du cours à venir, afin que pendant le cours en présentiel, les apprenants soient plus actifs et manipulent directement les outils linguistiques, méthodologiques ou autres, donnés avant le cours.

    Toutefois, comment éviter l’écueil du cours n’offrant qu’une démarche déductive dans les vidéos, si éloigné de l’approche communicative et de la perspective actionnelle, incontournables en cours de langue ? Est-il possible de conserver une démarche inductive qui invite les apprenants à faire des hypothèses et à découvrir par eux-mêmes les règles avec une vidéo qui est, par principe, figée ?

    D’autre part, la pratique de la classe inversée ne se réduit pas à l’utilisation de capsules à distance : il est intéressant de se demander comment le cours en présentiel en est modifié et surtout enrichi, et, comment, grâce à cette approche, le curseur peut réellement se déplacer vers la tâche finale qui donne un sens réel à tous les apprentissages.

    Enfin sur le plan des stratégies d’apprentissage que met en place l’apprenant, la classe inversée joue-t-elle un rôle dans les stratégies socio-affectives, notamment en ce qui concerne la gestion du stress étant donné qu’elle permet d’acquérir à son rythme et en autonomie certaines notions ? On peut aussi s’interroger sur son impact sur les stratégies méta-cognitives dans le sens où l’apprenant a davantage conscience de l’importance de planifier et de gérer son apprentissage.

    Pendant cet atelier qui proposera une approche modérée et sporadique de la classe inversée, nous verrons, à travers des exemples concrets de cours de Français Langue étrangère donnés à des étudiants étrangers de l’UPPA, comment cette pratique peut enrichir le cours de langues et comment elle peut remettre les apprenants au centre de l’apprentissage. Seront évoqués des cours inversés pour les faits de langue, pour l’apprentissage du lexique, mais aussi pour la méthodologie de l’écrit et de l’oral, ou encore pour la présentation de tâches finales.

    Les outils numériques sont importants dans le sens où ils vont permettre aux apprenants, entre autres, de travailler à distance et en autonomie comme dans toutes les pratiques de classe inversée. Toutefois en cours de langue, force est de constater que l’utilisation de capsules enrichit d’autant plus l’apprentissage qu’elle sollicite les différents canaux sensoriels des apprenants et contribue dans une certaine mesure à prolonger le bain linguistique. La capsule, que l’apprenant regarde à son rythme, avec la possibilité de la visionner plusieurs fois, fait travailler la compréhension orale, la compréhension écrite, l’orthographe, la prononciation, etc.

    De nombreux sites ou applications permettent de créer ces vidéos : lors de cet atelier, plusieurs outils seront proposés, toutefois, la scénarisation de la séquence et la scénarisation de la capsule importent tout autant que le choix d’un outil pour créer des capsules. L’essentiel étant sans doute de s’approprier un ou deux outils pour éviter de perdre du temps sur le plan technologique.

    D’autre part, d’autres outils numériques, comme les quiz en ligne, permettent de reléguer les exercices structuraux qui systématisent les acquisitions à distance et de privilégier les activités et les tâches en présentiel. Le fait que la correction soit faite par une machine dédramatise les erreurs et contribue à augmenter la confiance en soi. Ainsi, les outils numériques sont d’autant plus importants qu’ils contribuent à augmenter la qualité de la présence en cours.

    La notion de collaboration, de partage est fondamentale dans la classe inversée dans le sens où les connaissances sont co-construites par les apprenants en présentiel au moment où les connaissances sont reformulées et questionnées par les apprenants : le fameux conflit socio-cognitif y trouve un terrain de prédilection. D’autre part, la notion d’échanges est renouvelée sur le plan de la relation entre les apprenants et l’enseignant dont le rôle est modifié et qui aide à la maïeutique, dans une relation encore plus horizontale que dans un cours de langue traditionnel.

    De mon expérience, je peux tirer comme conclusion que le classe inversée en langues permet à mes apprenants (étudiants étrangers en cours de FLE) d’arriver en cours en ayant un horizon d’attente bien défini, par conséquent de connaître quels sont les pré-requis pour le cours suivant tout en ayant préparé des questions, annoté les points obscurs sur des (nouveaux) outils qu’ils ont commencé à découvrir chez eux et qu’ils vont essayer, manipuler, tester en présentiel : la priorité est donnée à la co-construction des savoirs par les apprenants et surtout, au réinvestissement des outils linguistiques. Ainsi, l’apprentissage d’un point de langue par exemple n’est plus une fin en soi, mais un outil pour réussir la tâche finale.

    L’autre avantage de la classe inversée est qu’elle redonne un espace et un temps de paroles aux apprenants : c’est au départ le douloureux constat que mon temps de paroles était beaucoup trop important par rapport à celui de mes apprenants qui m’a fait essayer cette pédagogie active. Depuis, il me semble que la classe inversée est une des approches actives qui contribuent à rééquilibrer les prises de parole apprenants/enseignant et qui rendent réellement actifs ces derniers en présentiel, à condition d’alterner les approches et de ne pas faire que de la classe inversée pour éviter toute monotonie.`
     

     
     
    Plus d’info sur Géraldine Larguier
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

     
     

  • Pratiques de classe inversée en français autour des héros de l’histoire

    Pratiques de classe inversée en français autour des héros de l’histoire

    Karen Grandrémy, professeur de lettres dans l’académie de Clermont-Ferrand, expérimente notamment la classe inversée dans ses classes de 6ème autour des héros de l’histoire…Nous l’avons interviewée à l’occasion des NetJournées qui se sont déroulées à Vichy, du 29 au 31 mars dernier.

    Pour elle, la « classe inversée » a redonné de la motivation à ses élèves et lui permet de mieux gérer l’hétérogénéité « qui grandit au sein d’une classe« .

    Après le travail en « îlots bonifiés », elle va aujourd’hui plus loin avec le numérique.

    C’est notamment avec l’outil Moodle, intégré à l’ENT, qu’elle travaille au quotidien avec ses élèves.

    Tous les détails de ce témoignage dans la vidéo ci-contre.

    Retrouvez tous les articles et interviews en vidéo sur notre lien dédié NetJournées 2017.

  • Le MOOC de la classe inversée

    Le MOOC de la classe inversée

    Jérôme Staub, du réseau Canopé de Limoges, est venu présenter sur le colloque écriTech’8, le Mooc de la classe inversée, 2ème session !

    En effet, c’est la deuxième année que le réseau Canopé met en oeuvre ce MOOC.

    « L’idée est de faire comprendre à n’importe quelle personne, qui a envie de monter une classe inversée, comment on fait, soit les éléments pratiques, mais aussi quelle est la philosophie de la classe inversée« , explique Jérôme Staub.

    Un Mooc qui a bien fonctionné puisqu’il a comptabilisé 9300 inscrits.

    Retrouvez toutes les interviews et articles d’écriTech’8 ici.

  • Classe inversée : un continuum d’apprentissage entre la maison et la classe

    Classe inversée : un continuum d’apprentissage entre la maison et la classe

    Gagner du temps pour les tâches simples et avoir plus de temps pour aider les élèves sur les tâches complexes : c’est la devise d’Olivier Sauret pour faire réussir ses élèves. C’est ainsi qu’il a basculé dans la classe inversée lorsqu’il cherchait à « gagner du temps ».

    Nous l’avons rencontré sur EduSpot France et il nous explique sa méthode de « classe inversée ».

    « Le point de départ de tout ce qu’on fait en classe, cela a été l’évaluation en se rendant compte qu’il y avait une corrélation assez forte entre les élèves qui savaient intuitivement se corriger et ceux qui avaient des bons résultats« .
    Olivier s’est donc dit « il faut apprendre aux élèves à se corriger« .

    « Il a fallu réfléchir à ce qu’on pouvait retirer du temps de classe et ce qu’on enlève assez facilement, c’est le temps de transmission ».

    Demander à l’élève de regarder le cours en autonomie sous la forme d’une capsule vidéo ne signifie pas de lui demander de le comprendre.
    « La compréhension sera faite en classe, ensemble« , précise Olivier Sauret.

    « Il ne faut pas penser le temps d’apprentissage séparé entre la maison et la classe. C’est vraiment une histoire de continuum ».

    Découvrez toute la philosophie d’enseignement d’Olivier Sauret dans l’interview ci-contre.

    Oliver Sauret enseigne au collège Lycée St Louise Paris XXème et non XXIème arrondissement comme cela est mentionné dans la vidéo, enregistrée dans des conditions du direct. Pardon pour cette erreur d’écriture.

     

     

  • Vaincre l’ennui en classe et regagner en appétence pédagogique

    Vaincre l’ennui en classe et regagner en appétence pédagogique

    Laurence Drouelle est professeur d’éco-gestion en STS à l’ENC Bessières. Elle nous explique comment elle aussi, dans sa discipline, elle a peu à peu approché et adopté la méthode de « classe inversée ». Une interview réalisée dans le cadre de l’évènement EduSpot France.

    « J’ai approché la classe inversée par des pédagogies actives en pré-bac, avec création de mini-entreprises ».

    Elle a ensuite découvert Marcel Lebrun et l’évènement de l’association Inversons La Classe, « le CLIC » qui l’ont conquise. Cela fait maintenant trois ans qu’elle pratique sa classe inversée.

    Tout savoir sur les ressources et les outils utilisés par Laurence Drouelle pour mettre en place cette nouvelle méthode d’enseignement, dans l’interview ci-contre. Une méthode sans capsules vidéo 🙂 car elle estime que ses étudiants la voient suffisamment en classe…Expérience intéressante et originale !