Catégorie : syndicalisme

  • Éviter une fracture 2.0

    Ce rapport pose les enjeux du numérique de façon large : «Le numérique a […] transformé en profondeur nos pratiques, nos organisations et finalement notre manière d’apprendre et de penser». Il reconnaît à l’École la responsabilité d’éviter une fracture 2.0 en développant «la capacité à utiliser le numérique pour acquérir connaissances et compétences, et gagner en autonomie […]».

    Ce rapport affirme que l’introduction du numérique à l’École suppose de créer de nouvelles possibilités, de concevoir de nouvelles organisations et de tenir compte du fait que les élèves peuvent apprendre via Internet.

    Le travail collaboratif et le partage sont pointés comme étant favorisés par le numérique, dont acte… Il se conclut par trois recommandations :

    • une mutualisation régionale des responsabilités et compétences relatives au numérique ;

    • la création d’un organe chargé d’une mission permanente d’animation, de réflexion et de conseil sur l’école numérique ;

    • la création d’une plate-forme de référencement des ressources numériques pédagogiques.

    Nous ne pouvons qu’espérer que ce rapport soit utile pour qu’enfin soient pris en compte les problèmes d’équipements, de maintenance et de filtrage qui empêchent de nombreux enseignants, désireux d’intégrer le numérique dans leurs cours, de le faire dans des conditions acceptables.

    Nous souhaitons qu’enseignants et chercheurs puissent travailler ensemble pour permettre aux élèves de tirer tout le profit possible du numérique. Rappelons enfin que sans une politique volontariste intégrant les moyens nécessaires, notamment concernant la formation initiale et continue des enseignants, nous risquons d’attendre vainement…

    (*) www.cnnumerique.fr/le-choix-du-numerique-un-devoir-et-une-opportunite-pour-lecole

    Source : SE-UNSA, article publié le mercredi 18 avril 2012.

  • Le «tout numérique» à l’école !

    Le SYNEP CFE-CGC, syndicat national de l’enseignement privé CFE-CGC, se demande si, dans l’état actuel de la situation de notre enseignement, la revendication n’est pas un leurre pour masquer l’incompétence (assumée ?) de nos dirigeants à définir une politique cohérente ! Si besoin en était, la preuve est dans l’indigence des programmes électoraux présidentiels, en la matière.

    La défaillance du système éducatif français est-elle réellement à chercher dans l’absence du «tout numérique» ? Lorsqu’on voit :

    -que nombre de maîtres sont mis en présence d’élèves sans avoir eu de formation pédagogique ne serait-ce que rudimentaire, est-ce en rapport avec le «tout numérique» ?
    -que les élèves n’ayant pas acquis les connaissances requises au cours de certains cursus scolaires se retrouvent avec leurs camarades, à ramer et à se désintéresser de cours auxquels ils ne comprennent plus grand chose, les années d’après, est-ce en rapport avec le «tout numérique» ?
    -que, d’année en année, les programmes scolaires se réduisent comme peau de chagrin afin que les élèves en difficulté, n’ayant pas assimilé grand-chose au cours de leur scolarité, aient encore des chances d’obtenir leurs diplômes, est-ce en rapport avec le «tout numérique» ?
    -que, suite aux exigences scolaires laxistes à répétition, on doive demander un bac+5 aux futurs enseignants en primaire ou en collège afin qu’ils aient un niveau de connaissances au moins équivalent à ce que l’on demandait à leurs ainés, jadis, est-ce en rapport avec le «tout numérique» ?

    Le « numérique » est certes un outil non négligeable, mais que l’on commence par définir une politique cohérente en matière d’enseignement, de pédagogie, de contrôle des connaissances et de délivrance des diplômes ! Ensuite on constatera que le «tout numérique» ne s’impose pas plus que le «tout dans les livres» de l’après Gutenberg !

    Source : SYNEP Le 18 avril 2012

  • Les acteurs de la chaîne du livre à l’ère du numérique

    Le livre numérique n’a pas encore décollé en France (à peine 1 % du marché), alors qu’il représente 15 % des ventes de livres aux États-Unis et 10 % en Grande-Bretagne. Un changement majeur est cependant sur le point de se produire ; le livre numérique va bousculer la chaîne traditionnelle du livre et ses acteurs (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires). Cela ne signifie pas que nous ne lirons plus demain de livres en papier.

    Mais les livres numériques vont se multiplier à la faveur des ventes de tablettes et de liseuses dont le succès ne faiblit pas : 15 millions d’iPad ont été vendus dans le monde rien qu’au dernier trimestre 2011 ; 450 000 tablettes tactiles vendues en France au cours du seul mois de décembre.

    Le livre numérique offre en effet plusieurs avantages :

    – Un accès rapide : la possibilité de télécharger le livre de son choix en quelques dizaines de secondes.
    – Une lecture personnalisable soit par le choix de l’ergonomie (taille des caractères notamment), soit par l’utilisation des fonctions incluses (dictionnaire). Un nouveau rapport au texte avec les livres dits « enrichis » qui incluent des sons, des vidéos, du son et de l’image.
    – Les genres de livres sont variés, y compris dans leur présentation. Un roman, un essai, un ouvrage de sciences humaines sont du texte, qu’une liseuse montre facilement sur son écran ; à l’inverse, un ouvrage pratique ou un livre d’art, avec des illustrations et des photos, ne s’adapte pas bien à l’écran d’une liseuse, et même pas du tout si on considère un beau livre comme un cadeau à offrir.

    Dans 3 notes exclusives, le Centre d’analyse stratégique propose de développer le livre numérique en préservant la chaîne de valeur du livre et la diversité éditoriale de l’édition française, voici quelques-unes de ses propositions :

    – Des prix plus attractifs : les consommateurs souhaitent évidemment une forte ristourne par rapport au prix papier. L’équilibre reste à trouver entre des prix bas qui renforcent évidemment l’attractivité du livre numérique, et la nécessité de préserver l’économie du secteur du livre.

    – Une meilleure rationalisation de la distribution : On compte 3 plateformes de distributions en France. Les libraires et les lecteurs s’y perdent et cela ne peut que favoriser Amazon qui dispose actuellement de l’offre la plus riche. Une plateforme unique de distribution doit être recherchée.

    – Une vraie interopérabilité, le livre numérique doit être accessible sur tous les modèles de liseuses.

    – Les libraires sont aujourd’hui dans une situation fragile qui les empêche pour beaucoup de prendre le tournant du livre numérique. L’un des objectifs est de soutenir la politique de stratégie multicanal – vente en magasin et sur le web – auprès des librairies traditionnelles, pour éviter une fuite de la clientèle vers les géants du web.

    – Les auteurs doivent être en confiance avec le marché du numérique. Il serait opportun d’envisager une évolution du contrat d’auteur précisant les clauses concernant l’exploitation numérique.

    – Enfin, le Centre d’analyse stratégique ouvre une réflexion sur la bibliothèque dans l’ère numérique.

    Plus d’infos sur ce sujet :

    voir la présentation des notes et propositions par Vincent Chriqui, Directeur général du CAS (Rapport en Pdf)  
    Télécharger les 3 notes d’analyses et les propositions sur le site Internet du CAS

  • Bilan de la carte scolaire 2012 : les chiffres ne mentent pas !

    Passé le temps des déclarations d’intention, il convient d’observer comment recteurs et inspecteurs d’académies jouent de la calculette pour exécuter la commande présidentielle.

    Pour évaluer la performance consistant à ne fermer aucune classe alors que le budget 2012 impose 5700 suppressions d’emplois dans le primaire, le SE-Unsa a lancé une enquête nationale. Il en ressort que dans les 91 départements qui ont déjà tenu leurs instances et arrêté leurs décisions définitives, 3494 classes ont été fermées et seules 1911 ont été ouvertes. Le solde négatif s’élève donc à 1582 classes. Nous voilà bien loin des engagements présidentiels.

    Cette enquête confirme également qu’avec une amputation aggravée de 1882 emplois, les RASED paient à nouveau un lourd tribut à la razzia budgétaire. Dans chaque département, ils se retrouvent exsangues.

    Annoncer qu’avec -5700 emplois budgétaires, on ne toucherait aucune classe relève de la tromperie. Aucun acteur sincère, aucun connaisseur attentif du système éducatif ne peut l’ignorer. Les chiffres parlent d’eux même et sont accablants. Non seulement cette carte scolaire 2012 ne prend pas en compte la poussée démographique en primaire, mais elle abandonne toujours plus à leur sort les élèves en grande difficulté.

    L’École de la République n’a que faire de forfanterie politique ou de coups de menton électoralistes. Elle mérite la considération et l’attention de la Nation. Pour le SE-Unsa, cela passe par une autre politique budgétaire et surtout par une ambition éducative partagée, mesurée et acceptée par l’ensemble de la communauté éducative.

    Source : SE-Unsa

  • Formation des enseignants : le fiasco éducatif du quinquennat

    Ses conclusions sont sans appel. La masterisation Darcos est un cuisant échec. Ni la date des concours, ni le mode d’affectation des stagiaires et encore moins leur simili-formation ne trouvent grâce aux yeux des sages de la rue Cambon.

    Contrairement aux affirmations péremptoires de 2007, non seulement cette réforme aura été coûteuse budgétairement mais elle s’avère inefficace quant à la formation même des enseignants. Le rapport pointe des inepties à la pelle :
    –          La charge de travail des stagiaires est de 1/3 supérieure au temps de travail d’un titulaire.
    –          L’efficacité du tutorat est sérieusement mise en doute, d’autant qu’un stagiaire sur quatre n’exerce pas dans l’établissement de son tuteur.
    –          Le traitement de l’hétérogénéité des élèves, fondamental, n’occupe désormais qu’une dizaine d’heures dans la formation initiale…

    Dans le même temps, la Cour des comptes observe que 70% des stagiaires n’ont aucune expérience d’enseignement lors de leur prise de fonction. Elle pointe aussi le manque d’attractivité financière et s’alarme de la baisse inquiétante des viviers. Autant de thèmes sur lesquels le SE-Unsa alerte depuis 5 ans.

    Cinq ans pour mesurer enfin, sans conteste, la gabegie engendrée par une décision politique dogmatique. En précisant que « ce nouveau dispositif a été engagé pour pouvoir tirer parti le plus rapidement possible des économies d’emplois qu’il permettait », le rapport résume l’absurdité et l’irresponsabilité d’une politique budgétaire aveugle.

    Pour le SE-Unsa, cette politique de la terre brûlée, intentionnelle, aura plongé l’École publique dans la difficulté. Il est désormais temps de reconstruire la formation professionnelle des enseignants, socle indispensable à une refondation de l’École de la République.

  • Qui s’occupe des profs ?

    Le candidat François HOLLANDE s’engage à rétablir une formation professionnelle des enseignant(e)s digne de ce nom, avec la création d’Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education. Nous l’appelions de nos vœux. Nous applaudissons.

    Avenir Ecoles CFE-CGC, sensible à l’accueil réussi de toutes les diversités, approuve le retour à la scolarisation en Maternelle des enfants de moins de 3 ans dans les quartiers sensibles, mais s’interroge déjà sur celui des enfants en situation de handicap. Quid des AVS, si précieux(ses) pour les assister et pourtant si mal payé(e)s ?

    Avenir écoles CFE-CGC, observera avec intérêt le projet de révision des rythmes scolaires qui apparaît comme un serpent de mer depuis des années. Mais peut-il se résumer pour autant à un rallongement de l’année scolaire ?

    L’Ecole est servie… mais les Profs qui y travaillent ?

    Un grand malaise, une grande souffrance, flottent sur la profession : manque de reconnaissance, salaires dérisoires et indignes pour des Bac + 5, pas ou peu de perspectives d’évolution de carrière et plus grave encore, rien sur une véritable médecine du travail, rien sur la qualité de vie au travail. Or, selon une récente enquête du Ministère de l’Education, 46% des Professeur(e)s des écoles et 39% des Professeur(e)s du secondaire envisagent de changer de métier (Livre vert de la commission Pochard 2008). Sur ces problématiques, force est de constater que les recettes du candidat HOLLANDE auront bien du mal, et ce n’est pas un procès d’intention, à inverser la vapeur.

    Avenir Ecoles CFE-CGC, las, aurait aimé également entendre dans ce projet, une réelle place faite à la révolution numérique, pour qu’enfin, élèves et enseignant(e)s entrent dans le XXIème siècle et retrouvent une saveur à l’école.

    Avenir Ecoles CFE-CGC se tient de plus en plus à la disposition du candidat socialiste pour l’aider à compléter son offre à destination de ces femmes et de ces hommes, qui chaque matin, relèvent le défi de faire l’école.

  • Langues vivantes : nouveau prétexte pour saper le statut des enseignants

    – D’une part, il annonce, sans plus de précisions dans sa mise en œuvre, la «globalisation» des horaires de langue au collège.
    La souplesse de cette approche servirait, sans débourser un euro, à assurer l’enseignement d’une deuxième langue vivante en sixième. Pour autant, les élèves ne bénéficieront pas de plus d’heures de langue au collège.

    C’est donc une mesure structurelle d’affichage qui est proposée…ignorant la complexité générée pour les emplois du temps et les rythmes scolaires des collégiens.

    – D’autre part, le ministre profite de cette occasion pour annoncer une possible annualisation du temps de travail des enseignants de langues, ballon d’essai pour une généralisation à terme. Habile détour pour remettre en avant cette vieille lune qui consiste à pointer le statut des enseignants comme responsable des maux de notre système éducatif.

    Pour le SE-Unsa, il est temps de sortir de la caricature et d’une vision idéologique du métier d’enseignant. L’atout majeur d’un statut est sa définition claire des missions et des obligations de services. En cela, il est protecteur des salariés.

    Pour autant, le métier d’enseignant est en mutation. Si sa définition doit être améliorée, cela ne peut relever ni du diktat, ni de la propagande électorale, mais d’une véritable politique contractuelle.

  • François HOLLANDE : 4 propositions pour l’école… seulement ?

    Le candidat François HOLLANDE s’engage à rétablir une formation professionnelle des enseignant(e)s digne de ce nom. Nous l’appelions de nos vœux. Nous applaudissons.

    Avenir Ecoles CFE-CGC, sensible à l’accueil réussi de toutes les diversités, approuve le retour à la scolarisation en Maternelle des enfants de moins de 3 ans, mais s’interroge déjà sur celui des enfants en situation de handicap. Quid des AVS ?

    Avenir écoles CFE-CGC, observe avec intérêt le projet de révision des rythmes scolaires qui apparaît comme un serpent de mer depuis des années.

    Et c’est à peu près tout !

    Avenir Ecoles CFE-CGC ne peut que faire part de sa profonde déception devant ce qu’il faut bien appeler un manque évident d’ambition pour les personnels de l’éducation, toutes catégories confondues : rien sur l’évolution du métier d’enseignant(e) !

    Un grand malaise, une grande souffrance, flottent sur la profession : manque de reconnaissance, salaires dérisoires et indignes pour des Bac + 5, pas ou peu de perspectives d’évolution de carrière et plus grave encore, rien sur une véritable médecine du travail, rien sur la qualité de vie au travail. Or, selon une récente enquête du Ministère de l’Education, 46% des Professeur(e)s des écoles et 39% des Professeur(e)s du secondaire envisagent de changer de métier (Livre vert de la commission Pochard 2008). Les recettes du candidat HOLLANDE auront bien du mal, et ce n’est pas un procès d’intention, à inverser la vapeur.

    Avenir Ecoles CFE-CGC, las, aurait aimé également voir dans ce projet, un mot, ne serait-ce qu’un, sur la révolution numérique à l’école, pour qu’enfin, élèves et enseignant(e)s entrent dans le XXIème siècle et retrouvent une saveur à l’école.

  • Evaluation des professeur(e)s : « Jean NOHAIN est mort ! »

    Avenir Ecoles CFE-CGC défend l’idée qu’à Bac + 5, les Professeur(e)s des Ecoles sont désormais des Ingénieur(e)s Pédagogiques. Ainsi, leur évaluation ne peut plus être réalisée par un corps d’Inspection, extérieur à l’établissement, dont les missions et les méthodes n’ont guère évolué depuis sa création sous le Ministre Guizot. C’était au début du XIXème siècle ! Epoque certes fondatrice de l’Ecole Publique, mais révolue car les enseignant(e)s étaient alors recrutés sans aucune formation ! Le monde bouge, l’évaluation doit bouger aussi.

    Pour Avenir Ecoles CFE-CGC, il n’est pas particulièrement choquant que les Chefs d’Etablissements puissent évaluer les collègues qui travaillent avec eux. Car ils les connaissent, sont à leur contact quotidiennement. Quelle validité accorder à une évaluation faite par un Inspecteur qui reste une demi-heure dans une classe tous les 4 ou 5 ans, voire plus ?

    Pour autant, Avenir Ecoles CFE-CGC n’entend pas pratiquer des méthodes à la hussarde comme ont fait les récents Ministre de l’Education Nationale à propos des RASED. Fidèle à sa vocation de hisser vers le haut tous les personnels, Avenir Ecoles CFE-CGC prétend transformer le corps des Inspecteurs en vrais corps de chercheurs en Education, titulaires d’un Doctorat et affectés sur les grands enjeux de l’Ecole du XXIème siècle : Révolution numérique, Santé et sécurité au travail, Accueil réussi de toutes les diversités, Mobilités professionnelles des enseignant(e)s, etc.

    Avenir Ecoles CFE-CGC fidèle aussi à ses valeurs de progrès n’appellera jamais les personnels à descendre dans la rue pour défendre un passé poussiérieux et révolu.

    Avenir Écoles CFE-CGC
    Fonctions Publiques CGC – 15-17, rue Beccaria – 75012 Paris
    Tel 06 76 48 79 72 ou 09 65 17 67 74
    web :  avenir-ecoles-idf@orange.fr
    Facebook
    www.avenir-ecoles.org

    Le Président : F. GIRARD