Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Bilan du projet CLASSELAB dans l’académie de Nice

    Bilan du projet CLASSELAB dans l’académie de Nice

    Question de mobilité, d’adaptabilité, de mobilier, de Smartphones… Toutes les questions que vous vous posez sur l’espace classe. David et Brice, enseignants d’arts plastiques dans l’académie de Nice, se les sont posées aussi. Au micro de ludomag sur les Rencontres de l’Orme, ils dressent un bilan de leur « CLASSELAB ».

    Deux années d’expérimentation avec, au démarrage, inviter les élèves à utiliser leur Smartphone « tout en l’utilisant nous-mêmes en supprimant les bureaux mobiliers de nos salles de classe« , explique Brice.

    Questionnement sur les postures des enseignants mais aussi des élèves…

    Les explications en images dans la vidéo ci-contre.

     

    Tous les articles et vidéos des Rencontres de l’Orme 2017 sont à retrouver ici.

     

  • Poussez les murs de votre classe avec eTwinning

    Poussez les murs de votre classe avec eTwinning

    Présentation du dispositif et de son historique avec Emmanuelle Alliès à l’occasion des Rencontres de l’Orme ; une communauté de plus de 40 000 enseignants utilisateurs sur 35 pays qui existe déjà depuis plus de 10 ans.

    « eTwinning est un programme éducatif développé par l’Union Européenne dans le volet de formation et d’éducation tout au long de la vie ».

    « Nous sommes vraiment sur une notion de communauté d’enseignants à travers l’Europe avec l’idée de citoyenneté européenne, de mobilité de communication et de valorisation du multilinguisme et du pluriculturel à l’intérieur de l’Europe« , ajoute Emmanuelle Alliès.

    Que peut-on faire avec eTwinning ? Toutes les réponses dans l’interview ci-contre.

    Tous les articles et vidéos des Rencontres de l’Orme 2017 sont à retrouver ici.

     

     

     

  • Ecritures collaboratives d’histoires policières

    Ecritures collaboratives d’histoires policières

    Heather Brainbridge, enseignante au collège Jacques Monod aux Pennes Mirabeau, a mené un projet eTwinning avec une classe de 4ème section internationale et une autre classe de seconde en filière bilingue en Allemagne. Elle explique au micro de ludomag sur les Rencontres de l’Orme comment s’organise ce type de projet.

    L’objectif est de produire des petites vidéos, d’utiliser les forums sur le « Twinspace », qui est l’espace collaboratif. Des élèves français et des élèves allemands ont constitué des équipes et ont construit ensemble les histoires policières.

    Heather Brainbridge a mené un autre projet eTwinning pour lequel elle a reçu un prix européen. Elle en parle également dans la vidéo.

    Tous les articles et vidéos des Rencontres de l’Orme 2017 sont à retrouver ici.

     

     

  • Utiliser la réalité virtuelle en cours de français

    Utiliser la réalité virtuelle en cours de français

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Marie Soulié présentera « Utiliser la réalité virtuelle en cours de français » sur la session II : Ressources, jeux & contenus

     

    Problématique pédagogique :

    En quoi la réalité virtuelle permet-elle de faciliter les apprentissages en cours de français?
    Montrer que l’utilisation des lunettes 360 permet de plonger les élèves dans une réalité qui sera ensuite exploitée dans des productions écrites ou orales.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Dans cet atelier, les collègues pourront tester quelques lunettes et ainsi être mis en situation.
    Nous utiliserons les fonctionnalités guide et explorateur de l’application Google expeditions et nous découvrirons l’application Thinglink 360°.
    Enfin, nous verrons comment créer ses propres visites virtuelles avec un appareil photo 360°.

    Trois scénarios seront développés:

    -Atelier d’écriture « Sur les traces de Mme de Sévigné »
    -Production orale  « lieux de tournage d’Harry Potter »
    -Séance vocabulaire « Dans les coulisses d’un théâtre à l’italienne »

    Relation avec le thème de l’édition :

    Cet atelier tentera de démontrer que l’utilisation du numérique est une plus-value pour les élèves qui pourront ainsi voyager virtuellement et s’enthousiasmer en découvrant d’aussi près des lieux si prestigieux. L’utilisation de la réalité virtuelle n’est pas une fin en soi mais est un tremplin vers des productions liées aux compétences visées dans cette discipline.

    Plus d’info sur Marie Soulié
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Le flexible seating, un heureux phénomène

    Le flexible seating, un heureux phénomène

    Travailler debout, lire allongé par terre, discuter sur un ballon de stabilité… Voilà quelques exemples de ce qu’on peut faire dans une classe « flexible »

     
    Derek, un élève du primaire, grand créateur de multiples univers tarabiscotés dans Minecraft et amateur de jeux vidéos, considère l’école comme un mal nécessaire que doivent subir les enfants, malgré tout l’amour qu’il porte à ces femmes merveilleuses qui ont croisé son chemin depuis plus de cinq ans.
     
    Lorsqu’on lui montré les photos de classes aménagées en flexible seating, il est impressionné et fortement séduit par ces classes qui lui rappelle la maternelle, qui ont l’air ‘cool’ et ‘relax’.
     

    Qu’est-ce que le flexible seating?

    Ouvrez la porte d’une classe et voyez ces élèves lire allongés sur un tapis, ou debout travaillant ensemble à un problème de maths pendant que certains rebondissent doucement sur des ballons de stabilité. Bienvenue dans une classe à l’aménagement flexible (flexible seating).
     
    Dans une classe flexible, avec ou sans bureau, l’enseignant laisse une grande partie du contrôle et plusieurs choix d’activités d’apprentissages à ses élèves. Les compétences en résolution de problèmes, en pensée critique, en travail en collaboration ainsi que la productivité augmentent. Des élèves responsables de leurs choix d’activités travaillent généralement mieux.
     
    Le monde change. «Nos salles de classe ne devraient pas avoir la même apparence qu’il y a 50 ans », estiment les promoteurs du flexible seating.
     

    Qu’en dit la recherche?

    Déjà en 1912, Maria Montessori observait que les enfants assis à leur bureau pour de longues heures devenaient agités, indisciplinés, perdaient leur concentration ou encore devenaient amorphes.
     
    La très sérieuse et célèbre Clinique Mayo à Rochester, NY, suite à une étude auprès de 300 écoliers pendant une toute une année scolaire a trouvé que de travailler debout à des tables, de bouger pendant la classe et d’utiliser une variété de posture augmentait de 12% la capacité d’attention des écoliers. Standing room only in classroom of the future http://www.mayo.edu/pmts/mc4400-mc4499/mc4409-0906.pdf rapporte cette expérience.
     
    Les recherches de Ranjana Mehta, du Texas A&M Ergonomics Center indiquent que bouger améliore les capacités d’apprentissage. Non seulement les élèves brûlent plus de calories, ils sont aussi plus attentifs.
     
    Les ballons de stabilité sont particulièrement intéressantes pour les garçons écrit K. Wuatt
     
    Les études de flexible seating se poursuivent et indiquent que ces types d’aménagement pour les salles de classe sont favorables à l’apprentissage.
     

    Un groupe Facebook pour l’entraide entre enseignants

    Au Québec, ce sont des enseignants qui prennent l’initiative des changements et qui paient souvent eux-mêmes le nouveau mobilier qu’ils se procurent lors de vide-greniers, dans des magasins à rabais ou encore construits par un conjoint ou un parent. Le tout démontre une bonne dose de créativité chez ces enseignants.
     
    Josée Portelance a créé le 10 septembre 2016 le groupe Facebook francophone Flexible seating. Vous pouvez aussi lire son blogue La classe de Josée, où elle décrit la démarche de transformation de sa classe.
     
    Le groupe Facebook est très dynamique. On y trouve non seulement de magnifiques photos, mais aussi de multiples trucs et conseils. Par exemple, une enseignante demande « Quelle est la hauteur de vos tables basses? Je suis en 1ère année ».  Ce à quoi une autre répond : « Le concierge a coupé les pattes des tables avec une scie à métal pour qu’ils travaillent assis sur des coussins ou à genoux. La table est à 37 cm du sol. »
     
    Selon les échanges dans le goupe Facebook, la plupart des élèves aiment le type d’aménagement « flexible », mais certains préfèrent encore les bureaux classiques. On conseille de respecter les préférences des élèves. Certains jeunes élèves de première année seraient même déçus de ne pas entrer « dans une vraie classe »!
     
    Voici quelques citations intéressantes :
    « Lorsque j’ai commencé, j’ai permis à mes élèves de s’installer là où ils le souhaitaient. Aujourd’hui, ils ont toujours une place assignée. Certains choisissent d’y passer la majorité de la journée, alors que d’autres n’y sont que lorsqu’ils y sont obligés. »

    « Pour certains enfants, choisir une place demande un trop gros effort, ceux avec le TDAH par exemple ».

    « Vingt cinq enfants qui se disputent quatre bean-bags, ce n’est pas du flexible seating. » Une enseignante a donc élaboré un tableau de réservation des places « spéciales ».
     
    L’une des enseignantes du groupe explique que le flexible seating est la meilleure façon d’aménager sa classe d’accueil multi-niveau (première à sixième année).
     
    Erin Klein dans EdSurge New de mars 2016 donne les conseils suivants :

    • Réfléchir à la manière de maximiser l’espace dont vous disposez ;
    • Conserver le maximum d’espace au sol ;
    • Avoir quantité de sièges différents pour accommoder les goûts différents des élèves ;
    • Les recherches indiquent que les aménagements mono-chromatiques et les couleurs qui ne sont pas vives fonctionnent le mieux ;
    • L’idéal est d’utiliser la lumière naturelle au maximum ;
    • Inclure des plantes vertes dans vos plans d’aménagement ;
    • Eviter les affiches laminées qui réflètent la lumière ;
    • Accrocher les affiches au niveau des yeux des enfants ;
    • Prévoir de espaces pour placer le matériel des élèves ;
    • Prévoir plus de sièges qu’il y a d’élèves dans la classe.

     
    On recommande d’impliquer les élèves lors du processus de transformation du local. Xavier Garnier écrit « . . . penser l’espace de travail avec les élèves, c’est aussi montrer qu’on s’intéresse à eux ce qui n’est pas négligeable pour le climat de la classe et favorise les apprentissages »
     
    Plus d’info :
    lire Jean-Paul Moiraud, Le corps dans l’espace de formation 
    Sur youtube

  • Transformer son école en espaces d’apprentissage innovants

    Transformer son école en espaces d’apprentissage innovants

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Normand Brodeur présentera « Transformer son école en espaces d’apprentissage innovants » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     

    Problématique pédagogique :

    Qu’est qu’un environnement d’apprentissage stimulant pour les élèves ? Cela se limite-t-il à réaménager autrement sa salle de classe, à faire de bons choix de couleurs et à intégrer du numérique ? Ces nouveaux environnements ont-ils un véritable impact sur les élèves ?
     
    La recherche et les études se multiplient sur le sujet et tendent à démontrer l’influence de ces nouveaux lieux en les élevant même au rang du troisième enseignant (third teacher) : le premier étant le titulaire de classe, le deuxième ; les collègues.
     
    Nous verrons les multiples facettes de ces nouveaux aménagements et leurs impacts tant sur la tâche de l’enseignante ou de l’enseignant que sur la gestion de la classe, les enjeux pédagogiques, les répercussions sur la motivation et l’engagement scolaire des élèves. Ces nouveaux environnements d’apprentissage offrent une occasion rêvée pour revoir ses approches en enseignement à la lumière de la différenciation pédagogique. Enfin des modèles inspirants pour donner un second souffle à son école seront présentés en guise d’exemples.
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les nouveaux environnements d’apprentissage font appel non seulement à une redéfinition des lieux de la classe ou de l’école, mais aussi à une redéfinition des actions qui s’y déroulent. Après avoir fait éclater la structure des pupitres en rangée, il est maintenant possible d’insuffler de nouvelles vocations aux espaces ainsi créés et c’est là où le numérique prend toute sa force.
     
    Qu’il s’agisse d’espaces de recherche avec des accès à des ordinateurs branchés ou de zones d’apprentissage plus collectif où les tableaux numériques peuvent être optimisés ou encore d’îlots munis d’appareils mobiles tels les tablettes ou les portables ; on se rend compte que le numérique s’insère en filigrane des apprentissages, et ce, grâce à la diversité des lieux. Cela, c’est sans parler des zones de création plus spécifiques telles que les laboratoires créatifs (Maker Space, Fab Lab) qui ouvrent tout un pan d’exploration et de création pour les élèves grâce aux ateliers de programmation, de robotique ou de conception d’objets à l’aide du numérique.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Les nouveaux environnements de classe ou d’école font appel à l’éclatement des lieux traditionnels et, par le fait même, au partage entre les différents intervenants et professionnels de l’enseignement. Ces lieux invitent évidemment au réseautage entre les élèves, certes, mais aussi à celui des enseignants qui seront appelés à actualiser leur pratique professionnelle à la lumière d’intentions pédagogiques plus ciblées et mieux différenciées.
     
    Au-delà des murs de l’espace classe qui évoluera, c’est le rôle de l’enseignant qui sera interpelé, afin qu’il s’ouvre davantage sur les communautés d’apprentissage.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La personnalisation des apprentissages est une des premières répercussions des nouveaux environnements d’apprentissage.
     
    D’une part, les élèves se sentent investis dans les tâches proposées en raison de l’aménagement des séquences d’enseignement qui sont plus souples et, d’autre part, les enseignants peuvent mieux gérer leur temps et s’investir davantage auprès des élèves qui ont véritablement besoin de soutien, en raison de l’autonomie qu’offrent ces nouveaux lieux.
     
    Bref, c’est toute la relation enseignants-élèves qui gagne en bout de piste : ce qui a une incidence directe sur l’engagement, la motivation et la réussite des élèves. « Selon les recherches, plus le degré d’engagement scolaire d’un ou d’une élève est élevé, meilleur sera son rendement. » (Klem et Connell, 2004).
     
     Plus d’info sur Normand Brodeur 
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
    Lien vers LUDOVIA-Espaces dapprentissage innovants-FINAL

  • Utiliser et/ou créer une capsule vidéo de classe inversée

    Utiliser et/ou créer une capsule vidéo de classe inversée

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Patrice Cuperty présentera « Utiliser et/ou créer une capsule vidéo de classe inversée » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    Première partie : « Utiliser une capsule vidéo de classe inversée »
    Présentation de la pratique de la classe inversée et des différents types de capsules vidéo. Réflexion sur la définition des objectifs pédagogiques. Multiples possibilités d’évaluation du travail des élèves.

    Deuxième partie : « Créer une capsule vidéo de classe inversée »
    Présentation des outils numériques disponibles. Assistance à la création d’une capsule vidéo. Création d’une séance de cours à partir d’une vidéo. Bilan des expérimentations déjà réalisées.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Introduction à des logiciels permettant de créer des vidéos à partir de capture d’écran de son ordinateur : Open-Sankoré (utilisable sur tous les systèmes d’exploitation), Camstudio (sur Windows), Kazam (sur Linux), Imovie (Apple).

    Présentation de sites de création de vidéo en ligne : Adobe Spark, Powtoon, Moovly, Screencast-o-matic

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Patrice Cuperty est enseignant de Sciences économiques et sociales. Désirant rompre avec une certaine routine, il s’est grandement inspiré des expériences innovantes menées dans l’enseignement canadien.

    Sa pratique de la classe inversée, après avoir été testée, a été adaptée pour un public d’élèves français. Elle s’est déployée depuis 2014 au sein de son lycée (V.Hugo de Colomiers, 31700). La pédagogie s’appuie sur de courtes vidéos qu’il a réalisées et mises en ligne sur la chaîne Youtube « esprod tv ».

     

    Son expérience s’est avérée très positive auprès de lycéens en enseignement d’exploration de Seconde ou en filière E.S en Première et Terminale. Les élèves se révèlent très motivés par la préparation des cours à partir de courtes vidéos qu’ils peuvent (re)visionner à leur rythme. Les élèves peuvent prendre des notes sur les éléments-clés de la vidéo et préparer leurs éventuelles questions. Ils sont plutôt satisfaits du temps libéré pendant le cours permettant de répondre à leurs interrogations. Ils étudient ensuite en groupes de besoins. Les séances de cours sont animées à partir de QCM et d’exercices disponibles sur le site professionnel de leur enseignant www.esprod.fr.

    Depuis 2016, il est devenu formateur en pratique de classe inversée à partir de vidéos sur l’académie de Toulouse pour l’ESPE (enseignants stagiaires), la DAFPEN (enseignement public) et FORMIRIS (enseignement privé). Le plan détaillé de la formation est consultable dans cet article en ligne.

     

    On lui a récemment demandé de produire des vidéos et séances de classe inversée pour le manuel scolaire Magnard (rentrée 2017) afin d’aider les collègues qui le souhaitent à s’initier à cette pédagogie.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Patrice Cuperty a présenté les possibilités de mutualisation de la pédagogie numérique avec un enseignant d’Economie-Gestion lors des Journées de l’Economie 2015. Il a également participé activement aux semaines « Inversons la classe » en 2016 et 2017. Le numérique permet en effet de nombreux échanges ainsi qu’une grande mutualisation des ressources pédagogiques. C’est en ce sens que la participation à l’Université d’été Ludovia 2017 « Partages, échanges et contributions avec le numérique » peut s’avérer un moment très riche. En effet, il s’agit de partager sur les expérimentations pédagogiques, de favoriser la diffusion de la classe inversée et de tenter de répondre aux diverses questions des enseignants. La problématique du matériel et des outils numériques à utiliser est également très importante, c’est pourquoi ces journées d’échange annuelles sont précieuses.

     Plus d’info sur Patrice Cuperty
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Sommet du iPad et du numérique en éducation

    Sommet du iPad et du numérique en éducation

    Ces 18 et 19 mai s’est tenu au palais de Congrès de Montréal le grand rendez-vous annuel du Sommet de l’iPad et du numérique en éducation et le Colloque international en éducation dont le thème cette année était : Enjeux actuels et futurs de la formation et de la profession enseignante.

     

    NAO, le grand héros de cette conférence

    NAO est un robot humanoïde programmable développé par la société Aldebaran Robotics, une start-up française de Paris.

    Thierry Karsenti, de l’université de Montréal. Directeur du CRIFPE (Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante) et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation, a accompagné NAO lorsque ce dernier a présenté la première conférence scientifique prononcée par un robot humanoïde.
    NAO avait aussi son kiosque personnel au Salon des exposants.

    L’équipe du professeur Karsenti a réalisé trois recherches exploratoires en mettant 3 de ces robots au service de l’éducation. Par son côté social, NAO parle, il est avantageusement utilisé auprès d’élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme et en adaptation scolaire, ainsi que pour l’apprentissage de la programmation par tous les élèves du primaire et du secondaire.

    Conférence d’ouverture

    Ron Canuel, Président-directeur général de l’ACE (Association canadienne d’éducation) et Nancy Brousseau, Directrice générale de la FEEP (Fédération des établissements d’enseignement privés) ont partagé l’un son expérience pan-canadienne et l’autre son expérience de fille de terrain.

    Pour Ron Canuel, peut-on parler de virage ou de mirage? Les Baby Boomers forment la plus forte proportion de la population canadienne et leur intérêt d’investissement politique est en santé, car il vieillissent et les routes pour voyager confortablement pendant leurs dernières années de vie active.

    L’éducation n’est pas la priorité de ces citoyens qui ont le plus haut taux de participation aux élections. La structure du système d’éducation et la mentalité des enseignants sont deux autres facteurs qui font obstacle aux changements en éducation. Il conseille en terminant de pratiquer ces deux qualités gages de réussite; la sagesse et le courage.

    L’innovation en éducation : Resistance is futile dit Nancy Brousseau. Pourquoi faire? parce que le niveau de motivation des élèves n’est plus que de 45%.

    Dans un tel contexte elle cite Erica Jong : Si vous ne risquez rien, vous risquez davantage. Quoi faire? être conscient que les écoles sont très différentes les unes des autres. C’est 22 pistes que propose Nancy, allant de favoriser des apprentissages authentiques, impliquer la communauté dans les décisions jusqu’à développer une culture de collaboration et d’innovation. Quant à Comment faire? Réussir un changement est similaire à un processus de deuil, dit-elle.

    Il faut abandonner le passé et se diriger vers un avenir VICA : volatil, incertain, complexe et ambigu.

    Savoir faire des choix

    Quoi choisir parmi plus de 750 présentations quand on ne dispose que de 5 blocs horaires le jeudi et six le vendredi?

    Raoul Kamga et Jean Nicolas Proulx ont traité du projet Smartcity où les apprenants planifient et bricolent une ville. Puis, en robotique, ils créent un programme pour que leur robot circule dans la ville. Tout ça réalisé par des élèves de 8 à 12 ans.

    Normand Brodeur, Directeur du service aux écoles de la FEEP, que les participants à l’Université d’été de Ludovia#14 en août prochain auront le plaisir de rencontrer, a traité de Médias sociaux et identité numérique: un miroir déformée?

    Autrefois, dit-il, nous nous passions de petits papiers en classe, maintenant le bras de nos élèves s’est allongée, et c’est par les réseaux sociaux qu’ils discutent à notre insu pendant nos cours. Quant aux «Fake news» personne n’est immunisé. « Pus une rumeur est répétée, plus elle devient plausible » rappelle-t-il.

    De plus, tous aiment les articles dont le contenu les réconforte. Quant à la formation de nos élèves aux médias sociaux, voici deux suggestions de Normand. Lorsqu’on donne un micro aux élèves, être entendu par d’autres les aide à nuancer leurs propos.

    Il nous a aussi guidé vers le site ME and MY SHADOW, un projet qui aide à contrôler la trace que nous laissons sur ces bulles médiatiques aux quelles nous participons avec tant d’enthousiasme.

    La conférence principale a été présentée par monsieur Guy Rocher, sociologue, que Jean-François Cardin de l’Université Laval a présenté à la japonaise : «Un trésor national vivant» et j’ajouterais en merveilleuse forme à la fois physique et intellectuelle pour ses 92 ans.

    C’est avec grand bonheur que j’ai entendu sa présentation sur la transformation réussie du système d’enseignement au Québec, dans les années soixante. J’espère que la prochaine étape qui s’amorce par l’arrivée du numérique se fera avec autant d’harmonie. « Éduquer, c’est encourager la curiosité et la probité intellectuelle. L’ennemi de l’enseignement, celui qu’il nous faut vaincre, c’est l’ignorance, a-t-il dit .» Et avec l’expérience des sages, il nous a souhaité : Une vie heureuse parce que vie curieuse.

    Le visuel est un montage réalisé grâce à Photovisi.

  • La classe comme communauté de partage

    La classe comme communauté de partage

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Bruno Vergnes présentera « La classe comme communauté de partage » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     

    Problématique pédagogique :

    Pour améliorer le climat scolaire et l’attention des élèves, nous (les élèves et moi) avons fait le pari que l’aménagement de la classe pourrait s’adapter aux difficultés et aux besoins de chacun.
     
    C’est dans ce cadre que nous avons impliqué les élèves dans le réaménagement de leur salle de classe. Ce nouvel espace devait aussi permettre de favoriser le bien être. Ce lieu permet, si les supports pédagogiques sont bien pensés, de travailler en pédagogie différenciée et de favoriser la collaboration entre élèves.
     
    Ce projet met en avant l’idée que le design des lieux et de la pensée ne font qu’un et que la classe « en autobus » ne correspond plus toujours aux exigences de la formation des citoyens au collège.
     
    De plus, il a fallu accepter que certains enfants avaient besoin de travailler un moment debout ou que leur entrée dans la tâche nécessitait préalablement un moment de pose, un « sas de décompression », et seule une réorganisation du mobilier de la classe permettait cette souplesse.
     

    Apport du numérique :

    Une classe mobile de 15 tablettes est à disposition. Les tablettes sont un outil multifonctions essentiel qui permet :
    – de travailler sur des supports adaptés pour écrire ou dicter en utilisant des app comme Pages, Siri quand l’élève nécessite une prise en charge particulière.
    – de pouvoir écouter et réécouter les textes et les consignes enregistrés par le professeur (accessibles par QR codes).
    – de s’auto-corriger en regardant des vidéos de corrections faites par l’enseignant, ou d’autres élèves (accessible par QR codes qui renvoient au site de l’enseignant).
    – de travailler l’oral et de se filmer dans un coin de la pièce réaménagé en studio en utilisant l’pad sur un trépied pour réaliser des tutoriels ou des vidéos mises à disposition des autres ou bien pour exprimer son ressenti face à une situation, à un texte…
     

    Lien avec le thème de Ludovia #14 :

    La culture numérique est celle du partage, de la recommandation, du tutorat… Nos pédagogies doivent s’inspirer de ces leviers. Les élèves qui apprennent vite peuvent s’auto-corriger et sont disponibles pour aider ceux qui ont besoin d’un étayage. Aider l’autre, c’est bon pour l’estime de soi, les professeurs le savent bien !
     
    Multiplier les échanges dans la classe favorise cette culture de l’entre-aide et du partage. Mais cela n’est possible que si l’on modifie préalablement l’organisation spatiale de la salle de classe, avant de fournir les outils numériques qui rendent le rythme des apprentissages plus souple et plus personnalisable.
     

    Synthèse et retour d’usage :

    Depuis le début de cette expérimentation, les élèves, qui ont tous participé au réaménagement de la classe, sont plus apaisés et plus attentifs. Il est surtout plus facile de les enrôler et de les maintenir dans une tâche. Ceux qui travaillent rapidement passent du temps à aider les autres et en retirent du plaisir ainsi qu’un enracinement de leurs propres connaissances. Mais les élèves en difficultés veulent eux-aussi aider leurs camarades… ça n’était pas prévu ! Il a donc fallu rendre cela possible, en trouvant une manière de valoriser leurs compétences.
     
    Il apparait aussi que les supports de cours doivent être préalablement pensés en fonction de cette organisation spatiale et pédagogique ; c’est là que les outils numériques, par leur souplesse, permettent de différencier les approches et les productions des élèves.
     
    Cependant, les élèves, surtout en sixième, changent vite et l’organisation de l’espace doit régulièrement s’adapter. Le modèle mis en place n’est donc pas stable et je ne cherche plus à le stabiliser mais plutôt à accompagner le changement. L’étape suivante et d’engager des collègues à utiliser cette classe ou à trouver leur propre organisation.
     
            
     
     
    Plus d’info sur Bruno Vergnes
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