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  • Comment budgéter votre école numérique ?

    Comment budgéter votre école numérique ?

     Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    [callout]Le secret d’un bon budget : être en adéquation avec la réalité des besoins des acteurs impliqués, anticiper les variations budgétaires et, enfin, éviter les mauvaises surprises ![/callout]

    Pour construire votre budget en tenant compte de ces différents paramètres, mieux vaut effectuer en amont une étude détaillée afin d’anticiper les besoins des enseignants, projeter les équipements et les matériels correspondants aux besoins et inclure les contraintes inhérentes à l’évolution des infrastructures.

    Envisagez plusieurs scénarii et effectuez une estimation budgétaire par école

    MFBodiguian1_230115En fonction des attentes des enseignants – en termes de matériels comme d’usages – réalisez quelques scénarii organisationnels. Ils permettront une utilisation optimisée des matériels achetés.

    Voici pour cela quelques questions à vous poser :

    Côté matériel,

    . Que faire des ordinateurs des salles informatiques ? Les augmenter, et de combien ? Les distribuer dans les classes et acquérir des terminaux nomades et en quelle quantité ?
    Si vous optez pour les classes mobiles, vos calculs dépendront de la configuration des lieux (nombre d’étages, bâtiments, etc.).
    . Prévoyez-vous un ENT ? comme levier des usages ? là les prix vous sont donnés par classe et par an.
    . Tableaux Numériques Interactifs (TNI) ou Vidéoprojecteurs Interactifs (VPI) ? Quelque soit votre choix et les critères qui vous sont présentés dans notre dernier article, prévoyez un budget par classe car une solution interactive mutualisée dans une salle informatique reste inefficace.
    . Equipements légers mutualisables complémentaires : visualiseur, balado-diffusion, tablette/bras flexible, etc.), faites le point sur le nombre d’écoles à équiper.

    MFBodiguian2_230115Sans oublier :
    . les coûts des logiciels bureautiques (type pack Office) et pédagogiques (pour le TNI, application tablettes, visualisation).
    . les coûts de livraison, l’intégration, le paramétrage, la garantie, la maintenance du matériel (constructeur, revendeur)

    Ensuite viennent la projection des infrastructures inhérentes à ces nouveaux équipements, et les travaux à effectuer pour les mettre en place ; et pour chaque école et scénario envisagés.

    Là encore, une série de questions à vous poser :
    . Câblage, Wi-Fi ou Courant Porteur en Ligne (CPL) ?
    . Pensez aussi que au coût induit par l’évolution des infrastructures électriques ou autres types de travaux (par exemple, enlever des tableaux à craies pour les remplacer par des tableaux blancs type Véléda si vous projetez d’installer des outils type VPI).
    . Combien de bornes Wi-Fi à installer ?
    . Quelles solutions de stockage (comme un serveur Nas par exemple) adopter ?
    . Concernant la sécurité des matériels : quels types de travaux réaliser ? En régie ou externalisés ? La sécurisation de petits locaux dans les écoles permet de conserver les équipements en lieu sûr. La solution d’armoires fortes peut également être envisagée selon la configuration des bâtiments.
    . Quant à la sécurité des réseaux, antivirus et filtrage internet seront nécessaires au bon fonctionnement et à la pérennité du matériel et de son usage.

    Définissez votre plan d’investissement selon plusieurs critères

    [callout]Critère 1 : par cycle d’apprentissage dans toutes les écoles de votre commune[/callout]

    Étalonnez vos investissements en commençant par exemple par les cycles 3 de vos écoles. Pour la première année, ciblez toutes les classes de CM2, puis les classes de CM1 en année 2, et descendez chaque année, ainsi de cycle et de niveau jusqu’à atteindre les classes de CP.

    [callout]Critère 2 sur la base du volontariat, par école ou groupe scolaire pilote en vous basant sur celles présentant un projet pédagogique spécifique et qui témoignent d’une motivation particulière.[/callout]

    MFBodiguian3_230115Elles seront ensuite invitées à partager leurs pratiques avec les enseignants des autres écoles.

    Le choix peut être fait en fonction d’un principe de volontariat au sein d’un même établissement ou selon les projets périscolaires de la ville, exigeant une mutualisation des outils.

    Votre choix final sera basé sur un mix entre vos contraintes budgétaires, le calendrier de mise à niveau de vos infrastructures et les recommandations pédagogiques de votre animateur TICE,

    Projetez la maintenance et le renouvellement : des sujets qui ne fâchent plus… ou pas forcément !

    Cela a longtemps été un obstacle et, surtout, le souci des communes. Rassurez-vous : les matériels et les services ont évolué. Pensez alors votre projet dans une logique de long terme, dans un esprit d’engagement durable en faveur des TICE.

    Et pour bien faire, identifiez les variations budgétaires pour mieux les anticiper :

    Les jours d’engagement de SAV. Plus le délai d’intervention et de résolution de problème est court, plus votre budget en sera augmenté, car le prestataire prévoira l’achat dans ses entrepôts de matériels de secours pour vous satisfaire et ne pas subir de pénalité de retard.
    Des formules de maintenance, après délai de garantie.
    Le coût des consommables : encre, borne complémentaire, batterie portable, etc. Mais aussi stylet supplémentaire, lampe de vidéo projecteur – à garder en réserve en mairie, pour éviter aux enseignants d’être à court !

    Budgétez également le renouvellement des matériels :

    MFBodiguian4_230115En effet, de tels investissements se projettent sur une durée de 7 à 10 ans tant au niveau des infrastructures que celui du renouvellement de matériel. Il sera donc indispensable de planifier, chaque année, un budget pour l’acquisition de poste, ou autre supports de remplacement.

    Une alternative s’offre à vous : optez pour la virtualisation* des terminaux. Dans ce cas, plus de matériel à renouveler ! Vous vous simplifiez également la maintenance, concentrée alors sur le serveur virtuel.

    Autre solution : La location (leasing). Le prestataire vous loue le matériel, et vous le remplace si nécessaire, pour le même loyer mensuel. Mais attention cette prestation a un coût (frais de fonctionnement).

    Et maintenant… À vous de prendre la main sur une démarche réaliste et concertée ! N’hésitez pas à solliciter l’ingénierie de prestataires experts.

    Faites nous partager ci-dessous dans les commentaires, votre expérience, vos problématiques ou les solutions que vous avez envisagées pour votre budget d’Ecole Numérique.

  • Un espace de co-working à l’université : le partage de compétences dans une mixité des genres

    Un espace de co-working à l’université : le partage de compétences dans une mixité des genres

    L’idée de l’espace co-working est d’intégrer les étudiants en tant que collaborateurs avec les agents techniques et les enseignants de l’université pour travailler ensemble et monter des projets ensemble.

    En moins de deux ans, avec le soutien de la collectivité du Val d’Europe, l’espace a été mis en place.

    C’est un espace « tiers lieu« , comme l’explique Sylvie Mercier, c’est à dire un espace d’apports de compétences et redistribution des compétences. « Cela a chamboulé notre manière de travailler à l’université« , avoue t-elle.

    Pour l’étudiant, c’est quelque chose de vraiment novateur puisqu’il est en position d’amener des compétences et pas seulement d’en recevoir.

    Aujourd’hui, les projets sont multiples comme par exemple expliquer le fonctionnement de Moodle ou encore un étudiant qui sait faire de la 3D et qui propose cette activité au sein de l’espace.

    C’est un nouvel espace d’apprentissage avec des interlocuteurs qui, jusqu’à présent, n’apportaient pas leurs connaissances.

    Pour la réalisation d’un tel espace, Sylvie Mercier rappelle qu’il est indispensable d’être bien entouré de partenaires. Dans leur cas, l’Université et la région Ile-de-France ont beaucoup apporté ; le syndicat immobilier a même primé leur espace en 2014, le prenant comme exemple pour l’architecture d’intérieur des bureaux de demain.
    « Nous avons eu un sentiment fort de reconnaissance« , souligne t-elle.

    D’autres projets sont en cours pour ce Master de l’innovation comme par exemple, un Fablab de services.

    A découvrir aussi les autres sujets de Vill@rdigital par Ludomag :
    Chantal Carlioz : « Diversifier son économie : le pari du Vercors avec Vill@rdigital« 
    Yann Echinard, enseignant à Sciences Po Grenoble :  « A l’Université aussi, on connaît des obstacles au développement des usages du numérique« 
    Christophe Batier, Directeur de l’ICAP Université Lyon 1 : « les nouveaux opérateurs de savoirs »

     

  • Diversifier son économie avec le numérique : le pari du Vercors avec Vill@rdigital

    Diversifier son économie avec le numérique : le pari du Vercors avec Vill@rdigital

    Nous sommes frappés de plein fouet par les aléas climatiques et au moment où je vous parle, nous attendons la neige.
    C’est ainsi que Chantal Carlioz introduit son propos pour nous parler du dynamisme de son territoire et de la place, désormais incontestable, qu’occupe le numérique au sein de cette économie qui ne peut plus se contenter de l’or blanc.
    « Nous avons bien compris, depuis au moins 30 ans, que nous devions diversifier notre économie et notamment notre économie neige, même si celle-ci reste notre moteur« , souligne t-elle.
    Dans les années 90, le Vercors avait déjà misé sur « les autoroutes de l’information et de la communication » pour faire de Grenoble « non pas une menace, mais plutôt une chance« , précise t-elle.
    Grenoble, à seulement 35 kms de Villard-de-Lans, est en effet une manne d’étudiants, au nombre de 60 000 pour cinq universités, qui sont acteurs de cette révolution « silencieuse » d’internet, sujet au coeur de la réflexion de Chantal Carlioz et de ses collaborateurs.
    Elle espère pouvoir fonder un certain nombre de partenariats avec les universités grenobloises pour pouvoir développer, sur son territoire, des évènements comme Vill@rdigital et faire réfléchir les jeunes générations sur la société de demain autour des thématiques de l’enseignement, de la formation ou encore du monde de l’entreprise ; et dans le même temps, associer les entreprises et le secteur privé à cette réflexion, « pour permettre l’implantation de ces entreprises du futur sur notre territoire« , ajoute t-elle.
    Des entreprises qui n’auraient pas besoin d’accès routiers et qui évoluent dans un monde dématérialisé : voici le type de sociétés que Chantal Carlioz souhaiterait attirer à Villard-de-Lans.
    Pour que les gens puissent vivre et travailler au pays et pas seulement vivre au pays et travailler à Grenoble.
    En plus d’une réflexion « en altitude » et au grand sir, le pays de Villard-de-Lans ne manque pas d’atouts : avec une capacité de 20 000 lits, c’est une vraie station touristique été et hiver qui ne manquera pas de divertir les participants !
    Plus d’infos : www.villardigital.com

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    Yann Echinard, enseignant à Sciences Po Grenoble :  « A l’Université aussi, les usages du numérique se heurtent à des obstacles »
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  • Rendre les savoirs plus accessibles avec le numérique : la fin de l’enseignement ?

    Rendre les savoirs plus accessibles avec le numérique : la fin de l’enseignement ?

     

    Beaucoup de mythes se sont développés autour de l’idée que les machines allaient enseigner et allaient piloter l’apprentissage, introduit André Tricot.

    La machine, le « faux » remplaçant de l’être humain

    Aujourd’hui il explique que le problème se pose autrement : « on conçoit des environnements informatiques et humains d’apprentissage ».
    Dans cet environnement se trouvent un ou plusieurs enseignants, des élèves qui interagissent entre eux et une ressource.

    « Ce qu’il faut réussir, c’est l’interaction élèves, enseignants et ressources pour créer cette relation en triangle dans laquelle on assigne bien à la machine, le statut d’outil », poursuit-il.

    De cette manière, les potentialités de l’outil pourront être beaucoup mieux exploitées, beaucoup plus que « lorsqu’on veut faire jouer à l’outil le rôle de remplaçant de l’être humain », ajoute André Tricot.

    Comme exemple de relation élève-machine et élève-enseignant, André Tricot prend le cas du diagnostic qui fait ressortir les difficultés d’un élève.

    Pour l’enseignant, pas de soucis pour repérer les difficultés d’un élève à la manière dont il réalise un exercice, « et surtout de diagnostiquer d’où vient l’erreur, parce qu’il connaît son élève », précise André Tricot ; par contre, pour la machine, impossible d’établir un diagnostic similaire « car nous ne savons pas le programmer ou alors à des coûts exorbitants pour n’obtenir que de légers diagnostics ».

    Economiser les besoins en enseignement grâce à une meilleure accessibilité aux savoirs par le numérique : un mythe particulièrement faux !

    Selon André Tricot, une autre illusion consiste à penser que la technologie puisse réduire le temps d’enseignement car : « rendre accessibles les savoirs à tous, tout le temps et gratuitement, permettrait aux personnes d’apprendre par elles-mêmes et finalement diminuer le besoin en enseignement ».

    Ce mythe est très ancien et, d’après André Tricot, est entrain de ressurgir. Il ne conteste pas le fait que de donner accès à des ressources puisse permettre aux personnes d’apprendre plus, mais il réfute l’idée que cela puisse diminuer le temps d’enseignement.

    Il prend comme exemple des élèves de cycle 3 à qui on enseigne que la terre est ronde : « si vous n’avez pas un enseignant pour intéresser les élèves à cette question et construire avec eux la réponse à cette question, ce sujet est évidemment non intéressant pour les élèves ».

    « C’est le mythe de l’autodidactie qui ferait croire qu’à partir du moment où on fournit des ressources de qualité, tous les êtres humains seraient autodidactes », et il poursuit sa réflexion :

    or, les autodidactes sont des gens exceptionnels qui ne représentent qu’1% de la population ; pour les autres 99%, ils ont besoin d’un guide qui les oriente vers la connaissance, même si ils jugent que cette connaissance ne leur est peut-être pas utile aujourd’hui.

    « C’est la connaissance qui fait naître le doute et le questionnement ; ce n’est pas l’état naturel des individus », conclut André Tricot.

    A suivre prochainement dans l’épisode 2 : Franck Amadieu et le mythe de l’autonomie des apprentissages grâce au numérique.

     

    Plus d’infos sur les auteurs :
    André Tricot est enseignant-chercheur en psychologie ; il exerce à l’ESPE de Toulouse et également au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie) de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.
    Franck Amadieu est enseignant-chercheur en psychologie cognitive, Maître de conférences et exerce également au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie) de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.

     

  • Des pistes de différenciation pédagogique en classe : parcours facile / parcours difficile

    Des pistes de différenciation pédagogique en classe : parcours facile / parcours difficile

    La grande souplesse d’utilisation des outils numériques permet de plus en plus de différencier le travail des élèves dans et hors la classe. Dans ma classe, je choisis souvent de mettre les élèves en situation de choisir le processus d’apprentissage ou les documents qu’ils étudient.

    En effet, il me semble que ce choix va avoir deux effets bénéfiques :
    ⁃    la création d’une certaine empathie envers le document étudié puisque choisi par l’élève selon l’intérêt qu’il y a trouvé.
    ⁃    l’implication plus grande dans la réalisation de la tâche demandée. Par le choix effectué, les élèves amorcent une démarche qui fait d’eux des acteurs de leurs apprentissages et quittent la position passive.

    Pour cela, je mets en place deux types d’activités.

    Une série de questions, des documents : le cours dont vous êtes le héros.

    Une activité qui me semble assez classique mais qui n’est pas réalisable sans outils numériques (ordinateurs ou tablettes), à moins de multiplier les photocopies. Je propose plusieurs documents aux élèves mais une seule série de questions.

    Nicolasbertos_artparcours140115Par exemple, pour étudier l’importance des ports en France au XVIIIe siècle, les élèves peuvent choisir d’étudier les peintures de Vernet parmi le port de Bordeaux, de Marseille, la Rochelle, Toulon etc.

    Ici, en plus de l’oeuvre étudiée par un élève, la mise en commun lors de la correction de l’exercice donne du sens. De plus, lors de la phase de trace écrite, ils retrouvent des éléments de leur choix : « Au XVIIIe siècle, certains ports en France deviennent très importants: ainsi à ………….. (Bordeaux, Marseille etc) c’est l’activité ………… (commerciale, militaire etc) qui est prépondérante« .

    Image : L’entrée du port de Marseille (1754) Claude Joseph Vernet source Wikipédia

    En multipliant cette activité on aboutit à un cours unique dans lequel chaque élève a choisi les documents étudiés, mais la leçon reste la même pour tout le monde en dehors des exemples. Il est intéressant leur faire prendre conscience que les caractéristiques qu’ils ont trouvé dans cet exemple se répètent et peuvent se généraliser (en géographie cela facilite le passage de l’étude de cas à la généralisation).

    Parcours facile / difficile :

    Je propose aussi aux élèves, pour un même document, de choisir la difficulté des questions auxquelles ils vont devoir répondre. Durant la réalisation de cette activité, le timing joue un rôle crucial.

    Nicolasbertos3_artparcours140115En effet, la première fois que je l’ai mise en place, 100% des élèves ont commencé par les questions faciles. J’ai alors volontairement restreint le temps imparti aux exercices afin de leur faire comprendre qu’il ne s’agissait pas de commencer par l’un puis de faire l’autre mais bien de choisir l’un des deux.

    Au final, si quelques élèves continuent à choisir le parcours facile pour se rassurer alors qu’ils seraient largement capables de répondre aux questions du parcours difficile, l’activité fonctionne très bien et ajoute une dimension auto évaluative intéressante.

    De plus, dans la classe, personne n’est laissé pour compte : si un élève n’arrive pas à répondre aux questions d’un parcours il peut en changer à volonté.
    Pour ce parcours, la correction se fait de manière individuelle avec le modèle que j’ai rédigé à l’avance.

     

    J’ai remarqué, à ce stade, une très forte implication de la part des élèves dans la rédaction du corrigé. Ici aussi, dans sa leçon, l’élève retrouve une trace de ses choix.

    Bilan des activités

    Le bilan de ces activités est très positif. Les élèves s’impliquent fortement dès lors qu’ils ont eu un choix à effectuer. Les outils numériques permettent de multiplier les ressources, de transmettre très rapidement des documents aux élèves etc.

    Ces méthodes demandent au professeur un effort non négligeable en termes de préparation du cours (scénarisation, timing, rédaction de deux séries de questions ainsi que de deux séries de réponses etc) mais elles sont très efficaces.

    Nicolasbertos2_artparcours140115
    Il est ensuite tout à fait possible d’intégrer ce type de dispositif dans un parcours automatisé (activité moddle dans l’ENT par exemple) pour encore plus d’efficacité (retours type « feedback » sur la production des élèves) ou de croiser les approches (faire réaliser les questions par les élèves eux-mêmes) pour qu’ils soient à l’origine de l’intégralité du cours : document étudié, questions posées, rédaction de la trace écrite.

  • Lancement du projet REMIE : Ressources et Environnement Multi-éditeurs Innovants pour les Ecoles

    Lancement du projet REMIE : Ressources et Environnement Multi-éditeurs Innovants pour les Ecoles

    Itop_REMIE_091214

    Un projet Coopératif

    REMIE est un projet coopératif sur 2 ans, porté par la société ITOP éducation, chef de file du projet et coordonnateur. Il est fondé sur les expertises pédagogiques et technologiques complémentaires de 6 partenaires:

    3 PME, spécialistes du numérique éducatif et du 1er degré :
    les Editions Jocatop et Génération 5, leaders sur le marché du numérique pour le 1er degré
    – ITOP éducation, éditeur de contenus numériques et leader sur le marché des ENT

    et des chercheurs et pédagogues

    – le CRDP de Versailles au sein du réseau Canopé, expert en matière d’indexation de ressources numériques,
    – l’IRI, Institut de recherche et d’innovation, à la pointe des recherches en technologies videéo et annotation collaborative
    – I3M, Information Milieux Médias Médiations, laboratoire de l’Université de Nice-Sophia Antipolis (UNSA) et de l’Université de Toulon (UTLN), expert en matière d’analyses des usages des dispositifs numériques et des changements organisationnels liés aux TIC.

    Ce projet intégrera dés le départ une très forte composante « usages », sous forme d’expertise dans un premier temps, puis d’expérimentations terrain

    en partenariat avec les Académies de Nice et Nancy-Metz, la ville de Nîmes, l’inspection d’Annecy Est et avec les enseignants de nombreux établissements scolaires, écoles et collèges.

    L’association de contenus innovants et de classeurs numériques

    Le projet REMIE vise à améliorer les apprentissages des élèves et à faciliter le travail pédagogique des enseignants, grâce à la conception et réalisation d’un démonstrateur composé de 3 ensembles de contenus numériques innovants associés à des services d’indexation et de gestion de classeurs numériques adaptés aux usages du primaire.

    L’enseignant peut créer des classeurs numériques « maître« , dans lesquels il sélectionne et organise contenus innovants existants, et contenus personnels.

    À partir de ses classeurs maître, il distribue directement dans les classeurs numériques élève, de façon personnalisée ou collective, activités multimédias, documents et travaux, résumés de leçon, enregistrements audio, etc.

    Chaque élève dispose ainsi de classeurs personnalisés, dans lesquels il retrouve et utilise au quotidien, ressources communes et ressources qui lui sont propres.

    Les contenus présenteront tous une structure granulaire leur permettant d’être exploités en fonction des besoins de la classe ou des élèves. Les contenus seront des ensembles complets qui permettront :

    1) En lecture, de travailler dans la continuité la conscience graphophonologique au CP (et remédiation au-delà), en s’appuyant sur des mises en situations animées, des micro-vidéos de découverte et répétition des phonèmes, l’enregistrement sonore, et la reconnaissance de l’écriture manuscrite.

    2) En français, de travailler la maîtrise de la langue (oral, lecture, écriture, compréhension, structure de la langue) au cycle de consolidation, en s’appuyant sur l’usage de courts-métrages et d’outils d’annotation collaborative de films, pour créer des situations de réflexion et de créations collaboratives et coopératives.

    3) En mathématiques, de travailler du CP au CM2, sur les notions de grandeurs et mesures, grâce à des situations de recherche et de réflexion couplées à des outils de production et d’édition de ressources qui exploitent le potentiel des nouveaux supports (tablettes numériques et TNI).

    Les services se présentent sous forme d’une plateforme numérique multi-supports conçue pour le primaire avec :

    . des services pédagogiques sous forme de classeurs numériques (classeur de préparation du maître, des classeurs élèves), couplés à un portail de ressources éditoriales granulaires multi éditeurs, et intégrant éditeur collaboratif, services de gestion de parcours personnalisés et de suivi de résultats.

    . Des services techniques se chargeant de façon standardisée, de la sécurisation des accès et de l’intégration à tout ENT conforme au SDET.

    . Des services aux éditeurs prenant en charge la gestion de leurs ressources granulaires multimédias indexées sur les programmes officiels, les formalités administratives et techniques de gestion d’utilisateurs, et le stockage et traitement de données.

    Au-delà de l’amplification des usages, REMIE, projet fédérateur, participera à la structuration de la filière du numérique éducatif, en intégrant à terme des contenus granulaires de tout éditeur de ressources, interopérable avec tous les ENT respectant le SDET et sur tout support (tablette ou TNI).

    A propos d’ITOP éducation :

    ITOP éducation occupe une position clé dans le panorama de l’éducation. Présente depuis plus de dix ans sur ce secteur, elle produit une offre complète de logiciels innovants qui couvre tous les besoins des établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Plus de quatre millions d’utilisateurs échangent au travers des Environnements Numériques de Travail
    ou accèdent aux ressources pédagogiques multidisciplinaires ITOP éducation et gèrent notes et absences grâce au module de vie scolaire Educ-Horus. Sur plus de quinze projets ENT en généralisation, ITOP éducation offre également ses services d’accompagnement, formation, hébergement et support. Pour développer les nouveaux usages et conduire une stratégie d’innovation volontariste, plus de 20% du chiffre d’affaires sont consacrés chaque année à la recherche et au développement.
    Depuis 2012, Hervé Borredon, PDG d’ITOP est élu président de l’Afinef, Association Française des Industriels du Numérique pour l’Education et la Formation. Cette nouvelle entité fédère et structure l’ensemble de la filière numérique éducative et assure l’interface entre industriels et institutionnels. www.itop.fr  www.afinef.net

     

     

  • Faut-il scolariser les tablettes numériques ?

    Faut-il scolariser les tablettes numériques ?

    tabletteDans le cadre d’une utilisation en classe au primaire, la tablette, selon Gaëlle Charcossset, nécessite un outil de pilotage collectif. En effet, le logiciel de pilotage des tablettes à distance est nécessaire car ainsi, le professeur peut envoyer une trame de cours, peut verrouiller les tablettes et récupérer les exercices effectués en classe facilement. Cet outil est indispensable selon elle surtout en classe de premier degré.

    D’un point de vue pratique, les avantages et usages sont multiples : elle a été amenée à diffuser des ressources via les tablettes et le « Manager » et ensuite les usages ont permis de produire et élaborer d’autres modes de réflexion avec notamment des modes coopératifs avec du travail à réaliser en groupes par les élèves.

    L’apport le plus important de la présence d’un manager est la possibilité de gérer la différenciation. En effet, on peut proposer des documents différents et des exercices différents aux élèves ou à un seul élève de la classe. (Ce qui n’a pas été dit c’est aussi l’aspect « confidentiel ou anonyme » de la différenciation qui est important grâce aux possibilités apportées par ce type d’outils numériques : l’élève n’est pas mis à l’index et le fait qu’il effectue un exercice différent peut rester « anonyme » ce qui n’est pas possible autrement.)

    Pour ce qui est des problématiques liées au langage, là encore, la dyspraxie ou la dyslexie, on peut avoir grâce aux tablettes, une production autre que l’écrit avec par exemple une production sonore avec un fichier son.

    La pédagogie par l’erreur est également un des points forts de l’utilisation de tablettes avec un manager. La correction est possible tout au long du cours, une analyse du parcours et des erreurs peut aussi être mesurée. Ainsi avec les tablettes associées à leur « gestionnaire », on peut travailler par tâche complexe, en fonction des difficultés des élèves.

    Une question principale est soulevée par Bruno Devauchelle sur l’avantage des tablettes  : on se demande si ces outils sont adaptés à tous les niveaux et si la tablette est utilisable dans tous les contextes.

    En guise de réponse, Yves Cohen qui a travaillé en maternelle pendant plusieurs années et aussi dans le primaire précise que la tablette, en tant qu’objet numérique, peut transformer notre attitude pédagogique comme d’autres objets numériques moins récents (un PC, un tableau numérique).

    La tablette par rapport aux autres objets cités, est très mobile ! Par contre, il n’est pas sûr que le Manager soit indispensable si l’enseignant prépare son cours et qu’il est assez directif… Là encore la question de « l’évasion » des élèves ou de leur motivation à se concentrer sur les exercices ou phases de cours proposées par l’enseignant pourra être envisagée…

    Par contre, Yves Cohen rejoint Gaëlle Charcosset sur la gestion de l’erreur qui est fondamentale dans l’utilisation du numérique. L’interopérabilité des systèmes utilisés est importante sans que l’on soit coincé par un modèle économique. Yves Cohen fustige un peu les plateformes ou « stores » fermés que l’on a tendance à vouloir mettre en avant aujourd’hui : ne pas être prisonnier d’un store quel qu’il soit, lui paraît indispensable !…

    Quoiqu’il arrive, précise t-il, on doit développer une culture numérique chez les enseignants ! Accompagner les enseignants pour qu’ils puissent devenir des contributeurs !

    Pour le niveau Lycée, Pierric Bergeron propose une expérience sur un projet pédagogique qui a fait appel au numérique. Sur le projet depuis sa création les outils ont été intégrés y compris le numérique. Il y a deux ans les tablettes numériques ont été intégrées dans le projet. Il y avait un blocage chez les enseignants, car les tablettes ne pouvaient pas intégrer les outils de gestion couramment utilisés par les établissements. Passé ce point clé, les expérimentations sont, pour la plupart, concluantes et la généralisation est en cours.

    L’autonomie des élèves dans le cadre du projet cité, n’impose pas de logiciel de type « Manager » comme dans le premier degré. D’ailleurs, la moitié du « contenu mémoire » des tablettes est utilisé dans un cadre personnel par les élèves (autorisé). Aujourd’hui la tablette remplace même, en phase de généralisation, les manuels papier.

    Les changements dans l’établissement après l’apparition des tablettes, sont l’apparition d’un déplacement des centres de connaissance : une moindre importance du centre de documentation qui n’est plus « le centre » à cause ou grâce à la mobilité des outils de type tablettes.. Chacun grâce à la tablette peut « récupérer » les ressources dont il a besoin sans se déplacer ; le Centre de documentation change de positionnement et d’intérêt !

    François Villemonteix revient sur la scolarisation et l’utilisation des tablettes, sujet de cette conférence. En effet une tablette, outil personnel avant tout, souhaite être utilisée dans un cadre scolaire et on s’aperçoit qu’il y a des usages mixtes scolaires/personnels dans les établissements où s’opèrent des expérimentations. De plus les tablettes sont des outils individuels qui sont utilisées dans un cadre collectif. Ce qui provoque un changement d’attitude à tous les niveaux.

    Une question qui revient souvent également dans le champs des études est s’il y a un besoin de tablettes « du commerce » ou de tablettes « dédiées» dans un cadre scolaire.

    La proposition politique récente de l’utilisation ou la dotation d’une tablette par élève (voir notre article sur l’annonce présidentielle) qui fait partie des projets du gouvernement n’est pas anodine car la plupart des études montrent que ce n’est pas en donnant une tablette par élève que l’usage numérique en classe se développe et que l’impact sur les apprentissages dans ce contexte n’est pas encore démontré clairement.

    En conclusion

    Selon François Villemonteix, les résultats des études montrent que les tablettes sont compatibles avec les instructions du ministère et l’objectif des programmes d’enseignement à atteindre. La difficulté de l’enseignant est par contre de gérer l’écosystème dans lequel il enseigne et donc les aléas qui interviennent dans l’usage des outils, sa capacité à gérer et à acquérir une compétence technique dans l’usage au quotidien de la tablette.

    La discipline et les problèmes techniques sont deux choses bien différentes dans le quotidien de la classe. Ainsi, on insistera sur l’accompagnement des enseignants (formation technique et culture numérique)

    Pierric Bergeron revient sur la notion de contrôle, on a le sentiment que le constat qui est fait est que le niveau de contrôle des élèves doit être décroissant ou peut être décroissant avec l’âge et le niveau scolaire, l’apprentissage de l’autonomie restant un des objectifs de l’enseignement. Ainsi les systèmes de type « manager » ou gestion de classe seront de moins en moins utiles plus on atteindra des niveaux supérieurs dans la scolarité.

    Pour Yves Cohen, dans les écoles le débit reste un frein budgétaire, et il reste encore persuadé que des ressources sur clé USB ou sur serveurs NAS locaux, doivent être utilisés pour pallier à ce problème de débit et de réseau. On parle de tablette tactile, mais le clavier reste indispensable dans un contexte de classe ! Donc il faudra privilégier des tablettes qui proposent des claviers comme les modèles hybrides.

    Il n’y a pas de réponses uniques sur les tablettes  ; ce n’est pas l’outil qui fait la pédagogie ou le maitre mais c’est ce qu’on en fait de toute façon !

     

    Intervenants de la conférence :

    Gaelle Charcosset enseignante qui expérimente la tablette Sqool, elle est référente numérique au rectorat de Dijon

    Yves Cohen ex-futur enseignant tombé dans la marmite du numérique

    Bruno Devauchelle Président du CaféPédagogique

    Pierric-Yves Bergeron prof du Lycée Pilote International à coté du Futuroscope

    François Villemonteix enseignant chercheur à Cergy Pontoise, auteur d’une étude sur l’utilisation des tablettes en école primaire.

     

  • Spen : des solutions adaptées pour l’enseignement technique

    Spen : des solutions adaptées pour l’enseignement technique

    Basée à Dijon, la société SPEN est issue d’un groupe reconnu pour son savoir-faire industriel dans différents domaines : le contrôle et la vision, l’automatisme, l’électrotechnique, l’efficacité énergétique et le prototypage rapide.

    En puisant dans ces compétences, SPEN a pu ainsi développer un savoir-faire didactique à destination de l’enseignement et des centres de formation, et apporte des solutions pédagogiques pour l’enseignement grâce à son savoir-faire industriel.

    En s’appuyant sur son savoir-faire, SPEN conçoit et développe des systèmes didactiques dans différents domaines :

    Automatisme et technologies réseaux, contrôle et vision, supervision, entraînements, électricité et électrotechnique, bâtiment et Gestion Technique Centralisée (GTC), efficacité énergétique, prototypage rapide (conception et retro-conception)

    Des nouveautés didactiques adaptées aux besoins de l’éducation

    avec notamment un système de conditionnement de bouteilles « e-SAM » dédié aux BTS Maintenance des Systèmes (BTS MS), un système « e-Plateforme de positionnement » dédié aux BTS MS et CRSA, ou encore un système « e-Régulation Efficacité Énergétique » pour les BTS MS et Électrotechnique. Sans oublier la chaîne complète de prototypage rapide proposée par SPEN avec une nouvelle imprimante 3D.

    « BTS, IUT et écoles d’ingénieurs sont véritablement notre coeur de cible« , déclare Claude Bouchard qui fait la promotion des filières techniques dans l’enseignement, un peu trop « délaissé », constate t-il.

  • Collaboration à l’Ecole, c’est pour quand ?

    Collaboration à l’Ecole, c’est pour quand ?

    Notre modèle d’enseignement est encore peu collaboratif : les enseignants français travaillent rarement collectivement, font peu travailler leurs élèves en petits groupes et lancent rarement des projets d’au moins une semaine (selon l’enquête TALIS 2013, voir la note d’information DEPP).

    La collaboration est pourtant une compétence fondamentale (même si la compréhension reste un acte individuel) !

    Il faut tenir les deux bouts de la chaîne ensemble ; d’un côté nous avons la collaboration et à l’autre bout, nous avons la pensée individuelle. La compréhension n’est pas délégable car le groupe ne peut pas comprendre à la place de l’individu.

    La collaboration est aussi un trait de notre modernité, qui célèbre la culture de la participation (Participatory Culture).

    La coopération doit-elle être supervisée par l’enseignant ?

    François Jourde pense que l’enseignant doit être présent, certes de manière non directive, mais les élèves ont besoin de moments de certification ; ils sont demandeurs d’une certaine forme de validation.

    Dans nos classes, la promotion de la collaboration doit d’ailleurs commencer de façon très concrète, par une réflexion sur le mobilier et l’architecture ! Organiser un espace de collaboration dans une même classe est relativement compliqué dans le schéma de classe actuel qui est un ”espace contraint physique avec des tables alignés”.

    Pour la petite anecdote, François Jourde rapporte même qu’un de ses collègues avait eu du mal à trouver dans les catalogues de matériel scolaire du collège une offre de tables rondes…”qui sont pourtant vendues dans les catalogues pour l’école primaire” ; ce constat laisse François se hasarder à penser qu’on aurait bien des choses à observer des configurations de classe en primaire.

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