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  • Pas unique mais tout aussi époustouflant : la robotique pédagogique version Québec

    Pas unique mais tout aussi époustouflant : la robotique pédagogique version Québec

    Par Ninon Louise LePage avec la participation de Dominic Bruneau

    Qu’est-ce que la robotique pédagogique ?

     

    La robotique pédagogique est l’usage de matériel de robotique dans le cadre des cours de sciences et de technologie, de mathématiques et d’activités de résolution de problèmes. Tout dépend du contexte dans lequel le robot sera utilisé.

    Les élèves de l’école Saint Joseph manipulent et programment les robots pendant une étape sur trois à chaque année, à raison d’une heure et demi par semaine.

    Quand la robotique a-t-elle fait son apparition à cette école comme domaine d’apprentissage?

     

    Le tout a commencé en 2006 avec les élèves du troisième cycle du primaire.

    À quel âge les élèves peuvent-ils commencer les activités de robotique ?

    À l’école Saint-Joseph, les élèves commencent la robotique dès la maternelle avec le matériel de LEGO Éducation WeDo.

    Les élèves sont associés en équipe de deux : l’un sera le robot et l’autre la manette (télécommande) qui active le robot. Le jeune élève apprend qu’il ne faut donner au robot qu’une seule consigne à la fois : avance de trois pas ; arrête ; tourne à droite ; arrête ; avance de cinq pas ; arrête : plie tes genoux ; arrête ; avance le bras droit ;œ etc. Puis les jeunes élèves manipulent la souris de l’ordinateur et programment leur robot avec des icônes simples. Les élèves travaillent toujours en équipes.

    Quel est le parcours proposé aux élèves ?

     

    Les robots proposés aux élèves sont différents à chaque année scolaire et les défis de plus en plus complexes.

    Vers la sixième année, les variables sont introduites dans un langage de programmation fourni par LEGO, mais à la fin du secondaire plusieurs équipes programmeront en JAVA ou en RobotC.

    Les élèves particulièrement intéressés peuvent aller très loin et les plus passionnés participent à des groupes de robotique en parascolaire et à des co-opétitions.

    Comment se déroule une activité de robotique dans une classe ?

     

    Les enseignants titulaires animent les activités de robotique dans leur classe. Dans plusieurs écoles ceux-ci sont assistés d’un animateur, d’un technicien ou d’un conseiller pédagogique. De plus, il est important de noter que les équipes doivent apprendre à travailler en coopération tout au long des activités alors qu’elles sont souvent constituées d’élèves plus avancés qui sont placés avec leurs amis qui éprouvent un peu plus de difficultés.

    À l’école Saint-Joseph un ensemble de robotique est utilisé par une équipe de deux élèves, mais dans d’autres écoles, trois ou quatre jeunes peuvent manipuler le même robot.

    Les filles semblent tout aussi intéressées que les garçons par cette activité pédagogique ; en général, elles sont plus actives en création et programmation et les garçons en construction.

    Qu’est-ce que Robotique Zone01 ?

     

    Voici comment Robotique Zone01 se définit sur son site Web.

    Un Organisme à But Non-Lucratif (OSBL) qui s’est donné quatre mandats importants en ce qui concerne l’avancement de la robotique pédagogique au Québec :

    1- Promouvoir l’enseignement de la technologie auprès des jeunes ;

    2- Soutenir les enseignants dans l’intégration de la robotique dans leurs classes ;

    3- Favoriser les échanges entre les amateurs de robotique pédagogique ;

    4- Soutenir le développement de compétition robotique au Québec.

    Tout une communauté s’affaire autour de Zone01 : près de 1500 étudiants bien sûr ainsi que leurs enseignants de plus de 60 écoles, mais des bénévoles amateurs de robotique et des ingénieurs. Ceux-ci s’impliquent auprès de différents comités et forment un conseil d’administration de neuf administrateurs élus. Un de ces comités conçoit les défis que devront relever les participants selon leur niveau scolaire ainsi que les défis pour participer à la co-opétition – terme créé pour souligner qu’il s’agit à la fois d’activités de compétition et de collaboration.

    Depuis 2014, des équipes de Zone01 sont sélectionnées pour participer au World Robot Olympiad (WRO), une compétition annuelle des équipes d’élite de plus de 50 pays.

    L’an dernier, une première délégation canadienne s’est donc rendu à Sotchi vêtus des même habits que les athlètes de l’équipe olympique canadienne. Ce fut une aventure inoubliable pour ces élèves qui s’est conclue par une visite à Moscou. Cette année, une délégation comprenant des jeunes de la cinquième année du primaire, du secondaire et du Cegep se rendront à Doha au Qatar en novembre pour représenter le Canada à cette même compétition.

    Le choix du matériel LEGO

    Le système LEGO Mindstorms est choisi pour sa richesse de conception et sa simplicité de programmation.

    Le matériel comprend une brique intelligente qui est le centre de commande et d’alimentation électrique du robot, des moteurs ainsi que des capteurs tactiles (les mains du robot), sonores (les oreilles du robot), infrarouges, ultrasoniques et de couleur (les yeux du robot). Des blocs de programmation tels des des actions des moteurs, des détections par capteurs, des opérations mathématiques contrôlent les actions et le déroulement du programme ainsi que la manipulation des données des capteurs. Le matériel a une durée de vie de cinq à sept ans environ.

    Avec l’utilisation régulière, il est certain que des pièces peuvent se perdre, mais il est très facile d’en trouver pour les remplacer.

    Conclusions de la pédagogue

     

    J’aime . . . l’approche pédagogique où le jeune écolier est initié concrètement au concept de programmation : la machine n’est pas intelligente, on doit lui apprendre les actions à réaliser pas à pas.

    J’aime . . . que la robotique n’est enseignée qu’un trimestre par an, qu’elle n’envahit pas l’espace scolaire.

    J’aime . . . l’évolution graduelle de difficulté des défis proposés aux élèves.

    J’aime . . . le concept de co-opétition où les écoliers s’aident mutuellement à réussir les défis qui leur sont proposés tout en conservant le plaisir de la compétitions et de chercher à être le meilleur.

    . . . Et mes seuls contacts avec LEGO sont lorsque l’une des fameuses briquettes tente de s’incruster dans ma voûte plantaire quand je marche pieds nus dans la chambre de mon petit fils.

     

    Pour en savoir plus voici quelques sites à consulter :

    Site Web de Zone 01 : http://www.zone01.car
    La robotique en maternelle : http://recitpresco.qc.ca/pages/robotique/materiel-wedo
    Et surtout regardez le vidéo suivant. Il vous donnera envie de faire de la robotique pédagogique avec vos élèves : http://www.zone01.ca/index.php?lang=fr

     

    Pour info :
    Tableau comparatif du système scolaire français avec le système scolaire québécois

    Système scolaire au Québec  / Système scolaire en France

    RIEN / Maternelle, petite section – 3 ans
    RIEN / Maternelle, moyenne section – 4 ans
    Maternelle 5 ans / Maternelle, grande section – 5 ans

    École primaire 6 ans Premier cycle 1ère année / École primaire CP 6 ans
    École primaire 7 ans Premier cycle 2ème année / École primaire CE1 7 ans
    École primaire 8 ans Deuxième cycle 3ème année / École primaire CE2 8 ans
    École primaire 9 ans Deuxième cycle 4ème année /École primaire CM1 9 ans
    École primaire 10 ans Troisième cycle 5ème année / École primaire CM2 10 ans

    École primaire 11 ans Troisième cycle 6ème année / Collège 6 ème 11 ans

    École secondaire 12 ans Premier cycle Secondaire 1 / Collège 5 ème 12 ans
    École secondaire 13 ans Premier cycle Secondaire 2 /Collège 4 ème 13 ans
    École secondaire 14 ans Second cycle Secondaire 3 / Collège 3 ème 14 ans

    École secondaire 15 ans Secondaire 4 / Lycée Seconde 15 ans
    École secondaire 16 ans Secondaire 5 /Lycée – Première 16 ans

    Cegep 17 ans / Lycée Terminale 17 ans

     

    Vidéo réalisée par Ninon Louise Lepage dans des conditions « amateur ».

  • La Turquie investit dans l’éducation numérique

    La Turquie investit dans l’éducation numérique

    fatih_projet
    Avec ces chiffres qui font tourner la tête, la Turquie a choisi de frapper un grand coup pour « doper » son système éducatif, jugé peu performant, et donner à tous les mêmes chances de réussir à l’école. Pour y parvenir, elle a tout misé sur le tableau numérique interactif, les nouvelles technologies, les fameux TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement), qui investissent les classes du monde entier.

    Fathi, un projet d’envergure nationale

    Ce nom, Fathi, en dit déjà long sur l’ambition du projet. En effet, il fait écho au Sultan Mehmet, encore appelé Fatih le Conquérant qui, en 1453, conquit Constantinople (l’actuelle Istanbul), et initia de profonds changements en Europe, les prémices de l’époque moderne selon certains historiens…

    Entrer dans une nouvelle ère de modernité… Telle est justement l’idée maîtresse du projet Fatih. Lancé en 2012, il s’inscrit dans une démarche globale de réforme de l’éducation turque, voulue par le premier ministre du pays, R.T Erdogan. Prévu pour une durée de 3 à 5 ans, il vise à doter tous les établissements publics du pays (primaires et secondaires) en TNI. Quant aux élèves et professeurs, ils devraient tous recevoir gratuitement une tablette numérique chargée de contenus pédagogiques ciblés, pour remplacer les manuels scolaires (et alléger les cartables !). Des formations sont également prévues pour les enseignants, afin qu’ils apprennent à utiliser efficacement ces nouveaux outils mis à leur disposition.

    L’avancée du projet TNI et son impact réel

    Peu d’informations évoquent la progression significative du projet. On sait juste qu’en 2013, 10.000 écrans numériques étaient installés dans 300 établissements et plus de 62000 tablettes distribuées. A ce jour, le projet se poursuit, mais il semble encore loin de son terme, programmé initialement en 2015.

    Côté impact sur l’enseignement et les apprentissages, là encore, les annonces ne sont pas nombreuses. Un rapport (2013) a toutefois permis de dresser un premier bilan…

    D’une manière générale, l’étude a montré que l’attitude dans les classes avait changé : augmentation de l’attention des élèves, meilleure participation, échanges élèves/professeurs favorisés et montée du travail collaboratif. Preuve que l’intérêt est déjà au rendez-vous.

    Parallèlement, quelques limites ont été soulevées. Elles visent principalement les formations des enseignants, jugées insuffisantes pour une maîtrise profitable des TICE. Par ailleurs, les contenus pédagogiques proposés avec les tablettes et TBI présentent des faiblesses. Enfin, comment parler d’égalité des chances quand les élèves n’ayant pas d’accès Internet chez eux se trouvent dans l’impossibilité d’utiliser leur tablette à la maison ? Autant de points que les détracteurs du projet avaient redoutés.

    Quel avenir pour le projet Fatih

    Certes, le projet a fait grand bruit, ne serait-ce que par les formidables perspectives de marché qu’il ouvre dans le domaine des nouvelles technologies dédiées à l’enseignement. Toutefois, il ne faudrait pas oublier l’enjeu premier : faire progresser qualitativement l’enseignement en Turquie.

    Investir massivement dans des dispositifs interactifs, certes, mais au niveau du projet Fatih, ce qui importe plus que les matériels, c’est ce qu’ils contiennent (ressources pédagogiques, logiciels de gestion de classe) et comment ils vont être utilisés pour en tirer une réelle valeur ajoutée (formations et suivi des utilisateurs). Sur ce plan, il semblait persister des lacunes en 2013.

    Le déploiement n’étant visiblement pas terminé, des améliorations peuvent encore intervenir. Et finalement, ce monumental projet Fatih servira peut-être d’exemple à d’autres nations en quête d’un nouvel élan pour leur système éducatif et désireuses de rattraper leur retard en termes de TICE.

  • La réintroduction du corps dans les espaces réels de formation

    La réintroduction du corps dans les espaces réels de formation

    Les stratégies actuelles d’enseignement et d’apprentissage sont spatialisées ; or, l’introduction du numérique nous a fait croire que seul l’esprit dominait.

    Pourtant, le numérique tend à réintroduire le corps dans les espaces de formation et dans les espaces d’apprentissage.

    Lorsque le numérique est entré dans nos pratiques d’enseignement et d’apprentissage nous avons tous tenté d’imaginer un ailleurs pédagogique, nous avons rêvé (nous rêvons encore) à une forme de « grand soir » de la formation, fort de l’idée que les technologies peuvent, d’une certaine façon, contribuer à dynamiser nos méthodes, nos travaux, transformer notre culture.

    Historiquement, on enseigne dans une classe de type autobus : un tableau, un bureau, un enseignant et des apprenants.

    Nous imaginons et nous œuvrons en simultané pour plus de collaboration, de coopération, pour un accès au plus grand nombre au savoir en instillant la dimension du plaisir d’apprendre.

    « Alors comment aménager la collaboration et la coopération au milieu des espaces réels » ?

    L’espace réel est l’espace institutionnel (l’école maternelle, primaire, le collège, le lycée et l’université) ; mais c’est aussi l’espace personnel dans lequel, avec le numérique, il est aussi possible d’apprendre.

    Nous sommes évidemment tiraillés entre la nécessité de mobiliser les classiques où la pédagogie et la didactique siègent en bonne place et la réflexion sur la place des technologies que nous qualifions encore de nouvelles. Les tensions sont fortes sur ces liens nouveaux.

    Le virtuel faisant table rase du réel était l’utopie sur laquelle nous avons bâti nos réflexions, organisé nos scénarios pédagogiques, dans l’enthousiasme de la naissance de la révolution numérique et au fil de ses développements. Pourtant …

    Voilà l’enjeu à venir : penser l’espace !

    Soit réinterpréter la salle de classe, réinterpréter l’établissement, quelle est la place de la chaise, quelle est la place du bureau, utilise t-on les murs etc.

     

  • La Bibliotab 120 T, une armoire modulable de rangement, de sécurisation et de stockage pour tablettes numériques

    La Bibliotab 120 T, une armoire modulable de rangement, de sécurisation et de stockage pour tablettes numériques

    ARMOIRE MODULABLE DE RECHARGEMENT,
    DE SECURISATION ET DE STOCKAGE POUR
    TABLETTES NUMERIQUES.
    Marque et modèle déposés – Copyright MDSYS
    LA BIBLIOTAB 120 T

    Armoire à étagères modulables adaptable à tous types de tablettes jusqu’à 12,5’’. qui comporte 8 étagères avec 15 séparations verticales réglables de 5 mm en 5 mm.

    bibliotab120T

    Dimension des étagères : largeur 34 cm X profondeur 36 cm. Soit 8 casiers modulables : largeur 34 cm X profondeur 36 cm x hauteur 20,5 cm. Comprenant Blocs d’alimentation 12 prises IEC ( 4 X 3 ) en standard et 3 X ou 6 X ou 9 X ou 12 X HUB 10 ports logés dans le compartiment électrique central fermé par une trappe dans sa version pour 120 tablettes. Hub de rechargement délivrant 2, 1 Ampères par port permettant la charge rapide des tablettes. Compartiment électrique central pouvant intégrer sur 8 étagères hubs et alimentations : Hauteur 108 cm x Largeur 23,5 cm. Serrure sécurisée 3 points. La Bibliotab 120 T est livrée avec les câbles USB / Micro USB pour la recharge. [callout]Caractéristiques techniques : Poids à vide : 50 KG . Dimension sans les pieds : Hauteur 108 cm X largeur 95 cm X profondeur 40 cm. Dimension avec les pieds : Hauteur 169 cm X largeur 95 cm X profondeur 40 cm.[/callout] L’armoire Bibliotab a été conçue pour protéger, sécuriser et recharger jusqu’à 120 tablettes 7, 8, 10 ou 12,5 pouces. Grâce à ses séparations réglables de 5 en 5 mm, vous pouvez configurer votre armoire Bibliotab à votre convenance. La Bibliotab fabriquée en aluminium est la plus légère de sa catégorie ; elle est aussi très solide. Les câbles USB sur micro USB pour le rechargement sont livrés et intégrés dans l’armoire, ce qui permet de récupérer les chargeurs livrés avec les tablettes pour une utilisation à domicile par exemple. Plus d’informations sur  Gallerie Photo de la Bibliotab 120 T
    bibliotab2 bibliotab1 bibliotab3
     

    PUBLI-COMMUNIQUÉ

  • Collaborer, partager et échanger : des notions familières chez les jeunes et pourtant…

    Collaborer, partager et échanger : des notions familières chez les jeunes et pourtant…

    [callout]Sommes nous condamnés à apprendre tout au long de la vie ? Comment développer notre Environnement Personnel d’Apprentissage et de Développement dans un contexte numérique ? Collaborer n’est-ce pas une composante essentielle de l’apprendre enrichie par les outils numériques ?
    A partir des aptitudes initiales de l’enfant à apprendre, à collaborer, à s’organiser, les moyens numériques offrent de nouvelles opportunités de développement de chacun. Or le système scolaire, marqué par l’empreinte du livre et de la forme scolaire, semble s’opposer aux deux dynamiques, celle du développement propre de l’enfant et l’envahissement progressif de la sphère sociale par le numérique. Malgré le volontarisme des décideurs, l’organisation scolaire a encore bien du mal à généraliser, à banaliser le numérique. Or le système scolaire ne peut pas, ne doit pas laisser l’opportunité de ces évolutions s’il veut continuer à garder son rôle dans la société.[/callout]

    Les trois vidéos proposent trois champs de réflexion, parmi d’autres, qui peuvent inciter les acteurs de l’éducation à faire avancer non seulement la réflexion collective, mais surtout les actions concrètes du plus grand nombre. En prenant conscience des enjeux qui se révèlent de plus en plus clairement, chaque éducateur aura à coeur de faire évoluer ses pratiques et de les partager avec les autres.

    Dans cette troisième vidéo, Bruno Devauchelle propose une réflexion sur les notions de collaboration et d’échanges e sur « l’environnement personnel techno-cognitif chez les jeunes ».

    Les jeunes aiment interagir pour apprendre ; ainsi, un petit enfant interagit avec ses proches puis dans la cour de récréation, il interagit avec les autres.

    On dit même que la socialisation est un élément important du travail de développement de la personne.

    Avec l’arrivée des nouvelles technologies, les gens se sont mis à rêver qu’elles pourraient permettre encore plus d’échanges ; de là, les emails ou encore les forums, se sont développés.

    « Nous nous sommes donc rendus compte que les jeunes utilisaient ces nouveaux moyens pour enrichir leur propre expérience, partager ce qu’ils faisaient et interroger ».

    « L’élève qui, en classe, n’ose pas lever le doigt, est le même qui va poser des questions via les réseaux ou forums en tout genre », souligne Bruno Devauchelle. Il tient à démontrer que les jeunes ont envie de partager mais qu’en même temps, « le modèle de la scolarisation est un modèle porté sur l’individu et la réussite personnelle ».

    Comment faire en sorte que cette envie de partage chez les jeunes soit mise à profit pour leurs apprentissages ?

    Nous ne sommes pas encore passés à l’étape où mettre à disposition ce que je fais, partager, échanger, aller voir ce que font les autres et me l’approprier, est quelque chose de naturel.

    Bruno Devauchelle est persuadé que ces échanges existent déjà entre jeunes, depuis qu’ils sont tout petits, et il se pose la question de savoir comment un système académique, scolaire ou universitaire peut mettre à profit cette capacité.

    Sur la notion d’échanges et de partage, Il donne l’exemple d’étudiants de l’Ecole Polytechnique de Lausanne qui ont demandé à avoir une salle à disposition pour qu’ils puissent visionner à plusieurs, les vidéos d’un MOOC ; une sorte de condition pour qu’ils acceptent de suivre le MOOC…« Car ils savent que l’entraide, c’est le meilleur moyen de se développer et de progresser », souligne Bruno Devauchelle.

    Pourquoi notre système scolaire reste fondé sur la réussite individuelle et est très en difficultés dès lors que l’on fait du travail de groupe ? Pourquoi ne valorise t-on pas davantage les activités collectives en projet ou simplement en réflexion alors qu’on en connaît le bienfait ?

    Voici les questions que Bruno Devauchelle se pose et soumet à notre réflexion dans ce dernier épisode.

  • L’environnement personnel techno-cognitif chez les jeunes, c’est quoi ?

    L’environnement personnel techno-cognitif chez les jeunes, c’est quoi ?

    [callout]Sommes nous condamnés à apprendre tout au long de la vie ? Comment développer notre Environnement Personnel d’Apprentissage et de Développement dans un contexte numérique ? Collaborer n’est-ce pas une composante essentielle de l’apprendre enrichie par les outils numériques ?
    A partir des aptitudes initiales de l’enfant à apprendre, à collaborer, à s’organiser, les moyens numériques offrent de nouvelles opportunités de développement de chacun. Or le système scolaire, marqué par l’empreinte du livre et de la forme scolaire, semble s’opposer aux deux dynamiques, celle du développement propre de l’enfant et l’envahissement progressif de la sphère sociale par le numérique. Malgré le volontarisme des décideurs, l’organisation scolaire a encore bien du mal à généraliser, à banaliser le numérique. Or le système scolaire ne peut pas, ne doit pas laisser l’opportunité de ces évolutions s’il veut continuer à garder son rôle dans la société.[/callout]

    Les trois vidéos proposent trois champs de réflexion, parmi d’autres, qui peuvent inciter les acteurs de l’éducation à faire avancer non seulement la réflexion collective, mais surtout les actions concrètes du plus grand nombre. En prenant conscience des enjeux qui se révèlent de plus en plus clairement, chaque éducateur aura à coeur de faire évoluer ses pratiques et de les partager avec les autres.

    Dans cette deuxième vidéo, Bruno Devauchelle propose un éclairage sur « l’environnement personnel techno-cognitif chez les jeunes ».

    Dans les lycées professionnels et Bruno Devauchelle prend l’exemple d’un enseignement en lycée hôtelier, on demande aux jeunes de gérer leur poste de travail, « dans l’espace et dans le temps, gérer tout ce qui se passe ».

    « Finalement, lorsqu’on fait du travail intellectuel, n’a t-on pas aussi un poste de travail à gérer » ?

    L’EPA (Environnment Personnel d’Apprentissage) est en quelque sorte le poste de travail intellectuel. Ceci n’est pas nouveau, explique Bruno Devauchelle et « il est plus ou moins riche selon les individus ; pour certains il y a des livres, il y en a dans la tête ; il y en a un peu partout » et il cite Michel Serres.

    Cette réflexion amène Bruno Devauchelle à nous expliquer que cet EPA a évolué à cause du numérique ; c’est pour cela qu’il le nomme désormais « environnement personnel techno-cognitif » : cognitif pour définir la connaissance et techno car, d’après lui, le numérique et toutes les technologies qui y sont associées ont plus d’importance dans l’environnement personnel de chacun que le livre ne l’était.

    Je suis contraint dans ma pratique par la force technologique alors que le livre était un environnement relativement stable.

    L’environnement technique d’accès à l’information et à la communication est complexe, ce qui nécessite de penser à développer chez les jeunes comme chez les adultes, leur environnement techno-cognitif ; ce qui signifie, « comment maîtriser d’un côté les connaissances et de l’autre côté, maîtriser les technologies qui vont permettre de cheminer vers ces connaissances », explique Bruno Devauchelle.

    Et c’est là où, d’après lui, le bât blesse car les structures scolaires, par exemple, ne sont pas du tout adaptées à cela.

    Bruno Devauchelle évoque la solution du BYOD, pour remédier aux lacunes en matériel dans les établissements, bien qu’il n’affectionne pas particulièrement l’acronyme utilisé. Mais l’avantage qu’il voit à ce que les étudiants amènent leur appareil personnel, c’est qu’ils ont déjà construit leur environnement techno-cognitif avec cet outil.

    « On voit bien qu’il y a là un potentiel d’inventivité pour les enseignants et pour les établissements mais qui ne doit pas se réduire à l’environnement scolaire ».
    La réflexion devrait donc plutôt aller vers un usage de l’outil personnel dans la vie quotidienne qui puisse permettre d’être dans cette société apprenante.

     

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  • Les outils numériques au service du handicap

    Les outils numériques au service du handicap

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    Les écoles exclusivement réservés aux personnes en situation de handicap se font rares et ses élèves doivent s’adapter aux classes classiques avec un interlocuteur ou une aide permanente pour assister et participer au cours au même titre que les autres élèves.

    Et, il est vrai qu’il est souvent difficile pour un enseignant de faire profiter de la même richesse de cours et de contenu à deux élèves avec des besoins distincts. C’est à ce moment qu’intervient les équipements numériques tels que le tableau blanc interactif, le vidéoprojecteur interactif, la tablette numérique et le visualiseur.

    Les solutions interactives s’adaptent à chaque handicap

    Les personnes en situation handicap aiment se sentir comme les autres, mais aussi que l’on prenne en compte leur différence. Lors de son utilisation, les solutions interactives épousent parfaitement cette contradiction et offrent la possibilité aux personnes avec un handicap de transcender le handicap.

    L’interaction instantanée, le partage de contenus et autres options proposées par les solutions interactives permettent aux enseignants d’individualiser les cours et ainsi d’être de proposer un cours adapté aux besoins de chacun. Cela est un point essentiel, car ce qui est facile et rapide à comprendre pour un élève peut demander un effort cognitif énorme pour une personne handicapée.

    Les outils numériques comme par exemple, la tablette numérique connectée à un tableau blanc numérique est un outil très pratique pour une personne à mobilité réduite, car cela évite les déplacements en classe sans pour autant réduire sa volonté de participer.

    Le paperboard numérique est utilisé par des élèves à déficience visuelle, la marque Mimio a créé ce produit sous le nom de MimioCapture : des stylets électroniques intègrent un émetteur directement rattaché à la barre interactive Mimio et permet d’enregistrer instantanément les écrits du professeur sur le tableau qui seront retranscrits sur l’écran de l’ordinateur de la personne malvoyante.

    Le tableau blanc interactif, du fait de son utilisation intuitive, est moteur pour des autiste souhaitant pouvoir d’exprimer et interagir. Il en est de même pour les logiciels proposés qui sont souvent plus adaptés aux spécificités mentales de chacun qu’un tableau traditionnel. Certains logiciels collaboratifs tel que SMART Bridgit, propose aux élèves ne pouvant quitter leur domicile, de profiter et d’intervenir à distance pendant le cours sur le tableau interactif de la salle.

    Quelques projets et solutions remarquables

    Le projet Eyeschool, développé initialement par THALES, est un dispositif numérique nomade pour l’accès à la lecture, et la prise de note pour les personnes déficientes sensorielles et les élèves présentant des troubles spécifiques du langage dans un parcours d’éducation et de formation professionnelle. Il est expérimenté à l’heure actuelle auprès de 400 élèves avant de programmer un déploiement national.

    Le kit TadeoBOX, quant à lui, permet aux personnes sourdes et malentendantes de participer aux cours sans interprète. Le concept est simple, il propose via une webcam un interprète ou un transcripteur à distance. Les options disponibles sont la transcription instantanée de la parole, la visio-interprétation en langue des signes et le visio-codage en langue française. Commercialisée sous forme de kit, c’est la solution de communication incontournable pour les malentendants qui souhaitent gagner en autonomie et réussir leur intégration.

    La marque SMART Technologies France en association avec le GIE Tableaux Interactif du Centre, ont établi avec l’UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) une convention de partenariat proposant aux adhérents de bénéficier d’une tarification spécifique sur le TBI.

    Ainsi, on peut penser qu’à travers l’évolution des solutions numériques collaboratives et interactives, les personnes en situation de handicap réussissent à se former dans de meilleures conditions. Le distributeur de TNI Tbi-direct.fr conseille sur la solution adaptée à chaque cas.

    [info]Les chiffres clés : la scolarisation des personnes en situation de handicap
    – En 2013, 5,5 millions de personnes ont déclaré leur handicap auprès des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).
    – En 2007, l’INSEE estimait que 9,6 millions de personnes étaient en situation de handicap en France, soit près de 15% de la population totale (www.insee.fr).
    – 210 395 élèves handicapés en 2011/2012 (contre 151 523 en 2005)
    – 130 517 dans le premier degré dont les 2/3 dans une classe ordinaire
    – 79 878 dans le second degré dont 71% dans une classe ordinaire
    – 74 845 enfants ne sont pas pris en charge par l’éducation nationale et sont accueillis en milieu spécialisé (établissements hospitaliers ou médicaux sociaux) en 2009
    – 20 000 enfants handicapés ne sont pas scolarisés
    – 5 000 élèves n’ont pu bénéficier de l’accompagnement d’un Auxiliaire de Vie Scolaire en 2011 (estimation)
    – Seul 1 jeune handicapé sur 5 poursuit des études supérieures, contre 4 sur 5 pour les valides
    – 11 000 étudiants en situation de handicap (estimation de la CPU), ce qui représente 0,5% de l’effectif global d’étudiants
    – De 800 à 1000 jeunes handicapés seulement suivent un cursus en grande école (estimation CGE)
    [/info]

    Sources : www.starting-block.org/ – http://www.tableauxinteractifs.org/sante/medico-social/

    Contenu sponsorisé

  • “School in the cloud” : une nouvelle manière d’apprendre

    “School in the cloud” : une nouvelle manière d’apprendre

    kinder benutzen tablet-pc im unterricht

    Tandis que le gouvernement relance son « grand plan numérique pour l’école« , lequel devrait finalement voir le jour en 2016/2017, en attendant, les établissements prennent des initiatives. Ainsi, en plus d’ordinateurs, certains se sont dotés de tablettes numériques ou encore d’un tableau blanc interactif.

    L’idée étant d’amener leurs élèves à devenir en partie acteurs de leurs apprentissages, par le biais d’outils qu’ils manient avec virtuosité et qui les motivent à participer de manière active, tous ensemble. Evidemment, il est essentiel que ces outils « high-tech » puissent délivrer un contenu adapté.

    Dans cette perspective, on pense à Internet. Cependant, si cette source est une mine indéniable d’informations, ces dernières ne sont pas toujours pertinentes. On perd ainsi du temps à trier, mais surtout, on risque de tomber sur du contenu parasite et inapproprié au public visé.

    C’est pourquoi certains professeurs outre atlantique privilégient désormais la solution « cloud », très en vogue, qui présente des avantages certains (sécurité, disponibilité, centralisation de l’information, pertinence, confort d’utilisation…) et s’avère être un excellent moyen de stimuler le travail de groupe.

    Le cloud ou « nuage »… De quoi s’agit-il exactement ?

    C’est l’équivalent de Dropbox, un environnement de stockage sécurisé géré par une ou plusieurs applications, auquel on accède depuis n’importe où, n’importe quand, gratuitement ou éventuellement sur abonnement, via Internet.

    Les contenus sont enrichis en mode collaboratif : documents, photos, vidéos, présentations, cours, animations, applications…sont échangés et partagé. Des communautés se créent par exemple entre professeurs d’une même matière. C’est l’esprit du web et des réseaux sociaux appliqué à l’école, l’intelligence collective au service de la pédagogie.

    Appliqué au domaine de l’éducation, un espace cloud s’apparente donc à un « micro réseau-social », une plateforme communautaire où les acteurs (professeurs, élèves) vont à la fois chercher et déposer du contenu pertinent, très ciblé, sur une ou plusieurs matières du programme.

    L’expérience « School in the cloud »

    Dans certains pays en voie de développement où le manque d’enseignants est criant, des initiatives misant sur le cloud ont permis ponctuellement de pallier les carences. C’est notamment le cas en Inde, avec le projet « School in the cloud« . Des petits groupes d’enfants, sous la responsabilité d’un adulte non enseignant, communiquent à distance, via Skype, avec une sorte de « professeur numérique« , basé n’importe où dans le monde et appelé « granny », lequel les amène de manière ludique à se poser une question sur un sujet bien précis. Vient ensuite le moment où les élèves doivent ensemble construire leur réponse, en consultant les différents sites ciblés proposés par le programme « School in the cloud« .

    L’adulte n’intervient alors que pour les motiver. Le principe est en effet de les laisser autonomes dans leur façon de traiter l’information, de mettre en commun leurs avis et de trouver une solution unique. Au final, plus que le résultat, c’est la manière d’y parvenir ensemble qui compte, puisqu’elle doit leur permettre d’acquérir des connaissances par eux-mêmes, sans le recours d’un professeur.

    L’intérêt du travail collaboratif

    En France, l’expérience « School in the cloud » est menée dans quelques établissements, avec comme ambition, non pas de remplacer des enseignants manquants, mais bien de tirer bénéfice du travail de groupe.

    Ce dernier est en effet un élément essentiel de la « pédagogie active » qui a désormais pris le pas sur la traditionnelle « pédagogie frontale » où l’enfant était « passif » fasse à son professeur. Ainsi, en plus de permettre aux élèves d’apprendre par eux-mêmes, le fait de travailler ensemble sur un projet ou sujet commun, les amène à faire l’expérience de la socialisation, de l’autonomie et de la maîtrise des TICE.

    A son niveau, le « cloud » participe à ce développement du sentiment collectif, par son côté stimulant, d’autant plus si on l’associe aux nouvelles technologies interactives, comme le vidéoprojecteur interactif, dont les fonctionnalités avancées donnent un relief supplémentaire aux contenus diffusés. Vous pouvez trouver toutes les informations sur les solutions interactives sur le site tbi-direct.fr.

    Source : http://www.consoglobe.com/collaboratif-ecole-cg
    https://www.theschoolinthecloud.org/

    Crédit photo : FOTOLIA

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  • @miclik, le jeu sérieux construit de toute pièce par une équipe «Education Nationale» : mode d’emploi

    @miclik, le jeu sérieux construit de toute pièce par une équipe «Education Nationale» : mode d’emploi

    Il rappelle qu’ils sont partis d’une « feuille blanche » et qu’il a donc fallu faire coordonner toutes les idées que ce soit au niveau des dessins, de la programmation et tous les aspects pédagogiques.

    Elaboration du scénario pédagogique : construction des fondations

    « Nous avons en premier lieu, élaborer un scénario pédagogique ». Comme le soulignait Dominique Pichard dans le précédent épisode, la partie pédagogique est ce qui a primé ; tous les autres éléments ont du se raccrocher à la locomotive que représente le scénario.

    Le jeu, en définitive, ne reste qu’un outil au service de la pédagogie, précise à son tour Benjamin Chatelin, pour parvenir à un apprentissage d’une utilisation raisonnée des réseaux sociaux.

    Le scénario pédagogique est la partie la plus importante du projet d’où la présence dans l’équipe, de conseillers pédagogiques du premier degré qui côtoient régulièrement les publics visés et savent donc réagir aux besoins et aux attentes.

    Après les fondations, pose des cloisons et habillage : la conception du jeu

    « La partie conception a été très complexe car ce n’est pas du tout notre cœur de métier ; il faut avouer qu’elle a représenté de nombreuses heures de travail, que ce soit au niveau programmation ou au niveau infographie », souligne Benjamin Chatelin.

    Un projet comme celui-ci n’aurait certainement pas pu voir le jour sans la mise en commun de plusieurs compétences diverses et variées dans l’équipe ; c’est aussi la force de ce projet.

    Une force qui, d’après Benjamin Chatelin, n’a rien d’extraordinaire car il reste persuadé que ce qui fait la richesse de l’Education Nationale, c’est bien la variété des parcours des différents acteurs et qu’on peut donc toujours trouver des compétences diverses et les faire évoluer à un moment donné.

    A la DSDEN du Loiret, l’orientation de leurs réflexions a toujours tendu vers le « jeu » sur le web car, comme l’explique Benjamin, « nous avons déployé pendant plusieurs années des défis web qui nous ont permis d’acquérir des connaissances en programmation et en infographie, par exemple ».

    Un jeu en 2D pour une accessibilité au plus grand nombre

    « Le fait d’avoir un jeu en 2D permet un chargement rapide, ce qui ne freine pas les écoles ou les foyers qui connaissent encore des lenteurs au niveau de leur connexion », souligne Benjamin Chatelin.

    Déroulement du jeu

    L’enfant entre dans une école intergalactique où il va se retrouver seul ; il va apprendre l’existence d’un réseau social, qui s’appelle @miclik, auquel il va adhérer et devoir effectuer différentes missions, au cours desquelles des points vont lui être attribués (Retrouvez dans le dernier épisode de la série en quoi consistent ces différentes missions).

    « La conception du jeu est basé sur le comportement de l’enfant à l’intérieur de cet aéroport intergalactique représenté par le réseau social @miclik », explique Benjamin Chatelin.

    Si l’enfant atteint le grade de « Comodor » (qu’il aura acquis au cours de ses missions et des points récoltés), il aura réussi à avoir un usage raisonné des réseaux sociaux.

    A suivre dans un prochain épisode : Contenu et premiers retours de terrain pour le jeu sérieux @miclik

    Plus d’infos :
    pour accéder au jeu : http://amiclik.ac-orleans-tours.fr

    Revoir l’épisode précédent, « la genèse du projet ».