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  • Promethean, sur le marché du numérique en classe depuis 1996 !

    Promethean, sur le marché du numérique en classe depuis 1996 !

    A l’occasion de l’Université d’été Ludovia#13, Mathieu Rambaud, responsable distribution et responsable commercial chez Promethean est venu présenter au micro de Ludomag interviewé par François Jourde, les nouvelles orientations de son entreprise, sur le marché depuis 1996.

    Promethean a pour vocation de proposer des solutions interactives et collaboratives au sein des établissements scolaires mais également dans les entreprises.

    Le coeur de métier de Promethean est bien le Tableau Blanc Interactif associé à un logiciel, « Activ Inspire » qui permet de faire de la création pédagogique.
    Les solutions collaboratives se sont aussi développées chez Promethean comme, par exemple, « ClassFlow » qui permet de faire collaborer entre eux des élèves, qu’ils utilisent tablettes ou Smartphones, des classes ou encore des établissements entre eux.

    Avec Promethean Planet, c’est une des plus grosses communautés, et notamment francophone, qui s’échange aujourd’hui des contenus.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview ci-dessous.

    Pour plus d’informations :
    www.prometheanworld.com/fr
    www.classflow.fr
    parisinfogroup@prometheanworld.com

  • eParents, l’application pour les parents d’enfants du CP à la 3e

    eParents, l’application pour les parents d’enfants du CP à la 3e

    Parents d’élèves, le ministère vous propose une application mobile « eParents » qui vous est spécialement dédiée. Cette appli vous apporte des informations et des réponses de manière pratique et concrète, au plus près du quotidien de vos enfants et de leur établissement.

    Cette appli vous apporte des informations et des réponses de manière pratique et concrète, au plus près du quotidien de vos enfants et de leur établissement.

    En renseignant le niveau de scolarité ainsi que l’école ou le collège du ou de vos enfants, vous pouvez consulter :

    • la fiche établissement de son école ou de son collège, et intégrer les informations de contact à votre propre répertoire
    • les horaires de son école
    • l’emploi du temps du collège
    • les temps forts de l’année scolaire, et les intégrer à votre propre agenda mobile
    • le calendrier scolaire en fonction de votre zone, et le télécharger
    • les informations générales de l’école élémentaire et du collège

    eparents_app_080916

    Vous pourrez également recevoir des notifications personnalisées en fonction du niveau et de l’académie de votre enfant.

    Les fonctionnalités de l’application « eParents » évolueront au cours de l’année.

    Cette application est disponible sur iOS et Android.

    Source article : www.education.gouv.fr

  • Encyclopædia Universalis refond les sites Universalis Junior et Universalis École

    Encyclopædia Universalis refond les sites Universalis Junior et Universalis École

    Pour la rentrée 2016, Encyclopædia Universalis, acteur de référence de l’éducation, propose une nouvelle version des sites Universalis Junior (Collèges) et Universalis École.

    Ces ressources en ligne répondent à une demande de contenu pédagogique fiable et d’outils numériques adaptés aux enseignants et aux élèves. Elles sont le reflet du savoir-faire éditorial et technique d’Universalis.

    « Parce qu’aujourd’hui les enfants et les adolescents ont accès à une multitude d’informations en ligne, il est primordial de leur donner accès à des contenus numériques certifiés et qualifiés. C’est pourquoi nous avons souhaité adapter encore plus nos ressources aux nouveaux usages pédagogiques et faciliter leur utilisation sur tablette », déclare Amélie Walter, directrice Marketing et Commercial.

    Idéal pour une utilisation pédagogique, le fonds documentaire fiable et pluridisciplinaire couvre les différentes thématiques du collège. Animée par la volonté de répondre au mieux aux besoins des enseignants, l’équipe d’éditeurs a publié des articles supplémentaires en lien avec l’éducation morale et civique. Ces articles fournissent un regard précis et neutre sur des notions telles que la liberté, l’égalité, la laïcité… et constituent un moyen adapté pour aborder celles-ci en classe.

    De plus, des parcours EPI clé en main réalisés par des professeurs sont gracieusement mis à disposition par Universalis sur la plateforme du Web Pédagogique.

    Ecrans CTA juniorDans un souci de rendre les ressources facilement accessibles pour tous, la navigation sur nos sites évolue grâce à une refonte intégrale. Ils sont maintenant développés en responsive design, pour s’adapter parfaitement à tout type d’écran : tablette, mobile, ordinateur, tableau numérique…

    Les différents outils innovants – tels que la nouvelle fonction écouter pour activer la lecture audio du texte de chaque article, l’accès aux dictionnaires par un double-clic depuis n’importe quel mot d’un article, etc. – favorisent la bonne compréhension des articles. Pour s’approprier la ressource, le nouvel espace Mon Universalis permet de garder des articles en favoris et de consulter et sauvegarder son historique.

    Enfin, la fonction Plus sur Internet, en partenariat avec Qwant Junior, propose une recherche en toute sécurité pour les enfants et adolescents.

    UNIVERSALIS JUNIOR & UNIVERSALIS ÉCOLE, CE SONT :
    ·         Une encyclopédie, un atlas et deux dictionnaires (français et bilingue français/anglais).
    ·         Des articles clairs, concis et rédigés par des enseignants et des professionnels de l’édition jeunesse.
    ·         Une sélection d’articles en version bilingue anglais-français.
    ·         Une diversité de sujet avec une complémentarité entre textes et médias.

    universalisjunior

  • Rémi Ferrand Nouveau Délégué Général de l’Association Pascaline, ex Syntec Numérique

    Rémi Ferrand Nouveau Délégué Général de l’Association Pascaline, ex Syntec Numérique

    Rémi FERRAND a été nommé Délégué Général de l’Association Pasc@line qui réunit aujourd’hui 1900 entreprises du numérique regroupées autour de Syntec Numérique et du CINOV-IT et 85 établissements d’enseignement supérieur dispensant des formations au numérique.

    Il succède à Christian Colmant qui a pendant 5 ans activement contribué à développer les actions de l’Association.
    Remi FERRAND a occupé dans ses dernières fonctions le poste de Délégué aux Affaires publiques de Syntec Numérique.

    A ce titre, il est intervenu auprès des cabinets ministériels, des collectivités territoriales et des administrations sur des dossiers tels que l’e-éducation, l’e-administration et le développement économique des PME. Il a pu également représenter les intérêts de Syntec Numérique et de ses entreprises au sein de l’Alliance « industrie du futur ».
    Dès le début de sa carrière, il s’est impliqué dans l’accompagnement des PME, à l’export (Mission économique/Ambassade de France en Libye et Business France 2005-2009) et dans la recherche d’informations stratégiques/intelligence économique à l’Agence pour la Diffusion de l’Information technologique – ADIT (2009-2012), puis au Conseil Régional d’Ile de France.

    Au sein de l’Association Pasc@line Rémi FERRAND aura pour mission de promouvoir la culture numérique et les formations scientifiques et techniques aux métiers du numérique auprès des jeunes, développer les coopérations entre les acteurs de la formation et les employeurs de compétences numériques tous secteurs confondus et établir avec les acteurs institutionnels et les organisations professionnelles des contacts et relations pérennes.

    Rémi FERRAND, 36 ans est diplômé de Sciences Po Rennes, de l’Institut des Relations Internationales et stratégiques –IRIS,

    Plus d’infos : www.assopascaline.fr

  • Convention de partenariat entre la société QWANT et l’académie de Versailles

    Convention de partenariat entre la société QWANT et l’académie de Versailles

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    Le 8 septembre 2016, QWANT Junior, moteur de recherche à destination des jeunes et l’Académie de Versailles ont finalisé la convention signée le 22 juillet dernier.

    QWANT Junior est le premier moteur de recherche spécialement conçu pour les enfants visant à renforcer leur protection contre les contenus inappropriés lors de leurs recherches sur le Web.

    La convention signée le 22 juillet 2016 entre l’académie de Versailles et la société QWANT permet à l’ensemble des écoles de l’académie de bénéficier de ce moteur de recherche innovant soucieux de la protection des enfants et du respect de la vie privée.

    La convention, d’une durée d’un an, est renouvelable,

    Cette solution de filtrage complètera le dispositif de la DSI académique pour sécuriser les accès internet.

  • Collectivités territoriales et numérique à l’Ecole: réflexion sur le séminaire Ludovia autour de cas concrets

    Collectivités territoriales et numérique à l’Ecole: réflexion sur le séminaire Ludovia autour de cas concrets

    Les Collectivités Territoriales se sont réunies mercredi 24 août pour une 8ème édition du séminaire sur l’Université d’été Ludovia#13, axé sur les Établissements numériques du XXIème.

    La thématique de cette année, initiée par les besoins issus des dernières actions de décentralisation, avait une double question à résoudre. D’une part et en première partie, la place du numérique dans les territoire ruraux et en montagne, Ariège oblige. D’autre part, la continuité des politiques et des usages dans l’espace et dans le temps.

    Réunissant des collectivités et établissements ayant déjà expérimenté le numérique dans leurs établissements du premier degré aux lycées, les deux sessions auront été mises en valeur par deux études de cas sur les deux axes décrits par la thématique.

    L’élu et les territoires ruraux ou de montagne face au numérique

    Lors du premier acte du séminaire, les représentants présents des régions, départements, communautés de communes et communes ont mis en lumière les retours sur les politiques actuelles et sur les besoins encore présents.

    S’il reste encore quelques zones blanches, principalement en montagne, et des établissements peu fournis en matériel numérique pédagogique, les représentants des autorités régionales et départementales se félicitent des investissements consentis et/ou encore en cours.
    Au niveau de l’Ariège et des compétences du département, par exemple, un effort considérable est fait sur la connectique très haut débit dans les zones les moins couvertes actuellement.

    Concernant le numérique éducatif, la refonte des régions et les derniers actes de la décentralisation ont amené de nouvelles compétences, de nouveaux territoires et de nouveaux intervenants. Ces nouveaux cadres de travail semblent être maintenant bien intégrés par les collectivités territoriales à tous leurs niveaux.

    Fort de cet investissement dans les moyen techniques, la région souhaite maintenant que l’action pédagogique au sein des écoles soit amplifiée. Pour ce faire, elle interroge les académies et l’éducation nationale dans son ensemble sur la vision des acteurs pédagogiques concernant les usages et l’accompagnement de ces derniers. Une volonté de s’engager dans la discussion, nécessairement pédagogique, est même formulée.

    Est-ce par soucis de retour sur investissement ou volonté d’assurer une cohérence avec la formation professionnelle et la mise à l’emploi ? Il n’en demeure pas moins que l’appel est lancé pour une coordination des actions.

    Concernant cette volonté de coordination des actions techniques et pédagogiques, si cette coordination semble facilement organisable au niveau de la région, elle semble plus difficile à mettre en place dans les départements. En effet, au niveau de ceux-ci, un manque de moyen et de compétences dans les équipes est identifié.

    La fragmentation des budgets départementaux rend une cohérence de l’action plus difficile. En effet, si les moyens concernant le développement du très haut débit sont présents, ceux-ci sont peu mobilisables sur l’axe « enseignement ». La volonté du département d’avoir une liaison aux bassins de vie, une coordination avec son action sociale et une continuité pédagogique paraît donc difficile à mettre en place.

    On notera finalement sur la thématique, qu’une réelle coordination et une volonté de partenariat existe maintenant.

    Continuité des politiques dans l’espace et dans le temps

    C’est en effet cette coordination et une mutualisation des moyens qui peut, à termes, assurer une certaine continuité pédagogique aux élèves du primaire jusqu’au lycée.

    Pour cela plusieurs solutions existent, cela peut être soit une réelle coordination des actions des différents acteurs soit, à l’exemple du SMICA repris ci-dessous, par la mise en place d’acteurs capables de travailler sur plusieurs niveaux ou dans un espace relevant de plusieurs pouvoirs.

    Selon Thierry Cagnon du Conseil Régional Nouvelle Aquitaine, si au niveau politique, le temps – qui peut effacer, après élection, une décision ou un mouvement – n’est plus réellement un problème, car un consensus semble se dégager sur les politiques à mener.

    Par contre, l’espace est lui plus difficile à gérer. En effet si une action globale, nécessairement utile en termes d’équité, peut être pilotée sur un territoire complet, l’action locale, avec ses caractéristiques propres, est la plus efficiente.

    Afin d’être le plus efficient possible dans cet espace, deux pistes d’actions régionales doivent donc être explorées. Recouvrant la maintenance et l’assistance, compétences maintenant régionalisées, la première présente l’intérêt d’avoir une accroche locale.

    La seconde concerne les ressources numériques disponibles. S’il existe au niveau national des possibilités publiques ou commerciales, il existe également au niveau local des ressources granulaires issues des enseignants. Ces dernières ressources sont culturellement localisées et/ou dédiées à un territoire.

    Au niveau des élèves enfin, la continuité des services reste à créer. Quant à celle des usages, si les élèves arrivent au lycée avec de nombreuses compétences notamment numériques, c’est au lycée d’amener aux désormais lycéens les savoirs les amenant à l’emploi ou à l’enseignement supérieur.

    Retour d’expériences et exemple de mutualisation

    Lors de chaque session, une étude de cas a été proposée à l’assemblée.

    La première concernait la mutualisation des moyens techniques au travers d’un syndicat mixte regroupant des collectivités publiques, principalement des communes.

    Le SMICA fédère aujourd’hui un très grand nombre de collectivités et d’établissements publics. Il peut ainsi négocier des tarifs de mise à disposition de matériels et de logiciels avantageux pour ses membres.

    Au départ, proposant des solutions techniques pour les différents services publics, le syndicat s’engage maintenant dans l’accompagnement de projet d’équipes en outils numériques dans les établissements. Le syndicat se présente ainsi comme une solution cohérente pour ses membres à propos des équipements locaux des établissements de l’enseignement primaire.

    Le second cas présenté est celui du collège du Mas d’Azil. La présentation de l’expérience menée aura servi de socle à un débat sur l’expérimentation à Ludovia. La présentation de la première expérimentation, bien que balbutiante, car initiée en cours d’année, a permis de rappeler qu’une formation préalable et en cours d’action est importante.

    Dans cette expérimentation globalement bien accueillie par le corps professoral, chaque élève de 5e de l’établissement a reçu une tablette, utilisable en classe et à la maison.

    Outre la formation, un accompagnement technique proposé par les services du département a été sollicité.

    Concernant l’axe pédagogique, il n’est pas inopportun de rappeler que le suivi pédagogique de ce type d’expérimentation est un point très important qui semble avoir été ignoré dans le projet et cela tant en préambule au projet que dans la phase d’expérimentation. Ce sont donc des usages pédagogiques basiques très ponctuels, liés à la recherche sur internet et sur la production de contenus par les élèves (en 1 pour 1) qui ont étés mis en œuvre.

    En conclusion de la présentation et de ce séminaire, quelques conseils ont étés posés. De manière pratique, la définition des besoins de formation comme préalable à l’action. Un accompagnement pédagogique intense et relevant est nécessaire. Enfin et avant toute généralisation d’expérience, mettre en place un processus de projet qui démarre des équipes pédagogiques.

    Synthèse assurée par Sébastien Reinders de Belgique Wallonie et Lyonel Kauffmann de Suisse Romande.

  • Être un citoyen numérique éclairé, les compétences du XXIe siècle : un enjeu majeur

    Être un citoyen numérique éclairé, les compétences du XXIe siècle : un enjeu majeur

    Pour cette table-ronde #Ludovia13 animée par Jean-Marie Gilliot, différents acteurs du numérique à l’Ecole ont été réunis. Trois enseignants étaient présents : Marie-Noëlle Martinez, professeur des écoles et Sandrine Larrieu-Lacoste, enseignante de mathématiques en collège, ainsi que Nicolas Le Luherne, enseignant en lettres et histoire-géographie en lycée professionnel.

    Leur point de vue était complété par celui de Cédric Merchet, Principal du collège de Villefranche de Lauraguais, et Richard Galin, Chef de projet EMI et culture numérique à la DNE au ministère de l’éducation nationale.

    La question de la citoyenneté numérique était au coeur de cette table-ronde : la formation d’un citoyen compétent notamment dans les usages du numérique peut-il conduire à construire une société plus harmonieuse?

    “Citoyen numérique” ?

    Jean-Marie Gilliot, animateur, débute la table ronde en demandant à chaque intervenant sa définition de “citoyen numérique”.

    Selon Marie Noëlle Martinez, c’est la capacité à vivre en société, à respecter les droits et les devoirs. Le rôle des enseignants est de donner aux élèves tous les outils nécessaires pour vivre dans la Société Numérique.

    Pour Sandrine Larrieu-Lacoste, le numérique n’est qu’un volet de la citoyenneté.

    Cédric Merchet est le chef d’un établissement “préfigurateur” : il sera doté de tablettes numériques pour la rentrée. Il estime que dans cette période trouble, beaucoup d’informations sont véhiculées par Internet et qu’il faut développer l’esprit critique des élèves.

    Richard Galin expose la définition issue de l’Unesco, dans le référentiel de 2011 pour les enseignants : “Citoyenneté numérique : fait de posséder des équipements et des compétences TIC qui permettent de participer à une société numérique, par exemple d’accéder à des informations gouvernementales en ligne, d’utiliser des sites de réseaux sociaux et de faire usage d’un téléphone mobile.”

    Pour Nicolas Le Luherne il n’existe pas de citoyenneté numérique à proprement parler, mais une dimension numérique à la citoyenneté. Ces aspects numériques sont divers : accès à une bibliothèque d’informations, capacité à produire du discours etc. De ce fait, on doit leur donner une éducation pour un usage raisonné d’internet.

    La définition de la Citoyenneté qui ressort est une “prolongation de la citoyenneté vers le numérique”.

    Quels enjeux sociétaux ? Quelles compétences développer par rapport à ces enjeux ?

    Pour Cédric Mercier, l’enjeu est de former un citoyen capable d’exercer les métiers du futur : 65% des métiers qu’exercent les enfants qui sont aujourd’hui dans le primaire n’existent pas encore. Nous savons qu’ils seront dans le domaine du numérique, de la robotique etc. Les compétences nécessaires sont donc très différentes de celles d’aujourd’hui.

    Richard Galin rappelle à ce propos la Loi de refondation de l’école : « le service public de l’éducation prépare les élèves à vivre en société et à devenir des citoyens responsables et libres, conscients des principes et des règles qui fondent la démocratie” (art. 12). Ce texte contient une quinzaine d’occurrences du mot de citoyenneté qui évoquent deux aspects qui peuvent paraître similaire mais sont en réalité complémentaires : s’insérer dans une société et trouver sa place dans cette société qui évolue rapidement.

    Par ailleurs, Nicolas Le Luherne souligne une crise de la citoyenneté qui apparaît aussi dans les classes. L’idéal Républicain est en difficulté, les élèves ne semblent pas trouver de légitimité dans leur citoyenneté. Il faut les éclairer sur ce que signifie être citoyen en France.

    Or, dit-il, “avant qu’il y ait une lumière, il faut câbler” et c’est à l’Ecole de fournir cette connectique, notamment via le numérique qui envahit leur quotidien. Pour une enseignante dans la salle, il est essentiel de leur donner une formation à l’esprit critique : être capable de donner de la valeur à un discours, de l’analyser. L’enjeu du numérique est d’apprendre aux élèves comment vivre ensemble au travers d’un outil qui les met seuls devant un écran. Malika Alouani, dans le public également, propose d’apporter avant tout une connaissance de soi à l’élève pour développer ses capacités à entrer dans une démarche empathique qui lui permettra de se mettre en lien avec les autres de façon harmonieuse.

    Pour Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie-Noëlle Martinez, le numérique permet d’ouvrir la classe vers des enjeux plus larges que la classe. Elles exposent leur retour d’expérience avec un projet proposé par le CNES et le programme “Argonautica” ( pollution des océans par les plastiques) . Ce projet a permis une prise de conscience de la part des élèves : ils sont citoyens du monde et pas uniquement d’une commune de la banlieue toulousaine . Grâce au numérique, les échanges se sont vus favorisés.

    Dans la salle, Delphine Regnard (DNE) déplore que les enjeux jusqu’ici évoqués sont difficiles, dramatiques. On en oublie la force de créativité et de partage qu’apportent les outils numériques, c’est aussi un enjeu de société.

    Quelles compétences développer autour du numérique ?

    Richard Galin cite la circulaire de mise en oeuvre du parcours citoyen du 20 juin 2016.

    En effet, le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et les programmes scolaires, de l’école au lycée, repose sur des principes généraux […], soit 13 principes dont premier concerne les “modes collaboratifs de travail”. Pour illustrer concrètement le travail autour de ces compétences, Cédric Mercier expose les projets numériques qui sont mis en place dans son collège dans le cadre de la réforme de 2016. Pour éduquer aux médias et à internet, un EPI consiste à préparer un festival du court-métrage et un autre à réaliser un journal télé. Pour développer la capacité à utiliser le numérique au service de ses apprentissages, les SVT et l’EPS s’associent dans un carnet individuel du sportif sur tablette. La créativité est développée dans la réalisation d’un jeu plateau avec les enseignants de technologie, utilisant l’imprimante 3D. Enfin, dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, le numérique permet de faire de la différenciation.

    Comment créer des alliances éducatives pour mener des projets numériques ?

    Le tissu associatif, les acteurs scientifiques…sont autant de partenaires de l’École qui permettent de créer facilement des alliances sur des projets. Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie Noëlle Martinez exposent leur partenariat avec le CNES et ECOLAB. Dans la salle, Malika Alouani présente son projet intergénérationnel mis en place avec Synlab. Le projet intergénérationnel classe-relai/EPHAD/ Ecole d’ingénieurs mené par Monique Argoual est cité aussi en exemple.

    Les alliances numériques se forment aussi grâce aux réseaux sociaux qui renforcent la communication entre enseignants. Les événements éducatifs favorisent aussi ces partenariats : Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie Noëlle Martinez se sont rencontrées à Ludovia lors de la session 2015 et ont monté à la suite ce projet.

    Quelle formation des enseignants en Éducation aux médias et à l’Information (EMI) ?

    Il faut avant tout penser à offrir un cadre sécurisant aux enseignants, au travers d’un matériel qui fonctionne, mais aussi les former à des usages responsables et professionnels.

    Les chefs d’établissement ne doivent pas être oubliés dans ce besoin de formation : les référentiels de compétences concernent tous les personnels de l’éducation. Chacun des personnels de l’éducation doit être au clair avec ses engagements et ses responsabilités vis à vis du numérique. L’attitude la plus courante est le “c’est pas grave”. Les personnels de l’éducation doivent dépasser l’ignorance pour former à la connaissance et créer une vraie culture numérique.

    Enfin, la formation pour les familles est autant essentielle. La culture numérique n’est pas acquise, ne va pas de soi.

    Synthèse assurées par Laurence Juin et Caroline Jouneau-Sion

    Dessin illustration : CIRE

  • L’académie de Montpellier renforce sa présence à Ludovia#13, accompagnée par Armande Le Pellec-Muller, Recteur de la région académique

    L’académie de Montpellier renforce sa présence à Ludovia#13, accompagnée par Armande Le Pellec-Muller, Recteur de la région académique

    Mme le Recteur, Armande le Pellec-Muller, était venue déjà en 2015 pour découvrir Ludovia en tant qu’intervenante sur une table ronde portant sur l’éducation aux médias et à l’information, sujet phare qui lui tient beaucoup à coeur. Pour cette 13ème édition, elle a tenu à nouveau à être présente, aux côtés de ses équipes et enseignants de l’académie de Montpellier venus encore plus nombreux, afin d’institutionnaliser le partenariat qui lie son académie et la région académique à l’Université d’été de Ludovia.

    Au micro de Ludomag et interviewée par Serge Pouts-Lajus du cabinet Education & Territoires, elle nous explique en quoi consiste son rôle de Recteur de région académique et pourquoi avoir créé ces régions académiques.

    « Les académies existent toujours mais sont regroupées pour pouvoir, à un moment donné, s’organiser de manière cohérente sur tous les sujets régionaux à une échelle qui est celle de la nouvelle région ».

  • Quelle place pour les Equipements Individuels Mobiles (EIM) sur le plan pédagogique ?

    Quelle place pour les Equipements Individuels Mobiles (EIM) sur le plan pédagogique ?

    Voici telle que nous pourrions reformuler en un titre la problématique de cette table ronde sur la session mobilités & pratiques pédagogiques animée par Héloïse Dufour de l’association Inversons la Classe.

    Rappel de la problématique

    La classe a longtemps été le lieu de la transmission des savoirs, un espace protégé, à l’écart du monde. Cette unité de temps et de lieu est fortement bousculée par l’arrivée du numérique et des supports mobiles dans l’écosystème scolaire et par le développement d’usages « en mobilité » qui échappent en partie aux enseignants. Ils les obligent à repenser l’articulation entre différents temps et différents espaces d’apprentissage pour leurs élèves et à prendre en compte un certain nombre de pratiques et de savoirs qu’ils ont développés en dehors de l’école. L’enjeu est bien de reconstruire un continuum pédagogique et éducatif qui permette, comme disait Philippe Meirieu, de réduire le grand écart qui s’est creusé entre l’école et la vie.

    Ce changement qui touche la « forme scolaire » a des conséquences dans tous les domaines (organisation, démarches pédagogiques, modalités d’apprentissage, compétences des élèves, compétences professionnelles…) et pour tous les acteurs de la communauté éducative (enseignants, parents, cadres de l’éducation, partenaires). Mais surtout, il doit être accompagné à tous les niveaux de l’institution scolaire, par la formation et par la recherche, afin que soient mises en place les meilleures conditions de son déploiement : nouvelles compétences, nouvelles pédagogies, nouvelles organisations, nouveaux modes de pilotage, nouvelles ressources (contenus et services), nouveaux projets d’équipements…

    Pour discuter autour de ce sujet étaient présents  Catherine Becchetti-Bizot – Inspectrice Générale de l’éducation nationale en lettres, Christophe Piombo – DAN de l’AC Toulouse, Pascale Montrol-Amouroux – DNE cheffe du département de la valorisation des usages et de la diffusion des pratiques DNE, MENESR, Stéphanie Woessner – enseignante en langues anglais et français à Stuttgart, Allemagne et Membre du bureau Cyberlangues et David Cohen – enseignant d’arts plastiques AC Nice.

    La synthèse de cette table ronde a été réalisée par Jean-Marie Gilliot et Jennifer Elbaz de Brainpop.

    Catherine Becchetti-Bizot cadre le propos et définit précisément le contexte. Quand on parle EIM, le périmètre est très large : on touche à la question du numérique et des apports pédagogiques et aussi, fait important, ce qu’ils impliquent en terme d’organisation générale de l’enseignement, de la classe, de la formation des enseignants, la manière dont les espaces et les temps scolaires se réorganisent.

    Est-ce que tout cela vient des outils ou bien d’un enchaînement plus systémique et plus large des démarches pédagogiques suscitées par le numérique ?

    Précisément :

    • Equipement” : nouveaux supports qui ne sont ni des ordinateurs fixes ni des tableaux blancs interactif. Un ensemble d’appareils qui définissent un environnement de machines. C’est quelque chose de global. Un ensemble d’appareils et un environnement. La question est comment ces équipements conditionnent, facilitent ou entravent la pédagogie ?
    • Individuel” : il s’agit de tablettes, de smartphones ou de liseuses. Beaucoup de candidats au plan numérique ont fait le choix de classes mobile ce qui veut dire que quand on choisit un équipement on fait le choix selon une conception, une vision, une stratégie. Il semblerait que dans un 1er temps c’est l’aspect collaboratif dans la classe induit par la tablette qui ressort, plutôt que l’aspect individuel. Il y a de plus la dimension de plaisir pour l’élève d’avoir son matériel. C’est aussi un support de communication, de connexion, donc d’échange avec l’autre.
    • Mobilité” : de quelle mobilité parle-t-on ? Mobilité des personnes ou bien de l’outil lui-même ? Objet multimodal : par exemple en sorties scolaires, l’objet permet de s’extraire de l’unité de temps et de lieu de la classe. On l’emmène avec soi pour capter des moments en vidéos, photographier, enregistrer, partager, consulter des documents.Ce processus nous renvoie à des pratiques culturelles et sociales : on peut méditer en marchant, l’utilisation se fait aujourd’hui dans un contexte corporel différent, comme par exemple l’utilisation de l’application PokemonGo debout en déplacement. L’équipement pose aussi la question de la distance. On peut échanger, consulter au-delà de l’unité de lieu et de temps scolaire.

    Se pose aussi la question de la dimension tactile, intime et sensorielle à l’objet. Le personnaliser contribue à se l’approprier. La tablette tenant dans la main, elle nous accompagne dans notre vie au quotidien.

    Ces EIM ne sont pas intégrés dans le cadre scolaire, ils le reconfigurent. Ils revisitent le scénario pédagogique : qu’est ce qui va être fait en classe ? Qu’est-ce que je vais pouvoir faire en dehors de la classe ?

    Il fait à la fois exploser le temps et l’espace et permet de reconstituer l’unité et la continuité de l’enseignement, la cohérence pédagogique en regroupant dans le même équipement toutes les actions de l’élève.

    Quelles règles ? Quels comportements ? Quels modes de citoyenneté ?

    Le professeur est le vecteur de confiance qui invite à utiliser les EIM, le chef d’établissement et l’institution garantissent la dimension de responsabilité.

    Se posent bien entendu les questions juridiques, techniques liées aux données et aux identités.

    L’effort d’investissement ne pourra pas se poursuivre. Il posera la question demain d’intégrer les équipements personnels des élèves.

    Question la plus importante soulevée de fait par les EIM : revoir complètement la forme scolaire : comment on repense à la fois la progression de son cours, la cohérence des différents temps d’apprentissages de l’élève, la question de l’aménagement de la classe et de l’établissement (CDI). L’enseignant doit adopter la posture de recherche et innovation. Il doit remettre ses gestes et ses postures professionnelles en question : posture intellectuelle, position par rapport à l’élève.

    Et finalement se pose la question de la formation pour les professeurs : quelles modalités d’accompagnement et de partage ?

    Stéphanie Woessner rentre dans le coeur du sujet en nous présentant son expérience en Allemagne. Dans un collège de 600 élèves, sans TBI et seulement 2 salles informatique, un réseau faible. Partant du principe qu’un élève parle au mieux 1 minute par cours ce qui est peu dans le cadre de l’apprentissage des langues, l’achat de 5 tablettes (en répondant à un appel à projet régional pour 1000€) a permis de mettre des élèves en ilôts, a favorisé la coopération et l’apprentissage par les pairs, l’échange oral entre élève et à l’enseignant de passer plus de temps avec les élèves en plus grande difficulté.

    Pour pallier au souci du droit à l’image des élèves, les applications permettant de fabriquer des avatars et de les faire parler entre eux ont été privilégiées. De plus, l’invention de situations réalistes leur permet de développer des narrations. Certaines productions sont publiées, après correction par l’enseignante, ce qui permet aux autres classes d’y avoir accès.

    Pascale Montrol-Amouroux précise que sur les nouveaux appels à projets la possibilité d’intégrer les équipements individuels personnels des élèves est donnée. Les enjeux sont alors d’accompagner les achats par les familles et de gérer les aspects juridiques. Le choix est laissé aux établissements et aux équipes pédagogiques suivant leurs expérimentations et doit se faire au travers d’une réflexion collective à mener en équipe pédagogique et avec les parents.

    Christophe Piombo nous dit que dans son académie, 40 collèges et une cinquantaine d’écoles seront équipés à la rentrée. Les solutions privilégiées sont : EIM, tablettes et classes mobiles. Il faut s’assurer du développement des usages. Il faut être en association avec les collectivités pour pouvoir rassurer les collègues en étant sûrs que l’environnement soit favorable (accès au réseau etc.).
    Pour les autres établissements, il y a une part du budget de la DAN dédié à l’acquisition de matériel prêté sur appel à projets pour les collègues du premier et second degré. Par ailleurs, les cadres de l’Académie sont équipés.  Catherine Becchetti-Bizot souligne la présence de Canopé pour l’accompagnement des enseignants.

    David Cohen nous raconte comment il passe maintenant à l’intégration des équipements personnels des étudiants.

    Il avait besoin d’un outil multimédia qui permet la captation photo et vidéo, enregistrement et diffusion, en respectant le geste artistique. Il a réussi à faire accepter l’utilisation des smartphones des élèves après avoir inventorié l’ensemble du parc (900 élèves) disponible et démontré ainsi que 90% des élèves étaient équipés (pour les 10% restant, le chef d’établissement a accepté l’achat de tablettes dans le cadre du budget disciplinaire). Une charte a été acceptée par les parents d’élèves, membres du CA, et les autres. D’autre part la problématique de connecter tous les smartphones et tablettes au réseau sécurisé de l’établissement a été résolue par la DAN.

    Le travail pédagogique pendant tout un été a été d’identifier des applications gratuites pour chaque OS visant à monter, transformer les captations photos, vidéos et prises de notes.

    Résultat : le travail sur l’année d’expérimentation fait apparaître que l’espace classe doit être modifié ! Dans une semaine les élèves seront dans des classlabs dans lesquels tables et chaises auront été enlevées au profit de tables basses, poufs, planches et tréteaux car pratiquer les arts plastiques, c’est faire des choix et décider de se mettre avec un tel et ici ou là pour travailler de telle manière, et donc toucher du doigt ce que sont les arts plastiques.

    La table ronde s’oriente ensuite sur la formation des enseignants : Comment est-ce qu’on réfléchit la question de l’accompagnement ? et comment diffuset-on les erreurs qu’on a pu faire ?

    Les enseignants présents se sont autoformés, en allant participer à une association comme cyberlangues, en participant à des webinaires gratuits en ligne et des MOOC. L’institution reconnaît qu’il y a plusieurs modalités de formation qui sont complémentaires et qui doivent être actives pour être en cohérence avec les objectifs de culture numérique.

    Concernant le droit d’utiliser les équipements personnels dans les établissements, les expérimentations restent des cadres dérogatoires et il n’y a pas de réponse claire, nette, précise et opposable à ce jour par l’institution sur le sujet,

    En commentaires proposés par les auteurs de la synthèse :
    nous notons par rapport aux tables rondes des années précédentes sur le sujet, comme nouveautés : la clarification du rôle de l’enseignant qui doit inciter aux usages en proposant un cadre de confiance aux élèves, d’une part, et la reconnaissance des modalités multiples et complémentaires pour la formation des enseignants.