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  • Collaboration, partage, échanges entre collectivités et académies à Ludovia#14

    Collaboration, partage, échanges entre collectivités et académies à Ludovia#14

    La table ronde institutionnelle est monnaie courante à Ludovia, sur la journée d’ouverture. Elle a eu lieu le mardi 22 août à 17h00 sur la thématique ci-dessous et a été retransmis en direct.

    « La contribution des collectivités au développement du numérique éducatif en France ; partage des rôles, échanges d’expérience entre collectivités, contributions financières, participation aux appels à projet du Ministère. Quels impacts sur nos établissements et dans nos académies ? » .

    En présence d’Henri Nayrou président du Conseil Départemental de l’Ariège, Mme le recteur Armande Le Pellec-Muller région académique Occitanie et Académie de Montpellier, M. le recteur Olivier Dugrip région académique Nouvelle Aquitaine et académie de Bordeaux, Mme la rectrice de l’académie de Toulouse, Dominique Bussereau, président de l’ADF, Thierry Cagnon, représentant de la région Nouvelle Aquitaine région à l’honneur de LUDOVIA#14, Kamel Chibli Vice président en charge de l’Education à l’ARF, Gilles Lasplacettes Directeur Général par intérim de Réseau CANOPÉ.
    Animation & Modération : Serge Pouts-Lajus, cabinet Education & Territoires…

  • Le DISCODU : collaborer pour créer un dispositif info-communicationnel durable sur le tourisme dans les pays hispanophones

    Le DISCODU : collaborer pour créer un dispositif info-communicationnel durable sur le tourisme dans les pays hispanophones

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Anne Farisse Boyé présentera « Le DISCODU : collaborer pour créer un dispositif info-communicationnel durable sur le tourisme dans les pays hispanophones » sur la session III : espaces d’apprentissage & de formation

     
    Problématique pédagogique :
    S’il reste le lieu privilégié de la transmission du savoir, l’établissement scolaire s’ouvre à présent de façon réelle (voyages culturels ou linguistiques) et virtuelle (internet). On prône les activités et les projets interdisciplinaires ou les classes inversées et le CDI se renforce comme lieu d’échanges « assurant la continuité entre des espaces de vie et de travail, dépassant le cloisonnement entre enseignement et apprentissage, un espace de rencontres, de débats et de confrontations avec les autres » (DGESCO, 2012).
     
    Dans ce cadre, j’ai souhaité initier avec les documentalistes de mon établissement et une classe de 1ère Technologique (STMG) la création d’un dispositif info-communicationnel durable permettant des apprentissages différenciés, axé sur la réalisation d’une base de données (textes et images) concernant le tourisme dans des pays de langue hispanique.
    Le choix d’élèves de série technologique a été motivé par plusieurs raisons. Tout d’abord, l’envie de les surprendre et de leur proposer une autre façon de travailler de façon à les impliquer et les motiver davantage dans leur apprentissage de la langue. Ensuite, le désir de valoriser ces élèves-là et de tenter de changer la propre image qu’ils peuvent avoir d’eux-mêmes. Pour finir, ce choix correspond à l’un des axes de notre Projet d’Etablissement.
     
    Les élèves, placés au cœur de ce projet, ont la possibilité de réaliser et de se réaliser, de participer activement à une activité leur permettant de progresser linguistiquement mais aussi de laisser une trace durable et utile de leur passage dans l’établissement. En effet, le dispositif en question, destiné à perdurer, sera utilisé et enrichi par les classes de l’année suivante. Ainsi, le partage se fait dans l’échange collaboratif mais aussi dans la transmission d’un objet commun à faire évoluer.
     
    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :
    Les programmes du Ministère de l’Education nationale demandent à la communauté éducative de développer la réflexivité de l’élève sur ce qu’il fait, de le rendre acteur, créateur et suffisamment autonome pour participer à son apprentissage, voire à celui des autres.
     
    Le projet que nous avons initié permet avant tout de voir ou revoir certaines bases d’utilisation du numérique (recherche d’information, sources, droit à l’image etc) et aussi de les familiariser à l’utilisation d’outils numériques collaboratifs tels que Quizlet, Padlet, Picktochart ou Canva qui leur permettent de produire des créations concrètes qu’ils peuvent partager.
     
    Relation avec le thème de l’édition :
    Le DISCODU est créé grâce à une collaboration ou parfois une coopération, qui permettent toutes deux un résultat qui n’aurait pas été possible en travaillant seul.
    De plus, le thème du Tourisme, en adéquation avec les programmes officiels du MEN, pour l’espagnol, associé à la notion « Espaces et échanges » du cycle terminal sous-entend une rencontre avec l’autre. Un parallèle s’établit entre ce thème et le travail collaboratif proposé car chaque participant devient un maillon actif et essentiel pour obtenir le résultat final escompté.
     
    De ce fait est envisagé un nouveau partage des taches, avec un échange favorisant la participation : l’élève par le dispositif qu’il laisse aux autres devient un « contributeur », un passeur de savoirs alors que l’enseignant se place dans le collaboratif et accepte de ce fait un échange fructueux, encadrant parfois d’autres pistes de travail proposées par les élèves eux-mêmes.
     
    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
    Ce projet s’est heurté à quelques difficultés sur le terrain mais elles ont pu être résolues. Il s’agit essentiellement de problèmes liés à des connexions difficiles par moment (soucis de réseau, de disponibilités de salles informatiques ou incompatibilité liée à certains filtres) Néanmoins, la motivation manifestée par la plupart des élèves et la mobilisation des professeurs documentalistes ont permis de faire avancer le projet, de créer des ressources qui complètent le dispositif initié l’an dernier et d’arriver à une production finale très satisfaisante, sous forme d’une petite exposition d’affiches au CDI, valorisante pour les élèves.
     

     
     
    Plus d’info sur Anne Farisse Boyé
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  • Production avec SQOOL de contenus enrichis avec ses élèves

    Production avec SQOOL de contenus enrichis avec ses élèves

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Geoffrey Galinaud présentera « Production avec SQOOL de contenus enrichis avec ses élèves, des parcours pour produire des objets multimédias facilement partageables » sur la session III Espaces d’apprentissage et de formation

     
    Interêts pédagogiques : 
    – Remplacer ponctuellement des travaux classiques par l’élaboration d’objets multimédias originaux et pertinents
    – Maitriser certains processus d’édition numérique passant par la maitrise d’applis ou de services web
    – Faire entrer des objets du quotidien (gifs, vidéos) dans la sphère éducative en tout en apportant un éclairage autour technique (formats de fichier), juridique (droit à l’image, citation des sources, licence de partage)
    – Placer l’élève dans une position de producteur de la ressource
     
    Exemples de parcours possibles (du point de l’élève) 
    ➢ Frise interactive agrémentée d’images retouchées
    – Retouche d’image voire enrichissement (thinglink)
    – Construire une frise
    Capsules vidéos
    – Prise vidéo
    – Convertir la vidéo
    – Monter la vidéo
    ➢ Gifs pédagogiques augmentés
    – Retouche d’images et construction d’un gif
    – Ajout de l’audio
    ➢ Construction de quiz ou autres activités à proposer à la classe
    – Préparation d’une activité destinée à la classe
    – Mise en forme et applis appropriées
     
    Thèmes transversaux :
    – Diriger les participants vers des banques de ressources libres de droit
    – Utilisation d’outils de production libres ou propriétaires
    – Intégration des sources et des licences dans ses contributions
    – Partager sur de grandes plateformes collaboratives / intégration de l’objet dans une page web
     
     
    Plus d’info sur Geoffrey Galinaud
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  • Ressources et activités pratiques pour débuter la programmation sur carte ARDUINO

    Ressources et activités pratiques pour débuter la programmation sur carte ARDUINO

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Eric Walschaerts présentera « Ressources et activités pratiques pour débuter la programmation sur carte ARDUINO en vue d’automatiser un système domotique » sur la session II : Ressources, jeux & contenus

     

    Problématique pédagogique :

    J’ai en charge des élèves de 3 PrépaPro en technologie. Mon public est très hétérogène:
    ● origine des élèves: environ 15 collèges,
    ● les activités réalisées en 5ème et 4ème en technologie étaient parfois très différentes
    De surcroît de nombreux élèves sont dyslexiques et cette année deux présentent des signes autistiques.
    Le nouveau programme de technologie en 3ème PrépaPro m’a conduit à proposer des activités de programmation avec des cartes Arduino pour par exemple piloter un store électrique depuis les smartphones des élèves.
     
    Il a donc fallu vérifier les connaissances et asseoir les bases théoriques pour mener les activités en binôme. L’utilisation de la classe inversée ainsi que diverses ressources numériques m’ont permis de consacrer un maximum de temps aux activités pratiques et de ne pas perdre de temps en “cours théoriques” surtout avec un public en “difficulté scolaire”.
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les révisions en classe inversée ont été réalisées à partir de ressources de « cours » conçues avec le service CANOPROF de façon à ce que les élèves puissent de chez eux ou en classe, avec leur outil numérique préféré, y accéder et les consulter.
     
    Les activités pratiques (en TP) ont pu être réalisées en relative autonomie pour une majorité d’élèves grâce aux ressources numériques diverses (vidéos, tutoriels, copie d’écran, aide en ligne …) que j’ai structurées dans Canoprof.
     
    Le travail en binôme a abouti à compléter un compte-rendu d’activités dans un traitement de texte comme LibreOffice en y insérant des photos de leurs travaux prises avec leur Smartphone et à remettre au professeur par courriel.
     
    L’utilisation du numérique a induit le développement du travail en autonomie pour les élèves, la collaboration entre eux et la disponibilité de l’enseignant pour répondre aux besoins des différents binômes.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Partages, échanges et contributions sont au cœur du métier d’enseignant. Les outils numériques que nous avons à notre disposition et que nous pouvons utiliser avec nos élèves facilitent ces procédures et enrichissent nos pratiques. Les ressources et les activités pratiques que je présente dans ce projet intègrent ces notions dans une démarche pédagogique qui utilise la classe inversée, les échanges entre pairs, le développement de l’autonomie, la correspondance par messagerie ou MMS avec les smartphones des élèves…
     
    Toute ma démarche pédagogique a permis une différenciation efficace des apprentissages et du développement de l’autonomie des élèves. Le service Canoprof permet un accès facile des productions aux élèves ainsi qu’une mutualisation entre professeurs.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Une grande partie des jeunes a accroché aux activités proposées et à la méthode mélangeant numérique (Canoprof, LibreOffice, Smartphone …) et manipulation d’objets techniques (Carte ARDUINO, et composants). Beaucoup ont pu progresser à leur rythme et ont demandé à prolonger les activités chez eux.
     
    Les élèves ont réalisé des correspondances entre le cours de techno et les travaux réalisés sur SCRATCH en mathématiques.
    Canoprof a permis de modifier en direct le déroulement du scénario en fonction de la réaction des élèves.
    L’an prochain je débuterai ces travaux plus tôt dans l’année scolaire ce qui devrait permettre d’intégrer ces notions de programmation dans le réalisation d’objet technique (domotique, robotique ..)
     
     
    Plus d’infos sur Eric Walschaerts et ses travaux
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  • L’emploi du temps : le pilotage de l’établissement en direction assistée

    L’emploi du temps : le pilotage de l’établissement en direction assistée

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Salina Hémani présentera « L’emploi du temps : le pilotage de l’établissement en direction assistée » sur la session II : Ressources jeux et contenus

     
    La création de l’emploi du temps est le premier acte fort du chef établissement dans l’année scolaire. Pour réussir sa rentrée, le chef d’établissement doit réussir à concilier dans son emploi du temps à la fois la répartition des classes (par niveaux), des enseignements, des ressources, des horaires réglementaires et des contraintes pédagogiques et didactiques.
     
    La construction de l’emploi du temps est donc un moment crucial pour le chef d’établissement ainsi qu’une mission très complexe. Il sera le garant d’une rentrée scolaire sereine
    L’emploi du temps n’est jamais figé et représente un travail au quotidien pour le chef d’établissement. Tout au long de l’année scolaire, il effectue de nombreuses modifications en raison des absences des enseignants, des sorties scolaires, de la préparation et la surveillance d’examen, et des changements de salles, par exemple. L’emploi du temps évolue en permanence.
     
    Madame Salina Hémani, proviseure-adjointe du lycée d’Honoré d’Urfé (Saint-Étienne) présentera son retour d’expérience sur la construction de son emploi du temps avec K-d’école. Les fonctionnalités métier de l’emploi du temps K-d’école lui permettent de concevoir simplement son emploi du temps et de le gérer efficacement au quotidien (tableau de bord, placements automatiques et manuels, peuplement intuitif des groupes et gestion quotidienne).
     
     
    Plus d’info sur Salina Hémani
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  • Deux très mauvaises raisons pour apprendre l’informatique dès la 6ème. Et aussi deux très bonnes.

    Deux très mauvaises raisons pour apprendre l’informatique dès la 6ème. Et aussi deux très bonnes.

    Commençons par le pire. Parmi toutes les raisons avancées pour faire entrer l’apprentissage du code au programme du collège, la plus utilisée est de loin la plus mauvaise. Pour Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’Etat au numérique ou pour Najat Vallaud-Belkacem, ancienne Ministre de l’Education :  « Coder, c’est un peu comme apprendre l’anglais ou le chinois« . Or cela n’a absolument rien à voir.

    Mauvaise raison n° 1 : un langage informatique n’est pas une langue

    Apprendre une langue est une énorme entreprise intellectuelle et culturelle, qui s’étend toujours sur plusieurs années et qui permet de découvrir en profondeur d’autres hommes ou d’autres cultures, mortes ou vivantes. Le vocabulaire à acquérir, qui ne représente qu’un aspect, peut-être le plus simple de l’apprentissage d’une nouvelle langue, comprend au minimum plusieurs milliers de termes.

    Un langage informatique ne comprend tout au plus que quelques dizaines de termes et s’apprend – à l’exception peut-être du tout premier- en quelques heures. Car bien connaître un langage informatique, c’est en quelque sorte les connaître tous.

    La connaissance de tel ou tel langage informatique n’étend en rien les horizons de l’étudiant. C’est l’utilisation, sur l’ordinateur, de l’outil qu’est le langage informatique qui va lui permettre de développer son intelligence et sa compréhension du monde. Les étudiants attirés par la maîtrise des langues étrangères ont des profils totalement différents de ceux attirés par le développement informatique – une tâche solitaire qui nécessite précision, capacité d’abstraction et le plus souvent une certaine dose de solitude. Le geek est rarement un animal très social.

    Au départ, l’apprentissage du code n’est donc pas une entreprise culturelle mais une entreprise scientifique et technique. Le bénéfice culturel, nous le verrons, n’est pas immédiat et n’apparaît que dans un second temps.

    Mauvaise raison n°2 : l’informatique offre de multiples débouchés professionnels

    Là aussi, c’est une mauvaise raison, même si, paradoxalement, celle-ci est vraie !

    L’informatique, tous les journaux économiques nous le ressassent jusqu’au dégoût, crée des emplois. Une bonne formation informatique permet d’éviter presqu’à coup sûr le chômage.

    Mais, au niveau du collège, et même sans doute au lycée, la plus-value économique ne doit pas être l’objectif prioritaire de l’école. L’école, depuis Jules Ferry, a d’abord eu pour but de former des citoyens libres, au sens du premier article de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

    Qui plus est, plus on a recherché cette soi-disant « efficacité professionnelle », plus on a créé de l’inefficacité.

    Tout le système scolaire et universitaire français vit depuis trente ans comme pétrifié par la crainte du chômage.

    Toutes les réformes s’y sont faites au nom des sacro-saintes efficacités professionnelle et économique. L’enseignement des savoirs généraux a reculé au profit des « compétences » dites professionnelles, comme on l’a encore vu dans la récente réforme du Collège qui abandonnait en rase campagne les matières générales « inutiles » (par exemple Latin et Allemand) au profit des l’Anglais, langue professionnellement « utile ».

    Il se pourrait bien, au final, que l’efficacité professionnelle soit un bénéfice caché, à long terme, de l’émancipation qu’apporte la connaissance. En recherchant l’efficacité économique sans la connaissance, nous nous sommes coupés des deux.

    Mais quelle que soit la piètre qualité des justifications qu’on vous sert pour enseigner l’informatique, les bonnes, les très bonnes raisons, emportent tout sur leur passage.

    Bonne raison n°1 : la révolution numérique a rendu l’enseignement de l’informatique indispensable à la compréhension du monde

    Aux Etats-Unis, l’informatique, au sens de Computer Science, est devenue depuis longtemps une matière fondamentale. Les américains ont compris très tôt qu’elle était indispensable pour comprendre le monde qui nous entoure et y agir, comme l’histoire, la géographie, le latin ont pu l’être en leur temps. L’informatique, dans le supérieur, fait aujourd’hui partie du cursus des étudiants en littérature ou en sciences politiques, et ce à un niveau supérieur à ce qu’on enseigne dans la plupart des grandes écoles d’ingénieurs françaises.

    De fait, les effets de l’informatique sur notre vie sont aujourd’hui tels que seul l’enseignement de l’informatique peut permettre à tous les élèves – y compris ceux qui ne deviendront pas informaticiens – de comprendre le monde numérique qui les entoure.

    Au Moyen Age, on apprenait le latin qui était la langue de la religion, du droit et de la médecine. A l’âge de la Révolution industrielle, les mathématiques sont devenues l’outil généraliste par excellence pour le développement de nouvelles technologies et de nouvelles machines. A l’âge de la révolution numérique, il ne s’agit pas de créer une génération d’informaticiens, pas plus qu’il ne s’agissait alors de créer une génération de latinistes ou de mathématiciens.

    Dire qu’il y a révolution numérique, c’est dire ceci : sans connaissance du codage, il est devenu impossible de comprendre le monde qui nous entoure.

    Bonne raison n°2 : l’informatique est devenue une science fondamentale, utile à toutes les autres sciences

    J’ai toujours été interloqué par la quantité des investissements visant à faire utiliser les technologies numériques par les élèves (écrans ou tableaux interactifs, classes numériques et autres formations Word…) et par l’absence, jusqu’à cette année du moins, de formations leur permettant de comprendre comment fonctionnent ces technologies, comment elles ont été conçues, développées.

    Pour comprendre tout ceci, il faut apprendre à coder, à développer, connaître les algorithmes – bref étudier la matière scientifique que les Américains nomment « Computer Science ».

    Cette science informatique a pénétré de façon profonde toutes les sciences, de la médecine à la biologie, en passant par la physique et la chimie. Grâce aux techniques statistiques de type « big data », elle est aussi en train de transformer les sciences humaines.

    Elle est devenue un outil d’exploration du monde aussi important, peut-être bientôt plus important encore, que les mathématiques (dont elle constitue par ailleurs l’une des branches).

    La querelle des Anciens et des Modernes

    On s’est écharpé sur les réseaux sociaux lors des discussions sur la récente réforme du Collège autour de la fin de l’enseignement du latin et de l’introduction de l’informatique au collège. Et grosso modo, les latinistes étaient contre le « numérique » et les « numéristes » étaient contre le latin.

    Dans ce débat, tout le monde, anciens et modernes, avait tort. Les « latinistes » étaient mal informés et assimilent l’ordinateur à un simple outil, à une simple technologie – cette vision est tout simplement erronée.  Et les « numéristes », ceux qui pensent simplement qu’il faut cesser le latin parce qu’il est peu utile professionnellement ou parce qu’il favoriserait une forme de reproduction sociale, manquaient tout simplement de vision et de culture.

    [L’auteur du paragraphe précédent a évidemment pu déjà constater, dans son âpre réalité, le côté éminemment impopulaire du précédent paragraphe. Il invite par avance tous les lecteurs en désaccord, et ils seront nombreux, à éviter l’insulte sauvage, mais il s’engage, dans l’esprit constructif qui le caractérise, à répondre aux objections argumentées.]

    En réalité, les deux matières, latin et informatique, sont utiles et émancipatrices pour éduquer des citoyens, des honnêtes hommes, capables de comprendre et de créer les outils de demain. Il ne s’agit pas de les opposer, il s’agit de les enseigner mieux et plus.

    Sans connaissance approfondie de l’informatique, nous ne sommes que des consommateurs de programmes structurés par d’autres programmeurs. Un élève qui fait une recherche dans Google est avant tout une ressource publicitaire pour Google, un enfant qui joue sur Facebook, n’est qu’une machine humaine à transmettre de multiples données (d’identité, de comportement, de position…) sur lui-même et ses « amis » permettant ensuite aux diverses publicités d’être toujours mieux ciblées. C’est précisément, cliniquement, ce qui caractérise une aliénation.

    L’école actuelle a tenté, avec plus ou moins de succès et pour un coût considérable, d’enseigner les usages de l’informatique aux enfants. Ce faisant, elle a fait complètement fausse route. Si on veut donner à nos enfants des moyens d’action, il faut leur enseigner la programmation, pas le maniement de Word. Distribuer des ordinateurs ou des IPAD aux élèves est coûteux et voué à l’échec, de même qu’on ne crée pas un ingénieur mécanicien en formant au permis de conduire.

     

  • Littérature et classe inversée : des pistes pour repenser le temps et l’espace d’apprentissage/d’enseignement

    Littérature et classe inversée : des pistes pour repenser le temps et l’espace d’apprentissage/d’enseignement

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Géraldine Larguier présentera « Littérature et classe inversée : des pistes pour repenser le temps et l’espace d’apprentissage/d’enseignement » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    La classe inversée est à l’origine plutôt utilisée pour des matières scientifiques. Mais il est aussi possible de reconfigurer l’espace et le temps d’apprentissage/d’enseignement en L2 ou en littérature.
    Un grand champ de possibilités est ouvert pour tenter de contrer certaines difficultés que nous rencontrons en enseignant la littérature …
     
    Face aux apprenants qui, souvent, renoncent à affronter la lecture du texte donné à lire en autonomie à la maison, parce qu’il leur paraît trop long, trop compliqué, trop ennuyeux, comment utiliser les capsules (ces petites vidéos pédagogiques à regarder à la maison ) pour mieux accompagner l’entrée en lecture et faciliter le premier contact avec le texte en accompagnant à distance l’apprenant ?
     
    D’autre part, il nous est souvent difficile, faute de temps, d’aller au bout de toutes les étapes prévues dans la scénarisation d’une séquence : le temps passé à présenter l’auteur, le contexte d’écriture, la genèse de l’oeuvre phagocyte le temps consacré aux activités d’analyse et surtout de création.
     
    De plus, la charge cognitive des apprenants est hautement sollicitée en classe. Comment ces capsules nous permettent-elles de repenser notre temps d’enseignement, en déplaçant le savoir théorique (sur la biographie d’un auteur, sur les caractéristiques d’un genre, sur le résumé d’une œuvre, etc.) à la maison afin d’entrer, en cours, dans le vif du sujet en laissant plus de place aux impressions, aux émotions, aux analyses et surtout à la créativité ?
     
    Les outils numériques sont essentiellement utilisés par l’enseignant pour créer des capsules. Il n’est pas nécessaire en présentiel d’être équipé, sauf pour diversifier et intensifier les activités créatives et la tâche finale. Pour commencer, il suffit de trouver le site ou l’application pour créer des capsules correspondant à ses exigences. Au cours de l’atelier, plusieurs outils pour créer ou faire créer des capsules seront présentés ainsi que d’autres outils dont l’objectif est de mettre en valeur les productions finales des apprenants.
     
    Partager, échanger, collaborer : la classe inversée en littérature peut être une manière d’accompagner l’apprenant à distance pour limiter le renoncement, pour renforcer dans une certaine mesure la motivation. Ainsi la capsule devient-elle un outil pour collaborer au sens étymologique du terme, entre enseignant et apprenant, à distance. C’est donc aussi une approche permettant de réduire la dimension magistrale du cours. Mais la classe inversée en littérature a aussi le mérite d’accentuer la co-construction du savoir par les apprenants qui doivent échanger, partager en reformulant, en discutant afin de consolider les connaissances et de développer leurs analyses.
     
    Cet atelier proposera des pistes pour qu’élèves et étudiants vivent le temps en présentiel de manière plus active et dynamique. Des exemples et des idées d’exploitation tirés des cours de littérature donnés aux étudiants étrangers de l’UPPA seront partagés : chacun sera libre par la suite d’adapter ces approches à son contexte d’apprentissage et au niveau de ses apprenants.
     
    De mon expérience de l’enseignement de la littérature en classe inversée, il ressort tout d’abord un bénéfice certain pour l’acquisition des connaissances : le fait de morceler le savoir en différentes strates que l’on donne d’abord à distance, à la maison, puis, que l’on co-construit en classe et que l’on étoffe progressivement évite les risques de surcharge cognitive.
     
    De plus, la classe inversée redonne ses lettres de noblesse aux activités de hauts niveaux cognitifs (analyser, évaluer, créer) en déplaçant les activités de bas niveaux cognitifs telles que lire, apprendre, appliquer à la maison : l’approche inversée met l’accent sur l’analyse, les interprétations des textes mais surtout sur la tâche finale qui donne du sens à l’apprentissage de la littérature. Elle est une des approches permettant d’aller au-delà de l’analyse en invitant à la création, à l’appropriation personnelle du texte, qu’il s’agisse de parodie, de pastiche, de détournement, ou autre tâche pour revigorer le rapport au texte littéraire.
     

     
     
    Plus d’info sur Géraldine Larguier
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  • La lecture oralisée enregistrée, écoutée, échangée et partagée sur tablette pour améliorer la compréhension des élèves de cycle 2 et 3

    La lecture oralisée enregistrée, écoutée, échangée et partagée sur tablette pour améliorer la compréhension des élèves de cycle 2 et 3

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Florence Magno présentera « La lecture oralisée enregistrée, écoutée, échangée et partagée sur tablette pour améliorer la compréhension des élèves de cycle 2 et 3  » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    La tablette est un outil ludique qui permet de faire progresser les élèves.
    Lors de mes pratiques, j’ai observé la corrélation entre la lecture à haute voix sur tablette, la fluidité et la compréhension. Les nouveaux programmes de l’école élémentaire appuient ce constat : mieux l’élève lit, plus il sera susceptible de comprendre.
     
    La conclusion des différents conseils de cycle, conseils école/collège, enquêtes PISA et bilans constitués à l’issue de la journée défense et citoyenneté, rapportent les difficultés de compréhension récurrentes des élèves.
     
    Quels moyens utiliser pour leur permettre d’entrer dans la compréhension fine de l’oral et de l’écrit ? Comment gagner en efficacité et en performance ? Comment leur apprendre à utiliser la tablette pour qu’elle devienne un outil de partage et d’échange au service de la lecture, la compréhension et la prévention de l’illettrisme ?
    Comment la lecture à haute voix peut-elle encore faire sens pour l’élève à l’ère du numérique où la tablette est capable d’oraliser à leur place ?
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les élèves apprennent à mettre en évidence les éléments importants d’un texte par leur lecture à haute voix. La fluidité et l’intonation sont l’aboutissement d’un travail de fond sur la compréhension globale de l’écrit. Avec la tablette, l’élève s’enregistre puis s’écoute et se réécoute. Il peut évaluer ses progrès et définir des objectifs de travail. L’application « caméra » native de la tablette leur permet de conserver la mémoire de leur travail, leurs progrès, de leurs objectifs de progrès, de l’évolution de leur pensée.
     
    Dans un premier temps, je prépare les élèves à la « compréhension globale» du texte.
    Chaque élève lit à voix basse son texte. Je leur apprends à identifier les phrases en repassant sur les points en rouge, en marquant les virgules en vert, en soulignant avec un code couleur tous les mots qui donnent des indices sur le lieu, le temps et toutes les manières de nommer les personnages principaux. Ensuite, en groupe, les élèves essayent de trouver les groupes de souffle et de sens.
    Après les premiers enregistrements et les premières séances d’écoute, les élèves définissent les critères d’auto-évaluation de leur lecture et les consignent dans une grille. Ces critères relèvent dans un premier temps de la technicité de la lecture (parler fort, déchiffrer tous les mots, articuler).
     
    Dans un second temps, chaque élève est invité à enregistrer seul son texte en lecture à haute voix sur la tablette dans un endroit calme. Il utilise son texte précédemment annoté.
    Puis, il s’écoute au moins deux fois. Il doit ensuite s’auto- évaluer en cochant la grille élaborée collectivement. Ensuite, il répond individuellement au questionnaire « flash » de compréhension du texte. Chaque soir, j’écoute les enregistrements, je consulte les grilles d’auto-évaluation, je vérifie les questionnaires. En cas de désaccord, je réécoute l’enregistrement avec l’enfant le lendemain.
     
    Dans un troisième temps, à l’issu des cinq premières lectures à voix haute enregistrées, et en utilisant les grilles d’auto-évaluation en support, je propose à chaque élève de définir son objectif de progrès. Certains vont spécifiquement porter leur effort sur l’audibilité, d’autres sur l’articulation, d’autres le déchiffrage.
     
    Dans un quatrième temps, les élèves annotent seuls leur texte. Ils enregistrent seuls leur lecture et répondent au questionnaire flash. J’écoute et valide de la même façon chaque enregistrement. La grille d’auto-évaluation est enrichie : respirer aux virgules, marquer une légère pose après les indicateurs de temps et/ou d’espace. Nous définissons ensemble l’objectif de progrès : le travail personnel portera sur les groupes de souffle (liaison entre les mots, groupes de sens/ fluidité), l’intonation (recherche des mots importants, travail sur les personnages et les indicateurs temporels, théâtralisation).
     
    Certains textes de lecture sont compilés pour faire des recueils audio transmis à d’autres écoles de la circonscription ou alors exportés à notre classe partenaire au collège de secteur ou aux Etats Unis ; d’autres sont convertis en bande audio puis incrustés à des images pour réaliser un mini-film, des capsules en réalité augmenté avec Aurasma.
     
    A la fin de chaque période scolaire, les élèves se filment en séance de débriefing. Leur parole est libre autour du thème : « Qu’est ce que t’a apportée la lecture enregistrée ? ».
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    La tablette permet d’enregistrer, d’écouter, d’échanger et partager à volonté !
    C’est grâce à elle que les élèves peuvent se voir et s’entendre progresser. Comprendre ne se fait pas en empruntant tous le même chemin. La compréhension fait appel à la culture et à l’histoire personnelle de chacun, mais elle nécessite aussi une certaine technicité. La tablette donne la possibilité à chaque élève d’emprunter un chemin différent, aménagé, adapté, plus rapide ou plus lent.
     
    Echanger ses productions, les partager, les comparer est une source de motivation impressionnante et un gage de progrès !
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Lors des évaluations de septembre 2016, 71% des élèves de CE2 ont répondu correctement aux items « Identifier les personnages, les événements et les circonstances temporelles et spatiales d’un récit qu’on a lu». La comparaison avec les chiffres de l’année 2015 met en évidence une augmentation de près de 17% du taux de réussite.
    67% des élèves ont réussi l’item « Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, résumer, répondre à des questions sur ce texte ), soit une progression de 21 points.
     
    Lors des bilans, à chaque fin de période, les élèves gagnent en moyenne 7 points en compréhension et sur la pratique de la lecture oralisée.
    Lors des séances de débriefing, les élèves expliquent clairement que ce travail leur permet de « mieux comprendre ce qu’il faut faire, ce qui est écrit et ce qui est dit ». Tous mentionnent leurs progrès en compréhension de consigne et de textes, en mathématiques et plus spécialement en résolution de problème.
     
    Les élèves en difficulté et porteurs de troubles des apprentissages ont tout le temps nécessaire pour préparer et réaliser une production conforme à leurs attentes. Les progrès sont effectifs dès les premières séances. Ces progrès sont très motivants parce qu’ils sont qualifiables, comparables, échangeables. Ces élèves ont alors accès à la compréhension et aux mécanismes qui la facilitent. Et par effet boule de neige, ils ont accès à l’écriture : en utilisant la fonction « organiseur » de la tablette, ils sont capables de dicter leur production d’écrit et de se corriger en utilisant les techniques d’énonciation apprises.
     
     
    Plus d’info sur Florence Magno
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  • Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour « Partager, échanger et contribuer »

    Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour « Partager, échanger et contribuer »

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Jean-François Ceci présentera « Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour Partager, échanger et contribuer  » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique et apports du numérique :

    L’enseignant peut être qualifié de professionnel autodidacte si nous considérons qu’il n’a été formé (pour l’essentiel) que sur les connaissances disciplinaires à transmettre. La méthodologie de la transmission des savoirs, la pédagogie, la didactique, la psychologie de l’apprenant, la docimologie, la sociologie de l’éducation et plus récemment l’apport du numérique éducatif sont autant de thématiques sur lesquelles il doit s’auto-former. Nous proposons de défricher cette dernière thématique, grâce à un atelier collaboratif via le numérique, durant lequel les participants pourront utiliser leur matériel pour co-créer la matière, via un panel d’outils numériques.

    L’approche réflexive ne sera pas oubliée et servira de mise en contexte pédagogique, ou didactique, des outils proposés. En effet ces vingt dernières années, l’approche techno-centrée du numérique en éducation n’a pas produit de résultats probants :
    « Il faut mettre des TBI dans les classes, il faut utiliser des tablettes en classe, il faut utiliser le vidéoprojecteur pour faire cours », etc.

    La recherche montre même des résultats contre-productifs de l’intégration peu réfléchie du numérique éducatif. Nous devons donc réintégrer en force le « pour quoi faire ? » avant de trouver une réponse au « comment faire ? ». L’approche du numérique éducatif doit devenir pédago-centrée ; le besoin et l’usage doivent définir l’outil.

    Les outils utilisés seront connectés à des scénarios pédagogiques concrets (en présence, à distance ou hybrides), pour en comprendre la pertinence et l’amplification. La conclusion sera que « si l’on peut faire mieux sans le numérique, à quoi bon en mettre ? » mais aussi qu’ « on peut faire tellement mieux avec, quand on sait comment ! ». Nous adopterons donc une approche raisonnée, pédagogique et amplificatrice du numérique en éducation !
     

    Objectifs de l’atelier (relation avec le thème de l’édition) :

    L’objectif de cet atelier est de comprendre et pratiquer en situation, des outils incontournables en pédagogie active avec le numérique. Les participants pourront ainsi acquérir des bases techniques pour partager, échanger et contribuer avec leurs pairs et élèves, dans le cadre de toutes formes de pédagogies actives. Les principales formes de collaboration avec le numérique (en présence, à distance et hybrides) seront abordées et pratiquées.
     

    Public visé et matériel :

    Cet atelier vise les enseignants et formateurs de tous niveaux, souhaitant amplifier leur pédagogie avec le numérique, de préférence dans une approche BYOD (Bring Your Own Device). Il est donc proposé aux participants de venir avec une tablette, un ordinateur portable ou un smartphone et si possible avec les identifiants de leur compte Google. Une connexion Internet 3G peut aussi être souhaitable.
     

    Description de l’atelier et supports utilisés :

    Après un questionnement de groupe sur la pédagogie 2.0 et les constats technologiques qui en découlent, les participants seront amenés à produire la synthèse en pratiquant une palette d’outils numériques pour les usages suivants : Rédaction collaborative, réducteur de liens, carte mentale collaborative, mur de médias collaboratif, tableau blanc collaboratif, création et diffusion de capsules vidéo, quiz en ligne, production vidéo, visioconférence sans compte, partage de documents via un réseau wifi de poche et site portail.
     

    Principales productions des participants :

    Démonstrations et travaux collaboratifs sur : gdoc, goo.gl, coggle.it, padlet, NotebookCast, gdrive, Youtube, Screencastomatic, appear.in, socrative, Hootoo et Zeef
     

    Synthèse et apports du retour d’usage en classe :

    Cet atelier est issu d’un cours de 10h intitulé « enseigner à l’ère du numérique », dispensé au sein d’une L3 orientée « sciences de l’éducation ». L’approche outils intégrée à ce cours, a été condensée pour en faire un format atelier adaptable en durée (de 40 mn à 4h).
    Il a été réalisé sur des formats différents à EIDOS64 (2016 et 2017), ainsi qu’au 3e forum de la pédagogie de Toulouse (2016). Les retours, tous très positifs, m’ont encouragé à le faire évoluer et à affiner certains usages plébiscités.
     
    Les connaissances et habiletés développées sont très rapidement réutilisables. Chaque année, je vois des étudiants réfractaires au numérique (l’âge moyen étant assez élevé en formation continue), collaborer et mettre en place des stratégies numériques cohérentes (pas de numérique juste pour mettre du numérique), au sein des cours qu’ils conçoivent.
     
    Enfin, bien au-delà de l’usage formel en classe, la plupart des outils abordés durant cet atelier sont utilisables dans le cadre d‘un usage personnel, étoffant la culture numérique de l’usager. Le choix des outils découle d’ailleurs de ce concept, car nous sommes persuadés qu’il doit y avoir une continuité d’usages du numérique entre l’informel et le formel, entre le personnel et le scolaire, pour que le numérique éducatif soit efficace. Ceci est valable pour l’enseignant et aussi pour l’élève et étudiant !
     
     
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