Catégorie : Enquêtes

  • Le marché des salles de classes collaboratives s’accroît

    Le marché des salles de classes collaboratives s’accroît

    L’étude prend en compte la situation actuelle et les perspectives de croissances du marché mondial des systèmes de gestion de salles de classes collaboratives pour la période 2015-2019. Pour calculer la taille de ce marché, l’étude intègre les revenus générés par les segments de l’école primaire et de l’enseignement supérieur.

    Le marché mondial des systèmes de gestion de salles de classes collaboratives va bénéficier d’une importante accélération avec l’arrivée de logiciels basés sur le cloud.

    « Les économies que permet de réaliser l’utilisation du cloud vont jouer un rôle capital dans cette tendance. Les utilisateurs n’ayant plus besoin d’installer les logiciels sur leurs serveurs, cela va sensiblement réduire les coûts pour les organismes d’éducation, et ce sera une des principales tendances du marché” explique Jhansi Marry, l’un des experts en éducation et technologie les plus reconnus.

    “Il faut s’attendre à ce que ce soit vraiment utile pour les petites structures qui ont des contraintes budgétaires ou qui n’ont pas l’expertise ou le personnel suffisamment qualifié pour implémenter les logiciels. Les institutions vont également chercher à se débarrasser des mises à jours harassantes ou de la maintenance grâce à l’adoption de systèmes basés sur le cloud ».

    Cela s’adaptera en plus très bien aux initiatives “apportez votre propre appareil” dans les écoles ou les universités, qui est une tendance qui devrait également beaucoup croître dans la période considérée, ajoute Jhansi Marry.

    Selon l’étude, l’Amérique du Nord devrait représenter 51,75% du marché, l’Europe 27,39%, l’Asie 12,12% tandis que le reste du monde pèsera pour 8,74%.

    source : seriousgamesindustry.com

  • Projet Manuskills : Le serious gaming pour réconcilier le monde de l’industrie et la jeunesse européenne

    Projet Manuskills : Le serious gaming pour réconcilier le monde de l’industrie et la jeunesse européenne

    [callout]Comment inciter les jeunes à s’orienter vers les métiers du secteur manufacturier et de l’ingénierie qui peinent à recruter ? C’est tout l’objet du projet Manuskills qui a été déployé pendant 2 ans et demi en Europe auprès de 1.137 élèves, au travers de la proposition de jeux ludiques et pratiques. Les résultats, plus qu’encourageants, feront partie d’un rapport envoyé aux différents gouvernements européens, offrant ainsi des alternatives concrètes et faciles à mettre en place pour réconcilier le monde manufacturier et la jeunesse européenne.[/callout]

    Aujourd’hui, l’Europe souffre toujours d’une inadéquation entre l’offre et la demande dans les secteurs de l’ingénierie et de la fabrication. Une étude d’IDC[1] confirme en effet la forte pénurie de main-d’œuvre qualifiée sur le Vieux-continent ainsi qu’en Amérique du Nord.

    Alors que ces segments sont censés assurer plus de 200 millions d’emplois dans le monde, ils manquent cruellement de profils adéquats – 13% reste vacant – en raison notamment d’une perte d’intérêt des étudiants âgés de 10 à 18 ans pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.

    Le capital humain disponible pour les usines européennes du futur sera pourtant décisif pour assurer la compétitivité dans des secteurs manufacturiers à forte valeur ajoutée, ce qui met l’enseignement et la formation au premier plan pour aider les étudiants à se doter des compétences ad hoc.

    « Il est difficile aujourd’hui de trouver du travail, qui plus est motivant. Ces outils qui éprouvent les connaissances des étudiants apportent un réel vent de nouveauté au système éducatif dans son ensemble », affirme Marco Taisch, Responsable de Manuskills.
    « Les industries de l’ingénierie et de la production manufacturière sont deux piliers de toute économie, si bien qu’il est vraiment réjouissant de pouvoir mettre en œuvre de telles méthodes au pouvoir aussi catalysant. Nous sommes enchantés des premiers résultats que nous avons obtenus ».

    Comment s’y prendre pour faire naître des vocations ?

    L’Union européenne s’est attelée à la tâche, par l’entremise du projet Manuskills qu’elle cofinance sur 30 mois, dans le cadre du septième programme-cadre dédié à la R&D technologique.

    L’idée est de définir l’encadrement pédagogique le plus propice à un apprentissage personnalisé en fonction des besoins individuels, tout en prenant en compte les exigences de l’industrie.
    Pour ce faire, des jeux de rôle à visée professionnelle ont été proposés dans plusieurs écoles européennes, plus ou moins intensifs selon la classe d’âge, afin de les sensibiliser et de susciter leur intérêt. Les premiers résultats de ce projet Manuskills, très prometteurs, sont dévoilés aujourd’hui. Revue de détail.

    Groupes cibles :
    Pour chaque groupe d’âge, une approche différente a été adoptée en fonction des objectifs d’apprentissage recherchés à leur niveau (sensibilisation, connaissances et capacités de mise en application). Les contenus et la méthode employés furent les mêmes pour l’ensemble des groupes, mais avec des attentes différentes en termes de résultats d’apprentissage :

    –          Pré-adolescents (10-12 ans) : sensibilisation aux problématiques liées à la fabrication ;
    –          Adolescents (13-18 ans) : l’objectif avec ce groupe d’âge, cible prioritaire, était d’aller plus loin en termes de sensibilisation en leur apportant des informations approfondies et pratiques sur le secteur ;
    –          Jeunes adultes (étudiants âgés de plus de 18 ans) : travail sur des cas concrets en relation avec l’ingénierie et la production.

    Méthodologie et échantillonnage :
    1.137 élèves et étudiants de France, Danemark, Suisse, Italie et Grèce inscrits dans 21 établissements, dont 12 du secondaire.

    Jeux

    Au total, 6 jeux ont été développés pour le projet, comportant chacun des prérequis et des objectifs spécifiques en fonction du groupe ciblé :

    Manuskills1_240216Ecofactory – l’élève est le directeur d’une usine. Il doit prendre trois décisions pour assurer sa viabilité économique et sa pérennité : conception d’un produit, achat des machines de production et embauche de la main-d’œuvre qualifiée nécessaire. Une fois ces choix effectués, la simulation fait un bond de 5 ans dans le futur, et l’application livre un rapport détaillé sur le degré de viabilité de l’activité. Le jeu a été conçu pour des pré-adolescents et des adolescents.

    Comment fabriquer un skate-board ? – l’élève est chargé de concevoir un skate-board à l’aide de logiciels professionnels tels que ceux de Dassault Systèmes. Le jeu a été conçu pour des adolescents.

    BrickPlanner – l’étudiant dispose d’un budget d’1 million d’euros pour bâtir une usine en assurant sa prospérité. Il doit surmonter dix défis, comme par exemple démarrer l’activité avec une seule machine de formage et un premier ordre de fabrication. Il bâtit progressivement un site de production et gère les questions complexes inhérentes notamment au traitement de plusieurs commandes urgentes. Le jeu a été conçu pour des adolescents et des jeunes adultes.

    Manuskills2_240216Assemblage de produits interactif – ici, l’objectif est d’assembler, en suivant des étapes prédéfinies, une voiture télécommandée au sein d’un environnement virtuel. Le jeu a été conçu pour des adolescents et des jeunes adultes.

    Analyse du cycle de vie d’un produit – l’étudiant coiffe la casquette de Responsable du développement durable de son entreprise, chargé par le Directeur général de réaliser une évaluation du cycle de vie de la machine à café. Il s’agit pour ce faire de collecter des données émanant de sources multiples, en faisant bien la part des choses entre les données objectives et les données partiales. Le jeu a été conçu pour des jeunes adultes.

    L’usine Ecole – ce jeu apprend à un groupe d’étudiants à communiquer efficacement avec un site de production. Ce dialogue confronte les étudiants aux problématiques réelles d’une usine. Pour venir à bout des défis de façon pragmatique, ils disposent de moyens et peuvent notamment s’appuyer sur des études. Dans le cadre de leur projet, les étudiants travaillent sur un problème spécifique. Le jeu a été conçu pour des jeunes adultes.

    Résultats

    L’initiative a rencontré un certain succès et permis d’atteindre les principaux objectifs fixés : forte hausse de l’intérêt manifesté pour les activités d’ingénierie et de fabrication (+22%), et réel enthousiasme concernant un plan de carrière dans le secteur manufacturier (+12%).

    Les graphiques montrent clairement l’impact positif des jeux d’adresse à visée professionnelle sur les jeunes (comparaison de l’intérêt avant le programme de test, et après celui-ci).

    Manuskills3_240216
    Tous ces résultats concluants vont figurer dans un livre blanc dédié assorti de préconisations, qui sera envoyé aux gouvernements. La classe politique internationale disposera ainsi de recommandations détaillées et autres exemples d’actions à mener pour former la main-d’œuvre du futur et donner aux jeunes les moyens de se doter des compétences nécessaires pour contribuer à la croissance de l’économie de leur pays.

  • Quels services et applications de communication dans l’éducation ?

    Quels services et applications de communication dans l’éducation ?

    Introduction par Zahra Essi, Responsable Développement des Activités Stratégiques, SPIE Communications et Jean-Denis Garo, Director of Marketing, Southern Europe, Mitel.

    Les contenus pédagogiques sont au cœur de cette révolution, comme leur accessibilité et la maîtrise des données numériques.

    L’accès au savoir, en mobilité, transcende les secteurs et n’épargne pas celui de l’éducation. La vidéo apparait comme un média privilégié, qui se consomme quel que soit le device. On assiste ainsi à une reconfiguration de l’économie du monde de l’éducation et des usages qui s’y pratiquent.

    Le monde de l’éducation connaît de grands bouleversements aujourd’hui. En effet, l’arrivée des générations “digital natives”, le développement des technologies mobiles, des réseaux sociaux, l’accès à la connaissance grâce au MOOC (massive open online course), et plus récemment l’émergence des objets connectés dans le grand public, font s’interroger tous les acteurs de l’éducation sur les meilleurs outils et solutions pour atteindre les objectifs qu’ils doivent atteindre.

    La course à l’équipement et à son financement n’est plus le seul enjeu, il s’agit à présent pour chacun de s’interroger sur le meilleur choix de média, pour le meilleur usage tout en s’assurant que l’éducation reste au cœur du dispositif.

    Ce handbook nous éclaire sur les principales préoccupations de ces acteurs.

    Méthodologie

    Mitel France et SPIE Communications se sont intéressés aux grandes tendances qui animent le monde de l’éducation en matière de nouvelles technologies et des nouveaux usages qui leur sont associés.

    A cette fin, un questionnaire en 9 points a été élaboré, permettant de couvrir plusieurs thématiques telles que la mobilité, l’accueil, l’accès aux contenus, les infrastructures de communication, ou encore les services attendus par les différentes populations présentes au sein des établissements d’enseignement ou de recherche.

    Le questionnaire a fait l’objet d’un email à destination du secteur de l’éducation, de la mise en ligne sur internet d’un site de collecte des réponses, et d’une télécampagne organisée par DigitalOpinion, prestataire indépendant français spécialisé dans les études de marchés.

    Au final, ce sont 100 répondants qui se sont exprimés sur les thématiques successives proposées. Nous profitons de l’occasion pour les remercier pour le temps qu’ils nous ont consacré.

    Pour son aide et ses remarques dans la phase d’élaboration du questionnaire, nous remercions Thierry Bédouin, DSI de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Directeur de l’université Numérique Paris Ile-de-France, porteuse du projet UnivCloud.

    Profil des répondants

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    Les résultats de l’enquête sont analysés et commentés par Didier Lambert (Marketing Manager Mitel) et Eric Ochs (DigitalOpinion)

    Les thèmes sont traités dans l’ordre chronologique du questionnaire. Cet ordre n’indique en rien un degré d’importance particulier d’un thème par rapport à un autre.

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    Ce qu’on peut tout d’abord constater, c’est que la palette de services est large mais qu’aucun n’emporte la préférence de façon marquée. Pour Mitel et SPIE Communications, cet état de fait se confirme sur le terrain où les chantiers engagés sont multiples et variés.

    Cela veut aussi dire qu’il y a sans doute des chantiers d’intégration et de consolidation par rapport à des solutions de communication déjà installées. Et des besoins de prestataires crédibles pour les mener à bien.

    Une ligne directrice dominante émerge malgré tout : la volonté, le partage et l’accès à des contenus spécifiques. Il peut aussi bien s’agir de contenus pédagogiques à destination des étudiants, que de contenus d’analyse et de suivi de performance à destination des enseignants. Dans les deux cas, la sécurisation des accès est un impératif, ce qui en soi n’est pas particulièrement étonnant, mais qui dans les faits pose de véritables questions sur les modes de sécurisation.

    Une autre direction identifiable est l’intérêt des répondants pour des services capables de les affranchir des contraintes géographiques. Ubiquité et réseaux sont rentrés dans les mœurs du grand public et se diffusent au sein des établissements d’enseignement.

    Ainsi, pouvoir accéder à un bureau virtuel – on parlera plutôt d’espace de travail numérique (ETN)- depuis n’importe quel lieu et avec n’importe quel terminal est un service qui semble important pour 18% des répondants.

    Dans cette même logique, et avec un score comparable, les possibilités d’enseignement à distance sont bien présentes. Qu’elles permettent aux étudiants de suivre un cours à distance, ou à un professeur d’élargir son auditoire à des participants physiquement éloignés.

    D’autres services tels que la gestion de présence en temps réel ou le social learning montre que le potentiel des technologies est bien compris malgré tout.

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    En matière de connectivité, le principal service attendu est sans conteste la connexion mobile et sans contrainte de terminal. Ils sont en effet 32% à estimer prioritaire le développement des connexions sans-fil, tant dans les salles de cours que sur le périmètre d’ensemble de l’établissement. On pense bien entendu à l’accès aux contenus pédagogiques pendant les cours, mais également à la soif d’hyperconnectivité des nouvelles générations tout au long de la journée, même si elle n’est pas forcément orientée vers la productivité.

    Ce dernier point trouve partiellement confirmation dans les 30% de répondants qui voient comme un vrai service la possibilité de se connecter au système d’information de l’établissement en utilisant leurs propres terminaux communicants, qu’il s’agisse de leurs smartphones, de leurs tablettes, ou plus classiquement de leurs ordinateurs portables. Le BYOD* est donc une véritable attente à laquelle les responsables des Systèmes d’Information (SI) sont confrontés, avec toutes les problématiques de sécurité qui leur sont aujourd’hui associées. On touche bien là au cœur des nouveaux usages qui s’installent dans les établissements d’enseignement, et à leurs impacts : Ia multiplicité des usages et de leurs risques induits doit-elle amener à une certaine rationalisation ? Par exemple le CYOD* plutôt que le BYOD pour le corps professoral, technique et administratif ? Ce qui est certain c’est que les cahiers des charges en matière d’évolution des infrastructures mobiles devront détailler minutieusement ces besoins.

    Il est intéressant de noter que la connectivité n’est pas uniquement attendue sur site. Pour une partie significative des personnes interrogées (20%), la possibilité de pouvoir se connecter à distance au réseau de l’établissement, et notamment depuis son domicile, est importante. Bien entendu de manière sécurisée et via un réseau privé virtuel (VPN).

    Enfin, la question de l’interconnexion des SI de différents établissements n’est pas à ignorer non plus. La connectivité ne peut donc se concevoir que de manière globale.

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    La diversité des populations présentes dans les établissements d’enseignement et l’hétérogénéité des besoins et services attendus trouvent ici leur illustration : 38% des répondants déclarent en effet attendre du conseil sur leurs projets numériques, prioritairement en matière d’analyse des besoins et de compréhension des freins des différents acteurs.

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    On comprend au travers de ces chiffres que l’évolution des infrastructures de communication répond bien à un besoin de déploiement de services à valeur ajoutée, avant d’être une problématique technologique. Les partenaires Mitel intervenants régulièrement sur le marché de l’éducation sont les témoins de cet état de fait : la réalité du terrain, qui voit se déployer quasi-uniquement des prises Gigabytes dans les salles des établissements, est un exemple.

    Les responsables d’établissements, comme leurs DSI*, RSSI*, ainsi que les utilisateurs (étudiants, chercheurs, corps professoral) ont chacun leur idée sur l’utilisation et les avantages d’une bande passante confortable : envoi et réception de fichiers lourds, services de vidéoconférence, e-learning de masse, MOOC*, capacité de trafic simultané, dimensionnement de flux et de connexions de terminaux temporaires importants lors d’évènements spécifiques, solutions de communications unifiées démocratisées au plus grand nombre…

    Les attentes d’ordre plus technique réalisent des scores notablement inférieurs : 23% pour les préconisations d’évolution ; 13% pour l’élaboration de schémas directeurs ; 21% pour les questions d’audit et d’état des lieux…. Autant de prestations de conseil qui sont certes nécessaires, mais qui sont toutes orientées vers un seul et même objectif : répondre de manière concrète et technique aux évolutions des usages et des besoins.

    Elles ne sont pourtant pas à négliger, notamment en matière de pérennité des infrastructures, de sécurité, et d’interopérabilité avec des systèmes tiers.

    Infographie-HB Education_Q4_09-15 - copieLa valorisation des contenus, soit par leur partage s’ils sont localement présents (36%), soit par leur accès s’ils sont disponibles sur d’autres sites (28%), est le principal objectif.

    Au total, ce sont 64% des personnes interrogées qui estiment que l’enseignement à distance est avant tout au service d’un partage accru des connaissances. On pourrait même monter ce taux à 79% en y ajoutant les 15 points associés à l’intervention d’experts.

    La capacité pour un enseignant ou un chercheur de démultiplier son audience au travers de (re)transmissions de son cours, en temps réel ou en différé, est également un élément de valorisation. Pour l’intervenant comme pour l’établissement au sein duquel il exerce. On comprend que le e-learning est donc un formidable outil de communication au service de la notoriété d’un établissement et de son corps professoral.
    D’où l’importance de disposer non seulement de contenus éducatifs à réelle valeur ajoutée, mais aussi (du point de vue technique) d’une architecture correctement dimensionnée et d’applicatifs de partage simples à utiliser. Pour le marché de l’éducation peut-être encore plus que pour d’autres, le fond et la forme sont indissociables. A quoi bon disposer de solutions de broadcasting vidéo si la bande passante disponible et la QoS (Quality Of Service) du réseau ne permettent pas de restituer fond et forme de manière optimale ? A quoi bon proposer des cours à contenus interactifs si seuls les étudiants présents physiquement dans la salle de cours sont en mesure d’interagir avec le professeur ?

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    Précisons tout de suite que les réponses sont l’expression d’une vision idéale de l’usage des outils de vidéoconférence, qui ne tient pas compte des contraintes budgétaires ou des capacités réelles d’une infrastructure IT à les supporter.

    De toutes les propositions faites aux participants, aucune ne prédomine vraiment.

    Seulement 19% des personnes pensent que vidéoconférence est synonyme d’espaces dédiés. Un chiffre qui marque bien la tendance forte à la démocratisation de la vidéo et le refus d’en faire une ressource rare réservée à un petit nombre d’heureux élus.

    Les autres chiffres illustrent les grandes tendances de l’écosystème vidéo tel qu’il est aujourd’hui perçu (et attendu) par le grand public : être accessible en tout lieu, depuis n’importe quel type de terminal (30%).

    Ils illustrent également la montée en puissance des usages de la vidéoconférence dans les établissements, soit dans les salles de cours elles-mêmes (23%), soit sur l’Espace Numérique de Travail assigné à chaque étudiant (23%). On retrouve là les points précédemment évoqués sur le e-learning, l’enseignement à distance, ou encore les capacités d’interaction visuelles entre corps professoral et étudiants. La vidéoconférence pour tous et partout semble devenir le support de communication naturel et le prolongement de l’enseignement.

    On soulignera l’importance pour les solutions déployées de pouvoir s’ouvrir à l’extérieur, et d’offrir des capacités d’interconnexion poussées avec des systèmes tiers, éventuellement concurrents. Au-delà des architectures IT, le respect des standards et l’interopérabilité envers le plus grand nombre (y compris les solutions vidéo de type grand public) deviennent des éléments clés de démocratisation de l’usage de la vidéo.

    L’accueil, qu’il soit physique, téléphonique ou dématérialisé via internet, fait partie des éléments de différenciation des établissements.

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    L’usage -devenu réflexe- d’internet pour se renseigner sur un établissement ou accéder à son contenu explique sans réelle surprise que 49% des répondants estiment indispensable d’offrir un site internet commun à toutes les populations potentiellement utilisatrices. Puis de se servir de ce guichet d’entrée unique pour orienter les internautes vers des portails spécifiques en fonction de leurs profils.

    Le web, avec ses capacités d’identification et de personnalisation poussées, est de fait le mode d’accueil le plus adapté à cette logique.

    Dans le même ordre d’idée, ils ne sont que 14% à penser qu’un accueil physique identique pour tous peut optimiser l’accueil d’une population qui est – de facto- hétérogène.

    Plus surprenant sont les 13% de répondants qui estiment que différencier les accueils physiques et téléphoniques en fonction des populations peut optimiser leur accueil. Peut-être faut-il comprendre que la notion d’accueil différencié n’a de sens que sur des établissements d’une certaine taille, amenés à gérer des flux importants de visiteurs et d’appels téléphoniques.

    On retiendra au final que la notion d’accueil en self-service n’est pas inexistante dans le domaine de l’éducation, puisque 22% des réponses trouvent un intérêt à la présence de bornes interactives capables à la fois d’informer et d’orienter les visiteurs. En tout cas pour les grands campus.

    On peut imaginer que si les applicatifs de ces bornes disposent en plus de versions téléchargeables sur smartphone, l’accueil physique des visiteurs tend à évoluer plutôt vers une logique de surveillance des entrées / sorties sur le périmètre de l’établissement.

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    Deux enseignements principaux sont à tirer de ce graphique.

    Le premier est que le déploiement d’outils numériques et d’architectures IT associées implique nécessairement la gestion et la maintenance des terminaux et du matériel déployé.

    Cette activité est clairement (23%) une tâche pour laquelle le recours à l’externalisation et à un prestataire externe est une réelle attente. L’évolution rapide des technologies, les mises à jour fréquentes des applicatifs, l’obsolescence des équipements ne font que renforcer ce besoin.

    Le second enseignement est directement lié à l’évolution des usages et à l’appropriation des nouveaux services mis à disposition de la population.

    41% des répondants expriment le besoin d’une assistance aux utilisateurs finaux. Même si les nouvelles générations sont peut-être plus naturellement décomplexées face aux nouveaux outils (collaboratif, vidéo, messagerie instantanée), il n’en reste pas moins que la vision pédagogique assez classique dans les établissements scolaires et les universités perdure.

    Pas étonnant donc que 32% des réponses indiquent que la conduite du changement fait partie des éléments incontournables à associer à tout déploiement de nouveaux outils numériques au sein d’un établissement.

    Accompagnement et assistance, visant à un meilleur usage des outils proposés, sont clairement des points clés pour valoriser les investissements réalisés.

    Pour l’entreprise de services numériques qui fournit l’établissement, la proximité et sa capacité d’intervention rapide sur site est essentielle.

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    On a vu dans la question précédente que les questions de gestion et de maintenance de parc étaient un point non négligeable.

    On retrouve dans le graphique ci-dessus cette préoccupation, mais cette fois appliquée à l’infrastructure de communication de l’établissement : s’il y a encore 44% des répondants qui préfèrent disposer de leurs propres infrastructures et les gérer en direct, ils sont déjà 20% à préférer les faire gérer par un tiers spécialisé. Un chiffre que Mitel et SPIE Communications voient croître chaque année sur leurs bases installées respectives.

    Le point le plus notable est très certainement les 31% d’interlocuteurs qui sont aujourd’hui prêts à s’appuyer sur des solutions de type Cloud pour se donner plus de liberté dans l’accès aux applicatifs de communication.

    La matérialisation de ce chiffre sur les bases installées est une chose différente : on sait que le taux de pénétration du Cloud en France, notamment sur les solutions de communications unifiées, est encore relativement faible. Mais son taux de croissance est rapide, l’expression de besoins est là pour le soutenir… et la maturité du monde universitaire, du moins dans sa branche technologique, explique probablement cette volonté d’aller vers le Cloud.

    Au final, ces chiffres traduisent un mouvement de fond qui vise à dégager les établissements des contraintes techniques de gestion et de maintenance (infrastructures et applicatifs) pour leur permettre de se consacrer à l’appropriation des nouveaux services rendus plus accessibles grâce au Cloud. Ce sont donc une fois de plus les usages (mobilité, partage, sécurité) qui prédominent, au service de la valorisation de l’enseignement, de la réussite de l’étudiant, de l’efficacité des services support, et de la réputation de l’établissement.

    Pour les établissements disposant de résidents permanents (internat, campus, cité universitaire, parc technologique de recherche, etc…) les fonctionnalités principalement attendues sont un condensé des différentes attentes évoquées dans les questions précédentes : disponibilité des contenus (33%), accès facilité à ces contenus au travers d’un réseau performant, et ceci en tout lieu de l’établissement (30%), plan de localisation, réservation de ressources ou de services (20%).

    Quelques éléments spécifiques à la condition de ‘résident permanent’ peuvent malgré tout être relevés. Tout d’abord, l’accès mobile aux contenus via le réseau sans-fil de l’établissement doit s’étendre jusque dans les chambres (là où une prise LAN murale classique aurait pu suffire) : la mobilité n’est donc plus une option, mais bien une exigence de ce type de population pourtant ‘sédentaire’.

    *Do Not Disturb : ne pas déranger

    L’accès aux applicatifs et aux ressources spécifiques (type conciergerie) fait partie des éléments identifiés. Tout comme, de manière plus surprenante, la disponibilité d’une ligne téléphonique et des services voix associés dans les chambres (15% seulement) : un point en contradiction avec les usages nomades évoqués précédemment. La présence sur les campus d’étudiants étrangers peut être une explication partielle de ce chiffre, qui reste quoi qu’il en soit très modeste. En effet, les communications internationales mobiles représentent encore, sur certaines destinations, des coûts importants si on ne dispose ni de Skype, ni de forfaits opérateurs optimisés.

     

    Source : MITEL / SPIE Communications

    Jean-Denis Garo, Director of Marketing sur Twitter @JeanDenisG @Mitel

    SPIE Communications sur Twitter @SPIEgroup

  • Les Français et les Applications éducatives : quels usages ?

    Les Français et les Applications éducatives : quels usages ?

    68% des français ont déjà téléchargé une App éducative, la plupart pour apprendre une langue.

    Une récente étude réalisée par l’académie online ABA English parmi plus de 5 000 personnes dans 5 pays, révèle qu’en France :

    • Les Apps éducatives sont les plus utilisées après les applications dites pratiques
    • 70% des utilisateurs qui téléchargent des App éducatives le font pour apprendre des langues
    • 59% des Français utilisent des Apps de langues 1 à 5 fois par semaine

    On le sait, le Smartphone est le meilleur ami de beaucoup de Français. Avec le boom des nouvelles technologies, l’utilisation d’Apps pour Mobile Learning (apprentissage via dispositif mobile) est devenue une tendance à la hausse dans notre pays. C’est ce qui ressort d’une grande étude réalisée par ABA English, une académie en ligne avec plus de 5 millions d’élèves, qui a récemment lancé son Application pour apprendre l’anglais avec des films.

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    Prédominance des Apps pour apprendre des langues

    Etude_Appseducatives2Il n’a jamais été aussi simple d’apprendre une langue. Avec la multiplication de dispositifs mobiles, les Apps sont devenues des outils très utiles pour l’enseignement, à tel point que 68% des Français ont déjà téléchargé au moins une App éducative dans leur vie.

    Les Apps éducatives sont donc les applications les plus utilisées après celles dites « pratiques », suivies ensuite par les Apps de divertissement et de santé :

    • 82% utilisent une App pratique (navigation, maps, entre autres)
    • 54% des Français interrogés utilisent une App éducative
    • 33% utilisent une App de divertissement
    • 21% utilisent une App de santé
    • 9% utilisent une App pour enfants

    Parmi toutes les Applications éducatives téléchargées, 70% concernent l’apprentissage d’une langue étrangère (similaire au niveau mondial 72%).

    Amélioration du niveau de langue avec la App

    Beaucoup de Français considèrent que les Apps pour apprendre des langues sont un outil efficace: 76% des Français estiment avoir amélioré leur niveau de langue grâce à l’utilisation d’applications mobiles.

    La maîtrise d’une langue nécessite que nous y consacrions beaucoup de temps, ce que les Français ne rechignent pas à faire. 59% d’entre eux utilisent des Apps pour apprendre des langues 1 à 5 fois par semaine, et 18% les consultent au moins une fois par jour.

    Utilisation des applications en général

    Selon les données de l’étude, 72% des Français téléchargent une Application ou plus par mois, soit un pourcentage similaire à la moyenne mondiale estimée à 75%.

    Les Français restent néanmoins réticents à payer pour utiliser une application: 18% seulement se déclarent disposés à payer s’il n’existe pas de version gratuite (33% moyenne mondiale), tandis que 28% des interrogés n’hésitent pas à payer quand une application leur plaît (20% moyenne mondiale). Cependant, les Apps gratuites remportent une large adhésion, puisque 54% des sondés confessent ne jamais payer pour une application, un pourcentage supérieur de 8 points à la moyenne mondiale.

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    Par les temps qui courent, les Français réalisent l’importance de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères pour leur carrière professionnelle ou leur développement personnel. Les technologies et méthodes de m-learning facilitent l’apprentissage de langues, de manière ludique et sans efforts, à l’image de la nouvelle App d’ABA English.

    Source : ABA English.
    Pour plus d’informations: www.abaenglish.com

  • Les jeunes et les réseaux sociaux

    Les jeunes et les réseaux sociaux

    Quels réseaux les jeunes utilisent-ils le plus ? Quelles sont leurs motivations ? Quel type de publication réalisent-ils ?

    Vous trouverez quelques éléments de réponse dans l’infographie ci-dessous.

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  • Witigo révèle les dangers qui menacent les jeunes enfants sur Internet

    Witigo révèle les dangers qui menacent les jeunes enfants sur Internet

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    82,5 % des pages Web bloquées concernent les tentatives d’accès aux réseaux sociaux, aux achats en ligne et à la pornographie.

    L’analyse des pages Web filtrées a permis d’identifier les catégories de contenus inappropriés les plus bloqués et de révéler, que plus de 82 % des pages Internet bloquées par Witigo, concernaient des tentatives d’accès à des sites de réseaux sociaux, d’achats en ligne ainsi qu’à des sites pornographiques.

    48% des pages bloquées concernent les réseaux sociaux.

    Alors même que les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans, nombreux sont les très jeunes enfants à avoir un compte sur Facebook, Twitter, Pinterest ou Instagram, entre autres.
    A priori sans risque, ces sites constituent un réel danger pour les enfants les plus crédules et/ou les plus sensibles. En effet, les réseaux sociaux favorisent confidences et révélations intimes, et certains adultes mal intentionnés s’en servent pour établir rapidement une relation de confiance et commettre des actes les plus répréhensibles qui soient (abus, voyeurisme, violence…).

    Les jeunes peuvent également se servir des réseaux sociaux pour harceler ou moquer les plus faibles d’entre eux.

    26% des pages bloquées correspondent à des sites d’achats en ligne.

    En seconde position, nous retrouvons la catégorie « Achats en ligne » avec 26 % des pages bloquées. Les nombreuses incitations publicitaires présentes sur les sites Internet peuvent conduire le jeune public à cliquer et à effectuer des achats onéreux, sans que les parents s’en rendent compte.

    Les enfants savent, de plus en plus tôt, comment et quels sites consulter pour acheter musiques, sonneries et VOD entre autres.

    Derrière les réseaux sociaux et les achats en ligne, les contenus à caractère pornographique représentent 8,5 % des pages bloquées par Witigo.

    Pages sollicitées ou non par les enfants, un tel pourcentage sur cette catégorie constitue un résultat inquiétant au regard de la tranche d’âge. Facilement et gratuitement accessible, la pornographie est sans aucun doute l’un des contenus auxquels les enfants sont confrontés très jeunes sur Internet. La violence des images peut profondément choquer les jeunes enfants et fausser leur vision de la sexualité.

    Viennent ensuite, les contenus violents avec 4.9 % des pages bloquées, la catégorie divertissements (films, radio/TV, news, etc.) avec 3 % des pages bloquées et les jeux en ligne (2,7 %).

    Witigo précise qu’en raison de l’équipement des enfants en tablette de plus en plus tôt (un enfant sur trois, âgé entre 7 et 12 ans, possède une tablette²), surfer sur Internet est devenu un 6ème sens et qu’il est très facile d’échapper à la vigilance des parents (50 % des enfants surfent sur Internet dans leur lit²).

    Qui dit tablette, dit mobilité et donc difficulté accrue pour les parents de s’assurer en permanence que leurs enfants font une bonne utilisation d’Internet. Cela est d’autant plus vrai si aucune règle d’utilisation n’est mise en place.

    Si le dialogue entre les parents et les enfants, pour sensibiliser les plus jeunes aux situations potentiellement dangereuses sur Internet, ainsi que la mise en place de règles d’utilisation des appareils connectés sont essentiels, un logiciel de contrôle parental est un moyen nécessaire pour accompagner les parents et protéger les enfants des contenus numériques inappropriés.

    Pour découvrir l’infographie Witigo et les conseils délivrés aux parents, cliquez ici.

  • Pratiques des adolescents sur Internet et les médias sociaux

    Pratiques des adolescents sur Internet et les médias sociaux

    Un article du portail national éduscol, l’actualité du numérique.

    L’article de la Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication (RFSIC ) prend appui sur certains des résultats de l’étude JAMES (Jeunes/Activité/Médias/Enquête suisse) menée en 2012, en partenariat avec les Universités de Zürich, de Lugano et de Genève.

    Cette enquête visait à mesurer les usages des médias et réseaux sociaux par les adolescents et, à l’échelle suisse, à combler un manque en matière de recherche sur les pratiques médiatiques des adolescents.

    Les auteurs du présent article s’appuient notamment sur un questionnaire fermé et standardisé, soumis à un échantillon de 1169 élèves âgés de 12 à 19 ans, et fréquentant des écoles (écoles de commerce, collèges) ou établissements professionnels (places d’apprentissage).

    Usages des médias chez les adolescents

     

    L’étude relève que les « 15-19 ans » ne sont que 16 % en France à lire la presse (gratuite et payante) tous les jours en 2009. Par comparaison, ils sont en Suisse, en 2012, plus de 50 % (58 % entre 16 et 19 ans) à le faire tous les jours ou plusieurs fois par semaine.

    Concernant les garçons et leur attrait pour les jeux vidéo, on constate que cette pratique diminue dès « 14-15 ans », lorsque l’adolescent s’investit dans d’autres activités, notamment les sorties et les relations avec ses pairs sur les réseaux sociaux.

    Ce phénomène de transfert, qui n’exclut pas selon l’étude des pratiques multitâches (35 % des adolescents parviennent par exemple à écouter ou à regarder la télévision en naviguant sur internet), s’observe également dans les pratiques lectorales avec une baisse d’intérêt pour la lecture de livres. Pour l’adolescent, la lecture de livres et de revues, contrairement au temps passé sur les réseaux sociaux, n’est pas perçue comme un moyen de reconnaissance relationnelle.

    La lecture de la presse gratuite reste toutefois une pratique régulière : à partir de 16 ans, la presse, principalement gratuite, bénéficie d’un regain d’intérêt (36 % de lecteurs réguliers avant 16 ans, mais 55 % à 58 % des adolescents sont des lecteurs réguliers de la presse papier).

    Dès 18 ans, la conversion vers la lecture des journaux en ligne devient significative, puisque 29 % des « 18-19 ans » lisent tous les jours ou plusieurs fois par semaine des quotidiens sur le Net. Les médias traditionnels ne sont pas ignorés dans ce contexte puisqu’un adolescent sur deux continue d’écouter régulièrement la radio, alors que 70 % à 80 % d’entre eux, selon leur âge, continuent à regarder la télévision tous les jours ou presque.

    Pratiques informationnelles des adolescents

     

    La large utilisation des smartphones chez les jeunes favorise le développement des pratiques informationnelles sur Internet et sur le Web 2.0, notamment l’usage des réseaux sociaux et des moteurs de recherche, moyens privilégiés de recherche d’informations.

    Facebook et Instagram sont les deux sites attirant le plus de souscripteurs.

    La variation la plus prononcée du taux d’adhésion à Facebook , précisent les auteurs, se situe à 14 ans, âge charnière, puisque d’un taux d’usage régulier de 59 % chez les « 12-13 ans » on passe à 86 % pour les « 14-15 ans ». Les sites de réseaux sociaux favorisent l’interlocution et les échanges synchroniques.

    L’étude indique que « l’adolescent apparaît comme un individu en état de veille quotidien, observateur et évaluateur des profils de ses amis, qui entend contrôler son environnement immédiat ». Les réseaux sociaux sont aussi, parfois, le lieu d’expériences négatives en ligne.

    Les réseaux sociaux ou les forums sont en effet des plateformes potentiellement propices aux dérapages. Les propos délictueux et les agressions verbales sont fréquents sur les plateformes où on peut agir anonymement, sans s’exposer aux regards des autres, et disparaître en un clic de souris. Les agressions dont peuvent être victimes les adolescents (notamment la tranche d’âge des 16-17 ans) sont de plusieurs types : la diffusion d’informations fausses ou de propos offensants, la menace, la publication en ligne de photographies ou de vidéos sans autorisation de la personne concernée.

    Ces outils, conclut l’étude, « se conçoivent alors aisément comme des espaces de rituels initiatiques et des territoires d’expérience, par lesquels les adolescents apprennent, par essais et erreurs, à négocier leur réputation en ligne et à gérer des données personnelles qui peuvent circuler à leur insu ».

    Sources et références complémentaires

    Patrick Amey et Sébastien Salerno, « Les adolescents sur Internet : expériences relationnelles et espace d’initiation », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 6 | 2015, mis en ligne le 01 janvier 2015, consulté le 23 avril 2015. URL : http://rfsic.revues.org/1283

    JAMES 2014 : Rapport sur les résultats de l’étude

  • Les français et l’e-learning : un engouement sous conditions

    Les français et l’e-learning : un engouement sous conditions

    La majorité des Français possède une bonne perception générale du e-learning.

    Si les Français considèrent à 92% la formation en ligne comme digne d’intérêt, ce constat cache cependant de profondes nuances. La notion même d’e-learning reste assez peu claire pour une majorité de Français.

    Un tiers des sondés n’est pas capable de définir ce que désigne un MOOC, un serious game ou les TICE (45% connaissent au moins un ou deux des termes, et 22% les trois).

    L’e-learning est davantage maîtrisé et utilisé par des actifs disposant d’un certain niveau de revenus : 81% des salariés gagnant au moins 1 700 euros nets ont déjà utilisé l’e-learning, contre 60% pour les actifs percevant des revenus inférieurs.

    La différence la plus marquée concerne la formation professionnelle : 41 % des salariés gagnant au moins 1 700 euros nets ont effectué une formation par e-learning, contre 24% pour les revenus inférieurs.

    Les entreprises françaises en retard sur le grand public

     

    18% des sondés déclarent l’e-learning comme une pratique courante sur le lieu de travail, mais 57% l’évoquent comme pas ou peu développée (la formation e-learning est toutefois en développement selon le quart des sondés).

    Les réticences culturelles semblent puissantes, avec 32% des Français ne percevant pas l’intérêt de l’e-learning par rapport à la formation « classique », et 38% le considérant comme utile seulement aux métiers tournés vers le numérique.

    Des chiffres qui confirment le manque d’entrain pour l’e-learning en milieu professionnel, un constat propre à la France, contrairement à l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne ou encore les pays scandinaves.

    Le facteur humain, principal frein au développement du e-learning en France

     

    Seulement 5% des Français déclarent ne pas voir d’inconvénients dans la pratique de l’e-learning, alors que 44% regrettent l’absence d’encadrement rapproché, et 36% l’absence de lien social avec les enseignants et les autres étudiants (la fracture numérique est peu importante, avec seulement 11% craignant de ne pas suffisamment maîtriser le numérique).

    Au final, 60% des sondés considèrent l’e-learning comme un complément à la formation en présentiel. Cette tendance se retrouve avec l’e-learning dans l’enseignement scolaire : 52% des Français estiment l’e-learning comme en partie bénéfique pour les élèves, mais de façon limitée.

    Si l’e-learning est d’une façon générale considéré par les Français comme digne d’intérêt et potentiellement utile, la crainte d’un manque de lien social demeure un puissant obstacle. Il s’agit là d’un aspect culturel propre à la France, en nette opposition par rapport à ses voisins, entre autres espagnols, britanniques ou allemands.

    Dans le secteur de l’entreprise, l’e-learning se heurte également à un frein encore puissant, malgré une évolution des mentalités en cours. Au final, la mixité entre enseignement pédagogique en ligne et relations humaines apparait comme un compromis tout à fait profitable.

    Les Français plébiscitent ainsi davantage le blended learning, qui associe e-learning et présentiel.

    Méthodologie :
    étude réalisée par Adocta pour Educadis auprès d’un échantillon de 500 personnes, représentatif de la population française métropolitaine, de 25 à 49 ans. La représentativité du panel suit la méthode des quotas (sexe, activité, revenus). Les réponses ont été recueillies par étude en ligne Blitz Survey du 05 au 06 décembre 2014.

     

  • Marché du livre : la cohabitation entre ebooks et livres papiers est(-elle) possible en France

    Marché du livre : la cohabitation entre ebooks et livres papiers est(-elle) possible en France

    Aux Etats-Unis, comme au Canada, les dépenses des lecteurs dans la filière du livre augmentent nettement depuis que les abonnements en accès illimité s’y sont développés. L‘enquête menée par Nielsen BookScan montre en particulier que les lecteurs seraient même prêts à payer leur abonnement en streaming plus cher que ce qui leur est généralement proposé ( de 14 et 17 dollars quand les systèmes actuels tournent autour de 10 dollars).

    Dans ce contexte de bilan économique plutôt positif pour le livre, physique comme numérique, se pose toujours la question en France du modèle d’abonnement en accès illimité. Plébiscité partout par les amateurs de musique et de vidéo, celui-ci provoque encore des réticences lorsqu’il s’agit d’ebooks.

    En France, diminuerait-t-il vraiment la fréquence d’achat de livres des utilisateurs comme s’en effraient nombre de professionnels du secteur ? L’abonnement en accès illimité de livres numériques va-t-il pouvoir légitimer sa place en France ?

    Juan Pirlot de Corbion, fondateur de la bibliothèque digitale YouScribe voudrait convaincre les éditeurs et les auteurs que les abonnements en streaming vont permettre une progression de la lecture et une croissance économique de la filière.

    L’arrivée du Kindle Unlimited d’Amazon en décembre dernier a suscité la vive protestation d’éditeurs, de libraires et d’auteurs. La cause invoquée : les formules d’abonnements illimités seraient incompatibles avec la loi en vigueur sur le prix unique du livre.

    Pour Juan Pirlot de Corbion, « les modèles d’abonnement auraient plutôt la vertu de multiplier les points d’accès au texte en touchant par ailleurs des populations nomades. L’accès illimité est si proche du modèle de nos bibliothèques avec cette différence : la bibliothèque s’invite directement chez le lecteur. En Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas, la loi sur le Prix Unique du livre existe comme en France et les modèles d’abonnement s’y développent activement. La France laissera-t-elle les nouvelles bibliothèques numériques aux mains d’opérateurs étrangers ? La réponse nous parviendra bientôt avec les conclusions du rapport de la Médiatrice du Livre ».