Catégorie : MANIFESTATIONS

  • L’école communicante, concept dynamique d’échange et de partage d’expériences «in vivo

    L’école communicante, concept dynamique d’échange et de partage d’expériences «in vivo

    Nous avons rencontré Pascale Michels et sa classe de 6ème du collège Moustier de Gréasque qui travaille sur une expérimentation de «Culture numérique». L’objectif est de motiver les élèves, les valoriser par des publications, les rendre autonomes et créatifs et installer des réflexes de collaboration.

    C’est avec Didapages que les élèves de Pascale réalisent leur propre journal de lecture multimédia. Marina Durbec, une des élèves nous explique la réalisation et l’usage de ce journal. Ce livre numérique lui permet de mettre ses «souvenirs» de son année passée. Après avoir inscrit tous les renseignements la concernant (nom, prénom, année de naissance et sa «devise»…), elle va de page en page pour nous faire découvrir ses lectures, ses films et tous les commentaires qu’elle a pu établir, si elle a aimé ou pas,…

    Comme nous l’indique Pascale, «c’est un véritable incitateur à la lecture». «Au fil de l’année, le journal va se remplir et nous nous sommes aperçus que plus les élèves lisaient et plus ils avaient envie de mettre des choses dans leur didapage (…) et comme en plus il y a des moments d’échange entre les élèves, ils se conseillent des livres et c’est aussi très intéressant», ajoute Pascale.

    Dans ce projet, il y aussi l’apprentissage du clavier. Les élèves s’entraînent avec « Tap’Touche » pour accéder plus rapidement et plus efficacement à la maîtrise du clavier. Et comme ils étaient tous très motivés pour venir aux rencontres de l’Orme, Pascale les a encouragés à être les plus rapides sur le clavier pour faire sa sélection !

    Enfin, ce projet est aussi mené pour montrer que les TICE peuvent aider les élèves dyslexiques. Pour exemple, la moitié des élèves présents, soit 6 sur 13 qui ont accompagné Pascale, présentent une forme de dyslexie. Et notre enseignante ajoute «avec ce travail sur didapages, nous ne remarquons pas quel élève est dyslexique (…)».

    L’école communicante est un concept unique qui fait la spécificité des rencontres de l’Orme (comme le souligne Jacques Papadopoulos dans l’interview accordée à Ludovia magazine, voir article «conférence inaugurale, les points clés»)

  • Ingénierie et STIC pour la santé

    Ingénierie et STIC pour la santé

    Le premier colloque Mines et Télécom se déroulera les 6 et 7 mars prochain au sein de l’Institut Télécom  46, rue Barrault – Paris – 13e

    Les écoles de l’Institut Télécom et des Mines sont en pointe pour les activités de formation, de recherche et d’innovation dans le domaine de l’ingénierie et des STIC pour la santé. Afin de mettre à profit l’excellence de leurs activités, les écoles des deux groupes s’unissent à l’occasion d’un colloque Ingénierie et STIC pour la santé qui aura lieu les 6 et 7 mars prochain, au sein des locaux de l’Institut Télécom à Paris.

    La journée du 6 mars présentera des activités de recherche d’excellence sur six thèmes essentiels de l’ingénierie et des STIC pour la santé :

    – Traitement et analyse des images
    – Biologie et Big Data
    – Matériaux et santé : ingénierie tissulaire, toxicité
    – Transistors organiques pour utilisation dans la détection d’ions biologiques
    – Assistance au geste thérapeutique
    -Codage neural de l’information (avec Claude Berrou, membre de l’Académie des Sciences)

    Une présentation et un débat sur les formations existantes et les besoins dans le domaine seront également proposés.

    La journée du 7 mars sera consacrée aux recherches partenariales et  translationelles et donnera lieu à des présentations par les chercheurs, les ingénieurs et les cliniciens sur trois grands axes créateurs de valeur et d’innovation :

    – Application de l’imagerie médicale
    – e-Santé et autonomie
    – Nano médecine et biodisponibilité

    Par ailleurs, des séances de posters scientifiques permettront de mieux faire connaître la richesse et la diversité des activités des chercheurs dans le domaine de l’ingénierie et des STIC pour la santé.

     

    Programme

    Inscription gratuite obligatoire avant le 1er mars

     

  • Retour sur le BETT 2012

    Retour sur le BETT 2012

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    Les ressources de plus en plus présentes.

    Elles sont soit «brutes», ce sont des éléments que le professeur va pouvoir intégrer à son cours, soit «élaborées» et dans ce cas utilisables directement par l’élève à l’école ou à la maison.

    Le support physique disparait pour laisser la place à un espace accessible en permanence pour peu que la personne dispose d’une connexion internet. C’est l’arrivée non pas d’une nouvelle technologie mais d’un nouveau mot «iclouds» , pour qualifier cette technologie.
    La nouveauté n’est pas dans l’accès à ces serveurs à distance mais dans la multiplication de ces serveurs et de ces données.

    Si la relation aux savoirs se fait de plus en plus sous la forme de jeux, il s’agit alors de ressources élaborées, donc standards avec un traitement de l’erreur tout relatif. L’idée du jeu a pour objectif de motiver l’élève et de l’entrainer dans une aventure sur le chemin de la connaissance. Pour autant s’agit-il vraiment de formations, d’enseignements, de constructions d’un nouveau savoir par confrontation des représentations…

    Et puisque nous parlons du traitement des réponses, il faut dire un mot sur l’installation de système d’évaluations via des boitiers ou des tablettes avec des logiciels plus ou moins faciles à utiliser. Dans ce cas le cours n’est pas préétabli, il est construit par l’enseignant et les interactions entre élèves existent. Ces nouveaux outils définitivement plus pédagogiques devraient peu à peu trouver leur place dans la vie des classes.

    Il faut noter que ces logiciels se sont simplifiés et permettent la gestion de série de questions de fin de cours mais aussi et ce point est très intéressant de créer des questions «à la volée». Plus la peine de lever la main pour répondre, les élèves cliquent et le professeur sait exactement combien d’élèves sont encore «avec lui».

    Le cinéma d’animation possédait un stand l’an dernier, il en possède trois cette année.
    Il s’agit en fait d’un visualiseur plus ou moins précis et d’un logiciel permettant de gérer des prises de vues répétées.

    Si nous poursuivons sur le côté matériel…

    Les TBI sont présents sur tous les stands, c’est devenu une évidence.  Les logiciels s’améliorent, ils sont plus intuitifs. Les différents constructeurs courent après les ressources, possédant tous leurs forums, leur bibliothèque de ressources et leur espace de stockage de scénarios pédagogiques «tout prêt».

    Le tactile est arrivé chez tous les constructeurs avec des prix très différents… L’offre de vidéoprojecteurs interactifs devient plus importante. Dans ce cas, il ne faut pas oublier de se poser la question du logiciel. Car finalement la technologie étant maitrisée par tous, le sujet sensible devient l’interface, est-elle adaptée au professeur à l’élève, à l’enseignant ?

    Pour finir sur ce sujet des tbi, il faut signaler l’arrivée de constructeurs chinois avec des produits ressemblant étrangement aux produits fabriqués… en Chine. Et parfois des logiciels plus que ressemblant aux logiciels de grands constructeurs.
    C’est assez troublant mais cela aura une incidence évidente sur les prix des tbi et sur la volonté des constructeurs de tbi de proposer plus, c’est-à-dire des ressources, des boitiers, etc…

    La surface interactive s’élargit et des systèmes permettent de modifier le plan de travail en passant du vertical à la table de travail.

    Et la tablette dans tout cela ? De façon surprenante elle est présente sans l’être vraiment.

    Un constructeur de tbi l’intègre dans une coque plastique et a développé un logiciel spécifique d’évaluation, d’autres l’associent à leur tbi. En fait la tablette n’étant qu’un support des savoirs, il faudra s’intéresser aux contenus mis à disposition sur un système ou sur un autre. Apple est donc bien en place, Androïd s’installe et Microsoft avec Windows 8 devrait ouvrir la concurrence.

    Et le libre dans tout cela ?

    Espace Numériques de Travail, Learning Management System… ils sont présents et leur contenu s’adresse non seulement aux écoles mais aussi directement aux familles.
    Cela fait longtemps que les murs du savoir, les murs de l’école sont poreux (http://www.infobourg.com/2012/01/24/ecoles-sans-frontieres-ou-presque/) mais cette fois on peut voir des créateurs de ressources proposer des abonnements aux familles uniquement. Il y a un risque certain d’enseignement à domicile.

    Pour ce qui est des réseaux sociaux, je laisserai la parole à Bertrand Formet.

    «L’axe de réflexion commun est l’utilisation raisonnée de ces médias : plus que les bannir, il s’agit-là d’en faire un outil au service des apprentissages et de permettre aux élèves d’appréhender leur fonctionnement». Je retiendrai la réflexion d’une collègue anglaise : «Si nous devions éduquer aux dangers de l’eau, nous n’en éloignerions pas les élèves jusqu’à 16 ans avant de les jeter dans la rivière. Pour les médias sociaux, je pense que nous devrions adopter la même démarche : accompagner».
    Sa citation me plait beaucoup, je la partage volontiers.

    Pour finir, je veux dire un mot sur la présence depuis au moins 4 ans d’un espace conséquent réservé aux «Special Educational Needs». Le matériel présenté pourrait surement trouver des clients en France.

    Pourquoi un tel succès pour ce salon ?

    – L’autonomie des écoles permet aux directeurs de se présenter sur ce salon et d’effectuer des achats directement. Cette possibilité permet à de petits éditeurs qui ont une solution pertinente de trouver des clients qui sont ravis de pouvoir repartir avec leurs nouvelles ressources.
    – La langue anglaise constitue un marché de l’édition très supérieure à notre marché francophone. Et pourtant, à l’heure des traductions en ligne, on pourrait tout à fait imaginer que ces contenus entrent dans nos classes. Alors on regrette une présence plus forte des éditeurs français. D’autant que nous n’avons pas à rougir des contenus made in France !

    Et puisque les ENT (L.M.S) existent de façon plus importante que chez nous, pourquoi ces éditeurs français n’attaquent-ils pas ce marché de la connaissance ?
    Cette grande timidité doit nous inquiéter car si nous ne réagissons pas nous pourrions assister à la situation inverse avec l’arrivée d’ENT de langue anglaise, et espagnole au sein de nos écoles.

    Un aperçu du BETT en vidéo : www.bbc.co.uk/news/

  • L’enseignant, un guide pour introduire le numérique à l’école

    Il part du constat que l’être humain a toujours inventé de nouvelles choses qui lui ont permis de se développer physiquement ou intellectuellement.  «Avec les technologies numériques, ce n’est plus seulement une capacité de notre personne qui est augmentée, mais toutes nos capacités de penser».

    Autrement dit, elles permettraient de faire les choses plus rapidement et mieux. Mais attention, autant l’esprit est capable du meilleur, comme du pire. L’école devrait donc intervenir comme le guide d’apprentissage de ces nouvelles technologies.

    «Les institutions éducatives ont aujourd’hui une responsabilité importante, c’est de montrer aux jeunes comment utiliser le numérique de la meilleure manière afin d’éviter le basculement dans des usages problématiques».

    Aider les jeunes à utiliser les technologies numériques, cela signifie également leur apprendre à formuler leur parcours. Bien souvent, la remarque est faite que les jeunes manient très bien ces outils mais sont incapables d’expliquer ce qu’ils font.
    Serge Tisseron prend l’exemple d’un enfant qui installe un logiciel pour ses parents ; lorsque ces derniers lui demandent d’expliquer la procédure, il répond que ça ne sert à rien puisqu’ils ne comprendront pas. En fait, «le jeune est incapable d’expliquer car il s’est contenté de tâtonner».

    Outre le risque social qui plane sur l’installation du numérique à l’école (entre les enfants équipés à la maison et d’autres qui ne le sont pas), le réel danger que redoute Serge Tisseron est de voir s’établir un clivage entre les jeunes qui ont du recul par rapport à leur utilisation et d’autres qui n’en ont pas.

    Le système scolaire doit jouer un rôle important pour éviter cette fracture ; dès l’introduction des technologies numériques à l’école, devrait être mis en place une forme de tutorat. L’enseignant pourrait naturellement demander à un élève un éclaircissement sur telle ou telle technologie aussi bien qu’un élève pourrait l’expliquer à un autre élève.

    «L’introduction des technologies numériques à l’école, ce n’est pas seulement faire les mêmes choses autrement, c’est une manière de repenser tout l’enseignement».

    Aujourd’hui, Serge Tisseron fait le constat d’une mauvaise approche du numérique à l’école.

    «La plupart du temps, l’enseignant utilise les technologies numériques pour contrôler les élèves, leurs performances,(…) donc le numérique est introduit par le contrôle (…) Or, un adolescent n’a qu’une envie, c’est d’y échapper».

    L’enseignant devrait être un guide dans cette découverte ; et pour que cela fonctionne, il faut laisser de l’autonomie à l’élève. L’enseignant peut tout à fait donner un objectif à la classe et laisser chacun prendre son propre chemin pour y parvenir, tout en créant ses propres contacts. C’est une des clés de Serge Tisseron pour réussir à faire accepter le numérique scolaire aux jeunes.

    Ensuite, c’est à l’enseignant de vérifier les étapes que l’élève a franchi pour atteindre le résultat, d’où l’idée développée précédemment de savoir formuler son parcours.

    «La nouveauté des technologies numériques est que l’enseignant n’est plus celui qui fixe les objectifs et qui vérifie que le même parcours a bien été suivi par tout le monde ; mais c’est celui qui fixe les objectifs et qui s’intéresse à la manière dont chaque élève va pouvoir obtenir le résultat en suivant un parcours personnel».

    L’intérêt des technologies numériques est qu’elles permettent de garder une trace du parcours personnel de chaque élève, laissant la possibilité à celui-ci de le consulter à tout moment et de le confronter à ceux de ses camarades. L’enseignant pourra ressortir de ces travaux les avantages et les inconvénients de chaque stratégie.

    Le numérique permet donc un échange entre tous les membres de la classe. 

    Nous sommes loin du modèle frontal élève-enseignant qui prédomine aujourd’hui. Serge Tisseron voit dans le numérique un bon moyen de changer ce modèle.

  • Ivaos au salon de l’enseignement supérieur de Montpellier.

    Le centre de formation IVAOS, spécialiste de l’ingénierie pédagogique multimédia en ligne, prépare et accompagne les futurs étudiants aux formations suivantes :

    –  Etudes dans le domaine de la santé en Espagne : kinésithérapie, ergothérapie, médecine, pharmacie, dentaire.
    –   CAP Petite Enfance

    La méthode pédagogique développée par IVAOS basée sur un suivi  individuel ou groupé permanent via internet a porté ses fruits en 2011 avec un taux de réussite de 100%.

    Afin de découvrir les formations proposées pour la rentrée 2012, l’équipe d’IVAOS vous invite à les rejoindre  au Salon de l’enseignement supérieur de Montpellier le 26, 27 et 28 janvier  2012 au Corum de Montpellier.
    Stand 2 – Niveau 1

    Invitation gratuite : www.letudiant.fr

    les Inscriptions au centre de formation IVAOS sont ouvertes jusqu’au 26 février 2012.

    Préparation aux études du domaine de la santé : ivaos.fr/Candidature
    Préparation au CAP petit enfance : télécharger le dossier de candidature à la page suivante : ivaos.fr/Formations

  • Conférence, Sécurité numérique : qui pour nous protéger ?

    Conférence, Sécurité numérique : qui pour nous protéger ?

    Epitech (l’école de l’innovation et de l’expertise informatique, membre de IONIS Education Group) en partenariat avec Microsoft, proposent une conférence sur le thème : « Sécurité numérique : qui pour nous protéger ? ».

    L’évènement animé par Cédric Ingrand, journaliste à LCI se déroulera dans l’auditorium de Microsoft le jeudi 26 janvier 2012 de 09h00 à 12h30.

    Alors que le numérique et la dématérialisation sont au cœur de nos vies hyperconnectées, comment l’État réfléchit-il aux problématiques de sécurité ?

    – Où sont stockées nos données, comment sont-elles sécurisées ?

    – Avons-nous conscience des risques inhérents au numérique ? Comment sommes-nous protégés ?

    – 2012 est une année charnière en France: quelle sera l’importance du numérique dans la campagne électorale ?

    Les intervenants, tous experts en sécurité informatique, tenteront de répondre à ces questions avec le public et les étudiants. En introduction, les résultats de l’étude « Sécurité informatique édition 2012» seront présentés en avant-première par Nicolas Sadirac, directeur général d’Epitech.

    Le questionnaire disponible sur le site Internet d’Epitech a été envoyé le 6 janvier 2012 à plus de 20 000 personnes (étudiants, parents, entreprises partenaires, anciens) afin de réaliser une étude comportementale des internautes en matière de vie privée et de sécurité numérique.

    Programme et intervenants

    08h30 : accueil

    09h00 : introduction et présentation des résultats de l’enquête « Sécurité informatique édition 2012» par Nicolas Sadirac, directeur général d’Epitech.

    9h15 : 1re table ronde

    La place de l’État dans la sécurité numérique

    – Gérard Leymarie, responsable sécurité des systèmes d’information, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information
    – Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité, Microsoft
    – Laure de la Raudière, député UMP de la 3e circonscription d’Eure-et-Loir
    – Isabelle Tisserand, coordinatrice du Cercle européen de la sécurité

    10h30 : pause

    11h00 : 2e table ronde

    La sécurité individuelle à l’heure du cloud et du mobile

    – Edouard Barreiro, directeur adjoint du département des études et chargé des nouvelles technologies, UFC Que Choisir
    – Thibaut Binetruy, consultant sécurité, Intrinsec
    – Patrick Joubert, directeur associé, Beamap

    12h30 : cocktail

    Informations pratiques

    Jeudi 26 janvier 2012 à partir de 09h00
    Vous pouvez vous inscrire sur le site de l’école

    Microsoft
    41 quai du Président Roosevelt
    92130 Issy-les-Moulineaux
    Métro (L8): Balard
    RER C: Issy-Val de Seine ou Pont du Garigliano
    Tramway : Henry Farman (T2), Issy-Val de Seine (T2) ou Pont du Garigliano (T3)

  • Plaisir d’apprendre et technologies numériques dans l’éducation

    Premier épisode de notre Série « L’e-éducation sur le divan avec Serge Tisseron »

    Commençons par le modèle de toute relation ludique. Inutile d’insister sur le fait que le lien unissant un bébé à son adulte de référence soit, de part et d’autre, tissé de plaisirs. Si ce n’était pas le cas, l’adulte se détournerait vite de l’enfant et celui-ci aurait tôt fait de se désintéresser du monde. Le Moi en construction ne se nourrit que de plaisirs ! Plaisirs d’échanger, de se regarder, de se sourire, d’interagir de la voix et du geste, et de voir ses propositions relayées, amplifiées et transformées par l’autre.

    C’est dans cette première relation mutuelle et réciproque – cette «dyade» – que se mettent en place les fonctions mentales nécessaires au développement ultérieur de l’attention, de la concentration, de la prise de risque et du bonheur de la découverte. Et tout cela est possible parce que ce premier environnement réunit plusieurs caractéristiques.

    D’abord, il est rassurant
    La mère ne soumet jamais l’enfant à des situations émotionnelles qu’il ne peut pas gérer, et ces situations, qui sont en nombre limitée – la tétée, le change, les premiers jeux – sont prévisibles. En même temps, l’enfant vit ce premier environnement comme indestructible et transformable à l’infini. En outre, il réagit selon ses caractéristiques propres aux sollicitations de l’enfant et il le sollicite autant que celui-ci le sollicite. Enfin, il est disponible à tous moment, ce qui permet à l’enfant de le percevoir comme fidèle inconditionnellement. Ces cinq caractéristiques font du premier environnement ce qu’on appelle un «medium malléable» .

    Evidemment, l’être humain a toujours rêvé de fabriquer des objets qui lui permettent de renouer avec les illusions et les bonheurs qui président à ce stade du développement. Or c’est maintenant possible avec les technologies numériques… pour le meilleur et pour le pire.

    Pour le meilleur, ces technologies permettent de renouer avec le jeu comme support d’expérimentation et de découvertes. C’est possible parce que les espaces numériques sont d’abord rassurants. En effet, les réponses qu’ils apportent sont récurrentes et les difficultés auxquelles ils confrontent sont à tout moment adaptées aux possibilités de chaque utilisateur. Chaque élève y trouve un niveau de difficultés adapté à ses compétences. C’est ce qu’on appelle la motivation de sécurisation.

    En plus, ces mondes permettent la visualisation à tout moment des parcours accomplis et à accomplir.
    Cette caractéristique permet de sortir de la logique de l’immédiateté et de se projeter dans une temporalité plus longue. Le pilote d’un avion a besoin de connaître son point de départ et son point d’arrivée pour construire sa «feuille de route», et toute personne en situation d’apprentissage est dans la même situation. Il doit avoir conscience du parcours à accomplir et du temps dont il dispose pour le réaliser, qu’il s’agisse de l’année scolaire ou d’un trimestre. Or la virtualisation permet de visualiser au fur et à mesure quatre domaines essentiels aux apprentissages : l’état des connaissances au départ, les progrès dans les compétences,  la diversité des stratégies utilisées et enfin la nature des contacts et des liens mobilisés, notamment dans le recours aux pairs et aux bases de données.

    Ce pouvoir de réassurance est essentiel. En effet, tout apprentissage confronte à une remise en cause de ce qu’on croyait établi. Jean Piaget avait déjà repéré ce processus dans les années 1930 . Accepter la nouveauté est souvent difficile, c’est pourquoi sa découverte doit s’accompagner d’un climat de sécurité pour que la déstabilisation cognitive ne soit pas trop forte et n’inhibe pas l’apprentissage. Les technologies numériques réalisent d’autant mieux cet objectif qu’un écran ne juge pas et ne condamne pas. Elles participent ainsi à la fois au renforcement des connaissances et de la confiance en soi des utilisateurs.

    Les mondes numériques sont également indestructibles et transformables à l’infini. 
    Chacun y organise son temps comme il le souhaite et y construit son propre parcours. Ils permettent donc de s’autodéterminer. C’est la motivation d’innovation. L’utilisateur d’un espace numérique éducatif peut y consulter des documents selon son rythme et son goût (c’est l’interaction de consultation) et aussi voir apparaître des informations au fur et à mesure de ses explorations (c’est l’interaction de navigation). Ces deux formes d’interactions contribuent ensemble à entretenir le désir de s’engager dans les espaces virtuels et d’y progresser. Elles constituent ainsi un puissant levier de motivation intrinsèque.

    Enfin, les mondes numériques sont toujours accessibles et disponibles.
    Chacun peut y travailler aux moments où il le souhaite. Du coup, leurs utilisateurs ont la possibilité de s’y confronter quand ils se trouvent dans un état d’esprit favorable et pour la durée qui leur convient.

    Mais les technologies numériques peuvent aussi favoriser une activité compulsive et dissociée. C’est le cas  lorsque les premiers échanges avec le monde ont été marqués par l’insécurité et des frustrations excessives. Le risque est alors que l’usager utilise son ordinateur pour oublier sa souffrance. A la limite, il établit  avec son ordinateur une situation que j’ai appelée de dyade numérique  parce qu’elle tente de reproduire les conditions idéales d’une première relation mère bébé…. évidemment sans jamais y parvenir.

    Il dépend alors d’une présence éducative à ses côtés que l’utilisateur s’engage d’un côté ou de l’autre. Le bon usage des espaces numériques nécessite parfois un accompagnement. C’est le rôle de l’enseignant, à condition, bien entendu, qu’il ait lui même utilisé ces technologies pour apprendre, et qu’il en connaisse les plaisirs, et les impasses.

    Serge Tisseron, janvier 2012

  • Félicitations à l’école Jeanne d’Arc, Saint Ciers sur Gironde.

    Félicitations à l’école Jeanne d’Arc, Saint Ciers sur Gironde.

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    Ce label a été créé en 2008 pas l’association «Villes Internet» afin de promouvoir les usages de l’Internet dans un cadre scolaire 1er degré. Le label récompense les actions d’une école dans le développement et l’utilisation du numérique. Le site internet du label permet une mutualisation et un échange d’expériences entre les différentes écoles inscrites au programme. En effet, l’école a pour mission d’accompagner les élèves dans la découverte des outils numériques et de faire émerger un usage responsable d’internet.

    L’école Jeanne d’Arc (5 classes, de la maternelle au CM2) a reçu ce label pour récompenser l’introduction dans leurs pratiques pédagogiques de tableaux interactifs mobiles eInstruction, les Mobi. L’école a été dotée en mai 2011 de 3 Mobi 500 et d’1 MobiView, d’un videoprojecteur et d’un Netbook ; au mois de septembre 2011 les Mobi ont fait leur entrée dans les classes. Les enseignantes présentes lors de la remise du label, Claudine Guitton, Nathalie Pillet et Céline Magendie, ont été accompagnées dès les débuts du projet, par Agnès Fossé, chargée de mission TICE pour l’APPEL Gironde et Aquitaine, présente elle aussi sur le salon.

    Pour ces trois enseignantes, les Mobi permettent de «travailler, mais en rendant le cours plus ludique et attractif», ce qu’elles ont pu mettre en pratique notamment lors d’une leçon sur le tube digestif. De plus, le coût du Mobi s’est adapté au budget du dispositif de solidarité numérique mise en place sur le département de la Gironde. Ainsi au lieu d’équiper une seule classe, plusieurs groupes de classe ont pu profiter de ces nouveaux outils.

    12 écoles ont été récompensées et ont eu l’occasion de parler de leurs pratiques du numérique en classe, enjeux à la fois scolaires et sociétaux.

    À partir de mars 2012 et jusqu’au mois de septembre aura lieu la nouvelle campagne de labellisation. Les écoles qui le souhaitent pourront s’inscrire sur le site. Un montage vidéo de la remise des labels et des interviews de participants sera visible en ligne dès la semaine prochaine.

    Pour en savoir plus : ecoles-internet.net
    Le site de l’école : ecolejda.org

    Tout savoir sur les produits eInstruction : www.eInstruction.fr

  • Le Serious Game Expo 2011 dévoile son programme officiel

    Le Serious Game Expo 2011 dévoile son programme officiel

    201020114e9fe2509472aLes Serious Games, également connus sous le nom de  « jeux sérieux »  seront à l’honneur pour la 7ème année consécutive.
    Outils révolutionnaires dans de nombreux domaines professionnels tels que la santé, l’enseignement, la formation ou encore le marketing et la communication, ils constitueront, cette année encore, un cocktail détonnant alliant technologie et innovation.
    Près d’un millier de visiteurs ainsi que des experts européens des plus prestigieux se donneront rendez-vous lors de cet évènement riche en conférences et en démonstrations.

    Conférences plénières : le devenir de la formation et de la communication grâce aux serious games.

    Un des points d’orgue du lundi après-midi sera donné par Stéphane Diebold, directeur de TEMNA et vice-président du GARF qui animera la session plénière de 14h30. L’auditoire pourra s’interroger sur l’avenir de la formation au travers de l’utilisation des serious games dans les cinq prochaines années, dans un contexte où la formation permet à chacun d’être maître de sa propre employabilité.
    Une seconde conférence plénière orientée sur le serious game dans le domaine du marketing et de la communication rythmera la journée du mardi 22 novembre.

    Un cycle de conférences pour mettre un sérieux atout dans votre jeu.

    26 conférences thématiques seront par ailleurs proposées en continu de 14h00 à 18h00 le lundi 21 novembre et de 9h00 à 18h00 le mardi 22 novembre. Les couples donneurs d’ordre / prestataires présenteront également leurs solutions et témoigneront de leurs expériences en direct du salon.
    Ainsi, des sociétés phares telles que Suez Environnement, Valinox, Renault Trucks ou encore Mediapost viendront gonfler les rangs du salon en tant que commanditaires  auxquels se joindront  50 experts français et internationaux du serious games tels que Daesign, GNFA, Qoveo, Interaction Games, Symetrix, Succubus Interactive et bien d’autres.

    Pour plus d’infos sur le programme : www.seriousgameexpo.com

    A propos du Serious Game Expo :
    D’abord connu sous le nom de « Serious Game Sessions », transposition à l’échelle européenne du célèbre évènement organisé aux Etats-Unis, cette manifestation professionnelle organisée à Lyon depuis 2005, est relayée tout au long de l’année par des ateliers thématiques. Il est aussi un marché national et international pour les prestataires. Serious Game Expo est un évènement organisé par le pôle de compétitivité et cluster Rhône-Alpes Imaginove, avec le soutien du CNC, de la DIRECCTE Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes et du Grand Lyon. La Région Rhône-Alpes a initié et mis en œuvre en 2010 l’appel à projets régional Serious Games en partenariat avec le cluster Imaginove et le Grand Lyon.