Catégorie : ACTUALITÉS EN BREF

  • Dépasser les (seuls) geeks ! Construire une formation au numérique pour toutes et tous

    Dépasser les (seuls) geeks ! Construire une formation au numérique pour toutes et tous

    Un barcamp très productif sur la formation au numérique, qui a posé les enjeux, les obstacles à la généralisation de cette formation, mais qui a aussi fait émerger des éléments de solution.

    Dans une ambiance sonore assez surchargée, Florence Canet, docteure en science de l’éducation et membre de la DAFPEN de l’académie de Toulouse, Martial Gavaland, professeur de Physique-chimie de l’académie de Nantes, Stéphane Agniel de l’académie de Montpellier et Lyonel Kaufmann, professeur formateur à la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud, ont animé un barcamp sur la formation.

    Ce thème a mis du temps à arriver dans les programmes de Ludovia, mais elle y a pris sa place depuis 2015.

    Lyonel propose de réfléchir autour de quelques axes : qui sont les acteurs de la formation au numérique ? Comment articuler la verticalité de la formation avec l’horizontalité induite par le numérique ? Comment articuler cette formation au numérique avec les dispositifs pédagogiques qui émergent à l’école, avec les modèles traditionnels de la formation ? Pour participer à ce barcamp, une bonne vingtaine de formateurs du primaire, du secondaire et du supérieur très motivés.

    Le dispositif technique mis en place par Prométhéan avec l’aide de Christine a, pour une fois, participé au bon déroulement des échanges grâce à des boitiers de participation (un modèle qui n’est plus vendu, tant pis pour les affaires) qui permettaient à l’assistance de participer au remue-méninge, et à un tableau interactif sur lequel les mots-clefs étaient affichés puis classés.

    Des participants concentrés sur les boîtiers de participation.

    Quels sont les moteurs de la formation au numérique ?

    Les mots choisis par les personnes présentes pour répondre à cette question étaient révélateurs : parmi les acteurs moteurs de la formation au numérique évoqués, on retrouve les pairs autour des notions de collaboration, de co-formation, de partage de compétences et de mutualisation. Mais on ne retrouve étrangement pas les acteurs « pilotes » : le chef d’établissement, l’état ont été « oubliés ». En fait, cela démontre une conception horizontale de cette formation.

    Une participante évoque la question de l’intelligence collective dans laquelle se retrouvent des personnels différents. Elle propose de faire des formations non seulement interdisciplinaires, mais aussi intercatégorielles pour bousculer la verticalité, intégrer les différents types de personnels, les parents, les élèves etc… voire interdegré.

    Quels sont les freins à la formation au numérique ?

    Les questions matérielles sont un frein. Le manque de matériel, d’argent, de fiabilité technique, ainsi que le manque de maîtrise des technologies sont revenus dans les mots-clefs, alors qu’on constate que les enseignants boudent l’entrée technique des formations et lui préfèrent une entrée pédagogique. On pourrait pourtant imaginer que transmettre le numérique pourrait faciliter la transmission par le numérique…

    Les enseignants ont une vision du numérique qui met de côté les contenus, oublie les savoirs, transforment l’école en lieu d’animation. Le numérique est ainsi pour certains enseignants le cheval de Troie qui pourrait transformer l’école et modifier la posture de l’enseignant dans laquelle ils se sont installés.

    D’ailleurs le mot peur revient souvent. Peur pour son métier, peur de l’échec, peur du temps passé, peur de s’exposer… Le numérique induit en effet une prise de risque plus importante, notamment le risque didactique. Par ailleurs, le mot formation n’induit-il pas des modèles qui forment un cadre trop contraignant, lié au mot « formatage »? Il vaudrait mieux.

    Comment lever les peurs ?

    L’accompagnement est un mot qui est beaucoup apparu sur le tableau. Il doit répondre aux besoins, qu’il faut faire émerger et à partir desquels il faut construire la formation.
    Le problème du temps est crucial : la journée de formation fait 6 ou 7 heures, durant lesquels le formateur est attentif à accompagner. Mais lorsque la journée est finie, les jours suivants, l’enseignant se retrouve seul face aux difficultés, notamment la difficulté de transférer les compétences acquises dans un environnement numérique différent.

    L’échelle locale semble être une échelle pertinente pour former au numérique ces enseignants peu assurés et peu autonomes. Former les équipes de manière intercatégorielle dans les établissements permet de répondre à des besoins, de créer des communautés apprenantes dans lesquelles les plus aguerris et les plus dégourdis pourront accompagner les autres. Ainsi le formateur numérique n’aurait plus de raison d’être. Attention : cela signifie aussi qu’il faut accepter de laisser en friche les établissements qui ne font pas émerger de besoin…

    Les éléments de solution pour lever les freins à la formation ont donc été nombreux et les participants de ce barcamp en sont sortis très satisfaits. L’un d’entre eux fait remarquer un grand absent des discussions : M@gistère, plateforme de formation hybride du ministère de l’éducation nationale, qui héberge pourtant de nombreux parcours dédiés à la formation numérique. Une absence qui devrait faire réfléchir…

    Auteur de la synthèse : Caroline Jouneau-Sion, enseignante et blogueuse Ludovia#14.

  • Projet EcoL@b : espace-s, usage-s, circulation-s

    Projet EcoL@b : espace-s, usage-s, circulation-s

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Eric Hitier présentera « Projet EcoL@b : espace-s, usage-s, circulation-s » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     

    Problématique :

    Depuis quelques années, je me suis interrogé sur la disposition des tables, des chaises, des « coins » dans ma classe, je me suis questionné sur le matériel, les matières et les aspects plus « décoratifs ». Pour faire bref, je me suis penché sur la notion d’espace-s. J’ai cherché à potientaliser ma classe de façon à la fois ergonomique sans oublier cette sacro-sainte alliance avec le « pratico-pédagogique ». J’ai donc visité cette douce notion de géographie-s dans ma classe, ou comment la disposition des différents lieux pouvait avoir un impact sur l’apprentissage des élèves. M’inspirant de plusieurs études universitaires (Université de Salford au Royaume-Uni (2013), Université d’État de Caroline du Nord) et d’expérimentations dans certains établissements, j’ai opté pour une refonte totale de l’aménagement scolaire pour rechercher un rendement pédagogique efficace.

    En somme, repenser la géographie de la classe, c’est investir le terrain de la matérialité. Cela doit aussi résulter d’un consensus fort entre la pédagogie et sa mise en pratique. Les deux éléments vont de paire. L’espace classe est donc un parfait équilibre entre lieu et usage, entre espace et usage où chaque élève va travailler, collaborer, partager et innover. Ainsi, des espaces de création de ressources par et pour les élèves, des espaces de mutualisation des travaux, des espaces de coopération, des lieux d’innovations technologiques et encore d’autres de détente et de présentation ou d’expérimentations scientifiques sont présents et agencés afin d’optimiser l’environnement classe.
     

    Apport du numérique :

    Dans cette conception si particulière, le numérique est portable. Il libère les possibilités de travail, il module les expériences des élèves et permet une redéfinition des activités pédagogiques, tant sur le plan de la collaboration que sur celui de la technicité. Finalement, le numérique est un élément satellite qui permet aux usagers de bénéficier pleinement des possibilités qu’il offre.
     
    On passe alors d’un environnement clos, fermé à faible rendement numérique à un environnement ouvert (type « fab’lab ») à haut rendement pédagogique et numérique. Repenser les espaces de la classe, c’est finalement repenser l’usage du numérique et repenser l’activité des élèves avec le numérique. Il s’agit alors d’associer des pratiques digitales à des espaces bien définis qui permettront une gestion optimale et une parfaite connaissance des impacts liés à l’activité.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    La classe est un lieu où figurent, où s’enchevêtrent des espaces. La relation d’échange et de partage est intimement liée à la façon dont on va penser les espaces de la classe. Ceux-ci, imbriqués et inter-dépendants les uns des autres, ont cependant un point commun : l’unicité de leur usage. En effet, il est primordial, pour les élèves et/ou l’enseignant de bien maîtriser cette notion car elle détermine, de facto, le bon fonctionnement de tous ces espaces au sein de ce lieu unique.

    Pour faire court, un lieu clairement identifié détermine un usage bien défini. Le concept tient en deux points : flexibilité et interactivité. En effet, au cours de l’année scolaire et en fonction des besoins pédagogiques (ateliers, projets, etc.), les espaces sont modulables, interchangeables, déplaçables. C’est la mobilité de ces espaces qui fait de l’environnement classe un lieu vivant, en interaction forte avec l’expérience scolaire de chaque individu « élève ». C’est cet environnement pensé et choisi qui permet le partage des connaissances, les échanges de savoirs et qui redonne à l’activité tout son sens.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Une autre variable que je prends en compte dans cette réflexion des espaces est une dimension qui, je trouve, n’est pas – ou très peu – prise en considération dans le monde de l’enseignement : la dimension sociale du corps. M’appuyant sur les travaux universitaires de Luc Boltanski (2), je redonne au corps de l’élève toute sa place dans l’environnement scolaire.

    D’une part, le premier retour visible est une meilleure prise en compte de l’individu en tant que tel. Favoriser cette prise en compte, c’est d’une certaine façon le persuader qu’il existe et ainsi développer l’estime de soi à l’école et le bien-être. Ces deux éléments sont étroitement liés à la réussite pédagogique de l’élève. Du cadre élève, on peut aussi rapidement passer au cadre école où le travail en équipe va permettre de favoriser et de pérenniser un climat scolaire serein, propice aux apprentissages.

    Ensuite, le fait d’insérer les élèves dans cette réflexion fine des espaces les convaincs de l’utilité du processus et accentue la prise d’initiatives et l’engagement personnel.

    En bref, le fait d’avoir repenser les espaces (avec tout ce que cela peut engager) a permis de développer et de maintenir un climat scolaire très favorable aux apprentissages scolaires, a permis également de recontextualiser l’élève dans l’activité, a contribué à placer la collaboration et la coopération comme vecteurs de réussite et a donné au numérique toute sa place et sa fonction.
     


     
     
    Plus d’info sur Eric Hitier
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  • La grille d’évaluation dans un cours moodle : un outil pour l’enseignant, mais pas seulement…

    La grille d’évaluation dans un cours moodle : un outil pour l’enseignant, mais pas seulement…

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Dominique Perrin présentera « La grille d’évaluation dans un cours moodle : un outil pour l’enseignant, mais pas seulement… » sur la session III : Espaces d’apprentissage & de formation

     
    Problématique pédagogique :
    La classe inversée permet en autres, de donner un rôle actif aux élèves, étudiants, de les diriger vers une certaine autonomie… En cours d’informatique, ils sont certes actifs (un clavier, une souris, un écran, un accès à Internet,voir un casque…), il y a tout ce qu’il faut pour se disperser. La tentation est grande pour ces chères têtes blondes de se diriger vers Facebook ou YouTube. Comment tenter alors de rendre un cours attractif ?
     
    Dans Moodle, on peut associer une grille d’évaluation à l’activité devoir. Du côté enseignant, la correction est rendue plus facile, voir plus rapide ! L’élève quant à lui, à loisir de visualiser cette grille pendant qu’il réalise sa production ou lorsqu’il dépose celle-ci.
    Au sein de la grille, de nombreuses options peuvent lui être proposées, ces dernières lui étant d’une grande utilité alors qu’il est évalué ou en cours d’évaluation.
     
    Ces grilles sont utilisées depuis 2013 au lycée pour toutes les classes de D. Perrin, durant les évaluations formatives ainsi que lors des Contrôles en Cours de Formation (C.C.F.), comptant pour une bonne partie à l’obtention de l’examen final.
     
    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée : devenir autonome et acteur de sa formation.
    La grille d’évaluation dans un cours moodle peut être utilisée à d’autres fins. Bien qu’il soit toujours possible de distribuer à un élève sa copie (papier), corrigée ou celle d’un camarade, la grille d’évaluation offre des avantages non négligeables.
     
    Il est très rare de perdre un ou plusieurs fichiers dans un E.N.T. En classe inversée, que ce soit en cours, à la maison, en convalescence, l’élève évalué peut visualiser à plusieurs reprises et à tout moment sa grille, lire les commentaires de l’enseignant, apporter les siens. L’élève peut demander à être ré-évalué par l’enseignant. Si un cours donné contient diverses ressources numériques en support, l’enseignant ne manquera pas de consulter les historiques d’activités de l’élève : a-t-il consulté la totalité des ressources ou bien seulement une partie ? L’évaluation sera ainsi plus aisée en cas de doute.
     
    L’élève peut ainsi s’évaluer ou bien évaluer ses camarades seul ou en îlots . L’élève est alors quelque peu formé et en voie d’autonomie, l’enseignant le dirige gentiment mais sûrement vers l’activité Atelier de Moodle : l’évaluation par les pairs.
     
    Enfin, la grille est modifiable à volonté et elle peut être établie à partir d’une autre ce qui constitue un gain de temps non négligeable. La grille est construite à partir de critères définis par l’enseignant, Moodle attribue ensuite un note pour chacun d’eux à partir d’un barème simple «Acquis, Pas acquis» ou plus élaboré : le barème suisse «1, 2,…, 6».
     
    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
    La grille d’évaluation présente au sein de l’activité Devoir d’une section d’un cours Moodle permet de définir une série de critères à évaluer, chaque critère contient une série de niveaux avec pour chaque niveau des points. L’évaluation de chaque critère est réalisée en cliquant sur le niveau approprié, les points s’accumulant après chaque validation
     
    Celle-ci apporte un certain confort dans le travail de l’enseignant : la construction d’une telle grille est simple et rapide, elle est aisément modifiable avant ou au cours de l’évaluation. Une multitude de grilles peuvent être élaborées à partir d’une seule. Elle peut être très courte (les interro surprises de dernières minutes du méchant prof avant le conseil de classe…), servir de support de notation pour un examen.
     
    Elle peut être affichée ou non à l’élève, à l’étudiant avant qu’il dépose son devoir, sa production. C’est un très bon support d’étude, de révision, d’évaluation, d’autoévaluation pour l’apprenant. Il sait à quelle sauce, il va être mangé…
     
    Dans le cas où l’échelle choisie est sous la forme de lettres et non de notes, l’évaluation est moins génératrice de pression : l’élève est incité à retenter, essayer, s’entraîner, parfaire sa copie numérique ou non (passer de F à A : le droit à l’erreur est affirmé), à demander une nouvelle évaluation et ainsi progresser et gagner en autonomie.
    Grâce à la grille d’évaluation, en compagnie de l’enseignant, les élèves s’entraînent progressivement à l’évaluation par les pairs avec l’activité Atelier de Moodle. Certains se prennent au jeu, d’autres non…
     
    Il est plaisant de voir un élève progresser, sourire, lorsqu’il évalue un camarade. Alors qu’il est en seconde professionnelle, il doit évaluer avec appréhension une étudiante en BTS dont il voit le profil, la photo..
     
    D’autres : «msieur, j’ai le droit de saquer ?», «Faut mettre un commentaire msieur ?»
    Et moi : «Bah oui, ton prof de math te mets 2/20, raille ta copie, n’appose aucun commentaire, c’est sympa non ?»
    Et ils s’appliquent, ils travaillent…
     
     
    Plus d’info sur Dominique Perrin
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  • Nos relations avec les robots : fantasmes et réalités

    Nos relations avec les robots : fantasmes et réalités

    Professeure à l’Université Paris-Sorbonne et chercheuse au laboratoire d’Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l’Ingénieur du CNRS, Laurence DEVILLERS anime l’équipe de recherche Dimensions Affectives et Sociales dans les Interactions Parlées.

    « Les interactions hommes–machines sans fondées avant tout sur la simulation cognitive interne des états mentaux d’autrui, dont la preuve d’existence peut-être trouvée, entre autres, dans les travaux de Rizzolatti est Sinigaglia, qui révèlent que les neurones miroirs s’activent lorsqu’on effectue une action mais aussi lorsqu’on voit quelqu’un d’autre la réaliser lui-même.
    Il est nécessaire aussi de considérer l’attribution d’intelligence et de conscience à la machine comme une projection des caractéristiques psychologiques humaines sur les objets techniques capable de les imiter.
    Un des risques, particulièrement pour les personnes fragiles, et d’oublier qu’un robot est connecté et programmé. Un autre risque est d’oublier qu’un robot ne ressent rien, n’a pas d’émotion, n’a pas de conscience n’est pas vivant. », écrit Laurence DEVILLERS dans son livre « Des robots et des hommes, mythes, fantasmes et réalité » publié chez Plon.2017

    Ses domaines de recherche portent principalement sur l’interaction homme-machine, la détection des émotions, le dialogue oral et la robotique affective et interactive. Elle a participé à plusieurs projets nationaux (ANR Tecsan Armen, FUI Romeo, BPI Romeo2) et européens (Rex Humaine, Chistera Joker) portant sur les interactions affectives et sociales humain-robot.

    Elle anime également le pôle sur la co-évolution humain-machine dans le cadre de l’Institut de la société numérique. Elle a participé à la rédaction du rapport sur l’éthique du chercheur en robotique pour la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique (Cerna) de l’alliance Allistene.

    Dans cet entretien en vidéo réalisé lors du Forum Changer d’Ere #5, elle fait le point sur la réalité de l’ intelligence artificielle et de nos relations « affectives » avec les robots.

    ->Qu’est- ce que l’affective computing ?
    ->Doit-on craindre la toute puissance des ordinateurs sur l’Homme?
    ->Les robots peuvent-ils penser ? Souffrir ? Avoir conscience de soi ?
    ->Qu’est-ce qu’un algorithme amoureux ?
    ->Et un algorithme évolutionniste ?
    -<Comment fonctionne l’apprentissage machine ?

    L’éthique ce n’est pas uniquement un concept ; ce sont des outils, des règles de bonne pratique que les informaticiens doivent faire pour utiliser ces jaguars de l’apprentissage que sont les algorithmes du deep learning.”

  • #CodeH : programmons avec Nao

    #CodeH : programmons avec Nao

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Eric Hitier présentera « #CodeH : programmons avec Nao  » sur la session I : Culture numérique & codes

     

    Problématique :

    Le point de départ est parti d’un constat : celui de l’absence, dans les milieux spécialisés, d’applications d’aide aux personnes en situation de handicap. Ce vide laissé par les entreprises est dû à un problème de financement et de crédits alloués qui se réduisent, afin de porter ces projets dans ces établissements. La difficulté réside également dans l’accessibilité de ces applications et de la logistique qui présente un coût important et qui nécessite des mises à jour constantes (qui elles aussi demandent des financements excessifs).

    Ce projet (en toute modestie) n’a pas pour but de combler ce vide mais d’ouvrir une porte vers un champ des possibles dans ces pratiques alliant numérique et handicap. Ce projet aura pour effet d’ouvrir le champ et le domaine du handicap vers une dématérialisation des pratiques traditionnelles.

    En effet, les notions sociologiques, les lieux, les personnes, seront étudiés au prisme de ce projet, tendant ainsi à les rendre plus concrets et plus explicites. Ceci sera également appuyé par l’aide et les conseils de personnes ressources, qui travailleront en étroite relation avec les élèves. Il s’agit de rendre « acteur » et « actif » les élèves. Nous pourrions encore aller plus loin. Il s’agit de les rendre « producteurs ». Etre « producteur de contenus » c’est finalement produire du sens chez l’élève.

    Cette conception de la pédagogie active ou pédagogie de projet est déjà bien instaurée en cycle 3 dans l’école (2 classes). La dimension affective engendrée par le projet créer une émulation positive qui contraint les élèves à « entrer » dans le dispositif de façon mécanique, « naturelle ». Le « donné à voir » qui va émerger de ce projet donne un sens profond à l’activité et confère, chez l’élève, à davantage de participation et davantage de réflexion sur son travail.
     

    Apport du numérique :

    Dans cette activité, le numérique tiendra une place de choix :
    D’une part dans les expérimentations et prise en main du robot Nao : utilisation du langage oral et de la reconnaissance vocale grâce aux tablette.
    D’autre part pour créer les premières productions de phrases codées : mise en place d’application de programmation (scratch et/ou autres) permettant la commande du robot dans des déplacements simples puis plus complexes et également des situations réflexes entre le robot et les écrits de programmation : intégration de commandes plus complexes (SI / SI ALORS / NON / PUIS) et mise en place de situations complexes dans l’usage du robot (contraintes d’objets, d’espaces, etc.).
    Enfin, le travail du numérique sera accentué. En effet, les élèves doivent concevoir des phrases codées plus spécifiques et les insérer dans le logiciel de programmation. L’objectif est simple : par l’utilisation de la commande vocale, Nao doit être la main d’une personne déficiente visuelle …
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Ce projet #CodeH est un projet etwinning. Il est donc travaillé en collaboration avec le lycée français de Vienne. Des échanges via la plateforme etwinning se feront par la mise en ligne d’écrits, de comptes-rendus d’expériences, de photos, de défis. Ensuite, des échanges se feront avec des établissements spécialisés qui auront pour but de « beta-tester » les séquences codées réalisées par les élèves. Il y aura donc un aller-retour entre les deux établissements et un partenariat avec établissement spécialisé pour « appuyer » les schémas codés créés par les élèves : « commande » de phrases codées puis « test » par l’établissement puis écriture par les élèves. Ces schémas de programmation seront l’objet des ressources de l’application.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Premièrement, il s’agit d’apporter et d’engager chez les élèves une réflexion fine sur la notion de handicap (sous toutes ses formes) en les faisant travailler sur des supports très différents les uns des autres (lectures de documentaires, émissions de radio, rencontres avec des personnes en situation de handicap, mises en situations concrètes, …). Cette première approche doit favoriser à la fois une démarche réflexive sur la notion très générale du handicap (genèse, difficultés quotidiennes, efforts employés pour faciliter le quotidien de ces personnes, …) mais également doit donner une immersion progressive au projet.

    Deuxièmement, ce projet permet de consolider les compétences de production d’écrits (en tout genre) et celles de la maîtrise de la langue française (qu’elle soit orale et écrite) et celles, enfin, de la culture humaniste. Ces compétences, travaillées sous un angle et dans un espace différents peuvent permettre à certains élèves de dépasser des difficultés qu’ils pourraient rencontrer sur des formats et des supports plus standardisés. Autrement dit, l’implication de l’élève et son travail des œuvres peuvent ancrer les apprentissages et compétences attendues en fin de cycle 3. Bien entendu, ce projet verra le travail et la validation de compétences en programmation (scratch, logiciels de programmation, …) et dans l’usage des outils numériques (tablettes, ordinateurs, robot humanoïde).

    Enfin, ces ateliers de programmation verront l’opportunité offerte aux élèves de s’immiscer dans un projet d’envergure à des fins utiles à une partie de la population. Cette dimension sociale est particulièrement intéressante et entraîne les élèves dans un processus de création altruiste, à destination de l’autre, afin d’en valoriser tous ses aspects. En somme, il s’agit de répondre aux questions permettant une anticipation des conflits quotidiens que rencontrent ces personnes et de voir en quoi et comment il est possible d’apporter des solutions simples, efficaces, pérennes et non onéreuses.
     
     
    Plus d’info sur Eric Hitier
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  • La Ligue de l’enseignement à LUDOVIA#14

    La Ligue de l’enseignement à LUDOVIA#14

    La ligue de l’enseignement sera présent en nombre avec ses animateurs numériques pour faire sa rentrée sur Ludovia#14 !

    Une association pleinement engagée dans le cadre du plan numérique pour l’éducation

    Venez rencontrer la Ligue de l’enseignement au learning village LUDOVIA#14.

    Par sa taille (103 fédérations départementales, 10 000 collaborateurs, 1 600 000 membres) et par l’ampleur de son action quotidienne, la Ligue de l’enseignement est une des plus importantes associations complémentaires de l’enseignement public de France.

    Enseignant-e-s du premier mais aussi du second degré, vous en avez forcément entendu parler, si ce n’est en vous y impliquant directement, au moins parce que vous avez pu la solliciter par exemple pour (liste non exhaustive) :
    – Préparer vos classes de découvertes et vos séjours avec un partenaire doté d’un véritable projet éducatif et pédagogique
    – Mobiliser dans vos classes des bénévoles de l’opération « Lire et faire lire » (25 000 bénévoles sur tout le territoire)
    – Participer à des évènements sportifs ou aux propositions de l’USEP (secteur sportif scolaire de la Ligue de l’enseignement)
    – Agir pour la fraternité et contre les discriminations, par exemple dans le cadre de l’opération « jouons la carte de la fraternité » (75 000 cartes distribuées chaque année). (…)

    Il vous avait en revanche peut-être échappé que la Ligue de l’enseignement était pleinement engagée dans le cadre de la transformation numérique de l’école.

    Avec nos militant-e-s et des enseignant-e-s répartis sur l’ensemble du territoire nous avons notamment crées :

    – Le projet D-Clics numériques (http://d-clicsnumeriques.org) qui met 70 heures d’activités numériques clés en main (et accessibles sans compétences préalables) à la disposition de tous les acteurs éducatifs. Gratuit, en Creative Commons et avec des propositions de formation dans le cadre du PNF et des PAF !

    – Le grand programme d’engagement « D-Codeurs » pour une société numérique plus inclusive, et qui mobilise chaque année 500 volontaires en mission de service civique et plusieurs milliers de bénévoles Un renouveau du programme du salon européen de l’éducation et d’Educatec Educatice, pleinement au service de la communauté enseignante

    – Et des centaines de projets portés directement par les fédérations départementales et associations départementales USEP, et reproductibles et essaimables près de chez vous !

    Cette année, les 50 « Ligueurs et Ligueuses », « Usepiens et Usepiennes » ramènent dans leur poche des dizaines de surprise. Sur leur stand, vous découvrirez notamment des propositions éducatives pour vos classes, et pourrez participer au grand débat public initié par la loi pour une république numérique : les algorithmes en éducation (opération conçue en partenariat avec la CNIL, Ludovia, et Accropolis, une civic tech qui réinvente la démocratie).

    Mais aussi des militants passionnés par l’éducation formelle et non formelle, l’éducation active et l’innovation en éducation.

    Alors n’hésitez pas, venez nous rencontrer au Learning Village, allez voir le programme !

  • Comment la classe inversée m’a amené à repenser mon évaluation ?

    Comment la classe inversée m’a amené à repenser mon évaluation ?

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Florence Raffin présentera « Comment la classe inversée m’a amené à repenser mon évaluation ? » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    Problématique pédagogique :
    Après 3 années d’enseignement en classe inversée sur 2 niveaux (1S et 2nde), je disposais d’un certain nombre de capsules de notions et l’utilisation du numérique en classe (Ipads ou Byod) était devenu un usage courant. J’ai alors décidé de mettre en place un système inspiré des ceintures de compétences en primaire mais aussi du livret de badges de Nicolas Vossier (professeur de Physique-chimie).
     
    Le constat de départ dans ma classe de TS, pour l’enseignement de la spécialité physique, est le suivant : des acquis des classes de seconde et de première S très différents suivant les élèves d’où un grand besoin de différenciation, mais également des rythmes d’apprentissage très différents au sein de la classe. Le deuxième constat est la démotivation de certains élèves car n’ayant pas certaines bases de seconde ou de première, il est impossible pour eux de suivre les objectifs du programme de terminale S correctement.
     
    Apport du numérique :
    Un livret est donné aux élèves en début d’année qui indique les 27 badges à acquérir dans l’année avec des indicateurs de réussite très précis. Il y a 9 catégories qui sont divisées chacune en trois niveaux : apprenti, confirmé et expert.
     
    Les premiers niveaux sont relatifs aux classes précédentes et sont donc soit validés rapidement quand ils sont déjà maitrisés soit retravaillés avant de passer au niveau de TS. Sur la borne wifi dans la classe (mais aussi sur mon site), il y a à disposition en permanence des capsules de cours de terminale mais aussi de seconde et de première, ainsi qu’un livret d’exercices corrigés pour chaque badge. Les élèves vont travailler leurs badges dans l’ordre qu’ils souhaitent dans l’année.
     
    Lorsqu’ils se sentent prêt, les élèves demandent à passer une fiche d’évaluation d’un badge quand ils le veulent. Soit le badge est validé et alors l’élève peut travailler le niveau supérieur, soit il n’est pas validé et l’élève va retravailler ce badge à partir des conseils de l’enseignant et/ou avec un élève tuteur (élève qui a déjà validé ce badge).
     
    L’élève peut passer autant de fois qu’il le souhaite un badge (des fiches de passage de badges différentes sont à disposition toute l’année), ainsi il n’a pas peur de l’échec et l’erreur est utilisé comme un levier d’apprentissage.
     
    Les élèves utilisent le numérique (Smartphone et tablettes) afin de revoir une capsule au moment souhaité, du niveau (2nde, 1S ou TS) souhaité ou pour trouver une fiche d’entraînement en fonction des besoins au moment voulu. Cet apprentissage au rythme de l’élève serait difficile à mettre en place sans le numérique.
     
    Chaque élève avance à son rythme d’apprentissage et se fixe lui-même les objectifs d’apprentissage suivants. L’évaluation n’est plus vécue comme une sanction car elle arrive au moment où l’élève l’a choisi, quand il se sent prêt, et elle peut-être repasser autant de fois que nécessaire. Les élèves acquièrent au fur à mesure des badges et sont valorisés en devant des potentiels tuteurs pour les autres, les erreurs ne s’accumulent pas au fur et à mesure de l’année.
     
    Synthèse et retour d’usage :
    Après une année d’expérimentation positive en TS, l’équipe de physique-chimie a décidé de me rejoindre. L’année prochaine ce système sera mis en place à l’ensemble des 1S. L’objectif étant, l’année d’après, de le mettre en place en seconde pour ensuite pouvoir mettre en place un livret de badges unique pour les 3 années de lycée afin d’avoir un suivi de l’évolution de nos élèves et de valoriser leurs acquis.
     
     

     
    Plus d’info sur Florence Raffin
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Flipmusiclab : penser les transformations de pratiques numériques hors machine dans l’élaboration d’activités en Education Musicale

    Flipmusiclab : penser les transformations de pratiques numériques hors machine dans l’élaboration d’activités en Education Musicale

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Rémi Massé présentera « Flipmusiclab : penser les transformations de pratiques numériques hors machine dans l’élaboration d’activités en Education Musicale » sur la session IV, pratiques pédagogiques.

    L’Education Musicale, territoire fertile au métissage des champs d’investigation de l’esprit, peut proposer de multiples façons d’être investie et transmise à son tour.

    L’une d’entre elle, la classe inversée, propose un temps de projet possiblement important, dans lequel aujourd’hui le monde numérique accélère, transforme ou initie de nouvelles pratiques.

    Le geste musical , la création se retrouvent influencés par ces apports tout autant qu’ils les influencent, de même que tout l’aspect méta-musical qu’il soit en lien avec les sciences, l’histoire, l’expression ou la transmission elle-même.

    Pensant le fond et la forme en liens étroits, il m’est apparu pertinent de proposer des formes d’organisations, d’évaluations, des outils, des méthodologies et des activités issues à leur tour de ce trajet passé vers le numérique pour l’emprunter dans l’autre sens, dans un retour vers le sensible à l’image d’un fil à plomb mobile, comme l’un des mouvements d’un pendule de Foucault.

    Le monde numérique apporte par sa nature la possibilité de l’immédiateté de la chose complexe, d’en saisir les résultats dans une perception inconsciente de ses démarches.

    Il suffit de déclencher un ordre pour obtenir quelque chose qui n’est pas séquencé mais achevé. Notre fonction en tant que professeur n’est-elle pas de mettre à profit de la conscience dans le but d’une liberté future d’utilisation des démarches achevées ?`

    Dans cet esprit, le sphérier en évaluation proposant en finalité l’autonomie vis à vis de l’outil numérique et son utilisation radicale, les ilots ludifiés et permutés proposant une vie à l’image des réseaux sociaux, les ludifications proposant des simulations virtuelles au sein même d’un cours pas forcément numériques ainsi que d’autres outils, apportent possiblement cette part d’imaginaire et de structure nécessaires à l’élaboration et à la conception du monde contemporain.

    Partages, échanges et contributions entrent alors comme autant de positionnements tendants vers, et éclairant une complexité de relations humaines déjà présente ou recherchée par le passé.

    Et si chaque partie d’un raisonnement n’était aussi que l’expression d’une complexité précédente ? Et si une pensée globale accompagnait chaque possibilité humaine ? Le numérique pourrait-il reprendre une place d’outil si la démarche d’acquisition de l’information redevenait centrée sur l’humain, d’une manière à inclure la pensée numérique dans ces interactions-mêmes ?

    Les systèmes et idées présentées ont été presque toutes vécues au collège de la 6° à la 3° ces quatre dernières années. Pour nombre d’entre elles, elles ont été éprouvées, modifiées, améliorées, parfois même abandonnées ou poursuivies.

    Le matériel utilisé en dehors d’internet et de ses services a été 6 tablettes et une station de travail ( Ipad mini et Mac mini ) ainsi que nombre d’objets quotidiens détournés afin de permettre une appréhension plus facile des activités artistiques musicales. Les liens avec d’autres formes d’expressions ou de compréhension du monde y sont inclus, en particulier avec le français mais aussi les maths, les langues, l’EPS, les Arts Plastiques etc.

    Plus d’infos sur Rémi Massé.
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  • Edu Game Jam : une création collaborative de Jeux Sérieux

    Edu Game Jam : une création collaborative de Jeux Sérieux

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Jean Cazes présentera « Edu Game Jam : une création collaborative de Jeux Sérieux » sur la session II : Ressources, jeux & contenus.

     

    Problématique pédagogique :

    La DANE de Montpellier accompagne depuis plusieurs années l’usage des Jeux Sérieux en classe en accompagnant les enseignants à travers des formations hybrides (via Pairform@nce, puis M@gistère) et en proposant une bibliothèque de Jeux Numériques https://jeuxnumeriques.ac-montpellier.fr/ (à ce jour, 160 jeux sont analysés, pour lesquels les enseignants peuvent laisser un commentaire). Afin de multiplier l’intégration des Serious Game dans les pratiques pédagogiques, l’idée de créer de manière collaborative (enseignants et étudiants du numérique) des jeux sérieux directement utilisables en classe a germé en mars 2016. Un an plus tard, le 1er Edu Game Jam voyait le jour à Montpellier : 35 personnes, réparties dans 7 équipes, ont conçu en 30 heures un prototype de Serious Game, utilisable en classe (durée inférieure à 15 minutes), et permettant de travailler un point du Socle Commun de Connaissances, de Compétences et de Culture.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Chaque participant a apporté son propre matériel (machine, logiciel…). Une connexion internet via des bornes WiFi était mise à disposition. Une phase d’idéation (5 ilôts, spécifiques chacun d’un domaine du socle, rotation toutes les 6 minutes, puis mise en relation des idées) a précédé la constitution des équipes plurielles (un enseignant et des étudiants spécialisés : game designer, graphiste, sound designer, développeur). Le codage s’est essentiellement appuyé sur les moteurs Construct2 et Unity3D. L’ensemble des graphismes et la bande sonore ont eux aussi été réalisés dans le temps imparti. En fin d’évènement, chaque équipe avait 15 minutes pour présenter leur production à un jury (et à l’ensemble des participants), en s’appuyant parallèlement sur un diaporama.
    

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le hackathon « Edu Game Jam 2017 » entre pleinement dans le thème de Ludovia#14 « Partages, échanges & contributions avec le numérique » : en effet, les étudiants et enseignants ont collaboré au sein d’un groupe pour créer un jeu numérique, mais cette collaboration a aussi percolé entre les groupes : aide technique pour la maitrise de logiciels, transfert de graphismes, sound designer proposant son apport à plusieurs groupes…

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Lors du 4ème séminaire académique du numérique éducatif qui a suivi, Mme le recteur de l’académie de Montpellier a remis le 1er prix (Plant simulator), le 2ème prix (D code’s) et le prix spécial du jury (au sound designer). Plant simulator a été utilisé quelques jours plus tard par des élèves en classe : en effet, leur professeur faisait partie de l’équipe qui a produit le jeu ! Des discussions sont actuellement en cours pour une éventuelle finalisation et diffusion de Plant simulator par Canopé.
    Les prototypes de jeu réalisés sont accessibles via cette page.
    Des contacts sont pris avec des sociétés du numérique pour accompagner les projets et les étudiants avant, pendant et après Edu Game Jam 2018.

    Plus d’info sur Jean Cazes
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