Catégorie : ACTUALITÉS EN BREF

  • Récompense pour « Vinz et Lou et le handicap »

    Récompense pour « Vinz et Lou et le handicap »

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    Ce dispositif comprend :

    * 6 dessins animés abordent les thèmes de la différence, de l’inclusion scolaire, de l’autonomie, de la solidarité, de l’épanouissement…

    * Les versions accessibles des dessins animés : LSF (Langue des Signes Française, LfPC (Langue française Parlée Complétée), sous-titres et audio-description.

    * Un player interactif, paramétrable, rassemble toutes les versions des épisodes. Une interface intuitive et adaptée permet à chaque enfant d’accéder à la version qui lui convient.

    Ce projet est considéré comme exemplaire par le CCAH, il a été mis lumière pour faire évoluer le regard de la société et améliorer la vie quotidienne des personnes handicapées.

    L’accessibilité concerne aussi les usages numériques… Les enfants handicapés vivent aussi leur vie en ligne et ont besoin d’être accompagnés pour profiter au mieux de l’univers numérique.

    Forte de ce constat, Tralalere propose les versions accessibles des 15 épisodes de « Vinz et Lou sur Internet », programme de sensibilisation aux bons usages du numérique. La série sera intégrée dans le player.

    Découvrez « Vinz et Lou et le handicap » et les versions accessibles de la série « Vinz et Lou sur Internet » en cliquant ici !

    Plus d’infos :
    Vinz et Lou et le handicap est une production Tralalere/Francetveducation, avec le soutien du ministère de l’éducation nationale. Avec la participation du CNC et le soutien de la PROCIREP – Société des Producteurs. Avec la participation de la MAE SOLIDARITE et du Fonds Handicap & Société par Intégrance.

  • Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs »

    Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs »

    Utiliser les cours des autres ? Utiliser les idées des autres ? Utiliser les documents des autres ? Entre captation, mutualisation et enrichissement, quelles sont les pratiques ?

    Dans les salles des professeurs, il arrive que des documents traînent sur les tables, parfois sur le photocopieur ; aussi, nombre de collègues n’hésitent pas à récupérer tout ou partie de ces supports pour leurs propres cours.

    Rappelons que dans la culture enseignante, la préparation d’un cours et sa réalisation sont des activités principalement solitaires et individuelles ; ces pratiques ne concernent pas tous les enseignants mais une grande majorité, … comme s’il semblait honteux de reprendre le travail fait par d’autres.

    « Un enseignant prend les affaires des autres mais il ne faut pas le dire ; il refait la même chose que l’année d’avant mais il ne faut pas le dire. Il y a une sorte d’omertà comme si enseigner c’était proposer toujours quelque chose de nouveau, faire toujours différent ».

    En réalité, il faut quand même garder une trame puisque les programmes ne changent pas.

    Bruno Devauchelle donne l’exemple de l’enseignement professionnel où il est courant de créer des supports de cours à plusieurs, de par le niveau de technicité demandé ; supports ensuite utilisés en fonction des besoins par toute une communauté.

    « On voit se développer petit à petit ces éléments de mutualisation dans l’enseignement général, en particulier dans des champs disciplinaires identiques, comme les langues ou encore l’histoire-géographie », souligne t-il.

    Tandis que de plus en plus d’enseignants vont sur Internet chercher des ressources (idées, supports, cours) pour leur propre enseignement, cette pratique n’est pas encore considérée comme « normale ». Or, à l’heure de la massification de l’enseignement, on peut comprendre qu’un enseignant puisse chercher à utiliser ce que d’autres ont déjà réalisé, en les adaptant à leur contexte.

    Malheureusement, entre la culture du « co-pillage » et la culture de la mutualisation, la passerelle n’est pas encore bien établie.

    L’observation avancée de ce travail des enseignants montre que pas plus de 10% des enseignants ne partagent leurs contenus sur le web alors que 90% d’entre eux s’en emparent ; un peu comme dans une salle des professeurs…

    La démocratisation d’Internet a amené à une réelle évolution des pratiques, mais souvent de manière implicite. L’utilisation de cours ou de morceaux de cours est désormais suffisamment établie. La popularité de sites comme le Café Pédagogique, Weblettres ou encore Sésamath, ainsi que de certains sites académiques montre qu’il y a une progression des mentalités.

    Toutefois il ne faut pas trop crier à la révolution.

    « Il y a comme une ambivalence chez chaque enseignant qui dirait “j’aime utiliser les cours des autres mais je n’aimerais pas qu’on utilise les miens“.

    Pourquoi utiliser les cours des autres ?

    Il est souvent question dans les conversations, du temps passé par les enseignants pour les corrections, mais très peu du temps passé pour la préparation des cours.

    « Si aujourd’hui les enseignants utilisent les cours des autres, c’est aussi pour gagner du temps ».

    Bruno Devauchelle est confiant : ces pratiques d’échange et de collaboration devraient se développer et le temps économisé pourrait alors être utilisé au profit du temps d’accompagnement des élèves et de suivi des élèves.

    « Les choses vont évoluer car la complexité du métier d’enseignant fait qu’on a de moins en moins de difficultés à accéder aux ressources des autres, surtout sur internet, et finalement, c’est peut-être une bonne chose… ».

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Sur le chemin de l’école : notre coup de coeur du printemps

    Sur le chemin de l’école : notre coup de coeur du printemps

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    SUR LE CHEMIN DE L’ÉCOLE nous plonge dans un quotidien hors norme, aux côtés de Samuel, Zahira, Jackson et Carlito, dont la soif d’apprendre mise au service d’un rêve les guide sur une route que nous avons tous empruntée, mais jamais de cette façon-là. Une incroyable aventure humaine appréciée par plus d’un million de spectateurs au cinéma, se déroulant dans des paysages grandioses, désormais à découvrir ou redécouvrir en haute définition Blu-ray.

    Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.

    Samuel, 13 ans (Inde)

    Samuel est l’aîné d’une famille de trois enfants. Né prématuré, il est handicapé et ne peut pas marcher. Dans son village d’origine, aucune école n’acceptait Samuel. Esther, sa maman, a décidé de déménager pour que son fils puisse suivre une scolarité normale. Toute la famille habite maintenant à Kuruthamaankadu, un village de pêcheurs situé dans le sud de l’Inde, au bord de la mer du Bengale. Dans la hutte, faite de feuilles de palme, il n’y a ni eau ni électricité.

    À Periyapattinam, toute l’école est mobilisée pour que le jeune garçon puisse suivre les cours. Samuel est le seul de la famille à savoir lire. Cela lui demande de la concentration, mais aussi un effort physique. Sa diction n’étant pas très bonne, il doit forcer sur sa voix pour se faire comprendre. Esther aime que son fils lui raconte des histoires. En Inde, l’école n’est obligatoire que depuis 2010, mais aujourd’hui encore, la plupart des familles n’ont pas les moyens d’y envoyer tous leurs enfants.

    Samuel ne peut rien faire seul. Sa relation avec ses deux jeunes frères est incroyable. Pour aller à l’école, chaque jour, pendant plus d’une heure, les deux frères le tirent et le poussent dans un fauteuil bricolé avec des objets récupérés, sur plus de quatre kilomètres de chemins sablonneux, à travers des rivières et des palmeraies.

    Samuel souhaite devenir médecin pour aider les enfants qui, comme lui, souffrent de handicaps.

    Zahira, 12 ans (Maroc)

    Zahira est une jeune Berbère de douze ans qui habite un village perdu de la vallée d’Imlil, au cœur des plus hauts sommets de l’Atlas marocain. L’hiver, les températures peuvent descendre jusqu’à – 20°C, avec plusieurs mois de neige.

    Dans ces villages reculés, les populations sont loin de placer la scolarisation de leurs enfants en tête des priorités. Encore aujourd’hui, dans les villages alentour, beaucoup de pères ne souhaitent pas que leurs filles quittent le village pour aller à l’école. La jeune Zahira et sa famille vivent à quinze sous le même toit.

    Comme tous les lundis, Zahira se lève à l’aube et quitte son village pour se rendre au foyer d’Asni, situé à plus de vingt-deux kilomètres, où elle est scolarisée en classe de sixième. Zahira doit franchir des cols et des vallées, souvent dans des conditions extrêmes. Après une longue marche solitaire, Zahira retrouve ses copines, Zineb et Noura, qui habitent dans une autre vallée.

    En cheminant, elles récitent leurs leçons, parlent de leur vie au foyer et à l’école. Zahira marche toujours en tête, menant le trio. Elles s’amusent et plaisantent, mais s’inquiètent toujours de savoir si elles trouveront un transport une fois sur la route, car rares sont ceux qui acceptent de prendre des filles.

    Très assidue, Zahira a toujours été parmi les premières de sa classe. Ses excellents résultats lui ont d’ailleurs valu une bourse. Sa famille est très fière d’elle. Elle est la première génération à se rendre à l’école.

    Plus tard, Zahira souhaite devenir médecin pour aider et soigner les pauvres.

    Jackson, 11 ans (Kenya)

    Jackson est un jeune Kenyan âgé de onze ans de la tribu des Sumburu. Tous les jours, Jackson risque sa vie pour rejoindre son école, située à plus de quinze kilomètres de chez lui. Sa sœur Salomé, âgée de six ans, l’accompagne sur le chemin de l’école. À la saison sèche, il n’est pas rare que Jackson et Salomé partent le ventre vide de la maison.

    Ce territoire immense est dangereux. Des bandes armées pillent les villages, et les éléphants, très agressifs, n’hésitent pas à poursuivre et à tuer ceux qu’ils croisent sur leur chemin. À onze ans, Jackson gère déjà les revenus de la famille, ainsi que les relations souvent difficiles avec le voisinage.

    Sur le chemin de l’école, Jackson impose un rythme très soutenu. Lorsque Salomé est fatiguée ou quand elle a peur, il lui prend la main, la rassure, lui raconte des histoires ou lui chante des chansons – uniquement en terrain découvert. Jackson et Salomé sont très proches. Cela fait des années que Jackson veille sur elle et la protège. Il veut qu’elle étudie comme lui pour qu’elle puisse se défendre et choisir elle-même son avenir. Il est toujours là lorsqu’elle a un problème, même à l’école.

    Malgré sa situation familiale très difficile, la motivation de Jackson pour aller à l’école est immense et inébranlable. Non seulement ce jeune garçon de onze ans risque sa vie tous les jours, mais il est aussi brillant. Lors des premières évaluations, il a obtenu d’excellents résultats et s’est vu attribuer une petite bourse pour l’aider à étudier. Chaque année, il doit payer son uniforme et ses stylos. Son uniforme est son bien le plus précieux ; il en prend soin personnellement.

    Même s’il n’a jamais vu d’avion, Jackson rêve de devenir pilote et de découvrir le monde.

    Carlito, 11 ans (Argentine)

    Depuis l’âge de six ans, chaque matin de la semaine, Carlito parcourt plus de dix-huit kilomètres à cheval à travers les montagnes et les grandes plaines de la Patagonie pour se rendre à l’école.

    Fils de berger, Carlito vit en pleine nature, isolé au pied de la Cordillère des Andes. Avec son père Gilberto, sa mère Nelida et sa petite sœur Micaela, il habite une petite maison d’à peine vingt mètres carrés. Les parents dorment à même le sol pour laisser la minuscule chambre aux enfants. Même si leur vie est très simple, elle est heureuse.

    Carlito aime l’école, il adore s’instruire et apprendre. Il veut rester dans sa région, près des siens, et devenir vétérinaire. Cette année, Carlito ne part plus seul à l’école. Sa petite sœur Micaela, âgée de six ans seulement, l’accompagne tous les matins.

    Pour ce périple, ils traversent des paysages magnifiques et escarpés à travers lesquels le cheval, appelé Chiverito, est bien plus qu’une simple monture. Sur des sols parfois instables et sous une météo qui peut être très dure, la complicité entre l’enfant et l’animal doit être totale. Des paysages magnifiques à l’ambiance mystique de la grande plaine, Carlito et sa sœur accomplissent une véritable odyssée chaque jour pour aller vers le savoir.

    Plus d’infos :
    Sortie du film en Blu-ray, DVD et VàD le 23 avril 2014

     

     

     

     

  • Éduquer à Internet sans diaboliser, c’est possible !

    Éduquer à Internet sans diaboliser, c’est possible !

    stephdevanssay_250314Pourquoi ?

    Parce que l’école ne peut ignorer les bouleversement que le numérique apporte dans notre société, notre vie quotidienne, nos façons de comprendre et d’apprendre.

    Parce que tous les élèves n’ont pas des parents forcément à l’aise avec les nouveaux usages liés au numérique et que l’école doit prendre sa part pour éviter que ne se creusent les écarts.

    Enfin, parce que la meilleure façon de permettre à nos élèves de tirer tout le parti de ces nouvelles possibilités est de les y accompagner et de jouer pleinement notre rôle d’éducateur aussi dans les espaces numériques.

    Comment ?

    L’idéal est de pouvoir intégrer le numérique au quotidien de nos cours afin d’éduquer nos élèves en contexte d’utilisation réelle et concrète au service de leurs apprentissages.

     

    Vous trouverez de nombreuses pistes dans notre dossier « Éduquer au Web2« . Évidemment ce n’est pas toujours possible, par manque d’équipement et/ou parce qu’on n’est pas tous à l’aise avec le numérique… L’essentiel alors est déjà de ne pas évacuer la question. Les élèves ont accès à Internet chez eux, sur leur téléphone, ils l’utilisent pour faire leurs devoirs pour réviser et il faut absolument en tenir compte.

    Leur demander ce qu’ils utilisent, les écouter décrire leurs stratégies est déjà extrêmement instructif et donne un point de départ précieux pour nous tenir au courant des usages qui évoluent très vite.

    Et pour avoir de l’aide et des supports ? 

    Alors surtout évitons SOIGNEUSEMENT les démarches de type « Permis Internet d’Axa » et autres approches partant des dangers ! Pour trouver des intervenants extérieurs pensez à vous adresser au CDDP et/ou au CRDP (réseau Canopé), au CLEMI de votre secteur mais aussi à l’EPN (Espace Public Numérique) ou aux associations locales.

    L’intervention auprès de lycéens décrite ici est assurée par une animatrice d’espace socio-culturel. Loïc Gervais, médiateur numérique en EPN, retourne la logique des interventions sur « les dangers du Web » en partant de ce qui préoccupe vraiment les élèves et conclut que le vrai danger ce sont ceux qui, justement, partent des dangers.

    par @eddiejavelle généré depuis StripGenerator.com

    Une bonne intervention est une intervention préparée avec l’équipe de l’établissement (pas bouclée « clé en main »), à laquelle les enseignants sont bienvenus, qui part des préoccupations des élèves et les fait participer.

    Si vous avez un doute, demandez une intervention sur les « dangers du Web » et voyez la réaction… si elle ressemble à celle qu’on voit sur la BD, vous êtes probablement sur la bonne piste !

    L’intervention peut aussi être menée par un ou des enseignant(s) de l’établissement comme par exemple celle-ci très intéressante par Marion Carbillet prof doc : « De la « route » à la « rue » : pour un changement de métaphore »

    Les ressources en ligne de qualité sont nombreuses, en voici quelques-unes à utiliser avec les élèves :

    Autre outil intéressant à signaler, mais pas du même ordre, le site de l’académie de Grenoble propose un outil pour les élèves afin de faire vivre le B2i dans l’école.

    Pour s’informer et réfléchir aux enjeux :

    Vous en connaissez d’autres ? N’hésitez pas à nous les signaler en contactant la rédaction (formulaire « contacter la rédaction ») ou directement à Stéphanie de Vanssay sur le site de l’article original ici.

    Crédit photo : lucas.leite via photopin cc

    dans Enseigner au quotidien

  • Comment argumenter la mise en place d’une politique de BYOD ?

    Comment argumenter la mise en place d’une politique de BYOD ?

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    Lenny Schad et Pam Moran, deux personnes en charge des services techniques dans deux établissements, the Houston Independent School District et the Virginia’s Albemarle County Public Schools, témoignent.

    Le « one-to-one » comme ils l’appellent, peut très bien fonctionner mais peut aussi donner matière à controverse. L’essentiel, avant de lancer l’expérience est de bien mesurer les enjeux et analyser l’environnement dans lequel vous souhaitez envisager cette politique. Les systèmes en place doivent être en capacité de s’adapter au changement.

    Planifier votre politique de BYOD et en mesurer les enjeux

    Comme le suggère Thomas Ryan, Directeur des Services d’Information maintenant à la retraite d’un établissement d’Albuquerque, la clé de la réussite est de bien préparer en amont une entrée cohérente du BYOD en classe ; et d’après lui, ceux qui prennent les décisions ne sont pas, en général, les plus à même d’avoir cette vision.

    Lorsqu’il s’agit d’en mesurer les résultats, la réalité n’est souvent pas facile à accepter. Souvent, ils ne sont pas à la hauteur des espérances car il faut être réaliste, on ne peut pas s’attendre à des miracles la première année ; comme le souligne Lenny Schad, cela va bien au-delà du matériel, c’est réellement un changement culturel qui s’opère dans les classes.

    Communiquer sur les objectifs à atteindre

    « La communication« , c’est bien là l’essentiel d’après Karen Cator, PDG de Digital Promise ; ce qui signifie être en mesure de définir exactement à toutes les parties prenantes, ce que vous souhaitez atteindre comme objectifs en mettant en place une politique de BYOD.

    « Voici ce que nous sommes entrain de faire et voilà à quoi cela va nous amener« .

    « Vous ne promettez pas d’améliorer les résultats de vos élèves car ce n’est pas ça le plus important. Le plus important c’est bien de définir ce que nous souhaitons enseigner aux élèves », souligne Karen Cator.

    Pour Pam Moran, les technologies vont permettre à nos enfants de conduire des recherches et développer leur esprit critique, des compétences qu’ils auraient acquis difficilement autrement.
    Et pour Lenny Schad, la plus grande erreur est de croire que les technologies vont tout révolutionner dès leur entrée dans les classes.

    « Les gens équipent leurs enfants et s’attendent à ce qu’un miracle se passe », ajoute t-il.

    Le but principal du BYOD est-il de révolutionner l’enseignement ? Pensons plus large et raisonnons global : les technologies offrent la possibilité à tout à chacun d’avoir accès à une multitude de ressources et ouvrent de magnifiques perspectives d’apprentissage.

    Plus d’infos : article original à lire ici.

  • Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    « La conception de cours par un enseignant est quelque chose de très important car cela associe aussi bien l’imagination pédagogique que l’utilisation de supports ».

    L’enseignant, un véritable ingénieur pédagogique

    Un enseignant ne peut pas utiliser le cours d’un autre de manière identique ; il doit toujours l’adapter et pour Bruno Devauchelle, « cela est une force ».

    Plusieurs paramètres vont rendre nécessaire cette adaptation, comme le nombre d’élèves, la disposition de la salle, le matériel technique disponible et enfin la personnalité même de l’enseignant.

    Tous les enseignants sont, à un degré ou un autre, des concepteurs de leurs cours mais dans ce travail en amont de leur enseignement, il y a une grande variété de fonctionnements.

    « Les enseignants doivent en permanence ajuster la conception initiale à la réalité de la situation et à la réalité des apprentissages, ce qui empêche toute mécanisation ».

    « Si on peut industrialiser des supports, si on peut industrialiser des ressources, on ne peut pas industrialiser la conception de cours ».

    Bruno Devauchelle évoque l’exemple des MOOCs où l’on perçoit un argumentaire qui dirait que les machines et donc les vidéos proposés remplaceraient les cours.  Fort Heureusement, il y a, associé aux MOOcs, tout un travail collaboratif et de tutorat, ayant compris que « regarder des vidéos ne suffit pas pour apprendre ».

    La modélisation des pratiques pédagogiques et leur simulation dans des machines (histoire récurrente depuis longtemps) est toujours limitée. La complexité humaine empêche d’aller jusqu’au bout de cette logique techno-industrielle. C’est pourquoi d’ailleurs les tuteurs et l’accompagnement personnalisé, ainsi que le travail entre pairs, collaboratif ou non, ont été rappelés depuis plus de dix années dans nombre de publications.

    Certains enseignants conçoivent des supports avancés de cours (ce sont parfois même les auteurs de manuels scolaires) à l’aide d’outils spécialisés ou génériques comme la proposition d’iBooks Author d’Apple. De la même manière avec des plateformes d’enseignement à distance (LMS) des scénarii pédagogiques sont proposés en amont du travail de l’enseignant, à l’instar de plusieurs chaînes éditoriales de supports pédagogiques.

    L’expérience nous a montré qu’il est possible de concevoir des cours avec le numérique, mais à condition de ne pas vouloir guider constamment celui qui apprend mais simplement baliser une progression qu’une relation directe permettra éventuellement d’ajuster. En d’autres termes l’un des incontournables de la conception de cours numériques, c’est la prise en compte du besoin d’accompagnement de celui qui utilise le cours.

     

  • Apprendre les langues avec un laboratoire multimédia

    Apprendre les langues avec un laboratoire multimédia

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    Il s’installe sur votre réseau d’établissement en quelques minutes et il transforme votre salle multimédia en un véritable laboratoire de langue numérique et pédagogique. Il a déjà conquis de nombreux établissements qui le recommandent, voir des témoignages ici .

    Design et intuitif, les élèves apprécient Labo PracTICE ! Ils travaillent en autonomie, peuvent écouter et parler jusqu’à être satisfaits et s’auto-évaluer. Ils prennent confiance en eux et progressent considérablement.

    La performance de l’interface professeur offre un gain de temps sur la préparation et la correction des exercices. L’enseignant visualise la classe et l’activité des élèves à l’écran, il peut écouter et parler avec un élève durant la session. La correction peut être instantanée ou bien plus tard en se connectant à l’interface.

    Vous disposez d’une salle multimédia que vous souhaiteriez équiper de notre laboratoire de langue ?

    Plus d’infos : Découvrez la solution sur labo-practice.com

  • Apprendre avec les écrans et le numérique, entre défis pédagogiques et opportunités technologiques

    Apprendre avec les écrans et le numérique, entre défis pédagogiques et opportunités technologiques

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    Étymologiquement le terme écran désigne selon Richelet (1680) « Ce qu’on tient à la main et qu’on se met devant le visage pour le garantir de l’ardeur d’un grand feu. Ce qu’on pose devant soi pour empêcher que le feu ne nous fasse mal. [Un bel écran, un joli écran.] »

    L’écran est donc cet objet réel ou symbolique que nous devons franchir d’une part et qui nous ouvre à la multitude d’autre part. Dans le domaine de l’éducation il est un des sésames pour accéder au savoir et à la connaissance.

    Bien plus qu’une énième machine, il est l’objet qui nous amène à nous interroger sur le sens spatial et temporel des dispositifs de formation que nous bâtissons. Outil à la fois institutionnel et privé il contribue à sa façon, à nous aider à s’orienter vers des pratiques plus coopératives et collaboratives.

    Écran cathodique, écran plat, écran plasma, rigide ou souple, fixe ou mobile il est le miroir des évolutions que certains  appellent de leurs vœux, que d’autres vouent aux gémonies. Quoi qu’il en soit il est présent dans notre écologie de la formation. Il nous pose donc cette question : « Apprendre avec les écrans numériques est-ce un défi pédagogique et une opportunité technologique ? »

    Voici en préambule, la tonalité du premier forum EDUCATANK qui aura lieu sur Marrakech du 26 au 29 mai prochain.

    Cette première approche, empruntée à Jean-Paul Moiraud qui sera l’intervenant de la deuxième conférence phare retransmise dans le monde entier en « direct live » en webconférence de la Grande Ecole de Commerce de Marrakech depuis le site du forum : http://www.educatank.org/educatank-forum-2014/webconferences-live/

    Près de 150 à 200 participants au Forum, tant enseignants, chercheurs qu’industriels se retrouveront du 26 au 29 mai pour échanger sur l’avenir du numérique dans les pratiques pédagogiques dans l’éducation et la formation professionnelle. Une vingtaine de communications seront présentées par des enseignants chercheurs marocains de tout le Royaume, des ateliers pratiques sur les technologies numériques à mettre en œuvre en classe seront également proposés.

    Educatank Forum est organisé par le MEARN et le THINK TANK EDUCATANK avec le soutien et la participation du Ministère de l’Education, notamment l’ouverture du Forum d’une conférence animée par Ilham Laaziz , directrice du programme GENIE et Gilles Braun, conseiller technique au numérique du Ministre français de l’Education nationale, Vincent Peillon.

    Educatank est un think tank international indépendant sur l’éducation, en phase de pré-configuration, opérant pour l’appui et le développement de l’innovation dans les systèmes d’éducation et de formation des principaux pays francophones. www.educatank.org

    Le MEARN est le réseau Marocain de l’éducation et de ressources (MEARN). Grâce aux efforts des membres du réseau, MEARN a commencé à organiser des ateliers de formation sur l’exploitation des projets de collaboration dans différentes Académies régionales de l’éducation et de la formation. www.mearn.org.ma

    Pour découvrir le programme et le site du Forum http://www.educatank.org/educatank-forum-2014/

  • Les supports pédagogiques, des créations pleines de ressources

    Les supports pédagogiques, des créations pleines de ressources

    Quelle différence y a t-il entre une ressource et un support ?

    « Une ressource, cela se matérialise de différentes manières : par des documents, des personnes, … tandis qu’un support, c’est ce que va vraiment utiliser l’enseignant dans son enseignement », définit Bruno Devauchelle.

    Il utilise les supports pour illustrer ses cours, aider les élèves à apprendre ou laisser une trace aux élèves.

    Les enseignants utilisent de plus en plus de supports (documents) pour enrichir leurs cours. Les traditionnelles cartes murales chères à notre imaginaire scolaire collectif sont désormais davantage des objets de collection (cf le livre de Michel Picouly) que des outils de travail.

    L’enseignant peut trouver des supports tout faits, par exemple auprès des éditeurs ou auprès de Canopé, « mais en réalité, quand on regarde les enseignants travailler, on se rend compte qu’ils détournent une partie de ces supports et ils en fabriquent une partie », souligne Bruno Devauchelle.

    Ce que regarde en premier un enseignant est comment il va pouvoir adapter le support à ses besoins pédagogiques.

    « En fait, peu d’enseignants utilisent des supports tout faits ; le manuel scolaire est d’ailleurs un très bon exemple et il a beaucoup évolué passant d’une forme linéaire à une forme kaléidoscopique ».

    Le tableau noir a été remplacé par le tableau blanc et désormais, le tableau se numérise. L’évolution des vecteurs de diffusion a permis une variété importante de pratiques et donc de supports.

    Les acétates (rétroprojection) introduites dans les années 60, la télévision petit à petit arrivée dans les salles de classe et désormais internet via les ordinateurs et autres appareils mobiles, enrichissent, voire remplace les supports plus anciens.

    Au delà de cette évolution et cette variété, est apparue, ou plutôt s’est développée, la possibilité pour chacun de concevoir et construire ses propres supports.

    Certes, il y a bien longtemps que les enseignants construisent et « bricolent » des supports. Outre les petits « bricolages », l’arrivée du photocopieur, par exemple, a fortement marqué le travail enseignant ainsi que celui des élèves. La photocopie est devenue très rapidement le prolongement efficient de cette manière de personnaliser les supports destinés aux élèves.

    Les éditeurs ont toujours lutté contre le « photocopiage », en particulier ceux spécialisés en éducation, qui ont obtenu le maintien de l’interdiction dans la loi sur l’exception pédagogique. La mise sur le marché de supports avec droits de reproduction n’a pas connu de franc succès, laissant le champ à un contournement toujours d’actualité.

    Utiliser légalement ou pas, un supports de cours reste un élément de base de la profession enseignante. Une pratique complémentaire existe et demande aussi à être analysée : l’enrichissement des supports existants.

    « Les enseignants ont une tradition d’enrichissement de supports ; avec le numérique, cela devient plus compliqué ».

    Bruno Devauchelle parle alors de « clans » qui se créent.

    En première typologie de support, « on a tout simplement la sélection d’un support : parmi un ensemble de documents, j’en sélectionne un que je vais fournir à mes élèves, soit sous forme vidéo-projetée, soit sur l’ENT, soit sous forme papier ».

    La deuxième typologie est l’assemblage qui consiste à rapprocher plusieurs objets qui ne sont pas ensemble à l’origine. Le troisième niveau est celui où l’enseignant met sa touche personnelle ; « plus que du bricolage,  il s’agit, selon la loi, d’oeuvre de création par assemblage ».

    Reste une question essentielle qui soutient les pratiques : quelles sont les compétences nécessaires pour parvenir à enrichir des supports existants ?

    Selon l’objectif visé et les objets techniques sollicités, elles sont très diverses et pas forcément toutes faciles à maîtriser. Il semble bien que ce soit l’un des freins, au moins partiel.

    Avec l’arrivée des moyens numériques, les niveaux techniques ont fortement augmenté. D’ailleurs, l’utilisation des photocopies n’a encore que peu diminué, contrairement à ce que l’on pouvait croire. D’un autre coté, les manuels scolaires numériques et les éditeurs éponymes n’ont pas encore apporté suffisamment d’accessibilité et d’utilisabilité pour encourager le développement de telles pratiques.

    Enrichir des supports reste une pratique artisanale et relativement modeste, bien que largement répandue en quantité.