Catégorie : Écoles SUP

  • ESIEE Paris met l’innovation technologique à l’honneur

    ESIEE Paris met l’innovation technologique à l’honneur

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    Lors de cette journée, plus de 100 projets (d’étudiants, enseignants-chercheurs, doctorants, diplômés, créateurs d’entreprise et associations étudiantes) sont présentés dans les domaines d’expertise de ESIEE Paris ; de l’informatique à l’électronique, en passant par les télécommunications, les systèmes embarqués, le génie industriel, les biotechnologies/bioindustries, les énergies renouvelables et le management des technologies.

    Pour exemples le projet « Spot’n’Flash» Conception d’un réseau social multiplateforme (iOS, Androïd, Windows Phone) favorisant les rencontres entre les individus dans la vie réelle de manière ludique. « Subjet » : un propulseur subaquatique muni de phares permettant de naviguer sous l’eau ainsi qu’à la surface et équipé d’un ordinateur de bord permettant d’informer le plongeur sur l’état du système (température, profondeur…). Le projet « Intelligence robotique au service de la personne handicapée », un robot destiné à assister une personne handicapée dans certaines tâches quotidiennes.

    La journée s’achèvera par la remise de 6 Prix dont celui de « l’Innovation », délivré et récompensé par Extia, parrain du Jour des projets 2013 et le Prix «  Santé-Environnement-Handicap » remis par SPIE Communications, notre partenaire.

    « Coaching Jour des Projets » : en 2012, face à la qualité, la maturité et à l’inventivité des projets présentés au fil des années, ESIEE Paris a voulu encourager les étudiants à aller plus loin en créant le « Coaching JdP ». Ils peuvent ainsi bénéficier de 3 semaines de coaching avec des acteurs clefs de la création d’entreprise et de la valorisation. Tout est fait pour insuffler l’esprit de création, pour  conseiller et aider ces projets dans la voie de la valorisation (brevets, transferts industriels, …) et de la création d’entreprise.

    Nouveauté 2013 : A l’issue du Jour des Projets, un projet sera sélectionné pour participer au concours international iCAN* (International Contest of Applications in Nano-Micro Technology) en juin 2014.

    iCAN est un concours international dans les micro-nano technologies qui veut promouvoir les esprits novateurs et construire une plate-forme de collaboration entre le milieu académique et éduquer la jeune génération dans la recherche de pointe et le développement.

    Cette journée sera aussi l’occasion d’inaugurer le nouveau laboratoire « Freescale Multicore Technologies Lab »  constitué des dernières cartes de développement Freescale à base de processeurs à 4 cœurs incluant des accélérateurs graphiques.

    Ces cartes servent à développer les  nouveaux produit multimédia : tablettes, téléphone, GPS, télévisons intelligentes, tableaux de bords de véhicule ou d’avions, instruments de mesures….

    Elles seront utilisées à ESIEE Paris dans différents cours de 4e et 5e année de la branche informatique et pour différents projets élèves (E3) et ateliers (E4) pour faire, par exemple, de la réalité augmentée étant donné la puissance de calcul qu’elles renferment.

    Programme sur http://jourdesprojets.esiee-paris.fr/

  • 25 jeux éducatifs pour 1 milliard d’enfants

    25 jeux éducatifs pour 1 milliard d’enfants

    LudoSchool_110613LudoSchool – 25 jeux innovants et gratuits pour lire, écrire, compter,  calculer

    L’objectif de LudoSchool est d’offrir à un milliard d’enfants et à leur famille l’accès libre et gratuit à 25 jeux éducatifs innovants pour maîtriser les 4 compétences clefs : lire, écrire, compter et calculer.

    LudoSchool comprend déjà 10 jeux innovants utilisés dans 50 pays et développés en 4 langues : anglais / français / espagnol / allemand.

    Cette action de crowdfunding permettra dès cette année la création de 15 nouveaux jeux dédiés à la lecture et au calcul. Au total c’est donc 25 jeux éducatifs qui seront en accès libre et disponibles partout dans le monde en 4 langues sur tout support (smartphone, tablette, PC, TV, iOS, Android, Windows).

    SUP’Internet accompagne le projet

    Un groupe d’étudiants de SUP’Internet (l’école supérieure des métiers de l’Internet, membre de IONIS Education Group) enthousiasmé par ce projet d’envergure et l’ouverture de l’éducation à tous met ses compétences au service de LudoSchool.

    Depuis le lancement officiel de LudoSchool sur Indiegogo.com le 30 mai 2013, les étudiants mettent en œuvre les relations médias (presse, web, réseaux sociaux). Dans un second temps, lors de la mise en ligne des nouvelles applications, ils seront en charge de l’App Store Optimization afin d’offrir la meilleure visibilité aux applications sur les différents stores.

    « Lors de son développement, LudoSchool s’est appuyé sur SUP’Internet et sur son vivier d’experts. Je prévois ainsi d’y recruter quelques talents », déclare Xavier Laplaze, fondateur de LudoSchool

    LudoSchool2_110613« Au-delà des nombreux projets intégrés à la pédagogie de l’école nous encourageons les étudiants à s’investir dans des initiatives en phase avec nos valeurs comme Ludoschool qui vise à améliorer encore le lien entre technologie et éducation »,
    Benoît Lachamp, directeur de SUP’Internet

    « Travailler sur ces jeux ludo-éducatifs est enrichissant, c’est un véritable plaisir. Le projet porte des valeurs fortes et nous pouvons mettre en œuvre le savoir-faire acquis à SUP’Internet », Guillaume Sicard, SUP’Internet promo 2014

    Plus d’infos sur les jeux LudoSchool : www.ludoschool.com
    Plus d’infos sur le projet crowdfunding et sa vidéo : http://igg.me/at/ludoschool

    Suivez l’actualité de LudoSchool : www.facebook.com

  • femme-ingenieure vous donne des nouvelles

    femme-ingenieure vous donne des nouvelles

    Epitech_280113_41Destiné à informer un public jeune et féminin sur les métiers d’ingénieur, le site internet est conçu pour ouvrir de nouveaux horizons aux lycéennes et étudiantes qui s’interrogent sur les formations et carrières qui leurs sont accessibles après un bac S ou STI.
    Pour y arriver, deux journalistes extérieures, plumes modernes et pleines d’humour, ont reçu carte blanche pour retranscrire le quotidien d’étudiantes en écoles d’ingénieur(e)s ou de jeunes femmes qui occupent déjà la fonction d’ingénieur.

    Pour faire rapidement un tour des news du secteur, des portraits étudiantes et des anciennes des écoles d’ingénieurs du Groupe IONIS.
    Voici quelques articles sélectionnés pour vous :

    Les news et ici
    La série et ici

    Elles témoignent ici et

    Plus d’infos : retrouvez l’article présentant le site ici

  • Comprendre le réseau mobile gratuitement et en restant chez soi : c’est possible grâce au Mooc !

    Comprendre le réseau mobile gratuitement et en restant chez soi : c’est possible grâce au Mooc !

    Instituttelecombretagene_Mooc_090413Le Mooc (massive open online course) est une formation en télé-enseignement ouverte à des communautés d’apprenants de toutes tailles.

    Les différents modules sont hébergés sur une plate-forme informatique qui permet l’interaction entre les formateurs et les élèves ainsi qu’au sein de la communauté des élèves.

    Découvrez le premier Mooc sur les réseaux cellulaires

    Télécom Bretagne propose un cours d’introduction sur les réseaux cellulaires, un sujet central dans le monde des télécommunications. Le leader scientifique de ce cours est Xavier Lagrange, expert international du domaine et auteur de nombreux livres et articles de référence.

    Le cours débute le 2 avril et il est accessible à tous sur : mooc.telecom-bretagne.eu

    Si vous avez toujours voulu savoir comment fonctionne votre réseau mobile, profitez de l’occasion et inscrivez-vous dès à présent sur le cours. C’est entièrement gratuit.

     Un environnement d’apprentissage en constante évolution

    Ce premier Mooc est entièrement basé sur une plate-forme contrôlée par Télécom

    Bretagne que les chercheurs de Télécom Bretagne améliorent constamment pour la

    rendre plus attractive pour les élèves et plus performante.

    Cette plate-forme permet à l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’Institut Mines-Télécom, dont fait partie Télécom Bretagne, de créer leurs cours en ligne et devrait devenir, à terme, la référence française de ce type de formation.

    Google vient d’ailleurs de doter les équipes de recherche de Télécom Bretagne de 25 k$ pour développer des outils open-source qui pourront être intégrés dans sa propre plate-forme « Coursebuilder ».

    Plus d’infos :
    Contact : Gwendal Simon, Enseignant-chercheur au département Réseaux, sécurité et multimédia – gwendal.simon@telecom-bretagne.eu, 02 99 12 70 48

  • Tweetbook : quand des étudiants de Lille 1 ré-inventent un réseau social

    Tweetbook : quand des étudiants de Lille 1 ré-inventent un réseau social

    Capture d’écran 2013-03-26 à 22.34.54Baptisée Tweetbook, leur application web possède les mêmes fonctionnalités qu’un réseau social professionel. Pour mener à bien ce projet, les étudiants ont mis en avant l’ensemble de leurs compétences en système d’exploitation, bases de données, génie logiciel et sécurité des systèmes informatiques.

    Découvrez l’application en vidéo

    La licence professionnelle DA2I destine les étudiants à des métiers informatiques spécifiques comme la réalisation technique de sites de commerce électronique, l’administration informatique de sites web déjà réalisés ou encore la médiation entre les hébergeurs et le service existant dans l’entreprise. Les entreprises du domaine sont particulièrement présentes tant dans les cours que dans les conférences offrant ainsi une très bonne adéquation avec le monde industriel. Une part importante de l’emploi du temps est réservée au travail en projet. Le stage en entreprise de 3 mois minimum est obligatoire.

    En savoir plus :
    Sur la licence DA2I

    Présentation de Tweetbook

    Les étudiants de la licence professionnelle DA2I, profiteront de leur remise des diplômes pour

    présenter le projet Tweetbook :

    Le jeudi 28 mars 2013 à 18h00
    IUT-A – amphi 1A14

  • Exo7 : 1 million de vues pour les mathématiques en ligne

    Exo7 : 1 million de vues pour les mathématiques en ligne

    Soutenu depuis 2008 par Unisciel – Université des sciences en ligne et l’Université Lille 1, par l’intermédiaire du dispositif CNL – Contenu Numérique en Ligne, Exo7 est à l’origine, un projet national de fiches d’exercices de mathématiques à destination des étudiants et des professeurs.

    Pour répondre aux attentes de plus en plus importantes des étudiants, Exo7 s’est progressivement ouvert aux étudiants de licence en leur proposant des exercices corrigés en vidéos (200 au total).

    Depuis mars 2012, de nouveaux contenus sont proposés. Il s’agit de cours filmés sur le modèle de la météo (devant les explications du professeur, le cours défile sous forme de diapos) qui viennent en plus d’un polycopié écrit. Encore en plein essor, ce programme d’apprentissage couvre pour le moment 10 chapitres enseignés en première année de licence de mathématiques, soit une quarantaine de vidéos.

    Ce dispositif mis en place a pour objectifs :
    – D’attirer des étudiants vers les filières scientifiques

    – D’apporter un support de travail complet pour l’accompagnement des étudiants

    – D’aider les étudiants en reprise d’études ou empêchés à rattraper un retard

    En savoir plus : http://exo7.emath.fr/ http://www.youtube.com/Exo7Math 

  • L’ISEN coordonne la recherche EQUIPEX LEAF

    Un projet ambitieux

    En quoi consiste le projet ? « Il s’agit d’attribuer aux objets/systèmes électroniques des propriétés supplémentaires de flexibilité mécaniques permettant d’accéder à un large éventail d’applications non accessibles dans l’état actuel de la technologie », explique Emmanuel Dubois qui ajoute : « parmi celles-ci, on peut citer par exemple les réseaux de capteurs sans fil (transmission de données environnementales), les puces de sécurité (billets de banque, la transmission d’information : téléphone, tablettes souples), les textiles intelligents (incorporant par exemple des dispositifs de surveillance des paramètres vitaux du corps humain), les implants ou patchs humains à vocation thérapeutique (délivrance contrôlé de médicament) ou à vocation réparatrice (rétine artificielle)» explique Emmanuel Dubois.

    Le domaine de « l’électronique flexible » en est à sa genèse avec l’apparition sur le marché d’un nombre limité de produits tels que les écrans, les cellules solaires et les dispositifs d’éclairage. « A ce jour, les performances des technologiques électroniques sur substrat flexible sont extrêmement limitées en terme de rapidité et ne permettent pas, par exemple, d’envisager la transmission d’information à des débits compatibles avec les standards actuels de la téléphonie sans fil », explique Emmanuel Dubois.  La spécificité du projet d’« Electronique Flexible » de l’IEMN est précisément de lier hautes performances et flexibilité mécanique.

    Pour Emmanuel Dubois, l’impact scientifique, technologique et sociétal de ce projet est évident : « Dans les dix années à venir, le domaine de l’électronique flexible va croître vers une industrie à très forte valeur ajoutée et des marchés de plusieurs milliards de dollars… L’électronique flexible va révolutionner notre perception des systèmes électroniques et rendra possible de nombreuses applications non envisageables aujourd’hui ».

    Des rapprochements forts

    Par ce projet EQUIPEX LEAF, l’ISEN, Département de l’IEMN,  souhaite renforcer les collaborations entre les deux laboratoires  l’IEMN et le LAAS tous deux munis d’une centrale de micro-nano-fabrication. Ces deux laboratoires sont des acteurs majeurs du réseau national de plateformes technologiques (RENATECH) et partenaires du programme RTB (Réseau Technologie de Base). Au niveau régional, LEAF permettra d’intensifier les collaborations avec Roquette pour l’utilisation de substrat biosourcés et les pôles de compétitivité, en particulier le pole Uptex sur les textiles innovants.

    Globalement, LEAF contribuera à renforcer un réseau existant et à venir de collaborations avec des partenaires académiques et centres de recherche (IS2M, CIRIMAT, IMS, CEA-LETI), avec des plateformes technologiques (RENATECH, ELORPrintTec) et avec la communauté industrielle (STMicroelectronics, SOITEC, OMMIC, ThalesAliena Space, Freescale, Kloé, Roquette, Formulaction, Innopsys, Continental, Hemodia, Arnano).

    A propos de l’ISEN, Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique :

    L’ISEN est une grande école d’ingénieurs qui est habilitée par la Commission des Titres d’Ingénieurs à délivrer le titre d’Ingénieur et appartient à la Conférence des Grandes Ecoles. Elle dispose de campus à Brest, Bitche, Lille, Toulon et Rennes. Quelques chiffres clefs : 1400 élèves en formation initiale / 70 élèves en formation par apprentissage  / 50 doctorants / 178 enseignants-chercheurs dont 120 chercheurs / 260 enseignants vacataires dont plus de 50 % issus des entreprises / 5 majeures et 96 modules électifs en cycle M / 16 nationalités représentées / 26 partenariats académiques avec des universités étrangères / 12 laboratoires dont deux laboratoires communs avec le CNRS… http://www.isen.fr/

  • L’ETNA devient une école en 5 ans

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    L’ETNA est l’une des 20 écoles du Groupe IONIS. Elle recrute actuellement des étudiants à Bac+2 qui suivent une scolarité de trois ans en alternance, ce qui leur permet de sortir diplômés de l’école avec l’un des deux titres RNCP Niveau I (architecte système réseaux et sécurité ou architecte logiciel développement d’applications).

    À partir de la rentrée 2013 IONIS Education Group a décidé de faire de l’ETNA une école en 5 ans avec pour principale conséquence la création pour les bacheliers, tous types de bacs confondus, d’un premier cycle de deux ans, la PrepEtna. Celle-ci recrutera 250 étudiants par an. Ces deux premières années de la scolarité, celles qui demandent le plus de temps pour étudier, seront entièrement gratuites.

    Les recrutements se feront en fonction des profils, des motivations et de critères sociaux afin d’apporter le maximum d’aide aux jeunes méritants mais ne disposant pas des fonds nécessaires pour financer leurs études. Au lieu de privilégier le système actuel des écoles privées (« je paye, j’étudie, je travaille »), une approche novatrice sera mise en place dès la rentrée (« j’étudie, je travaille, je participe »).

    Son originalité tient à ce que l’étudiant s’engage moralement à contribuer à la pérennisation du système par une participation à partir de la troisième année, quand il commence à travailler au sein d’une entreprise en alternance (250 euros/mois sur 3 ans).

    Ainsi, ayant bénéficié d’une formation qui permet son accession au monde du travail dans de bonnes conditions, il permet, par la solidarité intergénérationnelle, de mettre les mêmes possibilités à la disposition des plus jeunes. Cette expérience démontre l’engagement du Groupe mais également la confiance qu’elle place dans ses étudiants, puisque c’est un engagement moral et solidaire qui lie l’étudiant à son école.

  • Yann Leroux : Les jeux vidéo, ça rend pas idiot !

    Yann Leroux : Les jeux vidéo, ça rend pas idiot !

    Les 3 objectifs de cette collection, qui comprend dans un premier temps 6 ouvrages, sont d’explorer des tendances futures, qui peuvent provoquer des mutations profondes :
    – contribuer à stimuler ;
    – proposer des contenus innovants ;
    – véhiculer les tendances.

    L’ISG, en tant que grande école de commerce, s’inscrit ainsi dans une réflexion actuelle, avec un regard neuf sur les technologies numériques innovantes, qui sont au cœur des changements majeurs de nos sociétés.

    Stimulo est une collection « culture à 360° », qui traite des TIC et de tous les thèmes porteurs d’innovation ou sujets à une profonde transformation.

    FYP éditions publie depuis sept ans des ouvrages de référence sur tous les champs de l’innovation et sur des questions de société.

    Plus de 40 % de la population joue aux jeux vidéo. Les femmes représentent 52 % des joueurs. 63 % des Français de plus de 10 ans ont joué aux jeux vidéo. L’âge moyen des joueurs, aujourd’hui de 35 ans, est en constante augmentation. C’est le divertissement préféré des Français, et la première industrie culturelle dans le monde. En une poignée d’années, les jeux vidéo se sont positionnés comme une locomotive de l’économie numérique. Ce succès tient à des logiques de marché que les éditeurs de jeux savent habilement exploiter. Mais cette explication ne suffit pas !

    Les jeux vidéo ont pu prendre cette place grâce à leurs qualités propres. Ils sont devenus un média incontournable parce qu’ils sont des objets de plaisir pur. Ils sont des manières de se mettre en lien avec soi-même et avec les autres. Mais ils sont aussi plus que cela. Ils sont une manière d’apprivoiser le futur.

    Small-YannLeroux-211x300Yann Leroux est docteur en psychologie et psychanalyste. Il étudie depuis de nombreuses années la dynamique des relations en ligne. Membre de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, son expérience de joueur l’a amené à porter un autre regard sur le jeu. Il contribue, dans la lignée de psychanalystes comme Serge Tisseron, à porter un autre regard sur les médias. Inventeur du mot digiborigène, on le trouve sur Azeroth et sur des plateformes comme Twitter ou Facebook. Il a créé le blog de référence Psy&Geek.

     

    Extraits :

    Invité à l’émission Philosophie sur la chaine Arte pour parler du jeu, le philosophe Colas Duflo est tombé en arrêt devant une immense photographie qui montre un groupe de joueurs à une LAN party. « Ils ont des têtes d’abrutis », commente-t-il. Le propos est symptomatique de l’écart qui s’est creusé en France entre des élites et les mondes numériques.

    Ce commentaire laisse un gout amer. Il montre qu’un travail de transmission ne se fait pas. Il pointe une attaque en règle des pères contre les fils. Toute culture est basée sur la transmission. Les temps présents sont particuliers parce que les parents doivent transmettre à leurs enfants des éléments qu’ils ne maitrisent pas tout à fait, ou dont ils imaginent que leurs enfants les maitrisent déjà. Ce n’est cependant pas l’aspect décisif. On a déjà vu des parents soutenir des transmissions dont ils ignorent tout, comme lorsque des parents illettrés dans la langue du pays d’accueil soutiennent la scolarité de leurs enfants. Si aujourd’hui les illettrés des écrans ne soutiennent pas les apprentissages de leurs enfants, c’est bien plutôt du fait d’une position de mauvaise foi, qui a décidé par avance que ce qui vient des écrans est à priori suspect.

    Il est une autre raison qui laisse à ces « têtes d’abrutis » un goût amer. Alors qu’une génération se prépare à gérer la gabegie de l’après-guerre, alors que nous prenons petit à petit conscience d’une fin possible que l’humanité, alors que plus que jamais nous avons besoin de nous appuyer sur les acquis de culture du passé, ceux qui doivent soutenir les transmissions s’en font les fossoyeurs. Les pères attaquent les plaisirs des fils, et tournent le dos aux intérêts des enfants. Ils se refusent de porter la culture. Ils se font thanatophores.

    Pour la nouvelle génération, c’est un coup terrible. C’est toujours un obstacle pour une génération que d’avoir à grandir dans l’opprobre de la génération qui l’a précédé. Tout homme a besoin de se sentir en lien avec ce qui le précédait. Tout homme est aidé dans son développement lorsque ses actes reçoivent l’accord de ses pairs.

    Les jeux vidéo ne sont pas une activité vaine et stérile. Ils sont des manières de se mettre en lien avec soi-même, et avec les autres. Mais ils sont aussi plus que cela. Ils sont une manière d’apprivoiser le futur. Il est évident que l’humanité aura à vivre au contact d’écrans et de machines, et que les limites entre les uns et les autres vont être remodelées.