Catégorie : éducation nationale

  • Adieu Youtube et Dailymotion, place à Mediacad, la solution académique pour gérer vos médias

    Adieu Youtube et Dailymotion, place à Mediacad, la solution académique pour gérer vos médias

    L’idée de Mediacad (médiathèque académique) est venue du constat que les enseignants avaient certains besoins lorsqu’il s’agissait d’utiliser différentes sources médias à savoir, par exemple : comment mettre en ligne une vidéo, une photo ou une bande-son et comment les partager ? Et plus récemment, il est à souligner la naissance de nouveaux besoins en serveurs de livres numériques, utilisés sur les tablettes notamment.

    « Aujourd’hui, lorsqu’on est dans une salle de classe, on assiste souvent à la scène d’un enseignant un peu désemparé, qui prend une vidéo  sur youtube dont il ne sait pas réellement si il a le droit de l’utiliser et qu’il projette à l’aide d’un vidéoprojecteur ; dans ce cas de figure, il risque de se retrouver avec de la publicité plutôt encombrante », souligne Stéphane Carasco, chef de projet à la DSI du Rectorat de Bordeaux, lorsqu’il explique la genèse du projet.

    Médiacad est une application web qui permet l’envoi, l’encodage, le stockage, le partage et la diffusion (streaming, affichage et téléchargement) de médias (vidéos, sons, images et livres numériques) à visée pédagogique, de manière sécurisée.

    En réponse à des enseignants qui utiliseraient déjà le partage et l’indexation de vidéos sur la plateforme ilias de l’ENT ARGOS et qui ne verraient pas immédiatement l’intérêt de ce nouvel outil, Vincent Guédé, chargé de mission à la DSI du rectorat de Bordeaux et concepteur de Mediacad, met en avant certains « plus », comme par exemple, un partage possible du son et d’images et pas uniquement de vidéos et surtout, une application utilisable depuis tous types d’appareils : ordinateurs fixes ou portables, tablettes numériques, Smartphones, vidéoprojecteurs ou tableaux numériques interactifs.

    Enfin, Mediacad est massivement multi-établissements : elle permet le partage de médias à l’échelle de l’ensemble d’une académie.

    Dans le développement Mediacad, « il y a l’application, le stockage et l’encodage », précise Stéphane Carasco.

    Pour plus de renseignements :

    Médiacad est développée par la DSI du Rectorat de Bordeaux (plus particulièrement par Vincent Guédé) et le chef de projet est Stéphane Carasco (DSI rectorat de Bordeaux)
    ce.dsi@ac-bordeaux.fr

  • EIDOS 64, le forum des pratiques numériques pour l’éducation

    EIDOS 64, le forum des pratiques numériques pour l’éducation

    Eidos64_forumnumerique_070113

    Dans cette perspective, le Conseil général, en partenariat avec l’Education nationale, organise la journée du numérique 64 qui se déroulera

    le mercredi 15 janvier 2014 à Mourenx sur le thème : « Ouvertures : apprendre autrement avec/sans/par/malgré le numérique ? »

    Pour sa 6ème édition, la journée du numérique change de nom : elle devient EIDOS64, le forum des
    pratiques numériques pour l’éducation.

    Son esprit reste le même : favoriser les échanges et les partages entre les chercheurs et les enseignants de terrain, entre les enseignants du département et d’ailleurs, dans l’académie, en France ou en Europe, et enfin de la maternelle au supérieur.

    EIDOS64, le 15 janvier 2014 à Mourenx, c’est :
    – une journée dédiée aux usages du numérique pour l’éducation pour tous les acteurs de l’éducation organisée par le Département des Pyrénées-Atlantiques en partenariat avec l’Education nationale
    – un thème portant sur le rôle et la pertinence du numérique pour l’éducation
    – plus de 60 intervenants
    – plus de 400 enseignants attendus (de la maternelle à l’université)

    Pour la première fois cette année, des ateliers pour les collectivités territoriales, animés par des responsables nationaux.

    Un programme complet et varié

    Matinée à la salle Louis Blazy : conférence et table ronde (accueil café dès 9 heures)
    déjeuner au collège Pierre Bourdieu
    Après-midi de 14 h à 17 h, 48 ateliers d’échanges de pratiques

    Plus d’infos : Une adresse pour les informations, programme détaillé et inscriptions : www.eidos64.fr

  • « English for schools », un des onze nouveaux services #EcoleNumerique

    « English for schools », un des onze nouveaux services #EcoleNumerique

    englishforschools_171213Apprentissage de l’anglais pour les 8-11 ans

    English for Schools est un dispositif mis en ligne en octobre 2013 pour l’apprentissage de l’anglais à destination des élèves et des enseignants du cycle 3 (CE2, CM et CM2). Cette plateforme réalisée par le CNED en partenariat avec le British Council vise à fournir à la communauté éducative un outil innovant, à développer l’envie d’apprendre et à faciliter le travail de préparation des enseignants à l’usage de ces ressources ludiques et interactives issues du web anglophone.

     

    Deux univers de découvertes

    English for Schools est un site composé d’un univers Kids destiné aux élèves et d’un univers Teachers à destination des enseignants.

    L’espace élèves permet d’accéder à de nombreuses ressources authentiques et variées (jeux, vidéos, documents sonores et écrits). La navigation à l’intérieur du site s’effectue à partir des onglets thématiques situés en page d’accueil : Animaux, Einstein et Cie, Vie quotidienne, Monde à la loupe, Culturissime. Des outils de filtrage simples (genre, niveau) sont également proposés aux apprenants. Ces derniers peuvent en outre créer un compte utilisateur pour sauvegarder leurs ressources favorites.

    Teachers est une plateforme de travail et d’échanges (annuaire, messagerie interne, forum) autour de l’enseignement de l’anglais en primaire. L’enseignant inscrit dispose ainsi d’un espace  facilitant la préparation des cours : ressources multimédia indexées en fonction des programmes, suggestions d’exploitation pédagogique, mutualisation.  Chaque ressource est présentée sous la forme d’une fiche descriptive détaillée (titre, thème/sous-thème, niveau de difficulté, source, temps nécessaire d’exploitation, type d’activité, supports d’utilisation compatibles, objectifs pédagogiques, pistes d’utilisation en classe).

    Les contenus mis en ligne dans les deux univers sont exploitables uniquement à des fins personnelles et pédagogiques. Des cours d’anglais contenant des ressources complémentaires (documents écrits, extraits audio)  sont également disponibles via l’Académie en ligne, autre service proposé par le CNED.

    Plus d’infos :
    Toute l’actualité du numérique sur eduscol.education.fr

    Source : Eduscol

     

  • Eduthèque, le nouveau service public de ressources numériques

    Eduthèque, le nouveau service public de ressources numériques

    Le portail Eduthèque est un service de mise à disposition des ressources des grands établissements publics à caractère scientifique et culturel qui permet à l’enseignant une fois authentifié, d’accéder à un éventail de ressources choisies pour préparer ses cours, les utiliser en classe ou faire travailler ses élèves à la maison, « le tout dans un cadre pédagogique, dans la classe “augmentée“ », souligne Alain Thillay.

    Cette opération est aujourd’hui en route grâce à une mise en commun de compétences de plusieurs partenaires et se fait l’écho de l’idée de collaboration et de co-construction que souhaite instaurer le Ministère en répondant parfaitement à l’un des objectifs de la stratégie du numérique éducatif mise en place par Vincent Peillon.

    Comment ça marche ?

    C’est très simple : les enseignants vont pouvoir créer un compte à partir de leur adresse électronique professionnelle sur laquelle ils recevront un mail de manière à garantir aux établissements partenaires que les inscrits sont bien enseignants.

    Que puis-je trouver à l’intérieur ?

    Tout l’intérêt de ce service est bien d’accéder à une offre pédagogique riche et variée à partir d’un menu à plusieurs entrées, par thèmes comme « arts et lettres », « sciences et techniques » ou encore « sciences humaines et sociales » ; ou bien par les partenaires en direct « BNF, CNES, INA, IGN Edugeo etc » qui proposent des contenus granulaires que l’enseignant pourra, grâce à une authentification unique, utiliser, télécharger pour tout ou partie de son cours.

    Alain Thillay tient d’ailleurs au sujet du téléchargement « que c’est un grand effort qu’ont entrepris nos partenaires pour permettre la constitution de documents pédagogiques avec les élèves » et il ajoute « que toutes les ressources restent hébergées chez nos différents partenaires ».

    Que puis-je faire ou ne pas faire ?

    Comme nous l’avons dit précédemment, l’enseignant peut se servir de toutes les ressources du portail, en ligne ou en téléchargement pour créer ses propres scénarios pédagogiques. Il peut tout à fait envisager de les déposer sur un ENT  ou bien son scénario pédagogique  sur les pages disciplinaires dédiées des académies ou du ministère ; en revanche, la diffusion de ces ressources via des blogs personnels ou supports de même genre, est à proscrire.

    Démonstration courte mais très instructive sur le type de ressources trouvées sur Eduthèque et les champs possibles d’usages à envisager, à suivre en regardant la vidéo ci-contre.

    Enfin, pour conclure sur une note positive tournée vers l’avenir pour un projet déjà ambitieux et prometteur, Alain Thillay annonce l’arrivée de prochains établissements publics sur la plateforme et donc de prochaines ressources : « Nous sommes partis dans une dynamique qui fait que l’offre des partenaires que nous avons aujourd’hui doit déjà s’enrichir et être renouvelée et l’offre de nouveaux partenaires doit arriver au fil du temps ».

    « Nous sommes bien dans du service public du numérique éducatif ; c’est maintenant aux enseignants de s’inscrire sur le portail, aux enseignants d’utiliser ces ressources pour créer des scénarii pédagogiques que nous espérons retrouver sur les sites académiques, dans les édubases etc ».

    Avis aux enseignants : rendez-vous  sur edutheque.fr

    Liens à visiter : http://eduscol.education.fr/cid72338/edutheque.html

    Et http://www.education.gouv.fr/cid72353/edutheque-des-ressources-scientifiques-et-culturelles-publiques-pour-enseigner.html

  • La tablette, un nouvel outil dans le paysage de la classe

    La tablette, un nouvel outil dans le paysage de la classe

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    graphique_michelmonteilEn progression continue depuis la rentrée scolaire 2010, c’est maintenant environ 15 000 tablettes qui sont en expérimentation dans les établissements scolaires avec la répartition suivante : 119 écoles, 174 collèges et 42 lycées.

    « Tous les témoignages convergent sur les qualités indiscutables de la tablette. Sa rapidité de mise en œuvre, son autonomie, sa légèreté, sa simplicité d’utilisation, sa mobilité modifieraient l’organisation et l’usage des TICE dans la classe, et cela aurait un impact positif sur les apprentissages dans de nombreuses disciplines », décrit Michèle Monteil dans son rapport.

    Du côté positif, on notera les atouts suivants pour le travail en classe : une souplesse de la durée et du rythme des séances, la possibilité d’alterner entre travail individuel et travail collectif et enfin l’ouverture vers des activités variées liées aux apports spécifiques de la tablette.

    Comme le décrit Michèle, « la tablette permet d’associer lecture et écriture par une circulation facilitée entre consultation, commentaires et échanges. Elle permet un accès différent aux savoirs et à des ressources multiples comme par exemple de très nombreux ouvrages (simplement stockés et conservés sur la machine ou mis à disposition par des serveurs spécialisés) ».

    Sans oublier les fonctionnalités qui permettent d’écouter, d’enregistrer, de prendre des photos ou même de filmer.

    D’une utilisation simple en apparence, le rapport n’oublie pas de souligner l’importance de la formation des enseignants dès lors que l’on introduit cet outil en classe : nécessaire prise en main du matériel et des systèmes d’exploitation qui les accompagnent et nécessaire appropriation pédagogique… mettant en lumière la charge de travail supplémentaire dont témoignent les enseignants pour réaliser de simples séquences de cours ou encore la faible quantité de ressources, adaptées à leurs besoins, dont ils disposent avec l’outil.

    Certains passionnés se sont accrochés, d’autres ont décroché !

    Quelles perspectives pour répondre au besoin du numérique pédagogique à l’école ?

    Il semblerait que des contraintes d’ordre technique et logistique aient été identifiées comme par exemples, les systèmes et applicatifs permettant la connexion à Internet avec la mise en place d’un dispositif de contrôle et des outils d’échange de documents ou encore une connexion WIFI efficace et entretenue.

    « Beaucoup d’enseignants se sont plaints d’un roulement aléatoire de tablettes qui refusent de se connecter ce qui représente un frein important à la rapidité de mise en œuvre des activités ».

    Mais aussi le manque d’adaptation du secteur industriel aux usages scolaires ; celui-ci restant encore très axé sur du déploiement « en nombre ».

    Pour nuancer ce propos, Michèle Monteil rappelle qu’en deux ans, le marché a considérablement évolué :

    « L’offre s’est diversifiée, depuis l’apparition de stylets jusqu’à l’option ardoise. Une nouvelle génération de tablettes hybrides plus puissantes (clavier détachable) permet avec un seul outil l’usage des fonctions tactiles de la tablette et celles des fonctions complexes des ordinateurs avec une gestion facilitée des fichiers. Les systèmes d’exploitation ont évolué, ils sont plus stables. Beaucoup de modèles de tablettes sont maintenant munis de connecteurs qui permettent de gérer les périphériques classiques et donc s’intègrent plus facilement à la classe ».

    En conclusion, le constat est fait que les tablettes viennent souvent remplacés les classes mobiles. Les retours d’expérimentations portent essentiellement sur la classe et très peu sur l’utilisation des tablettes à la maison, pour les élèves qui ont la chance de les emporter chez eux !

    Il est en effet à noter que peu d’établissements autorisent que les outils sortent de leurs « murs« , en avançant l’argument du coût élevé des matériels et de sa fragilité…
    Bref, une vision encore très centrée sur « l’outil est mobile donc l’enseignement peut être mobile », à confronter avec l’article de Jean-Paul Moiraud, « Mobilité des corps dans l’espace réel ou mobilité dans les espaces numériques ? »,  prônant davantage une analyse par « les intentions » sur le « pourquoi a-t-on besoin d’être mobile ? »

     

    Plus d’infos sur les expérimentations menées par l’Education Nationale :
    Consulter les rapports d’expérimentation de Grenoble et Bordeaux ici
    Consulter les usages pédagogiques des tablettes tactiles de l’académie de Grenoble ici
    Consulter les usages en cours d’EPS dans l’académie de Versailles ici

     

  • Former par et au numérique

    Former par et au numérique

    Un seul mot d’ordre : Améliorer la réussite des élèves grâce au numérique

    ACAmiens_190913Depuis plusieurs années, les équipes de la MATICE se sont engagées dans plusieurs pistes d’investigations dont les travaux ont été présentés lors de cet événement :
    • l’ENT que chaque collectivité fournit aux EPLE,
    • les ressources numériques,
    • les équipements informatiques récents,
    • les tablettes tactiles,
    • les nouveaux outils de communication,
    • la formation à distance.

    Présentation des ateliers
    Une restitution des ateliers est disponible,  sous forme de Didapages ici ou au format PDF.

    Une mutualisation de l’espace pour une cohérence de l’apprentissage
    •    Atelier 1 « labo numérique et apprentissages » : Apprendre et comprendre par l’investigation et le concret au travers d’activités  (paillasses numériques, maquettes réelles, ressources numériques, modélisation 3D, appareils de mesure numérique, scanner 3D, imprimante 3D, machine à commande numérique).

    •    Atelier 2 « Quelle utilisation d’une salle multimédia ? » : Découvrir les potentialités pédagogiques offertes par ce type d’espace, ainsi que la richesse et la pluralité des enseignements qui peuvent y être dispensés.

    Des pratiques différentes au service de tous les élèves

    •    Atelier 3 « Des outils de navigation et de communication » : qu’apportent les nouveaux outils numériques nomades que sont les tablettes (Repenser l’exposé, Navigation, communication, autonomie et personnalisation, capsules vidéo, outils de localisations et d’échanges de données) ?

    Atelier 4 « des ressources numériques : dédiées, contournées, fabriquées » : quelles utilisations des jeux sérieux ? Élaborer un  scénario pédagogique dans lequel le jeu prend une part cognitive importante.

    L’évaluation et la motivation de l’élève

    •    Atelier 5 « boitiers d’expression » : individualiser l’enseignement pour favoriser la réussite des élèves et les amener à travailler en autonomie.

    •    Atelier 6 « l’ENT et le suivi des apprentissages » : développer une liaison inter-degrés enrichie et continue.

    L’organisation du temps d’apprentissage

    •    Atelier 7 « Former un élève à distance » : Retour d’expérimentation d’enseignement à distance avec un jeune public.

    •    Atelier 8 « ENT dans et hors les murs » : développer la continuité des apprentissages.

    De plus, vous pourrez trouver une aide à la mise en situation pédagogique au travers d’une banque d’usages de jeux sérieux (Atelier 4). Cette banque de données, construite par la Matice, répertorie des jeux sérieux (testés en classe le plus souvent) ainsi que leurs usages pédagogiques.

  • 10 ans après le lancement des ENT où en est-on ?

    10 ans après le lancement des ENT où en est-on ?

    Ludovia_ENT2
    Voici donc ce qui nous en a été restitué, sachant que le travail n’est pas encore terminé et qu’un document public sera proposé prochainement.

    Le détail du travail sur les différents thèmes est consultable en ligne ici.

    Dans une ambiance de “satisfaction généralisée” qui a paru bien artificielle par moments, voici quelques points saillants qui ont été abordés :

    L’ENT et les réseaux sociaux

    Cela pose beaucoup de questions non résolues mais c’est la première fois que la problématique était abordée dans ce cadre : Faut-il intégrer les réseaux sociaux à l’ENT ? En créer un privé ? Intervenir sur les réseaux publics pour apprendre aux élèves à gérer leur identité numérique ? Comment imbriquer les espaces ? À aucun moment n’est évoqué le fait que l’ENT puisse être considéré déjà en lui-même comme étant un réseau social !

    Des préoccupations juridiques

    Elles ont été nombreuses autour des droits à respecter, des données et des responsabilités des différents acteurs, 10 ans après le lancement des ENT ces questions ne semblent pas réglées, à moins qu’elles ne reflètent plus de peurs que de problèmes non résolus. Il est également possible que ces questions ne soient pas correctement posées et que par conséquence il soit impossible d’y répondre.

    Entre cadrage et de souplesse

    La nécessité de la cohérence est omniprésente dans les propos mais semble difficile à trouver ; l’ENT est tour à tour présenté comme protecteur, ouvrant sur l’extérieur, divers mais devant converger vers un ou des modèles nationaux et permettant de travailler sur tous les cycles… Généraliser et unifier ou diversifier, la question n’est pas tranchée ! Pourtant le nouveau cycle à cheval sur le primaire et le collège pose la question de la continuité des ENT voire d’un ENT commun pour pouvoir travailler en inter-degré.Ludovia_ENT

    La mutualisation et la collaboration

    Elles sont au coeur des souhaits exprimés, mais les favoriser via les ENT n’est pas chose aisée… Plus généralement, nous manquons de retours et d’analyses sur les usagers, ce qu’ils font sur les ENT, ce dont ils ont besoin et envie.

     

     

    Une définition de l’ENT

    Elle a été construite pendant la consultation :

    “l’ENT est un projet de portail sécurisé (pour garantir le droit à l’erreur de l’élève) donnant accès à des services numériques collaboratifs et pédagogiques, choisis et organisés par et pour la communauté éducative d’un territoire et de ses établissements”

    Une carte mentale a été réalisée pendant la restitution. Elle reste modifiable et améliorable par ceux qui le souhaitent sur  http://www.mindmeister.com/321589632

    Réaction de Bruno Devauchelle  :

    • Quelle généralisation des ENT ? le concept reste à définir ou tout du moins à préciser.
    • Un fait, les ENT sont là et correspondent à des besoins, des craintes et des attentes
    • Nécessité d’harmoniser, impossible de mettre en place les ENT dans le bricolage et l’anarchie, il faut que ça marche pour que ce soit acceptable et accepté !
    • A-t-on les moyens techniques et intellectuels de relever le défi de la complexification ? On ne peut pas concurrencer Google et pourtant il le faudrait ! Il faut aussi l’admettre quand ça ne marche pas…
    • Les mots « pédagogique » et « éducatif » sont à clarifier, ils sont fourre-tout et on oublie le didactique !
    • Mobilité versus nomadisme, interopérabilité…
    • Notion de cadre, volonté de rationalisation mais comment éviter que le cadre ne devienne une contrainte ? Le fantasme des profs persiste sur le contrôle par le Ministère via un ENT national ou sur le contrôle par les parents.

    Axes de réflexions proposés par Bruno Devauchelle (@brunodev sur Twitter) :

    – Il y a un affrontement entre fait scolaire et fait social qui ne sont plus au diapason depuis 10 à 15 ans, le numérique et les réseaux sociaux en sont un élément : par exemple que fait-on de l’interdiction des smartphones dans les collèges si l’ENT est accessible dessus ?

    – Il y a une fausse confrontation entre LMS et ENT :  le LMS est un outil intéressant et c’est une des briques pédagogiques d’un ENT. Il est nécessaire d’arrêter les querelles car il y a une grande expérience dans les LMS et des évolutions positives (comme Spiral Connect avec les universités de Lyon1 et Louvain la Neuve, par exemple)

    – Il est nécessaire d’éclaircir les concepts “pédagogique” versus “éducatifcar il reste trop de confusion entre les deux notions. L’école a d’abord une action pédagogique, puis par effet de système une mission éducative mais il manque l’éducation hors de l’école. Par exemple qu’est ce que la vie scolaire ? Tout ce qui est n’est pas scolaire ! Mais les cloisonnements structurants disparaissent. On ne sait plus où sont les frontières.

    Le lien avec les parents est encore chargé de fantasmes. Oui ceux-ci sont content de savoir ce qui se passe dans l’établissement mais ils ne souhaitent pas fouiller ou interférer (sauf peut être une toute petite minorité qui peut amener à des réactions disproportionnées).

    – De quoi parle-t-on quand on utilise les termes culture numérique ? Enseigner au et par le numérique, savoir où se situe le numérique dans mes activités ?

    Distinguer pédagogie et didactique : clarifier ce que l’on appelle pédagogie, et l’ingénierie didactique

    Quelle place des ressources ? On n’entend pas parler des documentalistes et de la place du CDI, lieu d’où l’on accède au monde extérieur. Quels sont le rôles de ceux ci et comment les ressources sont-elles intégrées et utilisées par les enseignants et les élèves ?

    Collaboratif : Avant de parler de collaboration il faut parler de communauté éducative, faire corps avec les élèves ce qui implique d’autres organisations et visions que celles en cours actuellement.

    Problèmes juridiques : étonnant qu’il faille 10 ans pour aborder les questions juridiques. Ce retard est sans doute lié à un imaginaire du juridique ? Faut il s’asseoir dessus ?

    L’interopérabilité va se jouer avec la mobilité et le nomadisme, elle est liée avec l’articulation vie réelle / vie scolaire. Fermer ou ouvrir, il va falloir faire des choix éducatifs radicaux. Il est indispensable de préciser ce concept également : interopérabilité entre les solutions ? intégration d’autres services et ressources mutualisées issues de prestataires publics ou privés, récupération par les enseignants et les élèves de leur informations et documents lors de changement d’établissement, …

    L’harmonisation est à rechercher sinon ce seront des opérateurs externes non coordonnés qui obligeront l’école à s’adapter à leur solution (NDLR : l’ombre de Google plane encore à ce moment de l’exposé).

    – Qui sont les vrais usagers des ENT ? Les données sur les retours d’usages sont nettement insuffisantes. Il faut interroger les élèves, les profs, les parents et l’institution, tenir compte de leurs besoins, préparer un livret d’accueil (pas un mode d’emploi) et rendre les ENT plus affordants (évident à utiliser et répondant à des besoins partagés par le plus grand nombre).

    Pour conclure, face à l’imaginaire sur le développement des ENT notamment lié à une sous information des problèmes techniques ou fonctionnels rencontrés, les institutions doivent avoir le souci d’expliquer aux gens et de mieux communiquer.

    NDLR : un document papier assez volumineux a été remis pendant la session mais celui ci ne semble pas disponible en ligne dans l’attente d’une publication validée et définitive sur le site du Ministère.

     

     

     

  • Faire entrer l’école dans l’ére du numérique :  premier point d’étape du ministère

    Faire entrer l’école dans l’ére du numérique : premier point d’étape du ministère

    AMotice_art10_150613

    Annoncée en décembre dernier comme un pilier de la loi sur la refondation de l’école, la stratégie numérique est destinée à « mettre fin à l’échec des plans successifs du numérique à l’école » précise le ministre, qui rappelait la place de la France, classée au 24ème rang sur 27 des pays de l’OCDE dans les usages du numérique à l’école.

    « Permettre enfin en particulier la réussite des initiatives des collectivités, dont l’acquisition de matériels dans les écoles s’est trop souvent vu sous-utilisée »,

    ajoute le ministre faute essentiellement de formation initiales et continue des enseignants, d’un manque de contenus et de « services pédagogiques de haute qualité », mais aussi faute de raccordement des établissements au très haut débit.

    Pour Vincent Peillon, « la révolution numérique dans  les écoles est donc à présent en marche », car « le numérique est là comme un outil pour réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès à la culture.  Il ne s’agit pas pour nous simplement d’un phénomène de mode, mais d’accompagner une transformation majeure », un « changement de civilisation » et où l’Etat se doit d’être « l’Architecte de cette Ecole Numérique » a déclaré le ministre.

    Ce qui va changer à la rentrée dans la classe…

    Le ministère et les services déconcentrés de l’Education Nationale, avec la contribution du CNED mettent en place pour la rentrée onze mesures, qui devraient permettre une pédagogie différenciée et collaborative grâce au numérique.

    Tous les acteurs de l’école seront ainsi servis, élèves, du primaire au lycée, enseignants, parents d’élèves et l’ensemble de la communauté éducative.

    En primaire l’apprentissage par le ludique à l’honneur :

    Des films d’animations développé par le Centre National de Documentation Pédagogique (CNDP), pour comprendre, les notions fondamentales liées à l’apprentissage du français, des mathématiques, des sciences, etc.

    Pour les 8-11 ans, « English for schools », un service de ressources numériques pédagogiques, développée par le Centre National d’Enseignement à Distance, avec des vidéos, articles ou jeux, accessible en ligne pour un apprentissage facilité de l’anglais en classe et à la maison. Il sera disponible à partir d’octobre sur www.englishforschools.fr avec 250 documents dans un premier temps. Des ressources pédagogiques pour les professeurs y figureront aussi.

    Au collège et lycée, D’COL, un service d’accompagnement interactif personnalisé pour 30 000 élèves de l’éducation prioritaire, sur proposition de leur établissement et avec l’accord des parents, moyennant également un tutorat.

    « Prep’exam » , un accès en ligne au sujet du brevet et du bac des trois dernières années, qui intégrera progressivement les éléments de corrigés.

    Plusieurs services d’orientation destinés à accompagner les élèves (« mon stage en ligne », « mon industrie », etc.)

    Pour soutenir la lutte contre le décrochage scolaire, un service de géolocalisation des structures de formation destiné aux jeunes en situation de décrochage.

    « Total Accès », une application et un site mobile qui fournissent un accès aux informations relatives à l’orientation et à l’insertion professionnelle adapté aux personnes en situation de handicap visuel.

    20 sites pilotes, « des collèges connectés », qui feront par ailleurs l’objet d’une labellisation, développeront des usages pédagogiques du numériques, grâce à un partenariat avec le rectorat et le conseil général, un engagement de raccordement au très haut débit et à un équipement de toutes les classes en tableaux numériques interactifs, tablettes numérique pour les élèves, etc.

    Cela se traduira notamment par une utilisation quotidienne du numérique, en moyenne une à deux heures par jour, une communication régulière avec les familles, un plan de formation des enseignants, et un projet pédagogique numérique de l’établissement, sans oublier le suivi et l’évaluation tout au long de l’année.

    Les parents d’élèves, auront accès à « Lire, une année d’apprentissage de la lecture« , un web-documentaire pour aider enseignants et parents à accompagner les  enfants de cours préparatoire dans cette étape importante de leur scolarité et « S’inscrire au lycée », un service permettant d’effectuer l’inscription au lycée directement sur internet.

    Ce qui va changer pour les enseignants….

    C’est une question cruciale…. On le sait, trop d’expérimentations ont été stoppées ou n’ont pas été généralisées, faute d’accompagnement pédagogique des enseignants.

    Dans sa stratégie, le ministère veut mettre en place des formations « au » et « par » le numérique et une filière « métier » dédiée au numérique éducatif.

    Les professeurs du 1er degré pourront suivre des modules de formation continue sur une plateforme baptisée,  « M@gistère« , accompagnée par un formateur présent ou à distance qui devrait compléter l’offre de formation existante.

    Côté ressources, les enseignants pourront trouver sur le site « EduThèque », un service destiné aux enseignants du 1er et du 2nd degré leur permettant d’accéder gratuitement à des ressources numériques libres de droit des grands établissements publics scientifiques et culturels dont ils pourront faire un usage pédagogique

    Ce qui va changer pour les collectivités…

    Outre les mesures très concrètes et organisation en cours pour pallier aux usages en classe et à la formation des enseignants, restait à savoir si les collectivités disposeront réellement à présent de l’aide et du soutien de l’état, comme « Architecte de l’Ecole Numérique », comme se plait à préciser Vincent Peillon.

    Côté équipement, dont les collectivités ont la charge, le ministre a reconnu que « la France est confrontée à de grandes inégalités, entre les niveaux d’enseignements mais aussi entre les territoires ». En effet, on dénombre seulement dans les écoles élémentaires, un ordinateur pour dix élèves, un pour cinq au collège, et un pour 2.7 au lycée.

    Ce retard devrait être comblé par le lancement d’une « boutique école numérique », qui sera disponible à la mi-juin, « afin de permettre aux communes de faire des achats groupés, aux bons standards et au juste prix ».

    La « boutique école numérique » sera proposée par l’Union des groupements d’achat public (UGAP) et présentera une extension de l’offre de tablettes tactiles pour une utilisation en classe, un renouvellement de l’offre de tableaux blancs interactifs et de vidéoprojecteurs et une offre de « prestation groupée » qui devra permettre, dans la plupart des cas, de « proposer une prestation de livraison et d’installation groupée assurée par le titulaire des marchés de matériels, plutôt que de recourir à un prestataire tiers de maintenance ».

    Quant au besoin de gouvernance des collectivités, le ministère orchestrera « la mise en place d’une gouvernance académique dédiée au numérique, fédérant tous les acteurs territoriaux autour du recteur et pilotée par un délégué académique au numérique éducatif ».

    D’autre part, il y aura une plus grande coopération entre le rectorat et les collectivités locales, notamment pour la constitution de dossiers éligibles au Fonds européen de développement économique régional (2014-2020)

    Les moyens engagés par le ministère

    La stratégie numérique mise en place par le ministère se fera grâce à des développements internes. Le plan numérique s’appuiera essentiellement sur l’appel à projet « investissements d’avenir », doté de 10 millions d’euros, dans le cadre du programme de développement de l’économie numérique, du commissariat général à l’investissement. Cette enveloppe sera consacrée à l’accompagnement des projets de développement de services et de contenus numériques innovants pour l’apprentissage des fondamentaux à l’école.

     

  • De la craie à l’ardoise numérique, le pas est franchi avec enthousiasme à Boulogne-sur-Mer !

    De la craie à l’ardoise numérique, le pas est franchi avec enthousiasme à Boulogne-sur-Mer !

    « C’est ma première fois avec une ardoise numérique » ; en fait, c’est la première fois pour tout objet numérique digne de ce nom pour cette enseignante de l’école Duchenne-Quinet retenue pour l’expérimentation BIC. Aucun TNI ou autres équipements numériques ne sont jamais entrés dans cette école ; seule une salle informatique un peu désuète offre un soupçon de modernité.

    En cause : des priorités autres ont été données au niveau académique et des contraintes budgétaires fortes au niveau de la commune ; c’est en tout cas ce que nous avons compris en discutant avec Géry Quennesson, IEN dans la circonscription de Boulogne-sur-Mer et Mireille Hingrez-Céréda, Maire de Boulogne-sur-Mer.

    Pas de matériel investi qui prend la poussière (car, il faut l’avouer, c’est souvent le cas) et pas d’usages innovants avec le numérique de la part des enseignants.

    Le tableau est donc dressé.

    Jusqu’au jour où BIC a débarqué avec ses ardoises numériques…

    Boulogne, c’est aussi un des endroits de France où l’entreprise BIC est implantée puisqu’elle compte 250 employés dans ses usines de fabrication d’instruments d’écriture. Un facteur de proximité qui a joué favorablement, comme nous l’explique Mme le Maire :

    « Une expérience locale permet le grand dialogue entre l’utilisateur et le concepteur, ce qui nous a confortés dans notre décision d’accepter cette expérimentation ».

    Certes, le côté local a été un des atouts, mais Mme le Maire nous confie aussi ne pas avoir hésité longtemps (enfin son prédécesseur, Frédéric Cuvillier, désormais Ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche), lorsque cette opportunité leur a été offerte.

    Depuis avril 2012, la station 30 ardoises a donc pris place au 1er étage de l’école Duchenne-Quinet, et chaque acteur du projet, constructeur, Inspecteur d’académie, conseillers pédagogiques et enseignants et commune, suit cela de près.

    En effet, ce qui fait la particularité du projet « Ardoises » de BIC Education, c’est la concertation !

    Un projet évolutif en concertation avec tous les acteurs impliqués

    Contrairement à d’autres expérimentations dont il a pu être témoin sur d’autres territoires, Géry Quennesson avoue avoir été séduit par le côté « évolutif » du produit,

    « ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que les ingénieurs de BIC ont vraiment tenu compte de nos demandes au plus près de ce que les enseignants ont besoin ».

    De même, Mme le Maire insiste sur cet aspect collaboratif, qui est rassurant pour une commune « car nous avons toujours un suivi ».

    Conquise par le produit et en confiance, la ville a d’ailleurs prévu d’équiper une autre école dès la rentrée prochaine, sans avoir l’impression de « partir à l’aveuglette », ce dont se réjouit Géry Quennesson, bien décidé à mobiliser les enseignants sur cet outil.

    Pour ce faire, il a mis en place des formations dispensées par des conseillers pédagogiques, pour l’instant « au coup par coup, de manière à exploiter au maximum les ressources de l’outil ». L’idée est de faire comprendre aux enseignants que l’ardoise numérique ne va pas perturber leurs cours mais est un outil complémentaire.

    « Nous formons les enseignants à analyser, selon l’activité choisie, s’il est intéressant ou non d’utiliser les ardoises numériques ».

    Motiver l’équipe enseignante et favoriser les échanges autour d’un projet commun

    Au démarrage de l’expérimentation, Géry Quennesson a choisi des enseignants plutôt au fait des technologies car utilisant déjà, à titre personnel, l’outil numérique (smartphones, blog de l’école…). Mais aujourd’hui, il veut persuader les moins impliqués qu’il faut prendre le virage pour leur enseignement.

    Il a l’ambition, avec l’arrivée d’une nouvelle solution d’ardoises dans une deuxième école, de monter une équipe d’enseignants qui formeront les non-initiés.

    Il est clair qu’une dynamique est née de cette expérimentation, et pas seulement côté Education nationale.

    La ville de Boulogne qui adhère, dès la rentrée prochaine, à la réforme des rythmes scolaires, compte bien elle aussi exploiter le potentiel de l’outil à 100% et pourquoi pas, utiliser les ardoises sur le temps périscolaire, comme le suggère Mme le Maire :

    « La réforme des rythmes scolaires doit être aussi un moment qui doit nous profiter pour utiliser au maximum ces nouvelles technologies et c’est le temps idéal, puisque nous allons travailler par séquence d’une heure ; et avec ce matériel mobile, pouvoir initier les jeunes Boulonnais, et les préparer à l’avenir est une opportunité que nous offrent les ardoises BIC ».

     

    Plus d’infos sur l’expérimentation BIC Education :

    L’expérimentation BIC Education comprenant les ardoises numériques et le logiciel BIC Connect a été déployée sur le territoire national dans sept communes volontaires. A voir aussi ici