Catégorie : éducation nationale

  • Le Grand plan e-éducation passera par les tablettes !

    Le Grand plan e-éducation passera par les tablettes !

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    Nous allons lancer, avec le gouvernement de Manuel Valls et la Ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, un grand plan pour le Numérique, pour que, de l’école au lycée, le numérique soit partout à l’horizon 2017.

    Ce grand plan doit démarrer par des « expériences au collège et à l’école » ; la première brique de ce programme d’envergure sera d’apprendre le codage pendant les temps périscolaires (et donc utiliser le temps des nouveaux rythmes scolaires) et ce, dès la rentrée 2015-2016.

    La deuxième brique se concrétise par l’équipement de tous les collégiens de 5ème pour la rentrée 2016-2017. La justification du choix des élèves de 5ème peut se faire par le fait que, depuis la loi d’orientation (qui sera effective à la rentrée 2016), la classe de 5ème est la première d’un nouveau cycle, la 6ème étant intégrée dans un cycle commun avec le CM2.

    Pour cette deuxième brique, il prévoit quelques collèges « testeurs » dès la rentrée 2015. Par la mise en place d’expérimentations dès l’année prochaine, il répond sans doute aux inquiétudes des industriels – dont nous parlions début octobre dans LudoMag – de voir ce plan ne démarrer qu’en 2016, devant les difficultés financières qu’ils rencontrent depuis les arrêts successifs de plans nationaux qui ont mis à mal tout le secteur (environ -40% de chiffre d’affaires en 2013).

    Il assure que la mise en place des ces deux premières « briques« se fera en concertation, dès janvier 2015, avec les enseignants, les parents d’élèves, les éditeurs scolaires, les industriels et les élus locaux  ; une concertation qui devrait durer environ un mois « voire deux, si cela est nécessaire« , souligne t-il.

    Côté budget, il affirme avoir l’argent nécessaire pour ces mises en place : « ce plan rentre dans le budget de l’Education Nationale, budget qui a été préservé« , rappelle t-il ; mais à la question du montant, il ne répond pas franchement et évoque aussi les fonds des investissements d’avenir. Rappelons que le plan « e-éducation » s’insère dans les « 34 plans de la nouvelle France industrielle », présentés pour la première fois en septembre 2013 et validés dans le courant de juillet.

    D’après ce que nous avons récolté comme informations dans divers supports, l’Etat mettrait tous les moyens pour assurer ce qu’on pourrait appeler « l’enveloppe autour du noyau », considérant que la tablette est le noyau ; à savoir :

    – les infrastructures réseaux et très haut débit pour que tous les collégiens des classes de 5ème puissent « surfer » sur internet et travailler en ligne (voir Note*, en base de page)

    – la formation des enseignants, mais cela suppose qu’ils soient » impliqués« , comme le décrit le Président

    – l’implication des éditeurs scolaires pour que tout le programme dans toutes les disciplines soit en ligne sur les « dites » tablettes

    Pour que cela fonctionne, il faut que les enseignants soient pleinement impliqués ; si nous nous contentons de distribuer du matériel, cela apparaîtra comme un gadget, comme une « offrande » avant un rendez-vous électoral, ce plan ne marchera pas.

    Le Président ne semble pas manquer de lucidité quant à l’échec possible d’un tel plan ; les aspects budgétaires, quand à eux, n’apparaissent pas comme une contrainte (voir note ** en bas de page) ; la formation des enseignants est prévue dans l’agenda : agenda, avouons-le, un peu « serré » (la rentrée 2016, c’est pas demain, mais c’est après-demain) et enfin la concertation avec les industriels du secteur et notamment avec les éditeurs scolaires est elle aussi programmée ; de ce côté-là, il faut avouer qu’il y a quand même du boulot pour réussir à mettre tous les manuels de 5ème sur tablettes.

    Le Conseil National du Numérique qui a travaillé pendant de longs mois pour rédiger son rapport et ses recommandations n’avait pourtant pas envisagé cette « piste » puisque, rappelons-le, sa proposition numéro un était enseigner la « pensée informatique pour mieux comprendre le monde numérique qui nous entoure et être pleinement un citoyen actif dans la société », qui se caractérise notamment par la mise en place d’un enseignement de l’informatique et d’un bac « humanités numériques« .

    Des divergences notoires risquent donc de ralentir ce bel élan d’enthousiasme du gouvernement d’aller (enfin?) vers le numérique à l’Ecole. Affaire à suivre dans les prochaines mois, notamment dès janvier avec la concertation.

    Plus d’infos :
    Vous souhaitez écouter l’allocution de François Hollande et la partie qui concerne le numérique à l’Ecole, c’est sur cette vidéo, à la minute 1h30 – 1h35.

    Notes de la rédaction

    Note * : Connexion notamment aux ENT, encore un autre vaste chantier qui a été déployé et qu’il faudrait mettre à profit sur ces nouveaux outils, à condition qu’ils fonctionnent sur les « dites » tablettes ;  la fibre optique sera donc absolument indispensable pour raccorder les établissement au Très haut Débit, pour un bon fonctionnement en classe et les établissements devront disposer d’un réseau local réellement adapté pour que les salles puissent être raccordées et enfin que les routeurs WIFI puissent accepter des sessions d’une 30taine d’élèves en simultané dans un même cours  ! Opération simple sur le papier, moins évident quand on est sur le terrain…la plupart du temps, ça ne fonctionne pas bien avec les serveurs d’authentification installés dans la plupart des établissements.

    Note ** : En matière de budget, si l’idée est d’équiper tous les 5èmes en tablettes avec un peu de contenu, la rédaction de Ludomag s’est prêtée à petit exercice de calcul mental. 800 000 élèves de 5èmes pour un budget tablette de 500/600 euros par élève  (un minimum avec les ressources, housses qui vont accompagner cet investissement,…) cela ferait un budget d’un demi milliard d’euros soit 500 millions d’euros, est-ce bien réaliste ?

  • Le numérique, un levier au service de la Refondation de l’Ecole

    Le numérique, un levier au service de la Refondation de l’Ecole

    Ludomag : aujourd’hui vous êtes à la tête de la Direction du Numérique pour l’Education. Pouvez-vous nous expliquer la stratégie de cette Direction et les éléments qui la composent ?

    « La Direction du Numérique pour l’Education répond à des enjeux et à une ambition pour l’Ecole ».

    Catherine Bizot insiste sur le fait que la création de la DNE résulte d’une prise de conscience collective, à la fois du gouvernement et du ministère de l’Education, de donner une priorité à la jeunesse et de la préparer à vivre et à travailler dans le monde actuel.

    « Cette priorité se traduit par un outil administratif (la DNE), de pilotage de toutes les dimensions de ce projet ».

    LMag : Le numérique amène t-il à la refondation de l’Ecole ou l’Ecole va t-elle utiliser le numérique pour sa refondation ?

    Catherine Bizot souligne que le numérique est souvent vu de manière très instrumentalisée et utilitaire. Pour la DNE, le numérique est vu comme un levier des changements profonds de l’Ecole.

    Comme exemple, elle donne la pédagogie inversée qui existait déjà avant le numérique mais qui est mise en relief de manière plus évidente avec le numérique. Il en est de même pour la différenciation, l’autonomie, l’accompagnement qui sont accélérés grâce au numérique.

    « Le numérique est donc un levier au service de la Refondation de l’Ecole ».

    C’est un mouvement qui est en cours et Catherine Bizot insiste sur le terme « en cours » ; elle souligne en effet que les enseignants n’ont pas attendu d’être dotés en matériels et d’être autorisés à utiliser le numérique dans leur classe ; elle tient à mettre en valeur toutes les initiatives personnelles des enseignants, toutes académies confondues.

    « Aujourd’hui, nous tenons à les accompagner pour valoriser et promouvoir ce changement et utiliser le numérique pour le faire ».

    LMag : La DNE est à Paris ; comment fait-elle pour développer sa stratégie et atteindre ses objectifs  sur tout le territoire national ?

    « Idéalement nous aimerions que cette Direction ne soit pas trop verticale ;  par définition, quand on s’occupe de numérique, on ne peut pas fonctionner de manière trop verticale ».

    La DNE n’est pas le seul acteur dans cette stratégie. Elle fait notamment mention du rôle des collectivités locales avec lesquelles la DNE entretient tient entretenir un dialogue permanent.

    D’autre part, elle rappelle que l’organisation académique s’est mise en place par la création des Délégués Académiques au Numérique qui doivent, auprès de leur Recteur, veiller à la cohérence des projets numériques. De plus, ils ont pour mission de créer des instances de concertation, notamment avec les collectivités locales mais aussi de faire le lien avec les services de formation, les réseaux d’innovation ou encore le réseau Canopé, afin que tous les acteurs qui oeuvrent à la transformation de l’Ecole par le numérique puissent travailler ensemble.

    LMag : pour l’avenir, des plans sont annoncés. Quel va être le rôle de la DNE ?

    « Les plans annoncés ne naissent pas de rien. Cela fait plusieurs mois voire plusieurs années que nous travaillons à la mise en place d’un projet global », rappelle Catherine Bizot.

    Ce projet global intègre les équipements mais surtout, il se soucie du déploiement des usages et de la formation des enseignants, comme de la production de ressources numériques nouvelle génération.

    Pas d’annonces encore sur les modalités de ce « grand plan numérique pour l’Ecole ».

    Une chose est sûre « si certaines personnes se posaient encore la question sur l’intérêt d’avoir créer une DNE, force est de constater qu’elle a du travail pour les prochains mois et les prochaines années », conclut Catherine Bizot.

    Plus d’infos sur la création de la DNE :
    Voir notre précédent article ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Le numérique comme levier pour le continuum Lycée-Université

    Le numérique comme levier pour le continuum Lycée-Université

    Jean-Pierre Batailler, DAN de l’académie de Lyon, est intervenu aux côtés de Mme la rectrice pour donner son point de vue sur cette question : la numérique comme levier pour le continuum Lycée-Université ?

    L’idée est de permettre aux adolescents de construire progressivement leurs compétences et d’éviter d’avoir une rupture quand ils vont changer de système.

    Le numérique va jouer un rôle dans ce continuum par la mise à disposition facilitée de ressources, le développement d’espaces collaboratifs via des plateformes et surtout nous permettre d’utiliser des méthodes dans lesquelles baignent les adolescents.

    Les outils numériques vont aussi permettre de rapprocher les enseignants du secondaire et du supérieur ; tout autant que la formation continue doit se faire en continuité de la formation initiale des enseignants.

    Toutes les vidéos des Journées du ELearning à retrouver ici

  • Prémices d’usages encourageants pour l’ENT ALIENOR dans une école rurale de Gironde

    Prémices d’usages encourageants pour l’ENT ALIENOR dans une école rurale de Gironde


    Sur l’académie de Bordeaux, plusieurs solutions d’ENT ont commencé à se déployer, portées par des collectivités locales : dans les Landes, l’ALPI a généralisé une solution d’ENT pour l’ensemble des écoles du département ; le Lot-et-Garonne via son centre de gestion à rejoint l’initiative landaise afin de proposer une solution départementale. Bordeaux et 8 communes alentours se sont associés autour de l’ENT TicEduc et les villes de Bayonne et de Périgueux ont aussi mis en place leur projet.

    Au vu de ces initiatives et afin de ne pas provoquer de fracture numérique au sein du territoire académique, « il a été décidé par le rectorat de porter une solution d’ENT pour le premier degré », décrit Stéphane Carasco, Chef de projet à la DSI du Rectorat de l’académie de Bordeaux.

    A ce jour, la solution académique ALIENOR concerne le département de la Gironde, de la Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques, exceptées les communes déjà engagées par ailleurs comme citées précédemment.

    « Actuellement, nous avons donc la totalité de l’académie qui peut, potentiellement, être couverte par un ENT premier degré », poursuit Stéphane Carasco.

    Matériellement, le Rectorat héberge l’ENT ; un hébergement qui, au fil du temps, sera pris en charge par les différentes collectivités ; le Rectorat a d’ailleurs sollicité toutes les communes concernées via les associations de maires, les centres de gestion etc.

    Car, comme le souligne Stéphane Carasco : « utiliser un ENT n’a de sens que si l’école bénéficie d’équipements, informatiques et internet, d’où l’intérêt d’associer les municipalités via ces entités fédératrices ».

    En cette fin d’année scolaire, environ 200 écoles ont accès à l’ENT ALIENOR. « A la rentrée prochaine, nous avons prévu de passer à 1000 écoles desservies », conclut Stéphane Carasco.

    Ce projet d’envergure, inscrit dans un dossier FEDER (fonds européen de développement régional) , en est aux prémices mais est plutôt bien accueilli comme nous avons pu le constater à l’école de Ste Gemme ; en effet, les enseignantes, bien conscientes de l’investissement en temps que ce nouvel outil va exiger, savent aussi apprécier et pointer les avantages qu’il peut leur apporter.

    L’ENT, un prétexte pour faire travailler les productions écrites aux élèves.

    Tous les enfants de l’école maîtrisent globalement assez bien l’outil informatique ; du côté de la lecture et de la production d’écrits, les enseignantes ne dressent pas le même constat.

    De ce fait, elles ont décidé de se servir de l’arrivée d’ALIENOR pour rendre ces deux activités plus attrayantes.

    Pour exemple, Emeline Bury, qui est arrivée dans l’école à la rentrée 2013, se sert du blog de l’ENT pour déposer tous les « souvenirs » (photos, documents etc) des travaux de classe. Elle ajoute désormais un texte à chaque « souvenir » que les élèves doivent écrire eux-mêmes.

    « Je m’en sers de prétexte pour que les élèves produisent quelque chose qui va être lu, publié et vu par les parents ; pour eux, c’est réel et c’est en cela un élément de motivation et donc de réussite », explique t-elle.

    Pour Agnès Bezanilla, « l’outil informatique leur parle alors que le livre, non ». Elle essaie donc au travers du blog mais aussi du mini-site qu’elle a créé sur l’ENT, de produire des travaux de classe qui obligent les élèves à lire puis à écrire.

    Aujourd’hui, ils doivent effectuer sur un atelier (car Agnès fonctionne beaucoup par groupes d’élèves pour sa classe multi-niveaux), une lecture en commun sur un livre papier, également disponible sur l’ENT en version PDF ; puis répondre à une série de questions, visibles sur l’ENT.

    Un travail qu’Agnès juge « traditionnel » mais où l’ENT apporte une vraie plus-value comme elle nous l’explique :

    « La différence, c’est que, comme les questions sont sur l’ENT ainsi que le livre en format PDF, les élèves pourront, s’ils le souhaitent, refaire l’exercice chez eux ».

    L’ENT, un moyen de réviser ses travaux de classe, de s’entraîner à la maison.

    Pour les élèves, il ne s’agit pas d’amener davantage de travail à la maison car, comme le précise Agnès, elle ne donne pas de devoirs mais uniquement des leçons à revoir.

    « Par contre, ils peuvent prendre plaisir à refaire un travail et pour beaucoup, ils le font ».

    Verdict des enseignantes ?

    « C’est plutôt positif comme expérience ». Pour Emeline qui vient d’arriver dans l’école et qui n’est pas très au fait des pratiques numériques puisque, comme elle le souligne « j’habite dans les 0,1% du territoire français qui n’a pas du tout d’ADSL », l’outil ENT peut apporter une valeur ajoutée dans la classe.

    Elle tâtonne pour le moment sur quelques usages simples mais malgré tout, elle a déjà identifié des pratiques qui pourraient l’aider dans sa pédagogie, comme l’exemple de la production d’écrits.

    Bien qu’ayant conscience que les débuts promettent d’être chronophages, elle est partante pour s’engager dans l’aventure.

    Et pour Agnès, la Directrice, même constat sur l’investissement en temps ; mais pour cette enseignante convaincue par l’absolue nécessité de l’utilisation du numérique en classe, l’ENT va lui apporter beaucoup, à elle mais aussi aux enfants et aux parents.

    Et elle met dans la balance un argument de poids, l’apprentissage pour l’entrée en classe de 6ème :

    « c’est très bien pour mes élèves de CM2 qui vont partir au collège, de se familiariser avec l’ENT car au collège, ils l’utilisent déjà ! Ils auront tant de nouvelles choses à découvrir et à connaître que le fait d’avoir déjà un « pied » dans l’ENT, leur fait gagner du temps et de la pratique ».

    Autour de cet exemple, parmi les 200 écoles actuellement engagées dans l’aventure ALIENOR de l’académie de Bordeaux, nous restons sur une note positive et plutôt encourageante par rapport à de nouvelles pratiques. Affaire à suivre donc…

  • Le CoCon, c’est quoi ?  Coup de projecteur sur le Collège Connecté de Yutz en Moselle

    Le CoCon, c’est quoi ? Coup de projecteur sur le Collège Connecté de Yutz en Moselle

    La fibre optique : une des conditions indispensables pour devenir CoCon.

    Parmi cinq établissements proposés par l’académie de Nancy-Metz au titre de cette expérimentation nationale, c’est celui de Yutz qui a été choisi par le Ministère de l’Education Nationale pour devenir CoCon.

    A l’instar de l’ensemble des 90 collèges mosellans, cet établissement bénéficie, depuis plusieurs années maintenant, d’une liaison à internet en fibre optique lui assurant un débit de 200 Mégabits symétrique.

    Comme le rappelle Patrick Weiten, Président du Conseil Général de la Moselle :

    « le département de la Moselle présente en effet la particularité de s’être préoccupé très tôt de la mise en place d’un réseau très haut débit sur son territoire et a inscrit, dans les objectifs de cette réalisation, d’y raccorder l’ensemble des établissements d’enseignement placés sous sa responsabilité ».

    Bien que la liaison à la fibre optique soit un des principaux critères de choix,  notamment pour  permettre un accès rapide aux ressources mais aussi faciliter les différents usages de l’ENT, Pascal Faure, Délégué Académique au Numérique, insiste sur la notion de culture du numérique.

    « Nous avons aussi choisi les collèges de l’académie où la culture du numérique était déjà développée et où nous savions que nous pouvions encore progresser sur un certain nombre de domaines ».

    Avoir une culture du numérique dans les établissements, c’est aussi fondamental pour être Collège Connecté.

    « Un Collège Connecté, c’est un collège où, au quotidien, on utilise le numérique dans les salles de classe », définit Nathalie Cedat-Vergne, chef d’établissement du collège Jean Mermoz à Yutz.

    CoconYutz3_160514« J’utilise toujours le numérique dans mes cours de technologie car nous travaillons comme en entreprise, de manière mutualisée et où le numérique est présent tout le temps », témoigne Olivier La Neve, enseignant en technologie.

    Pour Dulce Araujo, enseignante en anglais, le numérique a complétement modifié sa manière d’enseigner et elle témoigne, non seulement de son intérêt pour faire cours, mais aussi de ses effets bénéfiques sur les résultats des élèves : « lorsque j’utilise par exemple les baladeurs MP3 pour des évaluations, je me rends compte du bénéfice qu’a apporté l’utilisation de ces outils sur les compétences de mes élèves ».

    CoconYutz2_160514Mais au-delà des cours, Mme le Principal tient à souligner la dimension, au sens large, du Collège Connecté.
    L’ENT, autre élément fondamental du CoCon, avec ses pratiques courantes (d’ordre administratif ou scolaire) mais aussi variés : dépôt de documents par les enseignants sur des groupes de travail dans l’ENT, correspondance par mails entre tous les membres (enseignants, personnels de l’administration, parents d’élèves et élèves), permet une vraie ouverture de l’établissement « sur le monde extérieur ».

    Il ne s’agit plus uniquement que de pédagogie ; un point également défendu par Pascal Faure.

    « Le Collège Connecté, c’est aussi un moyen d’aller plus loin ; parce que tout le monde utilise le numérique, comment peut-on faire pour mieux l’utiliser, comment peut-on évaluer, comment peut-on améliorer les relations avec les familles etc ? Bref, on entre dans la périphérie des pratiques pédagogiques ».

    Une culture du numérique qui va très loin à Jean Mermoz où Nathalie Cedat-Vergne prône la politique du « zéro papier » ; politique qui est aussi valable pour les élèves qui n’ont aucun manuel papier à transporter dans leur cartable. Tous les manuels scolaires de l’établissement sont numériques, dans toutes les disciplines et à tous les niveaux.

    Pour cette chef d’établissement convaincue, c’est aussi cela être Collège Connecté.

    Côté parents, plus qu’adhérer à cette politique du tout numérique, on y participe !

    Comme en témoignent deux représentants, Caty Cardoso, Présidente de l’Association des Parents d’Elèves (APE) et Marc Tabouret, Président de la FCPE Moselle :

    « Les parents avaient déjà investi le numérique du fait de la mise en place de l’ENT PLACE il y a quelques années et le fait d’entrer aujourd’hui dans le tout numérique s’est fait naturellement ; nous pouvons même dire qu’ils s’investissent dans les techniques informatiques pour pouvoir suivre ce modèle ».

    D’autre part, l’allègement du poids des cartables, qui a constitué le combat des parents d’élèves sur ces vingt dernières années, a enfin trouvé écho par la suppression des manuels papier comme l’indique Marc Tabouret de la FCPE :

    « Avec le collège tout numérique, le problème des manuels papier et des cartables trop lourds ne se pose plus ».

    Ainsi, au fil des années, la culture du numérique s’est développée au collège Jean Mermoz grâce aux efforts de tous les acteurs ; sans oublier – et Pascal Faure tient à apporter un bref historique – l’implication depuis plusieurs années,  du Conseil Général et les liens étroits qui se sont tissés avec le Rectorat.

    Il décrit un moment « clé » qui a aidé à faire entrer les établissements dans le numérique.

    « En 2003 l’appel à projet ENT a lancé l’académie dans « l’aventure ENT », « avec laquelle nous vivons cela en lien étroit avec la région Lorraine et les quatre Conseils Généraux, dont le Département de la Moselle qui est partenaire de l’expérimentation Cocon », décrit Pascal Faure.

    Un investissement fort de la part des collectivités locales concernées : un autre élément important dans la politique d’un établissement qui affiche l’étiquette « Collège Connecté ».

    En 2012, le collège de Yutz a bénéficié d’investissements importants de la part du Conseil Général de la Moselle dans le cadre de la déclinaison de son opération « Cartable numérique ».

    L’extension du câblage informatique de l’établissement, le déploiement d’une quinzaine de vidéoprojecteurs interactifs et l’allocation d’une subvention départementale de l’ordre de 3 000 € par an pour l’acquisition de ressources et manuels numériques ont contribué à créer un environnement matériel encore plus propice à la mobilisation du numérique.

    Enfin, outre les matériels déjà en place avant septembre 2013, date à laquelle le collège Jean Mermoz de Yutz est devenu CoCon, la nécessité de réfléchir à de nouvelles pratiques et de tester des outils nouveaux, fait aussi partie des challenges.

    Nathalie Cedat-Vergne donne l’exemple de l’achat récent d’une imprimante 3D et de l’acquisition de tablettes, dont elle précise « être aidée par le Rectorat et le Conseil Général de la Moselle ».

    Une dynamique d’évolution et de recherche de nouveautés qui anime également les enseignants que nous avons rencontrés comme Yannick Geangoult, enseignante en SVT qui se réjouit de pouvoir utiliser prochainement les tablettes dans ses cours, en complément du TNI et des ressources de l’ENT PLACE comme NIPIB , par exemple.

    « Un Collège Connecté, c’est aussi de pouvoir mettre en place des outils nouveaux qui apparaissent sur le marché et dont on peut penser qu’ils pourraient être généralisés dans les années qui viennent », conclut Pascal Faure.

  • Une nouvelle solution d’ENT pour la rentrée 2014

    Une nouvelle solution d’ENT pour la rentrée 2014

    Depuis 2011, l’ENT s’est généralisé pour les 216 collèges et lycées de l’académie. ENTEA, comprenez Espaces Numériques de Travail en Alsace va passer à la version 3 à la rentrée de septembre.

    « Changer d’ENT, c’est une conduite au changement ; la communauté éducative utilise l’ENT depuis 11 ans ; c’est comme si ils avaient appris à conduire et qu’au bout de 11 années, on leur changeait de voiture ; le tableau de bord va être un peu différent », explique Marc Neiss.

    La vraie différence va constituer dans l’arrivée du volet pédagogique « avec l’introduction de la plateforme Moodle sous forme de volontariat pour les établissements qui le souhaitaient », poursuit-il.

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • Education prioritaire et numérique : c’est vrai à la Belle de Mai !

    Education prioritaire et numérique : c’est vrai à la Belle de Mai !

    Pourquoi avoir choisi le collège de la Belle de Mai, établissement ECLAIR d’un quartier les plus pauvres d’Europe, pour devenir Collège Connecté ?

    La présence de nombreux projets et la motivation des équipes à accompagner les élèves nous ont amené à penser qu’ajouter le numérique au collège de la Belle de Mai serait un levier supplémentaire pour les élèves.

    Brigitte Jauffret, DAN de l’Académie d’Aix-Marseille, explique comment le label « Collège Connecté » est venu s’intégrer au projet de l’établissement. Chaque enseignant s’est interrogé sur l’intégration du numérique dans sa discipline, avec l’aide des inspecteurs et des enseignants ressources, afin de partir des projets pédagogiques existants.

    Ce n’est pas mettre du numérique et regarder ce qui se passe mais bien avoir une réflexion de comment le numérique va aider à accompagner le projet et faire en sorte que les élèves prennent du plaisir et réussissent mieux.

    Aujourd’hui, Brigitte Jauffret ne dispose pas d’indices quantitatifs qui permettent d’évaluer cette « réussite« . Mais au fur et à mesure de ses visites dans l’établissement, elle constate les progrès.
    Pour exemple, des élèves de sixième ont récemment écrit un conte.

    J’ai vu des élèves prendre plaisir à écrire et m’expliquant comment le numérique, ici l’ordinateur, les aidait à casser la difficulté qu’ils pouvaient avoir avec l’écrit manuscrit. J’ai vu sur une classe de 24 élèves, 24 activités différentes.

    Dominique Tesoriere, Principal du collège la Belle de Mai confirme la volonté d’intégrer le numérique comme une « plus-value » au projet d’établissement ; les piliers du projet d’établissement portant sur la réussite des élèves, la maîtrise de la langue, l’absentéisme et la sérénité du climat de la vie scolaire.

    Nous avons posé sur ce qui existait l’intégration des outils numériques pour donner un « plus » à ce qui se faisait pour la réussite des élèves.

    Face à des élèves décrocheurs, un taux d’absentéisme fort et des pratiques un peu « rébarbatives » pour des élèves en difficulté scolaire, Dominique Tesoriere dresse le constat « que le numérique a redonné de l’appétence aux élèves pour l’Ecole ».

  • Le numérique éducatif : d’une nouvelle manière d’écrire à la réorganisation de l’Ecole

    Le numérique éducatif : d’une nouvelle manière d’écrire à la réorganisation de l’Ecole

    Au démarrage, l’idée des concepteurs de l’évènement était d’inaugurer une réflexion sur l’histoire des supports de l’écriture et donc de l’inaugurer par un colloque sur le numérique et la manière dont il redéfinissait les conditions de l’écriture.

    Ainsi est né écritech, de « écriture et technologies« .

    Le lien entre « supports de l’écrit, apprentissages fondamentaux et organisation de l’Ecole » a constitué la problématique de départ d’écritech.

    Pendant longtemps, la démarche s’est centrée sur les outils, puis dans le monde quotidien des élèves, « nous nous sommes vite rendus compte que ce ne sont plus les outils qui rentrent dans l’école mais bien l’école qui rentre dans le monde numérique« .

    Aujourd’hui la problématique s’est donc inversée.

    C’est la notion d’espace et de temps scolaire qui sont à l’ordre du jour sur cette cinquième édition d’écritech, qui inclut également les notions de collaboration et de partage entre les différents acteurs, élèves, enseignants, parents etc.

    Au travers des expériences des collèges connectés, tous ces changements et ces nouveaux liens sont mis sur le devant de la scène et valorisés.

    « Poser la question de l’établissement scolaire, c’est vraiment le bon niveau pour comprendre ce qui est entrain de bouger dans le système éducatif« .

    Dans ce nouveau modèle de réflexion, Catherine Bizot n’oublie pas de citer les partenariats qui sont entrain de se mettre en place avec les collectivités territoriales, « qui sont de véritables acteurs et partenaires pour l’éducation nationale« .

    C’est aussi cette nouvelle forme de gouvernance où l’éducation nationale et les collectivités travaillent main dans la main, que nous sommes entrain de mettre en oeuvre, notamment au travers des collèges connectés.

    Catherine Bizot développe enfin les enjeux de la création de la Direction du Numérique Educatif, « non pas comme une entité administrative supplémentaire mais bien pour donner de la visibilité à un sujet qui irrigue l’ensemble du système, pour mettre les acteurs de toute la communauté en synergie et avoir une seule et même structure qui rassemble, qui relie et qui anime tout un réseau« .

  • European Schoolnet Academy

    European Schoolnet Academy

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    European Schoolnet, réseau européen créé en 1997 réunissant acutuellement 30 Ministères européens de l’Education, a pour objectif d’encourager l’utilisation des TIC au sein des écoles, d’améliorer et d’augmenter la qualité de l’éducation en Europe et de promouvoir la dimension européenne dans ce cadre.

    L’offre de formation

    Deux cours pilotes en anglais vont débuter en mars 2014. Les inscriptions sont déjà ouvertes et la programmation d’autres supports de formation est également programmée. Les cours sont découpés en modules hebdomadaires regroupant des vidéos de présentation d’idées et de concepts clés, des activités de discussion d’une question ou de partage de ressources (plans de leçons, vidéos, images), un quizz sur les vidéos de chaque module.

    Le contenu des modules reste accessible jusqu’à la fin du cours permettant ainsi aux participants de travailler à leur rythme. Des webinaires sont également programmés pour encourager la communication synchrone. A la fin du cours les participants doivent créer une activité d’apprentissage qui est évaluée par le groupe. Les participants ayant réussi tous les quizzes et fait évaluer leur activité finale recevront un certificat de fin de cours.

    A suivre et à lire sur eduscol.education.fr

    Plus d’infos : http://www.cndp.fr/itec/wp-content/uploads/2014/02/EUN-Academy.pdf