Catégorie : éducation nationale

  • Faire entrer l’école dans l’ère du numérique

    Faire entrer l’école dans l’ère du numérique

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    Cet appel à projets «Services et contenus numériques innovants pour les apprentissages fondamentaux à l‘Ecole» s’inscrit dans le cadre du soutien des investissements en faveur de l’innovation de procédé et d’organisation dans les services et contenus d’une part, et de la recherche et au développement (R&D) qui inspire les nouveaux usages du numérique d’autre part.

     

    Dans une société où le numérique bouleverse les modes d’accès aux savoirs, les modes de travail et les rapports sociaux, l’Ecole doit être actrice des évolutions pour accompagner tous les élèves dans leurs apprentissages « avec le numérique », « par le numérique » et « au numérique ».

    Il ne s’agit pas seulement de mettre l’École à l’heure du numérique, mais plus encore de poursuivre les efforts déjà initiés et de se saisir du numérique pour refonder l’École.

    Le développement généralisé du numérique est à même de faire évoluer et progresser l’efficacité de notre système éducatif dans la prise en charge des élèves, mais aussi dans son fonctionnement et son ouverture. Le numérique offre la possibilité d’adapter la formation aux parcours individuels, au niveau de connaissance et au rythme d’apprentissage de chacun, et cela en particulier dès l’école primaire et les premières années du collège.

    Cette formation enrichie permet ainsi la familiarisation des élèves avec le numérique, leur donnant une compétence clé pour s’insérer dans une société exploitant les technologies de l’information et de la communication de manière extensive.

    Conformément aux priorités définies lors du lancement de la stratégie numérique par le ministre de l’éducation nationale en décembre 2012, cet appel à projets concerne tout particulièrement les apprentissages fondamentaux dans l’enseignement primaire et dans leur articulation avec le début du collège (lire écrire, compter, apprendre une langue étrangère à caractère universel, utiliser les technologies de l’information et de la communication).

    Au‐delà de la mobilisation des enseignants, des chercheurs et des collectivités territoriales, l’entrée de l’École dans l’ère du numérique doit aussi être propice à l’essor d’une filière numérique française compétitive dans la création de contenus numériques et d’e‐services pédagogiques de haute qualité technologique.

    Cet appel à projets s’inscrit donc dans une démarche collective d’innovation technologique, économique, sociale et pédagogique. Il constitue enfin une étape de la mise en œuvre de la feuille de route du numérique du Gouvernement, dont un des trois axes vise à faire du numérique une chance pour la jeunesse.

    La gestion de cette action, pour laquelle une quinzaine de projets pourront être soutenus pour un montant total indicatif d’aide de dix millions d’euros est confiée au Fonds pour la société numérique (FSN) qui est géré par la Caisse des Dépôts, en son nom et pour le compte de l’État.

    L’appel à projets sera clos le 30 septembre 2013 à 12h.

    Pour télécharger l’appel à projets:

    http://cdcinvestissementsdavenir.achatpublic.com

    En savoir plus : bientôt sur ludovia.com, après le 10 juin, un nouvel article sur ce programme

  • L’innovation, l’expérimentation et les TICE

    L’innovation, l’expérimentation et les TICE

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    Le regroupement de ces différents événements sur un même site, permettra à chacun de bénéficier d’une offre de services très large et de se construire un programme à la carte, en fonction de ses attentes et de ses besoins : visite du salon des éditeurs, participation à un ou plusieurs ateliers, découverte de nouveaux matériels, échanges avec des enseignants impliqués dans des projets innovants…

    Les grandes composantes de la journée :

    8h45 : accueil ; 9 heures – 9h45 : Ouverture officielle de la journée

    Séminaire TICE académique :

    9h45 – 12h30 : second degré : 8 ateliers parallèles :

    • Pôle RdC : une mutualisation de l’espace pour une cohérence de l’apprentissage o Atelier 1 « Labo numérique et apprentissages » o Atelier 2 « Quelle utilisation d’une salle multimedia ? »

    • Pôle Et.1 : L’organisation du temps d’apprentissage o Atelier 3 « Former un élève à distance » o Atelier 4 « ENT dans et hors les murs »

    • Pôle Et.2 : L’évaluation et la motivation de l’élève o Atelier 5 « Boitiers d’expression » o Atelier 6 « L’ENT et le suivi des apprentissages »

    • Pôle Et.2 bis : des pratiques différentes au service de tous les élèves o Atelier 7 « Des outils de navigation et de communication » o Atelier 8 « Des ressources numériques : dédiées, contournées, fabriquées »

    (9h45 – 12h30 : premier degré : séminaire « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique »- visite du tour de France du numérique)

    12h30 – 13h15 : Table ronde « Les TICE : L’innovation, l’expérimentation et les TICE »

    14h30 – 17h : Suite des ateliers

    9 heures – 17 heures : Journée de l’édition et des ressources pédagogiques 1er et 2d degrés (CRDP de l’académie d’Amiens) (entrée libre)

    14 h 30 – 17 h 30 : Tour de France du numérique pour l’éducation

    • 14h30 – 16 h 10 : ateliers de pratiques innovantes proposés par les différents partenaires : Café pédagogique, Microsoft, CRDP d’Amiens,Rectorat (toutes les 40 minutes)

    Visites des espaces d’expositions (entrée libre)

    • 17 h 30 : Nomination du projet Enseignant innovant lauréat

    Plus d’infos : ici

     

     

  • De nouveaux services numériques pour les enseignants de l’AC Toulouse

    De nouveaux services numériques pour les enseignants de l’AC Toulouse

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    En voici un aperçu :

    Europresse : plus de 1 500 titres de presse internationale, nationale, régionale et locale avec la possibilité de lire plus de 40 titres français (Le Monde, L’Express, Libération, LSA…) au format .pdf identiques à la version papier.
    Cyberlibris : bibliothèque numérique proposant plus de 5 000 e-books accessibles en texte intégral.
    MémoElectrePlus : service bibliographique complet pour rechercher selon de multiples critères dans l’intégralité de la base Electre mise à jour en temps réel.

    L’accès à ces ressources s’effectue via un portail  utilisant le potentiel de la solution E-sidoc.

    La phase de déploiement a permis de créer plus de 1800 comptes utilisateurs. Le CRDP table sur plus de 3500 utilisateurs à la rentrée de septembre lorsque l’ensemble des usagers auront communiqué leurs coordonnées.

    Si la mise à disposition de ces ressources numériques est une réelle avancée en termes d’offre documentaire pour les enseignants, les équipes du CRDP travaillent déjà sur l’élargissement de l’offre de contenu en l’ouvrant par exemple sur des ressources audio, vidéo ou des tutoriels de logiciels informatiques.

    Les équipes du CRDP s’attachent à accompagner les enseignants dans la prise en main de ce portail numérique avec la création de tutoriels ainsi qu’avec la médiation proposée dans les centres départementaux et dans l’espace culturel du CRDP de Toulouse.

    Complémentaires des ressources physiques, ces ressources numériques ont naturellement trouvé place dans les dernières sélections thématiques proposées par les documentalistes comme le montre la sélection proposée par le CDDP de l’Ariège autour de la culture numérique.

    Que ce soit individuellement ou par l’intermédiaire de leur établissement scolaire, les enseignants intéressés peuvent dès à présent souscrire à l’abonnement 2013/2014 pour accéder à l’ensemble de cette offre numérique mais aussi avoir accès à l’ensemble des services proposées par le CRDP de l’académie de Toulouse et ses CDDP.

     

     

     

     

     

     

  • Enjeux et formes de déploiement massif d’un ENT primaire

    Enjeux et formes de déploiement massif d’un ENT primaire

    Une forme de « coopérative de l’ENT » pour permettre à tous d’accéder à l’outil numérique

    Dans la Somme, Yves Landos, animateur TICE de la DSDEN nous explique comment l’ENT premier degré s’est installé massivement dans 154 écoles et 494 classes, naturellement et sur l’engagement volontaire des enseignants.
    Aujourd’hui, ce sont 9700 comptes élèves qui sont enregistrés.

    La mise en place du projet a été portée par un syndicat mixte, « Somme Numérique », qui a notamment pour mission d’aider les collectivités dans le développement de la e-éducation.
    Les collectivités font le choix ou non d’adhérer à « Somme Numérique ».

    L’intérêt, en ce qui concerne l’ENT, est d’avoir la possibilité d’accéder à cet outil à un coût raisonné ; en effet, le principe est que la collectivité paie en fonction du nombre d’élèves (la facture s’établit sur la base des comptes élèves ouverts).
    De cette façon, les communes, même les plus petites, ont la chance de pouvoir intégrer un ENT dans leurs écoles.

    Une base de groupement « coopératif » qui s’avère efficient pour ce territoire, au regard des chiffres annoncés de comptes élèves opérationnels.

    Un groupement de commandes pour intégrer l’ENT de manière progressive

    Du côté de Nantes, le choix du modèle s’est porté sur la création d’un groupement de commandes pour permettre aux communes d’accéder aux services d’un ENT.

    Alain Couëffé, ancien Conseiller TICE premier degré auprès du Recteur de Nantes, aujourd’hui à la retraite, nous donne quelques points clés du projet.

    « Le projet vient d’une volonté forte du recteur d’opter pour une solution unique et d’inscrire l’ensemble des élèves dans un continuum numérique car l’ENT est déjà en place dans le second degré dans les collèges et lycées ».

    Le recteur de l’académie vise une solution simple mais évolutive à but essentiellement pédagogique de manière à contribuer à améliorer les conditions d’apprentissage, la maitrise des connaissances et des compétences du socle.

    Le financement sera double : d’une part, par l’académie pour tout ce qui est formation et donc non intégrée dans la solution ; d’autre part, par les collectivités qui paieront un abonnement puisque c’est le mode SaaS* qui a été retenu.

    Le groupement de commandes a démarré avec 150 communes, sans obligation d’impliquer toutes leurs écoles en même temps, comme l’explique Alain Couëffé : « compte tenu de la taille de certaines collectivités, on peut comprendre que l’engagement d’une collectivité ne soit pas total au départ. Pour exemple, une commune comme Nantes qui regroupe plus de 60 écoles, ne peut pas, sur une seule année, engager l’ensemble de ses élèves ; c’est pourquoi nous leur avons proposé d’engager quelques écoles puis, à partir du moment où elles sont membres du groupement de commandes, elles peuvent plus tard, intégrer plus d’écoles ».

    Dans certaines communes, seulement une ou deux classes se sont engagées au départ puis les autres suivront.

    La solution juridique du groupement de commandes s’avère bien adaptée ; le seul bémol qu’émet Alain Couëffé est que c’est une entité fermée à savoir qu’une fois créée avec ses membres, aucune nouvelle commune ne peut adhérer, si ce n’est pas le biais d’une création d’un autre groupement de commandes. Il indique que le GIP (groupement d’intérêt public) aurait été plus ouvert mais le délai de sa mise en œuvre est long et cela ne pouvait pas convenir au vu des échéances politiques de 2014.

    Une bonne entente entre les partenaires, un gage de réussite d’implantation d’un ENT primaire

    Quelque soit le modèle, Alain Couëffé rappelle l’importance d’une bonne entente entre les deux partenaires que sont l’éducation nationale et les collectivités locales.
    « Nous avons constaté qu’il y avait des volontés des écoles qui n’étaient pas forcément partagées par les communes et inversement, des communes qui étaient partantes et des écoles mal préparées à recevoir cet outil, ce qui débouchait sur un refus, soit de la collectivité, soit de l’école ».

    Il insiste sur la communication qui doit s’établir à l’attention des différents partenaires pour que chacun comprenne ce qu’est un ENT et ses enjeux.
    « En général c’est par un déficit de communication que les projets de déploiement n’aboutissent pas », conclut-il.

    *Le mode SaaS (Software as a Service) est un concept assez récent qui permet aux entreprises de s’abonner à un logiciel à distance au lieu de les acquérir et de devoir les installer sur leur propre matériel informatique.

    Interviews réalisées au cours des NetJournées d’ITOP éducation.

  • De nouveaux services pour que l’École entre dans l’ère du numérique

    De nouveaux services pour que l’École entre dans l’ère du numérique

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    Pour les élèves

    La mise en ligne des sujets du baccalauréat général, technologique et professionnel des trois dernières années. À compter de la session 2013, les sujets du diplôme national du brevet seront intégrés à la base de données des sujets d’examens.
    En proposant ainsi un accès en « open data » aux sujets de ces épreuves, puis progressivement à des éléments de correction, ce nouvel outil facilite pour les élèves la préparation des examens.

    L’ouverture d’un service d’orientation pour les jeunes en situation de décrochage scolaire « Ma seconde chance » (Onisep). Constitué d’un site web et d’une application mobile « Ma seconde chance » doit permettre aux jeunes décrocheurs de trouver un lieu d’accueil proche et adapté à leurs besoins grâce à un service de géolocalisation des offres de formation ainsi qu’à une plate-forme de « tchat« . Ce service d’orientation innovant va permettre de guider plus efficacement les jeunes en situation de décrochage scolaire.

    La mise en place d’une offre d’orientation, accessible aux élèves en situation de handicap sur Smartphone : « Total accès » (Onisep).
    « Total accès » est constitué d’un site mobile et d’une application smartphone. Il propose des informations sur les formations ante et post-bac, les métiers, les établissements, ainsi que des témoignages et une recherche dédiée pour les jeunes en situation de handicap. Ce service permet de trouver les structures d’accueil et des organismes d’aide. « Total accès » dispose d’un lecteur d’écran qui restitue les contenus du site de façon orale.

    Pour l’ensemble de la communauté éducative

    La mise en ligne d’un service à destination des parents pour les aider à suivre la progression de leurs enfants dans l’apprentissage de la lecture (Scérén-CNDP).
    Ce dispositif interactif informe les parents sur ce qui se passe en classe et leur permet de comprendre le déroulement de l’année clé qu’est le cours préparatoire grâce à un contenu pédagogique riche : vidéos, extraits de séances de classes, illustrant les divers domaines de l’apprentissage de la lecture, des témoignages d’enseignants, parents, chercheurs, experts …

     

    Plus d’infos :
    www.education.gouv.fr/EcoleNumerique
    Pour la préparation des examens : eduscol.education.fr
    Pour les parents, apprentissage de la lecture par leurs enfants : www.education.gouv.fr
    la mise en place d’une offre d’orientation : www.education.gouv.fr

  • Vincent Peillon répond à l’avis du CESE sur l’avant-projet de loi pour l’école

    Vincent Peillon répond à l’avis du CESE sur l’avant-projet de loi pour l’école

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    Après l’ouverture par Jean Paul Delevoye, Président du CESE (Conseil Economique social et environnemental) qui a déclaré que « Si l’école est vue comme un refus par nos enfants, alors l’école de la république a échoué », le rapporteur Xavier Nau, a pris la parole.

    Le CESE estime que les grands objectifs de l’avant-projet de loi correspondent à ce qu’il recommandait dans son avis sur « les inégalités à l’école » notamment la priorité au premier degré, la politique d’éducation prioritaire et la formation initiale des enseignants. Le CESE préconise d’affirmer le rôle des parents et de développer une véritable formation continue des enseignants, ainsi que la diffusion des innovations pédagogiques les plus performantes. Enfin, le CESE insiste sur l’implication des acteurs du système éducatif et l’importance d’une publication rapide de l’ensemble des textes réglementaires.

    Xavier Nau rappelle les très mauvais résultats de la France : 1 élève sur 6 éprouve des difficultés à l’école primaire ; 1 élève sur 5 éprouve des difficultés à l’écrit à la sortie du collège et 130 000 jeunes se retrouvent chaque année en échec scolaire sans diplôme alors même que l’insertion professionnelle exige de plus en plus un niveau minimal de formation.

    L’avis approuve la priorité sur le premier degré avec l’embauche de nouveaux personnels ; les 2/3 des efforts iront à ce niveau d’enseignement.
    c’est bien dans la classe que les choses devront changer pour que l’on puisse réussir. La formule « plus de maîtres que de classes »,  doit susciter un effort de formation et d’accompagnement. Il ne s’agit pas de prendre la même classe et d’y mettre deux maîtres mais bien de réformer la pédagogie. Sans oublier les liaisons entre l’école maternelle et l’école élémentaire ainsi qu’entre l’école primaire et le collège.

    Même si le CESE souscrit au fait que le numérique est en mesure d’améliorer la pédagogie, il émet quelques réserves quant à la place très importante donnée à celui-ci dans l’avant-projet de loi. 

    Si le numérique peut en effet faciliter la mise en œuvre d’une aide personnalisée pour les jeunes en difficultés, il ne doit en aucun cas se substituer à la relation entre l’enfant et l’adulte.
    Le CESE adhère au plan numérique qui doit être mis en oeuvre sur tout le territoire
    En comparaison aux efforts qui vont être fait pour le numérique, le CESE trouve que la place laissée au domaine artistique et culturel n’est pas très importante.

    Le CESE encourage tout à fait l’énergie qui va être déployée pour améliorer la formation initiale et continue des enseignants et approuve totalement la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Enseignement-ESPE, sigle à mémoriser à l’avenir.
    La participation des parents à la réussite éducative, la « co-éducation » doit être une expression claire.

    Il conclut sur le fait que c’est un projet très ambitieux, aux contraintes multiples et pas seulement budgétaires. Mais c’est un projet indispensable puisqu’il s’agit de la réussite des jeunes de notre pays.

    Vincent Peillon intervient en suivant pour répondre à l’avis.

    Ce travail de refondation doit rassembler tous les français. Il y a des réformes de l’éducation dans d’autres pays qui donnent des résultats mais en France, nous ne sommes pas bons. Et en plus, nos résultats s’aggravent. Nous sommes entrain de devenir les derniers de la classe.

    C’est une loi d’orientation, pour donner un certain nombre d’impulsions. L’idée, il le rappelle, est de passer un nouveau contrat entre l’Ecole et la Nation.

    Il rappelle la priorité donnée au primaire- « nous mettons la priorité sur la primaire car il faut bien commencer par le commencement »-, car c’est là où se mettent en place les « bases ». La France consacre beaucoup moins au primaire qu’au secondaire par rapport aux autres pays de l’OCDE.

    « En ce qui concerne le numérique, nous voyons que c’est encore là, dans cette école primaire, que nous fournissons le moins d’efforts« .

    Il revient sur la suppression de la formation initiale en précisant que la réussite scolaire est souvent due à la rencontre d’un professeur et d’un élève à un moment donné.
    Les ESPE sont l’instrument majeur de la réforme.

    Au sujet du numérique, il rappelle les ambitions affichées dans le projet de loi qui ont toutes leur importance :  le raccordement des zones rurales en très haut débit (150 millions d’euros), la création d’une filière française du logiciel pédagogique (Louis gallois a promis 10 millions d’euros dans un contrat d’avenir), l’organisation de la maintenance avec les collectivités locales (qui ne seront plus considérées comme des « carnets de chèque ») , les aides accordées aux petites communes pour faire leurs achats, la mission des ESPE également en matière de numérique, un grand service public du numérique pour servir toute la communauté éducative (enseignants, chefs d’établissement, parents, élèves,…).

    « La tâche que nous avons entreprise ne sera pas d’un instant, elle ne sera pas d’un homme ni d’un gouvernement, elle est d’une nation toute entière ».
    Il met la concertation en premier plan pour la réussite de ce projet.
    Il affirme qu’il n’y a pas de « désamour » entre les français et leurs professeurs.
    C’est une action publique de long terme.

  • Vincent Peillon : une stratégie globale pour le numérique à l’école

    Vincent Peillon s’est tout d’abord réjoui de pouvoir réunir l’ensemble de la communauté éducative autour de ce projet. La priorité est l’Education, et « il est difficile dans ce pays de parler d’école », a t-il souligné lors de l’émission le «sept-neuf» de France Inter ce matin. Il a rappelé l’évaluation très dure de l’Ecole française il y a quelques jours encore par l’annonce des résultats sur les difficultés des enfants en lecture et la régression de la France pour les apprentissages fondamentaux.

    « J’ai la chance de conduire une action qui me semble fondamentale et dont on a voulu qu’elle soit la première pour notre pays et qui concerne l’ensemble de nos enfants » a t-il ajouté sur France Inter.
    « Plutôt que de commenter ce qui ne va pas, il faudrait mieux se mobiliser pour réussir».

    Le numérique modifie profondément notre relation au savoir et notre relation à la connaissance. C’est pourquoi le numérique interroge la place et le rôle de l’institution scolaire. « Je veux ouvrir une discussion sur le métier d’enseignant », a t-il déclaré.

    Il annonçait ce matin au budget de 2013, 10 millions d’euros prévus pour le numérique à l’Ecole, dans le cadre d’une stratégie globale.

    Globale, car elle va appréhender le numérique dans toutes ces actions : de l’équipement, du raccordement à la maintenance, aux contenus, et à la formation des acteurs. Globale aussi, car elle est à destination de tous les membres de la communauté éducative.

    Rural et premier degré en ligne de mire
    Elle prévoit notamment le raccordement en très haut débit des écoles rurales. Il rappelle les objectifs du plan ENR ; une réussite à ses yeux, car « il faut commencer par le commencement ». Beaucoup d’enseignants innovants travaillent dans le rural et offre, avec le numérique, une ouverture au monde à des zones reculées.

    Collaboration plus étroite et coordination avec les collectivités locales
    Une clarification des compétences en ce qui concerne la maintenance des équipements va être engagée avec les collectivités locales ; rappelant que le bon fonctionnement des matériels reste souvent une des causes de la réticence des enseignants à utiliser le numérique.

    Priorité aux usages, créer des ressources
    Mais la grande priorité de ce plan repose sur les usages du numérique. Il explique le retard de la France par le fait d’avoir oublié la production de contenus pédagogiques numériques ; alors même que les collectivités ont souvent beaucoup investi dans les matériels, rappelle Vincent Peillon, ces équipements sont souvent peu ou pas utilisés dans les établissements par manque de contenus. « C’est à cette situation que nous voulons remédier dans l’élaboration d’une stratégie globale ».

    Elle prévoit notamment la mise à disposition de ressources numériques accessibles pour tous ; il donne l’exemple de la mise en place d’un service public d’aide aux devoirs pour les élèves de 6ème des zones en difficulté à partir de septembre 2013 et la création d’une plateforme de ressources pour favoriser la production des enseignants.
    Pour pallier au manque, il a fait appel à Louis Gallois sur les investissements d’avenir pour travailler sur la construction d’une filière pour l’Ecole du XXIème siècle.

    Former les enseignants et redonner une dynamique interne
    Enfin, un autre gros point noir relevé est celui de la formation des enseignants « qui utilisent le numérique pour préparer leur cours ou souvent pour être en relation avec les parents mais ne peuvent pas l’utiliser en classe parce qu’ils ne sont pas formés à cela (…) le grand retard français vient de là »( propos recueillis sur France Inter).
    L’objectif est de former en deux ans près de 150 000 enseignants aux usages du numérique dans leur discipline. Il souhaite aussi, pour y parvenir, mettre en avant les enseignants innovants et redonner une dynamique interne.

    En conclusion, la stratégie globale fixe ses priorités sur le premier degré, car « il faut prendre les problèmes à la base» ; un changement de pédagogie inévitable, notamment par l’introduction du numérique ; et une formation adaptée pour les enseignants. C’est un projet de société.

    « Nous avons perdu trop de temps ; en Turquie, 16 millions de tablettes ont été commandées et en Corée du Sud, une généralisation des manuels numériques pour 8 millions d’élèves vient d’être mise en place ; ces pays progressent sur la maîtrise des apprentissages fondamentaux alors que nous régressons ».

    Plus d’infos : www.education.gouv.fr

    Crédit photo : Education Nationale

  • Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative

    Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative

    Dans ce projet, le Collège Desaix a fait l’acquisition de 44 tablettes réparties de la façon suivante : 25 pour les élèves, 13 pour les professeurs, 1 pour le CDI, 1 pour la direction et 4 de réserve.

    Les élèves de la classe de 4e1 du collège Desaix ont plutôt bien accueilli ce nouvel outil. On peut même dire qu’ils étaient pressés de l’avoir en main. Normal, vu que cette tablette leur est confiée pour la classe mais aussi pour la maison. Autant dire qu’elle risque de changer leur quotidien.

    Jean- Christophe et Lorie, délégués de classe, nous confient sérieusement : « il ne faut pas non plus être tout le temps sur la tablette, il faut savoir faire la part des choses (…) la tablette, c’est éducatif, même si on va se divertir un peu, c’est un outil essentiellement pour l’éducation, c’est un outil pédagogique différent« .

    Un objectif à vertus pédagogiques comme le souligne l’enseignant responsable du projet, Fabien Vergez (enseignant en histoire géographie et référent numérique du collège) « L’idée est que l’on ne doit pas être asservi à la technologie, c’est la technologie qui doit être utile à notre cours et on doit l’oublier et je pense qu’avec une tablette on en est pas très loin (…) ».

    La problématique récurrente de ces dernières années sur le poids des cartables revient sur le devant de la scène. La tablette numérique est vue ici comme une solution… Les élèves y croient en tout cas : « on a vraiment des journées chargées (…) quand on arrive le soir, on a mal au dos, comme si on était déjà vieux, mais en fait non, c’est le poids du manuel ! (…) La tablette va alléger notre cartable« , ajoutent Jean-Christophe et Lorie.

    Les parents d’élèves y croient eux aussi et abordent l’arrivée de ce nouvel outil avec beaucoup d’enthousiasme « Pour moi, c’est globalement positif« , souligne Yollande Pointecouteau, Déléguée FCPE  . Même si pour eux, quelques zones d’ombres subsistent, notamment en ce qui concerne les problèmes d’assurance liés au vol ou à la casse. « C’est sûr que tous les aspects pratiques ne sont pas réglés, mais ce n’est pas une raison pour refuser l’expérimentation et les choses se régleront au fur et à mesure en avançant (..)« , ajoute Sabine de Redon, Déléguée FCPE.

    En guise de conclusion, Michel Pélieu, Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées a rappelé à cette occasion la dimension «révolutionnaire des tablettes numériques. Nous sommes heureux que le Conseil Général des Hautes-Pyrénées soit partenaire de l’Etat pour cette première expérimentation. Je salue également les professeurs du collège Desaix qui se sont engagés fortement dans ce projet. Le Conseil Général poursuit sa volonté de moderniser les collèges avec la mise en place d’un Environnement Numérique de Travail au sein des établissements des Hautes-Pyrénées.
    Les tablettes numériques vont permettre d’optimiser cet investissement. Avec ce nouvel outil, je suis persuadé que dans quelques années, il n’y aura plus de cartables et de cahiers. Tout sera numérisé. La tablette numérique, c’est l’outil de demain
    ».

  • « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

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    En présence des chefs d’établissements des collèges et lycées de Midi-Pyrénées, Martin Malvy et Olivier Dugrip sont revenus sur le succès de ce «cartable numérique», qui permet depuis 2008 aux élèves, parents et à la communauté éducative de disposer d’une plateforme Internet unique pour échanger.

    Cahier de note, emploi du temps, informations sur la vie de l’établissement, l’ENT est vite devenu un outil indispensable qui comptabilise chaque mois près d’1 million de connexions. A la fin de cette année, 308 établissements (collèges et lycées) seront raccordés à l’ENT, ainsi près de 150 000 élèves et plus de 500 000 utilisateurs seront concernés.

    A cela, Martin Malvy promet « la généralisation progressive du très haut débit dans les lycées afin qu’ils y soient tous raccordés à la rentrée 2014 ».

    Ce portail va évoluer dans les mois qui viennent pour devenir l’ « ENT2 », unique outil de référence des élèves et parents, et de la communauté éducative. L’ENT concentrera toutes les informations liées à la vie scolaire et parascolaire des collégiens et lycéens : renseignements sur les transports scolaires, sur l’orientation des jeunes ou encore sur la Carte Jeune Midi-Pyrénées lancée par la Région à la rentrée et qui connaît un vif succès, …
    Il deviendra ainsi un véritable collège et lycée virtuel.