Catégorie : éducation nationale

  • Le Collège Numérique, une philosophie du changement ?

    Le Collège Numérique, une philosophie du changement ?

    C’est dans un contexte rural et de mixité sociale qu’évoluent les élèves au collège de Roujan. Un établissement tout neuf puisqu’il a ouvert partiellement en septembre 2014, de la 6ème à la 4ème avec 300 élèves. Fibre optique, câblage et autres outils numériques (salles multimédia, salles équipées en classe techno, classes mobiles en sciences etc) font partie des meubles.

    « Le Conseil Départemental et l’académie étaient vraiment en symbiose quand ils ont conçu ce collège ; ils ont voulu en faire un collège numérique », explique Olivier Bedu.

    Pour ce principal déjà convaincu par le numérique, il n’a pas été difficile de se lancer sur la voie du numérique en terrain « d’incubation ».

    Pour moi, le numérique n’est pas l’outil pour l’outil ; ce qui m’intéresse, c’est lorsqu’il facilite le travail en équipe, lorsqu’il capte l’intérêt des élèves différemment.

    La formation des enseignants n’a pas été oubliée « aussi bien pour le tiers des enseignants déjà “numériques“ que pour les autres » et l’implication s’est faite toutes disciplines confondues.

    « L’important était que tout le monde puisse s’y retrouver en ayant une philosophie de progression à petits pas ».

    La CoCon est donc un incubateur dans lequel on expérimente le numérique mais pas seulement ; pour Olivier Bedu,

    l’espace classe peut lui aussi être revisité.

    C’est d’ailleurs le cas au collège de Roujan en salle d’éducation musicale où les tables ont disparu ; et en sciences physiques, c’est une disposition en ilots qui va voir le jour à la rentrée, ce qui aura toute sa cohérence « en particulier avec l’arrivée des tablettes numériques ».

    Le collège de Roujan fait en effet partie des établissements préfigurateurs qui va voir arriver les tablettes pour les classes de 5ème dès la rentrée de septembre 2015 et pour Olivier Bedu, il faut penser la présence de ces nouveaux outils en amont.

    Le collège numérique : une philosophie du changement ?

     

    A priori, pour Olivier Bedu, c’est le cas, « même si on peut parfois heurter l’historique scolaire des parents », souligne t-il. Dans son établissement, il a également décidé de les associer à ces changements en leur expliquant ce qu’est un Collège Numérique « car derrière le mot numérique, on met tout et n’importe quoi ».

    Le numérique ouvre des perspectives aux élèves ; il facilite le travail en équipe, le travail décloisonné et transdisciplinaire… Ce sont sur ces quelques points qu’Olivier Bedu s’attarde en guise de conclusion et il oserait même ajouter que le numérique « casserait la routine »…

     

     

     

     

     

     

  • Aujourd’hui 20 mai : lancement de Viaéduc, le réseau professionnel des enseignants

    Aujourd’hui 20 mai : lancement de Viaéduc, le réseau professionnel des enseignants

    Viaéduc sera lancé à l’occasion des rencontres de l’ORME, organisées depuis 15 ans par le Canopé académique de Marseille, et qui réunissent les professionnels de l’éducation et du numérique éducatif.

    A l’instar de réseaux comme Viadeo ou LinkedIn, Viaéduc est un réseau social professionnel en ligne.

    Il est différent car dédié aux enseignants, centré sur les problématiques pédagogiques. Il est innovant car en plus des fonctions classiques d’un réseau social (créer son profil, construire un réseau, créer des communautés de travail, commenter, partager, recommander), il facilite l’accès à des ressources éducatives, publiées par les enseignants eux-mêmes et par des éditeurs privés ou publics, et propose des outils collaboratifs, notamment de co-création de contenus.

    Le développement de Viaéduc s’inscrit dans un contexte favorable : mutations de l’école, usages croissants des réseaux sociaux, opportunités offertes par le numérique, plan numérique pour l’école du gouvernement. Les objectifs de Viaéduc sont de :
    ·  favoriser la conversation et la relation entre pairs autour de sujets éducatifs ;
    ·  favoriser la transversalité des échanges entre enseignants (entre disciplines, niveaux, académies) ;
    ·  fédérer des communautés de travail et des initiatives d’enseignants ;
    ·  donner accès à des ressources de qualité ;
    ·  promouvoir les méthodes de travail en réseau, afin de stimuler la co-création et le partage.

    Viaéduc s’adresse à tous les membres de l’éducation nationale, sur un pied d’égalité. Tous les sujets portant sur l’éducation, ses pratiques, ses métiers, les innovations et initiatives pédagogiques, comme les enjeux sociétaux qui touchent l’école – valeurs de la République et laïcité, éducation prioritaire, égalité fille-garçon… – peuvent faire l’objet de discussions, de communautés de partage et de travail.

    Les échanges sur Viaéduc sont libres : les contributions ne sont pas modérées, chacun publie sous sa propre responsabilité.

    Ces échanges se font en toute sécurité : les données personnelles et apports de chacun font l’objet d’une absolue confidentialité et ne peuvent être transmises à des tiers. Elles sont hébergées par des partenaires techniques situés en Europe. Dans le contexte du débat actuel sur les réseaux sociaux, Viaéduc se veut éthique, responsable et exemplaire.

    Viaéduc est un projet porté par le Groupement d’Intérêt Public « Réseau Professionnel des Enseignants » (GIP RPE), qui réunit sept partenaires publics : Réseau Canopé, CNED, Laboratoire TECHNE de l’Université de Poitiers, et privés : Edition Belin, Les Argonautes, Beechannels, Leancurve.

    La phase expérimentale de Viaéduc (2013-2015) a été soutenue par le programme des investissements d’avenir.

    Le 20 mai, Viaéduc achève sa période d’expérimentation, les enseignants sont invités à venir découvrir le réseau, à partager, échanger, créer et débattre en toute liberté et en toute sécurité !

    [Déjà plus de 6600 inscrits, plus de 5000 ressources indexées, dans le cadre de l’expérimentation]

    Pour en savoir plus et découvrir Viaéduc (experimentation.viaeduc.fr),
    Twitter: @Viaeduc

  • Plan numérique pour l’éducation : 500 écoles et collèges seront connectés dès 2015

    Plan numérique pour l’éducation : 500 écoles et collèges seront connectés dès 2015

    [callout]Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avait en effet lancé le 10 mars dernier un appel à projets pour sélectionner ces écoles et collèges pionniers.[/callout].

    L’appel à projets a rencontré un vif engouement auprès des académies et des collectivités territoriales.

    S’appuyant sur le volontariat et l’ambition tant des établissements scolaires que des académies et des collectivités, il avait pour objectif de faire émerger des projets pédagogiques de qualité.

    Le comité de sélection, qui s’est réuni le 5 mai, a associé des représentants de l’Assemblée des départements de France et de l’Association des maires de France. En cohérence avec les propositions des académies et des collectivités, il a décidé de faire une large place aux collèges de l’éducation prioritaire et d’intégrer un grand nombre d’écoles afin de favoriser la continuité école-collège.

    209 collèges, dont 109 relevant de l’éducation prioritaire, et 337 écoles, représentatifs de la diversité des territoires et des établissements, ont ainsi été sélectionnés.

    Les élèves et les enseignants se verront dotés d’équipements mobiles et de ressources numériques. Les enseignants bénéficieront d’une formation spécifique aux usages pédagogiques du numérique. Les collectivités seront accompagnées par l’Etat pour l’acquisition des équipements.

    60 départements ont d’ores et déjà formellement exprimé leur soutien à cette expérimentation. 17 autres départements ont indiqué leur volonté de s’engager dans la même démarche. La liste des établissements sélectionnés comprend également ceux pour lesquels une confirmation de l’intention de la collectivité est attendue.

    Cette première étape du plan numérique apportera des enseignements précieux pour préparer sa généralisation à partir de la rentrée 2016, au service de la réussite de tous les élèves.

    Téléchargez la liste des 500 écoles et collèges connectés

    Plus d’infos :
    Source : education.gouv.fr

  • Résultats de la concertation et annonces du Président Hollande, c’est aujourd’hui !

    Résultats de la concertation et annonces du Président Hollande, c’est aujourd’hui !

    « Faire entrer l’École dans l’ère du numérique » : une des mesures clés du projet de loi pour la refondation de l’École.

    La loi d’orientation du 8 juillet 2013 instaure le service public du numérique éducatif, dont la mission est d’organiser et de stimuler une offre de contenus et de services numériques de qualité à destination de l’ensemble de la communauté éducative.

    La direction du numérique pour l’éducation (DNE), créée au mois de mars 2014, a pour rôle de piloter la mise en place et le déploiement de ces nouvelles dispositions, en mettant en synergie tous les acteurs et partenaires du numérique et des systèmes d’information.

    Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche organise la Journée de restitution des résultats de la Concertation nationale sur le numérique pour l’éducation, en présence du président de la République et de la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le jeudi 7 mai 2015 à partir de 13h à la Maison de la Chimie à Paris.

    Programme de la journée de restitution des résultats de la concertation nationale

    14h – Ouverture par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

    Restitution des cinq thèmes de la concertation. Présentation par Catherine Becchetti-Bizot, directrice du numérique pour l’éducation.

    Les 5 thèmes de la concertation seront restitués :

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    • Améliorer les apprentissages et renouveler les pratiques pédagogiques, Armande Le Pellec Muller, rectrice de l’académie de Montpellier ;
    • Transmettre les compétences de demain, Daniel Filâtre, recteur de l’académie de Grenoble ;
    • Réduire les inégalités, Marie-Danièle Campion, rectrice de l’académie de Clermont-Ferrand ;
    • Ouvrir l’école sur son environnement, Michel Quéré, recteur de l’académie de Rennes.

    suivie d’une table ronde avec des grands témoins de la concertation. Animation par Jean-Marc Merriaux, directeur général de Canopé.

    Participants :

    • Daniel Kaplan, membre du Conseil national du numérique (CNNum) et président de la Fondation internet nouvelle génération (FING) ;
    • Christian Gautellier, directeur des publications des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA) et président du collectif Enjeux e-médias ;
    • Stéphanie de Vanssay, professeur des écoles, bloggeuse ;
    • Claudy Lebreton, président de l’Association des départements de France (ADF) ;
    • Hervé Borredon, président de l’Association française des industriels du numérique pour l’éducation et la formation (AFINEF), président d’iTop (éditeur de solutions logicielles).

    Synthèse par Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire

    et à 17h30 – Discours de François Hollande, président de la République

     

    Plus d’infos : ecolenumerique.education.gouv.fr

  • Le numérique pour sauver des territoires en grande difficulté sociale : une réalité dans l’académie de Lille

    Le numérique pour sauver des territoires en grande difficulté sociale : une réalité dans l’académie de Lille

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    Dans l’académie de Lille, l’éducation prioritaire est inscrite comme un axe majeur du projet académique qui court de 2013 à 2016, comme en témoigne Philippe Leclercq, Délégué Académique au Numérique : « le soin apporté aux élèves en grandes difficultés scolaires est une préoccupation que nous vivons au quotidien ».

    Le numérique, un outil indispensable pour enseigner en zone difficile ?

     

    « Dans cet établissement, en raison du public accueilli, en grande partie issu de milieux sociaux défavorisés, les enseignants se sont très vite tournés vers les outils numériques pour trouver des solutions pour pouvoir adapter ou mieux adapter leur enseignement », explique Jacques Melerowicz, Principal du Collège Connecté Pierre Mendès France de Tourcoing.

    Bien avant que l’établissement reçoive la reconnaissance de « Collège Connecté », le numérique avait déjà fait ses gammes et il est aujourd’hui vu comme un outil précieux pour enseigner à des élèves, pour la majorité, en grande difficulté.

    L’arrivée plus récente des outils nomades, plus simples à gérer pour les enseignants que des réservations de salles informatiques par exemple, a été la « cerise sur le gâteau ».

    « Sur une heure de travail, l’enseignant peut multiplier les activités et pratiquer de la différenciation entre les élèves », souligne Jacques Melerowicz ;

    sans parler que les élèves deviennent beaucoup plus vite autonomes et donc acteurs de leurs apprentissages.

    Une écoute attentive des équipes enseignantes sur leurs besoins en équipement, un dynamisme pour développer de nouveaux usages, le tout « soutenu par un plan académique de formation d’envergure», comme le précise Philippe Leclercq : un ensemble qui fait ses preuves !

    A cela s’ajoute l’accompagnement des corps d’inspection, comme c’est le cas au collège Mendès France et que Jacques Melerowicz tient à souligner car « l’investissement des IA-IPR notamment et donc le soutien du Rectorat, sont pour beaucoup dans le succès de nos différentes incubations numériques ».

    Comme c’est le cas au collège Mendès France, les établissements deviendraient en quelque sorte « auto-apprenants » ; une idée qui rejoint la politique du Ministère de l’Education Nationale à savoir « l’établissement comme lieu de formation ».

    Cet intérêt d’une implantation du numérique dans les établissements est doublement partagé, à savoir par les équipes de l’Education Nationale mais aussi par les collectivités territoriales qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour répondre aux besoins du terrain.

    Des élus convaincus et solidaires pour le développement du numérique sur leur territoire : la clé de la réussite ?

     

    Comme le souligne Philippe Leclercq, que ce soit du côté des départements du Nord ou du Pas-de-Calais ainsi que de la Région Nord-Pas-de-Calais, les investissements ont été nombreux : salles informatiques, matériels nomades, installations du WIFI dans les établissements, câblages et mise en place des réseaux, etc ; et un ENT « Savoirs numériques 59-62 », unique pour toute l’académie dans les collèges et les lycées ;

    L’ENT, un outil commun de services numériques, de travail, de partage et d’échanges, déployé dans les 560 établissements de l’académie.

    C’est une chance pour l’Académie de compter ces trois collectivités parmi ses plus fidèles partenaires, qui croient au numérique. « Effectivement, ce n’est pas évident partout, de réussir à avoir un même regard sur les projets numériques et nous en constatons progressivement les bénéfices », souligne Philippe Leclercq.

    Et il poursuit : « nous sommes dans une académie dont le contexte social est souvent complexe et peu favorisé, et le travail d’équipe, avec les collectivités, avec les corps d’inspection, avec l’ensemble des acteurs et des partenaires de l’école est essentiel si nous voulons être efficaces ».

    Le professeur, seul dans sa classe, c’est du passé !  C’est une autre vision de l’enseignement, du rapport à l’élève et aux savoirs, qui se met en place.

    Dans l’académie, le numérique va bien au-delà du contexte de l’Ecole. Il a également un impact indirect sur le rapport aux familles.

    Le numérique : le vecteur social qui profite à toute une population jusqu’alors coupée de l’Ecole.

     

    « On peut imaginer que le numérique éloigne ; de mon côté, je suis convaincu du contraire.

    Pour exemple, dans un contexte de ruralité, que nous connaissons également dans notre académie, où les familles sont éloignées physiquement de l’école, le constat des équipes locales est que le numérique les rapproche.

    Ainsi conclut Philippe Leclercq.

    Le numérique aurait donc des effets « collatéraux » positifs, qui n’étaient pas envisagés au départ et qui démontrent encore tout l’intérêt, économique et sociologique, du déploiement de ces outils. L’exemple de l’Académie de Lille peut certainement se transposer à d’autres territoires.

     

     

     

  • La « révolution numérique » : un passage obligé pour l’Ecole

    La « révolution numérique » : un passage obligé pour l’Ecole

    « Les usages du numérique qui se multiplient aujourd’hui à la fois dans la vie quotidienne, dans le monde du numérique et dans la vie professionnelle obligent l’Ecole à être dans la dynamique de cette révolution ».

    Pour elle, cette révolution du numérique a un enjeu essentiel : celle de « permettre un rapport positif de l’élève avec le savoir » et elle développe, dans la vidéo ci-contre, son point de vue sur la question.

    D’une part, le numérique va permettre de mettre en place une pédagogie plus active avec, notamment, plus d’interactions sociales entre les élèves et plus de démarches projets et elle ajoute que le travail pluridiscplinaire devrait s’en voir facilité.

    Le numérique devient essentiel pour le système éducatif parce qu’il permet de repenser l’acte d’enseigner pour l’enseignant et l’acte d’apprendre pour l’élève dans un rapport au savoir dans lequel l’élève est plus actif.

    D’autre part, face à la masse de données à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui, Mme le Recteur insiste sur la nécessité pour les élèves d’être dans une dynamique d’accompagnement et d’éducation aux médias.

    Celle-ci se définit ainsi, par exemples, sur des notions comme « comment reconnaître la validité d’une information et donc avoir « une distance critique » mais aussi savoir se construire un argumentaire en s’appropriant des connaissances et « développer une autonomie » ».

    Dans l’académie de Montpellier, le levier de développement des usages du numérique est l’ENT.

    « Nous avons une spécificité dans l’académie de Montpellier : celle d’avoir un ENT unique spécifique premier degré pour tout le territoire et un espace numérique de travail unique pour les collèges et les lycées », souligne-elle.

    L’ENT premier degré a été mis en place il y a environ un an et il concerne aujourd’hui 30 000 élèves de 200 communes et 300 classes.

    De la maternelle à la terminale, le cahier des charges des ENT est identique, ce qui va permettre aux parents, d’après Mme le Recteur, de prendre des habitudes avec les services proposés et d’avoir une continuité.

    Les parents ne sont en effet pas laissés pour compte dans son académie. Pour preuve, des opérations « écoles ouvertes » aux parents ont été lancées dont l’objectif est de proposer une initiation et une sensibilisation des parents aux usages du numérique, « afin qu’il y ait une compréhension de l’environnement numérique et de l’éducation aux médias ».

    La question de la parentalité est essentielle et nous devons porter tout cet ensemble avec les parents.

  • Concertation nationale : mise en pratique le 04 février dans l’académie de Montpellier

    Concertation nationale : mise en pratique le 04 février dans l’académie de Montpellier

    C’est dans le magnifique bâtiment de « la citadelle » du Canopé de Montpellier que la journée de concertation académique a été accueillie, retransmise, pour la matinée, en visioconférence dans les différents Canopé départementaux de l’académie. Une journée de concertation riche en échanges, d’après les différents témoins que nous avons interrogés et que Ludomag a souhaité vous faire partager.

    « L’enjeu était effectivement de répondre à la demande de la ministre de l’éducation qui relayait celle du Président de la république du 06 novembre dernier sur le lancement d’une grande concertation sur le numérique à l’Ecole », explique Sébastien Méjean, Directeur adjoint du Canopé académique de Montpellier qui a orchestré l’organisation logistique de la journée en collaboration avec la Délégation Académique au Numérique et le Rectorat de Montpellier.

    La journée a démarré par l’intervention de Mme le Recteur sur la stratégie numérique académique (à suivre prochainement dans ludomag, l’interview exclusive de Mme le Recteur pour Ludomag), suivie d’une table ronde sur le numérique éducatif, toutes deux retransmises en visioconférence dans les Canopés départementaux ; l’après-midi a été riche en échanges autour des ateliers de travail mis en place sur différentes thématiques :

    . Le numérique, les apprentissages et la réussite de tous les élèves
    . Le numérique, renouvellement et diversification des pratiques pédagogiques et éducatives
    . Le numérique et les compétences de demain
    . Le numérique et la réduction des inégalités
    . Le numérique, un facteur d’ouverture de l’école à son territoire et à son environnement

    Des ateliers de discussion et d’échanges et rendu des copies en fin de journée !

    Jean-Yves Bouton, IA-IPR de lettres, a été le grand témoin de l’atelier sur le renouvellement et la diversification des pratiques pédagogiques et éducatives avec le numérique ; il décrit en quelques mots le déroulement de son atelier (de trois heures !) via le cheminement et la réflexion des participants.

    Nous sommes partis d’un état des lieux, qui pointe notamment les difficultés rencontrées avec les équipements, la formation des enseignants et leur regard par rapport au numérique.

    pour poursuivre : « l’intérêt était de réfléchir ensemble aux modifications qui s’opéraient dans la pédagogie, d’une part au travers d’un regard différent sur les élèves, sur ce qu’ils peuvent produire, la co-construction ; et d’autre part, sur la capacité qu’ont les enseignants à se renouveler ».

    Chaque atelier a abouti à une formalisation écrite sous forme de « défis à relever » ; une contribution à la synthèse rédigée par l’académie de Montpellier et remise au ministère dans les prochains jours.

    Une mixité des publics présents : tous concernés ! Un des objectifs de la concertation.

    Cette journée de concertation académique a réuni l’ensemble des acteurs concernés par le numérique éducatif : représentants des collectivités territoriales, universitaires, représentants de sociétés du numérique, inspecteurs, chefs d’établissement, enseignants, parents d’élèves, élèves et représentants de services déconcentrés de l’état. C’est aussi cette mixité de public qui a été enrichissante, y compris une mixité des disciplines, ce que relève Sylvie Ponnou, enseignante en sciences-physiques au collège de Sommières dans l’Hérault.

    On se rend compte que ces problématiques ne touchent pas que certaines disciplines, mais bien l’ensemble des enseignants.

    « Dans mon atelier, il y avait vraiment un échantillon d’enseignants de disciplines différentes et qui ne sont pas les disciplines qu’on imaginerait être concernées par le numérique comme la philosophie ou les lettres, par exemple », souligne Sébastien Méjean. « La mixité des approches a été féconde et a permis aussi d’alimenter la discussion », ajoute t-il.

    Sylvie Ponnou n’est pas surprise de constater cette mobilisation, notamment des enseignants car pour elle, de plus en plus d’enseignants utilisent le numérique au quotidien, même si cela se fait à des degrés divers.

    En tant que coordonnateur ENT, elle témoigne sur le fait que « les pratiques se généralisent ». Dans son établissement, « de plus en plus d’enseignants s’interrogent sur leurs pratiques et l’utilisation de ces outils, indispensables puisque les jeunes sont dans cette ère du numérique ».

    « On ne peut pas passer à côté », conclut-elle.

    Concertation nationale, les principes

    (voir aussi notre article à ce sujet)

    La concertation, qui se tient entre janvier et mi-février dans les académies, est l’occasion de susciter des échanges constructifs et d’entraîner l’adhésion du plus grand nombre d’acteurs concernés (parents, enseignants, élèves, cadres de l’éducation, collectivités, associations … ). Elle est l’occasion de mettre en valeur les apports du numérique pour l’éducation et de présenter des initiatives innovantes. Elle concerne tous les territoires et s’appuiera à la fois sur les résultats des principaux travaux déjà disponibles (consultations antérieures, enquêtes, études et rapports sur le sujet) et sur les réseaux d’acteurs investis dans le domaine du numérique pour l’éducation, sans pour autant se limiter à un cercle d’experts. Elle permet d’amorcer une dynamique incitative sur l’ensemble du territoire et débouchera sur une grande conférence nationale où seront présentés les résultats de la concertation, précisées les orientations stratégiques pour le numérique à l’École et les modalités de mise en œuvre du grand plan numérique annoncé par le Président.

    La concertation portera sur 5 thématiques.

    Durant toute la durée de la concertation, une plateforme numérique nationale est mise à disposition du public. Elle comporte :
    • les éléments utiles d’informatlon et de réflexion issus des consultations et enquêtes précédentes sur le sujet du numérique à l’École ;
    • des exemples repérés d’expériences pédagogiques et d’initiatives innovantes menées dans les établissements et dans les classes, témoignages, vidéos d’usages, etc., qui permettront d’alimenter les débats organisés dans les académies ;
    • un questionnaire en ligne, structuré autour des 5 thématiques proposées pour un recueil d’opinions le plus large possible (élèves, parents, enseignants, chefs d’établissements, … ) ;
    • un espace ouvert par thématique, type blog, permettant des retours (modérés a posteriori).

     

  • Viaéduc : un réseau professionnel conçu avec et pour les enseignants

    Viaéduc : un réseau professionnel conçu avec et pour les enseignants

    Au-delà de son ergonomie singulière, quels sont les types d’échanges que la plateforme pourra soutenir ? Quelle sera la valeur ajoutée spécifique du recours à ce réseau ? Nouveau venu dans l’écosystème des enseignants, Viaéduc devra faire la preuve qu’il offre bien un environnement original, propre à faciliter des interactions utiles, que les réseaux actuels ne permettent pas.

    Viaéduc est un réseau social professionnel qui a vocation à faciliter l’identification d’enseignants avec lesquels je pourrais avoir des points communs, des problématiques communes ou encore des projets et des ressources à partager.

    Il doit me permettre non seulement de rentrer en contact avec des collègues, mais également de faciliter l’identification à de ressources, publiques et privées, et l’accès à des services permettant de co-construire des ressources pédagogiques. La dimension « ressources » de ce projet est en effet importante car le réseau permet non seulement de partager mais aussi de co-construire des ressources, comme le décrit Karl Surault : « je mets en partage ma ressource et elle va être commentée et enrichie ; c’est une logique “gagnant-gagnant“ ».

    Côté indexation des ressources : le réseau bénéficie de l’expertise forte de Canopé en matière d’ingénierie documentaire, et s’appuie sur un moteur de recherche permettant d’accéder à un vaste ensemble de ressources, gratuites et payantes, produites par des enseignants ou par des éditeurs.

    Viaéduc n’est pas un réseau institutionnel, ni le réseau social du ministère de l’éducation nationale. Le projet est porté par un Groupement d’Intérêt Public qui regroupe, entre autres, Canopé, l’Université de Poitiers, le CNED mais également des sociétés privés comme l’éditeur Belin ou les sociétés de communication et de développement digital comme Les Argonautes ou BeeChannels.

    La valeur ajoutée du réseau Viaéduc, c’est à la fois sa dimension professionnelle, pour et par les enseignants, « toute discipline confondue, tout niveau confondu et tout statut confondu ; on est dans l’horizontalité des échanges », son ergonomie, l’accès à des ressources et à des services, permettant non seulement d’être en contact entre pairs, mais aussi de travailler ensemble. C’est du moins ce qui est recherché dans le cadre de l’expérimentation du réseau Viaéduc, entamée il y a quelques mois, et avant l’ouverture au public, prévue durant le 1er semestre 2015.

    S’inscrire et rejoindre Viaéduc : http://experimentation.viaeduc.fr

    Plus d’infos :
    Voir la vidéo de présentation

     

  • Les Collèges Connectés, des lieux de référence pour faire évoluer les pratiques numériques

    Les Collèges Connectés, des lieux de référence pour faire évoluer les pratiques numériques

    D’ici la fin d’année scolaire 2014-2015, le nombre de Collèges Connectés devrait atteindre la centaine.

    Le programme avait démarré à la rentrée 2013 avec 23 établissements répartis sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, avec 72 collèges, le projet couvre la quasi totalité des académies.

    « L’objectif principal est de diffuser les pratiques numériques innovantes dans les situations d’apprentissage auprès des élèves », décrit Max Aubernon.

    Collaboration étroite et active entre institutions via des conventions tripartites : la condition indispensable pour devenir CoCon

    « Dans ce programme, il s’agit aussi de mettre en place un nouveau mode de travail avec les collectivités ».

    Pour ce faire, un conventionnement est établi entre l’établissement, la collectivité et le rectorat. Cette convention engage les parties prenantes à un certain nombre d’actions :

    . Pour les collectivités, elles s’engagent au niveau des équipements, du matériel, du débit fourni dans les classes et de toute l’infrastructure nécessaire, sans oublier la maintenance.

    . Le rectorat doit assurer la formation des enseignants et l’accompagnement des établissements.

    . Enfin, l’établissement s’engage à intégrer le numérique dans tous les volets du projet d’établissement.

    Du Très Haut Débit pour tous les CoCons ?

    Même si le Très Haut Débit est largement encouragé, Max Aubernon rappelle que le critère pertinent est que le débit fourni ne constitue pas à un frein aux usages du numérique.

    Le CoCon, une candidature réservée à des collèges déjà équipés ?

    Un collège qui souhaite devenir Collège Connecté ne doit pas nécessairement être déjà suréquipé, comme le précise Max Aubernon : « si l’établissement prouve qu’il mène un plan d’équipement avec la collectivité et qu’il a une volonté de développer des pratiques numériques, c’est un élément que nous prenons en compte dans le choix des candidats ».

    Avoir une équipe pédagogique dynamique et qui souhaite s’orienter vers des pratiques numériques, est une condition qui prime pour se lancer dans le projet.

    Collège Connecté : une qualification qui sous-entend des obligations mais qui a aussi ses avantages

    La reconnaissance et la qualification de votre établissement en Collège Connecté vous apporteront notamment un fond d’impulsion du Ministère de l’ordre de 10 000 euros, « qui permet d’investir au niveau des ressources numériques » ; sans oublier le conventionnement mis en place qui garantit un accompagnement de l’établissement par l’ensemble des acteurs.

    Ces Collèges Connectés doivent devenir des lieux « d’incubation » pour les projets territoriaux et nationaux, des lieux de formation ; bref, « des espaces ressources sur un territoire avec l’idée que par essaimage, par capillarité, nous puissions diffuser les pratiques numériques ».

    « Idéalement, il faudrait arriver à ce que chaque collège de France soit un Collège Connecté mais aujourd’hui, nous sommes encore sur une démarche innovante par laquelle nous souhaitons créer des endroits de référence, pour travailler en réseaux, avec les écoles primaires parfois ou encore les lycées ; des lieux où l’on peut trouver des compétences, du matériel et un accompagnement pour développer les pratiques numériques ».

    Plus d’infos : retrouvez le reportage de Ludomag dans le collège de Yutz en Moselle

    Veuillez nous excuser pour la qualité plus que moyenne du son de la vidéo, cette interview ayant été réalisée sur le Salon Educatice en novembre 2014, près des démos « robots » et « machines ». Merci de votre indulgence.

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