Catégorie : éducation nationale

  • Le rapport sur la refondation de l’Ecole parle aussi de numérique

    52 pages d’un rapport très complet partant des constats d’échecs et de retard qui ont amené à cette réflexion, « des résultats qui baissent, des inégalités qui se creusent, une confiance qui s’effrite, un mal être qui s’installe… », autant d’expressions qui ne posent aucun doute sur le bien-fondé de l’existence de ce rapport. Puis vient la deuxième partie intitulée « Refonder l’école pour refonder la République », dans laquelle il est question de lien civique, de vivre ensemble, de rénover la pédagogie…

    Le numérique arrive en dernière partie, intitulée « vers l’école du futur », assez pertinent, non ?

    Une page lui est consacrée (p49). Toutes les priorités que nous connaissons y sont énoncées « architecture des établissements scolaires, équipement des salles de classes, des élèves et des enseignants, formation des enseignants, pilotage du système, recherches et production de ressources, modèle économique de la ressource pédagogique, politique industriel du numérique, apprentissage de la compréhension de la culture numérique, insertion professionnelle par le numérique… ». Le rapport fait aussi mention de la question de la répartition des compétences entre Etat et collectivités locales. Bref, la liste est exhaustive.

     

    Entreprises privées du secteur e-éducatif, collectivités locales, enseignants et autres acteurs de l’éducation nationale, élèves et parents, etc, n’ont qu’à se réjouir : la prise de conscience est bien réelle.

    Plus d’infos :
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  • Clin d’oeil sur la mallette des parents, du CP à la 3ème

    « Nous nous intéressons au principe de co-responsabilité ; les parents sont responsables de l’éducation de leurs enfants et l’Ecole est responsable de l’éducation des enfants« , explique Bénédicte Robert de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire, dans la vidéo ci-contre réalisée pour le Ministère de l’Education Nationale par le Scéren-CNDP.

    Au CP par exemple, la malette des parents est centrée sur l’apprentissage de la lecture. Il s’agit d’accorder un peu de temps chaque soir à son enfant pour reprendre avec lui ce qu’il a appris dans la journée, lui posait des questions. « Le rôle de la mallette est de familiariser les parents avec ce qui se fait dans la classe » , confie Valérie Mopin, Directrice de l’école élémentaire Pasteur de Sarcelles.

    La deuxième mallette des parents qui a été développée est pour la classe de sixième autour de la problématique d’accompagnement de la scolarité. Cela permet concrètement aux parents d’être plus présents dans les instances du collège et d’être en relation avec les enseignants. C’est ce qu’expliquent trois témoignages du reportage ci-contre.

    Enfin, une troisième mallette est dédiée à la classe de troisième sur les problématiques d’orientation. Comme le dit très bien une enseignante dans le reportage, « c’est donner de l’esprit positif à nos enfants, leur dire qu’ils sont capables de faire des choses,  et qu’on a confiance en eux, ce dont ils manquent cruellement, la confiance de l’institution et la confiance de leurs parents (…) ». Le rôle de la mallette est ici d’aider les enfants à développer leurs projets d’orientation.

    Bénédicte Robert résume la mallette des parents en 3 points :

    – celle du CP pour apprendre à lire
    – celle de 6ème pour accompagner à la scolarité
    – celle de 3ème pour parler de l’orientation

    Source : Education Nationale, Scéren-CNDP

  • Résultats du plan DUNE de Luc Chatel : vers plus de collaboration ?

    Résultats du plan DUNE de Luc Chatel : vers plus de collaboration ?

    Plan DUNE

    Cinq groupes de mots pour résumer les objectifs de ce plan : ressources numériques qualitatives, accompagnement des enseignants, partenariat collectivités territoriales, généralisation des ENT, usage responsable des TIC par les élèves.

    Sans vouloir être trop catégorique, disons que le premier objectif est à peu près rempli et qu’on est encore loin du compte pour les autres. Mais ces propos sont, bien entendu, à nuancer.
    Nous pouvons déjà apporter une nuance par rapport au temps écoulé : un peu plus d’un an pour réussir un chantier d’envergure, ce n’est pas très long. Ce rapport, assez complet et autocritique, a le mérite d’exister et permettra sans doute d’apporter les améliorations nécessaires pour la poursuite et la réussite de ce plan.

    Le « catalogue chèque ressources » (CCR) : la partie la plus visible du plan

    Le plan a été mis en place pour combler un déficit : celui des usages. De plus, il s’est opéré dans un contexte budgétaire contraint. L ‘énergie et les forces (et 80% du budget) se sont concentrés dans la première phase sur « la véritable innovation du plan, son premier axe : la mise à disposition de ressources numériques ». Les matériels et différents équipements étant bien installés (pour la majorité financés par les collectivités locales), le manque de « matière » était pointé du doigt.

    C’est ainsi que l’opération Catalogue Chèque Ressource a vu le jour. Une difficile mise en route, dûe à des contraintes multiples, a retardé l’arrivée des nouvelles ressources dans les établissements – « si le CCR a été ouvert (discrètement) fin novembre 2011, les premières commandes significatives de la part des établissements-majoritairement les collèges- et des écoles ne sont intervenues que fin janvier ou début février 2012 ».

    D’autres aspects tels que la classification des ressources dans le catalogue, où l’enseignant se perd, sont des points négatifs relevés: « les enseignants dénoncent son manque de commodité et d’ergonomie : pas de vision globale pour un niveau, une discipline ou une thématique, pas de repérage par année et par programme, pas de recherche possible par mot-clé, lenteur de la consultation, incomplétude de certaines notices, absence d’information utile sur le produit, sauf à pointer chaque fois sur le site de l’éditeur  (…)».

    Des modifications ont été apportées pour la prochaine phase du plan, notamment un travail de concertation avec les enseignants pour connaître leurs besoins. Il semblerait en effet que le CCR ait été élaboré par le « haut » de la structure institutionnelle et par les éditeurs, les principaux intéressés (les enseignants) ayant été (encore ?) laissés de côté. Pourtant le numérique n’est-il pas censé favoriser le travail collaboratif ?

    La formation des enseignants et l’animation du dispositif : deuxième objectif non atteint

    « La principale innovation du plan réside dans la mise en place de professeurs référents pour les usages pédagogiques du numérique dans chaque établissement ». Ces enseignants devaient d’abord être formés pour pouvoir former les autres. Et c’est là que le bât blesse. Des contraintes organisationnelles et financières n’ont pas permis de réaliser pleinement cette mission, pourtant très pertinente.
    Il est à noter que la formation est devenue une priorité pour la deuxième phase.

    Une articulation contraignante à une politique volontariste de développement des ENT

    Dans le cahier des charges adressé aux académies désireuses de mettre en place DUNE se trouvait l’obligation d’utiliser un ENT. Mais cette mention n’a pas toujours été respectée, certaines académies ayant été retenues sur simple « lettres d’intention ».

    Dans les faits, il s’est avéré que des solutions diverses et variées ont été mises en place au niveau local, départemental ou régional, favorisant le plus souvent les aspects pratiques et pédagogiques. L’ENT étant ressenti comme « une usine à gaz », un handicap pour certaines utilisations (comme par exemple l’utilisation de certaines ressources numériques en ligne), les collectivités ont plébiscité des solutions légères faciles à mettre en œuvre et moins coûteuses.

    D’autre part, un mouvement de création a été constaté à des degrés divers –  (Envole (solution logicielle Eole) à Créteil, Argos (solution logicielle Ilias) à Bordeaux  – « mais on n’a pas enregistré la réalisation de nouveaux ENT à la faveur du plan DUNE », soulignent les IG dans leur rapport.

    Un déficit de concertation avec les représentants nationaux des collectivités locales

    Le plan DUNE était censé favoriser la reprise et l’harmonisation des échanges avec les collectivités. A ce jour, sauf quelques cas isolés, peu de nouveaux partenariats ont vu le jour.
    Plusieurs partenariats existaient déjà entre académies et collectivités territoriales avant le plan DUNE, notamment par la dynamique ENT depuis 2007. « Le plan DUNE se traduit donc plutôt par un effet « catalytique » pour des projets déjà prévus que par une refondation des politiques partenariales ».

    Comme l’expliquent les IG, le code de l’éducation étant encore imprécis pour définir les obligations respectives de chacun, il est à supposer que les collectivités sont encore frileuses à s’engager avec l’Etat sans avoir les garanties d’une formation et d’un accompagnement des enseignants une fois leurs investissements réalisés.

    Si il s’avère que les engagements de formation sont tenus en 2ème phase du plan, la réalisation de ce quatrième objectif en sera largement facilitée.

    La formation aux usages responsables : des réalisations modestes, malgré l’enjeu reconnu et les intentions affichées

    Les académies tentent tant bien que mal de prendre en charge cette mission par différentes actions telles que la validation des items du B2i, la signature (par les élèves et les enseignants) d’une charte sur le bon usage des TIC, des conférences d’information destinées aux élèves ou encore l’intervention de correspondants « informatique et liberté ». Les collectivités territoriales mettent parfois leur pierre à l’édifice (réalisation de brochures d’information par exemple dans le département des Bouches du Rhône).

    Néanmoins, toutes ces actions semblent insuffisantes et surtout uniquement à destination des élèves ou enseignants et jamais des parents.
    L’éducation à l’usage des médias numériques ne semble pas encore être intégrée à l’Ecole.

    En terminant sur une note optimiste, bien que toutes les réalisations n’aient pas encore abouti ou même démarré (mais il bien trop tôt pour dresser un bilan complet), les IG parlent du rôle de « levier » que joue le plan DUNE dans les académies déjà engagés dans le numérique.

    Ils déplorent que tous les œufs (comprenez, les euros) aient été mis dans le même panier à savoir les ressources numériques éditoriales, détournant, d’après eux, la vocation première du plan « la pratique pédagogique, les usages et donc la formation ».

    Oubliés aussi les enseignants et leurs « référents numériques » qui devraient, à l’aveni,r être invités à travailler en réseau.

    Les notions de partage et de collaboration si souvent plébiscitées lorsqu’il s’agit de pointer les atouts du numérique vont-elles enfin être mises sur le devant de la scène ?
    Réponse au prochain rapport de l’IGEN sur le plan DUNE…

    Plus d’infos :
    le rapport complet ici

  • Vincent Peillon précise les pistes du Ministère en matière de numérique à l’Université d’été de Ludovia

    L’École numérique, la nouvelle frontière

    Monsieur le Président du Conseil général de l’Ariège, Cher Augustin,
    Madame la Vice Présidente  de la région Midi-Pyrénées, qui  représente d’ailleurs l’Association des Régions de France,
    Monsieur le Maire d’Ax-les-Thermes,
    Monsieur le Président  de l’Association des Départements de France, Cher Claudy,
    Madame la Présidente de l’ANDEV,
    Mesdames, Messieurs,
    Je voudrais d’abord m’excuser auprès de vous de ne pas pouvoir être physiquement parmi vous aujourd’hui, et en particulier ce soir, mais la préparation de la rentrée scolaire me contraint à rester à Paris.
    J’aurais aimé passer un moment avec vous parce que j’ai besoin de votre réflexion, et parce que je sais qu’au-delà de la qualité des interventions dans ce genre de réunion, et en particulier celle que vous organisez pour la 9ème année consécutive, les contacts informels, les échanges en dehors même des tables rondes sont aussi importants pour la formation du jugement, pour l’information quant aux expérimentations qui existent, que les échanges formels.
    Je voudrais vous dire l’importance que j’accorde au sujet qui est le vôtre. Le Président de la République, vous le savez, a décidé de faire de l’École la priorité de son quinquennat, et nous a confié une tâche difficile mais importante pour nos enfants, pour nos élèves, pour l’avenir du pays : celle de refonder l’École de la république.

    On ne peut pas refonder l’École de la République et faire la République du 21ème siècle si nous ne prenons pas en compte pleinement, volontairement, efficacement la dimension nouvelle introduite par le numérique dans notre culture et dans notre civilisation.

    De très nombreux secteurs de la société sont évidemment modifiés par le numérique et ils le seront encore plus demain, tout particulièrement par l’internet. Ils ne peuvent donc pas rester à la porte de l’École.
    Il nous revient donc de repenser l’École d’aujourd’hui et de penser évidemment celle de demain. Préparer les jeunes, travailleurs de demain, citoyens de demain, hommes et femmes complets de demain, à la société dans laquelle ils vont vivre, qui est considérablement modifiée et qui peut être considérablement améliorée, du point de vue même des valeurs républicaines, par le numérique et par l’internet.
    Il appartient donc à l’école de se saisir pleinement de cette révolution, dont je considère qu’elle est aussi importante que la révolution du livre ou la révolution industrielle.

    Imaginons une École qui en resterait à la révolution précédente. Elle passerait à coté de son temps et elle marquerait le déclin de notre civilisation. Nous le savons déjà – et vous en êtes d’ailleurs les acteurs depuis de nombreuses années –, les enseignants, les élèves, les chefs d’établissement, les parents d’élèves ont la possibilité de communiquer via des environnements numériques de travail. On peut dématérialiser, on le fait d’ailleurs déjà pour une partie des relations et des apprentissages. Notre École n’est plus définie uniquement par l’enceinte matérielle qui est la sienne. L’acte III de la décentralisation, et je sais que vous l’avez évoqué dans vos tables rondes, permettra de mieux articuler l’action des collectivités locales, qui est éminente et tout à fait essentielle, et celle de l’Etat, qui parfois pêche.

    Nous avons besoin que le numérique trouve toute sa place dans ce projet de refondation,.

    C’est pourquoi, vous le savez, nous avons décidé de consacrer un pan très important de la concertation sur la refondation de l’École à la question d’une grande ambition pour le numérique. Nous ne voulons pas ajouter un plan de plus : il n’y en a eu trop, trop petits, avec des effets insuffisants. Nous voulons vraiment inscrire cette ambition au cœur de la refondation.
    C’est pourquoi nous travaillons à l’élaboration d’une stratégie ministérielle en matière d’e-éducation et de numérique à l’École.

    C’est pourquoi nous inclurons dans la formation des enseignants, à travers les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, une formation substantielle à l’usage pédagogique du numérique et de l’internet, qui fait souvent défaut aujourd’hui. La présence, très nombreuse parmi vous, des inspecteurs et des inspectrices de l’éducation nationale montre l’importance qu’ils accordent eux-mêmes à ces questions.
    Cette formation devra s’appuyer sur la recherche. Elle est indispensable et elle devra être mieux soutenue.
    Nous devons aussi, la France, prendre toute notre place au niveau international dans la création de contenus et d’e-services. Nous voyons bien qu’il y a des financements qui ont été prévus pour cela. Il y a beaucoup d’innovations, d’ingéniosité, de recherche en France.

    20 millions d’euros seront alloués à un certain nombre de projets innovants dans le cadre des investissements d’avenir dans les semaines qui viennent. C’est bien, mais ce n’est pas assez, et il faudra faire davantage.

    Nous portons le grand projet de faire naître, à côté des initiatives du secteur privé – elles sont déjà nombreuses – une nouvelle offre de services publics numériques éducatifs, qui soit une composante à part entière du service public d’enseignement et puisse bénéficier aux élèves. Je pense, notamment – on en parle assez – à un service public de soutien scolaire en ligne.
    Je pense aussi que le Ministère de l’éducation nationale doit mettre à la disposition des enseignants des services, une plateforme qui leur permettront d’échanger et de mutualiser beaucoup plus aisément qu’aujourd’hui leurs productions, leurs innovations pédagogiques.

    On doit aussi être capable d’organiser et de distribuer aux élèves et aux enseignants les productions pédagogiques qui émanent du service public, comme nous devons être capables de mettre en ligne les sujets et les corrigés des examens et des concours. Bien entendu, pour que tout cela se fasse – et ce sera notre programme de travail de l’année qui vient –, il faut poursuivre et sans doute intensifier, dans un souci, aussi, de justice territoriale et de cohésion, l’équipement des établissements scolaires et leur bonne connexion à l’internet, car c’est un facteur essentiel de diffusion du numérique à l’École.
    Le message que je veux vous adresser, en vous félicitant pour votre initiative, en me réjouissant du succès qu’elle rencontre année après année et qui s’amplifie, c’est que le numérique à l’École est pour nous une nouvelle frontière. Il nous revient aujourd’hui, c’est en tout cas l’engagement que je prends et la responsabilité que je souhaite, d’inscrire la devise de la République, présente sur le fronton de toutes nos écoles, dans les territoires numériques éducatifs du 21ème siècle.

    C’est un beau projet pour notre pays, c’est un beau projet pour nos enfants.
    En vous remerciant de votre engagement, en souhaitant pouvoir poursuivre avec vous, je vous souhaite une université d’été enrichissante et une excellente année scolaire à tous.

  • Réunion de concertation sur la refondation de l’École sur Ludovia le 28 aout

    Elle a besoin de changements pédagogiques et éducatifs importants que les familles et les personnels attendent. L’engagement de création de 60 000 emplois supplémentaires sera mis au service de la refondation de l’école. En vue de la rentrée 2012, des mesures ont été prises. 1 000 professeurs des écoles supplémentaires sont recrutés pour atténuer les tensions constatées dans le premier degré. Des aménagements de services sont accordés aux enseignants stagiaires des premier et second degrés pour favoriser leur entrée dans le métier. 100 conseillers principaux d’éducation seront recrutés pour le second degré.

    Au-delà de ces mesures, le Gouvernement entend mobiliser les acteurs de l’école pour assurer son redressement. Ainsi débute aujourd’hui une vaste concertation « Refondons l’École ».

    Cette concertation s’engagera par un diagnostic partagé de l’état du système éducatif. Les questions les plus décisives pour bâtir une école plus juste et plus efficace dans tous les territoires, seront au cœur de la concertation : la priorité à l’enseignement primaire et aux premières années d’apprentissage, l’amélioration des rythmes scolaires, la scolarité obligatoire et ses enjeux, en particulier pour faire diminuer les sorties sans qualification et améliorer l’orientation, et la mise en place d’une formation initiale et continue de qualité pour les personnels enseignants et d’éducation.

    Au niveau national, quatre personnalités auront la responsabilité d’organiser la concertation au sein de quatre groupes. Y seront associées étroitement toutes les parties prenantes à l’école.

    La concertation aura également lieu dans les territoires pour mettre en lumière les initiatives et les propositions les plus innovantes et les plus efficaces. Sur Midi-Pyrénées, la première réunion de concertation de la refondation est organisée par le Rectorat en partenariat avec les collectivités à l’occasion de Ludovia, le 28 aout de 17h00 à 19h00 en présence du Recteur Olivier Dugrip et de Nicole Belloubet premiere vice présidente de la Région en charge de l’éducationet de la Recherche. Le sujet sera consacré au « développement des usages pédagogiques dans le cadre de l’ENT »

    Sur la base des travaux issus de cette concertation, le Gouvernement proposera au Parlement, avant la fin de l’année, un projet de loi et un ensemble de mesures associées pour refonder l’école de la République.

    Source : Education.gouv.fr, rectorat Midi-Pyrénées.

  • Aix-Marseille et Nice à l’honneur de Ludovia 2012

    Aix-Marseille et Nice à l’honneur de Ludovia 2012

    Academie de Nice

    A l’ère du numérique, la facilité avec laquelle on accède à l’information et aux savoirs nécessite de développer de nouvelles compétences chez les élèves et de nouvelles pratiques professionnelles chez les enseignants. La généralisation des outils et des ressources numériques dans les établissements scolaires, pour tous les acteurs de l’éducation, permet aujourd’hui d’inscrire véritablement les usages dans l’école du XXIème siècle.

    Pour impulser et accompagner les usages numériques, l’académie d’Aix-Marseille s’appuie sur ses partenaires des collectivités territoriales (Région, départements, villes) et un réseau d’acteurs pour mutualiser les ressources et les compétences et assurer la cohérence des actions engagées : le CRDP par l’intermédiaire de l’observatoire des ressources en multimédia éducatif (ORME), les inspecteurs, les chefs d’établissements et les services académiques.

    «Dans ce cadre, le pôle TICE et les « points AC@R » (structures académiques qui réunissent techniciens et animateurs pédagogiques au plus près des établissements), coordonnent et mettent en synergie les différentes missions. Des enseignants ressources animent des dispositifs de réflexion qui débouchent sur des actions concrètes.
    Ainsi la réalisation de parcours de formation à destination des élèves, le développement accompagné des usages des tableaux numériques interactifs (TNI) et des plateformes de travail collaboratif, sont des initiatives qui ont pu être réalisées grâce à cette synergie.
    »

    Les expérimentations conduites : manuels numériques, baladodiffusion, culture numérique, e-classes, jeux sérieux, s’attachent à questionner des ressources et des outils centrés sur l’individualisation qui place tous les élèves acteurs de leurs apprentissages. Les aspects juridiques et un usage responsable du numérique font également partie des priorités de l’académie.

    Le projet « objectif DUNE », pour lequel l’académie a été retenue dans la première vague d’appel à projet par le Ministère de l’Éducation nationale, a mis l’accent sur deux objectifs : l’intégration du numérique aux pratiques usuelles afin de développer les compétences des élèves et de favoriser la personnalisation de leurs parcours, et l’amélioration de la communication entre les différents membres de la communauté éducative, en généralisant la mise en place d’ENT. Le projet d’académie 2011-2014 comprend ces deux objectifs et assure la cohérence d’ensemble, notamment en reliant fortement le premier degré et le second degré. Des outils communs de pilotage et d’évaluation ont été mis en place pour suivre l’avancée du projet.

    «C’est dans un esprit de partage et de mutualisation que l’académie d’Aix-Marseille a accepté l’invitation de l’université d’été Ludovia, aux côtés de chercheurs et d’autres acteurs du système éducatif afin d’apporter une contribution aux évolutions de notre école.» précise Bernard Dubreuil.

    «L’usage du numérique dans la société est aujourd’hui incontournable. Alors que les jeunes utilisent de manière ordinaire ces moyens pour communiquer, échanger, partager, il appartient à l’école  de les accompagner à l’usage et de les préparer à intégrer une société qui vit à l’ère du numérique.  Par ailleurs, si le numérique constitue un objectif d’enseignement, c’est aussi  un moyen qui offre la possibilité d’améliorer l’efficacité des enseignements, la communication entre les partenaires et l’accès aux sources de connaissance et de savoir.» précise Claire Lovisi, Recteur de l’Académie de Nice

    Conscient des enjeux, l’académie de Nice est historiquement engagé dans le développement des usages du numérique dès l’école. Cet engagement s’appuie sur des partenariats avec les collectivités, l’action des responsables académiques et des acteurs de terrain.  Il mobilise autour d’un pôle numérique différents moyens académiques Mission Académique TICE, , le CRDP et le CLEMI.


    Le partenariat avec les collectivités a permis de mettre en place les outils et les moyens dans les établissements scolaires qui offrent la possibilité aux enseignants et aux élèves d’utiliser le numérique, d’accéder à internet de nombreux points. Il aboutit aujourd’hui à une offre de services organisés autour d’espaces numériques de travail. Enfin, les collectivités mettent également à disposition des établissements des ressources numériques.
    La politique de développement des usages est organisée en déclinaison du projet académique. Elle s’applique dès l’école. Elle invite à innover en classe avec le numérique. Elle s’attache à  accompagner les établissements et les équipes pédagogiques pour les usages. Elle propose et structure les formations à destination des enseignants. Le réseau  des MAI pour le 1° degré  et de la MATICE constitué de 250 professeurs pour le second degré ont notamment la charge de mettre en œuvre les actions.

    Les moyens et les organisations ainsi  déployés permettent aujourd’hui de disposer d’espace numérique de travail dans plus de 50 % des établissements de l’académie. Tous les collèges des Alpes maritimes disposent d’un ENT avec plus de 700 000 connexions par mois. Nous avons sur le premier degré déployé des ENT sur quatre circonscriptions pour 126 écoles. La généralisation des ENT est engagée sur les lycées et les collèges du Var. L’usage des T.B.I.,  de la baladodiffusion, des espaces collaboratifs se banalise.  Enfin, sous ces conditions favorables, l’académie procède à des expérimentations : d’usage des manuels numérique au travers des ENT en 2010, d’utilisation des tablettes numériques cette année avec un champ d’expérimentation très large pour 200 tablettes déployées sur des écoles, des collèges et des lycées, mais aussi auprès d’élèves au profil particulier. Dans cette dynamique nous souhaitons l’année prochaine apprécier l’intérêt des jeux sérieux et la pertinence de l’usage des SmartPhones.

    «L’académie de Nice est particulièrement heureuse de participer en qualité de partenaire à cette université d’été de la e-éducation et des applications multimédia ludiques et pédagogiques. Le thème proposé cette année : « le plaisir d’apprendre et d’enseigner avec le numérique » offre la possibilité de témoigner et de partager sur un objectif qui demeure au cœur de nos préoccupations.» ajoute Claire Lovisi. 

  • Concours de création de jeux vidéo de Créteil

    Concours de création de jeux vidéo de Créteil

    creteil

    Tous les participants ont été invités à la cité des sciences de la Villette, et le mercredi 30 mai a été ainsi organisé : la matinée a été consacrée à la présentation des projets par les élèves créateurs eux-mêmes, et l’après-midi a eu lieu la remise des prix.

    Les élèves sont venus à plusieurs, certains restant dans le public pendant que d’autres ont décrit à la fois la naissance du projet, l’organisation des équipes, la répartition des tâches, racontant le scénario et les différentes étapes du projet.@

    Les projets ont été créés avec différents logiciels, certains groupes utilisant les ressources du logiciel, d’autres créant leur propres graphismes (« Aventures au cœur d’Evariste Galois », « Orthobombe » du collège Pablo Neruda), certains avec un scenario abouti (« Qui veut son brevet », du lycée Rondeau), d’autres moins,  les droits d’auteurs des musiques utilisées ont été respectés (« Quiz Racing » du collège République, qui a également réalisé une fiche sur les dangers potentiels des jeux vidéo)…etc

    Les jeux seront mis à disposition par le biais du site du Pôle Numérique de l’académie de Créteil.

    Le jury était composé des partenaires de l’opération : Capital Games, Microsoft, la Cité des Sciences, l’école d’ingénieur en informatique EPITA, eInstruction, et présidé par Patrick Arceluz, conseiller Tice Adjoint du recteur de l’académie de Créteil.
    Ce jury a eu la lourde de tâche de départager les différents jeux vidéo créés, qui devaient comporter un volet pédagogique / éducatif.

    A l’issue de la matinée, le jury a récompensé :
    –    Le collège Evariste Galois d’Epinay : Prix Spécial du Jury
    –    Le lycée Maurice Rondeau de Bussy Saint Georges : Prix du Scenario
    –    Le collège Giroud de Villette de Clamecy : Prix du la Programmation, de l’Interactivité et de la Jouabilité
    –    Le collège Pablo Neruda de Pierrefitte : Prix de la Qualité Artistique
    –    Le collège Issaurat de Créteil : Mention Spéciale Pédagogique
    –    Le collège Victor Duruy de Fontenay-sous-Bois : Mention Spéciale Humour
    –    Le collège République de Bobigny : Mention Spéciale Conduite de Projet

    Chaque participant primé a ainsi reçu en cadeau des mains de Claudio Cimelli, Conseiller Tice du Recteur, un jeu de la part de Microsoft, des entrées à la Cité des Sciences et un tableau interactif mobile de gamme Mobi de la part d’eInstruction (Mobi View et Mobi KWIK).

    Enfin, le public a pu donner son avis et voter pour son projet préféré grâce aux boîtiers de réponse CPS Pulse associés au logiciel Flow d’eInstruction.
    Le prix du public a ainsi été immédiatement attribué au collège Issaurat de Créteil.
    Félicitations à tous les participants et à l’an prochain !

    Plus d’infos :
    Page de l’académie de Créteil avec le règlement : polenumerique.ac-creteil.fr/-Jeux-video
    eInstruction : www.einstruction.fr

  • Education et numérique : points de vue au Maroc

    Pour Ilham Laaziz, il est difficile de répondre à cette question. Les résultats des études qui ont été menées internationalement nous donnent des réponses contradictoires. «Au niveau du Maroc, nous n’avons pas ignoré le numérique et le Ministère de l’Education a mis en œuvre depuis 2005, date du début du programme « Maroc Numérique 2013 » un certain nombre d’actions». Le Maroc s’est notamment engagé dans la mise en place d’un réseau haut débit.

    D’autre part, 1 milliard de dirhams ont été dépensés ce qui se concrétise en chiffres : environ 3000 écoles ont été équipées et connectées, 6500 écoles du primaire ont bénéficié d’une valise multimédia, 140 000 enseignants formés et 80 % de ressources numériques couvrant les disciplines scolaires ont été acquises.
    Le Maroc a également mis en place un observatoire de l’usage des TICE (par rapport aux équipements dans lesquels ils ont investi).

    Dans son exposé, Ilham Laaziz est parti de la formation des enseignants pour terminer par l’équipement ; ce qui fait tout son sens dans les problématiques actuels quand on aborde la thématique «éducation et numérique». Et elle avoue, les usages sont désormais l’enjeu des 15 prochaines années.

    Houdaifa Ameziane donne son point de vue sur la question. Le numérique est une pratique adoptée par l’Université marocaine depuis plusieurs années. Et cela est lié à la poussée du numérique dans la société (réseaux sociaux, blogs….) «et nous avons la nécessité de nous adapter à ces nouvelles générations, les « natifs digital »». Nous connaissons un problème de «massification» à l’Université ; le Maroc compte environ 400 000 étudiants, pour 15 universités publiques.

    Une des solutions qui nous est offerte avec le numérique est de développer des formations à distance, du e-learning. «L’entrée dans l’ère du numérique n’est pas un luxe mais une obligation». De plus, en ce qui concerne l’Université Abdelmalek Essaadi, elle est répartie sur 3 sites (Tanger-Larrache-Tétouan) ; le numérique est encore un outil qui va servir les étudiants.

    L’ENT a été mis en place dans cette université. Il permet de disposer d’un certain nombre d’informations sans se déplacer, en direct. Le côté collaboratif est aussi avancé par Houdaifa Ameziane dans cette démarche. De nombreux enseignants utilisent l’ENT pour communiquer avec leurs étudiants.

    Au sujet de la mise en place d’un e-learning, un étudiant interroge le Président de l’Université de savoir si cette méthode sera efficace et si elle ne va pas être réservée à une minorité d’étudiants ?
    En réponse, M. le Président souligne qu’un certain nombre d’étudiants sont accompagnés pour suivre le e-learning et des enseignants sont également formés pour exercer en distanciel. Il ajoute qu’il envie les «natifs digital» de pouvoir bénéficier d’autant d’informations avec le numérique.

    Un enseignant pose une autre question : Comment peut-on concilier la réussite de l’entrée du numérique à l’Ecole dans un pays où les indicateurs nous placent parmi les derniers pays du monde ? Par exemple, les 400 000 étudiants ne représentent même pas 10% de la population en âge d’être à l’Université.
    En réponse, M. le Président rappelle que le numérique est un outil ; le choix reste libre à l’enseignant d’utiliser ou non cet outil. Et il ne faut pas non plus rendre le numérique responsable de l’absentéisme des enseignants ou d’autres problèmes.

    Pour Mme Ilham Laaziz, l’Ecole n’a peut-être pas évolué aussi rapidement que la croissance de la population ; mais elle rappelle que quelque soit l’endroit reculé du Maroc, il y a une école. Et cela date d’il y a 20 ans où un programme avait été lancé. «Je suis d’accord pour dire que les enfants doivent d’abord savoir lire, écrire et apprendre à calculer avant d’utiliser le numérique ; de toute façon le numérique ne servira à rien si l’enfant n’a pas ces connaissances de base».

    «L’Ecole est une affaire de tous et pas seulement un problème à résoudre par l’Education nationale».

    Pour en savoir plus sur la politique d’éducation numérique au Maroc : www.portailtice.ma

  • Passer d’une évaluation-sanction à une évaluation formative

    Passer d’une évaluation-sanction à une évaluation formative

    évaluation
    Aujourd’hui, les élèves et les étudiants sont évalués par des notes qui valident leurs connaissances et non pas la progression de leurs compétences. Il est important que l’élève sache où il en est de ses apprentissages. Il est aussi important de l’impliquer dans ses progrès afin qu’il retrouve confiance en lui.

    Grâce aux outils numériques (TNI, logiciels, boitiers de vote, e-portfolio), cette évaluation formative peut s’effectuer de manière efficace, tout le long d’une année scolaire et même d’un cycle. En effet, les élèves peuvent savoir s’ils ont compris tel ou tel cours et mesurer leur marge de progression de façon régulière. Et ceci, sans le regard parfois accusateur des autres. Ainsi l’élève retrouve l’estime de soi.

    Les enseignants peuvent, de leur côté, vérifier quels élèves ont bien assimilé le cours et les connaissances, accru leurs compétences, et détecter ceux qui seraient en difficulté. De plus, les avantages de cette évaluation formative sont nombreux : la notion de sanction disparaissant, cette nouvelle forme d’évaluation (re)donne confiance aux élèves, développe chez eux des renforcements positifs. Elle donne aux enseignants les moyens d’ajuster leurs enseignements aux capacités de chaque élève.

    L’évaluation formative est la plus appropriée à un enseignement différencié . Il faut donc lui donner plus de place, notamment en incitant à produire des logiciels d’auto-évaluation et en généralisant les e-portfolio qui restent à l’état expérimental en France.

    Selon l’OCDE, cette évaluation formative représente l’évaluation la mieux adaptée pour développer les compétences et les apprentissages, même si l’on sait que les parents restent, en France, attachés aux notes (évaluation sommative). Jean-Michel Fourgous plaide dans son rapport, pour une généralisation de cette évaluation formative, du primaire au secondaire.

    Plus d’infos :
    Le rapport complet sur le site internet de la mission Fourgous : www.missionfourgous-tice.fr