Catégorie : A LA UNE

  • Belin et Magnard-Vuibert créent une filiale commune : EduLib

    Belin et Magnard-Vuibert créent une filiale commune : EduLib

    Belin_Magnard_220413La solution Lib’, dont une nouvelle version sera lancée en avril, est la plus innovante du marché. Destinée principalement aux professeurs et aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire, elle permet de déployer sur plusieurs supports (ordinateur, tablette, clé USB, tableau blanc interactif…) des manuels numériques interactifs, collaboratifs et personnalisables.

    Selon Guillaume Dervieux, P.-D. G. de Magnard-Vuibert:

    « Dans un paysage du numérique éducatif émergent et morcelé, regrouper nos forces autour d’une solution qui a fait ses preuves nous a semblé nécessaire. »

    Sylvie Marcé, P.-D. G. de Belin, ajoute : « pour les enseignants et les élèves, pouvoir retrouver leurs manuels sous une même technologie et dans une même bibliothèque est un véritable plus. Notre ambition est d’étendre cet avantage à tous les éditeurs scolaires qui souhaiteraient l’adopter. »

    C’est la société Immanens qui a été chargée par EduLib de commercialiser cette solution auprès de l’ensemble des acteurs du monde scolaire en France comme à l’étranger.

    D’ores et déjà, 7 éditeurs ont adopté le Lib’: Belin, BPI, Casteilla, Delagrave, LT J Lanore, Magnard et Vuibert.

     

     

     

  • Gérer une classe de neige avec l’ENT

    Gérer une classe de neige avec l’ENT

    Corinne Vernezoul, principal du collège et Christian Berrone, référent numérique de l’établissement, nous raconte comment l’ENT a été mis à profit sous différentes formes pour ce voyage scolaire.

    Christian Berrone a notamment créé un blog pour la classe de neige afin de permettre aux élèves et aux enseignants d’avoir un espace spécifique dans l’ENT. Avant le départ par exemple, un fichier présentant la répartition des élèves dans les chambrées pouvait être téléchargé ;

    « une manière pour les parents d’avoir plus de détails sur le séjour ».

    Une fois sur place, les enseignants accompagnants, partis avec le matériel du collège, appareils photos, ordinateurs portables et téléphones portables, ont régulièrement mis en ligne des photos et des commentaires sur le blog « Monts d’Olmes ».
    Kosmos_classedeneige_150413
    Un espace « Forum » était à la disposition des parents qui pouvaient interagir avec leurs enfants au cours du séjour ; un échange à double sens a pu être établi.

    Tout au long du séjour, le contact a été permanent grâce à l’ENT.

    De son côté, Corinne Vernezoul explique comment elle a réussi à gérer la « crise » du retour de manière efficace et rapide via l’ENT.

    Les intempéries ayant repoussé l’horaire d’arrivée au collège du vendredi soir, la principale a utilisé le portail de l’ENT du collège en mode public pour afficher régulièrement l’évolution de la situation. Les parents ayant l’habitude de consulter l’ENT, Corinne Vernezoul pouvait être quasi assurée qu’ils seraient informés de cette modification de dernière minute, une manière pour elle « de ne pas avoir à téléphoner à tous les parents ».

    Plus d’infos :

    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici

     

     

  • Quatre situations d’apprentissage conjuguées avec les nouvelles technologies

    Quatre situations d’apprentissage conjuguées avec les nouvelles technologies

    Patricia Dutertre, enseignante en maternelle, utilise TNI et tablettes et nous parle de comment « individualiser un travail qui a été au départ collectif avec le TNI ».

    Alexandra Vinon, enseignante à l’école primaire, utilise aussi le TNI et les tablettes ; elle nous donne son sentiment sur leur complémentarité, « le TNI propose quand même un travail en frontal, même s’il y a une certaine interactivité ; pour le travail différenciée, ce sont les tablettes qui vont prendre le relais« .

    Christophe Coadic, enseignant au collège en SVT « ne conçoit pas partir dans un établissement où il n’y aurait pas de TNI » et au lycée, on expérimente la visioconférence pour discuter avec des classes en Alsace.

  • Récit d’une création de manuels numériques en SVT

    Récit d’une création de manuels numériques en SVT

    Raynal_SVT150413Une motivation historique pour le numérique

    Bien qu’étant professeur de SVT, j’ai, à l’origine, une formation de chercheur. Tous mes travaux ont toujours été informatisés. Dès 1995, où j’ai commencé l’enseignement, mes cours ont été « numérisés ». En 1998, je les ai rendus disponibles sur un site, originellement destiné à permettre aux élèves de « rattraper» leurs absences et même, douces illusions, de « prendre de l’avance » pour certains.

    En mai 2008, mon établissement annonça que, faute de moyens, il ne pourrait pas renouveler les manuels de SVT de troisième. M’interrogeant depuis longtemps sur la pertinence des manuels existants, leur coût, et n’appréciant guère les options pédagogiques, ressenties comme obligatoires et indépassables, que l’on retrouve dans tous les manuels papier, j’ai décidé de créer mon propre manuel. Libre, et gratuit.

    Je savais que les élèves ne retrouvaient pas grand-chose dans les manuels (qui sont surtout des livres d’images qui ne présentent pas de façon structurée les connaissances) et que les parents ne pouvaient utiliser ces derniers pour aider leurs enfants.

    Particularité

    Les manuels papiers ne contiennent plus de cours : ce sont des documents au service du professeur, pas de l’élève. J’ai donc conçu un manuel différent, en prenant le pari d’un «cours», d’une progression détaillée et basée sur l’histoire réelle des sciences.
    Je ne me suis volontairement aidé d’aucun manuel existant, mais j’ai été puisé, grâce au Net, aux sources historiques des découvertes, quitte à traduire en français pour la première fois certains documents. J’ai incorporé aux manuels de nombreux schémas, suffisamment simples pour être appris et reproduits par les élèves en évaluation, ainsi que de très nombreux exercices, tous corrigés de façon détaillée. J’y ai aussi incorporé plusieurs digressions portant sur les dessous de la pratique scientifique, ses ombres, mais aussi ses éclatantes lumières.

    Conformément à ma façon d’enseigner, les sciences, j’y ai aussi incorporé une certaine dose d’humour. Les fantastiques ressources libres de Wikimedia, l’aide d’institutions américaines comme la NASA, le HHMI où l’ASCB et les autorisations que m’ont accordées plusieurs chercheurs m’ont été des plus précieuses. Par la suite, j’ai fourni à Wikimédia les schémas que j’avais personnellement réalisés pour illustrer le manuel (il me reste d’ailleurs à leur fournir un lot de schémas venant du dernier manuel).

    Histoire

    RAynal_graph2_150413En septembre 2008, ce premier manuel, pour les classes de troisième, était disponible sur forme de PDF.
    À ma connaissance, il a été le premier manuel scolaire de SVT libre & gratuit.

    Je destinais à l’origine en priorité ce manuel aux élèves, mais à une classe particulière d’élèves : ceux qui ont envie de travailler et d’apprendre (les seuls qui, avec des manuels classiques, cherchent à lire les rares textes…). Il constituait aussi un message de soutien pour certains collègues professeurs qui n’osent pas tenir tête aux émules de l’école postmoderne, qui dirige la pédagogie ; impose, aux éditeurs une façon de travailler et de présenter leurs ouvrages, et aux professeurs une façon unique de faire cours.

    Les voies de l’enseignement sont multiples ! C’est justement pour ne pas avoir à imposer une vision que le manuel se devait d’être libre, chacun pouvant y piocher seulement quelques exercices, un schéma ou au contraire tout utiliser.

    Ce manuel, pour les classes de troisième, a rencontré le succès auprès des élèves et des parents, ainsi que chez de nombreux professeurs. Il a été téléchargé, à ma grande surprise, dans le monde entier et même dans des pays non majoritairement francophones (30 % des téléchargements sont effectués dans des pays de langue officielle non française), m’obligeant à changer d’hébergement pour avoir davantage de bande passante.

    Les « fâcheux »

    Raynal_graph1_150413Quelques critiques ont été formulées, portant non sur le fond, mais sur le fait d’un auteur unique et d’une présentation s’écartant des figures connues. Je reçus toutefois le soutien de nombreux collègues professeurs de par le monde. D’autres interrogations, sur le « forum national » des SVT, ont porté sur le caractère « personnel » de l’ouvrage ainsi que de «l’importante question» de définir la frontière sémiologique et heuristique entre « cours » et « manuel »…

    Par contre, j’ai eu la joie de réaliser une version «allégée» en mémoire du manuel qui a été choisi par le projet OLPC pour être incorporé dans des ordinateurs fournis dans des écoles de Madagascar.

    En avant
    Devant ce succès, je décidais de réaliser, l’année suivante, sur les mêmes principes, le manuel de SVT pour la seconde. Cela me prit un an, mais c’est, à ce jour celui de mes manuels qui a eu le plus de succès.

    Alors vint l’IPAD

    Toutefois, il y avait un problème : mes 3 manuels de SVT étaient, même enrichis de liens hypertextes, des PDF. Au-delà des guéguerres picrocholines et autres contorsions jésuitiques sur le fait de savoir si un manuel est numérique ou numérisé, je rêvais de faire mieux.

    J’avais pensé à des sites web, mais outre qu’il en existe déjà d’excellents, la connectivité permanente est, dans l’éducation nationale, de la science-fiction : les ordinateurs, aussi massifs et immobiles que le ministère, sont encore regroupés dans d’archaïques «salles infos», et c’est une utilisation centralisée, souvent inefficace, qui s’est imposée, au détriment de solutions légères et mobiles. De plus, je pensais aussi à de nombreux utilisateurs étrangers ne bénéficiant pas d’une connectivité web permanente.

    Puis Apple a présenté ibook authors. Ce programme, gratuit, est exceptionnel de par sa facilité d’emploi. Je me suis familiarisé avec en réalisant un premier ebook gratuit sur Robert Hooke, scientifique anglais méconnu en France, dont j’avais traduit quelques extraits. Puis, après réflexion, je me suis lancé dans la révision et l’adaptation des trois manuels : leur mise en page a été revue, des erreurs corrigées, des illustrations améliorées, des vidéos ajoutées, rendant l’ensemble plus plaisant, interactif, maniable, et esthétique (du moins je l’espère).

    Les trois manuels 4, 3 et seconde, sont depuis quelques jours disponibles sur l’tune store.

    Je ne cache pas que le fait d’être «seulement» disponible sur iPad me gêne un peu, car cela me rend «dépendant» d’Apple, dont je ne connais que trop bien, en vieux client, les revirements imprévisibles.

    Toutefois, la solution ibooks author + iPad étant ce qui se fait de mieux pour le moment (les autres «solutions» étant des horreurs ergonomiques : je me limite à utiliser des programmes avec lesquels créer est un amusement, un plaisir et pas une quête initiatique), et les versions PDF restant disponibles pour toutes les autres plates formes, ce problème ne se pose pas… pour l’instant.

    Ailleurs & demain

    Dans le futur, je vais développer des manuels de niveau universitaire pour iPad, toujours libres et gratuits. Auparavant, un manuel d’histoire des sciences à l’intention des professeurs de sciences devrait être disponible sur iPad en septembre, la rédaction des manuels scolaires m’ayant montré combien ce sujet est mal traité dans nombre de manuels et d’approches.
    Ensuite, un traité sur la biologie des vertébrés pour la rentrée universitaire 2014. Ce n’est toutefois qu’en 2016 que je prévois la publication d’un traité complet de biologie moléculaire et cellulaire, toujours libre et gratuit. Les étudiants étant plus souvent équipés d’iPad, la dépendance à Apple me gêne moins, mais je cherche aussi d’autres solutions.
    À plus longue échéance, je pense réaliser un ouvrage bilan, toujours libre & gratuit, de l’exploration de Titan, satellite de Saturne.

    J’espère contribuer ainsi, à une échelle modeste, à la fois à la diffusion des connaissances, à la diversification des approches pédagogiques (en privilégiant l’approche historique) et à la promotion de l’utilisation du français, en rendant disponible dans cette langue, de façon gratuite, des contenus qui ne sont souvent accessibles qu’en anglais.

    Plus d’infos :
    Manuel SVT2 disponible ici
    Manuel SVT3 disponible ici
    Manuel SVT4 disponible ici
    Le site du Pr R Raynal www.exobiologie.info

  • Analyse des différents modes de connexion au digital

    Analyse des différents modes de connexion au digital

    Kantarmedia_digitaltrendy_150413Face à l’offre digitale pléthorique, en constante évolution et très « technique », les experts TGI de Kantar Media lancent une nouvelle étude européenne : « 5 modes de connexion au monde digital». Cette étude décrypte le rapport des consommateurs à cet environnement et leurs mécanismes de choix.

    Les comportements de consommation sont en effet modulés par le niveau d’intérêt pour les équipements digitaux. Mais il faut également prendre en compte l’impact du phénomène d’impulsion/réflexion exercé sur le processus d’achat. Les experts TGI de Kantar Media ont ainsi identifié 5 profils de consommateurs : les « Digital Expert », les « Digital Me-Too », les « Digital Quick’n Easy», les « Digital Cautious » et les « Digital Trendy ». Focus sur les « Digital Trendy ».

    Les « Digital Trendy » : 11 millions de Français recherchent l’alliance de l’innovation et du design.

    Les « Digital Trendy » représentent près de 11 millions de consommateurs âgés de 15 ans et +. Ce sont plutôt de jeunes hommes urbains (la majorité a entre 15 et 34 ans) avec des revenus confortables (41% gagnent plus de 3000€ / mois).

    Ils sont deux fois plus nombreux à posséder des tablettes numériques que l’ensemble de la population. Ils sont très sensibles au gain social et communautaire offert par un nouvel équipement : les 3/4 d’entre eux ne peuvent plus se passer des nouveaux moyens de communication (contre 40% pour l’ensemble de la population) et près de 1 sur 3 pense que la qualité des rapports humains s’est améliorée grâce à la technologie (versus 12%).

    Les « Digital Trendy » agissent comme de véritables Hipsters. Précurseurs et originaux, ils sont les premiers à être séduits par les nouveautés, surtout lorsque l’objet a un impact sur l’image qu’ils veulent donner d’eux-mêmes. Ce groupe de consommateurs développe un comportement d’achat boulimique et court-termiste puisqu’un nouvel équipement peut être remplacé très rapidement par un autre, au gré des évolutions des produits. Cette sur-implication technologique rend légitime leur statut d’influenceur au sein de leur sphère sociale.

    L’achat en lui-même est dicté par plusieurs motivations. Tout d’abord, les qualités intrinsèques du produit : performance technique (40% contre 28% pour l’ensemble de la population), la technologie de pointe (15% contre 8%) et le design (22% contre 14%). Et pour cette population qui a le souci d’être respectée par ses semblables (80% contre 72%), l’engagement social et environnemental de la marque est important (44% contre 37%).

    Muriel Raffatin, Directrice Marketing TGI chez Kantar Media analyse : « Les Digital Trendy se révèlent comme les consommateurs les plus sensibles à la révolution des modes de vie proposés par les marques. Ces profils de consommateurs identifiés par Kantar Media TGI permettront aux marques de cibler efficacement leurs consommateurs et de déterminer les leviers qui vont les influencer ».

    Méthodologie de l’Etude « 5 modes de connexion au monde digital »
    Notre expertise s’appuie sur des questionnaires réactualisés en permanence pour proposer des solutions et des analyses répondant aux besoins des annonceurs, des agences publicitaires ou média, et des régies. Le réseau TGI présent dans plus de 60 pays nous permet de répondre à des problématiques média et marketing sur le plan local et international. L’étude TGI Europa, menée 2 fois par an après de 59 000 interviewés, apporte un éclairage à la fois quantitatif et qualitatif, sur les individus de 15 ans et plus résidant en France, Allemagne, Espagne et Grande-Bretagne grâce à un champ d’enquête très vaste couvrant 25 secteurs de consommation et l’ensemble des médias.
    www.kantarmedia-tgifr.com

  • Les espaces scolaires, ouverture et limites des technos mobiles

    Les espaces scolaires, ouverture et limites des technos mobiles

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    Un premier témoignage de Olivier Massé IA-IPR de lettres – académie de Bordeaux
    L’expérimentation sur les outils tablettes entamée depuis deux ans était partie sur la création de livres numériques enrichis ; par exemple présenter l’écriture poétique à l’aide d’outils numériques comme une tablette numérique qui permet de collecter sur le terrain, une visite de musée ou site archéologique en utilisant les tablettes et la prise de note avec Evernote pour réaliser un exposé. Cette expérimentation permet en outre de s’affranchir des manuels scolaires ; la production des élèves est réalisée via un article ou une production multimédia (film ou diaporama).

    Nous sommes, avec ces quelques exemples, clairement dans une pédagogie de la situation et/ou du jeu comme le préconisait Montessori entre autres.

    Dans un autre exemple on trouve une expérimentation qui montre que l’on peut construire sur un livre/manuel numérique qui est produit par et pour l’enseignant. A la rentrée, il devrait y avoir à disposition une trentaine de tablettes numériques pour que les élèves puissent consulter le livre numérique ainsi produit à la maison et en classe. Projet présenté par Dominique Maïssa, Principal du collège Raoul Dufy à Nice.

    Les pratiques numériques sont très ancrées dans l’établissement. Le deuxième angle dans l’expérimentions tablettes a été l’ouverture sur les familles avec une utilisation des tablettes par les parents.

    Depuis un an, « nous avons créé 38 groupes de travail avec deux parents délégués de classe  qui sont chargés de remonter des infos via des questionnaires lors des conseils de classe (besoin en transport scolaire, stages en entreprise, etc.)« . La tablette remplace le supra papier dans ce cas là.
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    Hervé Beauvais proviseur au Lycée des Eucalyptus à Nice nous présente deux expérimentations ; la première sur une web TV web Radio et Web Journal, un espace web media qui a été finalement peu consulté et jugé peu intéressant par les professeurs  car en fait il était très difficile de s’y connecter au vu des liens et de l’architecture.

    L’idée a été de modifier la conception et la manière d’y accéder en faisant intervenir la technologie des QRcodes en mettant en place des Totems numériques un peu partout dans l’établissement et à proximité de l’établissement qui renvoient sur du texte enrichi.

    Grâce à cet espace, les lycéens peuvent également produire leur information, et les media traditionnels ont pu également être intégrés en tant que partenaires (Nice Matin , Mediapart, Huffington Post et autres).

    Les questions de droits des usages du numérique est d’autant plus important que les technologies mobiles sont utilisées, c’est ce que nous explique Philippe Gauvin, chef de la division des affaires juridiques au scéren CNDP.

    Ainsi, prendre des photos de ses élèves sans autorisation ne préoccupait pas beaucoup les enseignants il y a quelques années à l’époque ou le numérique n’était pas si développé ; maintenant que les élèves prennent les enseignants en photo avec leur smartphone sans leur demander, et les publient sur Facebook, cette question du droit à l’image intéresse bien plus ces mêmes enseignants !

    De manière plus sérieuse, l’utilisation des images et des oeuvres numériques devient un sujet central dans le cadre d’une utilisation des données personnelles et pédagogiques des élèves.

    Quand il s’agit d’une utilisation au sein de l’ENT, la liberté est assez importante depuis 2012. En 2013 le sujet reste prégnant avec l’apparition des tablettes dans les centres de documentation.

    Le droit n’a jamais devancé les pratiques, en matière numérique il n’en est pas autrement, et les évolutions du droit devront évoluer notamment avec l’évolution des usages du numérique au sein des établissements : parfois interdire ne sert à rien car les utilisations se font de toute manière, ainsi un accompagnement pédagogique est plus utile que d’interdire.
    Georges Roux vice président du Conseil Général ajoute que depuis 10 ans le Conseil Général des Alpes Maritimes est passé de l’informatique au numérique :

    l’informatique procède de l’éprit de géométrie et le numérique de l’esprit de finesse.

    Le plan multimédia sur le département a pu avec l’éducation nationale réaliser un véritable plan ayant un impact sur les usages dans les établissements, notre démarche a toujours été itérative et empirique. La relation avec le CRDP et l’éducation nationale nous a permis de ne pas faire trop d’erreur notamment dans notre volonté initiale de production de ressources numériques.

    Si on peu tirer un enseignement c’est que les expérimentations du bas vers le haut ou « Bottom Up » est très performante. Le seul chiffre à rappeler de sur ce que cela a pu couté : 10 millions d’euros, dont 3,5 millions d’euros pour les videoprojecteurs.

    La situation de crise nous permet d’être ainsi plus intelligente. Pour l’avenir les postes PC fixes vont terre à diminuer et nous allons certainement déployer plus d’équipements mobiles comme les tablettes.

  • L’école en mouvement grâce aux technologies mobiles ?

    L’école en mouvement grâce aux technologies mobiles ?

    ecritech4 conf 1Sur l’académie de Nice, comme le précise Claire Lovisi, Rectrice de l’académie et Chancelière des Universités, la réflexion s’accompagne par une expérimentation sur l’utilisation des tablettes en classe : 100 tablettes pour une expérimentation accompagnée par le CRDP avec une base de données de plus de 600 ouvrages et ressources numériques disponibles pour ce type de matériel.

    Les observations de terrains montrent comment les élèves s’approprient les outils. Au delà des tablettes, les outils de type Smartphones permettent de découvrir notamment l’intérêt des QRCodes qui facilitent l’accès via des totems numériques à tout un tas d’informations pour «faire parler la rue».

    L’ Académie de Nice travaille également avec des sociétés technologiques via une expérimentation sur l’utilisation de la 3D en cours.

    Comme pour conclure son propos, Claire Lovisi Rectrice de l’académie de Nice, explique qu’elle est souvent « Bluffée » par le dynamisme et la créativité des enseignants au sein des établissements qui montre la dynamique que ces technologies peuvent apporter aux établissements.

    Par une intervention en vidéo de Jean-Claude Delahaye, DGESCO, nous apprenons que l’ambition du numérique dans l’école est cité plusieurs fois dans la loi de programmation qui a été votée il y a quelques semaines. Cette stratégie 2013-2017 proposée est encourageante pour le développement du  numérique . Dans le projet de loi le « primaire » est bien placé notamment avec une nouvelle articulation école-collège.

    Monsieur Delahaye précise que l’ambition est de remplacer l’apprentissage des fondamentaux dans les apprentissages et qu’ il faudra s’attacher à comprendre et bien mesurer l’impact et le potentiel de ces technologies mobiles ou nomades pour faire rentrer pleinement l’école dans cette nouvelle ère du numérique.

    La question de la continuité pédagogique est également posée face à la possibilité de ces technologies mobiles. Toutes ces problématiques sont étudiées avec attention par le ministère qui accompagne une dizaine d’expérimentations autour des tablettes en France et les premiers retours permettent d’identifier des pistes prometteuses :

    – bien conduit, l’usage des tablettes tactiles permet de résoudre bon nombre de problèmes d’élèves en difficultés (motivation, concentration)

    – favoriser l’individualisation des apprentissages et améliorer le passage de l’individuel au collectif en toute fluidité pendant un même cours

    Pour autant, des interrogations et des points de vigilance demeurent ; ainsi il est conseillé par exemple, de mettre ces outils à disposition de l’intention pédagogique et ne pas faire le contraire.

    Toutes ces démarches vont dans le même sens : avoir une école qui évolue avec son temps, mais le temps technologique n’est pas le temps pédagogique.

    « Face à cette volonté des nouvelles générations d’élèves« , précise Jean-Marc Merriaux, Directeur Général du Sceren-CNDP, « nous devons leur permettre de leur fournir les outils qui permettent une individualisation de l’apprentissage, l’apprentissage en situation de mobilité ou à distance, la mobilité permettra de repenser le collectif dans l’éducation« .
    Exemple d’expérimentation dans les TwittClass avec les répétition du matin (date, jour, …), on se rend compte que l’utilisation de ce media social ouvre la classe sur les parents et la logique d’intégration de la notion d’ubiquité qui est plus complexe à prendre en compte dans l’enseignement.

    « Ou je veux, comme je veux, quand je veux » nouvel ordre de l’élève d’aujourd’hui :  Jean-Marc Merriaux Directeur Général du Sceren-CNDP.

    Il faut aussi former les élèves à appréhender cette notion d’ubiquité dans leur pratique quotidienne , les questions de la mobilité ouvrent également le champs à des expériences d’apprentissage massifs à distance comme suivre un cours de « l’Université de STANDFORD » depuis Nice.

    Enfin, les producteurs de contenu doivent prendre en compte ce constat technologique lié à la mobilité dans leur production de contenu pédagogique afin qu’elle puisse être utilisée et adaptée en fonction des situations d’apprentissage : en classe, en mobilité, à la maison, ..

    «Une des dernières questions que pose la mobilité, c’est la diffusion de nos ressources et contenus dans tous ces réseaux tout en conservant les règles de propriété intellectuelles et droits d’auteur» conclut jean-Marc Merriaux.

    Catherine Becchetti-Bizot, IGEN, précise enfin la genèse des réflexions et du programme de l’édition 2013 d’ECritech.

    La formation des enseignants est une priorité du Ministre dans le grand projet de Refondation de l’Ecole, la réflexion sur la mobilité et les outils mobiles a débuté lors d’Ecritech3 en 2012 et est poursuivi aujourd’hui pour cette édition sous un angle du développement des usages dans l’école et leurs impact sur l’école elle-même (organisation, pratiques, hiérarchies, …). Elle remet en cause la notion d’école sanctuaire par leur perméabilité.
    Il est vrai que les question pédagogiques mais aussi juridiques, politiques sont posées par ces technologies mobiles.
    Les autres aspects du numérique et des ressources remettent également en cause la notion des compétences et des apprentissages ; contraintes et limites des techno numériques doivent être également mises au programme afin que les élèves puissent savoir naviguer au mieux sur ces nouveaux outils d’information pour qu’ils ne deviennent pas des outils d’aliénations.
    Gilles Braun, conseiller auprès du Ministre de l’éducation pour le numérique, ajoute également que le sujet capital aujourd’hui est la formation des enseignants avec la création des écoles supérieures de professorat et d’éducation qui sont à l’étude :  la question fondamental et l’enjeu sera « qui va former les formateurs au numérique».  150 000 enseignants seront formés cette année au numérique sous différentes formes.
  • Collectivités et Refondation : pourquoi est-ce donc vraiment LE MOMENT ?

    Collectivités et Refondation : pourquoi est-ce donc vraiment LE MOMENT ?

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    L’échéance des municipales

    Echéance des élections municipales oblige, les réflexions pour la prochaine mandature battent leur plein depuis plusieurs mois dans les communes.

    Les projets d’écoles numériques pourraient, espérons-le, y trouver leur place.

    Si l’on en croit un sondage effectué en 2008 par Ipsos, les lieux d’accueil de l’enfant (« écoles et crèches ») constituaient la deuxième thématique déterminante de vote lors des dernières élections municipales. Et ce, devant le développement économique de la commune, et la sécurité des biens et des personnes !

    D’autre part, selon une enquête réalisée toujours en 2008, par l’ANDEV, les projets d’écoles numériques étaient présents dans 80% des projets municipaux de leurs adhérents des dernières élections.

    Les deux enquêtes conjuguées devraient donc théoriquement propulser l’école numérique dans les premiers rangs des préoccupations municipales. D’autant que depuis 2008, les expériences du numérique dans l’éducation se sont développées et l’on est en mesure d’en appréhender les bienfaits et de connaître les pré-requis de réussite.

    Certes la crise économique et les restrictions budgétaires ont également depuis creusé leurs lits, et découragé plus d’un projet. Mais regardons de plus près si le numérique n’est pas justement une source d’efficience, qui mériterait des choix politiques et budgétaires particuliers.

    Restriction budgétaire ? Le numérique, source d’efficience !

    Au moment où les élus réfléchissent à leurs prévisionnels budgétaires pour leur prochaine mandature, ne serait-il pas opportun de repenser certains frais de fonctionnements dédiés aux écoles ? Au-delà des choix d’investissement qu’il suppose, le numérique, peut à cet effet, être une solution intéressante.

    Pour les écoles qui utilisent à présent des ressources numériques, ou un espace numérique de travail par exemple, les villes ont pu constater une baisse des frais de photocopies et surtout un gain de productivité des services et des enseignants, grâce à la dématérialisation des courriers administratifs avec l’éducation nationale ou avec les parents.

    D’autre part, le numérique permet également de réduire le coût des frais d’intervenants extérieurs tant en langue que pour les projets pédagogiques culturels.

    Comme le précise Pascale Luciani Boyer, en charge des questions Education et Numérique pour l’Association des Maires de France et nouvellement nommée au sein du Conseil National du Numérique au titre des représentations d’élus,

    « les outils numériques constituent des choix politiques et budgétaires incontournables, si l’on souhaite favoriser une efficacité  pédagogique augmentée  et les échanges école- famille. Sans compter, que le numérique permet également une amélioration de la productivité des services et présente des avantages écologiques incontestables ».

    Et Janine Bouvat, directrice de l’Education de la ville de La Ciotat, de rajouter : « les prix des technologies baissent d’année en année, et des solutions à moindre coût existent. Les restrictions budgétaires entrainent des choix financiers et le numérique est à terme un outil permettant d’optimiser ces investissements ».

    La clé de cette efficience repose essentiellement sur l’étude de l’accointance entre les besoins d’usages des enseignants et les configurations, et  infrastructures des écoles en regard. Ce qu’Anne Angéli, Maire adjointe du Pré Saint-Gervais (93) et consultante des projets éducation auprès de Villes internet, nous confirme : « lorsque l’architecture de l’école numérique est bien pensée, les villes évitent bien des dépenses inutiles et ont accès à des solutions économiques ».

    Prochaine loi Peillon : le numérique, source d’efficacité augmentée

    Avec son projet de loi, Vincent Peillon a posé le cadre d’une exigence de réussite éducative, réclamée de tous les acteurs éducatifs et les organisations territoriales. Principales mesures prises dans ce sens : efficacité augmentée de la pédagogie différenciée, aide accrue aux enfants en difficulté, enseignement de l’anglais dès le CP, activités pédagogiques complémentaires, et encouragement vers des activités périscolaires éducatives dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires, sans compter les apprentissages propres aux outils numériques et leurs usages transversaux.

    Un champ de travail colossal pour les enseignants….et les services d’accueils.

    Même si le Ministère embauche comme il le prévoit 7 000 enseignants pour atteindre l’objectif de « plus de maîtres que de classes », avec plus de 250 000 classes (289 000 en 2009 – source RERS), il serait difficile d’atteindre, sans l’aide des outils numériques, une excellence de pédagogie différenciée au vu des multiples niveaux existants déjà dans une même classe et de l’augmentation des enfants en difficulté.

    Les outils numériques sont en effet aujourd’hui reconnus pour permettre aux enseignants de les soutenir et de leur permettre de démultiplier leur pédagogie différenciée, ainsi qu’aux élèves d’acquérir autonomie et confiance et de maximiser leur chance de réussite.

    Or, comme nous le voyions dans un précédent article, la loi ne contraint pas les communes à investir dans différents équipements informatiques pour soutenir les enseignants de leurs communes, dans ces enjeux pédagogiques. Mais on le sait, les élus impliqués dans la vie de leurs communes s’inquiètent de la réussite éducative des enfants et si l’on choisit la voie d’une efficacité augmentée : le numérique est reconnue pour être une des solutions à développer

    Les technologies de pointe dédiées à l’éducation telles que le cloud, les tablettes et les réseaux sociaux etc. facilitent en effet la pédagogie différenciée, le partage et la diffusion des ressources. Tout dépend si l’étude des besoins en regard a été effectuée avec précision pour des choix d’outils et de technologies, et une gouvernance de suivi, parfaitement adaptés.

    Prenons l’exemple de l’apprentissage de l’anglais dès le Cp, demandé dans le projet de loi Peillon : de nombreuses ressources diffusées via balladodiffusions, tablettes ou TNI permettent aux enseignants de créer des séances dynamiques, efficaces et captivantes.

    Un moyen sans doute de les soutenir car selon Anne Marie Voise, maître de conférences à l’université de Bourgogne et formatrice à l’IUFM de Dijon, «les enseignants ont peur d’être de mauvais modèles pour les enfants » car « les professeurs d’écoles viennent de filières uni­ver­si­taires très diverses : psy­cho, socio, sciences de l’éducation, lettres (…) et seulement 10 à 15%  sont d’anciens linguistes ».

    Encore une raison, s’il en faut, de justifier les usages transversaux du numérique dans les parcours pédagogiques et les investissements à effectuer rapidement en ce sens par les communes.

    Avis aux lecteurs de cette rubrique :

    Appel à Témoignages de collectivités engagées ou en projet sur le numérique et la refondation de l’école : vos réactions concernant le projet de loi, vos initiatives, vos idées et propositions, et les problématiques que vous rencontrées, contactez-nous !

    Merci d’envoyer vos mails à mfb@amotice.com, ou vos coordonnées sur twitter @amotice, pour nous faire partager votre expérience.

     Retrouvez tous les articles de MF. Bodiguian dans la rubrique « Refondation et collectivités » ici

  • Faire la classe en CM2 avec des ardoises numériques : témoignage d’enseignant

    Faire la classe en CM2 avec des ardoises numériques : témoignage d’enseignant

    A la question « comment utilisez-vous les ardoises BIC en classe ? », Catherine Le Quellenec répond très simplement, « c’est pas compliqué, les élèves arrivent dans la classe, récupèrent chacun une ardoise dans le chariot ; ensuite, je connecte mon ordinateur au TNI  et j’envoie, sur les ardoises, les travaux que j’ai préparés en amont à différents groupes d’élèves ; puis ils travaillent en autonomie, chacun à leur rythme ».

    Apparemment, rien d’extraordinaire que d’utiliser ces nouveaux matériels en classe, si ce n’est un déroulé normal avec une préparation de séance en amont et une distribution des travaux en classe.

    Néanmoins, en analysant la déclaration de Catherine, plusieurs éléments ressortent et mettent en évidence les « plus » pédagogiques qu’apporte la solution.

    Avec la BIC Tab, pas de perte de temps

    Les élèves entrent dans la classe et récupèrent une ardoise sur le chariot. Une fois allumée, ils attendent que les informations arrivent à l’écran.

    « Ce n’est pas long mais il faut patienter quelques instants ; ça aussi, c’est une bonne chose, ça leur apprend la patience », souligne Catherine.

    La veille, l’enseignante à préparer le travail pour chacun qu’elle va dispatcher en fonction des groupes qu’elle a définis. C’est aussi ça l’intérêt de l’outil, la possibilité d’une pédagogie différenciée.

    La possibilité d’un travail personnalisé par pédagogie différenciée

    Cette fonctionnalité intéresse particulièrement Catherine ; c’est également un atout indéniable pour les financeurs que sont les communes, comme nous l’avons vu dans notre précédent article « L’ardoise BIC, une démarche d’innovation partagée avec les acteurs » où M. Moingt, Maire adjoint de Clichy-la-Garenne, en charge de l’éducation, des centres de vacances et de loisirs et en charge de la communication, déclarait

    «  les outils numériques peuvent servir l’école en apportant des solutions pour une pédagogie différenciée et c’est ce qui a retenu mon attention sur la BIC Tab ».

    Cela répond également aux exigences du Ministre Vincent Peillon qui déclarait « l’école primaire est notre première priorité. Les débuts de la scolarité sont essentiels pour la réussite de tous les élèves. Les difficultés doivent être repérées dès les premières années d’apprentissage ».

    Avec la BIC Tab, l’enseignant peut adapter la présentation des activités aux besoins spécifiques d’un ou plusieurs élèves. Le caractère interactif multimédia de certaines activités ouvre sur des modes de perception qui peuvent aider à contourner le handicap.

    « Je prépare ma séance par groupe d’élèves ; ensuite, chaque élève clique sur son prénom sur sa tablette pour récupérer le travail  (…) Ils travaillent ensuite par groupe ou en autonomie et la correction se fait tous ensemble sur le TNI (…) L’interactivité avec le TNI est quelque chose de très important ».

    Une interactivité évidente entre les ardoises et le TNI

     Catherine est bien consciente de la chance qu’elle a d’avoir dans sa classe à la fois un TNI et maintenant des tablettes numériques ; et elle utilise la complémentarité entre ces 2 outils à 100% !

    « Avant d’envoyer le travail sur les ardoises, je veux faire lire l’énoncé du problème à toute la classe, j’envoie donc mon document de mon ordinateur sur le TNI ».

    Catherine explique qu’elle peut passer du travail individuel sur tablette à un travail collectif sur TNI, si elle se rend compte que certains élèves sont en difficultés, par exemple.

    Elle peut alors stopper les ardoises depuis son ordinateur ou depuis son ardoise, de manière à ce que les élèves se concentrent sur les explications qu’elle peut donner oralement, sur le TNI ou sur le tableau noir !

    « Je peux à tout moment faire un aparté et travailler au tableau noir sur la technique opératoire de résolution du problème (…) et on est pas dans le tout numérique », ajoute t-elle.

    « C’est un plus pédagogique de pouvoir agir directement sur les tablettes ou sur le TNI ».

    Côté pédagogique justement, Catherine se réjouit également de pouvoir accéder aux procédures des élèves. En effet, la solution prévoit du déroulé du travail de chacun.

    L’analyse des procédures d’apprentissage des élèves

    « Je peux voir, presque en temps réel, toutes les procédures que les enfants utilisent quand ils font une recherche, ce qui permet, quand j’analyse le soir les procédures, de voir quels enfants ont atteint une certaine procédure, experte ou de débutant et d’être capable de former mes groupes en fonction de cela ».

    Auparavant, avec le cahier, Catherine pouvait juste voir ce que l’élève avait écrit mais n’avait pas autant d’informations sur le cheminement de sa réflexion.

    A chaque moment clé du travail des élèves, une copie d’écran est prise automatiquement par l’ardoise BIC Tab. C’est l’ensemble des captures que pourra ensuite consulter l’enseignant et être réinvesti pour devenir le point de départ d’un prochain support pédagogique.

    « Visionner 28 procédures d’élèves pour comprendre leur démarche, c’est, pour moi, ce qu’il y a de plus intéressant dans la solution », ajoute Catherine.

    Elle avoue que le travail de préparation en amont lui prend beaucoup de temps et demande une gestion de classe évidente et l’instauration d’une certaine discipline.

    « Mais une fois que tout cela est bien ficelé, ce qu’on perd d’un côté on le gagne facilement de l’autre ».

    A la rentrée prochaine, il est prévu une mutualisation des supports et des préparations de séances qui sera possible sur la plateforme de la communauté, ce qui permettra, peut-être, un gain de temps.

    Pour cette enseignante « convertie », aucun retour en arrière n’est possible.

    Pour elle, les « anciens » devraient même éduquer les nouveaux profs à ces pratiques : « A nous, anciens, d’expliquer aux jeunes qui entrent dans notre profession, que c’est tout à fait possible et qu’il ne faut pas avoir peur de ce genre d’outils », pour conclure sur «  je pense que l’on ne peut pas faire l’économie du numérique maintenant dans les classes, ça ne peut être que du bénéfice, on ne risque pas grand chose ».

     Plus d’infos sur l’expérimentation BIC Education :
    L’expérimentation BIC Education comprenant les ardoises numériques et le logiciel BIC Connect a été déployée sur le territoire national dans sept communes volontaires. A voir aussi ici