Auteur/autrice : rédaction

  • Poppy : un robot open source matériel et logiciel imprimé en 3D pour l’éducation

    Poppy : un robot open source matériel et logiciel imprimé en 3D pour l’éducation

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Didier Roy présente «Poppy : un robot open source matériel et logiciel imprimé en 3D pour l’éducation»

    La plateforme robotique Poppy existe sous trois formes de base, Poppy ergo Jr, Poppy Torso et Poppy Humanoid. Cette plateforme est utilisée de la maternelle à l’enseignement supérieur, pour des projets artistiques (« Poppy entre dans la danse »), pour la découverte des sciences du numérique, simple initiation à la programmation, ou bien design et construction, ou encore travail approfondi dans l’enseignement supérieur.

    Poppy ergo Jr est particulièrement adapté à l’enseignement des sciences du numérique au collège et au lycée.

    Vous vous demandez peut-être comment un bras robotique qui joue au chamboule-tout, au tic-tac-toe  et qui sert même le café peut être utile en salle de classe ?  On vous explique tout ci-dessous…

    1) Premièrement… Qu’est-ce que le kit robotique Ergo Jr ?

    Un robot open-source simple d’utilisation

    Poppy Ergo Jr est un robot open-source conçu pour être utilisé facilement en classe pour initier aux sciences du numérique, notamment à l’informatique et à la robotique. Il est utilisable sans connexion internet et installation préalable.

    Une programmation intuitive par blocs avec Snap! (réimplémentation de Scratch)

    Avec Snap!, les apprenants sont amenés à assembler des blocs d’instructions et à les activer, de façon très intuitive (grâce aux codes couleurs et aux formes), pour voir directement sur le robot Ergo Jr les effets des programmes qu’ils construisent.

    Snap! a été conçu par l’université de Berkeley pour initier à la programmation tout en permettant des utilisations complexes.

    Un ensemble de ressources et d’activités

    Il est accompagné d’un ensemble d’activités pédagogiques gratuites mises au point avec des enseignants du secondaire, allant de la découverte du robot à une utilisation plus complexe.

    Ces activités sont regroupées dans le livret pédagogique Apprendre à programmer Poppy Ergo Jr en Snap! et sont également disponibles sur le forum du projet Poppy où chacun est invité à les commenter et à en créer des nouvelles.

    2) Les caractéristiques du petit nouveau de la famille Poppy

    Un robot à construire soi-même et à personnaliser

    Les pièces sont imprimables en 3D. L’utilisation de rivets rend les modifications simples à réaliser. Il est donc possible de le monter soi-même, de le modifier et de le programmer.

    Il est doté :

    • de capteurs pour prendre des informations dans son environnement : sa caméra et ses servo-moteurs permettent de détecter ce qui se passe autour de lui ou sur lui (sa position, sa température etc.)
    • d’actionneurs pour produire des actions : ses 6 servo-moteurs permettent de bouger et ses leds émettent de la lumière
    • d’un micro-ordinateur (Raspberry Pi) : connecté aux capteurs et aux actionneurs, il permet de contrôler le comportement du robot en exécutant le programme informatique que vous avez élaboré avec les instructions nécessaires.

    Disponible en version virtuelle

    Il est aussi possible d’utiliser le visualisateur web pour faire travailler les apprenants sur le robot virtuel et leur permettre ensuite de faire fonctionner leur programme sur le robot physique. Selon notre expérience, la possibilité de tester n’importe quoi (ex : un angle de 5000°) permet à certains élèves d’être en confiance pour ensuite prendre en main l’Ergo Jr réel.

    Et pour une utilisation plus complexe

    Pour les plus experts, il est aussi possible de le programmer en Python ou avec les langages de votre choix grâce à une API REST qui permet d’envoyer des commandes et de recevoir des informations provenant du robot avec de simples requêtes HTTP.

    La plateforme robotique est faite pour être modifiée et hackable facilement (par exemple ajouter une Arduino) et pour pouvoir communiquer avec d’autres objets et applications (pour les intéressés, la partie technologie et la partie support sont faites pour vous).

    3) De nombreux projets et ressources co-créés avec les enseignants

    Un Kit robotique s’inscrivant dans un projet de recherche

    Le robot Poppy Ergo Jr a été créé dans le cadre du projet Poppy Éducation de l’Équipe de recherche FLOWERS (Inria, ENSTA Paris Tech), soutenu par la Région Aquitaine et les Fonds Européens FEDER. Poppy Éducation vise à développer, évaluer et distribuer des kits robotiques clés en mains à visée éducative, afin de promouvoir la robotique et le numérique dans l’éducation et de faciliter l’acquisition de connaissances en informatique.

    Le robot Ergo Jr et les activités proposées sont testés et évalués sur le terrain grâce à la collaboration d’enseignants de collèges et de lycées de la région Aquitaine.

    Des exemples de projets déjà réalisés

    Voici des exemples de projets qui ont déjà été mis en place par des enseignants et des étudiants :

    4) Liens utiles

    Obtenez votre robot Ergo Jr

    Le kit Ergo Jr est distribué par Génération Robots.

    Vous pouvez aussi utiliser les fichiers source pour le construire par vos propres moyens.

    Ressources pour s’approprier le robot

    Echangez avec la communauté Poppy grâce à son forum

    Le livret pédagogique Apprendre à programmer Poppy Ergo Jr en Snap!

    La documentation complète de la plateforme Poppy

    Et pour les plus curieux …

    Une liste de documents/ressources utile pour la création d’activités pédagogiques avec les robots Poppy.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    Source article :
    Stéphanie Noirpoudre
    Texte original : https://pixees.fr/dans-la-famille-poppy-je-voudrais-le-robot-ergo-jr/

  • Présence et engagement : le cas de l’utilisation des tablettes dans trois collèges préfigurateurs du programme « École Numérique »

    Présence et engagement : le cas de l’utilisation des tablettes dans trois collèges préfigurateurs du programme « École Numérique »

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Thierry Gobert et Yves Chevaldonné vous présentent « Présence et engagement : le cas de l’utilisation des tablettes dans trois collèges préfigurateurs du programme « École Numérique » « .

    Présence, attention et engagement

    La phase de préfiguration du « Plan Numérique pour l’Ecole » a été mise en place sur le territoire à la fin de l’année 2015. Ce projet s’inscrit dans le contexte d’une succession de controverses dans les médias sur l’usage des tablettes dans les établissements scolaires. Le chercheur est donc légitimement conduit à s’interroger sur les pratiques et usages liés à l’introduction de ces dispositifs, notamment au regard de leur utilité en pédagogie et plus largement de leur insertion dans l’enceinte de la classe.

    Nombre de questionnements sont développés par la littérature, notamment sur l’utilisation des tablettes TED (Devauchelle, Chaintrier, 2014) voire des produits fournis par les acteurs de l’édition numérique. Au regard de leurs interrogations précédentes, les auteurs de cette communication ont choisi de questionner les notions « d’engagement » et de « formes de présence » liés à l’introduction de ces outils.

    L’engagement est porteur de deux significations. La première concerne le degré d’implication dans l’interaction en cours ; la seconde relève du continuum développé par la théorie de l’engagement mise en avant par Joulé et Beauvois (2004). L’engagement est-il une forme de montée en puissance de la présence et de l’implication ? Par exemple, la tablette pourrait-elle constituer un « pied dans la porte » pour la pédagogie ou pour la présence elle–même ?

    La présence et l’attention peuvent se définir comme l’ici et maintenant (hic et nunc). Elles permettent de constituer l’interaction. Sherry Turkle (1995), évoque ainsi une « attention distribuée » et Gobert (2003, 2009) une « présence distribuée », augmentée par l’influence du numérique. Cela dit, le mot numérique est trompeur car il désigne une homogénéité alors qu’il s’agit d’un ensemble hétérogène d’outils construits sur un substrat commun. Cette hétérogénéité, associée au clivage entre analogique et numérique, laisserait craindre une dispersion entre les médias et la création d’une socialité en ligne considérée comme une échappatoire à la classe. Ainsi, les tablettes permettent-elles une liberté dans le cadre de la contrainte institutionnelle qui peut permettre a chacun de s’adapter à la demande ?

    La conception de tablettes dédiées comme Sqool signe une volonté d’intégration des tablettes dans le processus pédagogique lui-même. En effet, au lieu d’adapter un dispositif pré-existant à une situation de classe, le produit est conçu exclusivement pour une usage scolaire. La différence se joue au niveau du contenu dont le soft privilégie le travail au détriment d’une dimension ludique. L’appareil photo, très apprécié, est conservé mais peut être exploité dans l’enceinte de l’école. Le pied dans la porte, s’il existe, est-il lié à la tablette ou au petit degré de liberté au sein de la classe qu’elle propose ? Ce degré de liberté nuit-il ou non à la présence en cours ?

    Les auteurs font l’hypothèse qu’une équipe motivée, où les référents conservent leur autorité pédagogique en dirigeant vraiment la session est au cœur de la réussite de l’expérimentation. Les règles du collège, qui est un lieu de contrôle des mineurs, doivent être respectées par ce qui est implicitement suggéré par l’outil. Pour autant, ce dernier doit offrir un degré de liberté dans la réalisation des activités proposées pour favoriser l’engagement et l’attention des apprenants pendant la session.

    Terrain empirique : les trois collèges préfigurateurs des Pyrénées Orientales

    Le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a mis en place à partir de 2015 un dispositif intitulé « Plan numérique pour l’école ». Ce plan se décompose en plusieurs axes, parmi lesquels l’expérimentation de dispositifs mobiles de type tablettes dans les collèges. Ainsi, « après une première année d’expérimentation menée dans 600 collèges et écoles, le plan numérique se déploie en 2016 afin de doter progressivement tous les collégiens d’équipements et de ressources pédagogiques numériques d’ici la rentrée 2018 » (Menser, 2015).

    Dans les Pyrénées-orientales, trois collèges ont été préfigurateurs de cette expérience nationale en 2015. En 2016, le nombre d’établissements sera porté à dix. Le terrain présenté dans cette communication est donc basé sur les trois premiers : le collège de Prades en zone rurale et les collèges Marcel Pagnol et Madame de Sévigné à Perpignan. Les tablettes sont livrées dès la rentrée pour une distribution aux élèves des classes de cinquième en début d’année civile 2016. Les observations sont réalisées in situ, d’une part via des entretiens en réunion avec les acteurs de la gouvernance et de l’équipe pédagogique, d’autre part par deux observations en classe pendant des cours d’histoire. Cette communication livrera donc des éléments préparatoires qui seront affinés lors de l’exercice 2016-2017.

    Les observations et les entretiens de groupe laissent apparaître plusieurs points saillants communs aux trois établissements. Tout d’abord, le clivage entre ordinateur portable et tablette s’est soit déplacé de l’opposition entre outil de travail et instrument ludique vers appareil peu adapté et objet pratique facilitant l’immédiateté ; soit une confusion, au moins dans les mots, entre les deux. En outre, la tablette, bien que présentant des contraintes d’accès au réseau WIFI, ne nécessite pas de réservation de salle informatique et un apprentissage réduit du système d’exploitation.

    Les premiers résultats mettent en exergue le fait que l’usage de la tablette ne nuit pas à la présence. Les équipes qui les emploient évoquent même l’inverse : si la session est bien animée, les tablettes contribueraient à maintenir l’attention des apprenants. Les référents qui choisissent de les utiliser n’ont pas de soucis d’attention ni de présence. La tablette est considérée comme un véritable outil de travail. Les retours font état d’un soutien au maintien de l’attention chez certains élèves, ce que ces derniers confirment.

    Par ailleurs, les outils intégrés dans les tablettes permettent systématiquement aux élèves de choisir des modalités différentes de réalisation des activités. Par exemple, lors de la production d’une carte historique, certains choisissent d’employer les symboles proposés par le logiciel tandis que d’autres préfèrent tout dessiner, voire tenter les deux solutions. Dans tous les cas, l’exercice est réalisé, d’autant plus qu’une monstration collective des travaux sur le vidéo-projecteur est proposée par le manager. Ce degré de liberté accordé à l’apprenant, qu’il travaille seul, à deux ou même sans tablette – certains l’oublient (c’est un outil de travail) ! – signe des formes de présence non distribuée sur le fond mais la forme proposée par l’outil. Elle favoriserait l’adhésion au dispositif, bien plus que la simple fascination pour la technologie que l’orientation volontairement donnée aux logiciels mis à disposition ne suffirait à le faire.

    Tout dépendrait bien plus des pédagogues, de l’adhésion des équipes et du soutien de la hiérarchie pour le projet « collèges préfigurateurs des Pyrénées Orientales » que du dispositif numérique lui-même et des échappatoires potentielles qu’il permet.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de Thierry Gobert et Yves Chevaldonné

  • PROMETHEAN, Partenaire GOLD de LUDOVIA 2016

    PROMETHEAN, Partenaire GOLD de LUDOVIA 2016

    Présentation de la nouvelle génération d’écrans plats interactifs ActivPanel et de notre plateforme web collaborative ClassFlow pendant les 3 jours de l’Université d’été.

    Promethean, N°1 français des solutions d’apprentissage interactives et collaboratives pour l’éducation, est très fier, cette année, d’être présent en tant que partenaire GOLD de Ludovia et vous propose de découvrir ses dernières nouveautés produits en termes de solutions et logiciels éducatifs interactifs avec notamment :

    Notre nouvelle génération d’écrans numériques interactifs ActivPanel : plus besoin de connecter votre ordinateur ! L’activConnect G-series, module OPS placé dans l’épaisseur de l’écran, révolutionne la salle de classe en créant un environnement de travail collaboratif et interactif de dernière génération. Le processeur Android augmente les fonctionnalités de votre écran interactif comme si vous aviez une tablette en main ! 4 tailles d’écrans disponibles : 55’’, 65’’, 75’’ et 84’’.

    Notre solution tout en un,  l’ActivBoard Touch  : tableau blanc interactif effaçable à sec et tactile. L’ActivBoard Touch associe l’interactivité tactile et intuitive aux fonctionnalités du logiciel ActivInspire, reconnu sur le marché français pour son efficacité en matière d’apprentissage collaboratif.

    ClassFlow : plateforme web d’enseignement et d’apprentissage collaborative. Créez des séquences pédagogiques et diffusez du contenu interactif sur tous les devices de la classe (tablettes, ordinateurs, …) tout en évaluant de façon dynamique la compréhension de l’élève afin de mieux répondre à ses besoins d’apprentissage en temps réel.

    PROMETHEAN2_ludoviaA propos de Promethean

    Depuis sa création en 1996, Promethean s’est axé sur le confort de l’apprenant et le développement de sa créativité en mettant au point des solutions interactives de pointe révolutionnant notre manière d’apprendre, d’enseigner et de travailler de façon collaborative. Avec plus de 1,6 Millions de TBI déployés dans le monde, Promethean aide chaque enseignant, conférencier ou élève à révéler son potentiel, que ce soit en salle de classe, de réunion ou tout espace dédié à la circulation d’informations. Promethean créé, développe, inspire et distribue des solutions interactives et d’évaluation tout en assurant également le support et le SAV dans plus de 100 pays à travers le monde. L’interactivité stimule et favorise de nouveaux usages pédagogiques plus centrés sur l’apprenant, plus coopératifs et plus participatifs. Nos solutions favorisent ainsi la transformation des pratiques et impactent de façon positive les résultats d’apprentissage.

    Promethean a l’une des communautés les plus importantes d’enseignants en ligne au monde via son site Web dédié Promethean Planet www.prometheanplanet.com/fr. Avec plus de 2,4 Millions de membres, Promethean Planet vous permets d’échanger vos contenus et supports de cours tout en bénéficiant d’une banque de 92 000 ressources. Plus de 100 000 enseignants ont déjà choisi en France d’y participer activement au travers des forums dédiés, des leçons interactives mises à disposition, le tout de manière gratuite. C’est en partageant et en contribuant au développement des contenus de tous que chacun pourra s’inspirer et favoriser une approche interactive, participative et structurante.

    Pour plus d’informations :

    www.prometheanworld.com/fr

    www.classflow.fr

    parisinfogroup@prometheanworld.com

     

    CONTENU SPONSORISÉ

  • Conspihunter ou l’art de ne pas se faire avoir !

    Conspihunter ou l’art de ne pas se faire avoir !

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Le Luherne présente « Conspihunter ou l’art de ne pas se faire avoir !»

    Problématique pédagogique :

    Comment aider l’élève à ce qu’il acquière par lui-même un esprit critique. Les élèves apprennent et s’informent grâce aux médias sociaux. Les plateformes de vidéo streaming sont le lieu privilégié de cette nouvelle manière de se connecter au savoir. Ils n’ont pas toujours les clefs de lecture qui leur permettent de tirer la sonnette d’alarme. Un conspihunter, c’est une moyen original de les mettre en capacité de la construire. Spicee est le premier média vidéo consacré uniquement au Grand Reportage. Le journaliste Thomas Huchon propose aux établissements scolaires d’organiser un atelier en classe pour les élèves afin de déconstruire le complot.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Tous les jours, nous voyons les adolescents s’informer sur leur écran de smartphone. La vidéo en est le vecteur préféré pour ces jeunes. Utiliser le streaming comme ruse pédagogique est un bon moyen d’instaurer “l’art de ne pas se faire avoir”. Il s’agit de mettre en capacité de reconnaître une source d’information sérieuse d’un montage complotiste. L’élève devient alors un lecteur compétent puisqu’il se construit une grille de lecture qui le conduit à faire une critique interne et externe des documents.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Engagement et Attention sont les 2 pierres angulaires de la mise en réussite de l’élève. Le complotisme est une culture de la paranoïa qui rejette le système et donc la parole de l’enseignant. Comment faire si je ne fais plus confiance en l’autre, si je doute de tout et surtout du professeur.

    S’engager ce n’est pas tout dire mais nouer une relation empathique avec le monde. L’élève se donne le choix d’apprendre et comprendre la Liberté d’expression, d’argumenter, de débattre de co-rédiger une charte et de respecter de l’autre et de sa parole afin de faciliter son propre engagement. On ne s’engage jamais seul, l’élève fait partie d’une équipe ou plutôt d’une “team”. Apprendre à critique ce que l’on voit, c’est devenir un citoyen émancipé. Il ne s’agit pas de douter de tout mais d’apprendre le doute raisonnable et la fiabilité de notre interlocuteur. S’engager, c’est faire confiance en l’autre et donc en l’enseignant.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La construction des réflexes d’esprit critique est un travail à long terme. Face à l’”ubérisation des savoirs”, le rôle du professeur est renforcé. Construire et déconstruire l’information est le premier des réflexes. C’est, aussi, le plus complexe et donc le plus long à installer.

    A côté de l’élève, le professeur facilite, explicite et aide le jeune à décrypter le monde sans le juger. Il reste que les outils numériques ne sont pas “une baguette magique”. La diversification des outils et des scénarii pédagogiques est indispensable. En effet, le numérique totem est contre-productif voir désengageant.

    C’est l’ensemble de la palette de couleurs pédagogiques qui renforce la place de l’élève dans la classe.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Présence par écran, entre action et perception

    Présence par écran, entre action et perception

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Samira Ibnelkaïd vous présente « Présence par écran, entre action et perception« .

    Nos sociétés contemporaines font face à une Révolution Numérique (Vial, 2012) au cours de laquelle l’émergence des nouveaux réseaux et interfaces de communication bouleversent l’organisation rituelle des interactions sociales. Le vaste spectre de formats d’interactions rendus possibles par les écrans (forum, tchat, microblogging, visio, etc.) et leur complexité plurisémiotique (Develotte & al., 2011) ont entraîné « l’éclatement de ce qui qualifiait le lieu, en particulier le face-à-face » (Prado, 2010 : 123). Se pose alors la question de la présence ; comment des sujets occupant des espaces différents parviennent-ils à se rendre présents l’un à l’autre ?

    Il apparaît tout d’abord nécessaire de réfuter le discours cartographique et géolocalisé de l’espace et de l’appréhender d’avantage comme un point de vue, un regard vécu (Chabert, 2012 : 204). Cette approche se fonde sur une conception phénoménologique de l’espace à partir de la perception (Merleau-Ponty, 1945). Dans la mesure où tout objet ou sujet se rapporte directement ou indirectement au monde perçu et que ce dernier n’est saisi que par l’orientation, il est impossible de dissocier l’être de l’être orienté et il n’y a pas lieu de « fonder » l’espace ; l’espace est à l’horizon de toutes nos perceptions (Merleau-Ponty, 1945 : 293). Dès lors, le corps se révèle l’ancrage du sujet au monde. Il en résulte que le corps n’est ni dans l’espace ni dans le temps ; il habite l’espace et le temps. » (Ibid. : 162).

    De surcroît, la communication entre les sujets se réalise autant « par le langage que par des expressions du corps, des sentiments devinés, une observation du comportement de l’autre » (Husserl, 1929). Les interactions sociales sont en effet considérées comme étant par nature des interactions de corps à corps (Cosnier, 2004). Les gestes du corps remplissent des fonctions énoncives, énonciatives et de copilotage de l’échange (Ibid.). De même le visage du sujet, son épiphanie, est déjà discours, il s’exprime (Levinas, 1936). Tout comme le regard des interactants qui marque l’engagement dans l’interaction. D’où la crainte de la disparition du corps en ligne. Or les adaptations possibles de l’image de soi projetée à l’écran (photo, avatar, émoticône, séquence animée, vidéo, etc.) participent d’une « présence corporelle assistée par ordinateur » (Casilli, 2012). Si bien que l’interaction par écran met en œuvre trois substances : le technique, l’intellectuel et le sensitif ; l’artefact, le conceptuel, le corporel (Frias, 2004). Un nouveau régime de métaphores corporelles se met en place et la corporéité d’aujourd’hui se vit dans l’aller-retour entre technologie et chair (Casilli, 2009). Pour que les acteurs se manifestent l’un à l’autre, une médiation technico-corporelle est nécessaire, quelle qu’en soit la forme. Cette manifestation de soi, apparition, est désignée sous se le terme d’ontophanie (à partir du grec ὄντος, « étant » et φαίνω, « se manifester »). Vial (2013) précise que l’ontophanie est « la manière dont l’être nous apparaît en tant qu’elle définit une manière de se-sentir-au-monde ». Il reprend cette notion d’ontophanie qu’il qualifie de numérique et l’applique aux nouvelles formes d’interactions qui se révèlent « numériquement centrées et fondamentalement hybrides à la fois en ligne et hors ligne sur écran et hors écran et qui forment un seul et même monde ». (Vial, 2013).

    Nous proposons d’analyser les modalités de cette ontophanie numérique au cours d’interactions numériques à distance dans le cadre d’une rencontre entre étudiants français et américains à un cours de didactique des langues. Chaque participant de Lyon (France) rencontre un participant de Berkeley (USA) par trois modes interactionnels numériques : une première séance par forum, une deuxième par tchat, puis six séances par visio (Skype). Nous avons capturé ces interactions au moyen d’un dispositif technique consistant en une capture dynamique des écrans des participants en ligne et un enregistrement vidéo du contexte spatial présentiel (caméra externe). L’assemblage des vues ainsi que l’incrustation des transcriptions verbales permettent d’analyser simultanément les comportements communicatifs des participants sur et hors écran. À partir d’une approche interdisciplinaire – analyse multimodale des interactions (Kerbrat-Orecchioni, 2010 ; Mondada, 2008 ; Traverso, 2012) et analyse phénoménologique (Husserl, 1929 ; Merleau-Ponty, 1945) – il nous a été possible de dresser une topographie des espaces impliqués dans l’interaction par écran (du lieu objectif au lieu transsubjectif) et révéler l’existence de plusieurs actes de présence de soi à autrui (protophanie, ontophanie, transphanie). Par là est mise en exergue la collaboration technico-corporelle indispensable entre ces locuteurs géographiquement distants qui œuvrent à se rendre présents l’un à l’autre par attestations de leur engagement dans ces interactions hybrides.

    Positionnement scientifique

    Bien que notre section scientifique de rattachement soit la section 07 Sciences du Langage, nos travaux s’inscrivent dans une démarche interdisciplinaire entre analyse multimodale des interactions et phénoménologie.

    Notre corpus d’étude consiste en des interactions numériques à distance dans le cadre d’une rencontre entre étudiants français et américains à un cours de didactique des langues. Chaque participant de Lyon (France) rencontre un participant de Berkeley (USA) par trois modes interactionnels numériques : une première séance par forum, une deuxième par tchat, puis six séances par visio (Skype). Nous avons capturé ces interactions au moyen d’un dispositif technique consistant en une capture dynamique des écrans des participants en ligne et un enregistrement vidéo du contexte spatial présentiel (caméra externe). L’assemblage des vues ainsi que l’incrustation des transcriptions verbales permettent d’analyser simultanément les comportements communicatifs des participants sur et hors écran.

    Références

    CASILLI A. 2009. « Culture numérique : l’adieu au corps n’a jamais eu lieu », in Esprit, n° 353, p. 151-153.

    CHABERT G. 2012. « Les espaces de l’écran » in Écrans et Médias, n° 34, p. 203-215.

    COSNIER J. 2007. « Le corps et l’interaction », in Chabrol, C. & Orly-Louis I. (éd) Interactions communicatives, Presses Sorbonne Nouvelle, p. 81-95.

    DEVELOTTE C., KERN R. et LAMY M.-N. 2011. Décrire la conversation en ligne, le face à face distanciel, Lyon, ENS Éditions.

    FRIAS A. 2004. « Esthétique ordinaire et chats : ordinateur, corporéité et expression codifiée des affects » in Techniques & Culture, n° 42, p. 1-22.

    HUSSERL, E. 1929. Méditations cartésiennes. Paris : Vrin.

    Kerbrat-Orecchioni C. 2010. « Pour une analyse multimodale des interactions orales. L’expression des émotions dans les débats politiques télévisuels » In Cadernos de Letras da UFF, n° 40, p. 17-45.

    LEVINAS, E. 1961. Totalité et infini : essai sur l’extériorité. La Haye : Martinus Nijhoff Publishers.

    MERLEAU-PONTY, M. 1945. Phénoménologie de la perception. Paris : Gallimard.

    MONDADA L. 2008. « Using video for a sequential and multimodal analysis of social interaction: Videotaping institutional telephone calls », in Forum: Qualitative Social Research, 9(3), p. 1-35.

    PRADO P. 2010. « Lieux et “délieux” » in Communications, n°87, p. 121-127.

    TRAVERSO V. 2012. Analyses de l’interaction et linguistique : état actuel des recherches en français, Langue française, n°175, p. 53-73.

    VIAL S. 2013. L’être et l’écran, Paris, Presses Universitaires de France.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de l’auteur 

     

  • S’engager dans la formation, c’est s’engager dans la cité. Construction de l’identité citoyenne

    S’engager dans la formation, c’est s’engager dans la cité. Construction de l’identité citoyenne

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Le Luherne et Nadya Benyounes présentent « Construction de l’identité citoyenne. S’engager dans la formation, c’est s’engager dans la cité. L’art de ne pas se faire avoir ».

    Problématique pédagogique :

    Être citoyen c’est quoi ? C’est avoir une place légitime dans la communauté qu’est la République ? C’est rêver, se cultiver, être curieux de ses cultures, ses coutumes, ses droits et ses devoirs.

    Étudier l’image, le son, la vidéo et le texte : “le parlimage” et l’esprit critique sont des outils intellectuels indispensables pour le citoyen de demain. S’engager dans la formation, c’est comprendre sa place au sein de l’École et donc dans la société. Si la motivation est volatile, l’engagement est un construit à long terme. Ne pas trouver sa place, c’est aller chercher une autre explication du monde comme dans le « conspirationnisme ».

    Le travail de groupe est le lieu même de l’exercice de la citoyenneté au sein de la classe.

    S’engager dans l’activité, c’est accepter de collaborer avec les autres. C’est respecter les règles de l’échange et le rôle de chacun. Pluralisme des croyances et laïcité est le premier thème abordé dans l’année en classe pour l’enseignement, moral et civique.

    Les élèves sont encouragés à débattre au sein de la classe. Prendre la parole devant les autres, sur un sujet aussi complexe pour les élèves que la laïcité est un exercice difficile.

    La construction d’une image interactive contenant des capsules orales est un exercice efficient pour apprendre à s’exprimer à l’oral. Ce travail préparatoire facilite la construction d’une définition commune de la laïcité et facilite le vivre ensemble    .

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    L’attention est quelque chose de fragile chez nos élèves compte-tenu des multiples sollicitations sur leurs écrans. Pour faciliter l’expérience de travail des élèves, il convient de créer un environnement personnel d’apprentissage professionnel sur le modèle centre périphéries. L’ENT et la plateforme d’apprentissage moodle constituent la métropole numérique qui centralise les flux entre les différents outils nécessaires à la réussite de l’activité. Loin de privilégier les outils numériques, le but est de chercher la complémentarité “analogico-numérique”. Brainstsorming, apprendre sur différents supports pour comprendre les enjeux de demain. La simplicité et les coups de pouce des « métaconsignes » (nudge) constituent un facteur engageant et permet de mettre chacun en capacité de réussir.

    L’élève devient alors responsable de son parcours.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Engagement et Attention   sont les 2 pierres angulaires de la mise en réussite de l’élève.

    S’engager ce n’est pas tout dire mais nouer une relation empathique avec le monde. L’élève se donne le choix d’apprendre et comprendre la Liberté d’expression, d’argumenter, de débattre de co-rédiger une charte et de respecter de l’autre et de sa parole afin de faciliter son propre engagement. On ne s’engage jamais seul, l’élève fait partie d’une équipe ou plutôt d’une “team”.

    Il est nécessaire de donner la capacité de prendre le risque de se lancer dans l’action. Organiser le travail autour d’un outil connu et ritualiser sécurisent l’élève afin qu’il puisse solliciter ses compétences créatives. Il s’agit de les légitimer en tant que futur citoyen : en leur donnant des réflexes d’esprit critique.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La construction des réflexes d’esprit critique est un travail à long terme. Face à l’”ubérisation des savoirs”, le rôle du professeur est renforcé. Construire et déconstruire l’information est le premier des réflexes. C’est, aussi, le plus complexe et donc le plus long à installer.

    A côté de l’élève, le professeur facilite, explicite et aide le jeune à décrypter le monde sans le juger. Il reste que les outils numériques ne sont pas “une baguette magique”. La diversification des outils et des scénarii pédagogiques est indispensable. En effet, le numérique totem est contre-productif voir désengageant.

    C’est l’ensemble de la palette de couleurs pédagogiques qui renforce la place de l’élève dans la classe.

    https://prezi.com

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Les lycées peuvent-ils faire face à la multiplication des sites d’aide en ligne ?

    Les lycées peuvent-ils faire face à la multiplication des sites d’aide en ligne ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Véronique Fournié présente « Les lycées peuvent-ils faire face à la multiplication des sites d’aide en ligne » ?

    Problématique pédagogique

    Le professeur est-il mis en concurrence avec les sites parascolaires par ses élèves ? Si oui, a t -il les moyens de supporter la comparaison ? Que peut-il proposer aux lycéens pour recentrer leurs attentes? Jusqu’à quel point doit-il s’adapter sans perdre son autonomie pédagogique?

    Dans les disciplines littéraires, l’Internet, c’est surtout une profusion de vidéos didactiques, de cours, de fiches de méthode et de corrigés prêts à l’emploi, d’où des comportements scolaires nouveaux  de la part des élèves : énoncé réduit à quelques mots clés pour repérer des bribes de réponse et les réorganiser, prises de notes minimales, comparaison mais aussi dispersion face à des discours anonymes et interchangeables parce que parcourus superficiellement ; ces modifications induisent une perte de sens pour tous, une difficulté croissante pour tisser un lien de confiance entre les élèves et les enseignants.

    Apport du numérique

    Il s’agit d’identifier comment les moyens mis à disposition dans les Lycées peuvent répondre à l’attente de ces usagers du numérique qui sont aussi nos élèves. On partira des qualités principales dans la diffusion de l’information sur l’internet – rapidité, fiabilité, précision, ciblage – comme base de travail pour identifier comment elles impactent nos techniques d’enseignement.

    Un premier diagnostic assez général fera la liste des outils pédagogiques disponibles dans les classes (ENT, Pronote, ordinateurs, vidéo projecteurs) et identifiera leur adaptation aux demandes des élèves et aux exigences des professeurs. Puis, une expérience ciblée sera présentée : les révisions de l’épreuve de philosophie proposées au Lycée Michelet de Montauban, volontairement calquées sur les sites fréquentés par les candidats au bac.

    L’organisation est mise en œuvre entre mai et juin 2016 en fonction de l’existant disponible, sur quatre pôles principaux 1) Cours en ligne et fiches de révision issues d’un travail collaboratif 2) Courrier et espace de discussion 3) QCM de révision et exercices en ligne 4) Préparation de l’oral de second groupe via le compte skype de l’établissement. L’idée générale du projet consiste à optimiser les ressources disponibles ; elle se prête donc à une multiplicité d’initiatives (citations brèves diffusées sur le tableau lumineux, sur le compte twitter…) puisque sur le fond, c’est bien le professeur qui pilote le projet de révisions dans un souci de communication qui privilégie la lecture et l’écriture.

    VisuelVFournie2

    Paradoxalement, l’usage numérique concilie la solidarité du groupe et l’individualisation de l’enseignement ; sa prise en charge au sein de l’ENT offre une alternative aux recherches anonymes par Google et toute autre metamoteur de recherche.

    Relation avec le thème de l’édition

    Les élèves de Terminale comprennent mal qu’ils doivent être attentifs en cours et pour certains pourquoi être présents au Lycée jusqu’au conseil de classe du troisième trimestre alors que les sites d’aide en ligne proposent une préparation à l’examen immédiatement accessible. Il ne s’agit pas de leur donner raison mais d’identifier à partir de ce constat comment proposer une offre alternative centrée sur la communauté scolaire et sur le lien renforcé avec le professeur.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Le raisonnement consiste à assumer les prestations d’un service adapté au public actuel au lieu de rejeter par avance l’attitude consommatrice des élèves. La logique est assumée jusqu’au bout puisque deux sondages sont proposés aux élèves : un premier, fait en mai, pour cibler l’usage effectif qu’ils font de l’internet et s’ils sont capables d’articuler leurs recherches avec le cours ou les travaux proposés par le professeur, un second sondage fait après le bac pour identifier l’intérêt de l’expérience , les difficultés rencontrées, les critiques et les idées apportées.

    Le point de vue enseignant fera l’objet d’un débat mené en commun pour évaluer le risque de standardisation des cours et des pédagogies. On prendra alors en compte la particularité de la philosophie pour se demander si l’informatisation doit seulement demeurer un support de méthode ou bien si son utilisation renforcée dans les disciplines chargées de faire réfléchir comme la philosophie justifie qu’elle devienne à part entière un objet d’étude. Le cas échéant, on exposera comment le numérique peut être intégré à la partie du programme philosophique appelée «  la culture ».

     

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Le numérique au service de la différenciation pédagogique : adapter les écrits, les exercices et les évaluations

    Le numérique au service de la différenciation pédagogique : adapter les écrits, les exercices et les évaluations

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Laëtitia Barrau, Natacha Dubois et Stéphane Delzongle présente « Le numérique au service de la différenciation pédagogique : adapter les écrits, les exercices (exerciseurs en ligne et utilisation de la réalité augmentée) et les évaluations ».

    Problématique pédagogique :

    Dans chaque classe, l’enseignant est confronté à l’hétérogénéité des élèves. Les textes préconisent la prise en compte de cette hétérogénéité par les enseignants dans leur pratique pour une meilleure progression de chacun.

    Les enseignants ont besoin d’outils leur permettant d’adapter les cours, les exercices et les évaluations aux besoins de chaque élève pour faire de la différenciation pédagogique. Ce qui permettra d’accompagner au mieux les élèves dans leur parcours et de faciliter leurs apprentissages.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Nous mettrons en perspective durant l’atelier l’outil numérique comme adaptation possible de l’enseignement au service de la différenciation pédagogique notamment pour des élèves à besoins éducatifs particuliers pour des troubles d’apprentissage (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie, dysgraphie et dysorthographie) et des troubles de l’attention et de l’hyperactivité.

    Nous présenterons une sélection d’outils numériques pour aménager l’environnement de travail de l’élève, adapter les écrits pour faciliter l’accès aux contenus, contourner ou compenser certains handicaps pour permettre un meilleur accompagnement de l’élève. Les outils présentés porteront  sur :

    • l’aménagement des outils usuels du poste de travail informatique (utilisation de certaines polices de caractère, du clavier virtuel…)
    • les outils classiques de traitement de texte et des outils spécifiques  :
    • le coupe mots permettant de mettre en évidence de manière ciblée et différenciée, syllabe, sons complexes, consonnes /voyelles
    • les prédicteurs de mots – correcteurs orthographiques – correcticiels
    • les logiciels de synthèse vocale et de reconnaissance vocale.
    • l’utilisation d’applications de réalités augmentés pour enrichir les écrits
    • l’utilisation des cartes mentales

    Relation avec le thème de l’édition : “Présence, attention et engagement en classe avec le numérique.”

    Le décrochage des élèves face aux supports utilisés en classe est fréquent. Un document unique pour un ensemble d’élèves ayant des besoins spécifiques est une contrainte difficile à surmonter parfois. Grâce aux outils numériques, il est plus facile et rapide d’adapter les supports aux élèves et à leur profil. Ce qui peut relancer leur motivation, leur permet de s’investir et d’entrer réellement dans les apprentissages.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe ou autre :

    La plupart des outils présentés sont simples à mettre en oeuvre que ce soit à destination de l’enseignant ou des l’élèves. Ils sont utilisés auprès d’élèves présentant des troubles spécifiques ou des handicaps mais peuvent aussi être une réponse à la différenciation pour l’ensemble des élèves dans la classe.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de Laetitia Barrau, Natacha Dubois et Stéphane Delzongle

  • L’expérience esthétique au sein de l’enseignement artistique : quelle place, et quelles perspectives dans le contexte de la société d’accélération ?

    L’expérience esthétique au sein de l’enseignement artistique : quelle place, et quelles perspectives dans le contexte de la société d’accélération ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Hélène Parveau vous présente « L’expérience esthétique au sein de l’enseignement artistique : quelle place, et quelles perspectives dans le contexte de la société d’accélération ? ».

    INTERVENTION ANNULEE

    L’enseignement artistique en école d’art est ancré dans la société contemporaine d’accélération. Considéré comme la première porte d’accès au réseau d’art contemporain, il se donne pour mission d’alimenter le circuit artistique en étudiants, futurs plasticiens.

    Il se veut également formateur de futurs médiateurs, régisseurs, scénographes, directeurs artistiques. Ainsi, l’école d’art forme non seulement la matière de l’oeuvre, l’artiste, mais aussi le scénographe qui va exposer, « mettre en scène », l’oeuvre d’art.

    L’enseignement artistique confronte ses étudiants à un regard et tente de modeler une attention de plus en plus vaporeuse, éprouvée par la difficulté d’ancrer son identité dans un contexte temporel instable. L’asphyxie temporelle décrite par Hartmut Rosa comme étant provoquée par l’enchainement de vagues d’accélération et de décélération implique de la part du créateur une adaptation à ce que Virilio nomme la « musicalité du rythme » .

    Dans ce contexte où tout échappe, et où se saisir des possibilités offertes par la vitesse est une volonté de tous les jours, qu’en est-il de l’expérience esthétique ? Quelles valeurs l’enseignement artistique peut-il communiquer dans une société encombrée par l’accumulation d’informations, d’objets, et qui manifeste sans cesse son délitement ? Quelle place l’enseignement artistique tient-il aujourd’hui dans une société de consommation à outrance ? Quelle place l’expérience esthétique tient-elle dans le contexte des nouvelles technologies et de la réalité virtuelle ?

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de l’auteur