Auteur/autrice : Eric Fourcaud

  • Education et numérique : points de vue au Maroc

    Pour Ilham Laaziz, il est difficile de répondre à cette question. Les résultats des études qui ont été menées internationalement nous donnent des réponses contradictoires. «Au niveau du Maroc, nous n’avons pas ignoré le numérique et le Ministère de l’Education a mis en œuvre depuis 2005, date du début du programme « Maroc Numérique 2013 » un certain nombre d’actions». Le Maroc s’est notamment engagé dans la mise en place d’un réseau haut débit.

    D’autre part, 1 milliard de dirhams ont été dépensés ce qui se concrétise en chiffres : environ 3000 écoles ont été équipées et connectées, 6500 écoles du primaire ont bénéficié d’une valise multimédia, 140 000 enseignants formés et 80 % de ressources numériques couvrant les disciplines scolaires ont été acquises.
    Le Maroc a également mis en place un observatoire de l’usage des TICE (par rapport aux équipements dans lesquels ils ont investi).

    Dans son exposé, Ilham Laaziz est parti de la formation des enseignants pour terminer par l’équipement ; ce qui fait tout son sens dans les problématiques actuels quand on aborde la thématique «éducation et numérique». Et elle avoue, les usages sont désormais l’enjeu des 15 prochaines années.

    Houdaifa Ameziane donne son point de vue sur la question. Le numérique est une pratique adoptée par l’Université marocaine depuis plusieurs années. Et cela est lié à la poussée du numérique dans la société (réseaux sociaux, blogs….) «et nous avons la nécessité de nous adapter à ces nouvelles générations, les « natifs digital »». Nous connaissons un problème de «massification» à l’Université ; le Maroc compte environ 400 000 étudiants, pour 15 universités publiques.

    Une des solutions qui nous est offerte avec le numérique est de développer des formations à distance, du e-learning. «L’entrée dans l’ère du numérique n’est pas un luxe mais une obligation». De plus, en ce qui concerne l’Université Abdelmalek Essaadi, elle est répartie sur 3 sites (Tanger-Larrache-Tétouan) ; le numérique est encore un outil qui va servir les étudiants.

    L’ENT a été mis en place dans cette université. Il permet de disposer d’un certain nombre d’informations sans se déplacer, en direct. Le côté collaboratif est aussi avancé par Houdaifa Ameziane dans cette démarche. De nombreux enseignants utilisent l’ENT pour communiquer avec leurs étudiants.

    Au sujet de la mise en place d’un e-learning, un étudiant interroge le Président de l’Université de savoir si cette méthode sera efficace et si elle ne va pas être réservée à une minorité d’étudiants ?
    En réponse, M. le Président souligne qu’un certain nombre d’étudiants sont accompagnés pour suivre le e-learning et des enseignants sont également formés pour exercer en distanciel. Il ajoute qu’il envie les «natifs digital» de pouvoir bénéficier d’autant d’informations avec le numérique.

    Un enseignant pose une autre question : Comment peut-on concilier la réussite de l’entrée du numérique à l’Ecole dans un pays où les indicateurs nous placent parmi les derniers pays du monde ? Par exemple, les 400 000 étudiants ne représentent même pas 10% de la population en âge d’être à l’Université.
    En réponse, M. le Président rappelle que le numérique est un outil ; le choix reste libre à l’enseignant d’utiliser ou non cet outil. Et il ne faut pas non plus rendre le numérique responsable de l’absentéisme des enseignants ou d’autres problèmes.

    Pour Mme Ilham Laaziz, l’Ecole n’a peut-être pas évolué aussi rapidement que la croissance de la population ; mais elle rappelle que quelque soit l’endroit reculé du Maroc, il y a une école. Et cela date d’il y a 20 ans où un programme avait été lancé. «Je suis d’accord pour dire que les enfants doivent d’abord savoir lire, écrire et apprendre à calculer avant d’utiliser le numérique ; de toute façon le numérique ne servira à rien si l’enfant n’a pas ces connaissances de base».

    «L’Ecole est une affaire de tous et pas seulement un problème à résoudre par l’Education nationale».

    Pour en savoir plus sur la politique d’éducation numérique au Maroc : www.portailtice.ma

  • Ordicollege 19 : présentation du rapport d’évaluation de l’Inspection générale

    Ordicollege 19 : présentation du rapport d’évaluation de l’Inspection générale

    Tablettes

    Les IGEN sont partis à la rencontre des différents personnels concernés par l’opération au travers d’entretiens ou réunions avec l’équipe de direction, la vie scolaire (Conseiller principal d’éducation et assistants d’éducation), les enseignants, les élèves et les parents d’élèves. Les membres de la mission ont aussi pu visiter les espaces dédiés (centres de documentation et d’information) et participer à des cours pour lesquels les ordinateurs sont utilisés par les enseignants.

    Points positifs du rapport

    La mission d’évaluation ne conclut pas à l’arrêt de l’opération, au contraire. Elle préconise de donner «un nouvel élan» à l’opération, «d’en resserrer les modalités de pilotage opérationnel et pédagogique, afin de construire un véritable partenariat entre la collectivité territoriale et l’institution scolaire, chacun œuvrant dans son domaine de compétences».

    Le plan Ordicollège 19 «est très apprécié par la grande majorité des enseignants, des parents et des élèves»…, «l’objectif politique de réduction de la fracture numérique et de mise sur un pied d’égalité de tous les élèves des collèges, quels que soient leur milieu social et leur lieu d’habitation, est atteint», indique le rapport.

    S’agissant des «usages pédagogiques aussi bien dans l’établissement qu’à l’extérieur», l’IGEN fait le constat d’un bilan «plus nuancé», sans s’en étonner, considérant «qu’il faut du temps pour que tous les enseignants intègrent dans leur pratique l’utilisation des nouvelles technologies et qu’ils soient accompagnés par des formations de proximité».

    Points négatifs : problèmes techniques et choix de matériels

    Des problèmes techniques liés aux matériels (cf. le fournisseur des premiers ordinateurs déployés n’a pas rempli ses obligations, notamment en ce qui concerne la livraison des pièces détachées pour les réparations), aux pannes et aux délais de remise à disposition, mais également liés aux installations au sein des collèges : connexions WIFI, continuité et stabilité des connexions des bandes passantes, gestion des réseaux, sont à déplorer.

    A noter que les classes de 3ème et 4ème sont actuellement dotées d’ordinateurs portables (dotation faite à l’entrée des élèves en 5ème depuis 2008); les 6ème et 5ème sont eux, équipés de tablettes iPads (modèle 2 et 1 respectivement). Des pannes d’ordinateurs, pouvant aller jusqu’à plusieurs semaines ont été recensées ; dans ce cas, l’élève se trouve privé de son outil de travail à la maison mais aussi en classe.

    Le rapport souligne la difficulté pour les enseignants d’intégrer l’utilisation d’outils différents (ordinateurs portables, tablettes) dans leurs enseignements et une tendance à se servir des postes fixes et des vidéoprojecteurs plutôt que d’un matériel mal connu (tablettes).

    D’autre part, Il pointe un décalage entre dotation des élèves et dotation des enseignants ; quant aux chefs d’établissements (pourtant les premiers pédagogues de leurs collèges), il semblerait qu’ils aient été mis à l’écart de l’opération, bien que motivés par le plan et persuadés des progrès qu’il va permettre.

    La formation à l’accompagnement et aux usages reste insuffisante : «Il faut du temps» pour que tous les enseignants intègrent dans leur pratique l’utilisation des nouvelles technologies et qu’ils soient accompagnés par des formateurs de proximité ; sans parler des formations supprimées par l’Education nationale par «manque de crédits».

    Une réussite partielle, propos à nuancer

    Malgré les points négatifs, il faut souligner que l’opération Ordicollège n’est réellement en activité que depuis 3 ans (la première année étant considéré comme une année blanche, si l’on considère les pannes à répétition) ; quant à l’usage des tablettes, il est tout récent (2010) sans compter que certains élèves rentrés en 6ème à la rentrée 2011, n’avaient pas encore reçu leur outil quand la mission a effectué son rapport.

    Enfin, il ressort des différents constats que le pilotage pédagogique de l’opération n’ait pas été assuré. De même, la question des ressources pédagogiques et didactiques disponibles se pose,… et pas seulement pour la Corrèze ; cette problématique se retrouve dans toutes les opérations de dotations massives (Ordina13, Ordilib, Ordi35…).

    Selon Pierre Mathieu, Directeur du CDDP de la Corrèze et «personne ressource» ayant suivi le plan depuis le début et ayant contribué activement à sa mise en place, il lui paraît important de préciser que, depuis cet état des lieux, les usages ont considérablement évolué. Voici son témoignage :

    «Des permanences de proximité sont faites dans 6 collèges par semaine et permettent aux enseignants de passer sur des difficultés d’usages ou d’utilisabilité. Le CDDP est très sollicité cette année pour des formations de proximité demandées par les chefs d’établissement ; des groupes d’enseignants travaillent sur l’élaboration de ressources adaptées aux tablettes.

    Une évaluation en cette fin d’année scolaire ferait apparaître un réel démarrage massif des usages des tablettes dans les établissements. Il reste à mettre en place un comité de pilotage effectif et opérationnel pour qu’en 2012-2013, la généralisation des usages soit confirmée par des coordinations (technique et pédagogique) structurées».

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’intégralité du compte-rendu sur www.ordicollege.cg19.fr

  • le fil conducteur de l’école numérique

    le fil conducteur de l’école numérique

    Handi-Informatique, spécialiste des services aux infrastructures, accompagne le développement des Environnements Numériques de Travail et des équipements interactifs en réseau, en annonçant TICE.SAGE ; une offre dédiée au secteur scolaire qui intègre une technologie Courant Porteur en Ligne industrielle.

    Limitant l’ampleur des travaux de câblage et facilitant la gestion du parc informatique, cette solution intégrée robuste et performante  s’avère particulièrement économique pour équiper – rapidement et simplement – tous types de locaux. Dotée de services et de fonctionnalités à valeur ajoutée, TICE.SAGE  permet aux DSI, même si leurs équipes sont restreintes, de garantir la continuité de service nécessaire aux ENT et au bon déroulement des séances éducatives.

    handi-informatiqueEn divisant par dix le coût de possession des infrastructures communicantes, TICE.SAGE respecte les contraintes budgétaires des collectivités et écoles privées qui peuvent ainsi consacrer une part plus importante de leurs investissements aux applications pédagogiques interactives.

    En pratique

    TICE.SAGE regroupe des prestations évolutives et modulaires – matériels, logiciels et services associés –  assemblées en fonction des cahiers des charges :

    •    Un réseau CPL, avec ou sans gestion de VLAN, pour les établissements du second degré ou les écoles primaires ;
    •    Un dispositif d’administration et de supervision à point d’entrée unique, partagé avec les collectivités ;
    •    La télémaintenance des postes de travail des élèves et des enseignants, des classes mobiles, des valises de baladodiffusion ou des Tableaux Numériques Interactifs ;
    •    Une passerelle de filtrage pour le contrôle des connexions et la sécurité des élèves ;
    •    La formation des enseignants à l’utilisation et aux usages des nouveaux matériels interactifs.

    Une solution intermédiaire, économique et  recyclable : avec un coût de démantèlement nul, voire négatif,  le module infrastructure CPL de TICE.SAGE offre l’avantage de pouvoir équiper – sans attendre – des écoles où sont prévus, d’ici deux ou trois ans, des travaux de restructuration incluant un câblage filaire classique. De même,  il est possible de pérenniser la mise en réseau de salles de classe préfabriquées, installées temporairement. Dans ces deux cas, les équipements CPL peuvent être rapidement déplacés au profit d’une autre structure scolaire ou d’un bâtiment public.

    Exemple

    A titre d’exemple : pour interconnecter ses TNI, la mise en réseau d’un groupe scolaire primaire et maternelle d’une commune de Seine-Saint-Denis vient d’être réalisée pour un montant inférieur à deux mille euros, hors contrat de maintenance ; en comparaison, une installation filaire aurait couté plusieurs dizaines de milliers d’euros.

    Pour plus d’informations : www.handi-informatique.com

  • Éviter une fracture 2.0

    Ce rapport pose les enjeux du numérique de façon large : «Le numérique a […] transformé en profondeur nos pratiques, nos organisations et finalement notre manière d’apprendre et de penser». Il reconnaît à l’École la responsabilité d’éviter une fracture 2.0 en développant «la capacité à utiliser le numérique pour acquérir connaissances et compétences, et gagner en autonomie […]».

    Ce rapport affirme que l’introduction du numérique à l’École suppose de créer de nouvelles possibilités, de concevoir de nouvelles organisations et de tenir compte du fait que les élèves peuvent apprendre via Internet.

    Le travail collaboratif et le partage sont pointés comme étant favorisés par le numérique, dont acte… Il se conclut par trois recommandations :

    • une mutualisation régionale des responsabilités et compétences relatives au numérique ;

    • la création d’un organe chargé d’une mission permanente d’animation, de réflexion et de conseil sur l’école numérique ;

    • la création d’une plate-forme de référencement des ressources numériques pédagogiques.

    Nous ne pouvons qu’espérer que ce rapport soit utile pour qu’enfin soient pris en compte les problèmes d’équipements, de maintenance et de filtrage qui empêchent de nombreux enseignants, désireux d’intégrer le numérique dans leurs cours, de le faire dans des conditions acceptables.

    Nous souhaitons qu’enseignants et chercheurs puissent travailler ensemble pour permettre aux élèves de tirer tout le profit possible du numérique. Rappelons enfin que sans une politique volontariste intégrant les moyens nécessaires, notamment concernant la formation initiale et continue des enseignants, nous risquons d’attendre vainement…

    (*) www.cnnumerique.fr/le-choix-du-numerique-un-devoir-et-une-opportunite-pour-lecole

    Source : SE-UNSA, article publié le mercredi 18 avril 2012.

  • Le plaisir est-il un moteur des apprentissages ?

    Il nous présente sa vision sur le plaisir d’apprendre, en quatre épisodes, en passant par la définition générale d’apprendre, le travail de l’enseignant comparé à celui d’un concepteur de jeu sérieux, un questionnement sur la possibilité d’avoir du plaisir en apprenant et enfin le plaisir peut-il être un moteur pour les apprentissages.

    Quatre sujets en lien avec le thème de la prochaine Université d’été de Ludovia «Plaisir et éducation numérique», à laquelle André Tricot interviendra en table ronde.

    Pour conclure sur cette série sur le plaisir d’apprendre, André Tricot aborde un sujet qu’il juge beaucoup plus sensible à explorer du fait du peu de résultats de la recherche sur cette question «le plaisir peut-il être un moteur des apprentissages» ?

    Cette fois-ci, le plaisir se place non pas comme une caractéristique d’une situation d’apprentissage mais comme un déclencheur de celui-ci.

    Des éléments de réponse sont avant tout négatifs. En effet, prenons l’exemple d’une personne qui ne comprend pas quelque chose ou qui n’arrive pas à faire quelque chose. Cela nous apporte génère une énorme frustration. Et donc « je vais produire les efforts pour apprendre afin de diminuer ma quantité de frustration« .

    «Quand je comprends enfin ou que je parviens à faire quelque chose, j’éprouve un plaisir de soulagement».

    On peut aussi se dire que certains adultes ou certains enfants ont le plaisir de la découverte. «Là dessus, je ne suis pas persuadé qu’on ait vraiment des résultats qui rendent compte que la découverte est un plaisir».

    Les humains sont-ils vraiment à la recherche de découverte ? André Tricot nous donne l’exemple de l’apprentissage par découverte documentaire sur le web ou en bibliothèque dans lequel les résultats sont plutôt mitigés : «les résultats montrent que la plupart des humains lorsqu’ils découvrent un nouvel espace, plutôt que de l’explorer et chercher à le découvrir, vont plutôt essayer de se rassurer en allant voir ce qu’ils savent déjà».

    La plupart d’entre nous éprouve du plaisir à la découverte, mais nous sommes globalement tous plutôt à la recherche de confirmations de ce que nous savons, que de remises en cause.
    «Je n’ai pas l’impression que le processus d’apprentissage soit vraiment vecteur de plaisir, mais plus les situations au sein desquelles on apprend qui peuvent générer du plaisir».

    En conclusion, pour André Tricot, ce dernier sujet est vraiment un point opaque de la recherche sur les relations entre émotions et apprentissages, entre plaisir et apprentissages (au sens processus d’apprentissage et non situation d’apprentissage) et il espère que des travaux vont aboutir dans les années à venir pour pouvoir fournir une réponse plus complète.

    Plus d’infos sur André Tricot : lire son livre « Comment concevoir un enseignement ? »,superieur.deboeck.com

  • Passer d’une évaluation-sanction à une évaluation formative

    Passer d’une évaluation-sanction à une évaluation formative

    évaluation
    Aujourd’hui, les élèves et les étudiants sont évalués par des notes qui valident leurs connaissances et non pas la progression de leurs compétences. Il est important que l’élève sache où il en est de ses apprentissages. Il est aussi important de l’impliquer dans ses progrès afin qu’il retrouve confiance en lui.

    Grâce aux outils numériques (TNI, logiciels, boitiers de vote, e-portfolio), cette évaluation formative peut s’effectuer de manière efficace, tout le long d’une année scolaire et même d’un cycle. En effet, les élèves peuvent savoir s’ils ont compris tel ou tel cours et mesurer leur marge de progression de façon régulière. Et ceci, sans le regard parfois accusateur des autres. Ainsi l’élève retrouve l’estime de soi.

    Les enseignants peuvent, de leur côté, vérifier quels élèves ont bien assimilé le cours et les connaissances, accru leurs compétences, et détecter ceux qui seraient en difficulté. De plus, les avantages de cette évaluation formative sont nombreux : la notion de sanction disparaissant, cette nouvelle forme d’évaluation (re)donne confiance aux élèves, développe chez eux des renforcements positifs. Elle donne aux enseignants les moyens d’ajuster leurs enseignements aux capacités de chaque élève.

    L’évaluation formative est la plus appropriée à un enseignement différencié . Il faut donc lui donner plus de place, notamment en incitant à produire des logiciels d’auto-évaluation et en généralisant les e-portfolio qui restent à l’état expérimental en France.

    Selon l’OCDE, cette évaluation formative représente l’évaluation la mieux adaptée pour développer les compétences et les apprentissages, même si l’on sait que les parents restent, en France, attachés aux notes (évaluation sommative). Jean-Michel Fourgous plaide dans son rapport, pour une généralisation de cette évaluation formative, du primaire au secondaire.

    Plus d’infos :
    Le rapport complet sur le site internet de la mission Fourgous : www.missionfourgous-tice.fr

  • Peut-on avoir du plaisir à apprendre ?

    Il nous présente sa vision sur le plaisir d’apprendre, en quatre épisodes, en passant par la définition générale d’apprendre, le travail de l’enseignant comparé à celui d’un concepteur de jeu sérieux, un questionnement sur la possibilité d’avoir du plaisir en apprenant et enfin le plaisir peut-il être un moteur pour les apprentissages.

    Quatre sujets en lien avec le thème de la prochaine Université d’été de Ludovia «Plaisir et éducation numérique», à laquelle André Tricot interviendra en table ronde.

    André Tricot nous livre sa pensée dans ce troisième volet sur comment il est possible pour un apprenant de prendre du plaisir en situation d’apprentissage.

    Le plaisir d’apprendre doit être identique au plaisir induit par des apprentissages naturels. Il appuie sa réflexion sur celle de David Geary, professeur de psychologie à l’université de Columbia dans le Missouri qui a proposé  l’idée il y a trois ans, qui consiste à dire que les moteurs du plaisir de l’apprentissage en classe se trouvent du côté des moteurs des apprentissages naturels, des apprentissages adaptatifs.

    Ces moteurs sont détaillés par André Tricot, comme explorer son environnement (social, physique…), avoir des relations avec autrui, échanger au sein d’un groupe et à l’intersection des deux, le jeu.
    Pour David Geary, les petits humains apprennent énormément de choses au début de leur enfance en utilisant ces moteurs : explorer son environnement, avoir des relations sociales et jouer ; la plupart des jeux étant d’ailleurs une situation où les deux sont réunis : exploration et relations sociales.

    Finalement, dans chacun de ces moteurs, on peut trouver du plaisir : plaisir de la découverte de son environnement, prendre du plaisir à interagir en groupe… Les moteurs d’apprentissage naturels doivent fonctionner dans la classe.

    «Et peut-être que dans les relations sociales, il faudrait insister sur un des moteurs de l’apprentissage qui est l’apprentissage par imitation».

    A cette théorie, André Tricot apporte deux précisions : il pointe du doigt le fait que notre Ecole, sur les cinquante dernières années, a eu tendance à oublier l’apprentissage par imitation et «pour les apprentissages procéduraux (les apprentissages de gestes techniques par exemple), il serait sans doute judicieux de dire qu’imiter quelqu’un, ce n’est pas une sous-catégorie d’apprentissage. Il faut reconsidérer avec plus de sérieux les apprentissages par imitation».

    Et la deuxième précision est de dire, «attention, ces moteurs d’apprentissage ne sont que des moteurs». Cela signifie que ce ne sont pas des objectifs. En utilisant une situation d’interaction en groupe, le but n’est pas d’apprendre aux enfants à interagir, mais à l’utiliser comme support.

    A l’école, la plupart des apprentissages sociaux se réalisent dans la cour de récréation, «mais les situations d’interactions sociales peuvent être utilisées comme moyen de mettre en activité les élèves et de leur faire sentir à nouveau les plaisirs qu’il y a à apprendre dans les situations naturelles».

    Plus d’infos sur André Tricot : lire son livre « Comment concevoir un enseignement ? »,superieur.deboeck.com

  • A quoi ressemblerait l’enseignement si nous l’inventions avec les technologies d’aujourd’hui ?

    En collaboration avec deux laboratoires de recherche, le LIRIS à Lyon et l’INRIA de Grenoble, Simple IT a décidé d’innover dans le domaine de la publication de cours et de l’échange entre enseignants et apprenants.

    Repenser les méthodes pédagogiques pour bénéficier pleinement des technologies numériques : c’est l’objectif du projet CLAIRE (ou Community Learning through Adaptive and Interactive multichannel Resources for Education), qui vise à développer une plateforme open source d’édition collaborative dédiée à l’apprentissage.

    Il a pour objectif d’aboutir à un outil simple et robuste permettant de rédiger, d’améliorer et de diffuser les contenus pédagogiques.

    Que vous soyez un enseignant, une entreprise ou un développeur Open Source, vous pouvez suivre, commenter, relayer nos travaux. Vous pourrez par la suite contribuer au projet en nous aidant à le développer et à le tester.

    Retrouvez le site web du projet : www.projet-claire.fr

  • Kindle Touch et Kindle Touch 3G sortent avec 7 jours d’avance

    Kindle Touch et Kindle Touch 3G sortent avec 7 jours d’avance

    Kindle Touch 3G, la liseuse la plus aboutie de la gamme Kindle, proposant une connexion 3G gratuite permettant de télécharger des livres, sans contrat ni facture supplémentaire pour les clients, est déjà disponible sur amazon.fr.

    Amazon.fr a annoncé avoir commencé à livrer les nouveaux modèles, Kindle Touch et Kindle Touch 3G, à ses clients dans toute la France, avec 7 jours d’avance sur la date du 27 avril annoncée lors du lancement. Derniers nés des liseuses Amazon, Kindle Touch et Kindle Touch 3G offrent les fonctionnalités les plus complètes du marché. Kindle Touch 3G, le nouveau modèle haut de gamme de la famille Kindle, dispose du même design novateur et de toutes les fonctionnalités de Kindle Touch. A cela s’ajoute une connexion 3G gratuite permettant de télécharger des livres, un avantage incomparable.

    « Les commandes pour nos nouveaux modèles de liseuses électroniques Kindle ont dépassé nos attentes au niveau mondial. », commente Jorrit Van der Meulen, Vice-Président de l’activité Kindle d’Amazon EU SARL. « Kindle Touch et Kindle Touch 3G offrent les fonctionnalités les plus complètes, auxquelles s’ajoutent : une technologie d‘encre électronique E Ink qui garantit un rendu et des images d’une très grande netteté, une plus grande rapidité et facilité pour tourner les pages ainsi qu’une autonomie supérieure. Nous savons que les consommateurs français sont impatients de recevoir ces nouveaux Kindle, c’est pourquoi nous sommes ravis de pouvoir commencer à les livrer avec plusieurs jours d’avance sur la date prévue. »

    Dotée d’un écran tactile, la liseuse Kindle Touch est le tout nouveau membre de la famille Kindle disponible sur le site Amazon.fr. Grâce à la technologie tactile EasyReach, il suffit de toucher la page au lieu de la faire glisser, ce qui permet à l’utilisateur de tenir confortablement sa liseuse dans l’une ou l’autre main sans fatigue. Ce modèle léger aux dimensions réduites élimine les soucis de batterie, dont la durée de vie extra-longue peut atteindre jusqu’à deux mois. Kindle Touch dispose d’une connexion sans fil intégrée et peut stocker jusqu’à 3 000 ouvrages.

    Kindle Touch 3G est destiné aux lecteurs à la recherche d’une liseuse électronique haut de gamme. Ce modèle dispose du même design et des mêmes caractéristiques que Kindle Touch : petite taille, légèreté, écran tactile facile à utiliser, capacité de stockage de milliers de livres et autonomie exceptionnelle.

    Mais il y ajoute en plus un atout pratique sans précédent : la possibilité d’accéder aux contenus Kindle via une connexion 3G gratuite. L’utilisateur n’est plus obligé de rechercher ou de payer l’accès à un point d’accès Wi-Fi. La connexion 3G est directement prise en charge par Amazon, ce qui évite tout abonnement mensuel ou contrat annuel pour l’utilisateur. Cette connexion sans fil permet aux clients – qu’ils soient sur la plage, dans un train ou coincés dans une salle d’attente – de pouvoir télécharger un livre ou un journal en moins de 60 secondes et de commencer à lire immédiatement.

    Pour en savoir plus sur Kindle Touch et Kindle Touch 3G, visitez les pages www.amazon.fr/kindletouch et www.amazon.fr/kindletouch3G.