Auteur/autrice : Ninon Louise LePage

  • Numérique en classe : élève t-on nos enfants hors-sol ? 1er article, droit de réponse

    Numérique en classe : élève t-on nos enfants hors-sol ? 1er article, droit de réponse

    Suite à un article de M. Philippe Bihouix le 02 septembre dernier « Avec l’école numérique, nous allons élever nos enfants « hors-sol », comme des tomates » paru ici, Ludomag a souhaité interroger ses lecteurs et chroniqueurs et leur accorder un droit de réponse. Démarrons donc notre série avec Ninon Louise Lepage, pédagogue franco-canadienne et chroniqueuse pour Ludomag… qu’on ne présente plus !

    Sans revenir à la chandelle . . .

    Monsieur Philippe Bihouix, ingénieur, homme instruit et observateur des réalités minéralogiques contemporaines a judicieusement exposé par le passé les limites des ressources de notre planète. Ce constat l’a peut-être mené à réfléchir sur le bien-fondé de l’usage des outils technologiques consommateurs de minéraux rares. Dans ce contexte, il n’y a sans doute qu’un pas pour questionner la pertinence de la promotion du numérique par l’Éducation nationale et s’assurer du même coup le support de ceux que cette réforme effraie.

    Monsieur Philippe Bihouix appuie partiellement son plaidoyer contre l’école numérique sur le soi-disant rejet du numérique à l’école par les gourous de Silicon Valley. Peut-être ces parents très riches désirent-ils que l’école apporte à leurs enfants ce que l’univers technologique qui les entoure ne sait pas leur offrir ? Ces enfants ont toutes les technologies à la maison et des parents qui savent très bien leur apprendre les secrets de leurs usages.

    Monsieur, tout comme vous avez su ouvrir vos yeux sur les ressources minéralogiques limitées de notre planète, j’aimerais que vous jetiez un regard tout aussi « scientifique » et « réaliste » sur la société autour de vous.

    Ces « digital natives » ont réellement un portable à l’oreille et le langage SMS qu’ils utilisent ne leur vient ni de leurs parents, ni de l’école.

    La lecture de l’article du 2 septembre de Libération : « Avec l’école numérique, nous allons élever nos enfants «hors sol», comme des tomates », me déçoit. On y lit tous les clichés anti-numérique véhiculés un peu partout depuis quelque temps déjà. C’est dommage qu’un homme qui a su analyser avec tant de justesse les limites des ressources de notre planète n’ait pas étudié un peu les fondements de l’usage du numérique à l’école, ni observé quelques-uns de ses nombreux usages avant de se prononcer.

    Quantité d’enseignants de France intègrent avec intelligence et créativité les technologies numériques à leur pédagogie et initient leurs élèves à cette culture, pas si nouvelle maintenant, dans laquelle nous baignons.

    Pour terminer, il me semble Monsieur que vous rêvez d’une école pour les élites, « ces enfants bien élevés » qui apprennent selon la tradition bourgeoise, les bonnes manières à table, les bonnes manières à l’école, qui savent s’ennuyer poliment et devenir « poètes » en attendant de reprendre traditionnellement la profession ou l’entreprise familiale.

    Dans une société fondée sur « fraternité » et « égalité », l’école a le devoir d’éduquer tous ses citoyens, même ceux dont les parents ne peuvent pas leur enseigner les écueils de l’usage des technologies numériques ni les éveiller au potentiel de ces technologies et de cette culture du 21ème siècle.

  • Les défis vous plaisent, peut-être aimerez-vous ChallengeU . . . une petite merveille québécoise

    Les défis vous plaisent, peut-être aimerez-vous ChallengeU . . . une petite merveille québécoise

    L’aventure : de Didacti à ChallengeU

    Le concepteur de ChallengeU, David Chartrand, a commencé sa carrière à Alloprof, un organisme qui offre gratuitement de l’aide aux devoirs et aux leçons.  Ce service est accessible par téléphone, texto ou en ligne à tous les élèves et parents du Québec.

    NinonLouiseChallengeU1
    Alloprof présente une bibliothèque virtuelle, des capsules vidéos, en plus d’un service de consultation.  Dans le cadre de ce travail, David prend conscience du phénomène suivant : une quarantaine d’enseignants participent à Alloprof mais malheureusement toutes les explications et les informations que ces derniers fournissent aux écoliers sont perdues et chacun semble quotidiennement réinventer la roue.

    Cette expérience a marqué David qui admet lui devoir sa pensée créatrice en éducation.

    Une nouvelle étape dans sa carrière le mène à enseigner les mathématiques au Collège Saint-Anne de Lachine, l’année où tous les élèves furent dotés d’ordinateurs portables.  L’idée lui vint alors d’utiliser les technologies numériques pour offrir à ses collègues enseignants, une plate forme simple et conviviale qui leur permettrait de  partager les leçons et les tests qu’ils élaborent pour leurs élèves.

    C’est ainsi qu’est né Didacti, l’outil pour apprendre à apprendre, disait-on!  Puis en 2014, Didacti est devenu ChallengeU.

    ChallengeU est un réseau social pédagogique multiplateforme.

    Tout enseignant peut l’utiliser pour présenter des activités d’apprentissage interactives à ses élèves, y proposer un éventail de tests dont les réponses peuvent aller du choix multiple auto correcteur, aux textes rédigés ou aux vidéos produits par les élèves.  De plus, tout enseignant peut partager ses créations avec les collègues, s’il le désire.

    ChallengeU forme en effet une communauté d’enseignants :  7000 enseignants et 150 000 élèves qui utilisent à chaque mois plus de 300 000 activités d’apprentissage diverses.
    À l’ouverture, le site de ChallengeU offre le choix entre une courte vidéo descriptive et la possibilité de vous inscrire gratuitement.
    Mais pourquoi ne pas satisfaire votre curiosité ? L’onglet EXPLOREZ en haut à droite de la page 2 donne accès à une série de catégories : Mathématiques, Français, Science et technologie, etc. Cliquez sur l’une ou l’autre pour accéder aux publications de ce domaine d’étude mises à la disposition de tous par vos collègues enseignants. À la gauche de l’écran, une liste de mots clés permet de réduire le choix d’activités proposées.  Amusez-vous à explorer ce matériel éducatif.

    Puis si vous voulez en savoir plus, regardez cette vidéo qui décrit  des exemples d’usage par différents enseignants.

    Vous êtes prêts à aller plus avant.  Vous vous inscrivez. Comment ça marche vous guide pas à pas dans l’utilisation de ce logiciel. Explorez l’immense potentiel de ce programme qui vous permettra de donner à vos cours la forme numérique conçue par votre esprit imaginatif et enfin réaliser les classes inversées de vos rêves.

    Ce ne sont que votre culture, votre intelligence et votre créativité qui limiteront vos publications sur ChallengeU. Qui sait, peut-être deviendrez-vous une vedette au sein de votre communauté !  Mais vous pouvez aussi limiter l’usage de vos créations à vos élèves.  Le partage n’est pas essentiel.

    NinonLouiseChallengeU3Si le coeur vous en dit explorez les activités « Clé en main » des partenaires de ChallengeU. Certaines d’entre elles vous séduiront peut-être.

    N’oublions pas les cartes de progression des apprentissages que la version Premium permet de fabriquer. Plusieurs jeux vidéos sur tablettes et téléphones intelligents utilisent ce type de cartes et vos écoliers connaissent très bien le modèle.  Elles permettent la ludification des apprentissages,  la création d’aventures pédagogiques. C’est une approche contemporaine d’enseignement, un usage intelligent du potentiel du numérique. Ajoutez de l’aventure à vos leçons !

    Conclusion de la pédagogue

    Je connais ChallengeU depuis quelques années déjà et ai suivi avec intérêt l’évolution du concept. C’est un outil de travail intéressant pour l’enseignant et ses élèves. C’est aussi un lieu où plusieurs sortent de leur isolement et partagent avec les collègues leur enthousiasme pour l’intégration du numérique à leurs pratiques au quotidien.

    Acceptez-vous le défi d’un enseignement créatif ?

  • EdCamp Philly 2016 ou des discussions pédagogiques «South of the border».

    EdCamp Philly 2016 ou des discussions pédagogiques «South of the border».

    Y a-t-il une différence entre un EdCamp à Philadelphie et un EdCamp à Montréal ?  Curieuse et vagabonde, je suis. Me voilà donc à Philadelphie ce 13 mai pour participer au 1001 ème EdCamp.  

    Hadley Ferguson, Directrice de la fondation EdCamp nous y a personnellement souhaité la bienvenue. Tout a commencé par un Twitt, , explique-t-elle.  Elle a lu sur Twitter que quelques unes de ses connaissances réunies dans un café de Philadelphie après avoir assisté à un BarCamp, discutaient de l’idée de créer ce même type d’évènement pour les éducateurs.

    Elle s’est joint à ce groupe qui a organisé le premier EdCamp en mai 2010.  C’est par les médias sociaux que les participants ont eu vent de l’évènement. Ils sont venus en grand nombre de Pennsylvanie, de NewYork et du New Jersey.

    EdCamp est maintenant un mouvement pédagogique présent sur cinq continents.

    La popularité des évènements vient du fait que l’expérience professionnelle de l’éducateur est reconnue et respectée. Chaque participant est important par ce qu’il apporte à la réflexion du groupe.  Et chaque participant sort enrichi de ces conversations où il trouve souvent réponse à plusieurs de ses questions en toute convivialité. Le but poursuivi par la fondation EdCamp est de créer un réseau international d’éducateurs qui prennent leur formation en main et échangent avec des collègues au sujet de nouvelles façons d’enseigner mieux adaptées aux réalités sociales actuelles.

    « Une région où il n’y a pas de EdCamp est comme un jardin sans soleil », dit Chriss McGee de EdCamp St.Louis. Tous les éducateurs devraient pouvoir réchauffer leur esprit au foyer de chaleur humaine, d’échanges d’informations et d’enrichissements professionnels offerts par un EdCamp.

    Un EdCamp est :
    •    gratuit ;
    •    ouvert à tous ;
    •    les sujets de discussions sont proposés par les participants en début de journée ;
    •    n’importe qui peut animer une session ;
    •    la «règle des deux pieds» dit que si la session à la quelle vous êtes présents ne convient pas à vos attentes, vous pouvez la quitter n’importe quand sans que personne n’en soit froissé ;
    •    l’évènement n’est pas commercial.

    Les sujets discutés varient d’un EdCamp à l’autre car ils répondent aux intérêts des participants qui les proposent. Voici les sujets offerts à Philadelphie.  Une image vaut mille mots, dit-on : quelques photos de EdCamp Philly 2016.

    Les quatre ateliers auxquels j’ai participé :
    •    Getting Started with FIRST Lego League and Lego Robotics  FIRST LEGO League est une alliance entre FIRST (For Inspiration & Recognition of Science & Technology) et le groupe LEGO.  Ce concept vise à encourager les enfants du primaire à créer, construire et programmer leurs inventions.
    Ce processus dépasse l’idée de comprendre les technologies numériques mais leur permet de les maîtriser. La philosophie derrière First LEGO League est :
    ▪︎    nous  formons une équipe ;
    ▪︎    nous travaillons à trouver des solutions aux problèmes qui nous sont soumis avec les conseils de nos entraîneurs et mentors ;
    ▪︎    nous savons que nos entraîneurs et mentors ne possèdent pas toutes les solutions : nous apprenons ensemble ;
    ▪︎    nous honorons l’esprit de compétition amicale ;
    ▪︎    découvrir est plus important que gagner la compétition ;
    ▪︎    nous partageons nos expériences avec les autres ;
    ▪︎    nous avons un esprit à la fois de sérieux professionnel et de compétition coopérative dans nos travaux et dans tout ce que nous accomplissons ;
    ▪︎    nous nous amusons!  Ce concept éducatif est présent dans plus de 80 pays et plusieurs types de défis sont proposés par LEGO Education.  Les conseils issus de l’atelier :
    ▪︎    le ratio préférable est de deux écoliers par robot, mais c’est possible de travailler jusqu’à quatre enfants par robot ;
    ▪︎    il est important d’impliquer les parents dans ce type d’activité ;
    ▪︎    les écoliers doivent écrire et schématiser toutes les étapes de leur démarche, un processus qui demande beaucoup d’effort aux jeunes participants lors de leurs premières manipulations ;
    ▪︎    chaque défi dure environ 10 sessions de 1h30 chacune ;
    ▪︎    des équipes d’écoliers plus âgés jouent souvent le rôle de mentor auprès d’écoliers plus jeunes. Un tel échange valorise les écoliers plus âgés, souvent des jeunes qui n’ont habituellement pas de grands succès         académiques et crée des liens entre les enfants d’une même école.

    Nearpod  for Novices  

    Nearpod écrit : Create, Engage, Assess through Mobile Devices  Créer, participer, évaluer, telle est l’ambition de Nearpod, un logiciel interactif.  Nearpod est gratuit au départ, mais pour disposer de tout son potentiel il est préférable de s’abonner aux versions payantes qui ne sont tout de même pas trop chères.  Pendant cet atelier nous avons exploré Nearpod qui permet à l’enseignant d’importer un leçon, même une leçon créée avec Powerpoint.

    On peut y importer des fichiers, pdf, ppt, jpg, des diapositives Google, ajouter des activités interactives, accès à des websites et des vidéos pour offrir à ses écoliers une leçon digne de sa culture numérique.   Un conseil de l’enseignante expérimentée qui a animé l’atelier, il est préférable d’utiliser un petit nombre de diapositives dans la leçon pour favoriser la participation interactive des écoliers. Il faut tenter d’équilibrer le contenu présenté par l’enseignant et les interactions des écoliers.
    Nearpod permet à l’enseignant non seulement de créer ses propres leçons mais aussi lui donne accès à plusieurs leçons créées par d’autres.

    Design Thinking in the Classroom 

    Design est au centre de tout le mouvement MAKER.  Cet atelier fut une introduction élémentaire au concept Design Thinking.  Chaque équipe avait le même matériel : deux filtres à café en forme de paniers, deux attaches feuilles, deux bâtonnets de bois, une longue paille de plastique et une poignée d’élastiques de différentes grosseurs. Nous avions dix minutes pour créer le prototype d’un appareil qui nous aiderait à monter nos paquets au troisième étage de notre édifice.  Certaines équipes furent plus créatives que d’autres, mais toutes avaient imaginé un appareil quelconque.    Suite à cette activité «hands-on», on nous a présenté le matériel The Extraordinaires Design Studio qui présente des jeux créatifs pour les personnes de 8 à 108 ans.

    Le mouvement design est lié au concept d’empathie, car c’est l’empathie qui mène vers le design, une activité qui a pour but de faire du monde une meilleure place où vivre. On crée des objets pour améliorer la qualité de vie de nos voisins et amis et résoudre des problèmes.

    Say “Hi” to Hybrid !

    Open discussion re: hybrid learning  L’hybridation mène à tout, il me semble.  Ce concept ne s’applique qu’au High school.  Le système d’éducation des USA est divisé selon les groupes suivants : K – Kindergarten – la maternelle à 5 ans 1 à 5 – Elementary school – le primaire 7 à 8 – Middle school 9 à12 – High school   K-12 représente toutes les années de formation pré-universitaire.  Pour certains, hybrid learning est un type de MOOC.

    Les étudiants ne se présentent pas à l’école.  Tous les enseignements et les évaluations se font en-ligne.  Il s’agit pour l’instant d’une formule extrémiste peu fréquente. De la formule classique où les étudiants assistent en classe aux enseignements à la formule extrême où les étudiants ne se présentent jamais à l’école, en passant par l’enseignement inversé, la présence à l’école une ou deux fois la semaine, toutes les formules imaginables furent présentées et discutées.  Vivent les EdCamps,  une formule dynamique de formation professionnelle : beau, bon, pas cher!

    J’encourage les éducateurs de la région parisienne de prendre rendez-vous à  EdCamp Paris qui se tiendra dans le cadre du Colloque International/ EdCamp « les humanités numériques pour l’éducation » jeudi 1er septembre et vendredi 2 septembre 2016 à l’Institut Catholique de Paris.

  • Le mouvement « MAKER » envahit vos écoles et vos collèges…?

    Le mouvement « MAKER » envahit vos écoles et vos collèges…?

    NinonLouiseMakers1

    1- Le mouvement MAKER, la culture MAKER

    Les 30 avril et premier mai 2016 s’est tenue la troisième édition du MAKER FAIRE Paris.  On l’annonce comme une foire populaire, une fête de la science et de l’innovation.

    C’est le lancement du magazine MAKE à San Francisco en 2005 suivi du premier MAKER FAIRE en 2006 qui a déclenché ce que l’on nomme maintenant le mouvement MAKER. La culture MAKER, née aux Etats-Unis, est maintenant populaire partout au monde . . . et bientôt sans doute dans une école près de chez vous.

    Wikepedia définit cette culture comme « l’apprentissage par la pratique dans un cadre social ». Il s’agit d’un état d’esprit qui se situe à la croisée des pratiques artisanales ancestrales et de l’usage de ces technologie numériques qui offrent une multitude de possibilités pour créer et inventer.

    Le MAKERSPACE, l’atelier de fabrication numérique ne se définit pas par ce qu’il contient mais par ce qui en sort : les projets, les expériences, les prototypes, les artéfacts . . . C’est un environnement flexible d’apprentissage.

    Les écoliers y conçoivent et fabriquent des objets, des systèmes, des programmes pour résoudre des problèmes concrets avec des outils simples et/ou des codes informatiques.

    Les objets et les outils qui meublent le MAKERSPACE ne sont qu’un moyen pour arriver à une fin – c’est-à-dire la création d’objets et la résolution de problèmes en équipe. Mais un MAKERSPACE doit compter quantités d’objet.

    Pourquoi réinventer la roue ? C’est dans cet esprit que j’ai adapté les conseils de Kevin Jarrett, pour la mise-en-place d’un MAKERSPACE , avec la permission d’edutopia :

    Middle School Maker Journey: Top 20 Technologies and Tools

    2 – Créer un MAKERSPACE, un travail d’équipe

    L’école de Kevin dans la petite ville de Northfield dans le New Jersey, USA, bénéficie de l’aide d’organismes communautaires qui recueillent des fonds pour l’achat des matériaux, appareils numériques, etc. Puis, l’école rend à la communauté en s’efforçant de concevoir des expériences éducatives innovantes pour les enfants qui la fréquentent.

    Au Québec, Marc-André Girard, directeur du secondaire (collège) au Collège Beaubois de Montréal raconte dans une série d’articles à École Branchée, le processus initié en janvier 2016 pour créer un MAKERSPACE, terme qu’il traduit en français par « atelier de fabrication numérique ».

    Les deux concepteurs insistent sur l’importance d’être accompagné d’une équipe dynamique d’enseignants, de conseillers pédagogiques, de spécialistes d’informatique, de parents, et d’élèves lors de la planification d’un MAKERSPACE.

    3- Recouvrir les surfaces planes : murs, dos de meubles diviseurs, tables

    NinonLouiseMakers2Dans un MAKERSPACE, on veut accrocher, suspendre, épingler et écrire aux murs. Il faudra donc :

    • des panneaux muraux de paroi de lattes. Ces panneaux ajoutent une capacité de stockage flexible. On peut y suspendre des crochets, des tablettes et des paniers ;
    • des panneaux de liège demeurent peut-être encore le meilleur support pour épingler plans et images ;
    • deux types de peinture offrent la possibilité d’écrire sur les murs et la surface des tables : la peinture effaçable claire «dry erase» et la peinture au latex pour             tableau.   On recommande deux ou trois espaces muraux recouverts de ce type de peinture ainsi que la surface de toutes les tables. La peinture « dry erase » permet d’écrire avec des crayons feutres alors que la peinture à tableau demande l’usage de craies, ce qui produit de la poussière ;
    • possibilité de descendre un écran vert pour la production de contenu multimédia.

    NinonLouiseMakers5

    4 – Tables de hauteur et de taille variées et des chaises à roulettes

    NinonLouiseMakers6Ces propositions représentent un certain idéal. Il faut tenir compte de l’espace disponible ainsi que du budget du projet :

    • Deux tables hautes type «bistro» avec quatre tabourets ;
    • Une longue table (+ ou – 2 m) de hauteur moyenne qui permet l’usage de papier kraft ;
    • Deux tables carrées de hauteur moyenne où les écoliers peuvent travailler en équipe de quatre ;
    • Deux tables rectangulaires ( + ou – 120/60 cm) de hauteur moyenne ;
    • Deux petites tables basses (environ 40 cm de hauteur et 50 cm de côté) ;
    • Une table à dessin ! ?

    5 – Tabliers imperméables industriels, lunettes de protection, gants de travail

    6 – Outils et bricoles

    • La plupart des écoliers n’ont jamais utilisé des outils simples, n’ont jamais observé de près comment étaient fabriqués des objets du quotidien.
      Les premières activités proposés aux écoliers lors de leurs visites initiales au MAKERSPACE est d’utiliser des outils pour désassembler, mettre en morceaux de vieux objets du quotidien inutilisables : jouets, grille pains, bouilloires, vieux ordinateurs, petits meubles. Le but est d’apprendre aux écoliers à utiliser correctement les outils, leur faire connaître les mesures de sécurité ;
    • tournevis à têtes multiples ; rubans à mesurer ; marteaux ; pinces à plier et à couper ; clé à molette ; couteaux utilitaires (X-ACTO) ; jeux de clés hexagonales ; un niveau ; pinces à dénuder ; équerre ; scies ; spatules ; . . .
    • pistolet à colle chaude : en plus de son indéniable utilité, il permet de faire une leçon sur l’usage sécuritaire des outils ;
    • clous de finition ; fils de laitons ; rouleaux de rubans gommés ordinaires et d’électriciens ; papier de verre ; . . .
    • jeux de construction ;
    • bricoles tels, assortiments de crayons, pinceaux, papier de bricolage, assiettes en carton mince; feutres, cuirs ; perles, cure-pipes, cordelettes, bâtons d’artisanat; rubans ; boutons ; . . .
    • tablettes de notes quadrillées ; tablettes de calcul pour ingénierie ;
    • balles et plaquettes de styromousse ne sont peut-être plus recommandables parce que ce matériau met des centaines d’années à se dégrader. À vous de juger.

    7 – Les appareils électroniques que se partageront les écoliers – selon la recommandation de Kevin Jarrett :

    • une douzaine de Chromebooks avec Google Apps for Education est l’appareil de base utilisé pour les projets collaboratifs, présentations, rédaction, recherche et la plupart des projets de création numérique ;
    • une douzaine d’ordinateurs portables PC pour les logiciels qui ne fonctionnent pas sur Chromebook ;
    • deux ou trois iPad presqu’essentiels pour la production de contenu multimédia avec iMovie et GarageBand, entre autres ;
    • deux ou trois imprimantes 3D ; cependant, avant d’utiliser ces imprimantes les écoliers doivent être initiés à la conception 3D car l’imprimante ne fait pas d’eux des ingénieurs pas plus que les imprimantes laser et les traitements de texte fait d’eux des écrivains. Deux logiciels gratuits sont recommandés pour la conception 3D : Thinkercad et Projet Ignite d’Autodesk ;
    • Raspberry Pi pour la création de jeux vidéos ;

    NinonLouiseMakers3NinonLouiseMakers4

    • Bee-Bot ; Blue-Bot; WEDO et MINDSTORMS ; Tetrix ; divers ensembles LEGO, pneumatique, panneaux solaires, etc. ; LittleBits ; Makey Makey ; drones ; vous  trouverez auprès des exposants du Salon EDUCATEC-EDUCATICE par exemple, un grand choix de ces appareils.

    8 – Logiciels de programmation gratuits

    9- Des idées pour initier les écoliers au concept MAKER et quelques propositions pour savoir quoi faire ;

    • afficher en grandes lettres colorées face à la porte, la philosophie du MAKERSPACE :

    CONCEVOIR, CONSTRUIRE, TRANSFORMER

    • Le studio de design The Extraordinaires ™ offre des ensembles à bas prix qui présentent d’amusants défis de conception.  Malheureusement en anglais, je le crains ;
    • 15 idées d’activités pour entretenir la technocréativité en classe

    Romero, Margarida etVallerand, Viviane

    http://www.ecolebranchee.com/2016/04/14/15-idees-dactivites-pour-entretenir-la-technocreativite-en-classe/

    Conclusion de la pédagogue   😉

    Peut-être vos écoliers devront-ils présenter des spectacles au coin des rues afin d’amasser l’argent nécessaire pour offrir à leur école tous ces objets d’éducation contemporaine. L’usage de leur créativité commencera sans doute avant l’usage de leur MAKERSPACE mais en imaginant des levées de fonds originales. Bonne chance

    Crédit photos : Kevin Jarrett et Ninon Louise LePage

    Pour en savoir plus :

    je suis désolée pour la quantité de références en anglais. Enseignants francophones je vous invite à compléter ces références.

    https://master2dpaci.files.wordpress.com/2015/11/caractc3a9ristiques-le-mouvement-maker.pdf

    http://www.ecoreseau.fr/club-entreprendre/2015/01/29/la-revolution-makers/

    https://medium.com/@M_Nialiv/book-système-diy-faire-soi-même-à-l-ère-du-2-0-d98de4d1ed50#.ivqs7edn8

    http://blogs.ncs-nj.org/daedalus/2015/06/25/if-you-build-it-pbs-documentary/

    https://www.facebook.com/events/1666127056985417/

    les outils

    http://www.les-briconautes.fr/la-boîte-à-outils-de-base#

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Réflexions sur numérique et enseignement avec Sylvain Decelles

    Réflexions sur numérique et enseignement avec Sylvain Decelles

    Sylvain Decelles est enseignant en français et en géographie au collège (école Selwyn House de Montréal).  Il est aussi président du Conseil d’administration du Conseil pédagogique Interdisciplinaire du Québec (CPIQ).  Cet organisme regroupe une vingtaine d’associations professionnelles d’enseignants du Québec.

    Le CPIQ s’intéresse principalement au développement de la pédagogie et de la compétence professionnelle des enseignants.

    Le CPIQ participe à des comités nationaux sur les programmes d’études, l’évaluation des apprentissages, la formation des enseignants, etc.

    Rôle du conseiller au numérique

    L’enseignant est l’expert en pédagogie.   Le conseiller au numérique dans les écoles et les collèges doit être en mesure d’interpréter ce que les enseignants veulent réaliser dans leurs classes en utilisant les technologies numériques.  Il doit pouvoir conseiller l’enseignant sur les façons d’adapter l’offre numérique aux exigences pédagogiques.

    Relation entre les connaissances et les compétences en éducation contemporaine

    NinonLouise2_DecellesitwAutrefois, on transportait notre bagage de connaissances dans nos têtes.  L’Homme instruit était celui qui avait mémorisé la plus grande quantité de connaissances. L’Homme éduqué lisait des journaux pour se tenir informé. L’information, c’est le pouvoir disait-on alors.

    Maintenant, tout savoir est instantanément accessible au premier venu grâce à l’internet. Cependant, connaître le nom de tous les pays et leurs capitales ne permet pas de comprendre les enjeux géopolitiques.  L’élève peut nommer les participants à ces enjeux mais sait-il analyser, interpréter les systèmes politiques, comprendre leur fonctionnement, les interactions entre les parties?

    La technologie remet en question la place des connaissances dans l’enseignement.  La mémorisation de faits devient caduque. L’ordinateur exige une réflexion sur l’orientation à donner aux apprentissages.

    Le renouveau pédagogique

    NinonLouise_DecellesitwLe renouveau pédagogique est le programme d’étude du ministère de l’Éducation du Québec publié en octobre 2005. On y prescrit un modèle éducatif adapté aux réalités du 21e siècle.  Tout en conservant une part importante aux connaissances (compétences disciplinaires), ce programme innove en centrant le processus éducatif sur les compétences transversales.

    Il vise à apprendre aux jeunes Québécois à exploiter l’information, à résoudre des problèmes dans les grandes sphères de l’activité citoyenne par d’efficaces méthodes de travail. Cette tentative d’adapter le curriculum aux réalités du 21e siècle a été fortement critiquée.

    Avec le renouveau pédagogique, les compétences se situent au centre des apprentissages.  Le système scolaire sait comment évaluer l’acquisition des connaissances par l’élève.  Mais l’évaluation des compétences est un domaine où  presque tout est à construire pour l’école aux traditions séculaires.

    La difficile évolution du système éducatif

    L’éducation n’est pas un lieu d’innovation. Les structures éducatives ont peu évolué depuis le 19ème siècle, contrairement à la société.  C’est très difficile pour l’école de changer car la personne qui choisit la profession d’enseignant reproduit spontanément sa propre expérience scolaire et la formation universitaire en pédagogie renforce souvent cette structure par laquelle l’éducateur contrôle la formation de celui dont il a la charge. Ce savoir-faire est connu, confortable alors que le changement imposé par le numérique est anxiogène pour plusieurs enseignants.

    Le développement professionnel des enseignants

    La présence de la technologie complexifie la tâche de l’enseignant et le premier problème auquel il doit faire face est celui d’un manque de temps.

    Le développement professionnel doit être dans les mains de l’enseignant et non pas un développement professionnel qui lui est imposé par des structures externes.  Si on demande à l’élève d’être responsable de son apprentissage, on doit proposer la même approche à l’enseignant.

    La peur du vide, la question de l’évaluation et l’éducation aux valeurs : trois bestions de l’éducation contemporaine

    Personne ne peut prévoir avec certitude le résultat des changements pédagogiques initiés par l’introduction du numérique en classe. Convaincre les enseignants craintifs des avantages à utiliser les technologies numériques, les persuader de la nécessité d’un enseignement centré sur les compétences dans ce contexte de changement pédagogique, sont deux défis à relever par les pédagogues du 21ème siècle.  De plus, comment évaluer adéquatement ces apprentissages fondés sur les compétences?

    La dernière partie de l’entretien a porté sur les difficultés rencontrées par les enseignants qui doivent travailler avec des élèves issus de communautés aux valeurs, aux principes très variés.

    Les élèves les plus doux, les plus sages diront comme le prof par peur des représailles.  Les élèves les plus contestataires manifesteront leurs opinions divergentes.

    L’enseignant, le système éducatif du 21ème siècle doit mener l’élève à comprendre et à accepter que l’évaluation n’est pas fonction de ses opinions politiques mais dépend des compétences avec lesquelles il justifie cette opinion.

    Conclusion de la pédagogue

    Pensées percutantes, descriptives des réalités de l’école contemporaine.

  • Avez-vous votre badge ?

    Avez-vous votre badge ?

    [callout]Le CADRE, Centre d’animation, de développement et de recherche en éducation, un CADRE pour le 21e siècle, d’où le nom de CADRE 21 s’est tout récemment établi dans les bureaux de la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP) du Québec, dans le quartier Ahuntsic à Montréal.[/callout]

    J’ai profité des portes ouvertes en vue de présenter leurs magnifiques locaux à la communauté, pour y rencontrer Normand Brodeur et Jacques Cool.

    L’origine de CADRE21

    CADRE21NLLepage3_220316Pour une seconde fois en dix ans la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP) du Québec avait questionné environ 40 000 élèves de son réseau relativement à leur perception de l’école.  À son grand désarroi, ces élèves choyés, la plupart issus de familles bourgeoises, apprécient beaucoup moins l’école, ont moins confiance en leur capacité de réussir leurs études et pire encore, y mettent de moins en moins d’effort.

    En réponse à ce constat, un chantier baptisé « L’école de demain » vit le jour, avec onze comités de travail formés, regroupant plus d’une centaine d’enseignants, directeurs d’écoles et conseillers pédagogiques.  Quatre ans de délibération ont mené à la création de CADRE 21.

    Les objectifs de CADRE21

    CADRE21 s’articule autour de trois objectifs :
    . Offrir des opportunités de développement professionnel associées à l’intégration du numérique (exploitation des TIC, gestion de classe, stratégies pédagogiques, etc.)

    . Reconnaitre les initiatives personnelles des enseignants via un système de badges (le badge étant une image associée à un ensemble de données montrant, preuves à l’appui, l’atteinte d’objectifs, d’après un solide design pédagogique)

    . Effectuer de la veille et partager des pratiques gagnantes dans le réseau, en fédération avec divers partenaires déjà établis. (source : CADRE21)

    La clientèle visée

    Selon Nancy Brousseau,  Directrice générale de la Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP),

    le défi de CADRE21 est de placer tous les citoyens du monde l’éducation au centre de leur apprentissage.

    « CADRE21 s’adresse à tous les secteurs et à tous les enseignants de tous les niveaux de partout dans la francophonie. Il se veut la suite logique des travaux des dernières années effectués au sein de la FÉEP pour mieux appréhender « L’École de demain »».
    La formation
    Un système de badges professionnels est au cœur de CADRE 21.  De partout en francophonie, les enseignants de tout niveau pourront collectionner ces badges numériques.

    Le badge est une reconnaissance concrète des compétences du 21ème siècle et est offert à un enseignant suite à son engagement dans des activités de formation continue concernant trois domaines liés à ses activités professionnelles quotidiennes.

    CADRE21NLLepage4_220316– Badge reconnaissant l’intégration des TIC dans la pédagogie en utilisant une variété d’outils pertinents ;
    – Badge reconnaissant l’emploi de diverses stratégies et approches pédagogiques dans le but d’approfondir l’apprentissage chez l’élève ;
    – Badge reconnaissant l’emploi de diverses stratégies de gestion de classe adaptées à différentes situations impliquant l’encadrement des élèves dans le feu de l’action.

    Jacques Cool coordonne le développement des activités de formation en ligne, les 25 sujets d’étude qui seront répartis entre les trois domaines d’activités pédagogiques.  Il s’assure de choisir judicieusement les sujets ainsi que les experts de contenu, qui sont principalement des gens reconnus pour leur expertise en éducation.

    CADRE21NLLepage2_220316

    Au niveau explorateur, l’enseignant aura en première étape, accès à un présentoir de contenu non-linaire qu’il pourra explorer à son rythme avec cependant une intention d’écoute.

    La deuxième étape consiste en une activité introspective : il est invité à réfléchir sur l’influence que la pratique éducative étudiée aura sur son enseignement.
    En troisième étape, il devra s’interroger sur l’impact que cette nouvelle pratique aura sur ses élèves.
    La quatrième étape consiste en un quizz d’auto-évaluation, une activité purement formative qui lui permettra de préciser sa pensée par rapport au sujet d’étude.

    Suite à cette démarche introspective, l’enseignant/étudiant soumettra une demande pour obtenir son badge numérique.  Il fournira à CADRE21, les administrateurs de la plateforme virtuelle, diverses pièces justificatives, écrites et/ou visuelles.  Suite à l’évaluation du dossier du participant, un badge crypté, individualisé et non transférable  lui sera attribué.  Ce badge est en fait un URL par lequel tous pourront accéder aux productions qui ont mené l’enseignant à l’obtention du badge.
    Le même type de démarche analytique mènera à l’obtention des badges : Architecte, Virtuose et Innovateur.
    Trois sujets d’étude sont présentement disponibles, à faible coût :
    la Gestion de classe ; l’Écriture collaborative ; la Classe inversée.

    CADRE 21 se veut un incubateur de transformation pédagogique dans la francophonie, un projet inclusif et décloisonné.

    CADRE21NLLepage1_220316Jacques Cool, coordonateur principal, voit CADRE21 comme un lieu, un état d’esprit, un catalyseur de changement positif, actualisé et durable, un laboratoire d’innovation pédagogique.

    Un lieu en constante veille des principales tendances éducatives, didactiques, pédagogiques et technologiques où tous les éducateurs de la communauté francophone sont invités à partager leurs expériences et expertises et dont les activités se déroulent en français.

    Quant au numérique qui permet à CADRE21 d’offrir un développement professionnel du 21ème siècle, il n’est tout de même qu’un apport au processus éducatif.  Normand Brodeur, coordonnateur des Services à l’enseignement à la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP) nous rappelle que :  « la technologie est un amplificateur, ce que l’enseignant fait bien, il le fait mieux en utilisant le numérique, malheureusement, ce qu’il fait mal, il le fait en pire.  Le fondement d’un enseignement efficace et dynamique demeure l’intention pédagogique ».

    CADRE21, un espace réel dont les locaux tout neufs sont en projet de devenir un lieu d’animation virtuelle avec l’ambition de devenir une incontournable référence au sein de la francophonie.
    Bonne croissance au nouveau né !

    Photo : Ninon Louise Lepage
    Iconographies : Jacques Cool

    Pour en savoir plus

    Cadre21
    https://www.cadre21.org/
    http://zecool.com/2016/01/18/le-cadre21-un-etat-desprit-avant-toute-chose-partie-1-de-2/
    http://zecool.com/2016/01/21/le-cadre21-un-etat-desprit-avant-toute-chose-2e-partie/

    La presse en parle :
    carrefour-education.qc.ca
    et www.ecolebranchee.com/

    Jacques Cool
    @zecool sur Twitter
    http://zecool.com

    Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP)
    http://www.feep.qc.ca/index.cfm

  • iClasse : témoignages d’enseignantes qui ont adopté cette philosophie de changement

    iClasse : témoignages d’enseignantes qui ont adopté cette philosophie de changement

    [callout]C’est par Twitter . . . réseau chéri de plusieurs éducateurs . . . qu’Édith Beaupré et Saira Alvarez ont découvert iClasse : voici leurs témoignages.[/callout]

    iclasseep3_imge4_150216Edith Beaupré, enseignante certifiée iClasse, enseigne en deuxième année à l’école La Petite-Patrie, à Montréal. Je qualifierais Édith de bohème dynamique qui après avoir vécu quatre ans au Brésil, reviens à Montréal pour y travailler avec des élèves handicapés.

    Puis c’est un emploi dans une école régulière où elle est surprise par l’hétérogénéité de ses élèves aux diverses origines culturelles.  Elle lit, s’informe, puis contacte par Twitter d’autres enseignants.  François Bourdon lui conseille d’inscrire sa classe au projet : « Écoutez lire le monde » qui met en contact des classes d’un peu partout au monde autour d’un projet commun de lecture.

    Puis elle découvre iClasse, une épiphanie, une réponse à sa recherche qui avait pour but de répondre le mieux possible aux besoins de ses élèves. Le conseil local de perfectionnement de son école couvre presque entièrement ses frais de formation.  Elle s’engage.

    Elle s’attendait à un manuel, un maître qui explique magistralement les A-B-C de cette proposition pédagogique innovante, à la manière des autres formations auxquelles elle avait participé précédemment. C’est presque une thérapie. Chaque participant parle de ses problèmes, de ses espoirs. Le formateur explique les grandes étapes qui mènent à la certification, un changement à la fois, un pas à la fois.

    Elle a commencé par remplacer les bureaux par de grandes tables.  Ses élèves n’ont plus de cahiers d’exercices en français, elle crée des activités avec une collègue à partir de livres de littérature jeunesse. Ses élèves travaillent en atelier, des sous-groupes qui permettent un travail diversifié.  Elle circule d’un atelier à l’autre et trouve plus facile d’aider les élèves qui ont des difficultés.

    Son quartier n’est pas riche.  Elle n’a que quatre iPads dans sa classe qui sont utilisés principalement pour les activités créatrices d’écriture, de publication, etc. Les parents ont accès au blog et au compte Twitter de la classe. Ils sont très réceptifs à l’usage de cette technologie et plusieurs y sont très actifs.

    Édith est aussi une formatrice iClasse Alpha.  Elle considère ce nouveau rôle comme un défi et Pierre et François l’a beaucoup encadrée dans sa démarche.  Elle voit son travail de formatrice comme un miroir, une anamorphose qui reflète les conversations réelles ou virtuelles des participants et par laquelle ils découvrent alors les principes pédagogiques iClasse.  Et les réseaux sociaux sont très importants, ils sont au coeur des échanges de la communauté.

    Pour Édith, iClasse l’aide à répondre aux besoins de ses élèves et à graduellement intégrer les technologies à son enseignement.

    Je ne me sens plus seule et ça me donne des ailes, dit-elle.

    Ambassadeur iClasse

    Saira Alvarez enseigne au secondaire (l’équivalent du collège) à la Escuela Secundaria General No. 1 « Moisés Sáenz »  Coatzacoalcos, Veracruz. México.  C’est par Skype, et en anglais car mon espagnol datant du lycée est plus que rouillé, que je lui ai parlé de son expérience iClasse.

    iclasseep3_imge3_150216Elle enseigne l’anglais à 12 groupes de 40 élèves chacun.

    C’est à la suite de plusieurs conversations en ligne avec Pierre Poulin que ce dernier l’a invitée à devenir « Ambassadrice et consultante iClasse ».  Elle a fait toute sa certification en ligne en mode APEL.  Elle a traduit vers l’espagnol et adapté au contexte scolaire mexicain la documentation de la formation pédagogique iClasse.

    Les écoles publiques de sa région ne sont pas riches. La plupart n’ont accès ni à Internet, ni aux ordinateurs, quoique le cellulaire est parfois utilisé. Les technologies numériques s’implantent graduellement ici et là mais trop souvent les enseignants ne savent pas comment les utiliser, comment  les intégrer à leur enseignement car l’école, très traditionnelle, est centrée sur un enseignement de type magistral.

    D’autre part, le gouvernement mexicain exige une modernisation des pratiques éducatives et évalue les enseignants. Les activités proposées par iClasse aident les éducateurs à moderniser leur enseignement et mieux se préparer aux évaluations gouvernementales.

    Saira a déjà formé plusieurs enseignants de différents niveaux scolaires. Tous sont enthousiasmés par la philosophie éducative proposée par iClasse, l’interaction et l’échange d’expériences entre collègues, la formation continue et le soutien de camarades en cas de besoin.

    Le concept iClasse guide non seulement l’éducateur dans l’usage pédagogique des technologies numériques, on y travaille également avec de nouvelles méthodes, de nouvelles idées, différentes façons d’interagir avec les élèves, à changer le point de vue de l’enseignant lui-même ainsi que son environnement et ce dès la première étape de la certification.  Et chacun mène sa transformation pédagogique à son rythme, à sa façon, un pas à la fois.

    Deux exemples de l’éducation selon iClasse

    iclasseep3_imge2_150216Que diriez-vous si vos élèves mettaient occasionnellement la main à la pâte pour animer des ateliers où ils deviennent enseignant et apprennent à vos collèges enseignants à utiliser certains logiciels et leur proposent des exemples d’activités éducatives avec le numérique . . . . une autre forme de classe inversée . . .

    Une redéfinition partielle, une vision différente du travail scolaire des élèves.

    iclasseep3_imge1_150216

     

     

     

    Les baby boomers ont maintenant franchi le cap de 70 ans.  Il y aura de plus en plus de personnes âgées dans nos sociétés. Le projet interGENiC qui a pignon sur rue dans Facebook propose un échange de bons services entre les écoliers et les papis et mamies.  Ces derniers racontent aux jeunes un temps où la vie était différente et les écoliers initient leurs aînés à Internet, aux réseaux sociaux, etc.  Que penser de cette forme d’éducation humaniste ?

    Conclusion de la pédagogue

    L’éducation n’est pas une chaîne de montage où, quand chaque enseignant fait bien son travail tel que prescrit par les programmes, du primaire, du collège, du lycée sortent des citoyens robotisés, prêts pour le travail d’une ère industrielle maintenant désuète.

    « L’enseignement, un métier qui bouge » comme l’a titré Cahiers pédagogiques en juin 2014.

    iClasse n’est pas une méthode fixée, fermée, c’est un co-développement professionnel  en évolution, flexible et adapté au monde d’aujourd’hui.
    Comme le disent les fondateurs depuis 2009 : « Nous ne parlons pas de l’école du futur, nous la créons avec vous ». Cette communauté d’éducateurs aux préoccupations centrées sur les élèves répond à un besoin. C’est une grande aventure pédagogique nourrie à même les expériences didactiques de ses membres.

    Sur la grande mer de la vie, l’éducation est un gigantesque cargo mais chaque classe est un léger voilier que l’enseignant peut mener vers le changement.

    Pour en savoir plus
    iClasse : http://iclasse.com/

    Édith Beaupré
    https://www.facebook.com/edith.beaupre
    https://mobile.twitter.com/edithbeaupre?lang=fr
    http://edithprof.jimdo.com/

    Écouter lire le monde
    http://ecouterlirelemonde.net/le-projet/

  • La famille iClasse vous accompagne sur la route périlleuse du changement pédagogique.

    La famille iClasse vous accompagne sur la route périlleuse du changement pédagogique.

    Détendez-vous, vous n’êtes plus seul(e) : La famille iClasse vous accompagne sur la route périlleuse du changement pédagogique.

     

    Il semble maintenant que le magister c’est l’internet, wikipédia, et autres colporteurs d’information.

    iclasseep2_imge2_150216« À quoi je sers maintenant se demande l’enseignant ? Suis-je désuet ?  « Peut-on tout apprendre en ligne ?» demandait le Rmn-Grand Palais en partenariat avec les Presses universitaires de France lors de débats sur cette question le 18 janvier dernier.
    « Quoi faire de façon intelligente avec mon iPad ? »  « Comment cerner l’intention pédagogique de l’activité en numérique que je réalise avec mes élèves ? »

    « Les changements vont trop vite. .

    « Je veux faire des changements, mais je crains de me faire critiquer par mes collègues, d’être isolé dans ma démarche. Mon école est l’une de de celles où il n’est pas bon de penser, d’agir autrement ».

    « J’ai peur de laisser les élèves explorer les applications, j’ai peur de perdre le contrôle de ma classe ».

    Un modèle éducatif pour le 21ème siècle, repensé par des enseignants pour des enseignants, par des gens qui ont les deux pieds dans les écoles, « une cellule externe à la grande machine qu’est l’éducation », disait Ron Canuel,  voilà ce qu’est iClasse, i pour innovation, inspiration, interaction . . .

    Pour iClasse, l’innovation n’est toutefois pas un but ; c’est un ensemble de moyens, pour améliorer, adapter l’éducation.  On cherche à casser l’homogénéité pédagogique. C’est une odyssée, une classe où les élèves en sont les héros et qui offre à l’enseignant participant la liberté d’appliquer des façons de faire, d’adapter une diversité de formules pour répondre aux besoins de ses élèves. C’est une personnalisation de l’enseignement.

    iClasse suggère un ensemble de modifications du quotidien pédagogique pour répondre aux besoins éducatifs des élèves de l’ère numérique tout en favorisant l’épanouissement professionnel des enseignants.  iClasse soutient l’enseignant dans son usage du numérique, mais ne propose pas un usage irraisonné de la technologie.  iClasse est dynamique et cherche à demeurer un laboratoire scolaire permanent, car nous vivons une époque charnière où même les futurologues les plus visionnaires y perdent leur latin.

    Le pont entre la classe réelle et la classe rêvée n’est pas technologique, il est humain, iClasse

    Les 4 blocs d’accompagnement

    La firme de développement professionnel en éducation offre une formation multidisciplinaire en 4 blocs qui représentent entre 40 et 60 heures d’accompagnement sur deux ans et qui mènent à une certification officielle et reconnue par la communauté pédagogique.
    Après chaque bloc, les participants reçoivent un badge numérique qu’ils peuvent afficher dans leur milieu ainsi que sur leurs différents profils sur internet : Twitter, Linkedin, site web, etc. Depuis 2012, ces badges, appuyés et basés sur la recherche, confirment l’acquisition de connaissances, d’aptitudes et de compétences pédagogiques assurant l’engagement des élèves.

    iclasseep2_imge3_150216Tous peuvent s’inscrire au Bloc 1.  La première partie de cette introduction à la pédagogie iClasse est une rencontre de quelques heures.  J’ai assisté au début d’une formation du Bloc 1, une introduction à la pensée iClasse.  Le premier pas vers le changement est l’environnement physique de la classe.  Fini les tables bien alignées et le bureau du maître en face du groupe.Finie la classe homogène où tous les élèves  travaillent en même temps aux mêmes exercices de façon individuelle.

    La suite de la formation iClasse se fait en ligne.  Ce n’est pas un MOOC, c’est un APEL (Accompagnement personnalisé en ligne), un SPOC (Small Private Online Course), une formation à distance spécialisée et personnalisée.  Suite à cette formation, l’enseignant est invité à réaliser les premiers changements dans sa classe.

    L’éducateur n’aura accès aux blocs 2, 3 et 4 que sur invitation suite à divers échanges virtuels avec les formateurs et les collègues.

    iclasseep2_imge1_150216Le bloc 2 s’attaque aux changements pédagogiques : l’ambiance à préconiser dans la classe, certaines innovations et conditions qui favorisent l’usage intelligent du numérique.

    Au bloc 3, on s’attarde à divers types d’activités qui renouvellent la pédagogie et facilitent l’atteinte des objectifs des programmes d’études.  On y présente des situations d’évaluation remodelées et actuelles.

    Puis enfin le bloc 4 qui mène à la certification.  On informe l’enseignant sur un ensemble de neuromythes véhiculés mais non prouvés scientifiquement.  À ce niveau l’enseignant/étudiant démontre sa capacité d’adopter la pédagogie iClasse en partageant ses expériences avec les autres membres de la communauté.

    L’épisode 3 présentera les témoignages de deux enseignantes certifiées iClasse, Édith Beaupré, du Québec et Saira Alvarez, du Mexique.

    Pour en savoir plus

    iClasse : http://iclasse.com/

    sur les neuromyrhes
    http://quiztim.com/blog/neuromythes
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/06/02062015Article635688253395187294.aspx

  • Expériences numériques à l’école Selwyn House au Québec : du rêve à la réalité ?

    Expériences numériques à l’école Selwyn House au Québec : du rêve à la réalité ?

    NinonLouise_Selwyn_140116Malheureusement toutes les écoles du Québec ne bénéficient pas des conditions de travail d’un Jean Pierre Trudeau. Mais la vision d’un certain idéal permet de rêver et travailler à vouloir améliorer son sort, n’est-ce-pas ?

    Jean Pierre Trudeau est le Directeur de la technologie à Selwyn House, une école privée anglophone où, depuis 1908, on veille à l’instruction et l’éducation de garçons de la maternelle jusqu’à la  fin du secondaire (maternelle, primaire et collège du système français).

    Une formation continue

    Jean Pierre est diplômé du programme ITP (Information Technology Professional) du Collège Champlain, un Cégep (Collège d’enseignement général et professionnel) anglophone dont le niveau scolaire équivaut au lycée.  Je n’ai pas trouvé la correspondance de ce programme d’étude dans le système scolaire français.

    Par la suite, il a graduellement complété sa formation par plusieurs certifications professionnelles  A+ :
    Microsoft Certified Professional
    MCSA, Microsoft System Administrators
    Cisco IT Academy
    Apple

    Ces certifications professionnelles offertes par les entreprises étaient naguère uniquement proposées aux professionnels des technologies de l’information et de la communication.  Il existe maintenant des certifications dédiées aux enseignants :
    Microsoft Certified for Educators
    Éducateurs ADE (Apple Distinguished Educators)
    Google Education

    dont les contenus d’apprentissage sont très différents de ceux offerts aux techniciens professionnels.  Les certifications pour enseignants visent principalement à aider ces derniers à intégrer les technologies à leur enseignement.

    Jean Pierre assiste aussi à de nombreuses conférences. Au tout début de sa carrière en éducation, il a présenté des communications, trois années consécutives, à la conférence du Laptop Institute à Memphis, Tennessee.  Il est allé au Laptop Institute Worlwide à Frankfurt, en Allemagne où il a découvert une approche formative très différente.

    NinonLouise_Selwyn6_140116Cette expérience lui a fait prendre conscience qu’il existait plusieurs types de conférences EdTech.  Il y a les très grosses conférences : EdTechTeacher iPad Summit Boston ; le Sommet du iPad et du numérique en éducation de Montréal ; la conférence ISTE – International Society for Technology in Education, quatre jours où il faut choisir parmi 1000 communications et trouver le temps de visiter l’immense exposition commerciale où se retrouvent 500 compagnies du domaine de l’éducation numérique.
    Par contre,  Sommet EdTechTeam avec Google for Education présente plusieurs excellentes petites conférences à Montréal, Ottawa, Toronto, etc.  Chaque formule offre des possibilités différentes d’apprentissage et de réseautage.

    Jean Pierre est aussi très actif au sein de la communauté EdTech montréalaise.  Il se garde à l’affut des innovations et des expériences de l’un et de l’autre en EdTech. Les enseignants et les élèves de Selwyn House bénéficient de son dynamisme.

    Il souligne l’absence de développement professionnel offert en EdTech.  Cette carence, comblée par les échanges d’information accessibles grâce à ces conférences et ces rencontres informelles, est compréhensible compte tenu de l’évolution exponentielle  dans ce domaine.  Le réseautage et les échanges informels permettent à chacun d’apprendre de l’autre.  On convainc un collègue de nous accompagner à un EdCamp et la prochaine fois celui-ci en convaincra un autre.  C’est la recette de succès pour la propagation du numérique en éducation selon Jean-Pierre.

    Selon son expérience et ses observations, la méthode «Top down» ne fonctionne pas.

    Son travail et celui de ses collègues : le partage des tâches

    Jean Pierre a commencé sa carrière à Selwyn House il y a dix ans comme technicien informatique. Les premiers six ans, il a travaillé principalement au support technique et occasionnellement au support aux utilisateurs, les enseignants.

    Son travail a évolué. D’une tâche centrée sur l’assistance technique,  il s’applique davantage maintenant à un travail de support aux enseignants dans leur intégration du numérique au quotidien. Tous les élèves et les enseignants du secondaire ont un laptop. Les classes du primaire ont des chariots iPad.  Par contre, l’utilisation de ces ordinateurs varie selon l’enseignant et aucun enseignant de cette école est astreint à utiliser une technologie numérique quelconque.

    Jean Pierre se perçoit un facilitateur, un petit diable qui séduit et tente l’enseignant à utiliser la technologie.  Il est là pour supporter les enseignants dans leur démarche d’intégration du numérique et il leur propose des projets.

    Le projet Dragons où chaque écolier de la maternelle a dessiné un dragon et imaginé une histoire est un exemple. Grâce au fantastique studio multimédia de cette école choyée, les élèves ont mimé leurs histoires devant un écran vert.  Jean Pierre a utilisé Puppet pals, iMovie et Aurasma pour finaliser ce projet qui a été présenté aux parents lors de l’Art Fair (Foire des arts) de l’école.

    NinonLouise_Selwyn3_140116Selwyn House compte environ 80 enseignants qui bénéficient de la présence de Scott Kilbride, l’administrateur de réseau et de deux techniciens.

    Bill Bedard, est un enseignant spécialisé en informatique qui initie dès la maternelle les élèves à la programmation.  C’est dans le cadre de l’apprentissage de la programmation que les élèves utiliseront les imprimantes 3D.

    La robotique est une activité périscolaire. Plusieurs professeurs sont impliqués au département de robotique.

    Selwyn House est affilié au groupe CRC Robotics et participe à des compétition depuis 1995. Le type de robot utilisé changera d’année en année selon les exigences de la compétition Pythagorium.

    Le principal changement cette année est la migration vers Google Apps.

    Un directeur présent auprès des élèves et à l’écoute de son personnel

    NinonLouise_Selwyn5_140116Le vêtement formel de monsieur Hal Hannaford, directeur de Selwyn House,  est égayé d’une amusante cravate colorée.  Ce grand amateur de jazz joue de la batterie avec le Jazz band de l’école.  Le midi, il revêt un tablier et se rend à la cafétéria.  Il y veille sur les petits qui ont parfois de la difficulté à transporter leur cabaret ou ne choisissent pas suffisamment de nourriture.

    Il supporte l’enseignant enthousiaste et sérieux qui veut réaliser un projet particulier.  C’est ainsi qu’il y a maintenant un atelier de menuiserie (wood workshop)  à Selwyn House suite à la proposition d’un enseignant.

    NinonLouise_Selwyn4_140116Le projet de l’an prochain est de transformer le vieux laboratoire d’informatique en un MakerSpace (FabLab) spécialisé en programmation et qui intègrera plusieurs départements dont le laboratoire de robotique et le workshop.

    Conclusions de la pédagogue

    Selwyn House est une école privilégiée, mais c’est aussi une école où chaque enseignant peut s’épanouir avec ou sans numérique.  C’est une école en mutation où la modernité se manifeste au sein d’une tradition centenaire, où chaque année des éducateurs passionnés planifient sérieusement, intelligemment l’évolution pédagogique par l’élaboration de nouveaux projets.

    La plupart des écoles n’ont pas les moyens d’offrir à leurs écoliers tous ces appareils dispendieux. La plupart des écoles peuvent, par contre, supporter les initiatives sérieuses des enseignants qui cherchent utiliser leur créativité pour faire avancer leur profession.

     

     

    Pour en savoir plus sur les niveaux de certifications offerts :
    www.comptia.org

    Le blog de J.P. Trudeau qui offre des conseils, des idées, des informations au personnel enseignant :
    www.jptrudeau.com

    NinonLouise_Selwyn2_140116