Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Rendre l’ENT vivant et dynamique : le rôle des documentalistes ?

    Rendre l’ENT vivant et dynamique : le rôle des documentalistes ?

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    Au démarrage de l’ENT (en 2008 pour ces deux collèges), la période de découverte de l’outil et l’exploration des différents usages prennent beaucoup de temps aux deux jeunes femmes. Puis, ayant jaugé « la bête » et constatant les possibilités qui leur étaient offertes, elles décident de mettre en place des formations pour former tous les documentalistes de l’académie.

    « La particularité de l’ENT PLACE, c’est que toute l’académie utilise le même outil, ce qui a été voulu par l’ensemble des collectivités territoriales en partenariat avec la mission TICE de l’académie. L’objectif est que l’élève, de la 6ème jusqu’au BTS, ait le même Environnement Numérique ».

    Marjorie insiste précisément sur ce point, car pour elle, c’est LE plus important, constatant que dans d’autres académies où ce n’est pas le cas,  il n’y a pas « la cohésion et la cohérence de l’outil ».

    ENT et documentalistes font-ils bon ménage ?

    Il est vrai que les documentalistes ont toujours été plus « en avance » en matière d’utilisation des outils informatiques. Comme l’explique Marjorie, « il y a eu « deux avants », avant l’informatique et après l’informatique et, avant l’ENT et après l’ENT ».

    L’ENT a apporté son lot de changements, plutôt tous positifs, pour ce métier.

    Il a notamment permis, d’une manière générale, d’instaurer une interactivité avec le corps enseignant comme la mise en place de partenariats avec les professeurs de disciplines.

    L’ENT a également modifié les relations qu’elles entretiennent avec les élèves.

    « Ce qu’il faut souligner, c’est que l’ENT permet la poursuite d’un travail au-delà du CDI », précise Marjorie.

    Elle donne l’exemple d’un travail dans le cadre de la semaine de la presse. Les élèves travaillent sur l’image ; ils peuvent tout enregistrer sur l’ENT et continuer leur travail le soir et le week-end à la maison pour le rendre le lundi. S’ils ne peuvent pas l’imprimer chez eux, ils peuvent le faire en arrivant au collège.

    Quel regard sur le documentaliste qui utilise l’ENT ?

    « L’ENT a valorisé le travail du documentaliste et ses missions », souligne Marjorie.

    Elle prend comme exemple le fait que désormais, elle peut partager et diffuser son travail très facilement avec toute la communauté éducative et notamment les enseignants.

    Non pas que ce travail n’était pas valorisé avant l’ENT, mais, comme le décrit Marjorie, « ça expose le travail réalisé sur comme sur un piédestal ; l’ENT est la vitrine du CDI ».

    « L’ENT n’a pas tellement changé la vision que les autres enseignants avaient de moi mais il a permis de mettre à jour le travail quotidien que je réalise », ajoute Tania.

    C’est d’autant plus vrai dans l’académie de Nancy-Metz où le choix s’est volontairement porté sur la mise en avant des actualités du CDI en page d’accueil de l’ENT, « une volonté de Pascal Faure, Délégué Académique au Numérique, pour que le CDI soit le cœur de l’établissement », souligne Marjorie.

    Tous les établissements de l’académie ont donc les actualités du CDI en page d’accueil, ce qui donne une vraie visibilité du travail des documentalistes.

    Quels rôles le « prof doc » doit-il tenir dans l’ENT ?

    Au programme : organisation des ressources numériques

    Il est essentiel, pour ne pas dire capital, que l’enseignant documentaliste s’approprie l’ENT. En effet, les ressources pédagogiques que contient l’ENT en font sa richesse ; et même si tout le contenu ne repose pas uniquement sur les épaules du documentaliste, le travail de gestion documentaire est primordial.

    « Il y a, en effet, à gérer plusieurs ressources, celles des élèves et des enseignants, les liens statiques c’est à dire les liens externes que je vais récupérer sur internet et que j’ai sélectionnés au travers d’une veille quotidienne et enfin, les abonnements annuels », explique Marjorie.

    « Nous déposons également des informations sur l’ouverture culturelle, comme par exemple, le cinéma, qui est un partenaire important de notre collège », ajoute Tania.

    Le documentaliste a en charge d’organiser l’ensemble de ces ressources numériques et, selon Marjorie, « c’est une mission de plus en plus importante de notre métier ».

    Quand ENT rime avec dynamique d’établissement !

    Le professeur documentaliste a aussi une mission d’animation, comme le décrit Tania au travers des concours qu’elle organise sur des thématiques variées : patrimoine local, histoire des arts etc.

    « Ces concours me permettent de créer une dynamique autour de l’ENT ; un élève qui va participer à un quizz via la page d’actualité, ira nécessairement se balader dans les autres rubriques de l’ENT, consultera son cahier de textes ou sa messagerie ».

    L’idée « d’appâter » l’élève au travers du quizz va le faire naviguer indirectement dans l’ENT, et alors, le tour est joué !

    Alimenter la page d’accueil d’actualités régulièrement renouvelées est donc le rôle des documentalistes ; une mission qui tient à cœur Tania et Marjorie, qui veulent rendre l’outil « vivant » : la condition, d’après elles, pour qu’il soit utilisé de manière optimum.

    Elles peuvent également, grâce à l’ENT, pratiquer une forme de « push » d’informations, c’est à dire envoyer via la messagerie telle ou telle info qui concernerait un groupe d’enseignants d’une discipline, par exemple.

    « Par rapport à avant où tout était sur support papier, je ressens vraiment l’apparition d’une dynamique avec l’ENT ; j’ai des élèves qui viennent consulter et même me reprocher d’avoir oublié de mettre en ligne dans les temps le concours de la semaine. Je n’avais pas ces retours-là auparavant », conclut Tania.

    Et Marjorie ajoute « c’est vrai que l’ENT demande beaucoup de temps mais nous connaissons aussi le déplacement ou l’annulation de certaines tâches, c’est une évolution de notre métier qu’il faut prendre en compte ».

  • La classe inversée en accompagnement personnalisé en 6ème

    La classe inversée en accompagnement personnalisé en 6ème

    La classe inversée bouleverse ce principe en proposant à l’élève de visionner le cours avant d’arriver en classe. Le lendemain, les élèves échangeront sur ce qu’ils ont vu, feront des exercices ensemble, construiront la leçon. Le professeur plus disponible pourra ainsi aider les élèves en difficulté pendant la phase d’échange et sera un guide lors de la mise en place de la leçon.

    J’applique cette démarche en accompagnement personnalisé en 6ème, décrit Marie Soulié, enseignante au collège Argote d’Orthez dans les Pyrénées Atlantiques.

    Les étapes sont les suivantes:

    Etape 1 : la capsule

    Les élèves visionnent chez eux une capsule vidéo que je dépose sur le site de mon collège.

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    Ils remplissent une fiche qui permet de résumer très simplement le contenu de la capsule et de lister les questions à poser au professeur.

    Etape 2 : la phase d’interaction en classe

    classe_inverseeArgote2Les élèves échangent sur le contenu de la capsule, comparent leur fiche, répondent aux questions. Des exercices sont distribués, ils doivent être réalisés en groupe et à l’oral. Le professeur, libéré de sa prise de parole magistrale, vient en aide aux élèves en difficulté pendant que les autres continuent leur activité.

    La différenciation devient donc réelle.

    Etape 3 : la phase de construction de la notion

    Le professeur rassemble les groupes et rédige au tableau sous la dictée des élèves la leçon. Il peut intervenir lors de cette étape pour recentrer ou préciser un point.

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    Etape 4 : la phase de production

    Les élèves vont pouvoir maintenant restituer leur connaissance au travers d’une production qui peut prendre différentes formes:

    Une capsule vidéo à destination de camarades, un poster explicatif, une carte heuristique, une trace écrite, un podcast…

    En conclusion, cette méthode inversée est parfaitement adaptée à l’accompagnement personnalisé car les élèves sont en petit nombre et peuvent donc travailler en groupe.

    Plus d’infos :
    Retrouvez la classe de Marie en vidéo ici
    Le blog de Marie ici

     

    Comme Marie, vous êtes enseignant et vous souhaitez partager, faire connaître vos pratiques et usages du numérique en classe, écrivez nous ! redaction@ludomag.com
    Nous sommes là pour diffuser vos savoirs-faire.

     

     

  • «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    Pour contribuer au lancement de cette initiative, la Commission a ouvert le 25 septembre dernier un nouveau site web, Open Education Europa, qui permettra aux étudiants, aux professionnels de l’éducation et aux établissements d’enseignement de partager gratuitement des ressources éducatives libres.

    Rapport_comissioneuro_260913Entre 50 et 80 % des élèves des États membres de l’UE n’utilisent jamais de manuels scolaires numériques, de logiciels d’exercices, d’émissions radiodiffusées/de podcasts, ni de jeux de simulation ou didactiques. La plupart des enseignants aux niveaux primaire et secondaire ne se sentent pas à l’aise avec les technologies numériques ni capables d’enseigner des compétences numériques de manière efficace, et 70 % d’entre eux souhaiteraient se former davantage à l’utilisation des TIC.

    Les élèves de Lettonie, de Lituanie et de République tchèque sont le plus susceptibles de disposer d’un accès à Internet à l’école (plus de 90 %), soit deux fois plus que ceux étudiant en Grèce ou en Croatie (environ 45 %).

    L’enseignement supérieur doit également faire face à un défi numérique: le nombre d’étudiants européens étant appelé à croître de manière significative au cours de la prochaine décennie, les universités doivent adapter les méthodes d’apprentissage traditionnelles et offrir un mélange de cours en présentiel et de possibilités d’apprentissage en ligne, tels que les MOOC (Massive Open Online Courses, cours en ligne ouverts et massifs), qui permettent d’accéder à des contenus éducatifs n’importe où, n’importe quand et à partir de n’importe quel équipement. De nombreuses universités ne sont cependant pas prêtes pour ce changement.

    «Ouvrir l’éducation», une initiative conjointe conduite par Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, et Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission chargée de la stratégie numérique, se concentre sur trois aspects principaux:

    – la création de possibilités d’innovation pour les institutions, les enseignants et les apprenants;
    – l’utilisation accrue des ressources éducatives libres (REL), garantissant que les supports didactiques produits à l’aide de fonds publics soient accessibles à tous;  et
    – l’amélioration de l’infrastructure et de la connectivité des TIC dans les établissements scolaires.

    «Le monde de l’enseignement est en profonde mutation, de l’école primaire à l’université et au-delà: quel que soit l’âge des apprenants, les contenus éducatifs ouverts fondés sur les technologies seront bientôt incontournables et non plus simplement utiles. Nous devons accentuer nos efforts pour faire en sorte que les jeunes, en particulier, soient dotés des compétences numériques dont ils auront besoin pour leur avenir. Il ne suffit pas de comprendre comment utiliser une application ou un programme; nous avons besoin de jeunes capables de créer leurs propres programmes. Le programme «Ouvrir l’éducation» vise à ouvrir les mentalités aux nouvelles méthodes d’apprentissage, de façon à ce que nos citoyens soient plus employables, créatifs, innovants et entreprenants», a déclaré Mme Vassiliou.

    Et Mme Kroes d’ajouter : «Mon rêve est que chaque classe soit passée au numérique d’ici à 2020. L’éducation doit être connectée à la vie réelle; elle ne peut pas évoluer dans un monde parallèle. Les jeunes souhaitent utiliser la technologie numérique dans tous les aspects de leur vie. Ils ont besoin de compétences numériques pour décrocher un emploi. Toutes les écoles et universités, et pas seulement certaines d’entre elles, doivent tenir compte de cette réalité

    Les initiatives en rapport avec le programme «Ouvrir l’éducation» seront financées par Erasmus+, le nouveau programme de l’UE en faveur de l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, Horizon 2020, le nouveau programme en matière de recherche et d’innovation, ainsi que par les Fonds structurels de l’UE.

    Par exemple, Erasmus+ accordera un financement à des prestataires de services éducatifs pour faire en sorte que les modèles commerciaux soient adaptés à l’évolution technologique et pour contribuer à la formation des enseignants au moyen de cours en ligne ouverts. Tous les matériels didactiques financés par Erasmus+ seront mis gratuitement à la disposition du public sous le régime des licences ouvertes.

    Contexte
    Nous vivons dans des sociétés connectées, où un nombre croissant de personnes de tous âges se servent des technologies numériques dans leur vie de tous les jours. Toutefois, pour de nombreux enfants, l’école ne reflète pas cette réalité quotidienne.

    Le monde en ligne est en train de changer la manière dont l’éducation est conçue, dispensée et vécue. Au cours des dix prochaines années, le marché de l’apprentissage en ligne devrait, selon certaines estimations, être multiplié par quinze, atteignant ainsi 30 % de l’ensemble du marché de l’enseignement. Les avantages de ces évolutions devraient être mis à la disposition de tous les Européens.

    Cette transformation devrait être façonnée, plutôt que subie, par les professionnels de l’éducation et les décideurs politiques.

    Une récente enquête sur l’utilisation des TIC à l’école démontre que seul un quart des élèves de neuf ans fréquente une «école avec un équipement numérique performant» –  c’est-à-dire qui dispose d’un équipement récent, d’un accès à haut débit rapide (plus de 10 mbps) et d’une «connectivité» élevée (site web, adresse électronique pour les élèves et les enseignants, réseau local, environnement d’apprentissage virtuel).

    La moitié seulement des élèves de seize ans sont dans un de ces établissements dotés d’un «équipement numérique performant» et 20 % des élèves de l’enseignement secondaire n’ont jamais ou presque utilisé un ordinateur en classe.

    L’importance du programme «Ouvrir l’éducation» sera renforcée par des recommandations qui devraient être publiées l’été prochain par le groupe de haut niveau sur la modernisation de l’enseignement supérieur. Ce groupe, lancé par Mme Vassiliou et présidé par l’ancienne présidente irlandaise, Mme Mary McAleese, examine actuellement comment l’enseignement supérieur peut tirer le meilleur parti des nouveaux modes d’enseignement et d’apprentissage.

    Cette initiative est également liée à la grande coalition en faveur de l’emploi dans le secteur du numérique, un partenariat associant de nombreux acteurs qui s’efforce de remédier à la pénurie de compétences dans le domaine des TIC et de pourvoir aux quelque 900 000 postes vacants dans ce secteur.

  • La solution Netmaths maintenant sur iPad

    La solution Netmaths maintenant sur iPad

    Netmaths_240913« Faire des exercices de mathématiques n’aura jamais été aussi apprécié des élèves! Netmaths présente une version Web actualisée, avec une centaine de nouveaux défis, activités et missions, et une application complètement adaptée disponible sur l’App Store », annonce Carl Malartre, président de Scolab, l’entreprise québécoise qui a développé Netmaths.

    L’apprentissage des mathématiques peut devenir un casse-tête pour les élèves, comme pour les parents. À preuve, Allô prof, dont la mission est de fournir gratuitement de l’aide aux devoirs, reçoit un nombre important d’appels chaque année, spécifiquement pour les mathématiques.

    « Plus de 65 % de nos demandes dans les services en ligne ou au téléphone concernent directement des problématiques rencontrées lors des devoirs en mathématiques, que ce soit par les parents ou les élèves. Il faut saluer l’apport d’une application ou d’un site Web bénéfique à l’apprentissage de cette matière, donc de la réussite des élèves », indique Mme Sandrine Faust, directrice générale d’Allô prof.

    Primé par le Ministère de l’Education
    Basé sur le programme de mathématiques du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), Netmaths propose plus de 10 000 exercices pour les élèves du 3e cycle du primaire au 4e niveau du secondaire, dans toutes les sphères des mathématiques : fractions, opérations arithmétiques et algébriques, fonctions, nombres décimaux, réels et radicaux, statistiques, etc. En 2009, le MELS lui a d’ailleurs attribué la note parfaite de cinq sur cinq*.

    « L’industrie des technologies éducatives est en pleine mutation. Nous ne sommes plus à l’ère des labos informatiques. On voit apparaître des tablettes numériques et des ordinateurs portables dans la plupart des commissions scolaires, sans compter la hausse de l’intérêt des enfants et des parents pour les nouvelles technologies. Il est désormais essentiel d’avoir les outils pédagogiques adaptés à cette réalité et en constante évolution, au même rythme que les programmes d’études », souligne M. Malartre.

    Un outil moderne et efficace
    Plus près de la réalité de la nouvelle génération, Netmaths sur iPad ou sur le Web permet à l’élève de consulter ses résultats en direct. S’il rencontre des difficultés, il peut voir la démarche de solution en un seul clic, comprendre ses erreurs et recommencer un nouvel exercice avec de nouvelles données.

    « L’élève qui voudrait pousser plus loin sa réflexion y trouvera aussi son compte avec des exemples, des solutions détaillées et plus d’activités, précise M. Malartre. Netmaths permet de faire de la récupération ou de l’enrichissement à la maison avec un contenu basé sur les notions enseignées à l’école ».

    Un suivi personnalisé
    La nouvelle version de Netmaths permet aux enseignants et aux parents de suivre de plus près la progression des jeunes utilisateurs. Des statistiques sur la précision des réponses, sur la durée du travail dans chaque section et sur les difficultés particulières rencontrées pendant un exercice : rien n’a été laissé au hasard pour assurer la réussite de l’élève. Par ailleurs, parents et enseignants peuvent exporter un rapport complet afin de suivre l’évolution de l’étudiant et lui apporter le meilleur soutien pédagogique qui soit.

    « Netmaths offre aussi la possibilité d’illustrer en classe les habiletés et concepts par des démonstrations, à l’aide d’un tableau numérique interactif, ce qui rend la matière plus intéressante et améliore la collaboration en classe », ajoute M. Luc Goudreault, responsable du développement des affaires.

    Pour M. Claude Laverdure, enseignant à la retraite et cofondateur de Netmaths, le logiciel permet à l’élève de s’impliquer dans sa démarche d’apprentissage.

    « On s’est aperçu dès le départ que cette forme d’apprentissage amenait les élèves à comprendre le raisonnement mathématique. Et pour les garçons, travailler sur l’ordinateur plutôt que dans le traditionnel cahier d’exercices, c’est un plus inestimable pour leur réussite scolaire », témoigne M. Laverdure.

    Plus d’infos :
    Disponible gratuitement
    Netmaths est disponible dès maintenant sur l’App Store via l’adresse ici dans une version d’essai gratuite pour les élèves. L’inscription, simple et rapide, permet ensuite d’utiliser autant la version iPad que Web.

    A propos de Scolab
    Fondée en 2004, Scolab est constituée d’une équipe de programmeurs, de designers et d’éducateurs, des gens d’ici qui travaillent en collaboration pour offrir aux enseignants et aux élèves d’ici des activités d’apprentissage des mathématiques riches, dynamiques et amusantes.

  • Les territoires numériques de la France de demain

    Les territoires numériques de la France de demain

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    Les nouvelles technologies sont devenues un outil incontournable de la vie en société. Pourtant, les individus et les territoires ne sont pas égaux face au numérique. Des inégalités persistent dans l’accès aux équipements et aux réseaux de télécommunications.

    De manière plus inquiétante, c’est dans la capacité des individus à utiliser les outils multimédias que les inégalités se creusent. Elles risquent d’aggraver les inégalités sociales et culturelles présentes dans notre société.

    C’est dans les territoires où se concentrent les inégalités – territoires prioritaires de la politique de la ville, zones hyper-rurales, villes petites et moyennes frappées par la désindustrialisation – sans doute plus qu’ailleurs que les technologies de l’information et de la communication ont un rôle fondamental à jouer.

    Développement économique, valorisation du patrimoine, accès à la santé, à l’éducation, aux services publics : dans tous ces domaines, les technologies numériques sont des outils précieux pour dépasser la dichotomie urbain/rural et offrir de nouvelles opportunités à tous les territoires.

    Cependant, jusqu’à présent, les questions d’infrastructures ont trop largement monopolisé les débats politiques et les investissements. Dans le champ des services et des usages numériques, de nombreuses expérimentations ont été conduites, mais trop souvent de manière isolée.

    Les pistes de réflexion et d’action proposées dans ce rapport convergent vers la nécessité de s’approprier les nouvelles technologies dans la proximité, sur la base des territoires vécus. La culture numérique – collaboration, ouverture, mutualisation, reconnaissance de l’initiative individuelle, etc. – doit être mise au service du développement territorial. La création de biens communs qui en résultera (logiciels, services, connaissance, données) offrira l’assurance de mécanismes de solidarité durables, tant au niveau local que global.

    Figurent à ce titre, parmi les 22 propositions qui concluent ce rapport, l’urgence de développer massivement le télétravail, la signature de conventions numériques au sein des collectivités territoriales pour le développement des services et des pratiques numériques, la création de Conseils locaux du numérique ou encore la nomination de coordinateurs des politiques publiques du numérique à l’échelle des bassins de vie.

    Des recommandations sont également formulées pour une meilleure appropriation du numérique dans les domaine de l’éducation, de la santé, de l’e-administration, de l’énergie ou des transports.

    Les Recommandations du rapport

    1. Une coordination dans la proximité, à l’échelle des bassins de vie, pour promouvoir la culture et les pratiques numériques ainsi que le développement des services
    2. Des conventions numériques permettant d’établir le consensus entre les collectivités territoriales sur la définition d’un cadre de référence
    3. Un observatoire national de la culture, des pratiques et des mutations sociales liées au numérique
    4. Des espaces publics innovants inscrits dans un maillage territorial plus dense
    5. Renforcer la mutualisation volontaire de l’ingénierie informatique pour le développement de l’administration et des services publics numériques
    6. Mettre en œuvre une stratégie interterritoriale mutualisée de stockage et d’archivage des données
    7. Développer massivement le télétravail
    8. Créer un statut de territoire de transition et d’innovation au profit des territoires ruraux les plus fragiles
    9. Développement de nouvelles solidarités à travers la mise en réseau des structures sociales locales (services, associations et bailleurs sociaux)
    10. Un pilotage de la stratégie nationale de déploiement rénové
    11. Mettre l’enseignement et la formation à la culture numérique au rang de discipline fondamentale du système d’éducation
    12. Coordonner l’action de tous les acteurs de l’éducation et de la formation à travers des conventions territoriales d’innovation pédagogique
    13. Développer la démocratie locale via le numérique
    14. Territorialiser l’e-santé
    15. Développer les transports multimodaux et l’information en temps réel sur les transports
    16. Prendre en compte l’impact environnemental du numérique
    17. Promouvoir le développement des réseaux d’électricité intelligents et interopérables
    18. Faire des territoires d’Outre-mer des espaces pilotes sur le numérique
    19 . Développer une économie de proximité grâce au numérique
    20. Développer et défendre un modèle de société numérique pour la France et l’Europe
    21. Développer la coopération décentralisée
    22. Accélérer le déploiement de réseaux mobiles très haut débit dans tous les terrioires

    Plus d’infos :
    Rapport – Les territoires numériques de la France de demain
    Cliquez ici pour télécharger directement le rapport en PDF
    Interview de Claudy Lebreton, « Ancrer la culture numérique dans le quotidien » sur Localtis.info ici

  • Colloque international éTIC

    Colloque international éTIC

    colloque_eTIC_260913Organisé par Jacques Béziat (Laboratoire FRED, Université de Limoges) et François Villemonteix (Laboratoire EMA, Université de Cergy-Pontoise), ce colloque accueillera pendant 2 jours de nombreux chercheurs francophones autour des questions que posent la présence des TICE dans le contexte si particulier de l’école primaire ou fondamentale.

    En effet, l’intégration des TICE à ce niveau a déjà une histoire de plus de trente ans et de manière empirique, on peut constater que leurs usages en classe ne répondent pas aux espérances : mésusages, absence d’usages ou marginaux, parfois délégués. En réalité, les TICE sont un ensemble d’instruments complexes à intégrer dans des pratiques professionnelles complexes.

    L’école primaire est un cadre de scolarisation des TICE à la fois facilitateur par certains côtés et fortement contraint par d’autres. L’enjeu ne se situe pas seulement du côté de l’instrumentation de domaines disciplinaires, mais également dans le fait que l’enseignant, qui conduit sa classe de manière transversale et polyvalente, fait face à une extrême diversité des potentialités d’utilisations pédagogiques.

    Or, on sait que les pratiques pédagogiques sont profondément ancrées dans le quotidien de la classe et ces technologies ne simplifient ni la gestion des publics, ni les contextes, ni les questions d’apprentissage.

    Une reformulation des cadres et des objectifs relatifs à l’utilisation des TICE est nécessaire pour l’école primaire.

    Elle concerne le développement d’une culture technique et informatique devenue indispensable, la maîtrise instrumentale des environnements informatisés, les formes de leurs applications disciplinaires et les questions d’ingénierie pédagogique. La réflexion croisée sur les contraintes, postures, considérations didactiques, démarches et moyens pédagogiques à mettre en œuvre constitue un préalable pour soutenir cette perspective ; c’est l’enjeu de ce colloque.

    Ouvert par le Recteur de l’académie de Limoges et le Doyen de la faculté de lettres et sciences humaines, le colloque alternera conférences plénières, ateliers thématiques et tables rondes favorisant les échanges entre acteurs de la recherche et des institutions.

    Ce colloque est ouvert aux chercheurs, étudiants, enseignants et acteurs institutionnels, de l’éducation nationale ou des collectivités. Il a vocation à s’installer durablement dans le paysage de la recherche en éducation puisque la prochaine édition est d’ores et déjà prévue pour l’année prochaine à l’Université de Cergy-Pontoise.

    Plus d’infos : programme du colloque ici
    Contacts : jacques.beziat@unilim.fr ; francois.villemonteix@u-cergy.fr

  • Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

    Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

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    Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a fait exploser le nombre de cours en ligne ces dernières semaines. C’est un fait : de plus en plus d’Universités à travers le monde se mettent aux MOOC (Massive Open Online Course) en proposant gratuitement des cours en ligne à de plus en plus d’étudiants.

    Ce courant vient des Etats-Unis où il a débuté il y a 5 ans mais ce n’est vraiment que depuis 1 an que le MOOC fait parler de lui.

    Aujourd’hui, ce sont environ 20 millions d’étudiants de 200 universités qui sont inscrits à un MOOC et le phénomène continue de croître.

    Un MOOC, ce sont des présentations en vidéo, des exercices en ligne, des forums de discussion et même des examens de fin d’année, explique Janic Tremblay.

    « Plus généralement, c’est l’accès à la connaissance et aux plus grandes Universités de la planète ».

    L’apprenant est responsable de son apprentissage et il peut parler à des milliers de personnes à la fois. C’est un modèle flexible et ouvert qui « fait tomber les frontières ».

    Il témoigne d’une anecdote d’étudiants africains qui avaient parfait leurs connaissances grâce à leur inscription à des MOOC et pouvaient ensuite faire valoir cette attestation (qui est remise si vous réussissez vos examens en ligne) auprès d’un futur employeur qui n’y était pas insensible.

    Attention cependant à l’aspect « marketing » du MOOC qui permet aux plus grosses Universités (celles qui ont les moyens de cette politique de masse de cours en ligne) de recruter des étudiants et d’améliorer leur visibilité.

    C’est ce que souligne Thierry Karsenti, Professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada, dans une récente étude qu’il a menée et  qu’il présente aujourd’hui, 26 septembre, à l’Université de Montréal.

    Un tableau en demi-teinte donc, même si Thierry Karsenti relativise le côté marketing en abordant le côté « rêve » associé au MOOC.

    « Il y a des gens qui me disent, oui nous sommes conscients que c’est du marketing mais je n’ai pas les moyens d’aller à Harvard et je suis tellement content d’apprendre ».

    Accéder aux savoirs et à la connaissance via les cours des meilleures universités au monde pour, au final, accéder à des compétences sans débourser un centime, et si c’était cela le MOOC ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez la chronique Radio Canada en ligne ici

  • Le futur de l’éducation : BYOD en classe !

    Le futur de l’éducation : BYOD en classe !

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    En cette rentrée, certains enfants reviennent à l’école « armés » de leurs plus fidèles outils numériques. Ordinateurs portables, tablettes ou Smartphones offrent aux écoles et aux universités la possibilité de proposer un environnement dynamique qui permet à l’élève de choisir sa techno qui va l’accompagner en classe pour son apprentissage.

    Tim Panagos est persuadé des atouts positifs que le numérique apporte en classe, sans ignorer cependant, les répercussions que cela entraîne sur parents et professeurs, les mêmes questionnements qui sont apparus lorsque le BYOD a débarqué dans les entreprises, il y a déjà quelques années.

    Parents, bienvenus au 21ème siècle !

    On entend souvent par des parents concernés rabâcher les impacts négatifs d’une accessibilité à internet non contrôlée dans les écoles pouvant conduire à des dérives.

    « C’est logique, aucun parent que je connaisse ne militerait en faveur d’un accès illimité, à tout va, à internet pour ses enfants, ce ne sont que des enfants après tout » !

    L’auteur comprend donc les préoccupations, légitimes, de tout parent tels que la surabondance de jeux vidéo, l’accès jugé dangereux aux réseaux sociaux, la navigation vers des contenus douteux etc.

    Mais il faut être réaliste, décrit Tim Panagos : « les outils numériques ont définitivement changé notre vie » ; tablettes et smartphones nous donnent un accès en continu à des informations ; avec le smarphone dans votre poche, vous êtes toujours connecté tout en étant mobile : c’est juste un aperçu de ce qui nous attend pour le milieu et la fin de notre siècle. Et ce n’est que le début ! Cela vous excite ou vous effraie ?

    Pas besoin d’être visionnaire pour s’apercevoir qu’aucun d’entre nous ne se balade sans son smartphone et que vous n’êtes jamais très loin d’une connexion. A votre avis, pourquoi ?

    Parce que l’être humain voit ses capacités nettement s’améliorer dès lors qu’il est en contact permanent avec l’information et le monde ; connexion qui lui est permise grâce à ces appareils.

    « Mon smartphone vient améliorer les capacités de mon cerveau ; avec mon smartphone et mon cerveau, je suis encore plus puissant ».

    Et si on devenait « addict » à être toujours plus fort ?

    C’est en tout cas ce que pense l’auteur : pour lui, c’est une réalité, nos « doudous » numériques nous rendent plus forts…un peu plus distraits aussi, mais c’est normal, à toute adaptation, ses inconvénients !

    De ces constats, Tim Panagos pose la question : qui va apprendre à nos enfants à utiliser au mieux ces outils « super puissants » ? Qui va les rendre responsables de leurs usages ?

    BYOD dans la classe

    Aujourd’hui, il est aussi important d’éduquer nos enfants à utiliser leur « cerveau numérique » que leur cerveau « physique ».

    Si nous considérons l’Ecriture, cette révolution qui a permis de figer, de conserver et de partager des savoirs, elle est décrite comme une « puissante » révolution de la connaissance.

    Comme il serait désormais impensable de ne pas apprendre aux enfants à lire ou à écrire pour les faire aller au-delà du langage parlé, il serait tout aussi impensable de les priver de leurs outils numériques pour les mêmes raisons que l’apprentissage de l’écriture.

    Au-delà de la classe

    L’auteur encourage les parents à soutenir les écoles qui envisagent le BYOD dans les classes, mettant en avant l’absolue nécessité de faire adopter aux enfants l’idée qu’apprentissage et numérique vont de pair. Ce ne sont pas que des outils de jeux !

    « Quand vous lisez une histoire à vos enfants, lisez à la fois sur livres papier et sur livres numériques ; montrez-leur que les outils numériques peuvent vous apprendre des choses et contribuent à l’acquisition de connaissances ; votre objet numérique n’est pas seulement un outil de travail mais peut vous être utile aussi à la maison… »

    En intégrant tous ces outils comme des composants de notre vie de tous les jours et en les introduisant auprès de vos enfants de manière ouverte et active pour les sensibiliser aux usages, à la fois ludiques et éducatifs, vous ouvrez la porte aux futurs étudiants qui vont mener la barque (que dis-je, le paquebot !) du 21ème siècle.

     

    Réagissez sur cet article et le point de vue de Tim Panagos, en nous laissant un commentaire ci-dessous. C’est à vous !

    Plus d’infos : article en VO ici par Tim Panagos 

     

     

  • Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    EducnatCP240913Commandé par Vincent Peillon, Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, il a vocation à préparer le volet industriel et économique de la stratégie pour « Faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique », présentée en décembre 2012.

    La filière du numérique éducatif recouvre une grande diversité de productions de contenus pédagogiques issues de l’édition publique et privée (manuels scolaires numériques, jeux sérieux, portails documentaires et logiciels pédagogiques, vidéos éducatives…) ainsi que les équipements et les infrastructures de la classe connectée et les plateformes de diffusion de ressources et de services (tablettes tactiles, tableaux numériques interactifs, espaces numériques de travail, plateformes d’accès à des applications éducatives, services pédagogiques…).

    Le rapport détaille les atouts de la France dans ce domaine (un secteur de l’édition scolaire performant, une tradition pédagogique, des opérateurs publics reconnus, un écosystème numérique de qualité, un potentiel à l’export lié à la francophonie…) et en identifie les freins (trop faible niveau d’équipement, manque de structuration du marché et notamment de la demande, en matière de gouvernance pour porter la transition vers le numérique…).

    Il souligne que le développement d’une filière industrielle du numérique éducatif performante est un véritable enjeu politique, une source de création d’emplois et un élément clef pour permettre à la France de continuer à avancer pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.

    Le rapport énonce une dizaine de recommandations pour le développement de cette filière qui portent notamment sur :
    – une politique volontariste de formation des enseignants
    – une gouvernance resserrée avec la mise en place d’une structure en charge du pilotage de ces sujets et une coordination des acteurs au niveau déconcentré
    – le développement de la recherche dans le domaine des utilisations pédagogiques du numérique
    – une structuration de la demande publique au sein d’une Conférence des financeurs et la mobilisation du Comité stratégique de la filière numérique
    – la poursuite de la politique d’infrastructure et d’équipement des établissements
    – une stratégie en matière de définition de standards et de normes applicables à la filière éducative.

    Le ministère de l’éducation nationale partage les analyses du rapport et s’est déjà engagé dans la mise en œuvre de certaines recommandations, notamment : en matière de gouvernance avec la mise en place prochaine d’une direction du numérique éducatif au sein du ministère, en matière de formation dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, en matière d’équipement avec les collèges connectés et le déploiement du très haut débit pour les établissements scolaires.

    En lien avec les autres ministères concernés et après concertation avec les acteurs économiques de la filière, un point d’étape sera réalisé dans les prochains mois pour préciser les suites données aux différentes recommandations du rapport.

    Ce rapport, issu du travail conjoint des inspections générales concernées (Inspection générale des finances, Inspection générale de l’éducation nationale, Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) et du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, est consultable sur : www.education.gouv.fr/rapport-filiere-numerique-educatif