Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

    Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

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    Il se fait un peu « l’avocat du diable » des MOOC et comme il l’affirme a « toujours été très prudent et un peu frileux face aux « techno-enthousiastes » ».

    A entendre certains, les MOOC représentent la ruée vers l’or ; pour eux « c’est l’expérience la plus importante qu’il n’y ait jamais eu en pédagogie universitaire ».

    Il est vrai que cela fait rêver (voir notre article à ce sujet « Les MOOC, l’alliance du rêve et du marketing »). Ça laisse la chance à de nombreux étudiants ou tout simplement à M. ou Mme X de suivre un cours de Harvard ou Stanford qu’ils n’auraient jamais pu se payer.

    « Ma mère s’est inscrite à un MOOC à l’université de Princeton maintenant qu’elle est à la retraite », témoigne Thierry Karsenti.

    Mais restons vigilants face à cette « pseudo » innovation : derrière les annonces de cours ouverts et gratuits, se cache tout un enjeu marketing des grandes universités qui cherchent à recruter.

    Aux adjectifs qui sont souvent associés aux MOOC : gratuit, ouvert, massif et innovant, Thierry Karsenti apporte des nuances.

    Ouvert

    Dire qu’un cours ou qu’un contenu est ouvert, cela signifie qu’il n’y a pas de propriété intellectuelle ; or, dans certains MOOC, il est question partout d’interdiction de copier les contenus, « ne pas reproduire, ne pas partager les quizz etc » et on trouve, oh surprise, trois pages sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur… !

    Gratuit 

    Oui c’est vrai, s’inscrire à un MOOC et suivre des cours en ligne est un acte gratuit. Par contre, dès qu’il est question d’afficher vos compétences acquises sur tel ou tel MOOC, vous allez souvent devoir payer pour avoir votre nom sur une attestation, par exemple.

    « Par exemple, Coursera vient de lancer sa nouvelle version de « Signature Track », une forme d’option qui incite les étudiants à payer… et Coursera à faire plus d’argent», souligne Thierry Karsenti.

    Massif 

    Aujourd’hui, ce sont 20 millions d’étudiants de plus de 200 pays qui suivent 1 MOOC ; le record : 300 000 étudiants en même temps sur un cours d’informatique.

    « C’est épique», ironise Thierry Karsenti

    Ces chiffres annoncés sont-ils vrais ? Comment calcule-t-on les 300 000 qui s’inscrivent ?

    Il y a ceux qui vont aller à la première leçon et combien sont-ils à suivre régulièrement les cours et à aller jusqu’à la fin ?

    Innovant 

    Le mot à la mode : innovant.

    Même le Ministre français de l’Education Nationale parle des enseignants « innovants », c’est peu dire !

    Mais revenons aux MOOC, est-ce vraiment l’adjectif qui les qualifie le mieux ?

    Ce n’est ni plus ni moins qu’une formation à distance, donc rien d’innovant jusque là, la FAD existe depuis 130 ans !

    Peut-on parler d’innovation avec des vidéos-lecture en ligne ?

    Ce qui constitue, pour l’essentiel, le contenu des MOOC, ce sont des ressources interactives avec des liens, des notes de cours, des quizz et un glossaire, qu’est ce qu’il y a de nouveau ?

    « Ce qui est innovant c’est qu’il y a beaucoup de personnes », nous rassure Thierry Karsenti pour tenter de donner un peu de vraisemblance au phénomène.

    Enfin, il reste assez sceptique sur la pédagogie d’un MOOC : comment enseigner à plusieurs étudiants en même temps ?

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il donne l’exemple de l’Université de Duke en Caroline du Nord où pour un cours de bioélectricité, sur 12 725 inscrits, seuls 313 étudiants ont réussi à l’examen, soit un taux de réussite de 2,45%.

    Est ce que le taux de réussite est la seule façon d’évaluer les MOOC ? Thierry Karsenti se contente de poser la question mais il souligne par ce chiffre (qui est proche de la réalité du taux de réussite moyen de beaucoup de MOOC) qu’investir beaucoup pour moins de 3% de réussite laisse à réfléchir.

    D’autre part, si vous ne comprenez pas le cours ou si vous avez commis une erreur dans les exercices, ne comptez pas sur le prof pour vous expliquer ! Dans la majorité des cas, les étudiants sont trop nombreux et l’enseignant ne pourra donc pas répondre à tout le monde (contrairement à la FAD où vous avez un tuteur qui est là pour vous épauler).

    Et dans notre monde de l’instantanéité, l’étudiant attend bien qu’on lui réponde tout de suite.

    Ah oui, mais il reste les forums de discussion ! Vous êtes sauvés, vous pourrez toujours échanger avec vos camarades sur les éléments de compréhension qui vous posent problème.

    Les 300 000 étudiants de tout à l’heure vont apprendre entre eux…

    Attention néanmoins sur ce point, les recherches montrent aussi que dans les MOOC, moins de 5% des étudiants communiquent entre eux.

    Thierry Karsenti n’est pas un « anti MOOC », il tient juste à mettre en garde en s’appuyant sur des résultats issus de la recherche, sur le phénomène de mode qui pourrait en aveugler plus d’un ; et à moyen terme, il ne faudrait pas que les MOOC soient associés d’une connotation négative et qu’on en arrive à décrédibiliser les diplômes :

    « Ton diplôme c’est un MOOC ou c’est un vrai » ?

    MOOC_tKarsenti2_041013Pour Thierry Karsenti, l’enjeu est de taille, même si il précise que les MOOC ne débouchent pas sur un diplôme mais sur une panoplie d’appellations variées telles que attestation, certificat… sans oublier le logo de l’Université qui le délivre !

    Pour finir sur une note positive, il donne l’exemple de l’un de ses étudiants qu’il a connu lorsqu’il enseignait en Afrique et qui a été recruté par un employeur et préféré à d’autres candidats, tout simplement parce qu’il avait suivi un MOOC de l’Université de Stanford.

    Comme quoi, ça laisse quand même « rêveur ».

    Plus d’infos : le texte complet de Thierry présentant son opinion « nuancée » des MOOC, ici

    Voir la conférence de Thierry Karsenti en vidéo

  • Enfants mut@nts ? Révolution numérique et variations de l’enfance

    Enfants mut@nts ? Révolution numérique et variations de l’enfance

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    Loisirs et performances cognitives et scolaires chez les enfants du numérique, médiations thérapeutiques, enjeux identitaires, la famille face à la e-génération, relation aux outils numériques à l’adolescence et aide à l’évaluation clinique …

    Un évènement professionnel ouvert aux psychologues, médecins, pédagogues, responsables associatifs, universitaires, professionnels de l’éducation, de la santé et du social

    pour interroger, analyser et comprendre les exceptionnelles mutations culturelles, technologiques, psychologiques, sociales … liées à la révolution numérique et leurs implications dans le développement, l’éducation et la santé des enfants et des adolescents.

    40 conférenciers et scientifiques de renom

    Laurent BÈGUE – Stéphane BOUCHARD (Canada)
    Jean-Pierre BOURGEOIS – Philippe BRETON
    Georges COGNET – Boris CYRULNIK
    Eric DEBARBIEUX – Sophie des DÉSERTS
    Marie DERAIN – Martine FOURNIER
    Divina FRAU-MEIGS – Mark GRIFFITHS (GB)
    Lise HADDOUK – Olivier HOUDÉ
    Patrice HUERRE – Sophie JEHEL
    Laurent JOFFRIN – Colette JOURDAN-IONESCU (Canada)
    Roland JOUVENT – Pascal LARDELIER
    Yann LEROUX – Alain LIEURY
    François MARTY – Philippe MEIRIEU
    Sylvain MISSONNIER – Elena PASQUINELLI
    Pascal PLANTARD – Marc PRENSKY (USA)
    Serge PROULX (Canada) – Marcel RUFO
    Bernard STIEGLER – Michaël STORA
    Benoît THIEULIN – Serge TISSERON
    Benoît VIROLE – Robert VOYAZOPOULOS
    Chantal ZAOUCHE-GAUDRON

    Table ronde, temps d’échanges, salon des exposants, livre des résumés

    Plus d’infos : Programme, informations et inscriptions sur www.appea.org

  • Pourquoi les français sont-ils nuls en anglais ?

    Pourquoi les français sont-ils nuls en anglais ?

    Pilipop1Pour cela, nous avons rassemblé nos connaissances sur le sujet en s’appuyant sur des études comme la récente enquête européenne sur les langues réalisée en Juin 2012.

    Nous avons ensuite illustré cela sous la forme d’une infographie qui compare la France avec la Suède, pays n°1 de la maîtrise de l’anglais.

    Quelques informations intéressantes tirées de l’infographie

     

     

     

     

     

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    – La pédagogie suédoise se focalise sur la pratique de l’oral et cela, dès l’enfance

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    – Le niveau de la France vient en partie de la mauvaise formation des enseignants qui, pour certains, ne reçoivent que 9 heures de formation en anglais !

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    – À 15 ans, seulement 14% des Français ont une bonne maîtrise de l’anglais contre 82% des suédois
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    – Les suédois sont 92% à préférer regarder un film en VO contre 20% pour les français

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    Cette infographie est bien sûr une occasion de rappeler qu’il est indispensable de commencer l’anglais le plus tôt possible en se focalisant sur les compétences orales. C’est la méthodologie que nous utilisons chez Pili Pop !

    Qu’est-ce que Pili Pop ?

    Pili Pop est une méthode ludique et motivante permettant aux enfants de 6 à 10 ans d’apprendre l’anglais en s’exprimant à voix haute ! L’application, disponible sur iPhone et iPad, met les enfants à l’aise face à l’anglais en combinant jeux amusants et reconnaissance vocale de pointe. Pili Pop a été téléchargée plus de 60 000 fois dans 37 pays différents et a permis aux enfants d’apprendre plus de 2 millions de mots en anglais !

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  • To BYOD or not to BYOD

    To BYOD or not to BYOD

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    Noelen Callaghan, enseignante australienne et formatrice au numérique, at Rooty Hill High School, détaille dans The Australian Teacher Magazine l’arrivée progressive du BYOD en classe.

    Comment utiliser au mieux ses budgets éducation ? Ne plus acheter aux élèves les matériels type ordinateurs portables, tablettes etc, ne permettrait-il pas d’investir cet argent autrement ?

    Nil Sanyas, journaliste, a récemment évoqué le sujet de l’Australie dans son blog et il décrit particulièrement bien la situation.

    L’Australie est un pays développé avec des citoyens multi-équipés. Un programme de 2007 a été mis en place afin d’équiper tous les écoliers âgés entre 9 et 12 ans d’un ordinateur portable, habituant ces derniers mais aussi les écoles à leur utilisation. Ce sont près d’un million de PC portables qui ont été offerts à travers le pays pour un coût total de 2,1 milliars de dollars australiens. Avec les changements politiques récents, l’actuel gouvernement a décidé de stopper le programme et il n’y aura donc pas non plus de renouvellement des machines.

    Un constat qui pourrait être fait en France devant des opérations d’envergure telles que celles menées dans les Landes, les Bouches-du-Rhône, la Corrèze etc. Jusqu’à quand ces collectivités vont-elles pouvoir continuer d’équiper, de renouveler et de maintenir en état les parcs ?

    Ne faut-il pas comme l’Australie, prendre la vague du BYOD ?

    Certes, de nombreux éléments doivent être pris en compte car amener son ordinateur portable, sa tablette ou son smartphone pour l’utiliser à l’école, ce n’est pas si simple.

    Il y a les contraintes du réseau de l’école ou de l’établissement ; il y a les écarts de capacité et de qualité entre les matériels ; et enfin, il y a l’enseignant qui doit s’y retrouver et composer dans ce paysage techniquement nouveau et… peut-être un peu compliqué, il faut l’avouer !

    C’est une réelle nouvelle manière de penser l’éducation. Sommes-nous prêts ?

    Le monde moderne, lui, ne nous attendra pas et nos petits citoyens français auront du mal à se frayer un chemin sans être imprégnés dès le plus jeune âge de cette culture, avec la crainte de faire un peu « tâche » aux côtés d’interlocuteurs internationaux…

    Noelene Callaghan va même encore plus loin : pour elle, le monde dans lequel évoluent nos enfants doit déterminer les compétences qu’ils doivent acquérir à l’école et elle se demande même si toutes ces technologies mobiles qui représentent aujourd’hui leur univers ne vont-elles pas, à l’avenir, être remplacées par une autre « device » qui reste à inventer.

     A lire aussi à ce sujet, « le futur de l’éducation : BYOD en classe ? »

     

  • Le Petit Jeu Sérieux explique l’intelligence économique

    Le Petit Jeu Sérieux explique l’intelligence économique

    A ce jour, Le Petit Jeu Sérieux a été présenté aux inspecteurs académiques du Rectorat de Poitiers qui ont apprécié tant sa forme innovante autour du « game » que le fond « sérieux » proposant, au delà du jeu, quelques méthodes et outils.

    Ces premiers retours encourageants ont permis de valider l’objectif visé de vulgarisation du message Intelligence Economique vers les étudiants (les entrepreneurs de demain).  Pour information, la discipline devrait entrer au programme des étudiants de niveau licence à la rentrée 2014, si on s’en tient à l’objectif fixé par le gouvernement sur proposition de la D2IE et repris par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

    Sur la forme, Le Petit Jeu Sérieux  est construit autour de scènes illustrées « décalées » et néanmoins très concrètes (la salle de réunion, la machine à café, le club de gym, le salon professionnel, etc…). Sur le fond, Le Petit Jeu Sérieux  se différencie des autres outils par son intention de « faire » de l’intelligence économique, via des missions à remplir (exemple : trouver les fautes de protection dans 3 scènes de la vie d’entreprise).

    En cela « Le Petit Jeu Sérieux » se veut innovant…

    . sur la forme : il existe beaucoup d’ouvrages écrits de qualité (livres, guides, questionnaires, sites web, …) mais peu ou pas d’outils ludiques numériques « modernes » et d’accès facile.

    . sur le fond : les approches de l’intelligence économique sont souvent partielles et « pointues » (atelier sur la sécurité, conférence sur la veille,…). « Le Petit Jeu Sérieux » propose une approche globale, simple et concrète avec pour intention de faire comprendre de quoi on parle avant de se lancer dans le détail !

    C’est QUOI ?
    Un outil de sensibilisation à l’intelligence économique : Aapprentissage ludique et vulgariser le message

    POURQUOI on l’a fait ?
    Parce que le message intelligence économique est mal compris
    Outil « simple », facile et abordable
    Rendre attrayante une discipline « sérieuse » Inverser la tendance : on fait pour apprendre
    Donner envie !

    COMMENT ça marche ?
    Comme un logiciel de jeu sur le concept du Serious Game
    Mises en situation concrètes, s’amuser avec des scènes « décalées », remplir des missions, découvrir les explications, profiter des bonus

    Rendez-vous sur le plateau de jeu
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    Entrez en scène !
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    Zoom sur la salle de réunionlepetitjeuserieu3

    Votre mission : trouver les erreurs !

    Après le jeu? On explique!

    • des définitions pour comprendre
    • des cartes pour décoder

     

     

     

     

    lepetitjeuserieu4Rendez-vous à la bibliothèque pour des petites histoires, des outils, des jeux à découper

    Plus d’infos sur Le Petit Jeu Serieux :
    Contact : Michelle GUERINEAU
    mguerineau@tribu.fr

  • L’éducation au numérique : la grande cause nationale 2014

    L’éducation au numérique : la grande cause nationale 2014

    CNIL2014-educnumeriqueLa CNIL, qui a réuni autour de cet objectif 42 organismes, a pour ambition de faire de l’éducation au numérique la « Grande Cause Nationale 2014 », ce qui permettra principalement de bénéficier d’une exposition médiatique gratuite à travers des espaces offerts par France Télévisions et Radio France.

    L’éducation au numérique succéderait ainsi à la lutte contre les violences faites au femmes (2010), la lutte contre la solitude (2011), l’autisme (2012) et l’illetrisme (2013), qui étaient les dernières grandes causes nationales soutenues par le Gouvernement.

    « Il appartient aux pouvoirs publics comme aux acteurs privés de promouvoir une approche globale et de développer une véritable pédagogie du numérique pour permettre à chacun d’entre nous de devenir un citoyen numérique informé et responsable, capable de profiter des potentialités de cet univers et d’y exercer de manière effective ses droits et devoirs« , explique le collectif chapeauté par la CNIL.

    « Ceci passe par une maîtrise technique des outils à tous les âges mais aussi par une appropriation des valeurs collectives adaptées à la vie numérique« .

    Dans ce cadre, le collectif a mis en ligne ce lundi son site internet sur l’éducation au numérique, et évoqué dans les grandes lignes ses cinq propositions, sans apporter le moindre détail supplémentaire :

    1. Lancer un événement d’envergure nationale sur l’éducation au numérique ;
    2. Créer une plateforme collaborative de contenus disponibles en ligne gratuitement ;
    3. Réaliser et diffuser des formats courts en partenariat avec France Télévisions ;
    4. Créer des modules d’éducation au numérique destinés aux enfants de 6-12 ans ;
    5. Lancer des actions de sensibilisation au numérique à destination des entrepreneurs.

    « Il y a une dynamique autour de ce collectif. Elle continuera quelle que soit la décision de fin d’année« , a prévenu Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL.

    Outre ses 42 partenaires, la CNIL a reçu le soutien de différentes personnalités d’horizons divers comme les députés Christian Paul (PS) et Laure de la Raudière (UMP), les journalistes David Abiker et Bernard Pivot, les scientifiques Joël de Rosnay et Claudie Haigneré, ou encore le psychiatre Serge Tisseron.

    On compte également parmi les quelques soutiens affichés le député socialiste Malek Boutih, qui souhaite « reprendre le contrôle sur Internet«  et demande que le CSA « bascule sur l’ensemble de la régulation d’Internet« .

    Source Article : Guillaume Champeau, Numerama, réfléchir le numérique

  • Kosmos lance sa solution K-d’école en version mobile pour les lycéens de la Région Pays de la Loire

    Kosmos lance sa solution K-d’école en version mobile pour les lycéens de la Région Pays de la Loire

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    En cette rentrée 2013, Kosmos innove une nouvelle fois et confirme sa place de pionnier dans le secteur de l’éducation en mettant à disposition une version mobile d’e-lyco pour les lycées de la Région.

    L’application e-lyco devient ainsi le premier ENT mobile multi-supports à être déployé en France, permettant à terme à plus d’un million d’utilisateurs de la Région Pays de la Loire d’accéder à leur ENT depuis leur appareil mobile.

    Un choix motivé par les habitudes des lycéens

    Afin de faciliter l’accès à son environnement numérique de travail (ENT), la Région Pays de la Loire a souhaité proposer aux lycéens présents sur son territoire, ainsi qu’à leurs parents, professeurs et personnel du secteur éducatif, un accès facilité.

    « Parmi les utilisateurs de la solution e-lyco dans les lycées, une grande majorité est désormais équipée de smartphones. Il nous semblait donc primordial que l’ENT e-lyco bénéficie d’un écho sur l’environnement mobile, avec une interface adaptée et téléchargeable depuis les différentes ‘marketplaces’ » indique Yves NIVELLE, Chargé de mission usages numériques à la Région Pays de la Loire.

    Une innovation majeure pour le monde de l’éducation

    Depuis 2009, Kosmos déploie son ENT K-d’école auprès de 1 800 collèges et lycées en France. Dans les Pays de la Loire, plus de 730 établissements sont concernés, dont 288 lycées publics et privés, en faisant le plus vaste projet d’ENT mis en œuvre à ce jour.

    En cette rentrée 2013, Kosmos se distingue à nouveau en permettant aux lycéens de la Région Pays de la Loire d’être les premiers en France à disposer d’une application mobile de leur ENT e-Lyco. Une innovation d’autant plus significative que la volumétrie d’utilisateurs est conséquente. A terme, plus d’un million de personnes devraient utiliser cette application dans les Pays de la Loire.

    « Ce projet représente une réelle avancée pour le monde de l’éducation. L’utilisation des terminaux mobiles dans la vie quotidienne va en s’accroissant. Il était donc essentiel de pouvoir adapter notre ENT à ces nouveaux usages. La Région Pays de la Loire a été la première à croire en cette innovation et à nous permettre d’y consacrer toute la recherche nécessaire afin de proposer une application hautement sécurisée, ergonomique et accessible par un très grand nombre d’utilisateurs », explique Sylvain THOMAS, Directeur du pôle ENT scolaires chez Kosmos.

    Qui dit application mobile contenant des données privées, dit sécurisation accrue de ces données. Pour ce faire, Kosmos a développé des mécanismes spécifiques, compatibles avec les systèmes déjà en place, et adaptés aux applications mobiles.

    « Nous avons imaginé un dispositif avec un système d’activation et d’authentification par code, avec le niveau de sécurisation que l’on rencontre dans le monde bancaire par exemple » indique Sylvain THOMAS.

    Et tout a été envisagé. En cas de perte ou de vol de l’appareil mobile, un système permet de le désactiver à distance, pour une sécurisation des données à toute épreuve.

    Une collaboration fructueuse entre Kosmos et la Région Pays de la Loire

    Kosmosvisuelcapecran_CP_031013Lycéens, parents et personnel éducatif de la Région Pays de la Loire peuvent donc désormais accéder, en toute sécurité, depuis leur appareil mobile, à la plateforme e-lyco.

    Emploi du temps, cahier de textes, travail à faire ou bien encore actualités des établissements font partie des éléments disponibles depuis l’application.

    « Nous sommes heureux d’être la première Région à offrir à ses lycéens une application mobile ENT.
    L’expertise de Kosmos et la qualité de la collaboration entre nos équipes nous permettent de proposer une application multi-supports fiable, ergonomique et sécurisée à nos utilisateurs» indique Yves NIVELLE.

     

    Cette collaboration autour de la mobilité ne fait que commencer. Depuis la mise à disposition de l’application sur les ‘marketplaces’, le 2 septembre 2013, de nombreux élèves ont déjà fait part de leur satisfaction sur les réseaux sociaux. Ces résultats très encourageants laissent présager de belles perspectives d’avenir pour cette application.

    A propos de la société Kosmos
    Créée en 1998 à Nantes, Kosmos est spécialisée dans la mise en œuvre de solutions numériques pour l’éducation : portails web, e-portfolios, ENT, portails de ressources, solutions mobiles… Elle accompagne les acteurs de l’éducation en intervenant autour de quatre métiers : le conseil, l’intégration, l’infogérance et l’édition logicielle.
    Ses clients :
    30 collectivités 50 universités, grandes écoles et organismes de formation 10 académies 20 organismes de mission de service public.

  • Les bienfaits reconnus des SMS et réseaux sociaux pour l’écriture des étudiants

    Les bienfaits reconnus des SMS et réseaux sociaux pour l’écriture des étudiants

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    D’après une étude américaine, envoyer des SMS et poster sur les réseaux sociaux auraient des conséquences positives sur les étudiants

    Une enquête menée par le think tank Pew Research Center auprès de plus de 2 400 professeurs américains de collège et d’université pourrait se résumer ainsi : les TIC sont perçus comme bénéfiques aux étudiants.

    Ainsi, 50% des professeurs pensent qu’internet et les outils digitaux facilitent leur enseignement en rédaction.

    Par ailleurs, l’étude montre qu’il existerait presque un consensus pour dire que les technologies digitales permettent aux étudiants de partager leur travail avec une audience plus large et plus variée (96% sont d’accord). Les interrogés estiment ainsi que ces outils encouragent une plus grande collaboration entre les étudiants et stimulent leur créativité et expression personnelle, à 79 et 78%.

    De plus, la visibilité des travaux des étudiants, au sein des écoles et en dehors, puisque les devoirs sont mis en ligne par 40% d’entre eux, est un facteur d’investissement pour les élèves, explique l’étude. En effet, ils y donnent d’autant plus d’importance que l’audience ne se limite plus au corps professoral.

    Toutefois, les messages sur portables et réseaux sociaux ont aussi des conséquences indésirables, ainsi les professeurs remarquent fréquemment des élèves utiliser par erreur le langage sms.

    De même, deux-tiers des enseignants pensent que les outils digitaux sont susceptibles de pousser à se servir d’abréviations ou d’acronymes. Ils sont 46% à déclarer que les étudiants seraient tentés d’écrire plus vite et d’être moins attentifs.

    Les revers des TIC se percevraient à travers la faible compétence des élèves dans certains domaines : ils sont jugés passables ou médiocres à 69% pour résumer des textes longs ou complexes, à 49% pour construire un argument solide et à 44% pour utiliser un style approprié à leur audience.

    Ces carences expliquent notamment pourquoi les professeurs restent très attachés à l’écriture manuelle. Neuf sur dix la jugent être une part essentielle du processus d’apprentissage et incitent à l’utiliser. D’une part elle est requise pour la majorité des examens, d’autre part l’exiger dissuade les étudiants de copier-coller (…)

    A suivre sur le blog de l’atelier, retrouvez cet article ici

  • Jeux vidéo : une industrie culturelle innovante pour nos territoires

    Jeux vidéo : une industrie culturelle innovante pour nos territoires

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    Le groupe de travail sénatorial conjoint aux commissions de la culture et des affaires économiques a, durant six mois, rencontré les acteurs de l’industrie du jeu, des chercheurs et des représentants des secteurs économiques, éducatifs et culturels.

    Il ressort des travaux menés que les contenus et la pratique des jeux vidéo font largement débat. A quel point leur pratique constitue-t-elle un risque sanitaire et social pour les joueurs les plus dépendants ? Comment contrôler la diffusion de jeux violents auprès des jeunes publics ?

    Les jeux éducatifs représentent-ils une chance ou, au contraire, un leurre pour l’école?

    L’avenir économique de la filière sur le territoire national constitue une autre source de préoccupations.

    Mondialisé et hyperconcurrentiel, le marché des jeux vidéo dépasse aujourd’hui en valeur celui de l’industrie du cinéma ou de la musique. Explosion des coûts de production et des dépenses de marketing et essor de jeux sur réseaux sociaux et téléphones portables très peu rémunérateurs constituent désormais un enjeu majeur pour cette industrie.

    Figurant longtemps parmi les pays leaders du secteur, la France compte aujourd’hui quelques entreprises « phare » reconnues internationalement, mais également une multitude de studios de petite taille dont le taux de mortalité est élevé.

    Si notre pays peut compter sur l’excellence de ses formations et sa célèbre « french touch », mêlant maîtrise technique et créativité, il doit renforcer son offre de capital-risque, pallier les carences managériales des PME et adapter son dispositif de soutien financier et fiscal aux particularités du secteur. C’est le sens des dix propositions que formule le groupe de travail.

    Le propos qui intéressera plus spécifiquement nos lecteurs est le lien entre jeux vidéo, école et apprentissage. Un extrait du rapport aborde ce sujet : :

    Le jeu comme médium éducatif ?

    L’autre débat qui agite le monde de la recherche vidéo concerne le rôle des jeux vidéo dans l’apprentissage et, singulièrement, leur place à l’école.

    Sylvain Genevois, dans son article « Les jeux vidéo ont-ils droit de cité à l’école ? », rappelle à cet égard que le jeu n’a été que tardivement considéré comme un outil pédagogique : « Du latin jocus (badinage, plaisanterie), le jeu est étymologiquement tout sauf sérieux. Il n’a donc pas droit de cité à l’école avant le XIXe siècle, où des philosophes et des psychologues commencent à s’y intéresser, montrant son utilité dans la société et dans l’enseignement. D’Aristote aux philosophes de l’Encyclopédie, le jeu est dévalorisé, tout juste considéré comme une ruse pédagogique qui aide l’enfant à travailler.

    Le jeu entre vraiment à l’école avec les pédagogues de l’Education nouvelle (John Dewey, Maria Montessori). (…) Le jeu (devient) un prétexte pour apprendre, un détour utile pour amener l’apprenant à s’intéresser à une question et à résoudre – souvent collectivement – un problème. »

    À l’heure actuelle, un nombre croissant d’enseignants, eux-mêmes « digital natives » pour les plus jeunes d’entre eux, réfléchissent à la place du jeu à l’école sous l’angle des nouvelles technologies, même si les usages scolaires des jeux électroniques sont encore largement minoritaires en France (ils occupent en revanche une place de choix dans les programmes dans les pays scandinaves et anglo-saxons).

    Sylvain Genevois explique le retard français en la matière par le fait que « la violence, les valeurs idéologiques et les codes sociaux véhiculés par certains jeux vidéo ne contribuent pas à améliorer la confiance des pédagogues vis-à-vis des jeux, tout juste tolérés à l’école sous la forme de « serious games ». »

    Un exemple, cité par Sébastien Genvo dans son ouvrage précité, illustre bien l’image négative des jeux vidéo « non sérieux » en milieu scolaire : « Depuis que le collège d’enseignement secondaire Albert Camus de Moulins-les-Metz s’est pourvu, en février 2001, d’une connexion Internet accessible aux élèves ; deux types de sites ont été censurés : les sites pornographiques et les sites portant sur les jeux vidéo. »

    Certains auteurs considèrent, plus théoriquement, que le jeu d’apprentissage est une notion inepte par essence.

    Se basant sur la définition du jeu issue des travaux de Roger Caillois qui considère le jeu comme « une action libre, sentie comme fictive et située en dehors de la vie courante, capable néanmoins d’absorber totalement le joueur ; une action dénuée de tout intérêt matériel et de toute utilité », ils estiment que l’activité du joueur est fondamentalement superflue. Elle se distingue des activités utiles auxquelles appartient en revanche l’apprentissage.

    La suite et le rapport ici