[callout]Serge Bouchardon, professeur des universités à l’Université Technologique de Compiègne qui est une école d’ingénieurs, enseigne notamment « écritures interactives et multimédia ». Il est intervenu sur la table ronde « ce que l’écran change à l’écrit » et plus précisément sur le sujet : « L’écrit à l’écran : une redéfinition de l’écriture ».[/callout]
Pour lui, il est très important de resituer l’écriture numérique et les pratiques d’écriture numérique dans une longue histoire des supports de l’écrit et des pratiques de l’écrit, « mais en même temps, force est de constater qu’il y a des choses qui sont vraiment nouvelles et notamment l’accent mis sur la dimension visuelle de l’écriture ou encore la dimension multimédia qui permet d’étendre l’écriture pas seulement à son caractère alphabétique mais aussi aux images et aux sons ».
Il aborde la dimension gestuelle de l’écriture numérique avec une écriture qui peut être manipulée notamment avec les supports tactiles.
Enfin, il souligne l’écriture collaborative synchrone qui ne pouvait être pratiquée avant.
L’enjeu passe par l’acquisition d’une littéracie numérique et la compréhension des pratiques d’écriture numérique, « qui va de l’écriture du code, écriture pour la machine, mais aussi par la machine et ce que l’on fait au quotidien, l’écriture avec la machine comme les SMS par exemple ».
C’est l’articulation de ces trois dimensions-là, par, pour et avec la machine, qui fait que le numérique devient notre nouveau milieu de l’écriture.
« La littéracie numérique doit nous sensibiliser à cela et ça commence par l’Ecole ; et donc former à une écriture numérique, ça soit aussi se passer dans l’Ecole ».
Retrouvez l’intégralité du propos passionnant de Serge Bouchardon dans l’interview ci-contre.
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