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Réconcilier la lecture et les jeux vidéo grâce au récit InGame

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InGame est né du désir de mêler deux médias : livre et jeux vidéo, en empruntant aux deux, leurs techniques propres. On citera entre autres : une narration à la 1ère personne et des temps au présent pour le livre (afin de faciliter l’identification), inventaire, icônes, évolution du personnage pour les jeux.

Le livre est écrit d’après un véritable Game Design Document (GDD) professionnel, document servant à concevoir le jeu pour toute l’équipe de réalisation. Il intègre des illustrations, le GDD lui-même et le récit ci-dessous.

Le récit L’armée des morts

Il s’agit d’une aventure médiévale fantaisie, dont voici la quatrième de couverture :
« Nous sommes au moyen-âge, dans le sud-ouest de la France. Le moine Albert de Munsk est appelé par l’Église pour résoudre des situations échappant au commun des mortels. Revenez aux origines des superstitions d’autrefois, au cours d’une aventure incroyable et poignante ».

L’armée des morts est tiré de la licence Spirit Slayer, les chasseurs d’esprits de Paul Blanchot. La version eBook est disponible ici. Cette version contient le récit InGame, quelques illustrations et également le Game Design Document.
La version brochée est une édition en couleurs, contenant le Game Design Document complet du jeu.

Extrait de la préface 

Le jeu que vous allez dévorer dans ces pages : L’armée des morts, ou Dead Army de la licence Spirit Slayer, est à l’origine un simple concept. Avec le studio cannois Megara Entertainment, nous avons tenté de le développer sur Smartphone. J’avais estimé le coût total de cette réalisation à 60.000 €. Nous ne disposions que de 10.000 €, mais on s’est lancé quand même. Le développement a pris un an, nous a permis de réaliser au plus un « prototype » du chapitre un, sur six de prévus.
Je voudrais ici remercier les étudiants du Master MAJE 2012-2014 qui ont fait également le prototype d’une partie du chapitre 2 (ils ont été une quinzaine à bosser dessus pendant leur cours de projets Flash).
InGame est né, peu après la fin de cette aventure.

Extrait du Chapitre 1 : Une ville en état de siège

Apparait un nom, celui d’une ville : Carcassonne, puis en-dessous : France.

Le décor se teinte en brun, avant de dévoiler les hauts remparts de la cité moyenâgeuse. Une pente pavée, encadrée de murets à hauteur de hanche, conduit jusqu’aux portes de la cité. L’après-midi touche à sa fin. Le soir donne l’impression d’approcher à grands pas. Ou peut- être est-ce dû au ciel orageux ?

Il pleut. On entend les bruits des gouttes et de pas sur les pavés.

La vue se resserre jusqu’à englober les portes de la cité, closes. De chaque côté brillent des flambeaux. Deux soldats corpulents, à l’allure peu commode, montent la garde.

L’un des deux s’est avancé, main levée et s’adresse à moi :
– La ville a été barricadée, frère. Ordre du Bourgmestre. Personne n’entre. Personne ne sort. Mon texte s’affiche aussitôt, je n’ai qu’à cliquer dessus pour le lire à voix haute :
– Nous sommes mandés par l’évêque, le père Vendieu. J’ai un ordre de convocation.
Sur le côté droit de l’écran clignote à présent une icône. Il n’y a pas à beaucoup réfléchir pour se douter que l’Ordre de convocation doit se trouver dans l’Inventaire. Je sélectionne une pochette en cuir (c’est elle qui clignotait) et découvre plusieurs objets. J’y jette un œil rapidement, bien qu’ayant déjà remarqué ce qui ressemble à un pli. Se trouvent là un Creuset de rétention : « Distrait l’attention d’un esprit, qui n’attaquera pas pendant deux sessions » ; une Fiole d’ambroisie : « Nourriture à base de miel. Apporte un regain d’énergie et de lucidité » ; et des Éclats de charbon : « Projetées, ces particules de charbon explosent au contact de l’énergie des esprits, les perturbent et les paralysent ».
Sympa !

InGame_couv_071114A propos de l’auteur
À 36 ans, Paul Blanchot a lu tout ce qui pouvait passer entre ses mains, depuis le club des 5, s’achetant enfant avec son argent de poche un livre par mois de la bibliothèque rose ou verte (dont Alice détective), avant de s’adonner un peu en vrac à : Hugo, Zola, Flaubert, Dumas et fils, Zevaco, Maurice Leblanc, Conan Doyle, Christie, Franck Herbert, Stephen King, Mathieu Gaborit, William Gibson, Tolstoï, Manzoni, Stoker, Simmons, Verne, Defoe, Pierre Boulle, et plein d’autres…

Le déclic de l’écriture est venu adolescent de confidences de Stephen King au début de Danse Macabre. Paul s’est rendu compte qu’il y avait un maître d’œuvre derrière les romans qu’il dévorait, et dans lesquels l’écrivain s’efface au profit de ses personnages et de son histoire.

Cela fait donc vingt ans qu’il écrit, ayant commencé par l’épouvante pour s’élargir à tous les domaines du fantastique. L’ouverture au numérique et la diffusion par internet lui a permis de proposer ses œuvres directement aux lecteurs et d’en retirer des retours très encourageants.
Les Forums de lecture, forums d’écrivains (comme l’écritoire des ombres) ou Facebook lui ont permis d’aiguiser ses armes, avec des concours de nouvelles, des lectures, analyses de textes, corrections.

Il joue aussi, vous vous en serez douter, depuis la Master System de Sega aux dernières machines de Microsoft et Sony. Son métier de game designer l’a plus orienté jusqu’à présent vers les Serious Games et les logiciels de formation. L’approche ludique et éducative est importante pour lui.

 

Plus d’infos :
sur son blog : http://paulblanchot.unblog.fr/

Images : Mary Niko

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