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  • Synthèse des travaux de l’Université d’été Ludovia#13 sur EDUCATICE

    Synthèse des travaux de l’Université d’été Ludovia#13 sur EDUCATICE

    Comme chaque année, nous vous donnons rendez-vous sur EDUCATICE pour découvrir la synthèse des travaux de la 13ème édition de l’Université d’été Ludovia « Présence, attention et engagement en classe avec le numérique» et à cette occasion vous dévoiler le thème de l’édition 2017.

    Cette conférence présentera les conclusions apportées par les différentes sessions de l’Université d’été  : Culture Numérique et éducation aux médias, Ressources, jeux & logiciels, Espaces d’Apprentissages, Mobilité et pratiques pédagogiques. 
    Elle proposera également une synthèse du Séminaire collectivités territoriales « Etablissement du XXIème et numérique » et le compte rendu des Barcamps « Classe inversée » et « Innovation & Recherche » de LUDOVIA.
     
     Les thème, lieu et date de l’édition 2017 de l’Université d’été LUDOVIA#14 seront présentés en fin de conférence et donneront lieu à discussions par les intervenants présents. 

    Par ailleurs, vous pourrez retrouver l’équipe de LUDOVIA sur EDUCATICE Portes de Versailles du Mercredi 16 au Vendredi 18 Novembre 2016 sur le stand D10.
     
    Intervenants confirmés :
     
    Nathalie Genieux – PROMETHEAN 
    Pascal Bringer MASKOTT 
    Fabien Hobart, Enseignant – Nipédu
    Jean-Pierre Quignaux Conseiller au numérique – ADF
    Nicolas Le Luherne – Professeur de Lettre-Histoire Académie ORLEANS-TOUR
    Heloise Dufour – Inversons la Classe

    Alain Thillay  – Direction du Numérique Educatif MEN 
    Pascale Montrol Amouroux ou Roland  Gailleton Direction du Numérique Educatif MEN (à confirmer)
     
    Animation & Modération :
    Eric Fourcaud Chef de projet Ludovia #13
    Aurélie Julien Ludovia Magazine, responsable programmation de l’Université d’été LUDOVIA#13

  • La Twictée et ses effets

    La Twictée et ses effets

    Dans le cadre de notre chronique sur Twictée, nous profitons d’une interview de Catherine Massicot, professeur des écoles et Christelle Prince, conseillère pédagogique au micro de ludomag interviewées par Christophe Batier pendant la dernière Université d’été de Ludovia, pour amener le sujet de la « Twictée et de ses effets ».

    Comme tout le monde le sait maintenant, la Twictée est la contraction entre Twitter et dictée. « C’est donc un grand défi orthographique entre plusieurs classes de la francophonie internationale« , comme aime à le souligner Christelle.

    Rappel : dans le dispositif Twictée, les élèves corrigent chaque erreur à l’aide d’une petite leçon orthographique qui s’appelle le « Twoutil« .

    Dans le cadre d’un mémoire de Master II qu’elles ont réalisé par validation des acquis, Christelle et Catherine ont tenté de savoir si les effets positifs constatés par les enseignants qui pratiquent la Twictée sur leurs élèves étaient réels ou non.

    Détails sur la méthodologie de ces « apprenties chercheuses » comme elles se nomment, et conclusions en visionnant la vidéo ci-contre.

     

    Et toujours plus d’infos sur : www.twictee.org

     

    Crédit Dessin à la une : équipe Twictée lors de l’université d’été Ludovia#12

     

  • Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Stéphanie Woessner est enseignante en langues et notamment en FLE en Allemagne. Elle est venue partager son expérience d’usages de tablettes en classe au micro de ludomag, interviewée par Christophe Batier lors de la 13ème édition de l’Université d’été.

    Elle met ses élèves en situation de mobilité dans la classe ou même à l’extérieur dans la cour de l’établissement par exemple ; c’est sur quoi elle trouve un énorme intérêt aux tablettes par rapport à des ordinateurs classiques.

    Stéphanie essaie beaucoup d’applis et beaucoup de nouveautés et c’est comme cela qu’elle se crée plusieurs expériences qu’elle se plaît à partager sur son blog ou via les réseaux sociaux.

    « Le partage m’a appris tout ce que je sais« , souligne t-elle.

    Plus d’infos :

    Sur le blog de Stéphanie www.petiteprof79.eu

    Source image : blog de Stéphanie

  • J-6 avant l’ouverture du salon professionnel de l’éducation

    J-6 avant l’ouverture du salon professionnel de l’éducation

    Du 16 au 18 novembre 2016 au Parc des expositions de la Porte-de-Versailles à Paris, le salon Educatec-Educatice accueillera quelques 10 000 professionnels de l’éducation.

    Industriels, éditeurs, académiques, représentants et élus de collectivités, ou encore enseignants et chefs d’établissements viendront échanger, montrer, rencontrer, pour construire ensemble l’éducation de demain. L’éducation et le numérique est un écosystème en pleine évolution…

    Morceaux choisis des conférences à ne pas rater. Succession de temps forts.

    3 jours de conférences organisées par le Ministère de l’Education Nationale

    Mise en place du plan numérique, impact de la réforme territoriale sur les politiques éducatives, ou encore dialogue devenu permanent entre les services ministériels et les collectivités pour optimiser les collaborations sur le terrain…

    L’actualité a rarement été aussi riche pour des professionnels qui doivent répondre aujourd’hui à des enjeux majeurs. Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche fait le point avec une série de conférences de très haut niveau, réunissant experts et décideurs sur le numérique éducatif.

    Mercredi 16 novembre : « Lycées : comment sont conduites les politiques éducatives dans les nouvelles régions ? » (9h30-10h20); Table-ronde sur l’appel à projets E-Fran et présentation des lauréats (11h30-13h20) ; « Plan numérique : Collectivités, rectorats, EPLE et entreprises, main dans la main pour une transformation éducative réussie » (14h15-15h)

    Jeudi 17 novembre : « Mutualisation des achats : une aubaine pour les collectivités et les industriels » (9h30-10h20)

    Vendredi 18 novembre : « Ressources numériques : réforme, prise en charge par les collectivités et nouvelles offres du marché » (9h30-10h20) ; « Le dialogue entre acteurs, clé de voute du succès de politiques volontaristes » (16h-16h50)

    Par ailleurs, les dispositifs en place depuis de nombreuses années seront en démonstration sur le stand du ministère : M@gistère, Archicl@sse, portails Éduthèque, Prim à bord et Myriaé, aux côtés des services du CNED (D’COL, English for schools, Deutsch für Schulen) ainsi que de l’Onisep (Total accès, Mon orientation en ligne, etc.).

    Un village du code permettra aussi de valoriser des projets concernant la programmation informatique, notamment ceux soutenus par le Fonds national d’innovation et Edu-Up, dispositif ministériel de soutien.

    Mobilisation des acteurs de l’éducation sur le Carré éducatif

    Quantité de conférences, journées thématiques, animations et rencontres seront proposées sur le Carré éducatif et en salles de conférences.

    Elles sont organisées par la Ligue de l’enseignement, dans le cadre de la Semaine de l’éducation, dont le coup d’envoi est donné ce lundi 14 novembre et qui s’achèvera pendant Educatec-Educatice.

    Mercredi 16 novembre  : « Mondialisation de l’enseignement et des sciences », une conférence organisée par le ministère russe de l’Éducation (14h30-17h30)

    Jeudi 17 novembre
    : « La Fabrique : former des citoyens dans une société devenue numérique », journée d’animations avec Accropolis, Inria, Tralalère, les Ceméa, Bibliothèques sans frontières, France Télévisions, Arte, le CRI, Jets d’encre et la Ligue de l’enseignement (10h00-18h00) ; Conférence de consensus « Le numérique en éducation » (13h30-18h00)

    Vendredi 18 novembre : « Journées 2017-2022 : Quel avenir du système éducatif » (10h-15h30) ; « Les bénéfices du jeu en extérieur à partir du dispositif de la Boîte à jouer », une conférence du laboratoire Experice de l’Université Paris 13 et l’association Jouer pour vivre (11h30-13h).
    « Les Youtubeurs bouleversent-ils l’enseignement ? », table-ronde avec Roland Lehoucq et les vidéastes des chaînes e-penser, C’est une autre histoire, L’Originale, Miss Book, Dans Ton Corps, 911 Avocat, Le Mock, NaRt, Biologie tout compris et Pallas Athéné (14h-16h).

    #HackÉduc, 2ème édition

    Le hackathon de l’École numérique revient cette année après une première édition très remarquée. Le ministère et ses opérateurs Canopé, Cned, Onisep, ont retenu la thématique « L’école hors les murs » pour faire travailler par équipe pendant 3 jours enseignants, personnels et étudiants, tous férus d’innovation. Ils seront accompagnés de coach qui les aideront à créer une ressource pédagogique en phase avec un réel besoin éducatif.
    Un prix du «hackathon académique» récompensera une équipe parmi celles récompensées lors des hackathons organisés dans les académies en 2016.
    Plus d’infos :
    >>Retrouvez l’intégralité des conférences dans le programme du salon :
    http://www.educatec-educatice.com/upload/TEC-PO%200711.pdf

    Interviews, retours d’usages et présentations à retrouver sur notre homepage ludomag.com pendant tout le salon.

  • Du harcèlement au cyber-harcèlement (Cyber-bullying)

    Du harcèlement au cyber-harcèlement (Cyber-bullying)

    Deux jours pour dire “NON au harcèlement”; c’est ce que nous propose Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a tenu une conférence de presse de présentation de la 2ème journée nationale dédiée au « Non au harcèlement » consacrée au thème du cyberharcèlement.

    Au cours de cette même conférence de presse, l’équipe de Rose Carpet a par ailleurs dévoilé le nouveau spot de sensibilisation ainsi qu’un numéro d’appel.

    Le 0 800 200 000 est un numéro gratuit, anonyme et confidentiel, disponible de 9h à 19 h en semaine. Des conseillers répondent aux questions des appelants pour les accompagner dans leur démarche. Les conseillers peuvent également être contactés par email, chat, Skype.

    Un rassemblement sur Paris s’est même tenu dans les locaux de Facebook France ce 3 novembre 2016 avec des élèves des Hauts de France. Comme quoi ce numéro 1 des réseaux sociaux se sent bien concerné par ces actes. De tout cela devrait ressortir un film à destination des jeunes et des adultes pour essayer de mieux comprendre mais surtout d’aider nos jeunes dans cette épreuve tant qu’il est encore temps.

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    Constats

    En tant que réserviste citoyen de l’Education nationale je commence seulement depuis un an à être sollicité dans ce domaine bien qu’étant specialisé depuis plus de 10 ans dans l’éducation aux cyber-risques.

    Le phénomène serait stable selon certains mais il ne faut pas oublier que l’on en parle peu (22 % des enfants harcelés n’en parlent à personne) et que beaucoup vivent ce fléau dans l’ombre jusqu’au point de mettre fin à leurs jours.

    En effet, plus d’un tiers des victimes de cyber-harcèlement ne parlent à personne et finissent par passer à l’acte.

    C’est ainsi que 3 ou 4 adolescents se suicideraient chaque année à cause du cyber-harcèlement. 40 % des élèves déclarent aussi avoir déjà subi une agression en ligne. Les faits de cyber-harcèlement ont lieu pour 85 % dans le cadre d’un groupe et 61 % des élèves harcelés disent avoir des idées suicidaires.

    Sur le site www.education.gouv.fr/nonauharcelement on peut retrouver la chronologie suivante

    1983 : La première campagne de prévention est lancée en Norvège à l’initiative de Dan Olweus. Professeur en psychologie à l’Université de Bergen, il conçoit le concept de « School bullying » à la fin des années 70.

    1994 : En Grande-Bretagne, le pack antiharcèlement scolaire « Don’t suffer in silence » est distribué gratuitement dans les écoles.

    1998 : En Grande-Bretagne, Tony Blair fait adopter une loi d’orientation et d’éducation qui oblige tous les établissements à mettre en oeuvre des mesures de prévention contre le harcèlement.

    2011 : En France, première campagne de lutte « Stop harcèlement » par le ministère de l’Éducation nationale.

    2012 : Création d’une délégation ministérielle en charge de la prévention et de la lutte

    Ce que dit la loi

    La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 prévoit que chaque école et établissement réalise un plan d’actions pour lutter contre le harcèlement en milieu scolaire.

    La circulaire n° 2013-100 du 13-8-2013 détaille le programme d’actions du ministère. Le règlement est le « document de référence pour l’action éducative ».

    La loi du 8 juillet 2013 prévoit de mettre à disposition des parents, des témoins et des victimes de la documentation, des fiches conseils.

    Depuis le 4 août 2014, la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes introduit un nouvel article (222-33-2-2) dans le Code pénal.

    Le harcèlement moral est explicitement reconnu comme un délit. Il concerne le harcèlement entre pairs en milieu scolaire et également le cyberharcèlement.

    Les familles peuvent désormais déposer une plainte sur le fondement de cet article.

    Des témoignages poignants

    France 2 a recueilli le témoignage d’une jeune fille de 13 ans, Mathilde (nom d’emprunt) victime de Cyber-harcèlement. Aujourd’hui, elle boxe pour vaincre la colère et reprendre confiance. « Je pense à ce qui m’arrive dans la semaine et ce qui m’est arrivé avant aussi« , explique Mathilde.

    Il y a un an, elle était devenue le souffre-douleur de quelques-unes de ses camarades de classe, des copines de toujours qui l’ont mise à l’écart à l’entrée en 6e. Des mots anonymes, des brimades, des insultes… mais le pire s’est passé hors des murs du collège, sur internet.

    Marion n’a pas eu cette chance de survivre à ce mal, ses parents s’inquiétaient des milliers de SMS reçus sur son portable. Ils ont aussi découvert à sa mort que Marion avait ouvert un compte Facebook, sur lequel elle se faisait insulter et menacer jour et nuit, comme ce message glaçant : « Va te pendre sale p... ». Une phrase que Marion, 13 ans, a prise au mot puisque le 13 février 2013, cette collégienne s’est pendue dans la chambre de sa maison à Vaugrigneuse (Essonne). Sa tragédie a été racontée dans le livre « Marion, 13 ans pour toujours » (Editions Calmann-Lévy) par Nora Fraisse, sa maman.

    L’ouvrage vient lui-même d’inspirer un téléfilm diffusé sur France 3. Le long-métrage sera suivi d’un débat animé par Carole Gaessler puis du documentaire « Souffre-douleur : Ils se manifestent ».

    C’est parfois le quotidien dés le plus jeune âge, on se raquette, on se dislike lors des récréations et pauses puis on se cyber-harcèle dés le retour à la maison une fois la chambre retrouvée. Voici le décor décrit par certains enseignants qui commencent à comprendre, à déceler et à décrypter les signes du (cyber)harcèlement chez certains jeunes.

    L’Education nationale estime qu’un élève sur cinq est victime d’insultes ou d’humiliations par SMS ou sur internet. Premier vecteur en cause : le smartphone qui a envahi les cours de récré.

    Les faits sont punis de 1 an à 3 ans d’emprisonnement et de 15 000 euros à 45 000 euros d’amende selon la gravité des préjudices.

    Des modes opératoires de plus en plus diversifiés

    Le bashing (mot qui désigne en anglais le fait de frapper violemment, d’infliger une raclée) est un anglicisme utilisé pour décrire le « jeu » ou la forme de défoulement qui consiste à dénigrer collectivement une personne ou un sujet. C’est une des pratiques les plus courantes sur les smartphones et platerformes de réseaux sociaux.

    Le flaming, terme anglophone qui désigne toutes les interactions de mépris notamment trouvées lors d’échanges d’e-mails, mais s’applique également aux propos diffamatoires échangés via SMS. Cela regroupe aussi des approches sexuelles par e-mail, dont le cyber-viol est la variante la plus extrême (celui-ci consiste en des actes sexuels non souhaités via Internet) ;

    L’outing est une pratique visant à mettre la victime dans une détresse profonde, voire à l’humilier. Elle est caractérisée par l’envoi d’informations confidentielles, sensibles ou gênantes ;

    La mascarade passe par une modification de l’identité en ligne de l’individu harceleur. On compte deux formes principales dites de mascarade : la première est caractérisée par l’usurpation de l’identité de la victime en ligne, et se présente à ses contacts en tant que telle ; la seconde consiste en le fait que l’individu harceleur se fait passer pour quelqu’un d’autre que la victime ou lui-même, souvent pour brouiller les pistes. Dans ce dernier cas, l’individu, en ligne, change de sexe ou de statut ;

    Le put-down proche du bashing désigne le fait de dénigrer certains aspects de la victime. Par exemple, la propagation de rumeurs via les réseaux sociaux, des communications abusives avec des relations de la victime par e-mail…

    Enfin les hate-sites, littéralement « sites de haines ». Ces sites Internet sont créés dans le but de viser une cible bien précise ; ils sont entièrement conçus pour harceler la victime. Souvent, ces sites disposent d’un espace communautaire où les visiteurs ont la possibilité de laisser des messages (dans un livre d’or, par exemple) ; des commentaires qui ont concrètement pour effet d’enfoncer la victime. (voir http://lecyberharcelement.e-monsite.com/pages/les-formes-de-cyber-harcelement.html).

    On a même pu déceler chez certains acteurs un comportement qui consistait à enregistrer les pages de mur de Facebook pour en garder les traces sur un autre espace de la toile en vue de les ressortir plus tard. Je leur explique pourtant que le Web est indélébile et que tout est traçable !

    Pour aller plus loin on peut aussi retrouver sur ce site 6 autres formes de cyber-harcèlement.

    Le cyber-harcèlement plus seulement chez les jeunes

    Le cyber harcèlement pas seulement envers les élèves mais aussi envers le personnel enseignant : apprendre à se cyber protéger pour mieux enseigner pourrait bien être le prochain stade.

    Dans le cadre de l’AREF 2016 et dans le cadre de la session « Education et citoyenneté » a été présentée du 4 au 7 juillet 2016 une communication à laquelle j’ai contribué avec d’autres collègues à l’international sur le thème :
    Le cyber harcèlement envers le personnel enseignant : apprendre à se cyber protéger pour mieux enseigner.

    Être enseignant(e) implique la présence d’interactions avec les collègues et les apprenants et dans certains cas, avec les parents. Ces multiples interactions peuvent confronter les enseignants à toutes sortes de situations qui peuvent même s’avérer agressives ou violentes (Mcmahon et Martinez, 2014).

    Ces difficultés, jumelées à la présence des technologies de l’information et de la communication (TIC), génèrent des dérives qui se transposent maintenant en ligne. En effet, par l’entremise d’Internet, des actes de cyberintimidation sont perpétrés régulièrement entre élèves et font partie des problématiques de violence repérées dans les milieux scolaires (Gumbus & Meglich, 2013; Patchin, 2013).

    La cyberintimidation consiste en des actions individuelles ou collectives pouvant causer un mal à autrui de manière volontaire et/ou répétée, par le biais d’Internet et l’utilisation d’outils technologiques (cellulaire, tablette, etc.). Lorsque ces actions sont vécues spécifiquement chez les adultes, le terme cyber harcèlement est privilégié.

    Les actes de violence en ligne entre jeunes sont fréquemment soulevés dans les médias, cependant, qu’en est-il du cyber harcèlement dirigé envers le personnel enseignant ? Ce domaine de recherche est très peu étudié au Canada et dans le monde alors que les TIC sont pourtant bien présentes dans toutes les sphères de l’éducation. Les outils de communication et les réseaux sociaux sont d’ailleurs des moyens de prédilection pour les intimidateurs ainsi que des lieux où la formulation de menaces est désormais simple et accessible (Shariff et Churchill, 2009).

    L’objectif de cette présentation était double en exposant, dans un premier temps, une brève revue de littérature sur les recherches internationales qui se sont intéressées à la problématique ainsi que la présentation de quelques résultats issus d’une recherche canadienne portant sur le cyber harcèlement envers les enseignant(e)s.

    L’étude visait à rejoindre les enseignants du Québec intervenant aux niveaux préscolaire-primaire et secondaire par voie de questionnaire électronique. Elle a permis de recueillir des témoignages d’enseignants victimes de cyber harcèlement. Environ 80% des participants étaient des enseignantes et un pourcentage quasi égal d’enseignant(e)s provenaient des niveaux préscolaire-primaire et du secondaire. Les participants étaient issus d’écoles de tous les milieux sociaux économiques. Parmi le personnel enseignant ayant vécu du cyber harcèlement, seuls 20% d’entre eux ne connaissaient pas qui était la personne intimidatrice. Quant aux périodes d’intimidation, elles pouvaient s’étaler autant en termes de jours que de mois.

    Dans un deuxième temps, à l’aide de témoignages d’enseignants cyber harcelés et suite à l’analyse de la littérature, les plus récents outils technologiques (réseaux sociaux, etc.) utilisés par les cyber harceleurs seront exposés. L’apprentissage de moyens à préconiser pour sécuriser ses données personnelles par les enseignant(e)s seront également présentés.

    Enfin, cette communication a permis de répondre au thème transversal du congrès ainsi qu’à la triple démarche de compréhension, d’évaluation et de proposition. Cette étude cherche ainsi à « COMPRENDRE » la prévalence et l’impact des TIC, des réseaux sociaux et l’émergence de nouveaux moyens pour harceler les enseignants. Elle nous permet de nous questionner sur l’avancement des technologies et de son impact dans la profession enseignante générant de nouveaux défis à relever.

    Cette étude permet également de s’interroger sur la dimension « ÉVALUER ». En effet, comment les changements technologiques viennent modifier les problématiques vécues par les enseignants ? Le cyber harcèlement ne faisait pas partie des préoccupations des chercheurs avant l’arrivée d’Internet, mais les changements induits par la présence des technologies sur la société fait émerger de nouvelles problématiques sur la profession enseignante, dont le cyber harcèlement.

    Pourtant, cette problématique est très peu étudiée par les chercheurs. Pourquoi ? Une réflexion sur cette dimension a été discutée. Finalement, la dimension « PROPOSER » a été abordée en se questionnant sur l’intérêt de ce type de question de recherche. En effet, le chercheur de par son expertise et son expérience fait émerger des questionnements nouveaux, cependant les organismes subventionnaires orientent souvent les recherches dans une direction et peuvent influencer négativement le développement de questions de recherche pertinentes. Cette communication a tenté d’apporter des réponses à cette démarche à trois dimensions.

    Sources :

    Gumbus, A.& Meglich, P. (2013). Abusive Online Conduct: Discrimination and Harassment in Cyberspace. Journal of Management Policy and Practice, 14(5), 47-56.

    McMahon, S. D., Martinez, A., Espelage, D., Rose, C., Reddy, L. A., Lane, K., . . . Brown, V. (2014). Violence directed against teachers: Results from a national survey. Psychology in the Schools, 51(7), 753-766. doi: 10.1002/pits.21777

    Patchin, J. W. (2006). Bullies Move Beyond the Schoolyard: A Preliminary Look at Cyberbullying. Youth Violence and Juvenile Justice, 4(2), 148-169.

    Shariff, S. and Churchill, A. (Eds.). Truths and myths of cyber-bullying: International perspectives on stakeholder responsibility and children’s safety. New York, NY: Peter Lang, 2009.

     

    Plus d’infos :

    Tous les renseignements sur le service d’appel gratuit sont sur ce site.

    Le dossier complet du “Non au Harcèlement” est ici.


    Non au harcèlement – Liker, c’est déjà harceler par EducationFrance

  • Ce n’est pas de la tarte . . . aux framboises. Alors qu’est-ce que le Raspberry Pi?

    Ce n’est pas de la tarte . . . aux framboises. Alors qu’est-ce que le Raspberry Pi?

    Voici le Raspberry Pi ! Il coûte 35 euros et a été créé par une Fondation dont la mission est de promouvoir la programmation informatique dans les écoles par une meilleure accessibilité du matériel.

    Lors du dernier colloque du CIRTA (Communauté pour l’Innovation et la Recherche sur les Technologies dans l’enseignement/Apprentissage), qui s’est tenu à l’Université Laval de Québec les 11 et 12 octobre, Christophe Reverd de la Vitrine Technologique Éducation (VTÉ) a présenté un atelier sur le Raspberry Pi :

    Qu’est-ce qu’un Raspberry Pi ?

    Raspberry Pi est un très, très petit ordinateur, un nano-ordinateur.

    De la taille d’une carte de crédit, il a été conçu par David Braben, un créateur de jeux vidéos anglais et la Fondation Raspberry Pi. Cette association caritative, fondée en 2009 et soutenue par le laboratoire d’informatique de l’université Cambridge, a pour mission la promotion de la programmation informatique dans les écoles par une meilleure accessibilité du matériel. C’est ce qui a mené à la conception, la création, la fabrication et la diffusion du Raspberry Pi.

    Cet ordinateur ne coûte pas cher mais il est vendu «tout nu», uniquement avec la carte mère. Pour le faire fonctionner, il faut rassembler les accessoires suivants :

    1 – une carte mémoire SD de 8 Go et de classe 10 est recommandée par la Fondation ;

    2-   une alimentation micro USB externe d’une tension de 5 volts (V) et d’une intensité  d’au moins 2A pour un Raspberry Pi et de 2.5A pour un Raspberry Pi 3. C’est moins pour un Raspberry Pi Zero mais la Fondation ne propose qu’un modèle de toutes façons. Qui peut le plus peut le moins en termes d’ampérage ;

    3 – un écran, un clavier et une souris selon l’usage que l’on désire faire de l’ordinateur ;

    4 – un cable HDMI ;

    5- un boîtier pour le protéger.

    On peut utiliser un plan de travail sans soudure (solderless breadboard).

    La Fondation Raspberry Pi vend plusieurs périphériques compatibles. Vous pourrez aussi facilement vous procurer certains de ces accessoires dans des centres de récupération de matériel électronique. C’est la popularisation de l’informatique à son meilleur.

    C’est pour qui ?

    Ce tout petit ordinateur, par sa fragilité et celle de ses composantes, ne semble pas recommandé pour les jeunes élèves car il s’agit de manipuler des composants électroniques délicats. Il est donc principalement utilisé par les étudiants du lycée ou des universités.

    En Grande-Bretagne, il s’agit d’un véritable phénomène. Le Raspberry Pi est utilisé dans un grand nombre d’écoles primaires et secondaires. À ce niveau scolaire, il peut servir à découvrir la musique avec Sonic Pi, s’initier à la logique informatique avec Scratch ou encore explorer et programmer dans l’univers Minecraft.

    Au Québec, de plus en plus de jeunes de 4e et 5e secondaire expriment à leurs enseignants leur désir d’ajouter un volet électronique à leur projet intégrateur. Le réseau collégial le découvre également grâce aux fab labs, makerspaces et autres clubs de robotique.

    Qu’est-ce qu’il permet de faire ?

    Tout ce que vous voulez. Votre créativité et votre habileté en sont les limites. Dix millions de Raspberry Pi ont été vendus dans le monde.

    Il existe une communauté internationale d’usagers du Raspberry PI qui est à la fois, créative, dynamique, très généreuse de son temps et du partage de ses connaissances. Il peut être programmé avec les langages Scratch ou Python, on peut y ajouter des capteurs visuels, auditifs, de température, etc On peut même l’utiliser pour créer des robots plus ou moins impressionnants selon vos talents. C’est un ordinateur, il fera de prodigieux calculs.

    Une communauté d’usagers

    The MagPi Magazine, le magazine officiel du Raspberry Pi est disponible gratuitement en ligne et est publié en anglais à chaque mois. On y trouve toute une collection de projets qui sont expliqués pas à pas.

    Raspbian France offre quantité de tutoriels.

    Le site français de la fondation est probablement le meilleur endroit pour trouver réponse à vos questions.

    Le forum de la communauté francophone de Raspberry Pi écrit dès le départ : «Ne soyez pas timides, venez vous présenter, nous faire partager vos projets

    Pour s’amuser ou s’inspirer, on lit Les projets les plus fous sur Raspberry Pi par Loic Duval sur tom’s HARDWARE

     

    Grâce à la Fondation Raspberry Pi, on trouve un ordinateur « beau. bon, pas cher » qui permet d’utiliser des ressources éducatives libres. Les coûts généralement liés à l’apprentissage de l’informatique, la programmation ou la robotique peuvent être grandement diminués. Une bonne excuse pour installer un atelier de fabrication numérique dans votre établissement.

    Merci à Christophe Reverd, de la Vitrine Technologique Éducation, pour ses conseils lors de la rédaction de cet article.

  • Sur les traces d’Harry Potter : un EPI lettres-anglais qui intègre le numérique

    Sur les traces d’Harry Potter : un EPI lettres-anglais qui intègre le numérique

    Marie Soulié, enseignante en lettres au collège Argote d’Orthez dans le Béarn, est une habituée de l’université d’été de Ludovia. Pour sa nième visite sur le plateau TV de Ludovia, elle nous raconte comment elle a décidé d’intégrer le numérique dans un EPI lettres-anglais, « sur les traces d’Harry Potter », qu’elle a mis en place pour cette rentrée.

    Elle a mis en place cet EPI avec Aurore Coustala, « @MrsCoustalat », qui est professeur d’anglais dans le même collège que Marie Soulié, « @marie34« .

    L’Enseignement Pratique Interdisciplinaire fait partie de la réforme du collège ; il permet de construire un projet dans lequel « les élèves vont devoir produire« . Les deux enseignantes ont donc fait un rapprochement entre le programme d’anglais et le programme de français pour trouver une thématique commune pour leurs élèves de 5ème.

    « La spécificité, c’est que nous l’avons conçu comme une simulation globale » : les enfants vont totalement rentrés dans l’imaginaire d’Harry Potter et vont avoir un rôle…

    Toutes les explications dans la vidéo ci-contre, interview de Marie Soulié par Christophe Batier à Ludovia#13.

    Et surtout, les premières productions des élèves sur le blog de Marie !!! -> cahiercollege.blogspot.fr

    Le blog de Marie : tablettes-coursdefrancais.eklablog.com

  • EPI numérique à l’université ou appropriation d’outils numériques pour l’enseignement

    EPI numérique à l’université ou appropriation d’outils numériques pour l’enseignement

    Coralie Ulysse, professeure agrégée en SVT dans le second degré, aujourd’hui référente numérique dans son lycée et Guénaëlle Harié docteure en chimie organique et professeure certifié de physique et chimie, ont animé pour leur première venue à l’Université d’été de Ludovia, un atelier sur « Appropriation d’outils numériques pour l’enseignement » en réponse à un TD qu’elles ont proposé à l’université LYON 2, auprès de 180 étudiants de Licence 1 en sciences de l’éducation.

    « EPI numérique » était le sujet du TD en référence à l’acronyme EPI pour Enseignement Pratique interdisciplinaire mis en place à la rentrée 2016 pour la réforme du collège.

    « Notre problématique était de faire découvrir à ces étudiants des outils qui seraient pertinents pour créer des séquences d’activités pédagogiques avec des élèves ou des adultes, au service des apprentissages« , décrit Guénaëlle Harié.

    Alors que certains tendent encore à penser que le numérique est un acquis pour ces générations, Coralie Ulysse explique que justement, ces jeunes ne connaissent pas beaucoup les applications collaboratives, créatives comme, par exemple élaborer une carte mentale.

    C’est une forme d’acculturation au numérique que proposent Guénaëlle et Coralie.

    Plus d’explications dans la vidéo ci-contre.

  • L’héritage de l’oncle Mathéus : un serious game pour réviser les maths du collège

    L’héritage de l’oncle Mathéus : un serious game pour réviser les maths du collège

    Durant l’année scolaire 2015-2016, un jeu de mathématiques « L’héritage de l’oncle Mathéus » a été développé en amateur sur la plateforme en ligne JAWA, qui permet de créer facilement et gratuitement des jeux d’enquête/aventure de type « Point’n’click ». Ce jeu est jouable directement par navigateur sur ordinateur, tablette & smartphone sans installation préalable.

    Il est destiné aux élèves de troisième et de seconde et se présente sous forme d’une chasse au trésor dans un vieux château.

    jawaseriousgame_3Afin de mener une quête à son terme (retrouver le trésor de son oncle), le joueur doit résoudre des défis mathématiques intégrés à l’histoire en réinvestissant des compétences de collège (calculer un PGCD ou un volume, appliquer le théorème de Pythagore, résoudre une équation…), mais aussi des énigmes purement ludiques.

    EN cas de blocage ou de mauvaise réponse, il peut s’aider d’indices débloqués au fil du jeu (menant par exemple à des vidéo permettant de réviser la notion associée). Le joueur dispose également d’une jauge de progression l’informant de son avancement et peut consulter une carte interactive pour se repérer et se déplacer dans le château.

    Le jeu n’est pas linéaire ce qui signifie qu’il est possible d’avoir plusieurs parcours possibles. Cette souplesse permet un accompagnement personnalisé du joueur selon son rythme et sa maîtrise des compétences.

    De son côté le professeur dispose d’une interface pour suivre les parties de ses élèves et repérer les erreurs commises par les élèves.

    jawaseriousgame_2Ce jeu a été expérimenté auprès d’une classe de seconde durant l’année 2015-2016. L’enseignant a proposé une initiation en salle multimédia, en classe entière, afin que la prise en main du jeu soit facilitée.

    Plusieurs points-bilan ont ensuite été réalisés en classe pour répondre aux questions à la manière d’un forum. Les élèves ont pu également communiquer avec l’enseignant via la messagerie de l’ENT de l’établissement.

    Les retours des élèves sont en grande majorité très positifs et ont permis d’améliorer le jeu.

     

    Plus d’infos :
    Vous pouvez découvrir le jeu et y jouer depuis le lien suivant ainsi que la plateforme JAWA et pourquoi pas y créer votre propre jeu d’enquête !

    jawaseriousgame_1Contacts :

    JAWA : mail : contact@jawa.fr et Twitter : @JawaWebgames

    Laurent Foucher : mail : laurent.foucher@ac-rennes.fr et Twitter : @Laurent_Foucher