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  • une BD animée interactive en 3 épisodes sur tablettes

    une BD animée interactive en 3 épisodes sur tablettes

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    Inspirée de faits réels, étayée dans le détail par la réalité documentée du moment, « Je vous ai compris“ est un film de fiction qui revisite un évènement douloureux de notre Histoire.

    Pour devenir une œuvre nouvelle sur la tablette, le réalisateur Frank Chiche s’est éloigné du procédé filmique classique pour offrir à l’utilisateur une histoire qui serait dans la forme un mélange de cinéma et de BD avec un clin d’œil au jeu vidéo pour le rendu graphique.

    Je vous ai compris“, l’e-Bd propose une autre façon de voir une histoire :

    – C’est une œuvre conçue pour les tablettes qui s’affranchit des codes de narrations usuels.
    – C’est un film qui se raconte dans les cases d’une BD.
    – C’est une fiction interactive agrémentée de nombreux repères historiques.
    – C’est un récit original qui permet de toucher un public différent et favorise la circulation de l’audience d’un média à l’autre.

    Alger, Avril 1961. Alors que le putsch des Généraux fait trembler le gouvernement de Gaulle, cinq jeunes s’apprêtent à affronter leur destin. Tous aiment leur pays, mais chacun à sa manière…

    7ème Art + 9ème Art + Tablette = JE VOUS AI COMPRIS, la première APP’FICTION !

    Un travail scénaristique propre à l’e-BD a été réalisé afin de proposer un principe narratif multiple où l’action ne se déroule plus dans un seul cadre ou sur un plan unique comme le film, mais à travers différentes cases, où les scènes s’additionnent les unes aux autres selon un fonctionnement séquentiel avec des cases qui prennent vie.

    Enrichie de nombreuses notes historiques, l’e-BD permet à l’utilisateur de mieux comprendre les actions et sentiments des protagonistes en les situant dans une période historique précise et en révélant des évènements de leur passé.

    L’originalité plastique et technique

    La thématique de l’œuvre, son ancrage historique et géographique, la gravité des évènements réels et fictionnels qu’elle met en scène ont conduit à rechercher pour l’image une forme de «réalisme stylisé» apte à soutenir le souffle de la narration. C’est en s’emparant de ces contraintes, que le réalisateur Frank Chiche offre à “Je vous ai compris“ une extraordinaire signature visuelle avec une radicalité graphique et stylistique engagée.

    Hybride et d’un nouveau genre, “Je vous ai compris“ mêle l’animation 2D et 3D aux prises de vues réelles. Le cœur du réacteur est celui d’une image composite associant des prises de vues réelles tournées sur fond vert puis traitées graphiquement, avant d’être intégrées dans des décors de synthèse (3D) peints ou à plat (2D), auxquelles s’ajoutent des effets spéciaux. Le film tire son originalité d’une partie du travail graphique qui fut réalisé sur le tournage en traitant spécialement les comédiens et les décors.

    Une œuvre interactive

    Au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, des marqueurs apparaissent à l’écran lorsque des informations complémentaires sont disponibles et offrent un éclairage sur l’un des protagonistes ou sur la période.
    L’accès se fait par action de l’utilisateur. Ces repères historiques prennent la forme de documents d’archives et offrent un regard complémentaire sur l’histoire racontée. Les différents éléments qui composent ces repères peuvent être explorés et compris indépendamment les uns des autres. Ils se présentent sous forme de développements connexes au contenu principal.

    Une animation « engagée » pour valoriser la mémoire et l’histoire

    Depuis «Valse avec Bachir» et «Persepolis», l’animation a montré sa maturité. Elle a apporté la preuve qu’il existe un public pour ce genre de récit animé. “Je vous ai compris“ s’inscrit logiquement dans cette veine d’animation «engagée».

    Plus d’infos : ici 

  • Le premier système tablette, console de jeu et Smart TV

    Le premier système tablette, console de jeu et Smart TV

    L’appareil aux multiples facettes nommé « unu™ » se dévoile aujourd’hui pour la première fois au CES 2013. La pré-version est jouable pendant toute la durée du salon. 

    Le premier système tablette/console de jeu/Smart TV

    Qu’est ce que l’unu ?
    L’unu™ est un concentré de divertissement absolument unique. A la différence des autres plateformes de jeu Android annoncées précédemment, l’unu™ offre une expérience complète et variée. En tant que tablette ou sur sa station d’accueil reliée à votre TV, l’unu™ s’adapte à toutes les envies et toutes les situations. Jeux, vidéos, musique, applications, internet et emails, le système unu™ offre tout cela et bien plus encore !

    Tablette. Console de jeu. Smart TV.
    L’unu™ est livré avec une station d’accueil, une manette et une souris à détection de mouvement (air mouse) offrant une expérience optimale, que ce soit pour le jeu vidéo, le divertissement multimédia ou sa fonction Smart TV.

    Regarder…
    Grâce à sa station d’accueil, la tablette de l’unu™ peut facilement être branchée à une TV pour profiter pleinement des films, de la musique et des jeux vidéo sur grand écran. Une fois la tablette installée sur sa station d’acceuil, l’interface utilisateur peut être contrôlée via la manette ou l’air mouse.

    Surfer…
    Cette air mouse permet une communication intuitive avec la tablette depuis son canapé. Aucun autre fabricant de Smart TV ne peut offrir une telle facilité d’utilisation. Un clavier complet est même intégré au dos de l’air mouse pour surfer, écrire ses emails et poster sur les réseaux sociaux.

    Jouer…
    La manette de l’unu™ est prête à offrir un vrai confort de jeu à tous. snakebyte est le spécialiste des périphériques de jeux depuis plus de 15 ans et cette expérience apparait clairement dans la qualité de finition et le choix de composants de l’unu™. Il y a déjà de nombreux titres disponibles et à venir supportant la manette. Grâce à son nouveau logiciel de configuration des touches, les jeux ne supportant pas nativement la manette peuvent également être pratiqués avec un confort de jeu digne des consoles de salon actuelles.

    Mike Steup, CEO de Sunflex Europe :
    « L’unu™ marque la convergence des appareils Android. Avec l’unu™, nous offrons à nos clients un produit de divertissement multimédia parfaitement équilibré et complet. L’unu™ peut être utilisé n’importe où grâce à son interface utilisateur sur-mesure, sa station d’acceuil, l’air mouse et sa manette. Tablette Android complète, parfaite console de jeu avec manette lorsqu’elle est sur sa station d’accueil, c’est aussi une Smart TV. C’est le centre de divertissement de demain. 2013 s’annonce comme une année exceptionnelle car nous présentons aujourd’hui à nos clients l’unu™, le premier système Android qui satisfasse tous leurs besoins en termes de divertissement et de jeu vidéo.»

    Christoph Lasch, Directeur du Marketing, Sunflex Europe :
    «Notre objectif n’était pas seulement de se concentrer sur de meilleures performances, comme peuvent le faire d’autres fabricants de produits Android, mais de répondre aux besoins de nos utilisateurs. Nous ne jouons plus aux jeux vidéo uniquement assis devant notre télévision ou notre PC, aujourd’hui, nous sommes nomades et nous jouons partout. Nous profitons de tous nos médias sur nos PC, nos TV ou en déplacement. Nous faisons converger tous ces usages sur un seul appareil avec l’unu™. Tablette, console de jeu, Smart TV. Surfez et jouez en déplacement, une fois arrivé chez vous, branchez la tablette sur sa station d’acceuil et continuez à jouer sur votre TV à l’aide de votre manette. L’unu™ est le premier système qui rend tout cela possible.»

    Découvrez le concept de l’unu™ en vidéo : youtu.be/OqwlOHVP9q4

     

     

  • Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative

    Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative

    Dans ce projet, le Collège Desaix a fait l’acquisition de 44 tablettes réparties de la façon suivante : 25 pour les élèves, 13 pour les professeurs, 1 pour le CDI, 1 pour la direction et 4 de réserve.

    Les élèves de la classe de 4e1 du collège Desaix ont plutôt bien accueilli ce nouvel outil. On peut même dire qu’ils étaient pressés de l’avoir en main. Normal, vu que cette tablette leur est confiée pour la classe mais aussi pour la maison. Autant dire qu’elle risque de changer leur quotidien.

    Jean- Christophe et Lorie, délégués de classe, nous confient sérieusement : « il ne faut pas non plus être tout le temps sur la tablette, il faut savoir faire la part des choses (…) la tablette, c’est éducatif, même si on va se divertir un peu, c’est un outil essentiellement pour l’éducation, c’est un outil pédagogique différent« .

    Un objectif à vertus pédagogiques comme le souligne l’enseignant responsable du projet, Fabien Vergez (enseignant en histoire géographie et référent numérique du collège) « L’idée est que l’on ne doit pas être asservi à la technologie, c’est la technologie qui doit être utile à notre cours et on doit l’oublier et je pense qu’avec une tablette on en est pas très loin (…) ».

    La problématique récurrente de ces dernières années sur le poids des cartables revient sur le devant de la scène. La tablette numérique est vue ici comme une solution… Les élèves y croient en tout cas : « on a vraiment des journées chargées (…) quand on arrive le soir, on a mal au dos, comme si on était déjà vieux, mais en fait non, c’est le poids du manuel ! (…) La tablette va alléger notre cartable« , ajoutent Jean-Christophe et Lorie.

    Les parents d’élèves y croient eux aussi et abordent l’arrivée de ce nouvel outil avec beaucoup d’enthousiasme « Pour moi, c’est globalement positif« , souligne Yollande Pointecouteau, Déléguée FCPE  . Même si pour eux, quelques zones d’ombres subsistent, notamment en ce qui concerne les problèmes d’assurance liés au vol ou à la casse. « C’est sûr que tous les aspects pratiques ne sont pas réglés, mais ce n’est pas une raison pour refuser l’expérimentation et les choses se régleront au fur et à mesure en avançant (..)« , ajoute Sabine de Redon, Déléguée FCPE.

    En guise de conclusion, Michel Pélieu, Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées a rappelé à cette occasion la dimension «révolutionnaire des tablettes numériques. Nous sommes heureux que le Conseil Général des Hautes-Pyrénées soit partenaire de l’Etat pour cette première expérimentation. Je salue également les professeurs du collège Desaix qui se sont engagés fortement dans ce projet. Le Conseil Général poursuit sa volonté de moderniser les collèges avec la mise en place d’un Environnement Numérique de Travail au sein des établissements des Hautes-Pyrénées.
    Les tablettes numériques vont permettre d’optimiser cet investissement. Avec ce nouvel outil, je suis persuadé que dans quelques années, il n’y aura plus de cartables et de cahiers. Tout sera numérisé. La tablette numérique, c’est l’outil de demain
    ».

  • Quand les tablettes remplacent les ordi portables..

    Xavier-Luc Duval, le ministre des Finances de l’île Maurice, a annoncé le 9 novembre lors de la présentation du Budget à l’Assemblée nationale que le ministère des Technologies de l’information et de la communication prévoit l’achat de 20 000 tablettes tactiles pour tous les élèves des classes de form IV (14-15 ans, fin du secondaire premier cycle).

    Selon l’appel d’offre qui devrait être lancé à cet effet d’ici la mi-janvier 2013, il semble que Mauritius Telecom n’aura pas l’exclusivité de la fourniture du matériel.

    Pour Tassarajen Pillay Chedumbrum, le ministre des TIC, le choix s’est porté uniquement sur les élèves des classes de form IV parce qu’ils sont à une étape importante de leur apprentissage.

    De plus, les élèves sont sûrs de conserver ces appareils longtemps. Le ministre des TIC a déclaré que le gouvernement compte dépenser 3375 roupies pour chaque tablette tactile. Et de ce fait, des appareils de qualité seront choisis. Il faudra néanmoins que chaque élève s’acquitte d’une cotisation d’assurance de 500 roupies représentant la connexion Internet.

    Le nouveau projet vient remplacer définitivement le projet gouvernemental « one laptop per child », lancé en 2010.

    Source : www.agenceecofin.com/mobile/

  • Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre

    Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre

    09112012509d316350326Le 27 septembre dernier, l’article paraissait sur le site Edudemic. On y trouve 5 suggestions d’approches à éviter (et leur solution) dans le déploiement des tablettes pour l’éducation, tant au niveau primaire que secondaire. Vous y reconnaissez-vous?

    Erreur 1 : Se concentrer sur les applications à contenu spécifique

    Selon l’équipe d’EdTechTeacher, l’erreur la plus souvent commise par les enseignants est de chercher une application qui propose un contenu spécifique. Par exemple, un enseignant d’espagnol qui ne trouve pas d’application à son goût pour enseigner l’espagnol conclue que la tablette est inutile. « En faisant cela, plusieurs passent à côté de l’incroyable variété des possibilités offertes par les tablettes », peut-on lire dans l’article. L’équipe suggère par exemple d’employer une application d’enregistrement de la voix pour travailler la prononciation avec les élèves, une application permettant de créer des quiz, une autre pour construire un tutoriel sur un élément de grammaire, etc.

    Fait intéressant, l’équipe d’EdTechTeacher révèle utiliser 4 applications principales pour introduire l’outil à tous les niveaux, pour toutes les matières :
    – une application pour annoter;
    – une pour enregistrer les manipulations à l’écran;
    – une pour la création audio;
    – et une pour la création vidéo!

    Erreur 2 : L’absence de formation des enseignants

    La notion de formation ici va plus loin que d’apprendre à se servir d’une collection d’application. C’est plutôt la façon de passer d’une utilisation personnelle de l’outil à une utilisation pédagogique en classe. Sans formation, l’usage de l’outil peut facilement rester traditionnel.

    Quelques notions de base à maîtriser :
    – enrichir les activités de lecture, d’écriture, de conversation orale et d’écoute à l’aide d’applications et d’outils en ligne appropriés;
    – partager du matériel entre collègues et avec les élèves;
    – recevoir les travaux électroniques des élèves, les commenter et les noter;
    – comprendre la notion d’informatique en « nuage »;
    – comprendre comment différentes applications interagissent entre elles, la compatibilité entre les fichiers, les outils de conversion, etc.;
    – et évidemment retransmettre cela aux élèves.

    Pour connaître l’erreur 3, 4 et 5, retrouvez l’article sur www.infobourg.com

    et l’article original en version intégrale « 5 Critical Mistakes Schools Make With iPads (And How To Correct Them) ».

  • Un nouvel outil pour l’enseignement multimédia sur tablettes tactiles, version 2

    Un nouvel outil pour l’enseignement multimédia sur tablettes tactiles, version 2

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    Ce produit est une refonte totale de l’application originelle. Il n’a pas été possible d’intégrer, pour l’instant, le mode de fonctionnement en Peer-To-Peer et les recherches continuent pour mettre au point cette version. Le module de communication embarqué sur un PC reste donc indispensable pour faciliter la gestion des flux vidéo.

    Fidèles à leur première idée, les créateurs de TClass+ n’ont pas souhaité redévelopper un dérivé des  logiciels de ballado-diffusion. L’utilisation des tablettes en classe se fait dans le cadre de micro-usages (très bien décrits par Mr Pascal FAURE dans un de ses articles parus dans LUDOVIA).

    TClass+ doit donc favoriser la mobilité et être axé, en priorité, sur ce qui se passe en classe et non avant ou après.  Dans le futur, la communication avec les serveurs d’établissement ou les E.N.T. reste envisagée dans la cadre d’une évolution du module « serveur »

    Tout ce que l’on connaissait des usages des logiciels de supervision classiques doit être reconsidéré dans le cadre de l’emploi des tablettes en classe ou en formation. Il n’est pas rare d’entendre dire que ces systèmes sont peu usités. Force est de constater qu’il y a un écart énorme entre la pratique quotidienne et la théorie.

    S’il faut un certain temps pour prendre en main un PC et son système, quelques minutes suffisent pour maitriser l’usage d’une tablette et TClass+ doit respecter cette condition.

    Les qualités essentielles ont été conservées

    Mr John Fynn, Fondateur de l’Espace langue hypermédia à l’Université Blaise Pascal de Clermont- Ferrand, Membre associé du Laboratoire de Recherche sur le Langage avait mis en avant les principales qualités de TClass+. Celles-ci sont devenues l’axe prinipal de travail de l’équipe de CREALOGIC :

    –    Favoriser la mobilité prof et élèves dans le lieu de cours. On est libéré de la contrainte d’une salle informatique. Cette mobilité remplace la visualisation du prof de l’écran de l’élève.
    –    Interface intuitive extrêmement simple à utiliser.
    –    Bonne adéquation avec les fonctionnalités de la tablette.
    –    Laisser facilement prévoir une gamme étendue d’applications pédagogiques pour le cours de langues.
    –    Offir une bonne adaptation aux cours de langue en présentiel.
    L’enseignant est libre de se déplacer, il peut parler aux élèves naturellement sans être « caché » derrière une console.
    Il commande la lecture des sources multimédia à sa guise comme avec un magnétoscope mais avec l’avantage que chaque élève dispose de son propre écran.
    –    Etre plus facile à maitriser par un enseignant qu’un labo multimédia et plus facile à implémenter dans un établissement.
    –    Permettre aux élèves de communiquer et donc de travailler l’écrit avec tous les avantages reconnus de la communication médiatisée par les TIC.
    –    L’envoi d’URL permet de créer d’autres activités en rapport avec le cours.
    Ce point est à approfondir à la lumière d’une meilleure connaissance des possibilités du travail sur tablette et l’interfaçage de celle-ci avec Tclass+ .

    TClass+… quoi de neuf ?

    1. Fonctionnement de l’application sous Androïd 4.
    LODIS fonctionnait sous Android 2.3.5, il était évident qu’il fallait effectuer sa migration sous Androïd 4.0. Tclass+ fonctionne sur toutes les versions d’Androïd, à partir de la version 3.xxx.
    Le module serveur fonctionne maintenant en mode 64 bits. Tclass+ est donc utilisable correctement sur les plateformes actuelles

    2. Diffusion de vidéo et audio en temps réel
    Puisqu’il n’a pas été possible d’intégrer, pour le moment, l’approche Peer-To-Peer, TClass+ a été construit pour utiliser le transfert de fichiers à la place du mode streaming qui ne permettait pas une lecture synchronisée des vidéos et audio diffusées.
    Il fallait impérativement remédier à ce handicap car il était impensable que la lecture ne se fasse pas en même temps sur toutes les tablettes… Comment contrôler le déroulement d’une séquence pédagogique quand tout le monde ne voit pas la même chose au même moment.

    Une des nouveautés sera la possibilité d’utiliser des SDCARDS pour le chargement des vidéos.
    Avec TCLASS+, l’enseignant devait, au préalable, charger les contenus à diffuser sur le poste « serveur » (un PC quelconque présent dans la classe et sur lequel était « embarqué le module de communication). Cette contrainte pouvait se révéler gênante.

    Les créateurs de TClass+ ont intégré l’emploi de SDCARDS et Clés USB en créant un utilitaire de transfert qui permettra à l’enseignant ou au formateur de charger ses contenus dans un répertoire faisant office de bibliothèque situé sur le poste « serveur » de la classe.

    Cette même routine de transfert servira à « expédier » les fichiers vidéo et/ou audio vers les tablettes des élèves en préalable à leur lecture. La lecture sera contrôlée à distance par l’enseignant et se fera, de ce fait, en complète synchronisation.

    3. Ajout d’une source Audio
    Dans sa version originelle, TClass+ ne différenciait pas les fichiers audio et les fichiers vidéo. Même s’il peut paraitre aisé de s’y retrouver, les créateurs de TClass+ ont préféré séparer la diffusion audio de la diffusion vidéo. Tclass+ offre donc une source supplémentaire à diffuser.

    4. Optimisation du chat
    Le module de chat est optimisé, offrant une interface plus agréable. Jusqu’à maintenant, le chat était possible pour tous. Tclass+ conserve cette fonctionnalité en la soumettant au contrôle de l’enseignant qui pourra activer ou désactiver le chat pour tel ou tel groupe.

    5. Abandon des fonctions de supervision « traditionnelles »
    Après en avoir discuté avec des enseignants, les fonctions de visualisation, d’envoi d’écran, de contrôle à distance et de conversation audio privée ont été abandonnées. Les professionnels ont indiqué que les tablettes favorisant la mobilité, il était bien plus facile et naturel d’aller montrer sa tablette à un élève et de lui parler directement plutôt que de rester « planté » (pour ne pas dire « planqué ») derrière sa tablette.

    6. Rupture définitive avec la tradition des logiciels de supervision
    Comme évoqué au point 4 ci-dessus, Tclass+ s’inscrit dans une dynamique nouvelle. Les tablettes sont des outils sympathiques et faciles à utiliser.
    Pourquoi aurait-il fallu compliquer la tâche de l’enseignant en créant un logiciel repoussant, pour ne pas dire idiot, qui reprenne à tout prix les fonctions connues et inutilisées des systèmes de supervision et autres laboratoires de langues ?

    Ces outils complexes, utilisés souvent par des « experts » (dont à un certain moment Jacques BUVAT, créateur du concept, a fait partie), enfermaient l’enseignant dans un rôle proche de celui d’un contrôleur aérien qui devait avant tout surveiller la bonne marche du système et faire de l’informatique eu lieu d’enseigner.

    Les créateurs de Tclass+ veulent permettre à l’enseignant :
    o    D’évoluer tranquillement, sa tablette à la main, au milieu de son groupe de travail pour aider ses membres à progresser ensemble.
    o    De pouvoir diffuser facilement tout contenu multimédia pour vivre des séquences pédagogiques passionnantes
    o    De permettre un travail collaboratif actif entre les membres des sous-groupes qu’il a créés

    Aspects techniques et pré-requis

    TClass+ fonctionne sur les tablettes tactiles mais aussi sur les Smartphones sous Androïd. Les fichiers envoyés par le formateur peuvent être copiés sur les périphériques pour permettre à l’apprenant de travailler en autonomie en dehors de la séance. TClass+ reste, pour l’instant, basé sur mode client-serveur pour optimiser la communication entre les tablettes.

    Il est donc toujours proposé en trois modules:
    –    Un module de communication fonctionnant sous Windows, installé sur un PC dans la classe ou dans la salle de formation,
    –    Un module tuteur et des modules élèves (20 élèves maximum par classe) fonctionnant sous Androïd 3.xxx au moins

    TClass+ Les fonctionnalités en détail :

    Principales fonctions
    – Reconnaissance automatique des postes élèves par le module tuteur
    – Gestion des groupes (possibilité de créer 4 groupes)
    – Adaptation sur l’interface tuteur de la disposition des tablettes
    – Identification des apprenants à l’ouverture de l’application

    Fonctions de diffusion:
    – Diffusion d’une vidéo à un groupe,
    – Contrôle à distance de la vidéo par le tuteur,
    – Envoi d’une vidéo à tous,
    – Envoi d’un fichier audio à un groupe ou à tous et contrôle à distance de la vidéo par le tuteur,
    – Envoi d’une URL à tous ou à un groupe,
    – Envoi d’une vidéo à un groupe et d’une URL à un autre groupe,
    – Envoi d’un message à un groupe par le tuteur,
    – Envoi de fichier à tous ou à un groupe par le tuteur,
    – Envoi de fichier au tuteur par l’apprenant,
    – Tchat entre les membres d’un groupe.

    Echange de fichiers
    – le tuteur peut envoyer et recevoir des fichiers,
    – les apprenants peuvent recevoir des fichiers de leur tuteur et lui en envoyer.

    Intercommunication
    – Les apprenants peuvent communiquer via le chat au sein de leur groupe,
    – Le tuteur peut adresser des messages aux apprenants,

    Plus d’infos :
    Une version complète, limitée à 30 utilisations sera disponible gratuitement pour test d’ici la fin du mois de novembre. Pour obtenir cette version de test, il suffit de contacter Jacques BUVAT, créateur du produit (jbuvat.crealogic@aol.fr) . Vous recevrez  le logiciel d’installation du module de communication et les deux applications (tuteur et élève) qui devront être transférées sur les tablettes via USB pour y être installées. La procédure d’installation est, pour l’instant, un peu particulière, le produit n’étant pas encore mis en téléchargement. Un manuel utilisateur accompagnera cet envoi.

  • La tablette tactile au service du handicap

    La tablette tactile au service du handicap

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    La tablette, comme pour chaque apparition de nouveaux outils, contribue à développer les usages du numérique. Dans un cadre scolaire, par sa mobilité, sa proximité par rapport à l’utilisateur et son mode de fonctionnement tactile, elle ouvre de nouvelles perspectives en offrant notamment la possibilité de prolonger le geste. Elle participe au mouvement vers la simplicité et facilite l’accès aux ressources grâce notamment à l’ergonomie du système d’exploitation. Elle offre également la possibilité de différencier plus aisément les activités et de prendre ainsi en considération les difficultés rencontrées par certains élèves. Les commentaires des professeurs engagés dans l’expérimentation et des inspecteurs témoignent des perspectives d’usage des tablettes.

    Les observations d’une année d’expérimentation caractérisée par une grande diversité des produits testés et des champs d’utilisation ont fait l’objet d’un rapport détaillé, enrichi par les actes du colloque Ecritech 3 consacré au sujet.

    Parmi ces projets, dans les Alpes-Maritimes, le Conseil général a souhaité cette année mettre l’accent sur une utilisation particulière des tablettes :les élèves en situation de handicap.

    Deux équipes pédagogiques ont souhaité s’y consacrer : le collège Paul Langevin de Carros avec une division Ulis et le collège Port Lympia de Nice avec une classe de collégiens déficients visuels. Ces deux projets seront complémentaires car ils travaillent selon deux axes : d’un coté, la classe mobile, de l’autre côté, le cartable numérique.

    C’est donc tout naturellement que les projets ont été soumis à la candidature du 4ème Trophée des Actions Éducatives organisés dans le cadre du Salon Educatec-Educatice qui se tiendra du 21 au 23 novembre prochain.

    Les projets
    Le collège Port Lympia de Nice mène une expérimentation en faveur des élèves aveugles et déficients visuels. La classe de cinquième concernée regroupe à la fois des élèves déficients visuels et des élèves voyants ( 22 élèves, dont 7 mal voyants et six enseignants). 30 Apple Ipad 2 ont été déployés, soit un budget de 20 000 €.

    Grâce à l’application Voice Over, native sur les tablettes Apple, l’élève pilote sa tablette tactile, par l’intermédiaire de son interface Braille.

    L’objectif des enseignants du collège Port Lympia de Nice, qui œuvrent en faveur des élèves déficients visuels  depuis plusieurs années, est d’utiliser un même matériel pour tous les élèves qui composent la classe : voyants et mal voyants.
    Les élèves non-voyants, habitués à la technologie, essaient de gommer en partie leurs différences. L’objectif principal est basé sur l’entraide qu’engendre l’introduction de ce nouvel outil.

    Le second établissement, le collège Paul Langevin de Carros, conduit une autre expérimentation « tablettes tactiles » avec des élèves handicapés moteurs et mentaux.

    Tous les élèves des deux classes d’Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire) sont concernés par ce projet (20 élèves et leurs enseignants respectifs).  Des applications ont été déployées pour chaque élève, et utilisées en fonction du degré et de la nature de son handicap (22 Apple Ipad 2, soit un budget de 14 000 €).

    Grâce à cette expérimentation, les élèves handicapés des divisions ULIS du collège pourront améliorer leur « estime de soi » et renforcer leur autonomie. Leur travail est valorisé par la présence de la tablette comme objet didactique individuel.

    L’objectif global de ces expérimentations est de mesurer la plus-value pédagogique de la tablette tactile au service des élèves handicapés.

    Plus d’infos :
    Une présentation filmée des projets peut être visionnée sur le serveur Acamédia

    Le dossier de candidature déposé par le Conseil Général des Alpes Maritimes
    Le dossier Tablettes Numériques sur le site de la MATICE, présente la totalité des projets en expérimentation sur l’Académie de Nice, en particulier le projet mené dans le département du Var, au collège Gustave Roux de Hyères, autour des enfants hospitalisés à Pomponiana.

     

  • Tablettes ou manuels papier aux Etats-Unis : ça coince ?

    Tablettes ou manuels papier aux Etats-Unis : ça coince ?

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    La tablette comme moyen de faire des économies dans l’éducation ?

    Selon la FCC (Federal Communication Commission), il est dépensé 7 milliards de dollars aux Etats-Unis chaque année pour les manuels scolaires papier qui deviennent désuets au bout de 7 à 10 ans. Les membres de la commission cherchent à démontrer qu’équiper les écoles en tablettes, permettrait d’économiser de l’argent. Et ils argumentent par une addition mathématique. Ils estiment que la tablette qui coûte aujourd’hui environ 250$ devrait voir son prix baisser à 150$, partant du principe que les achats se feraient en nombre et que les prix des logiciels vont baisser du fait des avancées technologiques.

    Sur ces paramètres, ils estiment que sur 49 millions d’enfants scolarisés dans les écoles publiques des Etats-Unis, l’achat de tablettes reviendrait à un coût total de 3 milliards de dollars, soit moitié moins que l’achat des manuels scolaires papier.

    Les dépenses cachées de la tablette à l’école

    Selon l’article, à la fin de l’année dernière, la ville de New York a interdit l’utilisation du WIFI des écoles pour les iPads et autres appareils mobiles ; l’utilisation de tous ces gadgets iPhone, iPod touch, iPad et autres smartphones aurait fait saturer les serveurs du département informatique ! Pourtant, la ville de New York a investi 1 million de dollars au début de l’année 2012 pour doter les enseignants d’iPads. Il semblerait qu’elle n’ait pas anticipé sur les besoins en infrastructures réseaux et autres technologies qui doivent accompagner cet investissement.

    Et c’est là-dessus que l’auteur veut attirer notre attention. Il ne suffit pas d’investir dans les outils mais penser à toute l’infrastructure à mettre en place autour et à son coût.

    Outre ces constats, les éducateurs américains restent pourtant persuadés des atouts de la tablette en classe. « Dans un monde où le quotidien nous impose un rythme soutenu, l’apprentissage moderne doit passer par les tablettes avec les manuels scolaires en ligne qui offrent aux enseignants des outils interactifs et répondent aux exigences de nos enfants de la génération hyper-connectée« .

    Mais l’auteur s’interroge, y a t-il des études scientifiques qui prouvent que les tablettes améliorent le travail en classe et les résultats des élèves. Elle évoque quelques exemples d’études réalisées et les résultats sont « mi-figue, mi-raisin« .

    Les tablettes améliorent-elles vraiment l’apprentissage ?

    Elle évoque d’abord une école en Californie. Dans cette classe, des élèves ont fait des exercices d’algèbre avec, comme support, le manuel papier et d’autres avec les iPads. Ceux qui ont utilisé les tablettes ont obtenu de meilleurs résultats (20% de mieux que les autres) sur les tests réalisés. Apparemment les élèves utilisant l’iPad étaient « plus motivés, plus attentifs, plus concentrés » que ceux qui avaient les manuels papier.

    Ce programme pilote lancé dans certaines écoles de Californie, révèle que ce n’est pas le contenu mais l’outil utilisé pour faire l’apprentissage de ce contenu qui compte. C’est en tout cas ce que prouvent les tests réalisés avec les iPads, comme celui évoqué précedemment.

    A contrario, un petit groupe de chercheurs (et ils sont de plus en plus nombreux) mettent en évidence que l’on retient mieux ce qu’on a lu sur un livre que sur un écran, ce qui repose la question de l’utilisation de la tablette dans un contexte de classe. « The crucial difference between knowing et remembering« .

    Kate Garland, Maître de Conférences en psychologie à l’Université de Leicester en Angleterre, a mené une recherche sur les effets de l’e-book sur la mémoire. Il semblerait que les personnes qui lisent sur e-book doivent relire le même passage plusieurs fois avant de le retenir comparativement à ceux qui le lisent sur un livre traditionnel…

    Pour terminer, l’article évoque la panoplie d’applications existantes pour les tablettes dans lesquelles l’enseignant a du mal à se retrouver ; ou encore les usages positifs reconnus de la tablette pour des publics spécifiques tels que les enfants autistes, les enfants avec des problèmes de langage ou encore les enfants ayant des problèmes familiaux ; dans ce cas, la tablette permettrait de réduire leur stress.

    La tablette à l’école, c’est inévitable ?

    L’auteur de l’article conclut ainsi, la tablette à l’école, c’est inévitable ?
    Qu’elle vienne du foyer de l’enfant pour les milieux sociaux qui peuvent se le permettre ou qu’elle rentre à l’école par la voie normale des établissements qui feront « le grand plongeon », le monde est à l’outil mobile, tablette ou autre, et personne ne pourra y échapper.
    Un rapport de MC Kinsey et GSMA (organisme qui représente les intérêts des opérateurs mobiles à travers le monde) prévoit que le marché du mobile-learning pèsera près de 70 milliards de dollars dans le monde à l’échelle de 2020.

    Pour ce qui est des classes, Margaret Rock ne manque pas de rappeler qu’il ne faut pas oublier d’autres composantes qui entrent dans la balance lorsque la tablette arrive dans les écoles, à savoir les infrastructures réseaux, les outils pédagogiques, les ressources et la sécurité internet.

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’article de Margaret Rock en version originale sur www.mobiledia.com
    L’article en VO sur les constats sur la mémoire par l’utilisation d’un e-book ou d’un livre papier, ici.
    L’article en VO sur l’expérience californienne sur les exercices d’algèbre, ici

     

  • A quand un enseignement vraiment «numérique» ?

    A quand un enseignement vraiment «numérique» ?

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    La génération Y est une utilisatrice compulsive des smartphones, applications mobiles, jeux vidéos, programmes de e-learning ou des médias sociaux, quels qu’ils soient. Pour ces utilisateurs avisés, éclairés et experts naturels du monde numérique, le maniement de toutes ses nouvelles interfaces numériques est un reflexe naturel.
    Si l’arrivée récente de tablettes tactiles sur le marché, telles que l’iPad, a d’ailleurs séduit beaucoup d’enseignants et d’étudiants dans les faits, aujourd’hui, encore très peu d’écoles ou d’universités ont réellement adopté les tablettes tactiles dans leur programme pédagogique.

    Le contact avec les étudiants comme avec les enseignants est actuellement plus de l’ordre de la découverte et de l’exploration. Selon les dernières estimations, seuls 3% des étudiants en université utilisent aujourd’hui une tablette tactile.
    C’est un fait, les étudiants passent aujourd’hui un temps considérable, à titre personnel, devant des écrans, depuis leur smartphone jusqu’à leur ordinateur portable. Néanmoins, selon un récent sondage, 75% des étudiants universitaires préfèreraient encore et de loin les livres traditionnels imprimés à leurs pendants numériques. Par ailleurs, d’après le projet américain de recherche en cours « Student Attitudes Toward Content in Higher Education” réalisée par le BISG (Book Industry Study Group), moins de 20% des enseignants utiliseraient les derniers supports et contenus d’enseignement à leur disposition pour dispenser leur cours. Ainsi, alors que le potentiel de supports numériques à leur disposition est de plus en plus vaste et facile d’accès, les enseignants préfèrent encore opter pour une combinaison de supports différents, souvent un peu datés, et avec toujours une préférence pour les supports traditionnels imprimés.

    Les éditeurs investissent dans les technologies numériques

    De leur côté, les grands éditeurs ont investis assez tôt et avec intelligence dans les nouvelles technologies en multipliant les partenariats avec des prestataires de services d’édition numérique tels que le Groupe Jouve afin d’optimiser l’édition combinée de livres d’enseignement en version traditionnelle comme en version numérique.

    Les premières technologies XML couplées à des formats éditoriaux numériques innovants, ont permis aux éditeurs de créer des collections entières de supports d’enseignement pour tous les âges, dorénavant à disposition à la fois en version traditionnelle imprimée comme en version digitale.
    Ils ont développé de nouvelles méthodes permettant d’adapter et de personnaliser le contenu aux besoins spécifiques des étudiants, pour les cours individuels, les institutions et les enseignants. Les éditeurs ont, par ailleurs, développé de nouveaux algorithmes évolutifs et intelligents, permettant d’adapter les cours au rythme des besoins et des progrès des étudiants. Utilisé intelligemment et à bon escient, le recours à ces nouveaux supports numériques permet d’optimiser les résultats, pour les enseignants comme pour les étudiants que ce soit en ligne et à distance ou dans le cadre de l’école ou de l’université.

    Du point de vue des étudiants

    Toutes les études indiquent aujourd’hui que les supports traditionnels imprimés ne répondent que partiellement aux besoins réels des étudiants. Le rapport qualité/ prix est notamment trop élevé pour justifier un recours unique à ces supports face à des étudiants constamment à la recherche de supports d’enseignement complémentaires ou alternatifs en version numérique.
    Les étudiants sont des consommateurs avisés, toujours à la recherche du meilleur rapport qualité/ prix considérant leur budget souvent limité. La majorité des étudiants achètent eux-mêmes leurs livres de cours et parce que les éditions imprimées traditionnelles, neuves comme d’occasion, sont souvent trop chers pour leur budget, seuls 55% d’entre eux achètent la dernière version à jour des ouvrages au programme de leur classe. Les autres achètent soit des éditions plus anciennes, soit des éditions d’autres pays, ou encore des versions en livre numérique (e-books) moins onéreuses, voir souvent des copies frauduleuses disponibles sur internet ou plus simplement les empruntent à la bibliothèque. Leur comportement indique clairement qu’ils ne perçoivent pas de réelle valeur ajoutée à acheter la dernière mise à jour du contenu d’un cours, telle que proposée par les éditeurs officiels. Le contenu des livres de cours s’est banalisé et il est bien souvent accessible en un clic soit gratuitement soit à prix plancher sur internet.

    A l’inverse, les étudiants qui ont recours à des supports numériques de dernière génération comme “Wiley Plus”, « Pearson’s Mastering series » ou « McGraw Hill’s Connect », trouvent une valeur ajoutée complémentaire immédiate et mesurable qui correspond mieux à leurs attentes. Dans la dernière étude menée par le BISG sur le sujet, ces nouvelles interfaces pédagogiques entièrement numériques obtiennent systématiquement de meilleures notes d’évaluation que les ouvrages classiques imprimés et ce, sur l’ensemble des critères d’évaluation : simplicité, efficacité, ergonomie, mémorisation, etc. Par contre, si les étudiants d’aujourd’hui ont en effet une large préférence pour les éditions multimédias, il doit être souligné qu’il s’agit bien des outils interactifs de dernière génération. Les livres numériques dits « homothétiques », simples répliques au format PDF de leur livres classiques n’ont, par contre, pas connu ce succès. Lors de la précédente année scolaire, seuls 3% des étudiants ont acheté ce type de livre numérique « simple ».

    Du point de vue des enseignants

    Nombre d’écoles et d’universités expérimentent actuellement activement de nouvelles méthodes et de nouvelles technologies dans le but d’améliorer l’efficacité de leurs programmes pédagogiques. Néanmoins, la plupart doivent faire face à des problèmes budgétaires récurrents. Il s’agit aujourd’hui d’un frein important, si ce n’est le plus important à l’acquisition de supports numériques comme à la formation des enseignants qui souhaitent passer le cap digital.

    Si les enseignants mesurent bien la valeur ajoutée que peuvent leur apporter les nouvelles techniques d’enseignement numériques, lorsqu’elles sont adaptatives et évolutives, ils ne partagent pas pour autant toujours les mêmes objectifs que leurs institutions de tutelles en termes de moyen pour y parvenir. Cette divergence conjuguée à des charges de travail et des programmes d’enseignements toujours plus pesants ne laissent que peu de temps et de moyens aux enseignants pour se former et convertir leurs supports et leurs méthodes au numérique.

    Le défi actuel

    La nécessaire évolution des esprits et de la volonté de faire évoluer les comportements tant du côté des enseignants que des institutions est le principal défi à cette transition au « tout numérique ».
    A mesure que les nouvelles plateformes pédagogiques numériques se développent et se perfectionnent, elles peuvent être perçues comme un danger ou une menace, visant à terme à remplacer ou estomper le rôle et la stature traditionnelle des enseignants dans les écoles et les universités. Mais le temps que ces nouvelles technologies pourraient permettre d’économiser aux enseignants, notamment en ce qui concerne l’enseignement des savoirs fondamentaux, pourrait et devrait être réinvestit et redéployé pour explorer ou approfondir de nouveaux champs de connaissance avec leurs étudiants. Le temps passé en classe pourrait ainsi être mieux utilisé plutôt que remplacé, comme le craignent certains, par des simulateurs de jeux ou des programme de e-learning dispensés à distance via internet.

    La nouvelle génération d’étudiants, familière des nouvelles technologies, est en constante recherche, à titre personnel et en parallèle, de supports d’information numériques. Ils comblent donc déjà naturellement et par eux-mêmes les lacunes du système éducatif. Aussi, cette transition numérique sera, en tout état cause, menée par les étudiants. La demande comme l’attente est grande et l’offre tarde à se construire. Il paraît donc aujourd’hui essentiel et urgent pour les institutions et les éditeurs de travailler main dans la main pour passer le cap du numérique et offrir de nouveaux outils plus performants aux étudiants qui les attendent.

    Que devrons-nous changer ?

    Dans le monde digital, les changements de paradigme interviennent généralement suite à l’arrivée sur le marché et à l’adoption généralisée par les usagers de nouvelles interfaces qui bousculent le jeu, les « game changers », comme ont pu le faire récemment les smartphones ou les tablettes tactiles. Ces dernières, pleines de promesses, semblent néanmoins encore trop récentes.

    Les tablettes ne sont pas encore aujourd’hui ni suffisamment puissantes et développées ni suffisamment abordables en terme de coût à l’achat pour constituer l’interface unique dont pourraient rêver les enseignants et les étudiants. A ce stade, il va falloir attendre encore quelques années, que les tablettes accroissent leur puissance comme leurs champs d’applications, pour qu’elles séduisent définitivement le monde enseignant. Le jour où la majorité des étudiants auront à disposition une offre intelligente, complète et abordable en termes d’interfaces comme de contenus pédagogiques en version numérique, alors les enseignants et les institutions pourront faire évoluer leur approche pédagogique de manière efficace. Le mouvement semble irrémédiable.

    La prochaine génération de solutions pédagogiques, encore à venir, sera en tout état de cause entièrement « born digital », c’est-à-dire conçue, pensée et créée à 100% par des auteurs et des développeurs, issus de la nouvelle génération née avec internet. Dans ce cadre, il parait clair que les programmes et les méthodes pédagogiques devront être repensées intégralement, avec une nouvelle approche, qui ne pourra pas être un simple transfert, sorte de copier/coller du papier vers le numérique des méthodes et supports préexistants. Leur design sera modulable, adaptable et personnalisable comme le propose par exemple déjà la plateforme «Cengage’s new Mindtap.» Ces nouveaux programmes d’enseignement auront toutes les caractéristiques du nouveau paradigme numérique : mobile, social, personnalisable, interactif, évolutif, etc.

    Dans ce contexte, les éditeurs doivent également repenser intégralement leur organisation et adapter leurs processus de fabrication. Le groupe Jouve propose ainsi d’intégrer le numérique de plus en plus tôt dans le processus éditorial, avec la création en amont, de formats pivots qu’il est ensuite possible de décliner de manière simple dans n’importe quel format final pour n’importe quel support de lecture, numérique ou papier. L’édition papier tendant, à terme, à devenir un support comme un autre aux côtés des différents formats numériques. Ce processus permet également de réduire les délais et les coûts de production, d’améliorer les phases de relecture et d’intégrer des contributeurs extérieurs.

    Les modèles d’affaires comme les canaux de distribution vont également devoir changer de manière radicale. A mesure que les éditeurs développeront et commercialiseront des plateformes pédagogiques d’enseignement numériques plus sophistiquées et plus performantes, ils devront abandonner de l’autre côté la commercialisation de leurs supports traditionnels. Dans ce cadre, la conversion des données et des connaissances traditionnelles en version numérique aura un coût important que les éditeurs devront, à un moment ou un autre et d’une manière ou d’une autre, répercuter et refacturer aux écoles, aux universités et aux étudiants. Les éditeurs et les universités expérimentent d’ailleurs actuellement aux USA, un nouveau système de licence permettant de repartir équitablement les coûts entre les parties avec une contribution par élève. L’Université de l’état de l’Indiana aux Etats-Unis fait partie des structures pilotes actuellement en test sur ces nouveaux systèmes. L’un des autres avantages majeur de cette nouvelle relation dématérialisée consistera également à supprimer tous les intermédiaires et permettra aux éditeurs et aux étudiants de développer et d’entretenir un dialogue direct, personnel et en temps réel pour une personnalisation intégrale des supports et des services. Ce sera la fin des standards.

    En conclusion

    La révolution numérique poursuit son cours et s’accélère. Basée sur les dernières innovations technologiques telles que le XML, le HTML5 et le nouveau format EPub3, les interfaces mobiles deviennent tous les jours plus performantes prenant également un nouvel élan à partir des dernières ressources offertes par le Cloud Computing. Les nouveaux programmes pédagogiques numériques (e-learning) deviennent plus intelligents et autonomes. Ils sont adaptables, personnalisables et évolutifs. Basés sur de puissants algorithmes, les nouvelles interfaces pédagogiques deviennent multimédias et entièrement interactives. Créant un dialogue permanent avec leur utilisateur, ces programmes permettent de questionner et d’évaluer en permanence les lacunes comme les acquis des étudiants pour leur proposer des exercices et des programmes individualisés. Les enseignants pourront donc adapter, mettre à jour et faire évoluer leur enseignement de manière efficace et en temps réel en allant puiser dans des ressources ouvertes de manière quasi-illimitée.

    Aujourd’hui, la plupart des technologies nécessaires et utiles à cette transition numérique de nos systèmes d’enseignement, existe ou sera rapidement à disposition et les élèves eux-même sont déjà prêts et même impatients. La prochaine étape est donc celle de l’évolution nécessaire des mentalités et pratiques traditionnelles.